LIBERTE

Les dangers

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Une course contre la montre est engagée. Ne perdons pas de vue que les « virus » d’où qu’ils proviennent ne connaissent aucune frontière. Le principal danger est qu’il mute. Les sources de cet article sont diverses et multiples, du fait que les symptômes et origines sont difficiles à cerner pour le moment.

Surtout évitons de tomber dans une psychose d’infectiologies, soyons tous prudents. En l’instant ce sont surtout les personnes âgées, fragiles sur le plan pulmonaire, l’hygiène au quotidien trouve toute sa signification.

Ne pas penser une seconde que ceux qui se lavent les mains de multiples fois par jour soient une erreur. Dans le cadre des diverses pandémies qui ont frappées le monde, le traçage des catastrophes de ce types, n’ont trouvé les solutions que dans le temps.

A se pencher sur ce types de réelles alertes ou pas ont causé plus de victimes que les deux conflits mondiaux. L’exemple le plus récent est les conséquences de la grippe « espagnole » Lien.

Cette pandémie, selon les sources de l’Institut Pasteur causa 50 millions de morts, selon d’autres sources actualisées, elle causa plus de 100 millions de décès.

La grippe de 1918, dite « grippe espagnole » est due à une souche (H1N1) particulièrement virulente et contagieuse de grippe qui s’est répandue en pandémie de 1918 à 1919. Bien qu’ayant pour origine probable la Chine pour le « virus père » et les États-Unis pour sa mutation génétique, elle prit le nom de « grippe espagnole » car l’Espagne, non impliquée dans la Première Guerre mondiale, fut le seul pays à publier librement les informations relatives à cette épidémie.

Cette pandémie a fait 50 millions de morts selon l’Institut Pasteur, et jusqu’à 100 millions selon certaines réévaluations récentes, soit 2,5 à 5 % de la population mondiale6. Elle serait la pandémie la plus mortelle de l’histoire dans un laps de temps aussi court, devant les 34 millions de morts (estimation) de la peste noire. Toutefois, cette dernière estimation est plus qu’incertaine.

Selon l’historien Niall Johnson qui se base sur la fourchette basse, les plus grandes pertes ont touché l’Inde (18,5 millions de morts, soit 6 % de la population), la Chine (4 à 9,5 millions de morts selon les estimations, soit 0,8 à 2 % de la population) et l’Europe (2,3 millions de morts, soit 0,5 % de la population)

La première question que nous pourrions nous poser : Le coronavirus c’est quoi ? Lien. La France prend ses précautions. Un accueil médicalisé va être mis en place à partir du dimanche 26 janvier à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle à l’arrivée des vols directs en provenance de Chine. Sources en provenance des auprès des autorités sanitaires, samedi 25 janvier. Un dispositif qui va être déployé alors que trois patients ont été hospitalisés en France, dont deux à Paris, pour une infection au coronavirus originaire de Chine.

La maladie causée par ce coronavirus, apparu en décembre sur un marché de Wuhan, une ville du centre de la Chine, a fait 41 morts dans le pays, et le nombre de personnes contaminées a bondi à près de 1 300, ont précisé les autorités locales. Suivez les dernières informations dans notre direct.

Pékin suspend les voyages organisés en Chine et à l’étranger. A compter de lundi, les agences de voyage chinoises ne pourront plus vendre de réservations d’hôtels ni de voyages à des groupes, a annoncé la chaîne de télévision publique CCTV.

Trois cas en France. Ce sont les premiers recensés en Europe : trois cas ont été « confirmés », a annoncé vendredi soir le ministère de la Santé. Les trois personnes avaient séjourné en Chine et sont hospitalisées à Bordeaux et à Paris, avec des mesures « d’isolement ». A Bordeaux, « le patient est âgé de 48 ans, il revient de Chine, il est passé par la ville de Wuhan, il a consulté pour des symptômes le 23 janvier », a indiqué Agnès Buzyn.

Le cordon sanitaire élargi. La Chine a annoncé, samedi, l’élargissement du cordon sanitaire, ce qui a pour conséquence d’isoler du monde 56 millions de personnes, selon un calcul de l’AFP. Ce dispositif implique notamment l’arrêt des transports publics à destination de ces agglomérations, et la fermeture des bretelles d’autoroute les desservant.

Alerte maximale à Hong Kong. La région administrative spéciale a décrété le niveau d’alerte sanitaire maximal sur son territoire afin de renforcer les mesures de lutte contre la propagation de l’épidémie. « Je relève aujourd’hui le niveau de réponse à la catégorie ‘urgence' », a annoncé aux journalistes la cheffe de l’exécutif local, Carrie Lam.

Un départ de pandémie mondiale, ou les mesures plus modernes prises par les divers états en fonction des chiffres communiqués par L’O.M.S. sera éradiquée plus tôt que prévue ?

Vaste dilemme qui nous laisse pour l’instant et surtout les plus grands spécialistes en infectiologies plus que prudents.

Nous ne pouvons pour l’instant que rapporter les faits avec le maximum de prudences.

Le Panda

Sources photos crédit: Le Parisien et O.M.S

61 réflexions sur “Les dangers

  • Le nouveau coronavirus chinois est en France. Les deux premiers cas ont été détectés à Bordeaux (Gironde) et à Paris, a annoncé la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, lors d’un point presse, vendredi 24 janvier en début de soirée.

    Elle a également donné des consignes très claires aux « voyageurs qui rentrent de Chine » : « Il est important de se surveiller et au moindre signe respiratoire, ou si on a de la fièvre, il ne faut pas aller aux urgences, il ne faut pas appeler un médecin, il faut appeler le centre 15, qui vient chercher les gens à domicile, les emmène en hospitalisation, ce qui nous permet de mettre les gens à l’isolement, de faire les tests. Si les tests sont positifs, ils sont gardés sous surveillance. Si les tests sont négatifs, ils sortent », a-t-elle expliqué.

    Le premier cas confirmé concerne un patient hospitalisé à Bordeaux et le deuxième à Paris, a précisé la ministre lors d’un point presse au ministère de la Santé, assurant que les autorités allaient faire tout leur possible pour « circonscrire » la propagation du virus en France.

  • L’année du cochon fut rude pour le président chinois Xi Jinping, mais l’année du rat, entamée samedi 25 janvier, risque d’être pire. L’épidémie d’infections pulmonaires dues au coronavirus 2019-nCoV inflige un triple revers au pouvoir communiste : elle nuit à l’image de la Chine dans le monde ; elle mine un peu plus la confiance que les dirigeants de Pékin inspirent à leur immense population ; elle va peser sur la croissance économique, déjà fort affaiblie par la guerre commerciale avec les États-Unis.

  • Le coronavirus révèle les vices du pouvoir chinois

    Le contrôle étatique de l’information et la concentration du pouvoir entre les mains du président Xi Jinping nuisent à la lutte contre l’épidémie.

  • Coronavirus : le bilan monte à 56 morts en Chine, le point sur la situation
    Les trois cas traités en France «vont bien», assurent les autorités sanitaires. D’autres personnes sont actuellement testées.

  • Le bilan de l’épidémie de pneumonie virale en Chine est monté à 56 morts et près de 2000 personnes sont contaminées, ont indiqué dimanche 26 janvier les autorités. Le gouvernement local de Shanghai a par ailleurs recensé un décès, le premier en dehors de la zone d’infection de la province du Hubei.

    Le maire de Wuhan a dit dimanche s’attendre à environ un millier de contaminations supplémentaires, sur la base du nombre de patients hospitalisés qui n’ont pas encore été testés. Ce chiffre, s’il était confirmé, ferait alors bondir de moitié le nombre de contaminations annoncé.

  • Coronavirus en France : que faire en cas de symptômes ?
    L’épidémie a notamment atteint l’Europe, l’Asie du Sud-Est et les États-Unis (trois cas), malgré le renforcement des mesures prises pour tenter d’enrayer sa propagation. À compter de lundi, les agences de voyages chinoises ne pourront plus vendre de réservations d’hôtels ni de séjours à des groupes, a annoncé la chaîne de télévision CCTV.

    • Trois cas en France, les trois patients à Paris et Bordeaux «vont bien »

    Trois cas ont été confirmés en France. Parmi ces malades, deux au moins s’étaient récemment rendus en Chine, selon les autorités sanitaires françaises. Hospitalisés à Paris et Bordeaux, ils ont été placés à l’isolement. À Paris, les deux personnes, un couple d’origine chinoise, étaient asymptomatiques au moment de leur arrivée en France, et «vont bien».

  • Depuis 24h, «une trentaine de personnes» ont appelé le 15 et les services du SAMU selon Pierre Carli, chef de service du SAMU de Paris, qui souligne qu’il y a «actuellement des patients en cours de détection». Pour le professeur Yazdan Yazdanpanah, le taux de décès «semble moins important» que celui du SRAS (environ 5% contre 10%). Ce dernier assure qu’il y aura d’autres cas, mais que la probabilité d’une épidémie est faible en France et en Europe.

    Coronavirus : «C’est probable que de nouveaux cas soient connus», prévient Agnès Buzyn
    Une équipe médicale d’accueil devait par ailleurs être mise en place dimanche à l’aéroport de Roissy, permettant la prise en charge des personnes qui présenteraient des symptômes. Le troisième patient, diagnostiqué à Bordeaux, va bien lui aussi.

  • Coronavirus : mais au fait, c’était quoi le SRAS ?
    Les «dix à quinze personnes» qui sont entrées en contact avec le patient infecté, un professionnel du milieu du vin, se sont quant à elles «signalées» auprès des autorités sanitaires, a annoncé le maire de Bordeaux Nicolas Florian.

    La ministre de la Santé Agnès Buzyn a indiqué, notamment pour les «personnes qui auraient séjourné en Chine récemment», les précautions à prendre en cas de symptômes, fièvre et toux ou difficultés respiratoires: contacter les urgences et ne pas se rendre chez son médecin traitant ou à l’hôpital, pour éviter toute potentielle contamination.

    Dimanche, le premier ministre Édouard Philippe, devait réunir autour de lui à 17h à Matignon les ministres concernés «pour faire un point de situation sur le coronavirus». Sont attendus les ministres de la Santé, Agnès Buzyn, de l’Intérieur, Christophe Castaner, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye et le secrétaire d’État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari. Dimanche au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, Agnès Buzyn a précisé qu’il y avait cinq autres personnes «en évaluation», dont ses services devaient pouvoir donner un diagnostic en fin de journée. Si la «contagiosité» du coronavirus semble «augmenter», «la mortalité est beaucoup moins importante que ce que l’on craignait en début de semaine», a rassuré la ministre.

  • Coronavirus en France : que faire en cas de symptômes ?
    La concomitance avec l’épidémie hivernale de grippe peut faire craindre un afflux de personnes inquiètes aux services d’urgences, déjà surchargés et en plein conflit social, et des témoignages signalaient déjà un afflux de demandes de masques de protection dans des pharmacies. Le président national du Samu François Braun s’est toutefois voulu rassurant samedi, assurant que les «schémas d’organisation en cas de risque épidémique sont bien rodés». Les festivités du Nouvel an chinois qui devaient se tenir dimanche à Paris ont en outre été annulées, a indiqué dimanche Anne Hidalgo, la maire de Paris.

    • Les Français évacués de Wuhan

  • La diplomatie française discute en coulisse avec les autorités chinoises en vue d’exfiltrer ses ressortissants coincés à Wuhan, via un convoi de bus en direction de Changsha, la capitale du Hunan, à près de 300km au sud.

    Le consulat de France a demandé aux Français sur place et à leur conjoints étrangers qui souhaitent partir de se faire connaître en vue de l’organisation de cette opération complexe. Samedi soir, PSA a par ailleurs annoncé rapatrier ses expatriés travaillant à Wuhan.

    Paris et les autorités se montrent discret sur ce projet sensible d’exception au blocus, et n’ont pas confirmé, ni précisé la date de cette opération délicate. Même en cas d’exfiltration, les rescapés de Wuhan seraient soumis à une mise en quarantaine. Les États-Unis ont également annoncé organiser le départ de leur personnel diplomatique et de citoyens américains bloqués à Wuhan, espérant faire partir mardi un vol pour San Francisco. D’autres pays sont en communication avec Pékin pour évacuer leurs ressortissants.

  • Le président chinois juge la situation «grave »

    Le président chinois Xi Jinping a tenu samedi un Politburo consacré à la gestion de la crise sanitaire, selon les médias d’État. L’épidémie «s’accélère» et place la Chine dans «une situation grave», a-t-il reconnu, appelant à renforcer l’autorité du régime communiste. La Chine peut «remporter la bataille» contre le nouveau coronavirus, a assuré le chef de l’État chinois, selon l’agence de presse Chine nouvelle.

    • La Chine prend des mesures drastiques dans l’épicentre de l’épidémie, 56 millions d’habitants confinés

    L’armée chinoise déployait ses médecins ce samedi au cœur de l’épidémie dans la ville de Wuhan. Dans la cité, transformée en ville fantôme, des hauts-parleurs diffusent un message appelant les habitants à se rendre à l’hôpital sans délai s’ils ne se sentent pas bien. «Wuhan n’a pas peur de faire face à l’adversité. N’écoutez pas les rumeurs, ne propagez pas les rumeurs», ordonne le message, alors que certains doutent des bilans fournis par les autorités.

    Aux limites de la zone interdite, à une vingtaine de kilomètres à l’est du centre-ville, des véhicules tentant de franchir un péage autoroutier doivent faire demi-tour. Les trains et les avions n’ont plus le droit de quitter la ville de 11 millions d’habitants, depuis jeudi. La circulation des véhicules à moteur non-essentiels est également interdite. Outre Wuhan, pratiquement toute la province du Hubei est coupée du monde, portant le nombre total d’habitants confinés à plus 56 millions, soit presque la population de l’Afrique du Sud.

  • Épidémie en Chine: le nouveau virus pourrait provenir des chauves-souris
    Il est difficile d’évaluer l’étanchéité du dispositif. Les autoroutes sont toujours ouvertes. Des témoignages sur les réseaux sociaux offrent des indications contradictoires. Certains ont réussi à s’échapper en empruntant des routes secondaires. Dans les provinces voisines, les populations rurales se mobilisent pour couper la route en provenance du Hubei. Près de Chongqing, des ouvriers bâtissent des barrages de fortune en bloc de pierre dans des routes de montagne, selon une photo circulant sur la messagerie Wechat.

    L’armée a envoyé dans la zone interdite trois avions qui ont débarqué vendredi soir 450 médecins militaires et autres personnels médicaux. Certains d’entre eux ont l’expérience de la lutte contre Ebola et le Sras, une souche similaire au nouveau coronavirus, qui avait tué des centaines de personnes en Chine continentale et à Hongkong entre 2002 et 2003. Les hôpitaux étant débordés, la construction d’un site devant accueillir un millier de lits a commencé vendredi. Il doit être achevé… le 3 février, selon les médias publics. Et ce samedi, un autre projet d’hôpital de 1300 lits a été lancé en plus du premier.

  • Des mesures de précaution dans le reste de la Chine, le commerce d’animaux sauvages interdit

    Le parc d’attractions Disneyland de Hong Kong a annoncé sa fermeture à compter de dimanche et jusqu’à nouvel ordre en raison de l’épidémie, une décision prise au lendemain du classement en alerte sanitaire maximale de la mégapole.

    De même, Shangai et Tianjin (ville de quelque 15 millions d’habitants), vont suspendre les liaisons en bus longue distance, ont annoncé les autorités, afin de contenir la propagation du coronavirus. Ces mesures risquent de compliquer les trajets de la population, en plein chassé-croisé du Nouvel An chinois, qui se traduit par une succession de sept jours fériés. La ville de Pékin a déclaré ne pas envisager de fermer ses accès, mais a décidé de différer la réouverture des écoles et facultés.

    Par ailleurs, le tournoi de qualification olympique de football féminin ainsi que celui pour la Fed Cup de tennis ont été déplacés hors de Chine dimanche en raison de l’épidémie de coronavirus.

    La Chine a également annoncé ce dimanche une interdiction temporaire du commerce d’animaux sauvages.

  • Des compétitions sportives déplacées hors de Chine
    Le tournoi de qualification olympique de football d’Asie, qui réunit la Chine, l’Australie, Taiwan et la Thaïlande, avait déjà été déplacé de Wuhan, l’épicentre de l’épidémie, à Nanjing dans la province de Jiangsu. Il se tiendra désormais à Sydney, En Australie, a indiqué la Confédération asiatique de football (AFC) après la découverte de cas de virus au Jiangsu. Par ailleurs, la Fédération internationale de tennis a décidé de déplacer les matches de la Fed Cup du Groupe I de la poule Asie/Océanie, du Dongguan, dans le sud de la Chine, au Kazakhstan, en raison des «restrictions sur les voyages en Chine».

  • Coronavirus: «l’anxiété grandissante» des familles françaises piégées à Wuhan
    TÉMOIGNAGES – Plusieurs centaines de Français sont bloqués dans l’agglomération mise en quarantaine pour enrayer l’épidémie. Certains craquent, et beaucoup se résignent à un long siège, d’après les témoignages recueillis.

  • Correspondant à Pékin

    Ils étaient prêts à plonger dans les eaux tropicales du Vietnam, ils se contenteront de la pluie glacée de Wuhan. «On avait fait nos valises, mis notre maillot de bain. Et puis notre vol a été annulé» raconte Jacky Raimbault. Depuis deux jours ce Français de 59 ans travaillant dans le secteur automobile et son épouse Béatrice enchainent les série Netflix, confinés dans leur logement dans la capitale du Hubei. Comme plusieurs centaines de Français, ils subissent le blocus imposé brusquement jeudi par les autorités chinoises pour enrayer l’épidémie du mystérieux virus originaire de l’agglomération de 11 millions d’habitants, au centre de l’Empire du Milieu. Le couple, dont les enfants sont en France, prend les choses avec philosophie, suivant strictement les consignes officielles. «On porte systématiquement un masque dehors. Les autorités sont très réactives, je suis assez confiant» explique Jacky, joint au téléphone.

    Plus de 40 millions de Chinois affectés

  • Coronavirus en France : que faire en cas de symptômes ?
    Le coronavirus 2019-nCov se présente comme une infection respiratoire aiguë. Les autorités françaises appellent les personnes à risque à se surveiller, et à ne pas se déplacer aux urgences.

  • L’inquiétude grandit alors que le troisième cas français de coronavirus a été recensé vendredi 24 janvier à Paris, et que le bilan en Chine de l’épidémie s’est alourdi à 56 morts.

    Un troisième cas de coronavirus confirmé en France
    Dans notre pays, les autorités sanitaires multiplient les recommandations.

  • Des symptômes proches de la grippe
    Dénommé 2019-nCov, ce nouveau virus se présente comme une pneumonie et appartient à la famille des coronavirus. D’après le ministère de la Santé, les symptômes décrits évoquent principalement une infection respiratoire aiguë : fièvre, toux, frissons, courbatures, fatigue ou encore maux de tête.

  • Coronavirus: «l’anxiété grandissante» des familles françaises piégées à Wuhan
    Des difficultés respiratoires et des anomalies pulmonaires détectables par radio sont également rapportées, ainsi que des formes plus sévères. Ces symptômes communs à d’autres pathologies rendent difficile le diagnostic de ce virus qui continue de muter, selon les autorités chinoises. Un test de dépistage existe cependant. Mis au point en Allemagne, il est d’ores et déjà disponible à Paris et à Lyon, et le sera dans toute la France à partir de la semaine prochaine.

    Mesures de précaution
    La transmission d’homme à homme se ferait, d’après les premières conclusions, par voie respiratoire, par le contact des mains et par l’échange de salive. Selon les premières observations de certains experts, ce nouvel agent pourrait être moins virulent que le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère), un coronavirus à l’origine d’une précédente épidémie – également apparue en Chine -, qui avait fait près de 800 morts en 2002-2003. D’après Jean-Claude Manuguerra, chercheur de l’Institut Pasteur interrogé par Le Parisien, ce coronavirus serait moins contagieux que la grippe, car il se logerait plus fréquemment dans «les parties respiratoires profondes».

  • Les mesures de précaution classiques sont recommandées pour éviter la contamination : se laver les mains régulièrement, utiliser des mouchoirs jetables, tousser dans son coude, éviter les personnes à risque, ou encore porter un masque chirurgical. Les personnes présentant des symptômes d’état grippal sont encouragées à surveiller leur température.

  • En cas de doute
    Les voyageurs revenant de Chine sont les plus visés par les consignes de précaution. C’est le cas de deux des trois patients français infectés à ce jour. Les personnes présentant des signes cliniques d’infection respiratoire et ayant séjourné dans la ville de Wuhan dans les quatorze jours précédant le début des symptômes sont tout particulièrement appelés à «se surveiller».

    «Au moindre signe respiratoire ou si l’on a de la fièvre, il ne faut pas aller aux urgences, il faut appeler le centre 15 qui vient chercher le patient», a déclaré Agnès Buzyn vendredi soir.

  • Le ministère de la Santé a prévu de communiquer quotidiennement au sujet de l’évolution «de façon à ce que chacun soit bien informé des consignes à suivre», et afin d’éviter la diffusion de fausses informations.

    Ne pas se rendre aux urgences
    Tous les établissements de santé, ordres professionnels et professionnels de santé ont reçu les conduites à tenir face à une suspicion de cas de coronavirus 2019-nCoV, a fait savoir Agnès Buzyn. Les autorités sanitaires françaises ont demandé aux professionnels prenant en charge un patient suspect de prendre contact avec le Samu-centre 15 pour analyse et mise en place des premières mesures de prise en charge.

    Le centre 15 vient chercher les gens à domicile et les emmène en hospitalisation, a fait savoir la ministre de la Santé. Afin d’éviter le contact avec les autres patients, les personnes suspectées d’être touchées par le coronavirus ne sont pas placées dans les structures d’accueil des urgences mais à l’isolement, avant d’être dirigées vers des hôpitaux dits «de référence». C’est ensuite le Centre national de référence de l’institut Pasteur, basé à Paris et Lyon, qui vérifie si le patient est positif ou négatif.

  • Coronavirus: «L’espèce humaine n’a aucune immunité»
    Il n’existe pour l’heure pas de médicament contre ce coronavirus, la prise en charge consiste à traiter les symptômes. «Il faut attendre que ça passe», confie au Parisien le Pr. Éric Caumes, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Pitié-Salpêtrière, à Paris. «Certains ont sûrement eu des formes bénignes sans s’en rendre compte.» Un vaccin pourrait être élaboré d’ici juin.

  • Coronavirus : pourquoi il ne faut pas céder à la psychose
    Même si les autorités sanitaires prévoient que d’autres cas de malades sont possibles sur notre territoire, elles se montrent rassurantes. Les trois patients infectés, à Paris et Bordeaux, vont bien.

  • “Pensez à mettre une affiche sur votre porte d’entrée, comme dans les aéroports pour que le coronavirus ne rentre pas.” Depuis qu’il a été annoncé par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, le dispositif d’accueil des passagers en provenance de Chine dans les aéroports parisiens suscite la moquerie. Il semblait effectivement se résumer, dans un premier temps à des affiches d’informations placardées dans les terminaux, à l’arrivée des avions.

    Les passagers sont d’ailleurs les principaux surpris de la “légèreté” du dispositif. “On n’a pas eu de contrôle, je suis peut-être porteur du virus”, ironisait un expatrié français dimanche 26 janvier au matin à l’aéroport de Roissy.

    À la sortie de l’avion, “il y avait une dizaine de secouristes et deux-trois gendarmes”, raconte à l’AFP Claude Laubrieut, l’un des premiers Français à sortir du vol Air France en provenance de Shanghai peu avant 6 heures. “Ils nous ont donné des instructions assez sommaires. Il n’y avait pas de questionnaire ni de contrôle de température, ils n’ont même pas demandé d’où on venait en Chine”, explique ce père de famille qui était accompagné de sa fille.

  • “Un symbole qui ne sert à rien”
    Contrairement à d’autres pays, la France n’a effectivement pas mis en place de mesures de contrôles aux frontières des passagers venant de Chine, avec contrôle de leur température par caméra thermique.

    Invitée du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro ce dimanche, Agnès Buzyn a expliqué que la France s’était alignée sur les recommandations de l’OMS qui juge “facultatifs” les contrôles de températures à la frontière en raison de leur inefficacité.

    “Nous préférons, et c’est un choix français mais aussi préconisé par des experts européens et de l’OMS avoir des équipes médicales qui attendent les voyageuses et peuvent donner des conseils personnalisés à l’arrivée des avions”, a-t-elle expliqué.

    Et la ministre de la Santé d’aller plus loin: “tous les experts s’accordent a dire que c’est une fausse sécurité. C’est un symbole qui ne sert à rien, à part faire plaisir à la population.”

  • Nombre d’experts soulignent effectivement que le contrôle aux frontières n’est pas une mesure infaillible, car des patients infectés mais ne présentant pas encore de symptômes peuvent passer entre les mailles du filet. “Il suffit d’avoir pris un peu d’aspirine dans l’avion pour ne pas être détecté”, explique encore la ministre en prenant comme exemple le cas des trois patients contaminés en France: “les trois malades n’auraient pas été repérés par les prises de température” puisqu’ils ont développé leurs symptômes une fois sur le territoire. Les premiers cas sur le vieux continent.

    Agnès Buzyn dit d’ailleurs être tout autant attentive aux patients asymptomatiques (qui ne présentent aucun symptôme de la maladie) qu’à ceux ayant de la fièvre ou des difficultés respiratoires.

  • Dispositif finalement renforcé
    “Nous avons aujourd’hui les premiers cas européens, probablement parce que nous avons mis au point le test très rapidement et que nous sommes capables de les identifier”, expliquait au passage Agnès Buzyn vendredi lors d’un point presse

    Mais alors que l’arrivée du virus en France était confirmée, et que le ton du président chinois Xi Jinping se voulait plus inquiétant, les autorités françaises ont toutefois adapté leur dispositif.

    Une ”équipe médicale d’accueil” est ainsi mise en place à partir de ce dimanche 26 janvier à l’aéroport de Roissy, permettant notamment la prise en charge des personnes qui présenteraient des symptômes d’une infection par coronavirus, a annoncé le directeur général de la Santé.

    “C’est une équipe spécifique que nous mettons en place, une équipe avec beaucoup de personnes pour pouvoir répondre au flux”, a précisé Jérôme Salomon, rappelant que “de nombreux vols arrivent tous les jours en provenance de plusieurs villes de Chine”.

  • Au total, près de 2000 personnes ont été contaminées dans le pays, où 56 sont mortes, selon le dernier bilan officiel.

    Malgré tout, les autorités françaises continuent de se montrer rassurantes quant à la propagation et la dangerosité de ce virus. “Le scénario que nous craignions au début, d’une maladie très sévère, est en train de s’éloigner”, a déclaré l’épidémiologiste Daniel Lévy-Bruh, responsable de l’unité des infections respiratoires de Santé publique France, samedi sur BFMTV. En revanche, le virus semble se transmettre plus facilement que prévu.

  • Face au coronavirus, le gouvernement lance un site d’information
    Le site « Info-coronavirus » sera régulièrement mis à jour sur l’évolution du virus et sa propagation.

  • Informer le plus possible pour éviter la panique. Alors que trois cas de coronavirus ont été confirmés en France, les autorités multiplient les discours rassurants: ce samedi 25 janvier, le ministère de la Santé a ainsi lancé un site d’informations sur le virus et sa prise en charge sur le territoire.

    Comme l’a brièvement expliqué Agnès Buzyn sur Twitter, le site gouvernemental “Info-coronavirus” a vocation à être régulièrement mis à jour, avec les dernières avancées sur la propagation du virus.

  • Le gouvernement fait notamment un point sur le virus en lui-même par le biais d’une FAQ répondant aux principales interrogations, notamment sur le mode de transmission qui pose encore des questions. “L’évolution des connaissances dans les prochaines semaines permettra d’en savoir plus sur les modes de transmission de ce virus, son niveau de transmissibilité, sa virulence, le délai d’incubation et les animaux qui peuvent être porteurs”, précise le ministère.

    Sans exclure aucune possibilité, le ministère souligne cependant que ”à ce jour il n’a pas été rapporté de contamination par l’eau”, ni par des objets rapportés de Chine.

  • Le site a également vocation à rappeler les différentes consignes pour les personnes revenant d’un voyage en Chine et présentant “des signes d’infection respiratoire”, ainsi que les mesures de précaution pour celles partant en voyage dans les zones touchées: éviter le contact avec les animaux y compris sur les marchés, éviter le contact avec des personnes souffrant d’infection respiratoire aiguë, ne pas consommer de viande crue ou peu cuite et se laver régulièrement les mains.

    Sur le sol français, ”à ce stade, il n’y a pas de recommandations particulières pour la population”, rappelle le ministère.

  • Après la confirmation de trois cas positifs en France, huit questions pas si bêtes sur le nouveau coronavirus chinois
    Les premiers cas en Europe ont été confirmés. Les autorités sanitaires doivent prendre le virus de vitesse pour éviter qu’une épidémie ne se propage.

  • La nouvelle est tombée vendredi 24 janvier en début de soirée : trois cas du nouveau coronavirus chinois ont été confirmés en France. Selon les autorités sanitaires françaises, deux de ces « premiers cas européens » sont actuellement traités à Paris et un troisième à Bordeaux.

    En Chine, 1 287 cas ont été répertoriés depuis que l’épidémie s’est déclarée à Wuhan, dans le centre du pays, 41 personnes sont mortes des suites de la maladie et plus de 56 millions d’habitants sont confinés pour tenter d’enrayer l’épidémie.

    Alors qu’aucun cas mortel n’a été rapporté hors de Chine, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a jugé jeudi qu’il était prématuré de considérer cette épidémie comme une urgence de santé publique de portée internationale. En France, il convient donc de ne pas sombrer dans la paranoïa. « A ce stade, il n’y a pas de recommandations particulières pour la population » française, précise le ministère de la Santé sur son site internet. Toutefois, voici quelques recommandations qui pourront, dans tous les cas, vous mettre à l’abri de la grippe saisonnière.

  • Quels sont les symptômes ?
    Les symptômes de ce nouveau virus sont similaires à ceux de la grippe. Selon des observations réalisées sur les 41 premiers cas repérés en Chine, les effets de ce coronavirus sont également proches de ceux du Sras (syndrome respiratoire aigu sévère), qui avait fait 774 morts dans le monde (sur 8 096 cas) en 2002 et 2003 : pneumonie, fièvre, toux, difficultés respiratoires et fatigue générale.

  • Comment faire la différence avec une grippe ?
    Vous toussez ? Vous avez les bronches encombrées ? Des difficultés respiratoires ? Une grosse fatigue ? De la fièvre ? Si vous n’avez pas récemment voyagé en Chine, vous avez de grandes chances de souffrir de la grippe saisonnière.

    Hors de la Chine, « dans tous les pays où des cas ont été enregistrés, il n’y a pas eu de cas secondaire, c’est-à-dire pas de personne secondairement infectée dans l’entourage du cas importé », précise au Monde le responsable de l’unité d’épidémiologie des maladies émergentes à l’Institut Pasteur, Arnaud Fontanet. Ainsi, « le critère déterminant est donc le contact avec l’origine en Chine ».

  • Faut-il se rendre aux urgences ?
    Non. Si vous ne revenez pas d’un voyage en Chine, soignez-vous normalement. Votre médecin généraliste vous prescrira le traitement adapté. Se rendre aux urgences dans ce cas ne reviendrait qu’à encombrer inutilement ces services.

    De même, si vous avez voyagé en Chine et que vous constatez le moindre signe d’une gêne respiratoire ou que vous avez de la fièvre, « il ne faut pas aller aux urgences, il ne faut pas appeler un médecin », a prévenu Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, lors d’une conférence de presse. « Il faut appeler le centre 15, qui vient chercher les gens à domicile, les emmène en hospitalisation. » Au téléphone, il faut bien sûr détailler ses symptômes et faire mention de son récent voyage en Chine.

    Cette précaution « permet de mettre les gens à l’isolement, de faire les tests. Si les tests sont positifs, ils sont gardés sous surveillance. Si les tests sont négatifs, ils sortent », a-t-elle expliqué.

  • Comment s’attrape le coronavirus ?
    On sait que le virus peut se transmettre d’une personne à une autre. La pneumonie à coronavirus 2019-nCoV « se transmet par les postillons (éternuements, toux) », comme le rappelle le ministère de la Santé. « En général, les transmissions se font dans les contacts rapprochés, moins d’un mètre, à travers les postillons et par voie respiratoire », explique sur franceinfo le professeur Yazdan Yazdanpanah, chef du service maladies infectieuses à l’hôpital Bichat à Paris, directeur de l’Institut de l’infectiologie à l’Inserm et expert auprès de l’OMS. Si le virus arrive en France, « on peut continuer à se faire la bise. Mais il faut être vigilant », précise le spécialiste, qui voit « une occasion de faire passer des messages aux gens qui ont des signes respiratoires, qui toussent, qui crachent, etc. C’est bien de porter un masque. »

    Pour contracter le coronavirus, « il faut qu’il y ait eu un contact étroit [avec une personne infectée] », souligne Arnaud Fontanet dans Le Monde. « Ont aussi été incriminées, sans qu’on ait pu le vérifier, des poignées de porte et des boutons d’ascenseur. D’où l’importance de se laver les mains et ne pas les porter à la bouche. »

    Ainsi, les autorités sanitaires mènent une enquête épidémiologique pour repérer tous les gens qui ont pu être en contact avec les trois patients et les isoler le temps d’écarter toute contamination, fait savoir le ministère. « Pour une personne infectée, il peut y avoir plusieurs dizaines de cas contacts qu’il faut alors suivre pendant quatorze jours, la durée maximum d’incubation du virus. Ces personnes doivent rester chez elles, prendre leur température deux fois par jour et prévenir les services sanitaires si elles ont de la fièvre », explique le spécialiste cité par le quotidien.

  • A quel point le virus est-il dangereux ?
    « Il y a eu 1 300 cas et 41 décès : cela veut donc dire que 1 260 personnes ont guéri, ou vont guérir », relativise Bruno Lina, professeur de virologie au CHU de Lyon et au Centre international de recherches en infectiologie, cité par franceinfo. « Notre système immunitaire nous permet de guérir dans la grande majorité des cas de ces viroses respiratoires. (…) Mais nous ne sommes pas tous égaux devant ce virus : les données préliminaires montrent actuellement que les enfants ne sont pas touchés », poursuit-il. « On a extrêmement peu, voire pas d’enfants et même de jeunes adultes de moins de 25 ans, puisqu’on n’a pratiquement pas de cas. Il y a beaucoup de formes simples de cette infection », précise le spécialiste.

    « Dans les cas de formes sévères, il s’agit de personnes présentant des pathologies chroniques, cardiaques, respiratoires, neurologiques, plus fragiles. Cela rejoint un petit peu ce que l’on observe avec la grippe », ajoute-t-il, expliquant que les personnes fragilisées ont plus de risque de développer une forme sévère de la maladie. « On n’en connaît pas exactement la gravité », indique le professeur Yazdan Yazdanpanah. « On a fait beaucoup de progrès depuis 2012- 2013, mais il n’y a toujours pas de traitement contre le coronavirus, explique-t-il à franceinfo. Par contre, on peut mettre en place des traitements symptomatiques qui peuvent diminuer largement la mortalité. »

    Enfin, le spécialiste note que ce virus devrait être plus facile à enrayer qu’une épidémie de grippe. « Avec le coronavirus, on est contagieux à partir du jour où on a des symptômes. La grippe, un jour avant les symptômes. Donc le coronavirus, si ça se confirme, est beaucoup plus facile à arrêter que, par exemple, un virus de grippe. »

  • Quels sont les bons gestes de prévention à adopter ?
    « Comme pour l’épisode actuel de grippe saisonnière, les mesures barrières sont efficaces », indique le ministère de la Santé. Tousser dans son coude, utiliser des mouchoirs à usage unique et se laver régulièrement les mains sont les bons gestes à adopter pour se protéger des virus en général.

  • Faut-il porter un masque ?
    Inutile de porter un masque chirurgical si vous êtes en pleine forme, assure le ministère de la Santé. En revanche, vous pouvez en porter un si vous présentez des symptômes grippaux, afin d’éviter de propager votre virus, même s’il s’agit d’un classique virus hivernal.

    Si vous avez voyagé en Asie, que vous présentez des symptômes d’infection respiratoire (fièvre, toux, difficultés respiratoires) et que vous devez entrer en contact avec d’autres personnes (à la maison par exemple), le ministère des Affaires étrangères vous invite à porter ce type de masque, disponible en pharmacie.

  • Les hôpitaux français sont-ils préparés à l’éventualité d’une multiplication des cas ?
    « On est prêts, oui, rassure le professeur de virologie Bruno Lina au micro de franceinfo. Depuis les émergences virales et bactériennes qu’on a pu avoir depuis 2003, toute une série d’organisations ont été mises en place de façon à ce que des hôpitaux soient équipés en chambres d’isolement, de façon à accueillir ces patients dans de bonnes conditions et permettre d’éviter de transmettre la maladie à d’autres personnes. » Selon lui, les analyses sont désormais réalisées « pratiquement en temps réel », permettant d’agir au plus vite.

    « Et les hôpitaux de référence peuvent s’adapter, poursuit-il. Au CHU de Lyon, par exemple, on a la capacité de faire évoluer la structure de façon à bloquer une aile entière du service en zone à dépression. »

  • Pas de pétards, ni de danses du dragon, mais des masques partout. Pour le jour de l’an, les rues de Wuhan, l’épicentre de l’épidémie de coronavirus, sont comme mortes. Les rares passants se couvrant le visage avec un masque de protection dont le port est obligatoire. D’autres habitants, en quarantaine depuis le 23 janvier, font provision de masques et de désinfectants dans un des rares supermarchés encore ouverts.

  • Il me semblait plus que raisonnable d’être prudent.
    Au moment de la rédaction de ces lignes, personne ne connait l’origine de ce virus.
    Les chiffres ne cessent d’augmenter et nous nous trouvons à priori devant « une racine » similaire à « La grippe aviaire »
    Cela n’est nullement un awacs, mais la plus stricte réalité.

    Le Panda

  • LES MASQUES

    Pas « efficace à 100 % »
    Ils sont relativement utiles, s’accordent les autorités. L’Organisation mondiale de la santé préconise de se couvrir la bouche et le nez en cas de toux et d’éternuements, afin de prévenir la propagation de l’infection. En effet, le coronavirus 2019-nCoV se transmet par les postillons (éternuements, toux), souligne le ministère de la Santé.

    Ces masques ne sont toutefois pas « efficaces à 100 % », prévient Sandrine Belouzard, chercheuse au CNRS qui officie au Centre d’infection et d’immunité de Lille, interrogée par le HuffPost. N’étant pas complètement collé au visage, le masque laisse passer de l’air non filtré.

    En France, le ministère des Affaires étrangères encourage les personnes ayant « des symptômes d’infections respiratoires (fièvre, toux, difficultés respiratoires) » et revenant d’Asie à en porter. Une infime minorité de la population, donc. Dimanche, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a souligné que demander à la population de s’équiper en masques n’avait aucun sens.

    « Aujourd’hui, il n’y a donc aucune indication adressée à la population française pour acheter des masques. C’est totalement inutile. »

  • Durée de vie limitée
    Sur son site internet, le ministère de la Santé indique que « le port de ce type de masque par la population non malade afin d’éviter d’attraper la maladie n’est pas recommandé », et que « son efficacité n’est pas démontrée ». En effet, ces masques en papier sont conçus pour éviter qu’une personne malade ne transmette le virus à ses proches.

    « Pour être efficace, le masque chirurgical doit être changé plusieurs fois par jour. Il a une durée de vie de trois ou quatre heures », détaille le virologue David Boutolleau à la chaîne d’info en continu BFMTV.

    Pour plus d’efficacité en matière de protection, il existe également des masques appelés « masques de protection respiratoire individuelle » (de type FFP2), composés d’une pièce faciale et d’un dispositif de filtration.

  • Contre-productif ?
    Pour certains médecins, le masque pourrait même être contre-productif. C’est ce qu’a expliqué Julie Vaishampayan, médecin et présidente du Comité de santé publique de la Société américaine des maladies infectieuses, au « New York Times ». « Nous nous inquiétons du fait que les gens aient l’impression d’être mieux protégés par le masque qu’ils ne le sont réellement. » Une autre spécialiste américaine, Amesh Adalja, renchérit : « La plupart des gens mettent leur main sous le masque pour se gratter le visage ou se frotter le nez. »

    Comme le rappelle le ministère de la Santé sur son site internet, le plus efficace reste les bonnes vieilles recettes : tousser dans son coude et non dans sa main, utiliser des mouchoirs à usage unique, et surtout se laver régulièrement et soigneusement les mains.

  • Le patient bordelais infecté par le coronavirus a accepté de répondre aux questions des journalistes. Toujours hospitalisé dans une unité de soins hautement sécurisée, ce Français d’origine chinoise a pu s’exprimer par téléphone. Son quotidien, ses appréhensions… Découvrez ce qu’il a confié.

  • Son témoignage pourrait rassurer les milliers de Français qui sont inquiets, ou pas. Le patient bordelais qui a étéhttps://www.planet.fr/societe-3-cas-de-coronavirus-chinois-en-france-bons-gestes-boycott-de-produits-chinois-quelles-precautions-prendre.1928479.29336.html?xtor=SEC-63 a accepté de témoigner dans les colonnes de https://www.sudouest.fr/2020/01/23/j-ai-d-abord-voulu-proteger-les-miens-un-passager-suspect-7109378-10142.phpSon témoignage a été publié dans l’édition de dimanche 26 janvier.

    Agé de 48 ans, ce Français d’origine chinoise a été admis au CHU de Bordeaux en milieu de semaine dernière. Depuis, il est toujours hospitalisé au sein de l’unité des maladies infectieuses à haut risque. Coupé du monde, il a pu se confier par téléphone. Il a ainsi pu raconter son quotidien à l’hôpital, revenir sur sa contamination et aussi expliquer dans quel état d’esprit il se trouve actuellement.

  • Coronavirus : « On me soigne avec du Doliprane »
    Isolé dans une chambre gardée par un vigile, le patient n’est en contact qu’avec le personnel médical qui porte des « combinaisons, avec des masques, des gants et des lunettes ». « Je n’ai aucun traitement, car ce virus est encore inconnu, mais je sais que les chercheurs travaillent », a-t-il par ailleurs expliqué. Un protocole qui ne semble pas l’inquiéter outre mesure : « J’ai encore de la fièvre et je tousse plus qu’hier (vendredi, ndlr), mais j’ai confiance dans l’équipe soignante, ils sont très compétents. (…) On me soigne avec du Doliprane pour l’instant, mais ça va, je ne suis pas inquiet ». Sud-Ouest poursuit en indiquant que le patient devrait rester dans cette unité jusqu’à ce que sa fièvre tombe et que sa toux disparaisse.

    Toujours au cours de son entretien avec le journal local, le Bordelais a également évoqué l’apparition de ses premiers symptômes et tenté d’avancer comment il aurait été contaminé…

  • Coronavirus : « j’ai commencé à tousser quelques jours plus tard »
    Le Bordelais qui travaille dans le vin a raconté qu’il avait ressenti les premiers symptômes la semaine dernière, à son retour d’un voyage professionnel à Shanghai. Il aurait d’abord appelé SOS Médecins avant d’être admis au CHU de Bordeaux le lendemain. Ses proches qui ont été en contact avec lui se sont quant à eux spontanément signalés auprès des autorités sanitaires. A l’heure actuelle, aucune information concernant leur éventuelle contamination n’a été donnée.

    Remontant le fil des derniers jours, le patient infecté a tenté de comprendre où et comment il avait pu être contaminé. « Là-bas, en début de semaine dernière, tout le monde savait que ce virus existait, mais les gens n’étaient pas inquiets. D’ailleurs, dehors, très peu portaient des masques, s’est-il souvenu de son séjour à Shanghai, avant d’avancer : moi je pense avoir été infecté à la gare routière qui se trouve tout près du marché aux poissons, où le virus a été détecté. Ou alors dans le train. J’ai commencé à tousser quelques jours plus tard ».

    Actuellement en France, deux autres personnes sont infectées par le coronavirus et plusieurs cas sont sous surveillance, selon la ministre de la Santé Agnès Buzyn.

  • Coronavirus : « une dizaine de cas sous surveillance » en France »
     » Je m’attends à ce qu’il y ait de nouveaux cas, comme ailleurs, a déclaré dimanche la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, lors du Grand jury RTL, Le Figaro, LCI. Ce matin il y a cinq personnes en évaluation, mises en isolement. Une dizaine de cas sont sous surveillance. Une prise de sang est testée pour le virus ». La membre du gouvernement a ensuite précisé que les résultats de ces prises de sang permettront de déterminer si les personnes sont porteuses ou non du coronavirus.

    Agnès Buzyn a également tenu à préciser que « toutes les personnes contaminées ont été en Chine. Nous n’avons pas de cas (contracté) en France. Les gens qui ont des symptômes ont probablement la grippe ». Se voulant rassurante, la ministre a poursuivi en soulignant que « nous sommes les premiers à avoir mis au point un test, c’est pour ça que nous avons probablement détecté des cas ». Une réunion concernant l’évolution du virus a lieu quotidiennement en fin de journée.

  • En vidéo : ce que l’on sait du virus qui se propage en Chine Depuis la fin décembre 2019, une nouvelle souche virale de la famille des Coronavirus se dissémine en Chine. L’épidémie, qui prend sa source dans la ville de Wuhan, a déjà infecté des centaines de personnes et a fait le tour du monde jusqu’aux États-Unis. Que sait-on de ce nouveau virus qui peut provoquer des symptômes respiratoires sévères ? Réponse en vidéo !

    Au fil des jours, le coronavirus 2019-nCoV livre un peu plus ses secrets. Dans un article paru hier, nous discutions du réservoir du virus : des serpents vendus sur le marché de Wuhan, selon les premiers éléments rassemblés par des chercheurs de l’université de médecine de Pékin. Les scientifiques à l’origine de cette étude suggèrent que 2019-nCoV est issu d’une recombinaison entre deux coronarivus dont un spécifique des chauves-souris.

    Une nouvelle étude, prépubliée dans bioRvix, menée par des chercheurs de l’Académie chinoise des sciences, semble confirmer le lien de parenté entre les chauves-souris et 2019-nCoV. De plus, il appartiendrait à la même espèce que le SARS-CoV, l’agent responsable d’une épidémie de pneumopathie mortelle il y a 18 ans.

  • 2019-nCoV est proche du SARS-CoV
    Le travail de séquençage génomique a été réalisé à partir de virus isolés chez cinq patients différents à un stade précoce de la maladie. Par comparaison entière du génome, il apparaît que 2019-nCoV et une souche virale de chauves-souris sont identiques à 96 %.

    Autre fait nouveau, 2019-nCoV serait aussi un proche cousin du SARS-CoV, dont le réservoir est la chauve-souris. Ces deux virus partagent 79,5 % de leur génome, mais aussi la même protéine, ACE2, qui leur sert de porte d’entrée dans les cellules de la muqueuse respiratoire.

    Faut-il pour autant abandonner l’hypothèse des serpents ? Si le réservoir naturel de 2019-nCoV semble plutôt être les chauves-souris, les serpents décrits précédemment pourraient être l’hôte intermédiaire entre les chauves-souris et l’Homme. Dans le cas du SARS-CoV, les humains ont été infectés lors d’un contact rapproché avec des civettes palmistes à masque (Paguma larvata), elles aussi vendues et consommées dans les marchés chinois. Bien sûr, cela n’est qu’une hypothèse.

  • Virus en Chine : les serpents sont-ils à l’origine de l’épidémie ?
    Article publié le 23 janvier 2020 par Julie Kern

    Alors que la Chine multiplie les mesures sanitaires pour limiter la propagation de 2019-nCoV, qui a déjà tué 17 personnes, les scientifiques semblent avoir mis le doigt sur le réservoir animal de ce nouveau coronavirus.

    L’épidémie de pneumopathie due à un nouveau coronavirus en Chine continue de s’étendre. Ce 23 janvier, on compte 555 cas confirmés, essentiellement dans la province de Hubei où se trouve Wuhan, et 17 personnes décédées. L’épidémie se concentre à l’est de la Chine et aux pays alentour bien qu’un premier cas ait été identifié à Seattle aux États-Unis.


    La décision de déclarer ou non une urgence de santé publique de portée internationale est très sérieuse
    Le gouvernement chinois a instauré des mesures drastiques pour contenir la propagation de 2019-nCoV. Les aéroports et les gares de Wuhan sont fermés, coupant la ville du reste du monde. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) prolonge sa réunion vu le manque d’informations communiquées par la Chine. « La décision de déclarer ou non une urgence de santé publique de portée internationale est une décision que je prends très au sérieux et que je ne suis prêt à prendre qu’en tenant dûment compte des preuves disponibles », a déclaré à la presse le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à Genève en Suisse.

    De leur côté, les scientifiques continuent leurs investigations pour mieux comprendre cette souche jusqu’alors inédite. Une équipe de recherche de l’université de médecine de Pékin a publié, le 22 janvier, une étude dans Journal of Medical Virology. Ces chercheurs pensent avoir identifié l’origine de cette épidémie qui inquiète le monde entier : les serpents.

  • 2019-nCoV, issu d’une recombinaison, viendrait des serpents
    Les coronavirus sont plutôt communs chez les mammifères et les oiseaux, notamment chez des espèces proches des humains comme les cochons, les chats, les rats ou encore les volailles. Pour remonter la piste de l’origine du virus, les scientifiques chinois ont comparé plus de 200 génomes de coronavirus infectant les animaux avec celui de 2019-nCoV. En comparant les séquences génétiques qui sont spécifiques à l’hôte du virus par bio-informatique, il apparaît que les serpents seraient le réservoir le plus probable parmi toutes les espèces étudiées.

    De plus, le génome du coronavirus de Wuhan est né de la recombinaison de deux coronavirus : l’un connu pour infecter les chauves-souris et l’autre aux origines inconnues. Certaines de ces protéines diffèrent donc de celles de ses « parents ». C’est le cas d’une glycoprotéine de surface qui autorise l’entrée du virus dans d’autres cellules. Cette modification aurait permis à 2019-nCoV de franchir la barrière des espèces pour infecter les humains.

  • 2019-nCoV, une zoonose émergente
    La piste de la zoonose a été favorisée par les scientifiques, car l’épidémie s’est déclarée au sein d’un marché alimentaire de Wuhan. Pour rappel, une zoonose est une maladie virale, bactérienne ou parasitaire animale, capable d’infecter l’Homme suite à une mutation. Mais quel est le rapport entre les serpents et un marché aux poissons ? Selon les auteurs, on retrouve communément des serpents à la vente sur les étals de ce marché, notamment les espèces Bungarus multicinctus et Naja atra qui vivent dans la région.

    C’est la première étude qui identifie un réservoir potentiel du coronavirus de Wuhan. D’autres espèces, elles aussi abondantes au marché de Wuhan, feront également l’objet d’investigations.

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