La Couleur des Apparences
La Couleur des Apparences
La raison des Colères
En ce jour d’ouverture du Salon de l’Agriculture 2024, les professionnels du secteur continuent d’alerter sur les difficultés de leur métier. Des difficultés qui n’ont pas découragé certains jeunes ou futurs entrants dans la profession. Ils nous livrent leurs motivations.
« Nous vous informons que le président de la République débat avec une délégation d’agriculteurs et que vous pouvez suivre le débat sur les écrans » : dans le Salon encore fermé au public en cette fin de matinée, l’annonce résonne étrangement.
Derrière les stands étalant saucissons et fromages, les exploitants attendent les visiteurs. Les portes devaient ouvrir à 9 heures, rien ne s’est passé comme prévu et les CRS sont sur le qui-vive, à l’affût. Le Salon de l’agriculture qui s’ouvre dans un climat de grande tension, le président de la République a rappelé être celui qui a fait la demande de dissolution de ce collectif écologiste.
Lors de sa prise de parole tenue depuis le Salon de l’agriculture le 24 février, une réunion à laquelle participaient plusieurs syndicats d’agriculteurs, les heurts se poursuivaient dans les allées, Macron a fortement nié avoir invité le collectif écologiste des Soulèvements de la Terre à son grand débat. Je démens cette information, je n’ai jamais songé initier une invitation. Il y a eu erreur qui a été faite quand ce groupement a été cité, mais c’est faux, a-t-il tonné face à la presse.
« Le message qu’on a laissé s’installer sur ma personne est inacceptable »
Le président de la République rappelle qu’il a tenté, il y a des mois, de dissoudre ce mouvement. Président de la République qui a assumé de faire passer en Conseil des ministres la dissolution. Le Conseil d’État, que je respecte : décisions de justice, a cassé cette décision. Les Français sont inquiets, l’explosion de toutes les craintes qui sont nées entre 2019 et ces jours se développe de façon inquiétante.
La France, était la cinquième puissance mondiale, semble s’être considérablement affaiblie, l’image de notre pays à l’international apparaît dégradée, voire méprisée, dans un monde bouleversé et sujet aux violences. Notre pays n’est plus la nation incarnée par le Général de Gaulle, nation indépendante des grands blocs, nation autosuffisante en matière militaire, énergétique et alimentaire, nation qui avait toute légitimité pour imposer sa vision du monde et refusait de privilégier les intérêts personnels au détriment des valeurs républicaines, humaines et collectives.
Les analystes le confirment, la France, grand défenseur de démocratie ne sait plus l’appliquer, la communauté européenne dans son ensemble, et les démocraties occidentales, sont détestées. Les siècles des lumières, les théories des droits de l’homme, les grands principes de liberté, d’égalité de fraternité qui sont les fondations du continent européen depuis plus de deux siècles s’écroulent.
Une France fragilisée
Héritage du conseil de la libération de 1945, a été imaginé à une époque où le pays connaissait le plein emploi, le nombre de chômeurs ne dépassait pas trois cent mille personnes. Il est notoire qu’aujourd’hui, avec plus de 3 millions de chômeurs, le système a réellement besoin d’évoluer.
La crise est institutionnelle. La colère se développe sur l’injustice. Injustice dans la répartition des salaires, injustice dans la répartition entre capital et travail, injustice dans la gestion de la politique fiscale qu’il serait bon de réinventer, injustice dans la répartition des fruits de la croissance, entre surprofits incommensurables et les salaires moyens. Que les travailleurs soient rémunérés à un niveau décent. On sait, par exemple, qu’un million d’emplois sont vacants. Les raisons sont multiples. Il suffirait de s’y intéresser. Il serait grand temps de réformer le fonctionnement des institutions et les dépenses de l’État. Pour prendre conscience des inégalités que la France a creusé elle-même dans sa propre démocratie, on incite les Français à économiser l’électricité en faisant baisser d’un degré la température de chauffage leur foyer ; on construit des automobiles mais on fait tout pour dissuader ceux qui les achètent de les faire rouler ! N’est-ce pas marcher sur la tête ?
Il serait donc de bon ton d’engager les services de l’État sur la voie des réductions des dépenses, la situation économique actuelle ne permettant plus de financer leur fonctionnement à la hauteur de ce qui se fait maintenant depuis des décennies. Il ne serait pas choquant de relever qu’il est temps aujourd’hui de mieux gérer l’argent public. Apparemment, les services ne sont pas suffisamment formés à gérer leur budget « en bon père de famille » ou avec un « solide bon sens paysan » !
Tout le monde s’offusque que la dette de la France dépasse les 3 mille milliards d’euros, à quoi cette dette a-t-elle été utilisée, quelles dépenses excessives cache-elle encore ? l’oligarchie mondialiste s’estime peu concernée par ces contingences « ménagères ».
La France constate, surprise, qu’elle a perdu une grande part de son indépendance. Elle se voyait dans les années 60, dotée d’une position dominante, sur l’Europe à coup sûr, sur le monde libre. Le général de Gaulle qui avait tracé, en matière financière, une frontière inviolable entre l’intérêt personnel et l’intérêt de la France, n’a pas forcément eu des héritiers à sa hauteur, notamment dès que le libéralisme et la mondialisation ont transformé la société de consommation et sa soif inextinguible de dépenses en une frénésie mortifère pour l’accumulation de profits.
Dès lors, la politique économique de la France a basculé en jouant le jeu de l’ultra-libéralisme, en laissant « la bride sur le cou » aux leaders du capitalisme mondial. La France s’est ainsi rendue dépendante et tributaire de pays étrangers, notamment d’anciennes colonies, les anglais au Moyen-Orient, les français en Afrique du Nord, que ce soit pour ses dépenses énergétiques, ou pour l’acquisition de produits manufacturés dont les savoir-faire et les « secrets de fabrication » avaient été bradés par nos élus. Ce que la France possédait ou savait créer doit aujourd’hui être acheté fort cher à une certaine caste de profiteurs.
Une France qui voit de nouvelles grandes puissances émerger
La guerre hallucinante qui est menée depuis plus de deux ans en Ukraine. Pour notre pays, les réalités du quotidien dépassent ce que notre morale citoyenne nous permet d’accepter. Qui a un peu voyagé, il n’est pas surprenant de rencontrer, un peu partout dans le monde, des échoppes où l’on trouve de tout, des blanchisseries ou des restaurants tenus par des « fils du Ciel ».
Les enfants de l’école laïque de la France marqués scandales ou réalismes ?
Pour simplifier la tâche aux collectivités et les inciter à entrer dans l’expérimentation voulue par le Président, un trousseau clé en main a été élaboré.
Un polo blanc ou gris, un pull bleu marine et un pantalon gris anthracite. Et en maternelle, pour les plus petits, une blouse. La presse dévoile le trousseau pour les élèves qui, à la rentrée 2024, seront concernés par l’expérimentation de l’uniforme dans les établissements scolaires. Il revient à la nouvelle ministre de l’Éducation, d’assurer le service après-vente.
Macron a évoqué, à ce stade, « une centaine d’établissements volontaires » pour expérimentation de « tenue unique » qui « efface les inégalités ». Soit 20 à 25 mille élèves. Des collectivités telles : Nice, Perpignan, Metz ou la région Auvergne-Rhône-Alpes, se sont rapidement déclarées intéressées par le projet. Certaines ont élaboré leur propre trousseau, sous réserve au cahier des charges fixé par l’Éducation nationale. À commencer par « les principes de neutralité et de laïcité », indique le guide envoyé aux collectivités. En Auvergne-Rhône-Alpes, où cinq lycées ont été identifiés, Laurent Wauquiez, le président -LR- de région, a dégainé, en dévoilant son projet : un polo bleu marine et un pull de la même couleur, siglé d’un discret drapeau français et du logo de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les autres collectivités intéressées, le gouvernement veut leur simplifier la vie avec ce trousseau élaboré par ses soins. La tenue sera mixte « pour éviter les polémiques qu’il risque d’y avoir malgré tout », confie un proche du dossier. Pas de choix entre le pantalon ou la jupe, donc.
Uniforme « sportswear »
L’uniforme retenu est simple, sobre et « sportswear », loin des tenues strictes que l’on trouve dans certains établissements sous contrat ou du traditionnel blazer anglais et autres uniformes asiatiques. Avec cette tenue clé en main, le gouvernement veut « alléger la logistique pour les établissements et les parents ». Il entend aussi donner un coup de pouce à l’expérimentation voulue par le président Macron et Brigitte Macron, au-delà des collectivités de droite. Selon France Info, sur la centaine d’établissements envisagés, une soixantaine est déjà identifiée, parmi lesquels 39 écoles, 11 collèges et 10 lycées. Mais en quoi cela concerne Madame Brigitte Macron ?
Les parents n’auront rien à débourser. D’un montant de 200 euros, ce trousseau sera financé pour moitié par les collectivités et l’État. Lorsque la liste des collectivités intéressées sera officiellement connue, mairies pour les écoles, départements pour les collèges et régions pour les lycées seront invités à se rapprocher des trois entreprises qui ont travaillé sur l’élaboration de cette tenue « made in France ». Parmi elles, une petite boîte spécialisée dans les uniformes scolaires, un nom bien connu du textile français et une société estampillée « durable ». Un « scratch » permettra aux collectivités qui le souhaitent de mettre une touche personnelle. Pourquoi pas une étoile, ou autre ?
A ce stade
Toutes bonnes décisions devraient commencer par l’ensemble des Elu(e)s de la République France qui arbore sur tous ses frontons Liberté – Egalité – Fraternité – Ainsi chacun sera classé sur la même apparence à la différence de l’égalité des votes de son parti. Il serait plus que démentiel de penser que les enfants une fois rentrés à leur domicile garderont l’uniforme imposé. Voici à présent que dans les écoles à la Jules Ferry, les basses-cours auront des plumages divers.
Pourquoi l’uniforme est une mauvaise idée ?
Inconvénient : le port de l’uniforme entrave la liberté individuelle. Les jeunes ont coutume d’exprimer leur personnalité à travers les vêtements qu’ils portent. Ne plus pouvoir les choisir peut revenir pour eux à se sentir privés d’une certaine forme de liberté. Arguments contre l’uniforme. Façonnant un esprit de corps, l’uniforme est accusé de développer les instincts grégaires. Imposant une tenue vestimentaire aux jeunes, il empêche l’expression de la personnalité. En habituant les jeunes à accepter un moule, c’est un puissant vecteur.
Le Panda
Patrick Juan