LIBERTE

Drame courage

Temps de lecture : 3 minutes

La majorité des professionnels de la santé alertent sur le danger de la pandémie, avec des cas aussi graves touchant les plus jeunes. La courbe haute pourrait être atteinte bientôt ?

Ne toujours pas céder à la psychose, correspond à voir toujours le verre à moitié vide ou plein ?… gardons-nous de prendre le prendre le principe de l’autruche. Qui n’est qu’une illusion populaire. Plusieurs professionnels de santé, ont changé leurs propos en quelques jours avec les constats réels. Le ton se fait plus grave, plus alarmiste face à la propagation plus rapide que prévu du coronavirus. Le manque de masques, de respirateurs, de lits de réanimation, de gels.

L’on entend Madame Agnès Buzyn déclarer : « J’ai alerté le Premier ministre, puis le Président de la République, Emmanuel Macron » Sachant que cette forme de tsunami dixit l’ex Ministre de la santé, ferait des milliers voire des millions de morts dans l’hexagone.

Je n’ai pas été écouté…Sommes-nous face à une volte-face au moment où la pandémie touche la France en son cœur ? Puis que pratiquement pas grand-chose n’a été fait pour les véritables spécialistes et présents sur le terrain.

Sommes-nous dans une phase cataclysmique que l’on nous cache plus que la vérité sur notre survie par notre santé. Ce sont des confidences explosives qu’a livrées Agnès Buzyn. La candidate LREM à la mairie de Paris. Les conditions de son départ du Ministère de la Santé. Remplacer Benjamin Griveaux, tenu au jet d’éponge après la diffusion d’une vidéo intime.

« Quand j’ai quitté le ministère, assure-t-elle, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami allait déferlée. Je suis partie sachant que les élections n’auraient pas lieu. » Durant la campagne Agnès Buzyn a été très critiquée pour avoir quitté le Ministère en pleine crise du coronavirus. Agnès Buzyn, annonce arrêter sa campagne. Son équipe a tenté de calmer disant qu’elle ne faisait que suspendre.

Agnès Buzyn, précise « dans les semaines qui viennent, je ne peux être que médecin », balayant la suite de sa campagne. Dixit : « Depuis le début je ne pensais qu’à une seule chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter, je vis une mascarade, un cauchemar. J’avais peur à chaque meeting ».

« J’ai averti dès le 30 janvier que les élections ne pourraient se tenir »

Pire, « Elle » assure avoir été une des premières à comprendre. Elle raconte avoir averti le Premier ministre Édouard Philippe dès « le 30 janvier que les élections ne pourraient pas se tenir ». Selon elle, Agnès Buzyn risque de jeter le trouble chez LREM et au gouvernement. Qui dit vrai ?

« Les courbes statistiques d’épidémiologistes sont catastrophiques. Il y a des pics qui vont jusqu’à 15 millions de gens contaminés en France. On n’a même pas commencé l’ascension de la courbe, on est au bas du pic », prévient Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France.

Une épidémie qui n’en est qu’à son début. Toujours selon Patrick Pelloux, le pic pourrait intervenir « d’ici deux à huit semaines » avec près d’un quart de la population contaminée. Faire le compte soixante-six millions divisés par quatre cela correspond : donc pas loin de dix-sept millions, s’en parler des séquelles qui survivront pour combien de temps ?

Les jeunes ne sont pas épargnés, comme l’a expliqué Emmanuel Macron un peu tard ?

« Il faut se préparer à une deuxième vague qui touchera, un peu plus tard, des personnes plus jeunes a priori moins exposées à la maladie mais qu’il faudra soigner également »

Pour le moins que l’on puisse dire Agnès Buzyn est revenu sur ses propos, disant « le gouvernement a fait exactement ce que l’épidémie exigeait » sommes-nous dupes à ce point ou le mariage de Talleyrand et Napoléon, accepte en cadeau un bas de soie ?

32 réflexions sur “Drame courage

  • Coronavirus : cinq questions sur l’attestation nécessaire pour sortir de chez soi durant le confinement
    Depuis mardi à midi, les Français sont priés de rester chez eux et de limiter leurs sorties au strict nécessaire. Franceinfo répond aux questions qui se posent sur l’attestation dont il faut se munir pour se déplacer.

  • « Le mot d’ordre est clair : restez chez vous ! » Le ministre de l’Intérieur a donné, lundi soir, les modalités du confinement pour limiter la propagation du coronavirus. Ces mesures sont entrées en vigueur mardi 17 mars, à midi. Les Français peuvent sortir pour certaines activités, comme les courses, mais doivent présenter un « document attestant sur l’honneur le motif » du déplacement. Franceinfo répond à cinq questions qui se posent sur ce dispositif.

    L’évolution de la situation en France, touchée par l’épidémie de Covid-19

    Quels déplacements sont autorisés avec ce document ?
    Le confinement strict mis en place mardi interdit aux Français de sortir de chez eux, sauf dans certains cas : pour aller travailler, si le télétravail est impossible ; pour faire ses courses ; pour se soigner ; pour « un motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables ou la garde d’enfants » ; pour les déplacements brefs, par exemple pour pratiquer une activité sportive (sans se regrouper) ou sortir son chien.

    Une attestation de déplacement dérogatoire devra justifier de ces raisons valables de quitter son domicile. « Il appartiendra à chacun de la remplir pour préciser la nature de son déplacement, sa destination et ses raisons », a expliqué Christophe Castaner.

  • En cas de déplacement professionnel, vous devrez également présenter un justificatif rempli par l’employeur et attestant que le télétravail est impossible. Ce document est téléchargeable sur le site du ministère de l’Intérieur. Il est obligatoire pour les employés du secteur public comme du privé. Durant cette période de confinement, les employeurs doivent en effet faire leur maximum pour permettre le travail à distance à leurs salariés.

    Doit-on obligatoirement l’imprimer ?
    Lors d’un déplacement, vous devez vous munir de votre pièce d’identité et de l’attestation de déplacement dérogatoire, à présenter en cas de contrôle. Cette attestation doit être imprimée, complété pour « comporter le nom, l’adresse et le motif du déplacement », datée et signée. Disponible sur le site du ministère de l’Intérieur, ce document se trouve aussi ci-dessous et dans cet article.

    L’attestation « pourra également être réalisée sur papier libre pour ceux qui ne disposent pas d’une imprimante ou d’un accès à internet », a précisé Christophe Castaner, mardi midi. Le ministère de l’Intérieur indique à franceinfo qu’il est aussi possible de présenter une version numérisée sur son smartphone, mais elle doit également être datée et signée. « Pour chaque sortie, chaque personne devra disposer d’une attestation dérogatoire pour justifier son déplacement », a ajouté Christophe Castaner

    Cliquez ici pour télécharger l’attestation de déplacement dérogatoire (en pdf).

  • D’autres documents peuvent-ils servir d’attestation ?
    Certains déplacements professionnels pourront être justifiés par d’autres documents. « Ceux qui disposent de cartes professionnelles ou de certificats de leurs employeurs pourront être amenés à les présenter lors des contrôles. Leurs cartes pourront alors tenir lieu d’attestation, a déclaré Christophe Castaner, lundi soir. Ce sera notamment le cas pour les cartes de presse, car l’information jouera un rôle essentiel dans le combat contre le virus. » Sont également concernés les professions médicales, les sapeurs-pompiers ou encore la police, précise le ministère de l’Intérieur à franceinfo.

    Vous pouvez également avoir à demander à votre employeur un justificatif de déplacement professionnel. Un document que vous pouvez télécharger (en pdf) ici.

    Faut-il obligatoirement en avoir une, même pour justifier une sortie de courte durée ?
    Oui, vous devez impérativement avoir une attestation, même si vous ne sortez de chez vous que 10 minutes, le temps de promener votre chien. L’attestation de déplacement dérogatoire mise en ligne par le ministère de l’Intérieur liste parmi les cinq motifs autorisés les « déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective, et aux besoins des animaux de compagnie ».

  • Comment le respect de ces mesures va-t-il être contrôlé ?
    Le ministre de l’Intérieur a averti : si toutes ces règles ne sont pas respectées, vous risquez une amende de 38 euros, qui « pourrait être portée très rapidement à un niveau supérieur qui pourrait être de 135 euros ». Quelque 100 000 policiers et gendarmes vont être mobilisés pour réaliser des contrôles fixes et mobiles, a précisé Christophe Castaner mardi 17 mars. « Ils auront pour mission de vérifier que chaque personne est en possession de son attestation en cas de sortie. Ils réaliseront des contrôles aussi bien fixes qu’aléatoires, sur les réseaux de transport, a détaillé le ministre de l’Intérieur. Ils s’appliqueront pour les contrôles de véhicules, pour les contrôles en matière de transports collectifs mais aussi pour les piétons. »

    Afin de libérer les effectifs, seuls les hôtels de police et les commissariats principaux vont rester ouverts, précise Le Monde. Ces mesures seront valables en métropole et en Outre-mer, jusqu’au 31 mars, et pourront être renouvelées. « Notre objectif n’est pas de sanctionner mais d’en appeler à la responsabilité de tous. (…) Notre objectif n’est pas de sanctionner, mais s’il le faut, nous le ferons », a prévenu le ministre.

  • ⇒ 18 h 18 : [GOUVERNEMENT] Agnès Buzyn créé la polémique en affirmant avoir alerté l’exécutif dès janvier

    « Je savais que la vague du tsunami était devant nous » : l’ancienne ministre de la santé, Agnès Buzyn, a créé la polémique en affirmant avoir prévenu dès janvier Édouard Philippe et Emmanuel Macron de l’impossible tenue des municipales en raison de l’épidémie.

    Dans un entretien au journal Le Monde, elle raconte avoir « pleuré » lorsqu’elle a quitté ses fonctions gouvernementales le 17 février pour mener la bataille des municipales à Paris sous la bannière de LREM. « Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu ».

    « Le 11 janvier, j’ai envoyé un message au président sur la situation. Le 30 janvier, j’ai averti Édouard Philippe », a ajouté Agnès Buzyn, médecin de profession. Elle confie aussi que la dernière semaine de campagne « a été un cauchemar » : « J’avais peur à chaque meeting. J’ai vécu cette campagne de manière dissociée. »

    Ces révélations ont semé le trouble dans la classe politique, jusque dans son propre camp. En fin de journée, elle a confirmé par communiqué avoir alerté Édouard Philippe mais regrette l’utilisation du mot « mascarade ».

    « Lorsque j’ai appris l’émergence du coronavirus en Chine, j’ai eu l’intuition qu’une épidémie pouvait se profiler et ne pas se cantonner à la Chine. C’est vrai, j’ai exprimé mon inquiétude depuis le premier jour parce que c’était mon rôle. J’ai reçu le soutien immédiat du président de la République et du premier ministre », a-t-elle ajouté.

    ⇒ 17 h 56 : [CARTE] Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire, régions françaises les moins touchées

  • ⇒ 17 h 46 : [RUSSIE] Vladimir Poutine assure que la situation est « sous contrôle »

    « Malgré le risque élevé, la situation est dans l’ensemble sous contrôle », a affirmé le président russe, estimant que les mesures prises dès février, comme la fermeture des frontières avec la Chine, avaient jusqu’ici permis d’empêcher « une arrivée massive de la maladie dans notre pays ». Officiellement, 114 cas ont été recensés sans aucun décès.

    La Russie disposerait de 40 000 systèmes de respiration artificielle prêts à être utilisés, selon la vice-première ministre Tatiana Golikova, responsable de la santé. « Nous produisons chaque jour 100 000 tests » de détection du coronavirus, a-t-elle expliqué, évaluant à 110 000 le nombre des personnes d’ores et déjà testées en Russie.

    ⇒ 17 h 25 : [CINÉMA] Aucune sortie en salles cette semaine

    Pour la première fois depuis bien longtemps, aucun film ne sortira cette semaine. Une situation quasi inédite pour l’industrie du cinéma, habituée depuis quelques années à 15 à 20 sorties par semaine.

    Avec cette crise sanitaire, c’est toute la filière du cinéma qui est à l’arrêt : tournages interrompus, comédiens et techniciens sans travail, producteurs et distributeurs en attente et exploitants désemparés.

  • Coronavirus : le gouvernement déploie son plan de « guerre économique et financière »
    Bruno Le Maire dégaine 45 milliards d’euros pour tenter de sauver l’économie française. Une croissance négative de – 1 % est attendue cette année.

  • « Nous sommes en guerre. » Emmanuel Macron l’a martelé plusieurs fois, lundi 16 mars dans son intervention solennelle. En guerre sanitaire évidemment, pour lutter contre le virus, mais aussi en « guerre économique » pour contrer les conséquences du confinement décidé sur l’économie française, qui tourne au ralenti.

    Cette « guerre économique et financière sera longue et violente et elle devra donc mobiliser toutes nos forces nationales, européennes, et du G7 », a expliqué Bruno Le Maire, mardi matin.

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    300 milliards de garanties des nouveaux prêts bancaires
    La veille déjà, le chef de l’État a voulu frapper un grand coup en annonçant un chiffre exorbitant : 300 milliards d’euros ! Il ne s’agit pas de dépenses publiques pures et simples, mais d’un rempart érigé par l’État français pour garantir tous les nouveaux prêts des entreprises auprès des banques, « chahutées sur les marchés », comme l’a reconnu le ministre de l’Économie et des Finances. Les établissements bancaires ont accepté de reporter les échéances de prêts pour les entreprises de 6 mois sans frais. « Les banques n’ont plus aucune raison de refuser quelque prêt que ce soit à quelque entreprise que ce soit », considère-t-il désormais. La France imite donc l’Allemagne d’Angela Merkel, qui avait annoncé 550 milliards de garanties la semaine précédente.

  • Bruno Le Maire en a rajouté une couche, mardi matin, en détaillant un plan d’aide économique chiffré à 45 milliards d’euros sur deux mois. Ce chiffre, colossal, mélange des dépenses publiques mais aussi une partie de garanties.

    La principale dépense tient à l’extension exceptionnelle du chômage partiel sur deux mois. « Pour la première fois de notre histoire, il couvre l’ensemble des salariés », s’est félicité Bruno Le Maire. Le salaire est pris en charge par l’État pour les heures non travaillées jusqu’à 4,5 smic de rémunération. La facture atteindra 8,5 milliards sur deux mois, a évalué Bercy.

    La seconde mesure est une mesure de trésorerie pour l’État, à hauteur de 32 milliards. Elle permet de reporter les charges sociales et fiscales des entreprises qui en font la demande, avec des sollicitations directement par l’administration. Il ne s’agit que des impôts directs. La TVA doit être payée. « Je suis ministre des Finances et je suis responsable de la solidité financière de notre pays », a justifié Bruno Le Maire, qui a jugé la mesure trop coûteuse au regard de son efficacité économique.

    Un fonds de solidarité de deux milliards d’euros pour les PME en grande difficulté
    Un « fonds de solidarité » de deux milliards d’euros de dépenses publiques a été établi pour indemniser les entreprises fermées à cause de la crise comme les commerces, les entreprises de tourisme, les restaurants, etc. La direction générale des finances publiques (DGFIP) distribuera 1 500 euros à toutes les petites entreprises fermées ou qui auront perdu 70 % de chiffre d’affaires entre mars 2019 et mars 2020. À condition toutefois que le chiffre d’affaires soit inférieur à un million d’euros. Les travailleurs indépendants sont éligibles à condition que leur activité d’indépendants soit leur activité principale.

  • Les PME face à la crise du coronavirus

    Par ailleurs, les factures de gaz et d’électricité pourront être repoussées sur demandes, tout comme les loyers des commerçants installés dans des centres commerciaux. Ces mesures reposent toutefois sur la bonne volonté des bailleurs, ou des fournisseurs d’énergie. Le conseil national des centres commerciaux a ainsi demandé à ses adhérents une « suspension temporaire de la mise en recouvrement des loyers et charges du mois d’avril, dans l’attente des décisions qui seront prises par le gouvernement d’ici au 15 avril ».

  • Pour certaines entreprises très en difficulté, un dispositif anti-faillite sera aussi mis en place dans le cadre de ce fonds de solidarité. L’aide pourra alors être supérieure. Les entreprises qui auront de vraies difficultés à reprendre leurs paiements une fois le gros de la crise passée pourront enfin voir leurs impôts ou leurs charges annulés au cas par cas après examen de leur situation.

    « Je vais devoir mettre mes salariés au chômage partiel »

    Bruno Le Maire espère pouvoir appliquer une règle selon laquelle il n’y aura pas de dépenses pour les entreprises privées de recettes : ni charges sociales, ni impôts pendant 2 mois, ni paiement de factures de gaz ou d’électricité ou loyer si le commerce appartient à un centre commercial.

    Un plan de relance en préparation
    Le ministre de l’Économie et des Finances et sa secrétaire d’État, Agnès Panier-Runacher, s’activent également pour soutenir les secteurs particulièrement frappés par la crise comme l’aérien. Des mesures de nationalisation temporaires ne sont pas exclues en cas de besoin ou de défense de certaines entreprises sur les marchés dont les cours sont particulièrement impactés.

    Bruno Le Maire travaille par ailleurs à un plan de relance économique une fois que le gros de la crise sanitaire sera passé, afin de faire repartir la croissance. Mais l’heure est pour l’instant aux mesures d’urgence pour éviter des faillites massives d’entreprises et des pertes de compétences par des licenciements massifs.

  • Une croissance négative de – 1 %, une dette supérieure à 100 % du PIB
    Un projet de loi de finances rectificatif devrait être présenté mercredi en conseil des ministres pour faire adopter le plus vite possible ces mesures au Parlement. Une nouvelle prévision de croissance, obligatoire, va être incluse dans ce texte. Elle sera de – 1 %, un chiffre qui pourra évidemment être révisé en fonction de l’évolution de la situation. La crise aurait donc fait perdre 2,3 points de croissance par rapport à la prévision initiale de 1,3 % de croissance pour cette année.

  • Baverez – La mondialisation en quarantaine

    Toutes les dépenses annoncées seront considérées comme des « dépenses exceptionnelles » qui ne rentreront pas dans le calcul du déficit au regard des règles budgétaires européennes. L’impact sur le déficit public sera annoncé mercredi, mais il est difficile à calculer car les annonces mêlent des garanties et des dépenses publiques. Il n’empêche, la dette va dépasser 100 % du PIB, a reconnu Bruno Le Maire, un seuil psychologique, alors que les taux d’intérêts sur la dette commencent à augmenter et sont repassés en territoire positif à 10 ans.

  • ‘est le document qui va être le plus téléchargé ces quinze prochains jours en France. Comme annoncé par Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, l’attestation de déplacement obligatoire est désormais disponible en ligne : vous pouvez la trouver ici, sur le site du ministère de l’Intérieur.

    nos conseils pour bien manger en quarantaine

    À compter de midi ce mardi 17 mars, il vous faudra absolument en posséder un exemplaire lorsque vous quittez votre domicile afin de justifier votre déplacement. Dans le cas contraire et en cas de contrôle des forces de l’ordre, vous vous exposez à une amende de 38 euros, dont le montant va être prochainement relevé à 135 euros.

  • La France placée sous cloche : « Nous sommes en guerre »

    Cinq justifications possibles
    Sur cette attestation, il vous faut préciser vos nom, prénom, date de naissance et adresse. Le lieu, la date et votre signature sont demandés en bas du document. Vous devez également cocher une case précisant la nature de votre déplacement. Le choix est restreint : il ne vous est pas possible d’indiquer une autre justification. Parmi les motifs possibles, il est possible de quitter votre domicile pour vous rendre au travail si le télétravail est impossible (dans ce cas, un justificatif est demandé) ou en cas de « déplacements professionnels ne pouvant pas être différés ».

    Face au coronavirus, les mesures radicales de la police et de la justice

  • Il est aussi possible de vous déplacer pour effectuer des achats de première nécessité dans des établissements autorisés, dont la liste est disponible sur gouvernement.fr. Les déplacements pour les motifs de santé ou motif familial impérieux sont autorisés, comme l’avait précisé Emmanuel Macron dans son allocution. Enfin, le dernier motif concerne les « déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective, et aux besoins des animaux de compagnie ».

    À noter que vous pouvez remplir cette attestation sur papier libre si vous êtes dans l’incapacité de l’imprimer depuis votre lieu de confinement. Le site connaît depuis ce mardi matin des bugs en raison du nombre de connexions. Vous pouvez également enregistrer l’image ci-dessus et l’imprimer.

  • Macron durcit le confinement pour mener à bien « la guerre » contre le coronavirus

    Nouvelle étape franchie dans la lutte contre l’épidémie. Dans une allocution télévisée, le président de la République a durci le confinement pour mener à bien « la guerre sanitaire », une expression qu’il a répétée six fois. « Dès demain midi et pour 15 jours au moins, nos déplacements seront très fortement réduits », a déclaré Emmanuel Macron. Le chef de l’État a également officialisé le report du second tour des élections municipales,« après un accord unanime » avec les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale et les chefs de parti. Il a également annoncé que les frontières à l’entrée de l’UE et de Schengen seraient fermées dès mardi midi et qu’« aucune entreprise ne sera livrée au risque de faillite ».

    Par Valentine Arama, avec Olivier Pérou
    Lors de son allocution, Emmanuel Macron a annoncé que la France était placée sous confinement. Seul moyen d’endiguer le virus et d’éviter la saturation des hôpitaux.

    Les voyages non essentiels à destination de l’Union européenne sont interdits à compter de mardi midi. Des exceptions sont toutefois prévues.

    Par crainte de se retrouver confinés durant des semaines dans leurs appartements souvent étroits, des Parisiens ont pris les devants et partent se mettre au vert.

    Pour atténuer l’effet économique des mesures de confinement, le gouvernement a prévu toute une batterie de mesures inédites afin de protéger les entreprises.
    Face au coronavirus, chacun doit accepter de répondre de soi. Quant aux irresponsables, il faut espérer que l’isolement vienne à bout de leur crétinerie.
    Lire l’article

  • Coronavirus, confinement : le résumé de la journée du 19 mars
    Alors que la France a instauré « l’état d’urgence sanitaire » et se prépare à une prolongation du confinement, comme en Italie, l’Allemagne a franchi la barre des 10 000 malades. Le Covid-19 a tué plus de 9 000 personnes dans le monde.

  • Le bilan en France s’élève ce soir à 372 décès et 4 761 personnes hospitalisées.
    – Emmanuel Macron déplore que « trop » de Français continuent à « prendre à la légère » les consignes de confinement. Des internes en médecine réclament, eux, un « confinement total et absolu ».

    – De nombreuses plages sont désormais interdites d’accès sur le territoire

    – Une prolongation au-delà de deux semaines sera « très vraisemblablement nécessaire » selon Geneviève Chêne, directrice générale de l’agence sanitaire Santé publique France.

    – Le chef de l’État annoncé 5 milliards d’euros supplémentaires pour la recherche sur 10 ans.

    ♦ Le virus a infecté plus de 210 000 personnes dans le monde et en a tué plus de 9 000

    ♦ L’Italie (3 405 décès, dont 427 en 24 heures) compte désormais plus de morts que la Chine (3 245).

    ♦ Les États-Unis et l’Allemagne dépassent la barre des 10 000 malades

    ♦ Les États-Unis approuvent un traitement antipaludéen contre le coronavirus

    ⇒ 19 h 40 : [ASSEMBLÉE] Étonnante séance de questions au gouvernement

    Les ministres et députés, en effectif réduit, on bien pris soin de rester étaient éloignés les uns des autres. Lorsque Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie, a été prise d’une quinte de toux, l’auditoire s’est inquiété. Il faut dire que l’Assemblée un foyer d’épidémie : 26 membres du personnel et députés ont été testés positifs au Covid-19. Il ne s’agissait finalement que d’un simple chat dans la gorge. « C’est fort inapproprié dans le contexte », a-t-elle glissé.

  • Pour la première fois depuis le début de l’épidémie de Covid-19, la Chine n’a recensé aucun nouveau cas local, selon une annonce faite le jeudi 19 mars 2020. La guerre contre le coronavirus ne se déroule plus en Chine mais en Europe. L’Italie déplore presque autant de morts que dans le pays qui a vu émerger l’épidémie. En France, 9.043 cas sont avérés pour 148 morts, au 18 mars 2020, alors que des mesures de confinement sont appliquées depuis mardi 17 mars.

    Dans cette crise sanitaire mondiale, deux pays tirent leur épingle du jeu par leur gestion de l’épidémie : la Corée du Sud et Taïwan. Focus (non exhaustif) sur les stratégies employées par ces deux pays, pourtant proches géographiquement de la Chine, qui ont réussi à ralentir la progression du Covid-19.

  • L’ultra réactivité taïwanaise face au coronavirus
    Dès les premières rumeurs de la propagation d’une pneumopathie inconnue en Chine, Taïwan qui n’est qu’à 200 kilomètres des côtes chinoises, a réagi rapidement grâce au National Health Command Center (NHCC) créé après l’épidémie de SRAS.

    En 2003, l’arrivée du SRAS à Taïwan avait particulièrement marqué la population. À l’issue de l’épidémie, le pays comptait 346 cas et 37 morts. Pour ne pas revivre cette situation, le gouvernement a créé un plan robuste de gestion des épidémies qui a porté ses fruits aujourd’hui.

    Dès le 20 janvier 2020, les autorités taïwanaises ont filtré les personnes en provenance de Wuhan dans les aéroports. Peu de temps après, le ministre de la Santé taïwanais conseille à la population de se confiner. Les entreprises qui fabriquent des masques augmentent leur production pour faire face à la demande. Une centaine d’autres mesures dans les domaines de la santé, de l’économie et de la communication ont été prises.

    Au 19 mars 2020, Taïwan, où vivent 23 millions de personnes, ne compte que 108 cas de Covid-19 et un seul décès.

  • Le dépistage massif coréen grâce au drive
    Le scénario coréen est différent puisque le pays du matin calme pointait à la deuxième place des pays les plus touchés par le coronavirus, il y a quelques semaines. Les cas de Covid-19 sont pour la plupart liés à un rassemblement religieux à Daegu dans le sud du pays.

    Depuis la découverte de ce foyer, la Corée du Sud a dépisté près de 270.000 personnes au total, grâce à 43 « drives » de dépistage éparpillés aux quatre coins du pays. Le personnel médical réalise des écouvillonnages aux gens qui restent dans leur voiture pour éviter tout contact rapproché. Le pays a la capacité de réaliser près de 15.000 tests de dépistage quotidien.

    Le dépistage massif semble être une des clés du contrôle réussi de l’épidémie de Covid-19 en Corée du Sud puisque depuis plusieurs jours le pays décompte moins de cent cas par jour. Aujourd’hui, la France l’a dépassé en nombre de cas avérés et de décès.

    Mais il y a une autre mesure, plus sensible, prise par les deux pays : le suivi de la population à travers leur smartphone.

  • L’utilisation des données personnelles pour suivre les malades
    Le confinement de la population est aussi une mesure indispensable pour juguler une épidémie, appliquée dans la plupart des pays touchés, mais à des degrés différents. En France, sortir de chez soi est interdit à part dans certaines situations comme faire des courses, se rendre à un rendez-vous médical par exemple. Un déplacement non justifié par une dérogation écrite vous coûtera 135 euros.

  • À Séoul, briser la quarantaine est puni d’une amende de 2.500 dollars (environ 2.300 euros). Et le gouvernement veille au grain. Les personnes en quarantaine sont contactées deux fois par jour pour suivre leur état. De plus, le gouvernement suit à la trace les infectés par leur téléphone et leur carte bancaire et informe les personnes alentour de la présence d’un malade.

    À Taïwan, les personnes revenant d’une zone contaminée sont confinées à la maison et leurs déplacements sont suivis via leur smartphone pour s’assurer qu’elles ne quittent pas leur domicile.

    Des mesures intrusives qu’on imagine difficilement applicables en France. Quant aux autres décisions prises par Taïwan et la Corée du Sud, elles peuvent servir d’exemple mais il semble qu’il soit déjà trop tard pour les appliquer dans l’hexagone et que l’épidémie de Covid-19 suive le même chemin.

  • Coronavirus : le nombre de morts en France s’élève à 372, soit 108 de plus en 24 heures, le cap des 10 000 cas confirmés franchi
    « Le nombre de cas double tous les deux jours », a prévenu le directeur général de la santé, Jérome Salomon.

  • Nous sommes face à une épidémie très important, très rapide. » Le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, a communiqué de nouveaux chiffres alarmants, jeudi 19 mars. « On déplore 372 décès » liés au coronavirus, soit 108 de plus en 24 heures. « Aujourd’hui, nous avons 10 995 cas confirmés, 4 761 sont hospitalisés. On recense 1 122 cas graves en réanimation et aussi 1 300 retours à domicile de personnes guéries. Le nombre de cas double tous les deux jours », a ajouté Jérome Salomon, ajoutant : « Il faut rester chez vous, si vous voulez éviter d’autres décès. » Suivez la situation en direct.

    Les réunions de conseils municipaux élus reportées. Edouard Philippe a annoncé, jeudi 19 mars, le report des réunions de conseils municipaux élus au premier tour, qui devaient se tenir de vendredi à dimanche et permettaient de désigner maires et adjoints, en raison de la pandémie de coronavirus. Les équipes sortantes dans environ 30 000 communes concernées voient donc leur mandat prolongé jusqu’à mi-mai au moins. A cette date, .

  • En affirmant avoir alerté Macron et Philippe dès janvier sur la gravité de l’épidémie de coronavirus, Agnès Buzyn embarrasse l’exécutif d’une polémique dont il se serait bien passé en ce moment.
    « Vous voulez que je vous dise ? C’est lunaire et pathétique. Ça me rend dingue. » Ainsi cingle un ministre après la bombe lâchée par Agnès Buzyn à propos de l’épidémie de coronavirus. Dans des confidences au Monde publiées lundi 16 mars, l’ex-ministre de la Santé a laissé éclater toute son amertume, elle qui assure avoir pris conscience très tôt de la gravité de la crise qui attendait la France et, dès le 30 janvier, « averti Edouard Philippe que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir ». La candidate macroniste aux municipales à Paris a encore déclaré : « On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade. La dernière semaine a été un cauchemar. J’avais peur à chaque meeting. J’ai vécu cette campagne de manière dissociée. »

  • Ces propos jettent évidemment la suspicion sur l’anticipation de la crise par l’exécutif, et notamment le maintien du premier tour des municipales. « Un très grave scandale d’État », comme le soupçonne Marine Le Pen ? Des aveux « consternants », comme le pointe Jean-Luc Mélenchon ? C’est en tout cas la douche froide au gouvernement, qui n’avait pas besoin de cette polémique, alors qu’il vient d’ordonner le confinement de la population. D’où la colère de certains ex-collègues de Buzyn.

    « ELLE PART EN VRILLE »
    « Je ne veux pas l’accabler, mais elle part en vrille, grince, au téléphone, un autre ministre, poids lourd du gouvernement. Je suis un peu étonné… En tout cas, ce n’est pas ce que j’ai vu. Elle n’a jamais dit ça en conseil des ministres. Elle se contredit, en plus. » De fait, le 24 janvier, Agnès Buzyn déclarait lors d’un point presse que « le risque de propagation du coronavirus dans la population est très faible ». Une phrase qui tourne désormais en boucle sur les réseaux sociaux…

  • L’hématologue de profession a-t-elle estimé à sa juste mesure l’épidémie qui guettait ? Mi-février, en petit comité, Agnès Buzyn ne se montrait pas alarmiste à propos du coronavirus, mais vigilante. Suffisamment pour renoncer à une candidature aux municipales à Paris, sur une liste de La République en marche. Mais quelques jours plus tard, changement de programme : à la suite de la diffusion des messages intimes de Benjamin Griveaux, elle lâchait précipitamment son poste pour le remplacer à la tête de la campagne parisienne. « Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous, a-t-elle dit au Monde. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu. »

    Edouard Philippe ? « Il est furieux. Et objectivement, il a raison », confie un ministre.

  • Edouard Philippe a confirmé mardi soir sur France 2 que sa ministre de la Santé l’avait bel et bien alerté sur la tenue des municipales. « Agnès Buzyn m’a dit fin janvier que si nous étions dans le pic épidémique au moment des élections, alors il serait difficile de les organiser. Mais au moment où elle m’a dit ça, beaucoup de médecins n’étaient pas d’accord avec elle », a expliqué le Premier ministre. Ce qui laisse penser qu’il n’a donc pas suivi l’avis de sa ministre… Visiblement agacé, Philippe a aussi assuré avoir « pris au sérieux » l’épidémie. « Dès le mois de janvier, nous avons pris des décisions lourdes », a-t-il martelé.

  • Pourquoi Buzyn – qui a confirmé ses propos dans un communiqué, tout en regrettant « l’utilisation du terme de mascarade » – s’est-elle ainsi répandue ? Remords d’une ex-ministre qui a quitté son maroquin pour une élection qu’elle n’a quasiment aucune chance d’emporter, alors qu’Anne Hidalgo est arrivée largement en tête à Paris ? Tentative d’une professionnelle de santé de sauver sa réputation ? Toujours est-il que, si Edouard Philippe ne l’a pas désavouée en public, il n’a pas caché son exaspération en privé. « Il est furieux. Et objectivement, il a raison », confie un ministre.

    Sur France 2, le locataire de Matignon a fermement défendu la gestion de la crise par Emmanuel Macron et son gouvernement : « Il y a quelques mois, il y a des gens qui disaient : “vous en faites trop” ou “vous n’en faites pas assez”. Dans quelques mois, certains diront : “il aurait fallu faire autrement”. Ces polémiques, je les connais, je les assume. » A lire Le Monde, Agnès Buzyn, elle, ne semble plus du tout penser aux municipales et songe plutôt à renfiler sa blouse de médecin. Avec cette sombre prédiction : « L’hôpital va avoir besoin de moi. Il va y avoir des milliers de morts. »

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