LIBERTE

Pandémies

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Sans contexte les problèmes sont divers et multiples. Tous les horizons des cinq continents sont concernés.

Il n’y a rien de surprenant, la majorité de certaines classes de sociétés pensent que les maux n’atteignent que les autres et qu’ils se trouvent immunisées par le fait de leur simple volonté.

Lorsque l’on constate la masse de défunts peu importe le point du globe, ceux qui sont encore humains vivants ont une pensée pour ces familles et leurs proches.

Il ne s’agit pas de statistiques, mais de comprendre la tendresse mêlée à la douleur qui marquent les familles atteintes, directement ou par ricochés une réalité sans contour La Covid 19 plus le Mediator frappent où ils veulent comme ils le souhaitent par le laxisme des divers Etats.

Certains pensent que le montant demandé par les victimes du Médiator soit : 1 milliard d’euros est trop élevé, indéniablement le courage du désespoir possède un tarif ?

Le procès Mediator entre à la suite de multiples courbes stipulant dangers vers le drapeau à damiers en pleine ligne droite. A partir de ces jours, le ministère public prendra des réquisitions, durant deux jours, puis arrivera les plaidoiries. Le procès devrait s’achever courant juillet. Puis pas de surprise le jugement sera posé en délibéré vers 2021.

Ce procès en longueurs a débuté le 23 septembre, mit en veilleuse deux mois pour causes du Covid. Il véhicule les fondements justifiés ou plus de 4600 plaignants attendent la lumière, qui pour certains sont devenu du repos éternel. Ces victimes de ce médicament provoquant plus de 500 décès par valvulopathies du cœur, masses d’hospitalisations, pourtant il était présenté tel un banal antidiabétique.

Le tribunal se devra de répondre à des questions clés : à quels points les labos Servier, le fabricant, étaient-ils au courant des dangers mortels du produit? Tenter d’expliquer le pourquoi du comment ils les ont dissimulés? Le train est-il strictement commercial, ayant la grosse caisse de profits mensonges, avec des bénéfices colossaux liés à son effet de fausse nomination. Qui entrainait séduisait les gens voulant perdre du poids, enfin maigrir? Pourquoi et par quels subterfuges : l’Agence du médicament n’a rien vu, cela durant 33 ans, par rapport à la date de sa mise sur les rayons des officines et lieux de traitements?

Des entendements sans surprise : Au moment d’audiences souvent techniques, il n’y eu aucun rebondissement, comme si deux orchestres jouaient une partition éculée de l’époque ancestrale. Durant l’instruction les victimes, et les « grandes voix » surtout la lanceuse d’alerte Irène Frachon ont exposé les drames dont tenants, aboutissants étaient plus que connus.

Servier, par la voix de ses dirigeants, osent présenter « leurs regrets pour ce drame considérable » aux victimes. Changement de trajectoire par rapport au déni total du fondateur du groupe, Jacques Servier, décédé en 2014 à 92 ans, qui osé balayer toutes les allégations d’accusations en vrac-bloc.

Les avocats ont toute continué persuadant à plaider avec un « acharnement » dont le groupe était victime. Chevelure blanche et teint hâlé, bref « le bon père de famille » imperturbable dans son costume cintré, Jean-Philippe Seta, premier dirigeant à l’époque des faits porteurs de dividendes. Ne s’étant jamais départi de sa désinvolture. Un des combles de vrais médecins payés par le labo. La présidente du prétoire justifiable, Sylvie Daunis, convoque moult témoins à la barre, qui ont, dans leur quasi majorité, expliqués un système peu reluisant posé par le seul groupe pharmaceutique qui lui permettait de maintenir ce poison produit dangereux sur le marché comme fruits et légumes pour la taille. De la sorte grâce à une stratégie à la Kafka, frappant d’influence les hautes sphères de l’administration de la santé, et idem pour les médecins « experts ». En fait réel rémunérés par le labo. Version contestée par Servier. Qui avec aplomb sur mesuré renvoie la balle vers les pouvoirs publics, comme dans une finale de Rolland Garos. Ils avaient le pouvoir, les moyens de retirer ce médicament du marché plus tôt, et de fait n’ont rien fait. Effectivement on ne tue pas la poule aux œufs d’or.

En final le procès Mediator se terminera par une querelle de très gros sous. Les parties civiles ont demandé des dommages et intérêts subséquents. « Nous exigeons 1 milliard d’euros de préjudices : 500 millions d’euros dédommageant les victimes physiques ; 500 millions d’euros pour les caisses d’assurance maladies, les mutuelles elles qui ont versé des remboursements durant 33 années, alors qu’elles n’auraient pas dû le faire vu la nature de ce produit », résume l’avocat Charles Joseph-Oudin. Il a en effet été montré à la barre que le groupe avait déployé des trésors d’ingéniosité auprès des pouvoirs publics pour que son médicament ne soit pas dé remboursé, ce qui lui assurait une certaine popularité auprès des médecins et des malades.

Alors que le chiffre de 1 milliard frappe les esprits, les parties civiles se défendent de demander une somme astronomique : « Il faut faire un exemple, sinon ces délinquants en col blanc réitérerons. 1 milliard d’euros, à peine 50% pas même du chiffre d’affaires du Mediator, qui garde la valeur 579 millions d’euros. Servier n’avait en ces moments versé que 162 millions d’euros aux victimes dans le cadre du fonds d’indemnisation déjà mis en place. Pour ce qu’il en reste, ils sont plus que largement bénéficiaires », dixit Charles Joseph-Oudin. Selon certaines sources, Servier aurait provisionné 2 milliards d’euros pour faire face à une sanction financière.

A ne pas en douter en tenant compte des sommes déjà versées, les sanctions demandés à ce jour Le parquet a requis dans un premier temps des amendes d’un montant de l’ordre de 8,2 millions d’euros vis-à-vis du funeste laboratoire Servier. Dans la lancée des peines de prison modérées avec en tête une sanction de trois années de prison ferme contre celui qui se présentait comme le second et s’avérait surement en réalité le patron de cette mafia, cela fut le verdict du jugement rendu à Paris dans le cadre de ce non moins fameux scandale sanitaire Mediator en tête.

Vis-à-vis du rempart de nos santés autrement dite : l’Agence de sécurité du médicament, suivi en accusation pour un retard à l’allumage et non des moindres. Ayant tardé à faire cesser la vente du Mediator alors que malgré les divers constats alarmants concernant son danger, ses tromperies. Quant à l’accusation, pour l’instant elle a demandé une peine de 2 cent mille euros d’amende.

Les deux affaires sont loin d’être closes en l’instar, car il semble que dans le cadre du Covid ne sommes-nous pas dans un scandale réel d’Etat ?

A ne pas en douter l’enfumage est aussi puant que lorsque Notre Dame de Paris prit feu sur des causes encore inconnues, un Covid qui devra bien cracher ses braises, tout cela réunit ne va-t-il que nous faire assister à la fameuse réalisation de Victor Hugo.

Tout tourne ou presque autour du Ventre de Paris à l’époque de John Law, et de la mort d’Emile Zola dont les spéculations font comme une salamandre qui pourrait renaître de ses cendres face aux Misérables. Mais n’est qui veut le réel Comte de Monté Cristo. La Peste, Camus en fit son Nobel, Raoul Follereau lui vint à bout de la Lèpre.

Le Panda

Patrick Juan

96 réflexions sur “Pandémies

  • Au lendemain du confinement, des Français fragilisés mais pleins de ressources

  • Après trois mois de crise sanitaire et de confinement, décrit comme un « fait social total » par les sociologues, les Français restent imprégnés d’un profond sentiment de vulnérabilité. Voyage au cœur d’un pays qui se déconfine, entre impatience d’être en vacances et craintes pour l’avenir.

    À regarder la scène, on pourrait croire que rien n’a changé. À Paris, au parc Montsouris, Mauricette est revenue nourrir les cygnes. La vieille dame, blazer et cheveux blancs coiffés en arrière, appelle « Julia » au milieu des promeneurs et des poussettes, sous un doux soleil de juin.

    C’est l’attraction, ce samedi. Le volatile sort de l’eau, s’approche de la dame qui extirpe de son sac à main un sachet plein de pain. Elle glisse un morceau dans sa bouche que le cygne attrape d’un coup de bec agile. Des enfants s’approchent, tirant par la manche des parents amusés par la scène. La vieille dame est aux anges. Il fait bon vivre ce matin-là.

    → DOSSIER. Déconfinement en France

  • Pourtant, il suffit de tendre une oreille, d’écouter les conversations, pour que le voile se déchire. « Comment s’est passé le confinement chez vous… Et votre maman, comment ça va ? Les gens ne mettent pas de masques, regarde, c’est n’importe quoi… Les vacances ? Oh, je ne sais pas trop… ».

    Comment allons-nous, au fond ?
    Trois mois de crise sanitaire sont passés par là. On sent bien une légèreté, une joie à retrouver les parcs et les terrasses de café. Mais le soleil, qui inonde la capitale en ce début d’été, ne réchauffe qu’à moitié nos âmes bousculées.

    Ici, comme ailleurs, comment allons-nous, au fond ? Des études se sont penchées sur les plus fragiles, mais qu’en est-il des autres, des Français « lambda », de cette majorité « sans problème » mais percutée elle aussi ?

    « L’inquiétude reste dans la tête de chacun, souligne Jérôme Fourquet, le directeur du département opinion à l’Ifop, qui vient de publier les résultats d’une « immersion » auprès de Français confinés (lire ci-dessous). Au pic de la crise, 85 % des Français se disaient inquiets de l’épidémie, le chiffre a baissé, mais ce sentiment concerne encore les deux tiers de la population. »

  • ENTRETIEN. Pourquoi les Français font-ils peu confiance à leur gouvernement ?

    L’analyste parle de « fait social total » pour définir cette crise, tandis que Gilles Finchelstein, le directeur général de la Fondation Jean-Jaurès, note que « l’irruption de la peur a constitué un phénomène social massif. 62 % des Français ont reconnu avoir eu peur de mourir et 64 % avoir souffert de troubles du sommeil ».

    Les chiffres de l’assurance-maladie, début mai, en donnent une illustration, avec une hausse de la consommation d’hypnotiques (de près de 7 % la première semaine du déconfinement) et d’anxiolytiques ( 1,2 %).

    Une peur qui laisse des traces
    Annie et Jean ne sont pas allés jusqu’à prendre des médicaments. Mais tous deux, âgés de 72 ans, se disent soucieux depuis l’apparition du Covid. « À notre âge, on est en première ligne », confie Annie, une ancienne aide-soignante, qui se sent plus fragile qu’auparavant. « Ce virus est invisible, sournois », souffle la retraitée, d’autant plus inquiète qu’elle vient de quitter sa maison de Vendée pour passer quelques jours à Paris.

  • Le civisme, une valeur à l’épreuve de la crise du coronavirus

    « On est venu voir mon beau-père de 96 ans. Mais je suis effarée du comportement des gens, ici. Les Parisiens semblent vivre comme s’il ne s’était rien passé ! » Jean s’insurge contre les « attroupements, les passagers sans masques dans le bus »… Dans les rues de la capitale, le couple redouble de prudence.

    De fait, « l’irruption » de la peur laisse forcément des traces, estime le sociologue et consultant Alain Mergier – pas seulement chez les plus âgés. « Les entretiens qualitatifs que je mène auprès d’une trentaine de personnes montrent qu’un profond sentiment de vulnérabilité a gagné les Français. Même sans avoir été malades, nous avons été affectés très directement par la crise, contrairement aux attentats de 2015, par exemple. »

    Une expérience du confinement vécue « dans la chair »
    Cette fois, l’expérience est charnelle. Et d’autant plus violente que « notre société vit habituellement dans la dénégation de la mort, de la fragilité des corps. Mais là, nous avons été débordés. Et nous n’en sortons pas indemnes », rappelle Alain Mergier.

  • « La crise a fait exploser les besoins de droit. Pour les cabinets qui sauront les identifier, ce sera comme découvrir un puits de pétrole au fond de leur jardin. » Thierry Wickers est un incorrigible optimiste. Sans nier les inquiétudes d’une partie de la profession, et, en particulier, de celle dont le malaise s’est exprimé au moment de la réforme des retraites, l’ancien bâtonnier de Bordeaux assure que cet événement sans précédent rebat les cartes du barreau et ouvre de nouveaux horizons aux robes noires. « Deux types de structures vont monter en puissance : les cabinets de niche en fisc…

  • Promesse du candidat Macron, la réforme des retraites devait être un marqueur fort du quinquennat – «la mère des réformes», disait l’exécutif – mais le coronavirus est venu tout balayer et chacun l’a cru enterrée. À tort, car le président de la République a bien l’intention de la mettre en œuvre avant 2022.

    Retraites: le «non» ferme et unanime du patronat et des syndicats
    Pas question de laisser en plan le projet de loi adopté le 4 mars en première lecture à l’Assemblée, après trois mois de grève dure, grâce à l’article 49.3. Le chef de l’État est également condamné à agir tant il y a urgence à renflouer un système qui prend l’eau de toute part, avec un déficit de 30 milliards d’euros attendu à la fin de l’année, d’après la dernière estimation du Conseil d’orientation des retraites (COR). Soit 25 milliards de plus en seulement six mois de temps…

  • Il ne peut pas faire la même réforme, mal fichue, mal pensée, incomprise des Français. Il faut se donner du temps, augmenter l’âge légal de départ et expliquer pourquoi.

    Éric Woerth
    L’enjeu pour le chef de l’État est simple: mettre en œuvre un régime universel de retraite sans braquer l’opinion et faire redescendre dans les rues les opposants à son projet. «Il ne peut pas faire la même réforme,

  • La statue de Colbert, située dans le VIIe arrondissement de Paris, près de l’Assemblée nationale, a été taguée ce mardi, indique une source policière au Figaro. Les mots «négrophobie d’État» ont été inscrits sur le socle de l’ouvrage en rouge, qui a lui-même été enduit de peinture. L’auteur des faits a été interpellé, précise la même source.

    La scène a été filmée en direct par l’association controversée Brigade anti-négrophobie sur Facebook. Colbert prônait «le meurtre des noirs, le viol des noirs», déclare aux forces de l’ordre l’auteur des tags. Avant d’ajouter : «Ce qui est interdit, c’est le racisme. Cet homme-là est l’apologie de la négrophobie».

  • Indigénisme, décolonialisme… Les idées folles du nouvel antiracisme
    La statue à l’effigie de Colbert suscite depuis de nombreuses années des tensions dans les sphères anticolonialistes. Un appel à déboulonner la statue a été lancé lors d’une manifestation début juin par la Ligue de défense noire.

    Figure historique nationale, Jean-Baptiste Colbert, ministre de Louis XIV est également à l’initiative en 1685 du Code noir, qui a légiféré l’esclavage dans les colonies françaises.

  • Plan de relance: à La Haye, Macron lance une opération de charme auprès de Rutte
    Le chef de l’État s’est rendu aux Pays-Bas mardi soir pour une réunion puis un long dîner en tête à tête avec le premier ministre néerlandais. Objectif: contourner le bloc des quatre pays frugaux, dont le premier ministre néerlandais est le membre le plus coriace.

  • PARIS ET BERLIN entendent avancer vite sur le plan européen de relance et visent un accord des Vingt-Sept avant la pause estivale, au plus tard fin juillet donc. D’où le déplacement d’Emmanuel Macron mardi soir à La Haye, moins d’une semaine après un Conseil européen infructueux sur ce dossier.

    Le président français avait pris l’initiative de cette rencontre. «Il faut qu’on parle», avait-il dit glissé au premier ministre néerlandais Mark Rutte au cours d’un de leurs nombreux échanges téléphoniques, il y a quelques semaines. Les Néerlandais sont opposés à ce plan de relance à 750 milliards d’euros, et tout aussi réticents sur le projet de budget européen pour la période 2021-2027, à 1 100 milliards d’euros, sur lequel le plan s’appuiera. Le premier ministre néerlandais est en outre coincé par une majorité très étriquée au Parlement, mais aussi contraint par la perspective des prochaines législatives de mars 2021. Au programme de la soirée: une séance de travail avec leurs conseillers.

  • Victime des grèves et du Covid-19, Fauchon dépose le bilan
    Cette procédure concerne pour l’instant les activités en propre du traiteur, c’est-à-dire le siège social et les magasins parisiens situés place de la Madeleine.

  • Attentats de 2015, « gilets jaunes » en 2018, grèves contre la réforme des retraites en 2019 et Covid-19 en 2020… le cocktail s’est avérée bien trop indigeste pour Fauchon. Le célèbre traiteur de la place de la Madeleine a déposé le bilan mardi au tribunal de commerce de Bobigny. Ce dernier devrait bientôt le placer en redressement judiciaire. Le siège de la société née en 1886, le laboratoire de production et les deux boutiques de la capitale (130 personnes au total) sont concernées par la procédure.

    Fauchon Réceptions en redressement judiciaire
    L’hôtel 5 étoiles Fauchon, ouvert en 2018 sur la place de la Madeleine et géré par Esprit de France, n’est pas en dépôt de bilan, même s’il souffre : si le restaurant a rouvert, ses 54 chambres restent fermées.

  • « Après les attentats parisiens, les mouvements sociaux et les grèves, nous n’avons pas pu faire face à la fermeture ­administrative des boutiques de la place de Madeleine déplore Samy Vischel, président de Fauchon. Nous n’avons pas ­obtenu de prêt garanti par l’État et nos bailleurs refusent d’annuler les loyers. »

    En pertes depuis plusieurs ­années, Fauchon réalise seulement 10 % de son chiffre d’affaires dans ses magasins de la Madeleine. Le groupe, dont la maison mère n’est, elle, pas en redressement ­judiciaire, compte surtout sur les royalties de 73 boutiques en franchise (Japon, Moyen-Orient) et la vente de produits chez des revendeurs. Son ­activité traiteur a été arrêtée cette année. En 2008, elle ­représentait 20 % du chiffre d’affaires du groupe et une partie des pertes. En janvier, la filiale Réceptions avait ­sollicité l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire.

  • Bertille Bayart: «L’Allemagne en plein scandale financier»
    CHRONIQUE – Wirecard était outre-Rhin une fierté nationale. L’entreprise virtuellement en faillite s’était déjà fait depuis deux ans une place au Dax 30, l’équivalent de notre CAC 40, c’est-à-dire dans le club des plus grosses sociétés cotées allemandes.

  • «Un désastre complet». Felix Hufeld, président de la Bafin allemande et, à ce titre, gendarme de la finance outre-Rhin, a été contraint à ce constat douloureux lundi. La Bafin est en réalité humiliée par un scandale qu’elle «n’a pas su empêcher»: la chute de Wirecard. La société financière est virtuellement en faillite. Elle a perdu la trace de quelque 1,9 milliard d’euros, évaporés quelque part entre ses livres de comptes et des banques philippines qui n’en ont jamais entendu parler. Détournement de fonds ou manipulation comptable? Allez savoir!

    Wirecard, la chute d’une pépite des services financiers
    Le scandale est immense. Wirecard était outre-Rhin une fierté nationale. L’entreprise âgée de vingt ans seulement s’était déjà fait depuis deux ans une place au Dax 30, l’équivalent de notre CAC 40, c’est-à-dire dans le club des plus grosses sociétés cotées allemandes. Peu connue des consommateurs, Wirecard, spécialisée dans les paiements en particulier en ligne, est une «fintech», une de ces entreprises technologiques qui bousculent le monde compassé

  • L’hydroxychloroquine aurait-elle pu empêcher 25.000 décès en France, comme l’affirme le Pr Perronne ?
    LA VÉRIFICATION – Le chef de service à l’hôpital de Garches, auteur d’un récent livre en forme de réquisitoire, a évoqué ce chiffre en comparant la mortalité à Marseille et dans le reste de la France.

  • LA QUESTION. Le Pr Christian Perronne, chef du service de médecine aiguë spécialisée à l’hôpital Raymond-Poincaré à Garches (Hauts-de-Seine) et auteur d’un livre réquisitoire sur la gestion de la crise du Covid-19 (Y a-t-il une erreur qu’ILS n’ont pas commise ?, Albin Michel), a affirmé sur BFMTV que l’hydroxychloroquine aurait permis d’éviter 25.000 décès si elle avait été prescrite plus massivement en France. Est-ce que ce chiffre est plausible ?

    Peut-on vraiment dire que l’épidémie de Covid-19 a débuté dès l’été 2019?
    VÉRIFIONS. Les affirmations du Pr Perronne ont déclenché la colère de plusieurs médecins. «Dire que l’on aurait sauvé 25.000 personnes sur 30.000 si on avait donné de la chloroquine, ce sont des chiffres fantaisistes», a réagi le Pr Gilbert Deray, chef du service néphrologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris), dans l’émission C à vous le 17 juin. «Premièrement, il faudrait déjà que ce médicament soit efficace et à ce jour nous en attendons toujours la démonstration. Et même en supposant que cela soit démontré demain.

  • Procès Mediator: 8,2 millions d’euros d’amende requis contre le groupe Servier
    L’accusation a aussi demandé trois ans de prison ferme contre son ex-numéro 2 et une peine de 200.000 euros d’amende contre l’Agence de sécurité du médicament.

  • Le parquet a requis mardi soir des amendes d’un montant total de 8,2 millions d’euros à l’encontre du groupe Servier et une peine de trois ans de prison ferme contre son ex-numéro 2, jugés à Paris dans l’affaire du scandale sanitaire du Mediator.

    Entre le Médiator et l’Agence du médicament, «une série de rendez-vous manqués»
    Contre l’Agence de sécurité du médicament, poursuivie pour avoir tardé à suspendre la commercialisation du Mediator en dépit d’alertes répétées sur sa dangerosité, l’accusation a demandé une peine de 200.000 euros d’amende.

  • «Art de l’enfumage»
    Le groupe Servier «a fait oeuvre d’une grande créativité dans l’art de l’enfumage», a critiqué la procureure Aude Le Guilcher à l’issue d’un réquisitoire technique de plus de huit heures. «Il convient de souligner l’ampleur des manoeuvres et stratagèmes» du laboratoire, a-t-elle poursuivi. Il «a fait délibérément, et en toute connaissance de cause, le choix cynique de ne pas tenir compte des risques qu’il ne pouvait ignorer».

    Mis sur le marché en 1976 comme adjuvant au traitement du diabète mais largement détourné comme coupe-faim, le Mediator a été prescrit à environ cinq millions de personnes. Il est tenu pour responsable de centaines de décès. Il n’a été retiré du marché qu’en novembre 2009, alors que de premières alertes sur sa dangerosité ont été émises dès 1995 et que de premiers cas de graves maladies cardiaques ont été signalés dès 1999.

  • Au procès Mediator, la leçon du Docteur Irène Frachon
    La firme a fait «le sinistre pari que ces risques seraient minimes en termes de patients atteints sans jamais se donner la peine de les évaluer sérieusement alors qu’elle avait les moyens de le faire», a déclaré la procureure. La peine maximale, une amende de 1,85 million d’euros a été requise contre la maison mère SAS Servier ainsi que contre la société Les Laboratoires Servier, qui étaient «au coeur du dispositif».

    4,5 millions d’euros requis contre quatre autres sociétés du groupe
    Le parquet a également demandé une amende totale de 4,5 millions contre quatre autres sociétés du groupe. Ces peines additionnées représentent un montant de 8,2 millions qui n’inclut pas les contraventions connexes requises pour blessures involontaires.

    Contre l’ex-numéro 2 du groupe Jean-Philippe Seta, le parquet a requis une peine de cinq ans d’emprisonnement dont deux ans assortis de sursis, «compte tenu de la particulière gravité de ses agissements». Une amende de 200.000 euros a également été demandée contre l’ex-bras droit de Jacques Servier, le tout-puissant patron de la firme décédé en 2014. Le réquisitoire se poursuit mercredi matin dans le volet des soupçons de conflits d’intérêt pour lesquels sont poursuivis d’anciens membres et experts de l’Agence du médicament.

  • Dix ans après l’affaire du Mediator, Servier poursuit sa mue
    Si certains craignaient pour sa survie, le laboratoire a réussi à traverser la tempête judiciaire et médiatique. L’entreprise, qui a relancé sa R&D, dispose désormais de trente médicaments en développement.

  • Dix ans après le début de l’affaire du Mediator, Servier a changé de visage. Si son image reste marquée par les 1500 décès causés par ce médicament, le laboratoire français s’est profondément transformé. Il lui faudra toutefois encore du temps pour tourner la page. Alors que le procès s’est ouvert le 23 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris, le réquisitoire du parquet est prévu fin avril. Le jugement pourrait ensuite être mis en délibéré. «Les patients ont droit à la vérité», martèle le directeur général du laboratoire, Olivier Laureau.

  • Si certains craignaient pour sa survie, Servier a réussi à traverser la tempête judiciaire et médiatique. Il a enregistré l’an passé (exercice clos au 30 septembre 2019) un chiffre d’affaires de 4,6 milliards d’euros, en croissance de 10,5 %, réparti entre son activité de médicaments princeps (70 % des ventes) et génériques (30 %). Son résultat opérationnel a toutefois été plombé (- 34 %) par une série d’acquisitions et d’investissements.

  • Reprise du procès Mediator, après onze semaines d’interruption
    Ouvert le 23 septembre 2019, ce procès-fleuve a pris du retard en raison du coronavirus. Il reprend ce mardi 2 juin et doit désormais prendre fin début juillet.

  • Le lundi 16 mars, le procès Mediator, du nom de ce médicament des laboratoires Servier tenu pour responsable de centaines de décès, s’était interrompu précipitamment en raison du confinement. Onze semaines plus tard, l’audience a repris ce mardi 2 juin au palais de justice des Batignolles (17e arrondissement de Paris).

    Les grands procès de l’année 2020 chamboulés par le coronavirus
    Afin de respecter les règles de distanciation physique et limiter le nombre de personnes présentes, la salle a été réaménagée : un siège sur deux est inutilisable du côté des avocats et des prévenus, trois sièges sur quatre pour le public, selon une journaliste de France Inter présente à l’audience.

  • Les grands procès de l’année 2020 chamboulés par le coronavirus
    En raison de la grève des avocats et surtout de la pandémie de Covid-19, le calendrier judiciaire de cette année 2020 est profondément bouleversé.

  • Après une année 2019 riche en grands procès – France Télécom, Mediator, Abdelkader Merah, Bernard Tapie, cardinal Barbarin, époux Balkany pour n’en citer que quelques-uns -, l’année 2020 s’annonçait tout aussi intense… avant que le Covid-19 ne vienne y mettre son grain de sel. Le Figaro fait le point sur une dizaine de procès particulièrement attendus.

    ● Mediator, suite et fin
    À Paris, du 23 septembre 2019 à mi-2020

    5000 victimes. 376 avocats. 25 prévenus. Près de dix ans après la révélation du scandale du Mediator, ce médicament des laboratoires Servier utilisé comme coupe-faim qui a provoqué des centaines de décès, c’est un procès hors norme qui a commencé le 23 septembre 2019 au nouveau palais de justice de Paris.

    Mediator: début d’un procès hors norme
    Le 30 avril 2020 devait être le dernier jour de ce procès tentaculaire… avant que le coronavirus ne vienne bouleverser ce calendrier prévisionnel. Interrompue le 16 mars, l’audience reprendra le 2 juin. A l’issue des débats, le jugement devrait être mis en délibéré.

  • «J’ai confiance en lui à 1000 %» : à Marseille, Didier Raoult continue de séduire
    Malgré les controverses en série, l’équipe fait corps autour du désormais célèbre professeur, qui continue à croire en son traitement critiqué. A Marseille, où nous nous sommes rendus, l’engouement se poursuit.

  • Claudio a fait spécialement le voyage depuis Paris. 800 km pour une prise de sang. Son test du Covid-19, il ne l’aurait jamais fait ailleurs qu’à Marseille. Sur les marches de l’édifice en verre, l’ancien militaire de 42 ans nous tend fièrement son bras, coton scotché dans le pli du coude. « Je suis venu chez Didier Raoult! Je l’ai croisé, il a même répondu à mon bonjour », se marre celui qui, après un « p’tit bain de mer au Prado », reprendra son train vers la capitale.

    Des semaines après la maladie, Claudio a dû mal à remonter la pente et veut savoir s’il est immunisé. La vérité, il est venu la chercher ici, plutôt qu’à deux pas de chez lui. « Raoult, j’ai confiance en lui à 1000 % ! Vous savez pourquoi ? Parce que je comprends tout ce qu’il dit. »

  • Coronavirus. Ces quatre indices qui rendent probable l’arrivée d’une seconde vague en France
    Les Français oublient peu à peu les rigueurs du confinement dû au coronavirus… mais aussi la distanciation physique et les gestes barrières. Et pourtant. Les épidémiologistes multiplient les messages d’alerte. Le taux de reproduction du virus augmente dans cinq régions françaises. La pandémie mondiale s’accélère. Et le Covid-19 pourrait être favorisé par les conditions automnales ou hivernales. Autant d’éléments qui rendent probable l’arrivée une seconde vague en France. Passons-les en revue.

  • La question n’est pas de savoir s’il y aura une seconde vague de contamination de coronavirus en Europe, et singulièrement en France, mais quand elle surviendra et de quelle ampleur elle sera. Ainsi s’exprimait, fin mai, la directrice du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), Andrea Ammon. Qui ajoutait : Maintenant que l’on voit clairement les infections baisser, les gens pensent que c’est fini. Mais ça ne l’est pas.

  • Et pourtant… Dimanche 21 juin, à l’occasion de la Fête de la musique à Paris, on a vu des scènes de liesse, dansantes et collectives. Malgré un nombre d’événements restreints et les restrictions sanitaires toujours en cours, on a assisté à la multiplication de rassemblements festifs spontanés.

    Autant d’entorses à la distanciation physique et aux gestes barrières, regrettent les autorités. Autant de relâchements coupables, grimacent les épidémiologistes et les médecins. Car, si le virus est sous contrôle en France selon les experts désignés par le gouvernement, il circule toujours. Pire, il voit son taux de reproduction augmenter dangereusement dans plusieurs régions françaises. Par ailleurs, la pandémie s’accélère dans le monde, alerte l’OMS. Et le virus pourrait bien voir son expansion favorisée par les conditions automnales ou hivernales.

    Alors, va-t-on vers une seconde vague en France ? Voyons les indices qui tendent à montrer qu’une telle éventualité n’a rien d’impossible.

  • Les épidémiologistes tirent la sonnette d’alarme
    Ils sont partout. À la radio, sur les plateaux de télévision, les sites Internet et les réseaux sociaux, dans les journaux. Ils multiplient les mises en garde, les appels à la raison, à la prudence, à ne pas oublier la distanciation physique et les gestes barrières.

    Épidémiologistes, médecins et virologues comprennent évidemment le besoin de liberté des Français après deux mois et demi de confinement, qui plus est à l’arrivée des beaux jours et alors que les statistiques sanitaires se montrent plus rassurantes. Mais jugent coupable la légèreté de certains citoyens face à un virus qui, pour être sous contrôle comme l’affirme le Pr Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique chargé de guider les autorités face à la crise sanitaire, n’a absolument pas disparu.

    En France, le virus recule, mais il circule toujours, a d’ailleurs lui-même rappelé voici quelques jours le ministre de la Santé Olivier Véran.

    Pour Pascal Crépey, épidémiologiste à l’École des hautes études en Santé publique de Rennes (EHESP), l’épidémie est sous contrôle, mais le risque est toujours là. Il est impératif de maintenir la distanciation physique et les gestes barrières.

    Et, face aux images de rassemblements improvisés lors de la Fête de la musique, dimanche, certains médecins se montrent critiques : Ce n’est pas du tout ce que le déconfinement progressif impliquait. Je comprends que la Fête de la musique soit libératoire, mais ne pouvait-on l’éviter cette année ?, demande ainsi Gilbert Deray, médecin-chef à la Pitié Salpêtrière.

  • Certains vont plus loin. Ainsi, Martin Blachier, médecin épidémiologiste spécialiste de santé publique, invité sur le plateau de l’émission « C dans l’air », sur France 5, assure qu’une deuxième vague est inévitable en France. Et il va jusqu’à la dater précisément : ce sera pour la deuxième quinzaine d’août. Il se réfère pour cela aux nouveaux cas de Covid-19 apparus ces derniers jours dans certains pays qui paraissaient pourtant avoir l’épidémie sous contrôle, comme la Chine ou la Nouvelle-Zélande.

    Sans évidemment aller jusque-là, le Conseil scientifique, dans un avis remis au gouvernement ce dimanche 21 juin, appelle à la plus grande vigilance. Selon les treize membres qui le composent, le retour en force de la maladie sur le territoire français, à court ou moyen terme, est une probabilité. Les experts font notamment état de trois données principales : le faible taux d’immunité collective, la dynamique épidémique dans les autres régions du monde et l’expérience des pandémies grippales.

    Le virus continue à circuler sur le territoire, confirme la Direction générale de la santé (DGS). Et parfois même activement, comme en Normandie, en Occitanie, en Auvergne Rhône-Alpes, en Martinique et en Guyane, mais aussi à Mayotte. Ce qui nous amène tout naturellement au second indice : celui du taux de reproduction du virus.

  • Le R0 est supérieur à 1 dans cinq régions françaises
    Une lettre pour une notion qui commence à nous être familière. Rappelons que le taux de reproduction « R0 » est l’un des indicateurs qui permet d’évaluer la transmission et la circulation du virus sur le territoire. Cette valeur correspond au nombre moyen de personnes infectées par un malade, explique Santé publique France. Qui précise : Une valeur supérieure à 1 exprime une tendance à l’augmentation du nombre de cas.

    Ce qui se comprend facilement : ce chiffre indique alors qu’un malade contamine plus d’une personne. Donc que l’épidémie croît.

    Or, qu’observe-t-on ? Qu’entre le 6 et le 12 juin, cinq régions présentent un taux de reproduction supérieur à 1, selon le dernier bilan de Santé publique France. En Normandie, le taux de reproduction effectif du virus a augmenté cette dernière semaine, jusqu’à dépasser le seuil d’alerte fixé à 1,5, indique la Direction générale de la santé. Ce chiffre est désormais de 1,6.

    Les quatre autres régions où l’indicateur R0 est supérieur à 1 sont l’Auvergne Rhône-Alpes (1,02), l’Occitanie (1,51), la Martinique (1,57) et la Guyane (2,59). Dans ces territoires, le virus circule activement, souligne la DGS (à Mayotte, le nombre de cas de contamination reste élevé, mais il tend à baisser).

  • La question n’est pas de savoir s’il y aura une seconde vague de contamination de coronavirus en Europe, et singulièrement en France, mais quand elle surviendra et de quelle ampleur elle sera. Ainsi s’exprimait, fin mai, la directrice du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), Andrea Ammon. Qui ajoutait : Maintenant que l’on voit clairement les infections baisser, les gens pensent que c’est fini. Mais ça ne l’est pas.
    Et pourtant… Dimanche 21 juin, à l’occasion de la Fête de la musique à Paris, on a vu des scènes de liesse, dansantes et collectives. Malgré un nombre d’événements restreints et les restrictions sanitaires toujours en cours, on a assisté à la multiplication de rassemblements festifs spontanés.

    Autant d’entorses à la distanciation physique et aux gestes barrières, regrettent les autorités. Autant de relâchements coupables, grimacent les épidémiologistes et les médecins. Car, si le virus est sous contrôle en France selon les experts désignés par le gouvernement, il circule toujours. Pire, il voit son taux de reproduction augmenter dangereusement dans plusieurs régions françaises. Par ailleurs, la pandémie s’accélère dans le monde, alerte l’OMS. Et le virus pourrait bien voir son expansion favorisée par les conditions automnales ou hivernales.

    Alors, va-t-on vers une seconde vague en France ? Voyons les indices qui tendent à montrer qu’une telle éventualité n’a rien d’impossible.

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    1. Les épidémiologistes tirent la sonnette d’alarme
    Ils sont partout. À la radio, sur les plateaux de télévision, les sites Internet et les réseaux sociaux, dans les journaux. Ils multiplient les mises en garde, les appels à la raison, à la prudence, à ne pas oublier la distanciation physique et les gestes barrières.

    Épidémiologistes, médecins et virologues comprennent évidemment le besoin de liberté des Français après deux mois et demi de confinement, qui plus est à l’arrivée des beaux jours et alors que les statistiques sanitaires se montrent plus rassurantes. Mais jugent coupable la légèreté de certains citoyens face à un virus qui, pour être sous contrôle comme l’affirme le Pr Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique chargé de guider les autorités face à la crise sanitaire, n’a absolument pas disparu.

    En France, le virus recule, mais il circule toujours, a d’ailleurs lui-même rappelé voici quelques jours le ministre de la Santé Olivier Véran.

    Pour Pascal Crépey, épidémiologiste à l’École des hautes études en Santé publique de Rennes (EHESP), l’épidémie est sous contrôle, mais le risque est toujours là. Il est impératif de maintenir la distanciation physique et les gestes barrières.

    Et, face aux images de rassemblements improvisés lors de la Fête de la musique, dimanche, certains médecins se montrent critiques : Ce n’est pas du tout ce que le déconfinement progressif impliquait. Je comprends que la Fête de la musique soit libératoire, mais ne pouvait-on l’éviter cette année ?, demande ainsi Gilbert Deray, médecin-chef à la Pitié Salpêtrière.

    Les images de la Fête de la musique sur le canal Saint-Martin à Paris, le dimanche 21 juin ont largement fait réagir.
    Les images de la Fête de la musique sur le canal Saint-Martin à Paris, le dimanche 21 juin ont largement fait réagir. | ABDULMONAM EASSA / AFP
    Certains vont plus loin. Ainsi, Martin Blachier, médecin épidémiologiste spécialiste de santé publique, invité sur le plateau de l’émission « C dans l’air », sur France 5, assure qu’une deuxième vague est inévitable en France. Et il va jusqu’à la dater précisément : ce sera pour la deuxième quinzaine d’août. Il se réfère pour cela aux nouveaux cas de Covid-19 apparus ces derniers jours dans certains pays qui paraissaient pourtant avoir l’épidémie sous contrôle, comme la Chine ou la Nouvelle-Zélande.

    Sans évidemment aller jusque-là, le Conseil scientifique, dans un avis remis au gouvernement ce dimanche 21 juin, appelle à la plus grande vigilance. Selon les treize membres qui le composent, le retour en force de la maladie sur le territoire français, à court ou moyen terme, est une probabilité. Les experts font notamment état de trois données principales : le faible taux d’immunité collective, la dynamique épidémique dans les autres régions du monde et l’expérience des pandémies grippales.

    Le virus continue à circuler sur le territoire, confirme la Direction générale de la santé (DGS). Et parfois même activement, comme en Normandie, en Occitanie, en Auvergne Rhône-Alpes, en Martinique et en Guyane, mais aussi à Mayotte. Ce qui nous amène tout naturellement au second indice : celui du taux de reproduction du virus.
    La Guyane fait face à un afflux de cas

    Le R0 est supérieur à 1 dans cinq régions françaises
    Une lettre pour une notion qui commence à nous être familière. Rappelons que le taux de reproduction « R0 » est l’un des indicateurs qui permet d’évaluer la transmission et la circulation du virus sur le territoire. Cette valeur correspond au nombre moyen de personnes infectées par un malade, explique Santé publique France. Qui précise : Une valeur supérieure à 1 exprime une tendance à l’augmentation du nombre de cas.

    Ce qui se comprend facilement : ce chiffre indique alors qu’un malade contamine plus d’une personne. Donc que l’épidémie croît.

    Or, qu’observe-t-on ? Qu’entre le 6 et le 12 juin, cinq régions présentent un taux de reproduction supérieur à 1, selon le dernier bilan de Santé publique France. En Normandie, le taux de reproduction effectif du virus a augmenté cette dernière semaine, jusqu’à dépasser le seuil d’alerte fixé à 1,5, indique la Direction générale de la santé. Ce chiffre est désormais de 1,6.

    Les quatre autres régions où l’indicateur R0 est supérieur à 1 sont l’Auvergne Rhône-Alpes (1,02), l’Occitanie (1,51), la Martinique (1,57) et la Guyane (2,59). Dans ces territoires, le virus circule activement, souligne la DGS (à Mayotte, le nombre de cas de contamination reste élevé, mais il tend à baisser).

    Comment expliquer cette hausse ? Elle est liée à deux facteurs principaux.

    Un, la hausse du nombre de foyers de transmission (les fameux clusters) : 37 la semaine du 14 juin contre 29 la semaine du 7 juin ( 27,6 %). En Normandie, cette augmentation s’explique par la détection de clusters au sud de Rouen, ainsi qu’à Belbeuf et Fécamp (Seine-Maritime), selon l’Agence régionale de santé.

    Deux, la multiplication des tests de dépistage. C’est encore le cas en Normandie, mais aussi en Martinique, où le R de 1,57 est lié au dépistage systématique des voyageurs arrivant sur l’île, selon Santé publique France.

    Rien que de très normal, rétorqueront certains. Avec le déconfinement d’une part et l’augmentation des tests d’autre part, il est logique que l’on voit ce fameux « R0 » augmenter. Ce qui n’est pas faux.

    Du coup, jetons un œil à la valeur de R au niveau national. En France, le taux de reproduction du virus est de 0,96 sur la période du 6 au 12 juin, selon Santé publique France.

    C’est une bonne nouvelle, parce que l’indicateur est inférieur à 1, ce qui signifie qu’une personne infectée en contamine en moyenne moins d’une autre et que par conséquent l’épidémie est en régression en France.

  • Mais la mauvaise nouvelle, c’est que ce chiffre, s’il évolue faiblement, a tendance à augmenter – sa valeur était estimée à 0,88 le 1er juin. On se rapproche donc peu à peu de la valeur 1 fatidique.

    Par ailleurs, si cet indice n’est bien sûr qu’un des facteurs de suivi du coronavirus, la hausse du R0 dans ces cinq régions est un vrai signal d’alerte, met en garde le professeur Xavier Lescure, infectiologue à l’hôpital Bichat, contacté par franceinfo. Avec le déconfinement, il ne reste plus que les mesures barrières pour faire baisser ce taux de reproduction. Ces données montrent qu’il faut rester hypervigilant, car l’épidémie pourrait redémarrer très vite.
    La pandémie accélère au niveau mondial

  • En France, certains pourraient avoir l’impression que le coronavirus appartient au passé. Rien n’est plus faux. En Europe, comme ailleurs sur la planète.

    Il a fallu plus de trois mois pour que le premier million de cas de coronavirus soit signalé. Le dernier million de cas a été signalé en seulement huit jours, a d’ailleurs averti lundi 22 juin le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Cela démontre que la pandémie continue de s’accélérer.

    Neuf millions de contaminations dans le monde, plus de 120 000 morts aux États-Unis, un virus plus que jamais virulent en Asie et en Amérique du Sud : l’Organisation mondiale de la Santé, qui voit d’un mauvais œil les nombreux pays qui déconfinent de plus en plus largement leurs populations, tient à alerter les autorités et les opinions publiques, désireuse tout à la fois d’anticiper un retour de crise et un retour de bâton – elle a été vivement critiquée pour sa gestion au début de l’épidémie en Chine.

    Reste qu’elle n’a pas tort. Car, dimanche, ce sont près de 183 000 personnes qui ont été testées positives au Covid-19 dans le monde – un record en 24 heures depuis le début de l’épidémie.

  • À toutes ces données chiffrées, on peut ajouter que l’Allemagne vient – pour la première fois – de réintroduire deux confinements locaux sur son territoire, qui ne concernent pas moins de 640 000 personnes. Une décision liée à l’apparition d’un foyer de contamination dans un grand abattoir où plus de 1 500 cas d’infections ont été détectés.

    Par ailleurs, certains pays sont d’ores et déjà touchés par une seconde vague. C’est le cas de la Chine, de l’Iran, de l’Inde et de la Corée du Sud, qui a reconnu ce mardi qu’elle luttait depuis mi-mai contre une deuxième vague de coronavirus, avec entre 35 et 50 nouveaux cas répertoriés chaque jour, essentiellement à Séoul et ses environs.

  • Le virus pourrait être sensible aux saisons
    On entre ici dans un domaine où les certitudes sont moindres. Mais certaines pistes semblent indiquer que le Covid-19 pourrait être sensible à la chaleur – et qu’il préférerait le froid et l’humidité pour se développer.

    Si on regarde l’historique des grandes pandémies de virus respiratoires, on voit que huit sur dix régressent dans les pays européens de manière spontanée durant l’été. En revanche, vous en avez cinq sur dix qui récidivent à l’automne, déclarait ainsi début juin le professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique.

    Un avis partagé ce lundi par les 13 membres de ce même Conseil. Une intensification de la circulation du Covid-19 dans l’hémisphère nord à une échéance plus ou moins lointaine (quelques mois, et notamment à l’approche de l’hiver) est extrêmement probable, estime le groupe d’experts chargé d’éclairer le gouvernement sur l’évolution de l’épidémie.

    Un avis également exprimé aux États-Unis par le directeur de l’institut national des maladies infectieuses, Anthony Fauci : Il est probable que le Covid-19 puisse revenir selon des cycles saisonniers, l’expert américain soulignant que le coronavirus commençait à se répandre dans les pays de l’hémisphère sud, où l’hiver arrive.

    S’ils connaissent une épidémie importante, il nous sera indispensable d’être prêts à faire face à un deuxième cycle, met en garde Anthony Fauci. Qui laisse entendre que ce virus semble mieux se porter par temps froid que dans un climat chaud et humide, faisant écho à une étude chinoise allant dans ce sens.

  • Pourquoi ? Parce que les gouttelettes expulsées par les malades subsistent plus longtemps à l’air libre dans le froid, et que les défenses immunitaires sont affaiblies en hiver. Mais aussi parce que les virus se dégradent plus rapidement sur des surfaces chaudes, la couche de gras protectrice qui les enveloppe séchant plus rapidement.

    Dans de nombreux pays de l’hémisphère sud, à l’approche de l’hiver austral, l’Argentine, le Chili, le sud du Brésil, l’Afrique du Sud connaissent des croissances épidémiques fortes qui nous rappellent les nôtres il y a quelques mois, relève de son côté l’épidémiologiste Antoine Flahault, qui dirige l’Institut de santé globale de l’Université de Genève. Lequel tient tout de suite à relativiser la notion de saisonnalité : Rien n’est encore très clair à propos de cette composante saisonnière.

    De nombreux experts se montrent en effet prudents sur la question. Le réchauffement estival ne sauvera pas à lui seul l’hémisphère nord de la pandémie, affirment ainsi des chercheurs de l’université américaine Princeton dans une étude publiée voici quinze jours par la revue Science . Nous prévoyons que les climats plus chauds et humides ne ralentiront pas le virus dans les stades initiaux de la pandémie, explique Rachel Baker, chercheuse à Princeton et co-auteur de l’étude.

    En fait, expliquent les auteurs de cette étude, vu la faible immunité collective contre le Covid-19, le virus se propagera vite, quelles que soient les conditions climatiques. Et, en l’absence de mesures de contrôle ou de vaccin, ajoutent-ils, il va contaminer progressivement une plus grande partie de la population. C’est seulement après qu’il pourrait devenir saisonnier, comme ses cousins.

  • Pour preuve de la difficulté à trancher ce débat, le professeur Didier Raoult, qui avait affirmé dans un premier temps ne pas croire en une deuxième vague de coronavirus en France, s’est montré plus prudent dans une vidéo publiée mercredi dernier.

    On ne sait pas ce que deviendra la distribution du coronavirus actuel, admet le directeur de l’IHU Méditerranée. Personne n’est capable de prévenir l’avenir. Il se peut que ce soit comme les autres coronavirus : qu’il y ait un autre moment de la saison hivernale ou printanière avec un nouveau pic épidémique. Ou bien il se peut qu’elle disparaisse.

    Didier Raoult invite à ce sujet à observer l’évolution de l’épidémie en Nouvelle-Zélande, qui a des conditions climatiques assez proches de celles de la France et entre actuellement dans sa saison hivernale : S’il y a une épidémie en Nouvelle-Zélande dans les semaines qui viennent, on peut redouter qu’il y ait le même type d’épidémie l’hiver prochain en France, car c’est comme ça que ça se passe pour la plupart des infections respiratoires.

    Quoi qu’il en soit, quelle serait la réponse du gouvernement à une seconde vague de Covid-19 ? L’idée d’un nouveau confinement semble écartée. La stratégie de réponse, notamment pour protéger les personnes les plus vulnérables sans recourir à un reconfinement général, ainsi que le dispositif sanitaire, seront présentés par le gouvernement dans les prochains jours. Des dispositions particulières seront prises pour l’été, a indiqué Matignon samedi. En attendant, les indicateurs de l’évolution de l’épidémie vont continuer à être scrutés de près. Car, c’est une certitude, l’épidémie est de toute façon loin d’être terminée.

  • CORONAVIRUS – Les estimations quotidiennes de Santé publique France sur la propagation de la maladie n’ont jamais été aussi faibles depuis le début du confinement. Le déconfinement lui-même a connu une nouvelle étape décisive ce lundi avec la réouverture des salles de cinéma et des piscines. Et pourtant, le moral des Français repart à la baisse.

    Comme l’illustre l’enquête d’opinion hebdomadaire réalisée par YouGov pour Le HuffPost et consacrée au suivi de l’épidémie, l’inquiétude sur l’évolution de la situation sanitaire repart à la hausse. Et avec elle, les doutes quant à l’efficacité de la gestion de la crise par le gouvernement.

    Dans cette étude réalisée les 18 et 19 juin, 13% des personnes interrogées jugent que la situation de l’épidémie sanitaire “se détériore” en France. Un sentiment certes encore très minoritaire, mais qui progresse de 5 points par rapport à la semaine précédente. La part des sondés qui juge au contraire que la situation s’améliore recule quant à elle de 80% à 72%, soit un retrait de 8 points.

    Or depuis le 14 mai dernier, le camp des optimistes n’a jamais cessé de gagner du terrain, au moins sur le plan sanitaire. Les données de ces 5 derniers jours constituent donc un premier coup d’arrêt.

  • Un accès de doute alors que l’hypothèse d’une deuxième vague d’ici l’automne circule encore avec insistance? L’accélération de l’épidémie dans les dernières zones orange du territoire national (Mayotte et Guyane) explique-t-elle ce phénomène? Ou bien faut-il l’imputer à l’augmentation (prévisible) du nombre de foyers de contamination en France métropolitaine?

    Une chose est sûre, l’accélération de l’épidémie à l’international ainsi que sa résurgence en Chine, berceau du Covid-19, ne passent pas inaperçues dans l’opinion. Une majorité relative des Français interrogés (43%) considère désormais que la situation sanitaire à l’échelle de la planète se dégrade. Soit 13 points de plus qu’il y a 7 jours.

    “Il a fallu plus de trois mois pour que le premier million de cas soit signalé, le dernier million de cas a été signalé en seulement huit jours”, a encore mis en garde le directeur de l’OMS ce lundi.

  • L’action du gouvernement toujours mal perçue
    En France, les craintes des Français pour la santé de leurs proches (71%) ainsi que pour la leur (46%) demeurent à un niveau élevé.

    Alors que l’opinion oscille entre angoisse du lendemain et l’envie de retrouver une vie normale, le gouvernement a bien saisi le risque encouru: celle d’une banalisation de la menace et d’un abandon des mesures barrière. “Le virus est toujours là, l’exemple de ce qui se passe ailleurs en Europe montre que nous n’avons pas le droit au relâchement”, souligne l’entourage du Premier ministre Édouard Philippe, en jugeant “préoccupantes” les “images observées le soir de la Fête de la musique” dimanche dernier.

    Une prudence qui contraste avec l’accélération des mesures de déconfinement et les incitations à reprendre le travail sous la pression d’une crise économique historique. En attendant, l’appréciation de l’efficacité du gouvernement dans la gestion de l’épidémie repart elle aussi à la baisse. 53% des personnes interrogées jugent que l’exécutif gère “très” ou ”plutôt mal” la situation sanitaire. C’est 6 points de plus que la semaine dernière.

  • Reprise des investigations dans l’affaire Kohler : les 7 actes du scandale qui entoure le bras droit de Macron
    Mediapart a révélé qu’Emmanuel Macron serait intervenu dans l’enquête qui visait le secrétaire général de l’Elysée, classée sans suite par la suite.

  • C’est une affaire qui plane comme une ombre au-dessus de la présidence depuis 2018. Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée, a un temps été soupçonné par le parquet national financier d’avoir dissimulé un conflit d’intérêt concernant ses liens avec l’armateur italo-suisse MSC.

    Mardi 24 juin, Mediapart a affirmé que le président Emmanuel Macron était intervenu dans l’affaire, classée sans suite depuis, lettre signée à l’appui. Quelques heures plus tard, l’AFP révèle que des juges d’instruction vont reprendre les investigations, à la demande de l’association anticorruption Anticor. Cette information judiciaire a été ouverte lundi. « L’Obs » rembobine le fil.

  • Acte I : soupçons de conflits d’intérêt
    Tout commence en mai 2018, lorsque Mediapart révèle les étroits liens familiaux qui rattachent Alexis Kohler à la Mediterranean Shipping Company (MSC) : le groupe a été fondé et est dirigé par la famille Aponte, des cousins de sa mère. Il est l’un des plus grands clients de STX France, les chantiers navals de Saint-Nazaire.

    Or, alors qu’il travaillait à l’Agence des participations de l’Etat (APE) au début des années 2010, il s’occupait du secteur des transports. A ce titre, il siégeait aux conseils d’administration de Renault, d’Aéroports de Paris, mais aussi des chantiers STX de Saint-Nazaire. MCS est cependant l’un des principaux clients de STX.

    Mediapart révèle par ailleurs que le haut fonctionnaire a demandé à rejoindre l’armateur après avoir été directeur adjoint de cabinet au ministère de l’Economie Pierre Moscovici à deux reprises : la première fois, en 2014, la commission de déontologie s’y était opposée car il avait participé à des négociations au conseil d’administration de STX France en tant que représentant de l’Etat. Il avait finalement pu rejoindre MSC Croisières en 2016 au poste de directeur financier, après le départ d’Emmanuel Macron de Bercy.

  • Membre actif de la campagne d’Emmanuel Macron, il avait finalement quitté l’armateur après l’élection présidentielle pour devenir secrétaire général de l’Elysée.

    Acte II : enquête ouverte pour « prise illégale d’intérêts », « trafic d’influence » et « corruption passive »

  • Le 1er juin 2018, après les révélations de Mediapart qui accuse Alexis Kholer de ne pas avoir révélé ses liens avec MSC à sa hiérarchie, l’association de lutte contre la corruption Anticor dépose une plainte auprès du parquet national financier (PNF) pour « prise illégale d’intérêts », « trafic d’influence » et « corruption passive ».

    « Alexis Kohler ne pouvait ignorer qu’il existait un conflit d’intérêts à représenter l’Etat français » chez STX France « alors même que sa famille était propriétaire de l’un de ses principaux clients », estimait alors Anticor dans sa plainte.

  • 10 choses à savoir sur Alexis Kohler, nouveau numéro 2 de l’Elysée

    Anticor soupçonne par ailleurs Alexis Kohler d’être intervenu comme cadre de MSC dans une réunion à Bercy en mars 2017 sur la reprise de STX France, alors en faillite.

    De son côté, l’Elysée rejetait « des soupçons totalement infondés » et mettait en cause des erreurs de Mediapart. Emmanuel Macron louait, lui, la « probité exemplaire » de son secrétaire général.

    Interrogé par Mediapart, Pierre Moscovici assure qu’il « était au courant des liens familiaux existants, sans plus de précision, entre la famille Aponte et Alexis Kohler » et que ce dernier « s’est déporté de tous les dossiers ».

    Une enquête est ouverte en juin 2018 par le PNF pour « vérifier si les règles relatives à la mise en disponibilité des agents publics ont bien été respectées ».

    Selon Mediapart, l’avocat d’Alexis Kohler a produit aux enquêteurs une lettre de ce dernier, non signée et datée du 5 novembre 2010, dans laquelle il informe le directeur de l’APE du conflit d’intérêts potentiel de par son lien de cousinage. Une lettre dont les enquêteurs n’ont pas trouvé la trace lors de leurs multiples perquisitions ou demandes auprès de Bercy.

  • Acte III : des procès-verbaux contredisent la défense d’Alexis Kohler
    Interrogé par Mediapart, Alexis Kohler avait déclaré qu’il a « toujours informé sa hiérarchie des situations dans lesquelles il aurait pu se trouver en conflit d’intérêts » et « s’est toujours déporté » face à des dossiers concernant MSC.

    Procès-verbaux du conseil de surveillance du Grand Port maritime du Havre à l’appui, le site d’investigation est revenu à la charge quelques semaines plus tard. Il a révélé que de 2010 à 2012, lorsqu’il y siégeait comme représentant de l’APE aux côtés notamment du maire du Havre de l’époque Edouard Philippe, Alexis Kohler avait bien assisté aux délibérations concernant des contrats avec une filiale française du groupe MCS lors de deux réunions en septembre 2010 et 2011. Selon Mediapart, au moins une fois, il a voté « une disposition en faveur de MSC mettant en jeu de l’argent public ».

    Plusieurs ex-membres du conseil avaient par ailleurs affirmé à Mediapart « qu’ils ignoraient tout de la situation familiale d’Alexis Kohler et qu’ils sont tombés des nues quand ils ont découvert très récemment ses liens avec MSC ».

    Le 8 août, Anticor dépose une deuxième plainte pour « prise illégale d’intérêt ». En mars 2019, elle en dépose une troisième pour « faux et usage de faux » et « omission substantielle de ses intérêts ».

  • Acte IV : l’enquête classée sans suite
    Après un an d’enquête, le PNF annonce finalement en août 2019 le classement sans suite de l’enquête. « L’analyse des éléments recueillis par la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) de la direction générale de la police judiciaire ne permet pas de caractériser les infractions initialement suspectées », se justifiait-il dans un communiqué.

    Anticor dépose une nouvelle plainte avec constitution de partie civile en mai 2020.

  • Acte V : une note d’Emmanuel Macron au PNF relance l’affaire
    L’affaire est relancée par de nouvelles révélations de Medipart mardi. Le responsable de l’enquête aurait rendu le 7 juin 2019 un rapport de synthèse « totalement accablant » à l’encontre d’Alexis Kohler. Puis, un mois un après, un second rapport, « totalement disculpant ». Entre les deux : une lettre d’Emmanuel Macron.

    Dans ce courrier adressé à son collaborateur et transmis au PNF pendant l’enquête, le président de la République y « confirme » que lorsqu’il est devenu ministre de l’Economie, il était déjà informé des liens familiaux d’Alexis Kohler avec les actionnaires de contrôle de MSC. Selon Mediapart, la lettre n’aurait pas été cotée au dossier et il n’y est pas fait référence dans le rapport d’enquête, hormis une mention entre parenthèses.

  • Acte VI : l’entourage de Macron réfute toute infraction à la séparation des pouvoirs
    Cette lettre interroge sur la notion de séparation des pouvoirs, Emmanuel Macron ayant déjà été rappelé à l’ordre pour ses interventions enfreignant ce principe constitutionnel.

    « Étiez-vous au courant que le président de la République censé être garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire […] était intervenu directement dans un dossier individuel ? », s’est étonné mardi auprès de la ministre de la Justice le député de La France insoumise Ugo Bernalicis, dans l’hémicycle.

  • « En aucun cas, le président de la République, qui est le garant de l’indépendance de la justice, n’intervient dans le cours d’une procédure judiciaire engagée », a martelé de son côté mercredi la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye.

    Emmanuel Macron « considère que ne pas verser ce document aurait été priver (Alexis Kohler) d’un exercice normal et légitime de ses droits de la défense », a-t-elle expliqué.

    Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, un proche du chef de l’État, a pour sa part appelé à « ne pas confondre la séparation des pouvoirs, qui est une règle absolue qui fait que le législatif, l’exécutif et l’autorité judiciaire doivent avoir des vies distinctes, ne pas peser les uns sur les autres, et une sorte d’attestation d’employeur ».

  • Acte VII : des juges d’instruction reprennent les investigations
    En plein débat sur la séparation des pouvoirs, les investigations autour de l’affaire Kohler vont être reprises par des juges d’instructions, a annoncé ce mercredi l’AFP en citant des sources concordantes, et à la demande de l’association anticorruption Anticor. Cette information judiciaire a été ouverte lundi.

  • La CEDH valide la déchéance de nationalité française de 5 hommes condamnés dans un dossier terroriste
    Ils avaient été condamnés en 2007 à six à huit ans de prison pour «participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte terroriste».

  • La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a estimé jeudi 25 juin que la France n’avait pas violé les droits fondamentaux de cinq hommes condamnés dans un dossier terroriste quand elle les avait déchus de leur nationalité huit ans après leur condamnation.

    Terrorisme, Covid… plongée dans le secret du Conseil de défense
    Ces cinq hommes binationaux, quatre Franco-Marocains et un Franco-Turc, avaient été condamnés en 2007 à six à huit ans de prison pour «participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte terroriste». Ils étaient notamment jugés pour leurs liens avec le Groupe islamique combattant marocain, responsable des attentats de Casablanca (Maroc) du 16 mai 2003 : 45 personnes avaient été tuées, dont trois Français, et une centaine blessées. Libérés en 2009 et 2010, ils avaient ensuite été déchus de leur nationalité française en octobre 2015.

  • Ces amis d’enfance de quartiers populaires des Yvelines, devenus français entre 1991 et 2001, invoquaient devant la CEDH le droit au respect de leur vie privée et familiale ainsi que le droit à ne pas être jugés ou punis deux fois pour les mêmes faits. Soulignant que «la violence terroriste constitue en elle-même une grave menace pour les droits de l’homme», la CEDH a noté que cette déchéance de nationalité ne les avait pas rendus apatrides, puisqu’ils ont tous une autre nationalité, et que «la perte de la nationalité française n’emportait pas automatiquement éloignement du territoire», selon un communiqué de presse diffusé ce jeudi.

  • La plupart des déchéances de nationalité sont prononcées pour terrorisme
    La Cour estime donc que leur déchéance de nationalité «n’a pas eu des conséquences disproportionnées sur leur vie privée». Si des mesures d’expulsion étaient prises, ils disposeraient de recours pour faire valoir leurs droits, notent les juges. La Cour pointe également que certains des requérants venaient d’acquérir la nationalité française quand ils ont commis les faits pour lesquels ils ont été condamnés et que les autres l’ont acquise alors qu’ils étaient en train de les commettre. Elle juge que la longueur du délai entre leurs condamnations et la déchéance de nationalité ne suffit pas à rendre cette décision arbitraire.

    «Intégration républicaine»
    Malgré sa «coloration punitive», la déchéance de nationalité n’est pas une mesure pénale mais administrative qui répond à des comportements qui «sapent le fondement même de la démocratie», souligne-t-elle. «Le fait de venir retirer la nationalité de personnes plus de dix ans après les faits pour lesquels ils ont été condamnés, alors qu’ils ont exécuté leurs peines, n’a pas le moindre sens, surtout en l’absence de caractérisation d’un quelconque trouble à l’ordre public», ont réagi leurs avocats, Vincent Brengarth et William Bourdon.

  • Romans-sur-Isère: la lutte sans fin contre le terrorisme islamiste
    Ces hommes, qui ont toujours travaillé et ont tous des vies de famille, «ont fait la démonstration de leur intégration républicaine» et doivent vivre depuis le début de la procédure avec des récépissés renouvelés tous les 3 ou 4 mois pour pouvoir rester en France, déplorent-ils, regrettant que «le terrorisme inhibe les juges français comme européens». Mesure rare, la déchéance de nationalité est possible pour les individus ayant «acquis la qualité de Français», et uniquement pour des motifs spécifiques, notamment avoir été condamné pour trahison ou terrorisme.

  • Mort de la petite Marina : la CEDH condamne la France
    Après les attentats de novembre 2015 à Paris, François Hollande avait souhaité son extension aux binationaux nés Français. Après plusieurs mois de discussions houleuses, il y avait finalement renoncé. Ces derniers jours, l’Assemblée nationale a voté une autre disposition controversée touchant à la lutte contre le terrorisme : une proposition de loi LREM prévoyant des «mesures de sûreté» pour les condamnés pour terrorisme, à l’issue de leur peine. Le texte doit encore être examiné par le Sénat.

  • Éric Ciotti : « Nous sommes face à un Watergate français »

    Pour le député des Alpes-Maritimes, qui réagit au nom des Républicains, l’affaire des écoutes visant Nicolas Sarkozy est motivée politiquement.

  • Éric Ciotti, le député (LR) des Alpes-Maritimes, questeur de l’Assemblée nationale et actuel rapporteur de la commission d’enquête parlementaire sur la pandémie du Covid-19, réagit aux révélations à la une du Point cette semaine sur la nouvelle affaire des écoutes. Selon nos révélations, le Parquet national financier a mené secrètement des investigations à la recherche d’une taupe sarkozyste au sein de l’appareil judiciaire français. Des avocats ont été espionnés et des téléphones géolocalisés. Cette enquête, en sommeil pendant deux ans et demi, de fin 2016 à mars 2019, a finalement débouché sur un classement sans suite en décembre de la même année.

    Le Point : Comment réagissez-vous aux révélations du Point sur les investigations parallèles de la justice visant Nicolas Sarkozy ?

  • Éric Ciotti : De telles révélations sont à la fois scandaleuses et extrêmement inquiétantes. Des dizaines d’avocats, parmi les plus éminents de notre pays, et leurs clients ont été surveillés par le Parquet national financier dans une procédure qui s’assimile à un acharnement à l’encontre de Nicolas Sarkozy. Qui peut imaginer de telles pratiques en France ? On s’attend plutôt à les retrouver dans des régimes autoritaires, pas dans la patrie de Montesquieu. De tels moyens déployés dans une affaire éminemment politique démontre que Nicolas Sarkozy n’est pas un justiciable comme les autres. On lui applique un traitement de défaveur manifeste en utilisant des moyens disproportionnés, ses avocats ont été espionnés et des éléments à décharge volontairement tus. Pour certains, il semble que tous les coups sont permis pour atteindre une cible politique. On est très loin d’un traitement et d’une justice équitables. Nous sommes face à un Watergate français.

  • Coronavirus : Olivier Véran annonce une campagne de tests pour identifier des «clusters dormants»
    «Le pic de mars-avril est derrière nous mais nous n’en avons pas terminé avec le virus», estime le ministre de la Santé.

  • Une campagne de tests virologiques «de très grande ampleur» va être lancée pour «identifier les éventuels clusters dormants», notamment dans trente communes d’Île-de-France, a annoncé Olivier Véran, ministre de la Santé, jeudi dans Le Monde.

    Une mutation du coronavirus aurait accéléré l’épidémie
    Cette «campagne de très grande ampleur qui s’adresse à tous les habitants» va cibler «des territoires à proximité de clusters identifiés où (…) il y a du réservoir viral, avec des personnes asymptomatiques, qui peuvent transmettre le virus sans le savoir», explique-t-il. «Près de 1,3 million de personnes vivant dans trente communes d’Île de France vont ainsi recevoir des ‘bons’ de l’Assurance maladie leur proposant d’aller faire un test virologique dans n’importe quel laboratoire public ou privé, même s’ils n’ont pas de symptômes». L’objectif est «d’identifier les éventuels clusters dormants». «On est pour l’instant au stade de l’expérimentation pour regarder si cela correspond à un souhait des Français. Cette expérimentation pourra ensuite être étendue à d’autres régions», ajoute encore Olivier Véran.

  • Quatre régions (Île de France, Grand-Est, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Hauts-de-France) regroupent 74% des patients hospitalisés en réanimation en raison du Covid-19. Seuls 11 décès supplémentaires ont été rapportés mercredi par la Direction générale de la santé (DGS).

    Le ministre de la Santé estime que «le pic de mars-avril est derrière nous mais nous n’en avons pas terminé avec le virus». «Il faut éviter les grands rassemblements et les comportements à risque», insiste-t-il, alors que la Fête de la musique, dimanche, a été marquée par des scènes de liesse collective sans gestes barrière ni masque.

  • Coronavirus : une campagne de tests virologiques sera menée sur 1,3 million de personnes en Ile-de-France pour identifier des « clusters dormants », annonce le ministre de la Santé
    « Près de 1,3 million de personnes vivant dans trente communes d’Ile-de-France vont ainsi recevoir des ‘bons’ de l’Assurance maladie leur proposant d’aller faire un test virologique », explique le ministre de la Santé

  • Une campagne de tests virologiques « de très grande ampleur » va être lancée pour « identifier les éventuels clusters dormants » de coronavirus, notamment dans trente communes d’Ile-de-France, a annoncé Olivier Véran, ministre de la Santé, jeudi 25 juin dans Le Monde.

    Cette « campagne de très grande ampleur qui s’adresse à tous les habitants » va cibler « des territoires à proximité de clusters identifiés où (…) il y a du réservoir viral, avec des personnes asymptomatiques, qui peuvent transmettre le virus sans le savoir », expose le responsable.

    « Près de 1,3 million de personnes vivant dans trente communes d’Ile-de-France vont ainsi recevoir des ‘bons’ de l’assurance-maladie leur proposant d’aller faire un test virologique dans n’importe quel laboratoire public ou privé, même s’ils n’ont pas de symptômes », détaille-t-il. L’objectif est « d’identifier les éventuels clusters dormants ».

  • « Nous n’en avons pas terminé avec le virus »
    « On est pour l’instant au stade de l’expérimentation pour regarder si cela correspond à un souhait des Français. Cette expérimentation pourra ensuite être étendue à d’autres régions », ajoute encore Olivier Véran.

    Quatre régions (Ile-de-France, Grand-Est, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Hauts-de-France) regroupent toujours 74% des patients hospitalisés en réanimation en raison du Covid-19. Seuls 11 décès supplémentaires ont été rapportés mercredi par la Direction générale de la santé (DGS).

    Le pic de mars-avril est derrière nous, mais nous n’en avons pas terminé avec le virus.
    Olivier Véran, ministre de la Santé.

  • « Il faut éviter les grands rassemblements et les comportements à risque », insiste-t-il, alors que la Fête de la musique, dimanche, a été marquée par des scènes de liesse collective sans gestes barrière ni masque.

  • L’agence européenne des médicaments recommande d’autoriser la mise sur le marché du remdesivir pour les patients atteints de Covid-19
    « Le remdesivir est le premier médicament contre le Covid-19 à être recommandé pour autorisation dans l’UE », précise l’agence. La Commission européenne doit encore approuver cette recommandation.

  • L’agence européenne des médicaments a recommandé l’autorisation (en anglais) d’une « mise sur le marché conditionnelle » de l’antiviral remdesivir dans les pays de l’Union européenne pour les patients atteints de Covid-19, jeudi 25 janvier. Cette procédure dérogatoire permet d’accélérer la commercialisation d’un médicament dont l’évaluation n’est pas encore complète, mais elle est encore suspendue à la décision finale de la Commission européenne, attendue dans la semaine.

    Le remdesivir est le premier médicament à faire l’objet d’une telle recommandation depuis le début de la crise sanitaire. Il sera destiné aux adultes et aux adolescents atteints de pneumonie, à condition toutefois que la Commission européenne approuve cette recommandation. L’agence appuie notamment sa décision sur une étude américaine (en anglais), parrainée par le National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID).

    Produit par le laboratoire américain Gilead Sciences, cet antiviral expérimental se modifie à l’intérieur du corps humain pour ressembler à l’un des quatre éléments constitutifs de l’ADN, les nucléotides.

  • Changement de formule du Levothyrox : Merck condamné en appel à verser 1 000 euros à plus de 3 000 plaignants
    La cour d’appel de Lyon a reconnu que le fabricant avait commis « une faute » au moment du changement de formule de son traitement, en 2017.

  • La cour d’appel de Lyon a reconnu que Merck avait commis « une faute » au moment du changement de formule de son traitement Levothyrox et a condamné le laboratoire pharmaceutique à verser 1 000 euros à chacun des plaignants, a annoncé leur avocat Christophe Lèguevaques, jeudi 25 juin. L’instance d’appel « a déclaré recevable l’appel des parties civiles et (…) a retenu que la société Merck avait commis une faute. La cour considère qu’il y a eu un préjudice moral subi par toutes les parties », a précisé l’avocat à la presse.

  • En première instance, les plaignants avaient été déboutés, les juges lyonnais écartant toute faute de Merck dans le lancement du nouveau Levothyrox en 2017. Convaincus, au contraire, que le groupe pharmaceutique les a mal informés sur son produit, 3 329 patients souffrant d’effets secondaires avaient fait appel – environ 800 ont abandonné la procédure – et réclamaient 10 000 euros d’indemnités chacun, soit 33 millions au total.

    Au-delà du volet civil, cette affaire est par ailleurs instruite au pénal par le pôle santé du tribunal de Marseille.

  • Le conseil national de l’Ordre des médecins ouvre une procédure contre le professeur Perronne

    Cette instruction fait suite aux propos du praticien dans son livre réquisitoire sur la gestion de la crise sanitaire, mettant en cause certains de ses confrères.

  • Le conseil national de l’Ordre des médecins a précisé au Figaro qu’une instruction allait être ouverte sur le Pr Christian Perronne, chef du service à l’hôpital Raymond-Poincaré à Garches (Hauts-de-Seine).

    Confinement, masques, chloroquine… Un médecin accuse

    Cette instruction fait suite à ses propos tenus dans les médias dans le cadre de la promotion de son livre réquisitoire sur la gestion de la crise du Covid-19 (Y a-t-il une erreur qu’ILS n’ont pas commise ?, Albin Michel). Le médecin a notamment affirmé sur BFMTV que l’hydroxychloroquine aurait permis d’éviter 25.000 décès si elle avait été prescrite plus massivement en France. Il a aussi accusé des médecins du CHU de Nantes d’avoir « laisser crever son beau-frère » en refusant de lui prescrire le traitement recommandé par le Pr Didier Raoult.

  • Le conseil de l’Ordre, « alerté par les propos tenus dans de nombreux médias par le Pr Christian Perronne, a saisi le conseil départemental de l’Ordre des médecins des Hauts-de-Seine. Il lui a été demandé de se saisir et d’instruire le dossier du Pr Perronne et d’informer le CNOM des suites qui seront données. »

    Hydroxychloroquine: «L’étude de Didier Raoult était parfaite», assure le Pr Christian Perronne

  • Procès du Mediator : les victimes déçues par les réquisitions
    Le parquet a demandé une amende de 10,2 millions d’euros contre les laboratoires Servier, qui a fabriqué un antidiabétique, utilisé comme coupe-faim, à l’origine de graves troubles cardiaques chez plusieurs milliers de personnes.

  • Douche froide à l’audience. Les victimes et leurs avocats sont plutôt déçus, après les réquisitions du parquet dans l’affaire du Mediator, au TGI de Paris. Le ministère public n’a demandé qu’un peu plus de 10 millions d’euros d’amende. Le tribunal le suivra-t-il? Le jugement ne sera connu qu’au début de l’année prochaine.

    Le parquet a requis précisément une amende de 10,2 millions d’euros contre les laboratoires Servier pour « tromperie aggravée » sur la qualité du Mediator. Ce traitement était présenté comme un antidiabétique alors qu’il s’agissait d’un anorexigène dangereux. Il est soupçonné d’avoir provoqué plus de 500 décès et des malformations cardiaques au moins chez 4600 personnes entre 1976 et 2009. Le montant de l’amende peut sembler relativement faible, alors que la charge du ministère public a pourtant été accablante, évoquant les « manipulations incessantes » du groupe pharmaceutique.

  • Mais en vertu de la loi, le ministère public ne pouvait pas aller plus loin dans le montant de la sanction financière. « Les textes ont changé en 2012 et fixent maintenant le plafond des amendes pour tromperie aggravée à 10 % du chiffre d’affaires du groupe. Mais cette modification ne s’applique pas de façon rétroactive pour l’affaire du Médiator, retiré en 2009, regrette Charles Joseph-Oudin, avocat des parties civiles. Je trouve que l’amende n’est pas dissuasive, cela correspond à quatre mois de chiffre d’affaires du Mediator. »

    Catherine Szwarc, qui représente 110 victimes, ne cache pas sa colère : « Le parquet n’a pas voulu demander la fermeture de l’entreprise de façon temporaire ou définitive. Mes clients sont très déçus. Ils ne veulent plus entendre parler de ce laboratoire. Attendons ce que diront les juges. »

  • Les avocats des parties civiles réclament 460 millions d’euros
    A l’amende, s’ajoute la réparation des préjudices individuels. Les avocats des parties civiles se sont entendus pour réclamer, en moyenne, 100 000 euros par victime du Mediator. Avec 4600 parties civiles, le montant théorique demandé à Servier pourrait être alors de 460 millions d’euros.

    « Nos familles ont souffert dans leur chair, parfois jusqu’à en mourir. Le préjudice est très important et mérite une réparation à la hauteur », explique Lisa Boussinot, dont la mère est décédée des suites d’une valvulopathie (maladie cardiaque) après la prise du Mediator. Les caisses de sécurité sociale et les mutuelles ont, elles, fixé leur préjudice à 500 millions d’euros, au motif que le traitement n’aurait jamais dû être remboursé, et qu’elles ont donc été escroquées.

  • Prison ferme requise contre l’ex-numéro 2 de Servier
    Les réquisitions sont particulièrement sévères contre Jean-Philippe Seta, ex-numéro 2 du groupe, qui était au moment des faits, en tandem avec le fondateur, Jacques Servier, décédé en 2014. Le parquet demande 5 ans de prison, dont deux avec sursis, contre Jean-Philippe Seta, mais sans mandat de dépôt.

  • « Demander de la prison ferme contre ce dirigeant des laboratoires Servier est un signal fort. Cela montre que le tribunal a pris conscience de la gravité des fautes établies », commente Charles Joseph-Oudin. Sollicités, les avocats du groupe n’ont pas souhaité faire de commentaires avant leurs plaidoiries prévues la semaine prochaine.

    Le ministère public souhaite aussi une simple amende de 200 000 euros contre l’Agence du médicament. Selon les mots de la procureure Aude Le Guilcher, « l’Agence n’a rien vu, et rien fait, pour dissiper le brouillard qu’avait répandu le groupe Servier ».

  • Didier Raoult : revoir l’intégralité de son audition devant la commission d’enquête parlementaire

    https://www.youtube.com/watch?v=K71LcQDnlOg&feature=youtu.be

    Le controversé professeur Didier Raoult est reçu à l’Assemblée nationale. Les députés l’interrogent dans le cadre de la commission d’enquête parlementaire sur la crise sanitaire du Covid-19.

  • Le professeur Didier Raoult était ce jeudi invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC ; Après un échange houleux, le chercheur a menacé de quitter le plateau.

    b)

    Jean-Jacques Bourdin reçoit Didier Raoult, directeur de l’IHU Méditerranée Infection, dans « Bourdin Direct » sur BFMTV et RMC, ce jeudi 25 juin 2020.https://www.youtube.com/watch?v=R4FhOMw873A&feature=youtu.be

    2/

    Didier Raoult : revoir l’intégralité de son audition devant la commission d’enquête parlementaire

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