Filmfest

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INTERVIEW DE JEAN-CLAUDE SAUREL (2005)
Président de Sauve qui peut le Court Métrage 

A la veille de la clôture du Festival, il m’est impossible de décrire Jean-Claude SAUREL. C’est un complice, un espion, un personnage venu de l’ombre, je l’ignore ?
Il court, il court après le Festival au point qu’il y laisse corps et âme, c’est plus qu’une passion : « c’est lui ».
Quoi qu’il en soit, son ombre, comme toute l’équipe qu’il préside restera dans les anales du 7è Art.
Nous sommes assis, face à face, avec son côté un peu fuyant les interviews, il nous accorde quelques mots.
Plus à l’aise sur une scène et dans la description de son trombinoscope, que cela serait prétentieux de ma part de dire que l’on découvre Jean-Claude Saurel comme un livre ouvert…

Q : Depuis quatre ans, d’une façon plus assidue, nous nous croisons pratiquement tous les jours dans les couloirs du Festival. Cela correspond plus ou moins à ta nomination en qualité de Président depuis 1999.
Tu sais, Jean-Claude, la passion qui nous anime, en restant sur la même berge, où parfois les différences des clapotis font que nous nous respectons.
L’équipe de « Copains d’abord » en 1979 est en place, parce que même les disparus planent de la rue des Jacobins au « monstre de La Jetée ». Y a-t-il une différence entre le Festival et les années précédentes ?
R : Non, pour nous c’est une année supplémentaire avec les chaos climatologiques particuliers de cette année.
Mais le Festival attire le soleil et les spectateurs.
Nous vivons, et tu as pu le constater, une année plus calme, notamment avec l’introduction des intermittents du spectacle en 2004, tu étais présent d’ailleurs, tu es intervenu !
Nous avions mis à leur disposition, pour qu’ils puissent s’exprimer, la Salle Boris Vian. La coordination des intermittents du spectacle n’as pas respecté les règles du jeu ; car non seulement la soirée de projection prévue cette soirée-là n’a pu avoir lieu, de plus leur objectif était de nous faire annuler purement et simplement la soirée de Clôture.

Je suis tout à fait d’accord avec les propos que tu as pu tenir cette soirée-là (Sic) en leur disant, comme tu l’as fait : « vous vous trompez complètement de cible et vous allez à l’encontre de vos intérêts ». (cela m’a fait sourire lorsque certains se prétendant des intellectuels affirmaient que HASSAN II était toujours le Roi du Maroc, tu n’as pas manqué d’humour, même si tu as été sifflé en précisant que le Roi du Maroc était MOHAMED IV. C’est ce qu’entre nous, nous avons appelé l’information de tous les peuples.
Nous nous sommes heurtés cette année, à de nombreux problèmes : travaux, verglas, neige… Nous nous sommes entretenus au sein de l’équipe, et je suis à peu près persuadé que quand nous ferons les comptes, nous serons au summum de ce que le Film Fest peut offrir encore à Clermont-Ferrand, c’est à dire à regrets, même s’il demeure le Premier du Monde par sa diversité, nous déborderons les 130.000 spectateurs. Jacques Curtil, avec lequel je me suis entretenu auparavant, me tenait à peu près les mêmes propos.
R : Oui, tu as raison, mais hier soir, nous avons été très surpris, car beaucoup de gens n’ont pu rentrer dans la salle Jean Cocteau. C’est dommage !
Je tiens à préciser que notre objectif n’est pas de battre des records d’affluence.

Q : Ma présence au Festival depuis de nombreuses années, et ces quatre ans, tu as bien voulu me livrer tes sentiments avant, pendant et après. Peux-tu dire l’homme que tu es ? Je suis incapable de te décrire !
Comme le fait qu’en 2004, il n’y ait pas eu d’attribution de Grand Prix, alors que j’ai le sentiment viscéral que le public va, cette année, vers de grandes déceptions…. C’est mon intime conviction.
R : Oui à chacun la sienne, tu es un éléphant dans un magasin de porcelaine ! (rires). Mais encore une fois, tu as raison, je regrette, pour ne pas dire je trouve ridicule, le manque de l’attribution du Grand Prix de l’année dernière.
Il est certain que l’un d’entre nous a voulu jouer au « dégourdi » et qu’il le regrette avec le recul du temps. C’est une très bonne école ! Je ne tiens pas à parler davantage de lui (moi non plus).

Q : Tu as en Jacques l’interlocuteur idéal (bof, bof, tu sais le Panda que je suis prend de l’âge). Ce qui peut paraître judicieux, c’est qu’on a jamais autant parlé de Clermont-Ferrand, que suite au polémiques de 2004.
R : Je ne tiens pas à parler de moi, la seule chose que je peux préciser c’est que je suis avant tout issu du public. Même si j’ai un parcours de compagnonnage, de route avec Georges… Oui, puisque donc pour être complémentaire en 1970, j’étais déjà dans les salles de cinéma.
Nous avons beaucoup travaillé ensemble et il n’est pas évident d’assumer le Présidence de Sauve qui peut le Court –Métrage.
Sur les années citées ci-dessus, je m’occupais de la cinémathèque d’essais qui représentait en son temps les Amis du Cinéma.
Pour assumer la Présidence, il faut une confiance presque totale. Mon élection en qualité de Président en 1999 à fait dire à quelques uns : « d’où vient-il, d’où sort-il ce mec-là ? (Sic).

Q : Abordons d’autres sujets, si tu veux bien ? J’ai rencontré Serge Godard, Maire et Président de Clermont Communauté, où « l’emblème » culturel et idéologique est porté par le Festival.
R : Ses propos n’engagent que lui, et si je le rejoins partiellement sur le plan culturel, je suis en désaccord sur le plan idéologique. Non parce qu’effectivement, depuis 1992, Clermont-Ferrand est la Première production de promotions de Courts-Métrages, il serait bon effectivement de faire passer ce message aux politiques, car il sont loin d’être tournés vers le Culturel.
Je n’en veux que chacun veut s’arroger la paternité d’un bébé qui n’est pas le sien, bien souvent sans savoir de quoi il parle.
En ma qualité de Président et d’homme, je ne suis pas à vendre, ni à acheter.
Les batailles intestinales des partis politiques ne m’intéressent pas.
Mais ne pas perdre de vue, dans un râtelier, où il n’y a pas de foin, les chevaux se battent.
Il faut qu’ils reconnaissent que nous sommes les premiers vecteurs culturels planétaires, comme Michelin dans le cadre du pneumatique. Je souhaite que nous restions les fourmis de la chenille qui se transforme en « papillon » qui nous permet de nous sentir et perçus dans le monde entier, comme le premier vecteur culturel.

Q : Jouons un peu au jeu des questions-réponses, si tu le veux bien ?
R : Oui, sacré Panda, tu as l’art, la forme et la manière !
Je ne sais comment répondre à ta question posée, il y a des tentatives sournoises, pour tenter de récupérer ce que nous vivons d’une façon passionnelle.
Cela me rend malade, car si la majorité des gens pensent que tout peut s’acheter ou se négocier, moi je dis non !
La force de « Sauve qui peut…. » reste notre indépendance (n.l .d.r.) que le prix de la liberté est dur à payer. Mais au moins, ce n’est pas un dialogue de sourds.

Q : Deux Ministres de la Culture se sont déplacés, je les ai entendu (cela représente des bulletins de votre et une certaine forme de manipulation sur de belles phrases où très peu ont abouti concrètement, es- tu d’accord avec le Panda ?
R : Ce n’est pas le fait de jeter de l’argent dans le Court-métrage, ou essayer d’établir un calendrier qui nous permet de supporter un telle pression que je conteste et je refuse, mais je dois accepter la décision majoritaire.
La visite du Ministre de la Culture, ce que j’en ai essentiellement retenu, a été de nous dire : « nous allons vous permettre de manger tous les jours, mais il faut des contre-parties qu’il a été incapable d’édicter avec précision.
Ce sont encore des discussions qui vont dure, durer, et durer…

Q : La position que le Gouvernement a mis en place par rapport aux intermittents du spectacle, n’est-elle pas à ton avis : couper l’herbe sous le pied à toutes formes de créativité et favoriser le travail au « noir » ?
R : Alors là, je suis très surpris, mais ton observation rejoint tout à fait la mienne et en procédant ainsi, c’est malheureusement la création de filières presque parallèles mais illégales. Depuis 27ans, «Sauve qui peut…. » lutte contre cet amalgame où chacun se perd.
C’est un signal d’alarme que j’ai tiré en direction de Gaillagon, Ministre de la Culture ; mais est-il venu pour la photo ou des propositions concrètes, en mon âme et conscience, j’opterai pour la première.
Chacun à sa façon essaie de casser Clermont-Ferrand en oubliant que si tout ce que nous avons fait n’est pas parfait, la drogue des spectateurs pour les salles du Festival parle à ma place.
La majorité de ceux qui tentent d’intervenir le font de manière incohérente, voir désordonnée.
Le Festival a besoin d’un second souffle, on est plus dans l’arrière-cour.

Q : Jacques Villeret nous a fait un pied de nez le 28.01.05 en nous conviant à un diner de cons. Comment faire ?
R : oui tu as raison, mais le spectacle continue et à notre façon, nous rendrons hommage à ce pote Martien avec un talent immense lors de la soirée de Clôture.
Je suis persuadé que le public n’est pas prêt de l’oublier. Mais il ne faut pas perdre de vue qu’un jour ou l’autre, nous le retrouverons, lui et les autres, pour faire le plus grand dîner de cons sur terre ou dans l’espace.

Q : J’ai connu Jacques Villeret de façon très lointaine comme j’ai pu côtoyer Tue l’autre ont réalisé des courts-métrages, qu’ils restent les étoiles de la passion du Festival.
R : Oui, Clermont-Ferrand est un véritable vivier, mais n’oublions pas que pour reprendre cette célèbre phrase : « seuls les cimetières sont plein d’hommes célèbre » et qu’un jour nous les rejoindrons dans l’anonymat.
Je ne vais pas rentrer dans le jeu des politiques. Car cela serait nuire à la qualité de toutes nos manifestations.

Q : Les réalisateurs, acteurs, public que j’ai pu rencontrer sont de plus en plus demandeurs de débats, tels que ceux de la salle Kipling, quant aux réalisateurs et producteurs, ils me chargent de te transmettre le fait que : »ils souhaiteraient un film de moins par séance pour le public puisse s’exprimer directement dans les salles ?
R : Merci de me rapporter ces propos. Rapproche-toi de Jacques et pourquoi pas , nous en discuterons entre nous.

Q :Tout de suite Clermont, et depuis quelques temps, vit au rythme de son tramway.
Quel serait le réalisateur qui pourrait intituler un court-métrage : « un tramway nommé désir à Clermont-Ferrand ». Je ne te cache pas que je suis tenté par l’expérience de le réaliser. Mais là aussi, en mettant au réel la disproportion des politiques par rapport à la réalité.
R : Oui, oui, je pense que tu as suffisamment d’humour pour le faire. Tu es assuré de son succès ! (rires).
Mais le tramway dont nous n’avons pas suffisamment de recul, s’il va nous coûter très cher, sera sûrement un plus pour la ville de Clermont-Ferrand.

Les débats dont tu fais allusion dans les salles et qui sont en compétition, je me fais un devoir d’inciter, comme tu le fais, les gens à approcher des conceptions qu’ils pensent inabordables. Pour moi, le Festival est un grand moment de partage et je sais que tu le partages. Je te remercie de t’impliquer aussi profondément, sur un plan questions et informatique, par ton site, tu incites à la même action que la nôtre.
Je suis Président parce qu’il en faut un. Tu l’es comme moi et il est indiscutable que si les gens nous envient quelque part, ils n’ont pas envie de prendre la place.
Je disais à Claude et Michel la complicité qui nous habitait.
Parle-moi plutôt du Pape du Court-Métrage, Claude par ses 20 réalisations de Court-Métrage et ses connaissances cinématographiques, font qu’il est mon principal complice tant nous sommes complémentaires.

Q : Jean-Claude, j’étais à deux doigts de quitter le Festival pour la première fois depuis plus de 20ans, et que ce n’est pas le côté financier qui m’attire, de quelle manière pouvons-nous être plus complice ?
R : Oui, tu as raison, je connais ta passion ! Nous allons en parler au sein de l’Equipe, puis il faut se rendre à l’évidence, Patrick Juan et son site représente un plus pour le Festival.
Répondre aujourd’hui de façon plus concrète, à la fièvre qui est toujours là, j’ai besoin de faire tomber la mienne (moi aussi !) et quoi qu’il en soit, à bientôt , merci pour tout, et je te promets de regarder de plus près que jamais, comment conjuguer nos passions, et te faisant accepter avec les difficultés que peut représenter ton personnage.
En ce qui me concerne, et pour l’instant je peux te dire : « Patrick Juan, je t’aime bien ! »

Jean-Claude, moi aussi. Je sais que nos actions ne peuvent que faire évoluer la valeur de la communication .

Interview exclusive du 04.02.05, propos à bâtons rompus entre deux Présidents, un grand et un petit. (le petit, c’est moi : LE PANDA).

INTERVIEW DE JACQUES CURTIL (2006)
Responsable De la communication avec la Presse Régionale

Jacques Curtil « Responsable De la communication avec la Presse Régionale » Entre autres… Jacques, nous sommes en contact depuis plus de 18 mois. Même si mon incursion au sein du Festival date d’environ deux décennies(c’est depuis 1989).

P. Juan : Question :
Cette ouverture via la Norvège était-elle sous jacente ou est-ce un gâteau sur la cerise ?
J.Curtil : Elle était sous jacente, puisque nous nous rendons depuis une quinzaine d’années au Festival de Greenschist. Cela a mit du temps pour se concrétiser, lors de nos visites, il y avait une cinquantaine de films par an. Ensuite cela a été vite en trois-quatre ans maintenant cette production tourne aux environs de 180 films. Une rétrospective était prévue pour le Festival de 2004, hors il s’est avéré que ces dates, correspondaient avec le centenaire de leur Indépendance. Et nous avons ainsi décidé de conclure pour cette année.

Q : Lors de la soirée d’ouverture, Le Festival a fait honneur à la Norvège. Ce film est «expérimental », les échos sont mitigés.
R :Oui, c’est vraiment une expérience que le réalisateur a fait. Et pour ce film aussi surprenant que cela puisse paraître à chaque fois, « La reprise » est identique pour faire le tour d’un lien, il déplace la caméra de 16 centimètres .Oui c’est un film expérimental, il faut comprendre qu’à ce stade nous en avons vu d’autres. Il faut le prendre avant tout comme un film d’animation. En ce qui nous concerne, c’est une réalisation un peu mythique. M’étant rendu en Norvège pendant pas loin de 10 ans, au fameux Festival dont je parlais précédemment, ce Festival se déroule en Juin, ils passent ce film en plein air. Je n’appelle plus cela un film « d’ambiance ».

Q : Serge Godard Maire de la ville et Président de Clermont Communauté m’a déclaré lors de la clôture de : « Traces de vie » Le Festival du Court-métrage est le porte-drapeau Socio-Educatif-Culturel de la ville de Clermont-Ferrand.
R : Oui ! Très bien je dis non ! le Socio Educatif est plus qu’excessif ! notre manifestation est la plus importante des trois qui se déroule sur la région, les politiques ont font bon usage ! (Sic) tu comprends ! Cela veut-il dire que l’ont est tout ! Non ! Nous avons : « Notre identité ! Notre indépendance» cela gêne parfois de refuser d’aller dans le même sens ! Le Festival se veut « Créatif, Artistique, Culturel »… Traces de vie, Vidéoformes, ont des Art des spécificités différents des nôtres, ce qui nous empêche pas d’avoir certains échanges, mais limités ! Ils sont plus axés sur un certain modernisme, même avec notre « Compétition Labo » qui effectivement est entre les deux. Je veux dire entre parenthèses notre tradition fonctionnelle et la véritable recherche du Vidéoformes. Comme tu le précisais auparavant, chacun de ses Festivals a des « zones » bien limitées, sauf peut-être, le Court-métrage à un degré International.

Q : A l’inverse des autres années, je ressens une « pression », beaucoup plus importante « Socio-Economique-Politique » de part là même le « Public » voir l’ensemble des participants, vous, les Jury, etc…n’allez-vous pas devenir, n’allez-vous pas nous rendre complices de « pressions » Politico-Financières qui ressembleraient à : une intervention chirurgicale sans anesthésie (Comme dans « Fureur de vivre » des années 70 de James Dean) Ce ne sont que mes sentiments en ce moment.
R : Oui, c’est peut-être vrai, mais je ne suis pas comme toi dans les couloirs, ce n’est pas dans le cadre de mes fonctions, mais si l’on doit faire un constat depuis le début, quelques soient les modes de pressions « elles ont toujours existaient à des degrés moindres ». On a gardé notre identité, notre le monde, la vie, les cultures pour que ce soit effectivement un travail d’équipe où les copains priment d’abord. Même si entre parenthèses on a des besoins de chaque instant tous les jours. Il est donc vrai qu’il serait faux de dire que chacun n’a pas sa place. Oui tu as raison, il y quelque chose qui nous unit c’est celui d’être une équipe de copains d’abord qui se consulte. Je cherche mon mot pour répondre à ta question, je pense te connaître suffisamment (oui je suis le Panda emmerdeur, parfois pas simple, difficile à découvrir) pour cataloguer et l’image la plus précisé que je pourrais donner est de répondre en donnant le sens le plus véridique à notre action, donc à quelques chose que tu connais particulièrement bien, et que les gens gardent un petit peu trop, ce qui s’appelle l’humanisme.

Q : Veux-tu dire que tu compares le socialisme à l’humanitaire, humaniste ?
R : Non, pour moi l’humaniste et l’humanitaire sont deux choses totalement différentes, tu vois parfaitement ce que je veux dire.

Q : Le fait que la ville de Clermont-Ferrand soit socialiste a-t-il un impact ?
R : Si eux l’interprète de cette façon-là, nous avons notre propre identité, notre propre action.

Q : Je ne crois jamais avoir été autant en désaccord avec les propos.
R : Je ne pense pas que ça y joue, en tout du moins si c’est le cas, c’est un second rôle.

Q : Bien, nous en parlerons le soir de la clôture ou après, mais je crois qu’on va vers une grande surprise.
Penses tu que le départ que Roger Guillot a pu donner au Festival aurait été différent si cela avait été quelqu’un d’autre ?
R : Oui, car la particularité du Festival de Clermont Ferrand malgré la venue de deux Ministres de la Culture une femme et un homme, la première versante, le second promoteur, mais dans le fond tout est dans la forme, nous n’avons pas toujours épousé ces modes de procédés. Il faut le reporter ce que je dis plus haut, il y a des actions où nous ne pouvons rien et où tout devient politique.

Q : Jacques, j’ai comme un mauvais pressentiment il ne faudrait pas que le fruit de la passion soit bloqué par des idéologies de gauche ou de droite, la culture est universelle ?
R : Evidemment, si ça n’avait été les mêmes copains, la même équipe, dans les mêmes lieux historiques. Le Festival, il ne faut pas l’oublier, a commencé à avoir son essor en 1981; c’était la prise de pouvoir de François Mitterrand pour la « gauche » il est évident que l’un des Ministres de la Culture que la France est quelqu’un qui a fréquenté autant la gauche que la droite, c’ est quelqu’un pour lequel, quelque soit la tendance politique, il y a une certaine admiration, c’est Jacques Lang. Sous son ministère, des choses fabuleuses ont vu le jour.
Il ne cache pas son passé et manipule difficilement la langue de bois, pourtant c’est un politique.
Il n’en reste pas moins que notre projet est un projet individuel d’un groupe et non celui d’une ville.

Q : C’est la première fois que l’on voit le Festival de Court-Métrage sorti de ses habitudes pour aller via la Coopérative de Mai, pourquoi ?
R : Il n’y pas de réponse précise ou particulière, mais peut-être cela est pris dans le cadre du complexe d’une ville, d’un département, d’une région, voir d’avantage. Mais les choses sont peut-être plus simples, à un moment donné, des traductions se sont précisées entre eux et nous, mais cela venait essentiellement d’eux. Ils nous ont fait une proposition, on l’a accepté : « va-t-on la renouveler ? je ne peux le dire actuellement ! ».

Q : Nous nous rencontrons qu’en de très rares occasions quatre à cinq fois, voir un peu plus en l’espace d’un an et demi. C’est beaucoup et pas assez ?
R : Oui, mais tu es un personnage, parfois difficile à cerner pour l’ensemble d’une équipe ; cela ne va pas sans créer quelques difficultés, enfin en un mot comme en milles, nous ne sommes pas là pour parler de nous, mais de « Sauve qui peut le Court-métrage ». Les difficultés que nous rencontrons sont plus d’ordres humains de cerner les tenants et aboutissants qui font que quoi qu’il en soit les choses doivent continuer à avancer.
Même si cela n’est pas toujours de nature à nous convenir.
Il ne faut pas perdre de vue, que le Festival ne prend pas d’engagements financiers qu’il ne peut respecter. Lorsque l’on commande quelque chose, c’est que l’on a déjà l’argent en caisse. Pour revenir à ce que tu disais préalablement certains d’entres nous sont faites telles qu’indiqué précédemment…
C’est une adaptation à une problématique, c’est tout. Puisque l’ensemble des frais à été prise en charge par la Coopérative de Mai.

Q : Certains spectateurs demande comment rentrer dans les mystères du Festival ?
R : Aucun problème, qu’il appelle le Festival ( La jetée), il me demande et en fonction de leurs objectifs j’aviserais, sans perdre de vue que pour moi c’est un travail d’équipe, de copains d’abord. Libre à chacun d’avoir ses convictions personnelles et cela heureusement.

Q : Le constat que l’on peut faire : Où on est le stade des entrées par rapport à l’année dernières ?
R : Depuis cinq ans, pour ne pas parler de chiffres, à la date d’hier, malgré la climatologie qui a été loin de nous être favorable, le nombre d’entrée varie à mile de plus ou de moins.
Je pense qu’en ce qui concerne 2005, les chiffres seront sensiblement les mêmes à quelques dizaines d’unités de ceux de 2004. (Plus au moins 132798 spectateurs).

Q : La capacité des salles en centre de Clermont-Ferrand n’est-elle pas restreinte ? Et peut-on envisager une extrapolation vers la Coopérative de Mai, Vulcania ou le Zénith ?
R : Nous sommes modulables et sans que cela soit à l’ordre du jour, on s’adapte aux capacités des salles avec lesquelles nous travaillons. Une telle extension poserait des problèmes de copies de salles non adaptés à la projection, etc.
Donc en conclusion, en ce qui nous concerne ce n’est pas nullement à l’ordre du jour.

Q : Ne manque-t-il pas quelques chose pour faire un plus par rapport aux bénévoles, sans qui le Festival passerait du noir au rouge (rires) ?
R : Nous avons négocier un ensemble avec nos partenaires et il n’en devenue pas moins évident qu’ils peuvent acquérir, dans les mêmes conditions que tout un chacun, l’objet de leur souhait tout en les remerciant évidemment de ce qu’ils font. Il est évidemment que nous avons une certaine quantité de places à disposition, nous ne pouvons aller au-delà.
Il faut que chacun comprenne qu’il doit s’offrir les moyens de participer à la fête.

Q : L’année dernière, nous avons assisté à l’ouverture via l’Afrique et certains pays du Tiers-monde, là nous assistons à une aventure en direction des payes nordiques, de l’Inde, de l’Asie, encore une fois comme si l’on voulait donner une emprunte Socio Idéo Politique aux événements de l’année qui vient de s’écouler.
Qui a fait que cette année, nous étions à la limite de l’érotique pornos pour ne pas en dire d’avantage ?
R : Non, en ces films connus pour la fin de ta question, le Festival n’a pas changé dans ce domaine. Il y en a toujours eu autant, disons tout simplement, cette année, ils sont peut-être un peu plus crus.
L’aventure va à la Chine, L’Inde, la Russie, etc. C’est une volonté d’aventures ouvertures qui nous paraît profitable.
A la limite, ce n’est pas nous qui sommes changeants ou porteurs de ce genre de chose. Nous recevons plus de 3000 films, tout cela va augmente d’années en années, et effectivement il y a une ouverture en direction des pays de l’Asie.
Mais cela s’avère le jeu « proposition – sélection » jusqu’à maintenant nous avions beaucoup de difficultés à avoir des films de ces pays, à part la Chine continentale, qui est un cinéma à elle seule. Pour nous c’est la dernière partie du monde à conquérir, puisqu’il faut utiliser ce terme là, à ceux la vient se greffer là-dessus le fait du comité de sélection. Pour nous, il n’est pas question d’interdire les films aux moins de 12 ans, voir moins de 16 ans.
Nous pensons que le public du Festival, est un public majeur, donc responsable.

Jacques Curtil, merci de nous avoir confié tes sentiments, impressions, voir d’avantage.
Sachant que nous n’assisterons pas aux mêmes heures de clôtures, j’ai comme une prédiction et j’espère me tromper, et dans ce cas là je m’adresserai à Claude s’il le veut bien !!.

JEAN-CLAUDE SAUREL ET LE PANDA FACE A FACE FESTIVAL DU COURT METRAGE 2012

Jean-Claude la dernière interview dont nous avions débattue c’était deux présidents face à face pour une autre forme de presse. Est-ce tu peux nous parler de ce festival 2012 et des différents remous.

La dernière interview avec le Panda, Patrick Juan remonte à 2005 cela fait un certain bail. Veux-tu nous expliquer grosso-modo pour la masse du public et le respect qui lui ai du ; ces problèmes auxquels est confronté le Festival 2012.
Le problème financier c’est tout simple on a à la fois des actions légèrement fragilisées par ce moins de 100 000 euros, alors qu’en même temps la situation financière de l’association est très saine. Il se trouve qu’en 2004 nous avions été confrontés à une situation similaire puisque nous avions moins de 125 000 euro de Clermont Communauté et comme pour cette année c’est identique, on annonce quelques mesures, non c’est du sérieux, on a taillé un peu dans le sucre, estimé dans le super flux. L’organisation dans le festival pour passer le cap. Mais ce sont des mesures imputatives d’autre part il ne faut pas dramatiser à outrances, nous sommes là, pour parler justement avec des collectivités défaillantes on a bon espoir, qu’elles remettent à niveau leurs subventions, pour sauve qui peut le court métrage, mais on ne va pas mourir. Non surtout pas.
Beaucoup de gens ont cru. La presse, exagère surtout la Montagne a présentée une situation alarmiste. On passe notre temps à rassurer c’est gênant mais ce n’est pas dramatique.

Comment tu peux expliquer par rapport au public, depuis des décennies que l’on se côtoie, le contexte n’est plus le même, lors de la soirée d’ouverture à laquelle j’étais présent, on n’a pas vu le soutien local, régional, national. Est-ce que cela n’a pas été un manque ?
Tu parles de la soirée d’ouverture ?

Oui.
La soirée d’ouverture est toujours fade comme cela en cette soirée d’ouverture Monsieur le Préfet lui-même, il y avait Monsieur Boudiouf le secrétaire général de la Francophonie. A la séance d’ouverture.
Est-ce que l’on peut prendre la parole ?
Non, on ne peut pas donner la parole à Boudiouf. Alors qu’il n’est même pas partenaire du festival. Ce serait l’incident diplomatique. A l’ouverture on ne donne pas la parole on les cite, ils sont présents par l’image comme tous nos partenaires institutionnel et privés y compris dans le catalogue puis en d’autres supports. On ne donne jamais la parole aux partenaires. Par contre à la soirée de clôture les partenaires institutionnels que nous aident beaucoup qui ont un financement, ils sont sur scène pour remettre certains prix qui financent aussi la présence des institutionnels c’est à la clôture.

Merci de l’avoir rectifié ceci étant dit, comment tu perçois le départ du festival 2012 ce que l’on a pu constater dans les deux présentations au niveau de l’ouverture un peu moins de monde que les autres années par contre le lendemain on a vu que les salles étaient bien pleines.
C’est le phénomène d’usure, il y a des gens qui adorent être à l’ouverture d’autres cela les insupportent c’est long c’est protocolaire. C’est une sorte d’usure, je te cite un exemple concret ma femme ne vient plus. Ca la gonfle, les soirs d’ouverture parce qu’il y a un cérémonial, il y a des protocoles c’est tout. Je vois bien quand je suis sur scène on invite beaucoup de personnel des institutions, ils réservent leurs places et ils ne viennent pas. Cela ne doit pas trop les intéresser.
La deuxième séance d’ouverture est tardive, elle commence à 22 heures. Cela mène les gens à minuit. C’est un petit phénomène d’usure normal par rapport à une séance protocolaire. Comme tu l’as dit tout à l’heure le lendemain c’est spectaculaire. C’était archi bourré de partout. Le fait de cette non représentation, si on avait à la chiffrer, serait trop importante, c’est comme cette soirée au niveau de la Coopérative de Mai. Elle a été supprimée, elle a été taillée, c’est un choix de minimiser le coût.

J’ai bien compris tes propos pour des raisons budgétaires. Est que les jeunes peuvent comprendre ce genre de choses pour y être allé une fois. Les gens qui ont souscrits un abonnement ne pouvaient pas s’attendre à cette annoncer de dernière minute.
Cela n’a pas été annoncé à la dernière minute.
J’ai rencontré récemment un responsable de la Coopérative de Mai, on a manqué de dialogues avec eux parce qu’en fait on ne finance plus la fête de clôture mais reconduire cette fête on trouverait une combine les gens iraient à la fête de mai, cela serait la fête de clôture le financement serait différent, il faudrait payer toutes les prestations. Le public s’adapte à l’absence de la fête de clôture. On l’a constaté en 2004 quand on l’avait supprimée on n’a pas eu de récriminations les gens l’on très bien comprit on a un public formidable et hyper fidèle.

Quoi que les gens ont pu dire et ont a pu entendre. Il y a 2 départs que ne sont pas remplacés.
C’est pas apte ce n’est pas encore apte c’est un projet.

Donc ce n’est pas une décision finale ?
Je m’explique si les négociations pour retrouver le niveau antérieur des subventions abouties positivement, il n’y a pas de problème on remplacera les deux départs à la retraite par contre si on est contraint de passer cette solution qui n’est pas encore apte officialisé. Personnellement ayant un regard un peu extérieur sur le fonctionnement. C’est une menace qui pourrait planer sur le bon fonctionnement du festival par conséquent sur l’organisation, l’accueil, le rayonnement, la qualité et les prolongements de nos actions inscrites et dans la durée et tout au long de l’année.

Cela ne date d’aujourd’hui cela date de plusieurs années comme on se connait le festival de Clermont Ferrand est une culture sur le monde et que celle reste une image avec une équipe soudée que j’ai toujours connue avec simplicité dans nos propos dans nos échanges effectivement l’année dernière j’ai dit que je ne couvrais plus le festival je viens pour voir des amis pour dialoguer pour aller dans les salles. Le spectacle se passe essentiellement dans les salles. Comment toi tu le perçois ?
La pérennité de l’état d’esprit tant que je serais là j’y veillerai, je plaisante. On fait tout pour que cela perdure. Cet état d’esprit extraordinaire, c’est le fonctionnement collégial.
J’irai jusqu’au bout de mes forces pour contribuer a maintenir cet état d’esprit.

Tu assures cette présidence depuis combien de temps ?
J’assure la présidence depuis juin 1999. C’est ma 14ème année c’est égal à Mitterrand. Je vais de le battre parce que ce sont des mandats de 3 ans, je suis élu jusqu’en 2014. Cela fera deux septennats. Deux septennats et un quinquennat.

Des souhaits à formuler, tu souhaites t’adresser à des institutions ?
On ne l’a pas mis dans le catalogue quand on a constitué l’éditorial du catalogue. Je l’avais pointé j’avais été plutôt violent on, à adoucit les propos c’est difficile d’imaginer la volonté délibérée de nous nuire par contre je pense peut être que c’est un problème de prise de conscience par les élus très insuffisantes et les enjeux culturels, sociologique économiques enduits par le succès dynamique de la plus importante manifestation mondiale consacré au court métrage mais on a supprimé cette phrase. Dans le discours d’ouverture j’ai fait un propos général sur l’ensemble des activités culturelles en mettant en face les biens matériels.

Je titrais que personne n’est propriétaire de la culture quelque soit le continent que l’on traverse. Tu partages cette opinion ?
Oui, personne n’est propriétaire de la culture toute monde est propriétaire de la culture le problème c’est de la proposer dans de bonne condition quelque soit le théâtre en toutes activités culturelles. Tout le monde doit pouvoir s’en approprier. On revient à des principes, je me rends compte d’une chose le travail énorme que l’on fait. On renoue à une tradition qui fut décrié pendant des années l’éducation populaire.

Les projections qui on lieu pendant l’été, place de la Victoire devant la cathédrale de Clermont c’est une chose que va se pérenniser, continuer ?
Nous ne sommes pas complètement maitres c’est un partenariat. Une manifestation de la ville qui s’appelle les contre-plongées. Tant que les contre-plongées existeront. Les contre-plongées se clôturent par les projections place de la Victoire et perdureront effectivement, bonne observation !
On n’est pas complètement maitres des contre-plongées, ils ne sont pas menacées de disparition. On peut annoncer sans prendre de risque pour le mois d’août 2012, la projection coup de cœur qui part après le festival dans toute la région Auvergne et la majorité de l’Europe.

On se connait suffisamment pour ne pas rentrer dans de plus amples détails si tu avais un signal essentiel à faire passer.
Je dirais aux lecteurs, aux radios, au monde médiatique A travers ton média évidemment.
Que notre face à face est, puis restera un message essentiellement vers le public, leurs fidélités, leurs enthousiasmes c’est notre carburant. Si l’on prend les 10 dernières années on se rend compte que nous sommes passés à 60000. Nous avons atteint les 100 000 au centenaire du cinéma en 1995. Maintenant nous parlons de 150 000. Ce sont les médias qui obnubilés par les records qui tombent alors que nous privilégions les qualificatifs aux quantitatifs en un mot comme en mille.
De toute façon le dispositif actuel existant on se rend compte qu’on peut aller guère au-delà de 150 000 spectateurs. Par contre comme c’est prévu dans quelques années lorsque le lieu identitaire de la comédie sera construit. Il est prévu déjà de le mutualiser avec la scène nationale. Deux salles de 400 à 500 places de plus, cela changera la donne. Peut être que l’on dépassera les données actuelles, mais ce n’est pas avant 4 ou 5 ans.

Est-il possible de prévoir une ouverture au Zénith d’Auvergne ?
Non impossible.
On voulait faire la soirée de clôture au Zénith en 2008 pour le 30ème. Cela a été impossible pour plusieurs raisons, le coût, même si la Région nous offrait la location c’est très cher le Zénith. On est dans un système commercial le coût et l’immensité de la salle. On s’était rendu compte que c’était trop éloigné. Le Zénith c’est bien mais pour les activités culturelles du cinéma cela ne va pas. Les gens seraient trop éloignés. Puis une partie du public serait dans l’inconfort.

Jean- Claude, as tu le sentiment que le festival du court métrage apporte toujours un développement pendant ces 10 jours, pour la ville, la région, le département et donne une image de ce que le cinéma français et international vouent à Clermont-Ferrand ?
Mettre en perspective le court métrage pour nous comme c’est l’objectif de base, la défense et la promotion du court il n’y a pas de problème. Exemple on a contribué indirectement à la naissance du jour le plus court, cette opération qui a été réussie au niveau national pas seulement pour nous, mais aussi pour d’autres festivals. D’ailleurs Luc Garando l’idée était nait à Clermont Ferrand dans son discours le 21 décembre 2011. On a une certaine fierté d’être à l’origine de cette manifestation même si on émet quelques réserves par la diffusion totalement gratuite. Cela pose des problèmes pour les auteurs du court métrage.

En termes de conclusion provisoire. Quel est le message par le fait, que la vie du festival du court métrage qui prend un essor aussi fort dixit tes propos vive le spectacle, tel les deux pandas qui viennent d’arriver en France. Tu en as un face à toi, un sourire nous dirait à tous ?
J’espère que dans quelques années on verra débarquer un troupeau de Pandas dans Clermont Ferrand, donc a u festival tu les apportera.

Merci à vous de comprendre la simplicité de ce face à face, égale au fait de savoir ou de vouloir comprendre que les passions ne s’éteignent jamais, elles demeurent jusqu’au final, la preuve est là, j’avais indiqué en 2011, ne plus couvrir Le Festival du Court Métrage et je suis là, à voir regarder penser débattre sans oublier la salle Gripel.

Vous êtes désireux de connaitre un plus du 1er festival au monde du court métrage, il vous suffit pour visionner les diaporamas de 2012 de cliquer ici, puis pour remonter dans le temps qui améliore le présent pour un avenir à la vivacité des frères Lumière.

Vous souhaitez en savoir encore plus, adressez vous aussi directement aux divers responsables de ce sacré festival.

Le Panda
Patrick Juan

Le Court Métrage 2016 par Le Panda

38 eme Festival International

DU COURT METRAGE DE CLERMONT FERRAND 2016

5 FEVRIER AU 13 FEVRIERLe Panda a fait ce qu’il pouvait et il vous donne

Rendez-vous peut-être en 2017, ne manquez donc pas l’année à venir.

Des records d’affluences pour 2016!

Le Palmarés « Source » Le Court Métrage de cette folle course au Vercingétorix de 2016.

A CLERMONT-FERRAND Capitale Mondiale du 1er Festival du Court Métrage.

Palmares du Filmfest 2016

Merci à toutes et tous pour ce Festival 2016 qui a encore comme objectif de battre bien des records

PLUS DE 20 ANNEES DE CULTURE
EDITORIAL DE 2015

Cette mise au point et éditorial sera le dernier du Panda Patrick Juan. Plus de 20 années n’est nullement un ras le bol, mais simplement une modeste interprétation personnelle de ma vision de cette réalisation unique au monde et le 1er Festival du Court Métrage de Clermont-Ferrand.

Pour éviter toute mauvaise interprétation de ceux qui oseraient le faire, cela serait que des sources d’erreurs volontaires et détournées.

J’ai constaté, j’ai vu grandir Sauve qui peut le court métrage, pour devenir dans le langage International le Film Fest de Clermont-Ferrand, devenu avec la conviction et l’ardeur de leurs créateurs le 1er au monde.

Possédant surement en ma qualité de journaliste et citoyen du monde, puis spectateur dans les salles et surtout le matin à Gripel, rapporteur travaillant avec ma petite équipe toujours bénévolement.

Relevant de par mes actions de la FNPS (Fédération Nationale de la Presse Spécialisé).

La Fédération Nationale de la Presse d´Information Spécialisée

Organisation professionnelle de la presse représente 535 entreprises de presse éditant au total 1592 publications, dont 324 en ligne.

Ma qualité de journaliste dépendant de cet organisme de presse, ma passion de véhiculer toutes formes de cultures, et autres, je trouvais en ces lieux un mode d’expression où mes passions trouvées un mode d’expression multidimensionnel, là où toutes les races et religions ne trouvaient aucune différence.

Difficile de retrouver dans les archives de la FNPS 30 années après le recueil de ce qui pour moi fut un parcours merveilleux la démonstration est encore en partie dans ma mémoire puisque j’en parle encore.

Ayant parcouru les 5 continents depuis mon enfance, ce sont des véritables traces de vie qui m’ont permis de rencontrer des personnes plus compétentes les unes que les autres, faisant toujours abstraction de mon côté de la race et de même en ce qui concerne la couleur de peau.

Une évidence se dégage il est impossible de plaire à tout un chacun et parfois réciproquement.

J’admets sans contexte, que ce soit mon épouse ou mes compagnes ont eu une toutes autre vision du cinéma.

Il faut savoir que le court métrage dure de quelques secondes à 59 minutes, ensuite cela passe à la catégorie des longs métrages.

Il est plus que difficile que d’expliquer tout ce que Le Festival National et International de Clermont-Ferrand, m’a apporté, difficile, dur d’exprimer des sentiments avec des mots, que cela puisse engendrer une forme de rires, de pensées, de larmes, la vion de violences aux quatre coins du monde.

Filmfest 2015

Pour comprendre ce qui a changé la France, cliquez sur ce lien, oui tout est dit, il faut éviter à présent que ce genre d’attentat ne change définitivement la face de la France, en la rendant prisonnière. Ce qui a changé ou pas la face de la France c’est ici y compris dans les divers jurés de par le monde.

Même le Palmarès du Festival du Court Métrage en a subit un Palmarès où quelle que soit la qualité des acteurs natures, d’un réalisateur et d’une équipe fiers de leurs coups et il y a de quoi, mais que reste-t-il sinon que l’ombre des souvenirs ?

Il en sera de même en ce qui me concerne et si je me rends dans une salle l’année prochaine vous aurez l’annonce de l’événement mais plus de cliché, peut-être un article de départ et un autre de fin.

En conclusion longue vie à tous ceux qui ont ramé presque plus que toute une vie pour transmettre notre culture sans oublier celle du monde, donc merci et poursuivez.

Pour conclure sur mes derniers reportages au Festival de Clermont-Ferrand, il suffit de regarder le palmarès de 2015 et tout un chacun censé comprendra que c’est un hommage.

Guy Moquet vous le verrez à même remporté le Prix du Public réfléchissez et vous constaterez que des batailles les historiens et les cinéastes ont font la marque des souvenirs de toutes les histoires des diverses cultures.

Oui cet reconnaissance quelle que soit la qualité, avec la simplicité de la réalisation, nous constatons que le Jury et le Public a suivi l’actualité qui a changé surement la face de la France. Peut-on encore parler de neutralité.

La démonstration est faite à plusieurs reprises, que le 1er Prix à Cannes consacre la lutte contre l’islamophobie, le résultat aux Césars aux USA est du même concert le constat s’impose de lui-même puisque le film concernant, tout ou partie de la vie du Pasteur Martin Luther King a raflé à juste titre le maximum de ce qu’il pouvait.

Ce que les médias n’ont plus le courage ou la force de pouvoir dire, ou écrire à de très rares exceptions le peuple des diverses nations le fait, dans les salles et dans la majorité des cas dans les rues, ce qui démontre bien que la révolte est en route.

Le Panda
Patrick Juan

Une photo gratuitement une seule par famille, ou par personne avec une adresse e-mail valide à usage personnel, en aucun cas cette photo ne pourra être vendu pour quelques raisons que cela soit. La photo est offerte gracieusement mais reste la propriété du Panda Patrick Juan 2015. Envoyer un email

Filmfest 2014

Le Court Métrage 2012 par Le Panda

Le Festival du Court à Clermont Ferrand en Auvergne se déroule pour la 34ème fois en 2012. Il commence cette année le 27 Janvier pour finir le 4 du mois de Février.

Un cadeau du Panda, l’intégralité de son reportage photos 2012.
Il n’y en aura pas d’autre, merci de votre participation à tous.

Interview de Michel Coulombe par Le Panda : Patrick Juan
Le Panda Auvergnat face au Québec Michel

Le Panda :
Festival 2011, avec Michel Coulombe, depuis les années où nous nous côtoyons, la complicité que nous avons. Je suis allée à Montréal en 2006 et je m’y suis plu, un autre monde.
Michel Coulombe : à quel moment de l’année y es-tu allé ?

Fin janvier 2006, les gens il faut apprendre à les connaitre, la confiance se mérite se gagne. Je revendique mon accent, il y a des amis qui viennent en France et qui le font disparaitre.

Tu es présent au Festival depuis quand ?
Depuis 11 ans, j’aurais toujours un accent québécois, l’identité que j’ais sera toujours québécoise, les gens du sud de la France, j’ai des amis parisiens qui ont un accent, cela fait partie de la culture.

Ce côté anecdotique, que tu m’avais raconté, lors de ta 1ére année, parles en.
Oui la première année je n’ai pas travaillé pour le festival, je suis venu comme consommateur Je viens à Clermont depuis l’an 2000, dès la deuxième année je suis devenu Co animateur des débats, c’est assez sympathique, ce qui se reproduit chaque année, c’est devenu très agréable, comme une tradition, je ne présume de rien pour ce qui est de la suite, la 1ère année, il y avait une visite de la région prévue pour les festivaliers. Donc j’ai pris, l’autobus, puis on nous a amené en montagne, dans le Cantal, on a mangé une truffade, dans un endroit de ce qu’il y a de plus typique, dans le car , une quarantaine de personnes, de 35 pays, très multinational, il y avait des gens des pays du sud qui ne voient jamais la neige, ils étaient comblés, le clou de la journée, on est allé voir les volcans, et effectivement on s’est retrouvé dans un autocar, qui s’est arrêté sur le bord de la route, on ne voyait rien du tout, vraiment dommage, devant vous des volcans spectaculaires.

Place à l’imagination.
C’est tout ce que j’ai vu de la région, depuis les gens présume à Montréal que je connais l’Auvergne, Clermont Ferrand, absolument faux, je connais la maison de la culture, où se trouve mon hôtel, la plupart des restaurateurs, la patronne des papilles, la dame portugaise, on connait les restaurateurs, mais c’est tout.

Proposition, essayes de venir 24 h à l’avance l’année prochaine, tu m’appelles, je te fais visiter.
Je suis cycliste, cette année je faisais des petites entrevues afin de préparer quelque chose avec les cyclistes de la région, qui venait combler une forme de fantasme, comme il fait beau en 2011 15-16°.

Je peux te prêter un vélo.
Je n’ai pas le temps, ce qu’on fait, c’est 4 heures de débat, on va manger, ensuite je dois rattrapé certains films, parfois il n’y avait pas de copie dans ce que l’on nous a envoyé, la journée est passée, c’est cela tous les jours, dans tous les festivals, chacun vit un festival différemment, il y a des gens qui viennent systématiquement pour les débats, d’autres qui ne vont qu’à Cocteau, des gens qui ne connaissent les réactions du public que dans une salle qui est très grande, d’autres vivent le festival autrement, chacun dans un festival vit un truc à part, j’ai des amis qui viennent ici, des québécois vont au marché.

Quel est le développement au Québec, Canada, comme visions sur le court métrage ?
Chez nous, il se fait beaucoup, de court métrages, il serait impossible chez nous de dénombrer le nombre de court métrage, mais en France aussi, qu’est-ce qui est professionnel ? Qu’est-ce qui est amateur ? Ce sont maintenant des frontières qui n’existent plus.

La francophonie au Québec, au Canada, a-t-elle un impact aussi fort que la langue anglaise ?
En 1ère position de quoi ?

Par rapport au langage usuel.
Oh, non le canada est à 75% de langue anglaise, 25% de langue française, il y a une seule province qui est véritablement francophone, le Québec, il y a une province qui est bilingue qui est le News-Brunswick, il y a une province à dominance anglaise, puis il y a des minorités francophones.
Que le canada s’est employé à tout ce qui est politique, on a travaillé dans l’assimilation, avec des regrets ensuite, on a des regrets quand la situation est irréversible, le Canada est officiellement bilingue, à cause du Québec principalement, je comprends très bien que si l’on vit du côté britannique, du côté de Vancouver, il y a des francophones, des franco colombiens, sincèrement je comprends que les chinois qui se sont installés, ne comprennent pas que ce soit un statut, alors qu’eux n’ont pas de statut, il y a beaucoup de communauté d’origine chinoise importante et indienne aussi, que la communauté francophone. Le canada a ce rapport là aux français. Ailleurs on vit appuyé aux Etats-Unis, donc les canadiens anglais ont un problème fondamentale, qu’ils nient, un problème culturel, mais dans la réalité les chanteurs canadiens, la télévision canadienne, le cinéma, la culture canadienne se mélange avec la culture américaine, ils ont une difficulté à s’affirmer, par exemple John Cannery , il y a des tonnes de gens canadiens qui se perdent dans l’océan américain, et en soi la culture francophone, on est plus nombreux, c’est une véritable société aux dires des canadiens, nous avons une culture plus intéressante, la culture des gens qui sont sur la brèche, parce que l’on est en situation minoritaire, c’est une force, on doit assumer davantage notre différence, on a davantage de grands parents, davantage de films, davantage de tout, et quand on met ensemble tout ces canadiens francophones, les autres trouvent nos films plus intéressants, c’est normal, on a un public, qui est en concurrence direct avec les films américains, le cinéma canadien anglais, 1%, c’est rien, au Québec, comme l’année dernière c’est une mauvaise année, 8-9 %, mais c’est 10 fois plus qu’au canada anglais. Déjà on voit, la différence qu’on a au niveau du théâtre, profusion d’auteurs, qui jouent au Québec, mais aussi à l’étranger, plein de choses au niveau des romans, de la poésie. La création générale, on a au niveau de la télévision, 4 millions de personnes, c’est énorme ; parfois il y a 2 millions de personnes qui regardent la même émission de télévision, produite chez nous. Il y a une identité qui est très marquée, une connaissance de la culture française, de la culture américaine, mais aussi une affirmation nationale, une américanisation galopante dû à la jeunesse, qu’on observe en France de façon très consternante.

Je vois au niveau des échanges, dans le groupe on a une soixantaine d’acteurs basés à Montréal, ce côté que j’ai ressenti, toi qui est originaire de là-bas, et qui vient nous voir chaque année, encore une fois merci de nous apporter cette forme de culture, Le Québec au niveau de ce que je peux dire, du peu d’informations que j’ai, toi qui y vit pratiquement toute l’année.

Toute l’année, sauf 2 semaines.

Où tu viens au festival du court, le festival du court métrage de Clermont Ferrand te doit beaucoup. On a le sentiment que Montréal souhaiterait ne plus dépendre du Canada et pouvoir chasser les USA. C’est le sentiment que l’on a ici en France, est-ce ce que se dit là-bas sur place ?
On ne peut pas généraliser un sentiment par rapport à un pays comme les Etats Unis, c’est sur que la période de G.W.BUSCH on avait un rapport d’inquiétudes aux usa, parce que je ne dirais pas que c’était quelqu’un de très intègre, ni rassurant, il est certain que vu de chez nous, c’était une influence qui nous paraissait très mal faite, après je pense que l’on peut qualifier de rapport d’amour-haine, la culture américaine est très séduisante, parce qu’elle est très séduisante elle est aussi envahissante. On est à la fois séduit et conscient d’être envahi, c’est toujours un rapport complexe, les Québécois, vont en Floride où il y a un petit Québec, littéralement, les personnages font cela systématiquement, on appelle les snowbearders .C’est toujours un peu plus complexe quand, le voisin est aussi énorme, les USA ce n’est pas le pays qui s’intéresse le plus aux autres, il y a un accord de libre échange, entre le Canada, les USA, le Mexique. Les mexicains en sont très conscients, les canadiens aussi, on discuté beaucoup entre les 2 pays avant d’établir cette zone de libre échange, les américains dans les sondages n’en sont aucunement conscients, ils sont conscient d’eux-mêmes, ils savent où se trouve l’Irak et l’Afghanistan, situation géopolitique, mais le rapport avec les USA passe toujours par cela. C’est un pays très égocentriste, on ne peut pas résumer quand même, la chose en disant : nous pensons tous ceci, nous pensons tous cela. La musique américaine plait beaucoup aux jeunes, la culture américaine est extrêmement répandue, après c’est chacun pour soi.

Plus de 10 ans que nous nous connaissons, Le Panda a tendance à s’assagir ou révolté ?
Je ne sais pas si tu t’assagis, j’en doute énormément, je ne connais pas l’objet de tes révoltes, mais ce que je constate c’est ta vrai curiosité, pour moi c’est une réelle qualité, c’est quoi ta révolte ?

On a des signes cabalistiques, et à ce moment là j’interviens, comme dans le dernier film dont il a été question, le film sur l’opale, j’ai vu la productrice du film, où cette gamine porte le film à bout de bras. Revenons au festival.
Il faut se Méfier de moi, quand on anime, les débats, souvent, on joue à l’idiot. Parfois je dis que je ne connais pas quelque chose parce que ce n’est pas évident , ce qui est clair pour le cinéaste ne l’est pas forcément pour tout le monde, notre fonction c’est aussi de s’assurer que tout le monde parle le même langage, et quand il nous semble que le cinéaste est un peu trop dans sa bulle, qui a passé 3 ans enfermé dans une pièce à faire un film, et perd cette notion, est-ce que tout le monde se retrouve ? Je fais exprès, avec un certain humour bien souvent, c’est mon personnage, je ramène mes choses, pour que tout le monde s’y retrouve, et je trouve cela très important. C’est assez facile, de larguer les gens, moi, mon métier, je fais de la radio, de la tv, je suis dans la communication, pour moi c’est important de m’assurer, que tout le monde est au même endroit, donc j’ai beaucoup de faciliter à prendre sur mon compte le fait que je ne comprends pas.

Il est beaucoup plus facile pour un être intelligent de se faire passer pour un con, que pour un con de se faire passer pour intelligent.

Cela je ne sais pas si je suis intelligent, mais notre fonction à tous c’est cela, c’est de s’assurer que tout le monde s’y retrouve, donc parfois j’en remets une couche, quand je trouve que cela manque un peu de vie, je secoue le cocotier, je dis quelque chose de plus surprenant, pour que cela mette un certain tonus, et que cela demeure aussi que l’on fait « un acte de communication ».

Tu y réussis à merveille, ce qui m’a surpris le plus, et là tu as fait joué tout ton humour, quand tu as envie d’être caustique, tu dis méfies toi de moi, non tu n’es pas quelqu’un en qui je me méfierais, tu es un ami, ceci étant dit tu as bien vu quand les chinois, quand ils ont expliqué leur film ,dans les questions que tu as posé et que j’ai posé, on avait l’impression qu’ils avaient formaté leur réponses, tu leur a dit qu’il n’avait pas la réponse sur l’ordinateur, peut-être que la réponse ne figure pas sur le disque dur. On n’a pas le sentiment que le public qui vient dans le cadre de la salle Gripel, les gens ont des difficultés à suivre, il faut recadrer le sujet.
Quand je te dis, méfies-toi de moi, dans une fonction comme celle d’animation, il ne faut pas prendre au sens littéral tout ce qui est fait, au fin de l’animation. Par ailleurs, c’est le grand constat que nous avons, cela vaut pour les gens de Taiwan, qui avaient écris les questions et les réponses, sur papier, mais les questions qu’ils avaient en tête étaient coréennes mais nous elles sont occidentales, nous habitons des pays démocratiques, la prise de parole est normale, je dis des énormités à la radio, mais je peux marquer ma désapprobation, m’aligner sur quelque chose, critiquer, je suis critique de cinéma, des choses épouvantable à certains égards, je peux faire tout cela. Il y a des pays où cela ne se fait pas et, dans le cadre des débats, on constate, cela vient de l’Iran, de certains pays d’Asie, la prise de parole et une chose beaucoup plus difficile, que ce soit par nature des peuples , ou parce qu’il y a une impression politique, on ressent parfois très fortement ce décalage d’hommes, on rencontre des français à plus forte raison, des québécois, quelqu’un qui a l’habitude d’être très direct, par rapport à ces gens là qui posent des questions moins frontales que nous, ils ont des rapports beaucoup moins secs avec la réalité, ils disent les choses en demi teinte, ils les suggèrent, ce sont des cultures (qui s’affrontent), qui s’entre choc, c’est aussi quelque chose dont il faut tenir compte, il n’y a personne qui viens et qui dirais je ne dirais rien du tout, il y a des gens qui : affirmer quelque chose au grand public est un exercice inhabituel, très difficile, ils ne sont pas autorisés à dire ce qu’ils ont envie de dire, ce n’est pas naturel, on a senti aussi, dans la réalisatrice cubaine, elle ne répondait pas aux questions qu’on lui posait, comme si elle était formatée. Mais cela vaut dans des tas de pays, la prise de paroles qu’on constate avec les français, cela se passe autrement, je ne comprends pas ce que disent les cinéastes français, parce que ils sont dans leur tête, alors que nous les québécois, nous sommes plus direct, nous synthétisons, alors que le français va élaguer. Il n’y a pas une façon qui est supérieure à l’autre, c’est une façon d’être, nous partageons une langue, mais nous ne partageons pas une façon d’être, c’est normal. Moi je viens d’Amérique du nord, je suis nord américain, cela conditionne ma façon d’être, avec une influence française de par la langue, mais ce qui permet de constater les débats, cette différence culturelle là, il ne faut pas être malhonnête, il y a des films qui nous touchent beaucoup, et qui ne viennent pas forcément de notre culture.

Mais on le sent : à Montréal, les gens ne disent pas « au revoir », mais « bonjour », ils te disent bonne journée. Cette richesse de la langue qui nous réunit, cette bonne fois, qui est typique, que l’on ne retrouve pas dans d’autres pays, francophones, moi qui me conviens le mieux d’utiliser, c’est cette franchise, cette spontanéité que l’on trouve au Québec, que l’on trouve essentiellement à Montréal, il y a ce respect de l’âge de la personne, que l’on a beaucoup plus de difficulté à trouver en France.
Je ne peux pas parler pour les français, la France est un pays multiforme, je suis plus à l’aise à Clermont Ferrand qu’à Paris. Les rapports sont plus courtois, conviviaux, agréables qu’à Paris. En même temps à Paris, les gens sont soumis à un tel brouhaha, à une telle façon de vivre qu’il suffit de prendre le métro pour être étourdi. C’est pour Montréal, pour tout le Québec, c’est une façon d’être, les québécois, il n’existe pas deux pays où tout le monde est fait sur le même modèle.
Il y a une attitude générale, le québécois est plutôt bon enfant, bonne nature, pas de prise de tête.

Tu as bien voulu nous confier, ton sentiment sur cette cuvée 2011.
Il ya quelqu’un qui me disait tout à l’heure, cette année c’est plus heureux, il y a plus d’amour, il a plus si, il y a plus çà. Les débats finissent par gommer les films, je vois les films 1 mois plus tôt, je les reçois avant d’aller au festival, et après, comme je ne vais plus en salle, pendant le festival, je finis par oublier un peu les films mais plutôt me rappeler des cinéastes. Il y a des thèmes qui reviennent chaque année, on fait des blagues sur les gens qui sortent de prison et qui reviennent dans leur milieu, les femmes qui sont violentées, les immigrants, les films qui sont caustiques, il y a quand même des films qui reviennent, là où il y a toujours évolution, transformation, c’est au labo, car de ce côté-là, les gens explorent de nouvelles formes, vont, voient des choses différentes, ce sont des variations sur une gamme de thèmes, c’est normal, on revient très souvent sur les mêmes questions, qui sont celles qui intéressent la nature humaine. J’ai beaucoup discuté des thèmes, toi tu y parviens ?

J’y parviens très difficilement, lorsqu’on parle de films d’animation, c’est la passion de celui qu’on appelle : le pape du court métrage « Claude Duty ». Est-ce que tu n’as pas aussi un petit peu ce sentiment, et que par une image de transition ?
On a cela et à côté on a, ce matin, cette jeune femme qui a fait un film avec du sable, elle se référait à carnlive,. Il y a des gens qui travaille au crayon, c’est normal, les jeunes en général vivent dans un monde de technologie bien plus que leurs ainées, ils vivent avec le téléphone portable, qui est greffée dans leur main, ils vivent face à l’ordinateur, constamment, ils s’envoient des textos, des sms, toujours dans ce type de communication à travers les moyens de communications modernes. C’est normal qu’il y ait une séduction qui vienne des nouvelles technologies, parce que passer par la virtualité, de réinventer un monde, je comprends que c’est très bien, leur intérêt c’est générationnelle et c’est vrai que l’on peut faire là des choses beaucoup plus rapidement dans certains cas, que dans le mode traditionnel d’animation, qui avec 24 images/sec, demander un travail d’artisan qui est beaucoup plus exigeant alors pour moi, cela me parait naturel que les jeunes se tournent vers ce genre de moyen, mais en réaction, en contre poids, il y aura toujours des gens pour aller vers d’autres techniques.

Merci Michel Coulombe de t’être prêtée à cet échange.
A toi aussi Le Panda Patrick Juan.

N’oublions pas que nous avons en face de nous, des êtres humains, et çà, si vous ne perdez pas ce cliché, il faut savoir qu’une équipe c’est une globalité qui permet, de faire quelque chose, qui permet une complicité, c’est ce qui permet de vous faire rire, c’est de ne jamais porter un apriori ou un jugement sur le travail de quelqu’un, même lorsque l’on connait bien les fondements, et c’est de tenter de l’encourager, à poursuivre, même si, on est pas tout le temps en osmose, même si on a pas tout le temps compris, il y a la position du professionnel, et il y a la position de l’être humain. Merci donc, de nous avoir lu jusqu’au bout, les commentaires que vous souhaiteriez découvrir. Propos à bâtons rompus entre Michel et Patrick pour cette saison 2011, un clin d’œil et plus au Festival, à nos cultures, notre amitié.

Le Panda Patrick Juan – Michel Coulombe Le Québequois.

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