LIBERTE

Qu’a dit le Président ?

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Il y aura ou pas de 50 à 70% des populations atteintes comme prévu en Allemagne du coronavirus ?

Installés autour de la tablée, mais des oreilles ont perçues que la météo venait de passer. Les vieux ont mangés leur soupe chacun à leur vitesse, en regardant d’un air inquiets de ce qui pouvait annoncer Emmanuel Macron. Indéniable qu’au lieu de rassurer Macron et son Gouvernement ont loupé le coche. D’autres approuvent. Comment les soignants vont faire pour pouvoir préserver et garantir la garde de leurs enfants ?

Nous sommes face à une évidence de panique c’est le krach boursier sur toutes les places. Christine Lagarde n’a pas tenu le rôle qui est le sien. Tous les lieux recevront le savoir de la maternelle à l’université, mais depuis chez eux.

A partir du 16 mars 2020 pour un temps non fixé, tous les établissements scolaires, crèches, maternelles, écoles primaires, lycées, facultés, universités, seront fermés.

Les plus jeunes seront confinés chez eux car à priori dixit le président : « Ils sont les vecteurs vis-à-vis des ainés » Mais ce que semble laisser entendre cette phrase : les parents ont offert la vie à leurs propres enfants, qui en retour les tueront par cette « pandémie » que le gouvernement s’avère incapable de gérer.

Les enjeux des municipales étaient plus importants que la protection des électeurs ? La plus grande erreur de la France est d’avoir un président comme celui que nous avons en ces moments avec le gouvernement qui est le sien.

Que peuvent faire les citoyens en guise de cause ? Rien sinon que de respecter les consignes. Les plus de 70 ans ne doivent pratiquement plus sortir de chez eux, alors que vont devenir les personnes isolées ? Ce n’est pas ainsi que l’on va protéger les plus fragiles.

Ce que nous avons surtout entendu c’est que la pandémie ne va que s’aggraver en s’accélérant. En France, 2 876 cas de coronavirus ont été détectés, selon des chiffres publiés jeudi soir, dont 61 sont décédés. Dans le monde, le nombre de cas de nouveau coronavirus a dépassé les 130 000, dont plus de 4 900 décès dans 116 pays et territoires, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse à partir de sources officielles jeudi.

 

La Bourse de Paris a connu jeudi la plus forte chute de son histoire, clôturant à 12,28 %, dans un marché financier qui abdique face à la pandémie de Covid-19 et son impact redouté sur l’économie mondiale. L’indice CAC 40 a plongé de 565 points pour finir à 4 044,26 points.

À titre de comparaison, il avait perdu 7,3 %, en clôture, le jour des attentats du 11 septembre 2001, et 7,7 % le 10 octobre 2008, en pleine crise des subprimes.

Mercredi, Donald Trump a présenté toute une série de mesures pour tenter de protéger la première économie du monde de l’impact de l’épidémie du nouveau coronavirus, qui a déjà fait sombrer Wall Street. Il a notamment annoncé la suspension de tous les voyages depuis l’Europe, à l’exception du Royaume-Uni, vers les États-Unis pour 30 jours. Les États-Unis ont également publié mercredi soir un avertissement aux voyageurs sans précédent, exhortant les Américains à éviter tout voyage à l’étranger en raison du nouveau coronavirus.

L’Italie, de loin le pays d’Europe le plus touché par la pandémie de Covid-19, a dépassé jeudi le cap des 1 000 morts avec un total de 1 016 décès pour plus de 15 000 cas enregistrés, a annoncé la protection civile. Le nombre de décès supplémentaires (189) est sensiblement le même que celui annoncé la veille (196). La région la plus touchée reste la Lombardie (Nord), avec 744 morts et 8 725 cas détectés, suivie par l’Émilie-Romagne (Centre-Nord), 146 morts et 1 947 cas. Seules cinq régions italiennes n’ont pas enregistré de décès.

Jean-Michel Blanquer défend l’enseignement à distance

Alors que le président de la République a annoncé la fermeture des établissements scolaires à partir de lundi, le ministre de l’Education nationale affirme que « cette mesure, nous y sommes préparés ». « Notre but est évidemment que aucun élève ne reste au bord du chemin ». Il estime aussi que la France possède des « atouts en matière d’enseignement à distance », citant notamment le CNED. Il a aussi confirmé que la fermeture des établissements scolaires sera en vigueur « jusqu’à nouvel ordre ».

On sait aujourd’hui que le virus se transmet notamment d’une personne à l’autre via des gouttelettes qui se créent par le biais d’un éternuement ou d’une toux, mais aussi par l’intermédiaire d’une surface ou d’un objet infecté par le virus que l’on touche par exemple avec sa main et que l’on porte ensuite à sa bouche ou aux yeux. Pour le moment, on ne connait pas la durée de vie du coronavirus sur les surfaces. Selon l’OMS, « on ne sait pas avec certitude combien de temps le virus responsable du Covid-19 survit sur les surfaces mais il semble qu’il se comporte comme les autres coronavirus. Les études (et les informations préliminaires sur la Covid-19) tendent à montrer que les coronavirus peuvent résister sur les surfaces quelques heures à plusieurs jours. Ceci peut dépendre de différents paramètres, par exemple le type de surface, la température ou l’humidité ambiante. »

Le Covid-19 pouvant survivre possiblement jusqu’à plusieurs jours sur des surfaces, il est essentiel d’ajouter à sa routine ménagère un nettoyage quotidien des poignées de portes et de fenêtres avec un produit désinfectant afin d’éliminer les bactéries, mais aussi de nettoyer plus régulièrement son intérieur (les différentes surfaces et objets courants). Vous pouvez utiliser une éponge ou un chiffon propre imbibé d’eau savonneuse ou de vinaigre blanc. Lors d’une interview, le Dr. Agnès Ricard-Hibon, présidente de la Société française de Médecine d’Urgence, indique à Doctissimo que « le mieux est d’utiliser l’eau de javel pour désinfecter son intérieur». Une équipe de chercheurs allemands de la Ruhr University ont essayé de comprendre la propagation du virus via les surfaces en étudiant les résultats de « 22 études portant sur les coronavirus et les conditions de leur inactivation. Les études analysées portant sur les coronavirus Sars et Mers » explique le site Santé log. « Comme toutes les infections qui se transmettent par gouttelettes, le virus peut se propager par contact entre les mains de personnes infectées et les surfaces fréquemment touchées » explique l’auteur principal, le Pr Günter Kampf du CHU de Greifswald. Cela concerne les poignées de portes, les interrupteurs, les interphones, les boutons d’ascenseur…. Les résultats de cette étude concluent que les coronavirus peuvent persister entre 4 et 5 jours, voire jusqu’à 9 jours en cas de basses températures et en milieu humide. Selon les chercheurs, les tests effectués sur les précédents coronavirus s’appliquent au Covid-19.

Il ne suffit plus qu’à croire que les solutions ce soient les spécialistes de santé qui les trouve.

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35 réflexions sur “Qu’a dit le Président ?

  • Coronavirus : le jour où Emmanuel Macron a failli reporter les élections municipales
    Face à la propagation du coronavirus Covid-19, le chef de l’Etat a sérieusement envisagé, jeudi, de reporter les élections municipales. Faute de consensus politique, il a été contraint de faire marche arrière. Franceinfo vous raconte les coulisses de cette folle journée.

  • « Françaises, Français, mes chers compatriotes… » Il est 20 heures à l’Elysée quand Emmanuel Macron prend la parole en direct depuis le Salon doré, situé au premier étage du palais présidentiel. Le ton grave, la mine concentrée, le chef de l’Etat s’apprête à s’exprimer sur l’épidémie de coronavirus qui ne cesse de progresser en France et dans le monde. Près de 25 millions de téléspectateurs l’écoutent devant leur poste de télévision. Que va annoncer le président ? Depuis plusieurs heures, les rumeurs sur un éventuel report des municipales vont bon train.

    Coronavirus : suivez en direct les dernières informations sur la lutte contre l’épidémie

    Les premières mesures annoncées par le président ne sont guère encourageantes : fermeture de tous les établissements scolaires et universitaires, recours au télétravail encouragé, les personnes de plus de 70 ans appelées à rester chez elles… Mais le président assure que le premier tour « se tiendra » puisque selon les avis reçus auprès de scientifiques, « rien ne s’oppose à ce que les Français se rendent aux urnes ».

  • Il est important en ce moment, en suivant l’avis des scientifiques comme nous venons de le faire, d’assurer la continuité de notre vie démocratique et de nos institutions.
    Emmanuel Macron

    L’Elysée hésite toute la journée
    Le chef de l’Etat aurait pourtant pu dire l’exact opposé. Il aurait même souhaité le dire, selon les informations recueillies par franceinfo. Jeudi matin, rien ne laisse cependant présager du dilemme auquel va être confronté Emmanuel Macron. Son Premier ministre réunit dans la matinée les chefs des partis, les présidents des Assemblées et des groupes parlementaires ainsi que les présidents des associations d’élus. Au menu du jour : un « point de situation » sur l’épidémie et les mesures prises par la France.

  • A la sortie, Marine Le Pen tempête devant les caméras – « Nous n’avons eu aucune réponse aux questions posées (…), c’était une réunion décevante » – tandis que Jean-Luc Mélenchon s’en remet à « la mobilisation sociale ». Mais des municipales, il n’en est point question. Le sujet n’est pas abordé et la ligne reste la même depuis le début de la crise : les municipales sont maintenues.

    Du côté d’Emmanuel Macron, on consulte à tout va. Après une réunion dans la matinée avec le ministre de la Santé, Olivier Véran, il rencontre les acteurs du conseil scientifique afin de nourrir son discours du soir. Le chef de l’Etat déjeune ensuite avec les responsables habituellement présents au conseil de défense sur le coronavirus. C’est là que le président aurait mesuré l’ampleur de la crise. « L’exécutif, qui a écouté les scientifiques, change de doctrine », raconte Les Echos. Il faut prendre des mesures de confinement drastiques pour ne pas connaître une situation à l’italienne. Fermer les écoles, encourager le télétravail mais maintenir les élections ? Cela n’a pas beaucoup de sens aux yeux du chef de l’Etat. « Il décide de reporter le scrutin pour circonstances exceptionnelles, avertit ses ministres, commence à consulter experts juridiques et politiques, et annonce sa décision aux scientifiques », écrit le quotidien économique.

  • Quand un article du « JDD » met le feu aux poudres
    Nouvelle preuve que cela s’agite en coulisses : à 13h30, la presse est informée qu’Edouard Philippe annule son dernier meeting de campagne au Havre prévu dans la soirée. « Compte tenu de l’évolution de la situation sur le coronavirus, Edouard Philippe va être mobilisé toute la journée à Matignon », fait savoir son entourage. Un premier signal qui fait planer une menace sur le maintien des municipales.

    Dans l’après-midi, l’hypothèse d’un report de ces élections tient toujours la route. Nathalie Mauret, journaliste au bureau parisien du groupe Ebra, raconte aux « Informés » de franceinfo que la publicité pour les élections prévues dans les éditions de vendredi dans la presse quotidienne régionale est suspendue dans l’après-midi. La nouvelle ne s’ébruite pourtant pas… jusqu’à ce qu’un article du Journal du dimanche, publié à 15h49, mette le feu aux poudres. « Coronavirus : l’Elysée envisage maintenant le report des municipales », titre l’hebdomadaire.

  • « Selon nos informations, le processus de consultation des présidents des deux chambres, à propos d’un report du scrutin, a commencé », écrit le JDD. Branle-bas de combat dans les rédactions qui se précipitent pour tenter de joindre Richard Ferrand et Gérard Larcher. Mais l’entourage du président du Sénat fait savoir à France 2 qu’il « n’a eu aucun contact avec le président Emmanuel Macron au sujet d’un éventuel report des municipales ». Quelques minutes plus tard, nouvel épisode de cette journée : finalement, les deux plus hauts personnages de l’Etat conviennent d’un rendez-vous téléphonique en fin de journée. Sur les réseaux sociaux, les responsables LR commencent à s’agiter. « J’y suis totalement opposée », écrit sur Twitter Sophie Primas, sénatrice LR, en citant l’article du JDD. Le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, fait part lui aussi de sa perplexité.

  • LREM et Républicains sortent l’artillerie lourde
    La droite est totalement opposée à ce report. « Dès que l’information fuite, la droite hurle au ‘coup d’Etat' », raconte France Inter. A 17 heures, Emmanuel Macron appelle Gérard Larcher. « Sans rien dire de ses intentions, le président de la République a sondé celui de la Chambre Haute. Ce dernier a clairement exprimé son opposition au report des élections municipales, sans savoir s’il a été entendu, raconte Le Figaro. Si le chef de l’Etat prenait la décision de repousser le scrutin, les sénateurs ne manqueraient pas de faire connaître leur opposition. » Christian Jacob, patron des Républicains et François Baroin, président de l’AMF (association des maires de France) sont sur la même ligne. Les autres partis ne semblent pas avoir été sollicités. « Personne ne nous a parlé de ça », indique à franceinfo Marine Le Pen qui aurait été favorable à un report. Selon nos informations, Jean-Luc Mélenchon non plus n’a pas été sollicité.

  • « Le président a ouvert toutes les hypothèses, y compris celle du report des élections, l’objectif majeur étant de limiter une éventuelle surpropagation du virus », confirme à franceinfo un responsable de la majorité qui regrette la posture des Républicains.

    Larcher s’est roulé par terre, Retailleau, Abad et Woerth ont commencé à polémiquer.
    Un responsable de la majorité
    à franceinfo

    Pourtant, la droite n’est pas la seule à plaider pour un maintien. Du côté des députés LREM, la ligne est identique. « Les députés LREM, dans leur écrasante majorité, étaient favorables au maintien des municipales. Ils l’ont fait savoir », confie à franceinfo un autre responsable de la majorité. « Les députés se sont appelés pour encourager à faire pression pour que ça remonte jusqu’au président », raconte une députée à franceinfo.

  • Tous ceux qui avaient des contacts ont fait remonter qu’il ne fallait pas reporter. Je l’ai fait également.
    Une députée LREM
    à franceinfo

    D’autres avaient même sollicité l’Elysée dès le matin, sentant le vent tourner. « Ils m’ont recontacté dans l’après-midi. J’avais interrogé les habitants de ma commune sur le sujet qui m’ont dit que cela va amener de l’abstention mais que si chacun fait attention, tout le monde peut y aller, rapporte un député macroniste. Annuler les élections maintenant, c’est trop tard. »

  • Un maintien faute de consensus politique
    Dans ces conditions, la partie s’annonce très mal engagée pour une annonce officielle de report. « Rien ne pouvait être décidé sans consensus », explique un député LREM. Surtout, affirment Les Echos, les Sages ne sont pas très partants. « L’exécutif consulte le Conseil constitutionnel pour tester sa réaction en cas de recours contre sa décision… La réponse met fin à l’opération : la juridiction ne le suivra pas forcément, elle ne donne aucune garantie », écrit le quotidien. Une information vivement démentie par le Conseil constitutionnel qui dans un communiqué affirme n’avoir pas été « consulté ou saisi » sur cette question.

    « Je reconnais que la cohérence aurait été que l’on reporte les élections, mais il y avait une opposition trop forte du président du Sénat, et un président du Conseil constitutionnel suffisamment évasif pour que l’on ne prenne pas le risque », assure à franceinfo un poids lourd de la majorité. Selon ce dernier, il y avait aussi « deux gros problèmes juridiques », à savoir : « Est-ce que l’on rouvrait les inscriptions pour les élections ? Et quid des comptes de campagnes, des dépenses ? »

  • Emmanuel Macron était favorable au report des élections après avoir rencontré les différents médecins, les spécialistes. Mais il s’est heurté à des blocages institutionnels trop importants.
    Un poids lourd de la majorité
    à franceinfo

    La suite est connue : Emmanuel Macron maintient les élections aux dates prévues. Peu de temps après l’allocution du président, Le Figaro indique que 64% des Français interrogés par l’institut Odoxa-Dentsu Consulting approuvent le maintien des élections municipales. Mais au sein de la majorité, on continue de s’interroger. « Rien ne pouvait être décidé sans consensus. Espérons que ça ne prête pas à conséquence », soupire un responsable politique.

  • Coronavirus : six choses à savoir sur la fermeture de tous les établissements scolaires en France pour freiner la propagation de l’épidémie
    C’est la principale mesure annoncée par Emmanuel Macron lors de son allocution, jeudi. Les fermetures, qui touchent également les crèches, concernent « jusqu’à nouvel ordre » tous les établissements de l’école primaire à l’université, soit plus de 13 millions d’élèves et étudiants.

  • Une mesure d’ampleur inédite…
    Dès lundi 16 mars, environ 12 millions d’élèves, et plus d’un million d’agents de l’Education nationale seront concernés par la fermeture de quelque 62 000 établissements scolaires. Par ailleurs, les 74 universités vont fermer en France, ce qui concerne environ 1,6 million d’étudiants.

    Certains d’entre eux, notamment ceux qui vivaient dans les fameux « clusters » (regroupements de cas) où le virus avait commencé à se propager rapidement, étaient déjà concernés : jeudi, plus de 400 000 élèves, de la maternelle au lycée, étaient forcés de rester chez eux pour enrayer la propagation du virus.

    … qui ira « au moins jusqu’aux vacances de printemps »
    Lors de son allocution, Emmanuel Macron n’a pas fixé de date pour la réouverture de tous les établissements scolaires, qui pourrait s’effectuer en plusieurs temps, en fonction des zones.

    Lors d’un point presse tenu quelques minutes après le discours du chef de l’Etat, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a tout de même apporté quelques précisions : le retour des élèves à l’école « dépendra des données épidémiologiques, de la situation de santé qui se constate dans le pays. Bien entendu, je continuerai à faire des points régulièrement (…) Au moment où je vous parle, cela va sans doute jusqu’aux vacances de printemps, qui sont différentes d’une zone à l’autre, c’est-à-dire le début du mois d’avril. Mais c’est prématuré de fixer une date », a expliqué le ministre.

    Invité de France Inter vendredi, Jean-Michel Blanquer a confirmé que la fermeture des établissements scolaires irait « au moins jusqu’au vacances de printemps ». Le ministre de l’Education nationale insiste sur le maintien du bac, qui est « à ce stade le principal scénario ». « Nous espérons bien qu’en juin, l’épidémie sera plutôt derrière nous que devant nous. »

  • Un choix dicté par la capacité de propagation du virus des plus jeunes
    Emmanuel Macron a justifié cette mesure par la nécessité de « protéger » les élèves et de « réduire la dissémination du virus ». « Nos enfants et nos plus jeunes, selon les scientifiques, sont ceux qui propagent semble-t-il le plus rapidement le virus – même si, pour les enfants, ils n’ont parfois pas de symptômes », a justifié le chef de l’Etat.

    Les plus jeunes ne répandent a priori pas par nature davantage le Covid-19 que d’autres classes d’âge. Toutefois, « il leur est extrêmement difficile de respecter l’ensemble des consignes et des gestes barrières qui sont indispensables à respecter pour freiner au maximum la progression du virus », expliquait une note d’information et de recommandations publiée par le ministère de l’Education en fin de semaine dernière.

    Les premières études menées à grande échelle confirment, en outre, que la mortalité de ce nouveau coronavirus est moindre chez les enfants et jeunes adultes. Publiées le 17 février par le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CCDC), les données les plus complètes à ce jour montrent que seules 0,2% des personnes infectées de 39 ans ou moins meurent du Covid-19, contre 14,8% des personnes âgées de plus de 80 ans.

  • Un service de garde mis en place à l’échelle régionale
    La fermeture des établissements scolaires va évidemment avoir des conséquences pour les adultes, qui vont devoir trouver des solutions pour garder ou faire garder leurs enfants. Cette mesure risque même de peser sur le système de santé : en 2012, le Haut Conseil de la santé publique s’inquiétait du fait qu’une telle décision puisse générer « un absentéisme potentiellement conséquent parmi le personnel soignant pour garde d’enfants ». Car le personnel soignant est largement féminin, et ce sont encore fréquemment les femmes qui posent des congés pour garder les enfants.

    Pour « que les personnes indispensables à la gestion de la crise » sanitaire puissent se rendre sur leur lieu de travail, Emmanuel Macron a précisé lors de son allocution qu’un « service de garde » serait mis en place « région par région ». Son fonctionnement devrait être détaillé « dans les prochains jours ».

    Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, est allé plus loin quelques minutes plus tard, évoquant un « service minimum », dont les modalités restent à définir. « Nous allons aussi organiser un service minimum, par exemple pour les enfants des personnels soignants, de façon à ce qu’ils puissent aller quand même sur leur lieu de travail, justement pour soigner. »

  • Un enseignement à distance étendu
    « Notre but est évidemment qu’aucun élève ne reste sur le bord du chemin dans une période exceptionnelle comme celle-ci », a assuré Jean-Michel Blanquer jeudi soir. Le ministre de l’Education a annoncé sa volonté de mettre en place des modules d’enseignement à distance durant la période de fermeture des établissements scolaires. « La période qui s’ouvre ne doit pas être une période durant laquelle les élèves ne peuvent pas travailler », a ajouté Jean-Michel Blanquer, précisant que les élèves qui ne disposent pas d’un équipement informatique adapté (environ 5% selon le ministre) pourront être aidés, sans plus de précisions.

  • Alors que la fermeture des établissements n’était encore que partielle, le ministère de l’Education nationale avait en début de semaine prévu de tels dispositifs, notamment dans l’Oise, le Haut-Rhin et Ajaccio.

    Un revirement total de la part du gouvernement
    Ordonner à 12 millions d’élèves de ne pas se rendre en classe est également un choix politique totalement contraire à ce qu’annonçait le gouvernement quelques heures plus tôt. Invité jeudi matin de franceinfo, Jean-Michel Blanquer avait ainsi assuré que la « fermeture totale » de toutes les écoles de France n’avait « jamais [été] envisagée » par l’exécutif. La ligne a donc radicalement changé.

    « Jusqu’à aujourd’hui, nous avions une stratégie par étapes », a reconnu jeudi soir Jean-Michel Blanquer. « Mais les scientifiques analysent au jour le jour la réalité du terrain. Ce sont eux, aujourd’hui, qui ont apporté les données épidémiologiques qui nous poussent à prendre cette décision », a précisé le ministre.

  • Les jours passent et le décompte ne cesse d’augmenter. La France a enregistré quinze nouveaux décès dus au coronavirus, portant le bilan total à 48 morts sur 2 281 cas confirmés depuis fin janvier, a annoncé mercredi 11 mars soir le ministre de la Santé, Olivier Véran. Près de 500 nouveaux cas ont été enregistrés par rapport au précédent bilan, a-t-il précisé. Au total, mercredi soir, 105 personnes étaient en réanimation..

    En attendant le passage au stade 3 du plan de lutte contre les pandémies, les autorités françaises ont adopté une série de mesures visant à endiguer la propagation du virus, dont la plus spectaculaire est sans doute l’interdiction des rassemblements de plus de 1 000 personnes.

    Mais qu’est-ce vraiment que le coronavirus Covid-19 ? A quel point est-il dangereux ? Peut-on en guérir ? Et comment s’en protéger ? Depuis bientôt deux mois, la rédaction de franceinfo se penche sur ces questions, et vous propose aujourd’hui de retrouver l’ensemble de ses réponses dans un article.

  • Qu’est-ce que le coronavirus Covid-19 ?
    Un temps baptisé 2019-nCoV, le Covid-19 est le dernier né d’une famille bien connue : les coronavirus. Entourés d’une capsule de protéines en forme de couronne (« corona » en latin), ces virus provoquent des infections des voies respiratoires et sont très courants chez certains animaux, tels que la chauve-souris et le dromadaire.

    La plupart des coronavirus entraînent des rhumes ou des syndromes grippaux bénins, mais certains sont bien plus sérieux et peuvent provoquer des maladies comme le syndrome respiratoire aigu sévère (Sras), qui a tué environ 800 personnes en 2003, et le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (Mers), apparu en 2012 et responsable de plus de 500 morts. Apparu au début de l’année dans la ville chinoise de Wuhan et déjà responsable de plus de 3 800 décès dans le monde, le Covid-19 fait malheureusement partie de la deuxième catégorie.

  • Ils peuvent déclencher un simple rhume ou dégénérer en pneumonie mortelle : cinq questions pas si bêtes sur les coronavirus

    Quels sont les symptômes ?
    L’une des principales difficultés soulevées par le Covid-19 est de le différencier d’une simple grippe saisonnière. La plupart des patients atteints font en effet état de maux de tête, de fatigue intense ou passagère, de toux, de fièvre ou d’insuffisance respiratoire. « J’ai commencé par avoir un rhume et de la toux, rapportait ainsi à franceinfo un médecin atteint par le virus. Au début, je n’ai même pas pensé à la grippe, je pensais plutôt à un rhino-virus. Il y avait aussi la fatigue, la perte d’odorat, du goût… En vérité, si je n’avais pas entendu parler du coronavirus, jamais je n’aurais soupçonné en être atteint. »

  • Est-ce que je peux mourir du coronavirus ?
    C’est possible, mais tout le monde n’est pas sur un pied d’égalité face à la maladie. Publiées le 17 février par le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CCDC), les données les plus complètes à ce jour montrent en effet que le taux de létalité du Covid-19 augmente avec l’âge. Selon ces chiffres, seules 0,2% des personnes infectées de 39 ans ou moins meurent de ce nouveau coronavirus. Ce taux passe à 0,4% chez les quadragénaires, 1,3% chez les 50-59 ans, 3,6% chez les 60-69 ans et 8% chez les 70-79 ans. Les personnes âgées de plus de 80 ans sont les plus vulnérables avec un taux de létalité de 14,8%.

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    Mais l’âge ne fait pas tout. Les données chinoises montrent également que le Covid-19 tue davantage (10,5%) les personnes déjà atteintes par une maladie cardiovasculaire (insuffisance cardiaque, antécédents liés à des AVC ou des infarctus…) et les diabétiques (7,3%). Les patients qui souffrent d’hypertension (6%) ou d’un cancer (5,6%) présentent aussi un taux de létalité plus élevé, alors qu’il tombe à 0,9% chez l’ensemble des personnes en bonne santé. Bonne nouvelle toutefois : ces taux pourraient être surestimés, car on ignore combien de personnes sont réellement infectées.

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    Comment s’attrape-t-il ?
    Si des chercheurs chinois soupçonnent le pangolin, petit mammifère menacé d’extinction, d’avoir facilité la transmission du Covid-19 aux humains, on ignore encore précisément l’origine du virus. Fort heureusement, les autorités sanitaires cernent désormais bien la manière dont le nouveau coronavirus se transmet d’un individu à un autre. On estime d’ailleurs que chaque malade infecterait entre deux et trois personnes en l’absence de mesures de contrôle. C’est plus que la grippe (1,3), nettement moins que la rougeole (plus de 12) et comparable au Sras (3).

    L’Organisation mondiale de la santé indique ainsi que pour transiter d’un organisme à un autre, le Covid-19 utilise des « gouttelettes respiratoires expulsées par le nez ou par la bouche lorsqu’une personne tousse ou éternue ». Ces projections peuvent vous contaminer si vous les inhalez directement, mais aussi si vous touchez un objet ou une surface qui a été en contact avec elles, puis que vous portez vos mains à vos yeux, votre nez ou votre bouche. Il n’y a en revanche pas de risque important de contracter le virus en mangeant, à condition de faire cuire vos aliments ou de les pasteuriser.

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    Comment m’en protéger ?
    Comme indiqué plus haut, le Covid-19 se propage directement ou indirectement par des sécrétions contaminées. Pour éviter d’ingérer par mégarde des gouttelettes infectées, la principale mesure recommandée par les autorités sanitaires est de se laver très fréquemment les mains au savon ou d’utiliser une solution hydroalcoolique. Cela permet de s’épargner une contamination lorsqu’on les porte au visage. Attention : il ne s’agit pas de se savonner mollement les doigts en dix secondes, mais de nettoyer l’ensemble de la surface des mains. L’OMS a publié des recommandations précises en la matière

  • Que faire si je suis atteint ?
    Si vous commencez à ressentir des symptômes d’infection respiratoire (fièvre, toux, difficultés à respirer normalement…), inutile de vous rendre chez votre médecin ou aux urgences : vous risqueriez de contaminer d’autres personnes à votre insu. Contactez le Samu en composant le 15 sur votre téléphone et décrivez vos symptômes : des professionnels formés vous indiqueront la marche à suivre. Evitez quoi qu’il en soit les contacts rapprochés avec votre entourage.

    C’est à ce moment, et pas avant, que vous pouvez commencer à porter un masque. Inutile d’investir dans les modèles FFP2, souvent reconnaissables grâce à leur forme de bec de canard. Plus chers et équipés d’un dispositif de filtration, ils sont « réservés exclusivement aux personnels hospitaliers, en contact étroit et prolongé avec des cas confirmés et qui réalisent des gestes médicaux invasifs », indique le ministère de la Santé.

    Un simple masque de chirurgien en papier jetable vous permettra de protéger votre entourage de votre toux, vos éternuements ou vos postillons qui peuvent transmettre le virus. Pensez simplement à le jeter dès qu’il sera mouillé ou souillé, et à bien vous laver les mains à l’eau et au savon une fois que cela sera fait.

  • Peut-on guérir du coronavirus Covid-19 ?
    Oui ! La guérison concerne même la majorité des cas. Selon ce bilan en temps réel réalisé par une équipe américaine à partir des données diffusées par les autorités sanitaires du monde entier, plus de 64 000 patients infectés par le Covid-19 sont désormais hors de danger. « La maladie guérit spontanément dans la très grande majorité des cas », indiquait à franceinfo l’épidémiologiste et ancien directeur général de la santé William Dab, précisant tout de même que « les cas graves développent une insuffisance respiratoire qui peut justifier la mise sous respirateur artificiel ».

    >> Peut-on guérir d’une infection au coronavirus Covid-19 ?

    Comme l’expliquait à franceinfo Philippe Brouqui, de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection de Marseille, « comme pour toutes les maladies respiratoires excepté la grippe, il n’existe pas de traitement antiviral spécifique » contre le nouveau coronavirus. La prise en charge médicale se contente donc d’atténuer les symptômes en attendant que la maladie quitte l’organisme. Un traitement contre le paludisme, la chloroquine, a montré des signes d’efficacité contre ce coronavirus, mais des experts appellent à la prudence en l’absence d’études plus poussées et en raison de ses effets indésirables qui peuvent être graves.

  • Existe-t-il un vaccin ?
    Non, mais des chercheurs du monde entier y travaillent. En France, les scientifiques de l’Institut Pasteur se penchent actuellement sur une première génération de prototypes. Ils espèrent aboutir, d’ici au début de l’automne prochain, à un premier vaccin, basé sur celui de la rougeole.

    Aux Etats-Unis, le vice-président Mike Pence, qui coordonne la lutte contre l’épidémie, a annoncé début mars qu’un traitement pourrait être disponible « d’ici l’été ou le début de l’automne », et que les premiers essais cliniques pour un vaccin pourraient avoir lieu « dans les six prochaines semaines ».

    Coronavirus : une course au vaccin s’est engagée dans le monde entier

  • Quand l’épidémie de coronavirus prendra-t-elle fin ?
    C’est la question que tout le monde se pose. Bouclée par un cordon sanitaire depuis la fin janvier, la province chinoise du Hubei, qui concentre l’essentiel des cas de Covid-19 enregistrés à l’échelle mondiale, a annoncé mardi une levée partielle des restrictions aux déplacements de ses habitants. Un premier signe encourageant.

    Dans une des prédictions dont il a le secret, Donald Trump a affirmé en février que l’épidémie de nouveau coronavirus pourrait prendre fin « d’ici avril ou au cours du mois d’avril » car « la chaleur en général tue ce genre de virus ». Un argument balayé par Astrid Vabret, cheffe du service de virologie du CHU de Caen (Calvados). Interrogée par franceinfo, elle reconnaît que « les virus sont tués par les hautes températures, mais on parle là de plus de 56 °C ». Or, « si l’organisme d’un humain atteint cette température-là, s’il ne peut pas le refroidir, lui aussi meurt », concluait la spécialiste.

  • J’ai eu la flemme de tout lire et je suis directement allé à la fin de l’article, vous me faites un résumé ?
    Apparu en décembre dans la province chinoise du Hubei, le Covid-19 est le dernier né de la famille des coronavirus. Ceux-ci provoquent le plus souvent des maladies bénignes, mais sont parfois à l’origine d’épidémies très sérieuses, comme le Sras ou le Mers. Malheureusement, c’est le cas du Covid-19.

    Ce nouveau coronavirus, dont l’origine est encore mal connue, provoque des symptômes similaires à ceux de la grippe saisonnière : toux, fièvre, rhume… Rien de bien méchant sur le papier, sauf que ce virus est plus contagieux que celui de la grippe, et que la mortalité qui lui est associée augmente avec l’âge et l’existence de maladies chroniques (hypertension artérielle, problèmes cardiaques, diabète…) chez les patients atteints.

    En attendant qu’un traitement ou un vaccin soient élaborés, la médecine ne peut que soulager les symptômes de ce coronavirus, dont plus de 64 000 personnes ont déjà guéri. Pour éviter d’être infecté et de propager le virus, il faut adopter des réflexes simples, comme se laver fréquemment et méticuleusement les mains au savon, tousser ou éternuer dans son coude et utiliser des mouchoirs à usage unique. Inutile en revanche de porter un masque si vous n’êtes pas malade.

  • « Il ne faut pas que le virus entre chez nous », prévient Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa, un des principaux syndicats des maisons de retraite. Pour les Ehpad, le coronavirus Covid-19 représente en effet un risque majeur, car la population qui y vit est particulièrement vulnérable. Une première réunion s’est déroulée, mardi 2 mars, au ministère de la Santé, avec des représentants d’établissements pour personnes âgées. Et le gouvernement s’est engagé à fournir des protocoles dédiés d’ici la fin de la semaine. En attendant, dans les Ehpad, le personnel soignant gère la crise comme il peut.

    Prise de température obligatoire pour entrer
    « Nous avons les mêmes recommandations que pour une épidémie de grippe ou de gastro mais elles sont drastiques pour l’extérieur et les contraintes pour le personnel soignant sont multipliés par dix avec le lavage des mains toute la journée » explique Pauline*, infirmière depuis cinq ans dans un Ehpad en Seine-et-Marne.

  • Nous préconisons aux familles de ne pas venir. D’ailleurs, si on passe au stade 3, on leur refusera l’accès.
    Pauline, infirmière en Ephad
    à franceinfo

    Depuis le début de la semaine, un registre horodaté a été mis en place pour les visiteurs à l’entrée de la maison de la retraite de Pauline. Ils y signalent leur heure d’arrivée et celle de leur sortie. « On leur demande simplement s’ils ont de la fièvre » précise Pauline. « Si c’est le cas, on leur refuse l’accès à l’établissement. » En milieu de semaine le protocole s’est durci : toute personne entrant dans la maison de retraites, que ce soir la famille ou des ambulanciers, doit désormais prendre sa température.

    Si un porteur de virus est déclaré, il y aura forcément des décès.
    Pauline, infirmière en Ehpad
    à franceinfo

    De la difficulté de ne pas voir ses proches
    Pour les résidents, une mise en quarantaine peut s’avérer difficile moralement. « Certains disent que c’est dur à vivre », rapporte Pauline. L’infirmière de Seine-et-Marne se souvient de l’hiver dernier, durant lequel sa maison de retraite a dû faire face à une « grosse » épidémie de grippe. Les résidents avaient dû vivre confinés pendant une quinzaine de jours. « Au bout de quelques jours, c’était dur pour les résidents mais aussi pour les familles et le personnel qui était sous tension à gérer l’énervement des retraités dû au manque de leur famille », raconte-t-elle.

    Le confinement pose aussi des questions de personnel. Les Agences régionales de santé ont autorisé sous condition et au cas par cas la levée de mises en confinement de certains employés ne présentant aucun symptôme, à l’instar de ceux habitant dans le département de l’Oise. « Avec bien sûr des précautions comme la prise de température deux fois par jour et le port en continu d’un masque FFP1 », précise Florence Arnaiz-Maumé, du syndicat Synerpa.

  • Des besoins importants en masques de protection
    Ce qui inquiète aussi les directions des Ehpad, c’est le manque de masques de protection. Sur la liste des bénéficiaires prioritaires, les maisons de retraite arrivent en troisième position. Florence Arnaiz-Maumé, du syndicat Synerpa, regrette « de passer après le personnel hospitalier, les médecins de ville et le personnel soignant libéral ». Selon elle, les stocks permettraient de tenir entre une et trois semaines, mais « la question du ravitaillement va se poser dans le mois ».

    Notre besoin pour gérer la crise actuelle est de 100 masques FFP1 par jour et par établissement. En cas de coronavirus dans un Ehpad, il nous faudrait, en plus des 100 à 150 masques FFP1, 100 masques FFP2 pour les cas avérés.

  • L’équipe de Pauline a déjà prévu le protocole à mettre en place si un cas de suspicion était déclaré dans son Ehpad : « Nous isolons l’aile entière où se trouve le cas suspect. Plus personne ne pourra en sortir. Ensuite, je pense qu’on appellera le Samu avec le risque que le malade attrape autre chose à l’hôpital… » La direction a aussi déjà mis de côté une réserve de gants et de sur-blouses pour pouvoir être au contact de personnes contaminées. Pour traverser au mieux cette crise, un rendez-vous à heure fixe est désormais pris toutes les semaines avec le ministère de la Santé.

    * Le prénom a été modifié à la demande de l’intéressée.

  • Alexandra Gendraux habite à Lyon. Régisseuse lumière, actuellement sur le spectacle du Grand Bleu avec Eric Serra, elle est souvent sur la route. Mais depuis quelques semaines, les appels téléphoniques ou les mails porteurs de mauvaises nouvelles sont fréquents : « Un jour on reçoit un mail nous informant de l’annulation et l’éventuel report des dates du mois. Soit quinze dates, quinze cachets annulés le matin pour le soir même. » En effet, la crise du coronavirus est passée par là, et n’a pas épargné le monde du spectacle, bien au contraire : concerts et représentations sont annulés ou reportés, les salles désertées et les contrats annulés.

  • Pour moi, c’est 120 heures, sur un statut global de 507 heures : je vous laisse imaginer le calcul…
    Alexandra Gendraux, intermittente du spectacle
    à franceinfo

    Sans ses heures, plus de statut, plus de chômage. Beaucoup d’intermittents voient approcher leur date anniversaire avec une grande angoisse et ce n’est donc pas le report de certaines dates au mois d’octobre qui rassure Alexandra : « Faut quand même que je paie mes factures et que je fasse vivre ma famille… »

    Au-delà, une multitude de métiers souffrent actuellement : accueil, sécurité, bars dans les salles, billetterie, photographes, attachées de presse. « On compose, c’est au jour le jour… », indique Alexandre Simon, qui travaille chez Seekat, une entreprise de six permanents qui, notamment, installe des réseaux internet temporaires dans différents événements.

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