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Le Monde en Visions

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De dures ou pas selon le camp où chacun se place, une évidence se dégage depuis le 8 mars 2024 la France est le second pays du monde à inscrire dans sa Constitution le droit à l’I.G.V. De là à aller saccager la stèle où reposait Simone Veil avant de trouver sa place au Panthéon reste un faux combat dans une démocratie. Qui sera capable de prononcer en tant que femme ayant souffert comme elle un tel discours ? La vision du monde désigne, en philosophie, en psychologie sociale, l’ensemble des représentations métaphysiques, physiques et sociales qui orientent l’action des êtres humains.

La campagne des européennes part tous azimuts, les divers camps vont s’envoyer des noms d’oiseaux dont certains nous sont encore inconnus, alors qui remportera « les palmes du meilleur gag ? » L’identité européenne est un point de ralliement pour la majorité présidentielle. L’eurodéputé Horizons Gilles Boyer, ancien conseiller d’Édouard Philippe, « si nous ne portons pas une vision positive de l’Europe, qui le fera ? Le président de la République a eu le courage de le faire dès 2017, en renonçant à la facilité de dire que tout était la faute de Bruxelles ». Et de noter : « L’Europe est un des sujets sur lesquels il y a le moins de nuances au sein de la majorité. » C’est un ciment entre nos différents partis. Je n’ai pas en tête de moments où des divergences au sein du groupe seraient venues de différends sur ce sujet. » ancienne maire de Strasbourg, devenue eurodéputée en 2019, le mandat écoulé a confirmé cet attachement à l’Europe de la part des citoyens. « Il y a eu des événements très forts depuis cinq ans, avec la crise sanitaire, où l’Europe a pu réagir par l’acquisition massive des vaccins, puis, pour la reconstruction économique, avec le 1er endettement commun. La guerre en Ukraine, c’est ensemble que nous avons pu répondre.

Puis faits bien plus que dramatiques la mise presque à morts sur la bande de Gaza, là où la nation d’Israël gouvernée par une masse de représentants de l’extrême droite, non seulement mène leur propre pays dans des abîmes qui prendra des décennies pour retrouver son lustre d’antan. Mais il arrivera le temps où il faudra bien rendre des comptes aux siens et aux autres. Depuis des jours, États-Unis d’autres pays, Jordanie, France, effectuent des largages d’aide alimentaire sur la bande de Gaza assiégée par Israël, en proie à une crise humanitaire majeure et menacée de famine. Il semble indéniable qu’en ces moments le 1er Ministre Israélien provoque plus de maux que de paix à son pays. Ce pays du fait du comportement de son gouvernement « de tueries » se trouve abandonné par les nations démocratiques. Benyamin Netanyahou n’est plus digne de son pays.

Les femmes doivent avoir la place réelle d’une société qui a trop et pendant longtemps mésestimé leurs véritables valeurs, car à ne pas reconnaitre ses erreurs ce sont les causes principales de la disparition d’une civilisation. Dans un court discours Macron a salué « le combat pour la liberté » que cette constitutionnalisation consacre. Il a promis d’œuvrer pour que l’avortement soit ensuite inscrit dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Combat incertain au regard des forces contraires qui se sont levées dans plusieurs pays ces dernières semaines. Ce double standard tient à deux facteurs. Le vieillissement social des hommes n’est pas indexé sur leurs fluctuations hormonales. Ils sont réputés pouvoir faire des bébés jusqu’à la fin de leurs jours. Leur corps n’est pas présumé périssable comme l’est celui des femmes avec la ménopause. C.Q.F.D.

En tentant de vouloir faire comme la grenouille qui voulait devenir aussi grosse le bœuf, nous constatons dans les diverses réactions en fausse guerre que se livrent la masse des médias. Une preuve complémentaire ; « l’art est universel et ne connaitra jamais de frontière » celle de Jeux Olympiques de 2024 se tenant en France venait à peine de sortir que masse de critiques fusaient y compris sans avoir tenté de comprendre le génial artiste. Remarques forts déplaisantes venant encore une fois de partis extrémistes. Il est évident la critique est facile, l’art est difficile.

Les soldes de tous comptes se trouvent autant dans l’audiovisuel que dans les propos, qui tentent comme le disait « Le grand Coluche » de laver plus blanc que blanc, mais sans eau et avec des lessives de diverses qualités. Par extension, le quatrième, voir cinquième pouvoir regroupe tous les moyens de communication qui peuvent servir de contre-pouvoir face aux trois pouvoirs incarnant l’État – pouvoir exécutif- législatif- judiciaire- en recourant au principe de protection des sources d’information des journalistes.

Les médias traditionnels, presse, radio, télévision, traversent le temps, fascinent et occupent une place à part dans nos vies. Ils sont les garants d’une information fiable dans un monde où chacun semble asséner ses vérités et ses contre-vérités.

Une chose est sure, ils ne laissent personne indifférent tel Bolloré

Depuis des années, Vincent Bolloré se développe rapidement dans les médias, notamment via les chaines du Groupe Canal+ (C8, Canal+, CNews, CStar), l’éditeur Editis, les radios Europe 1 et RFM, ou encore Télé-Loisirs, Géo, Gala, Voici, Femme Actuelle, Capital, Paris Match et le J.D.D. L’écoute excessive de la télévision contribue à un accroissement de l’incidence d’obésité juvénile (12%). Elle a un effet nuisible sur l’apprentissage, le rendement scolaire (14%). Certaines émissions peuvent favoriser des comportements sexuels irresponsables et entrainent des violences (18%).

Cela démontre à l’évidence le manque de communications dans les cellules familiales et la richesse des réseaux sociaux où certains puissent masse de fausses informations. Avec les réseaux sociaux, on peut s’ouvrir sur le monde, d’autres cultures et diffuser rapidement des informations. Mais les réseaux comportent également des inconvénients : on peut se faire harceler, humilier, ou intimider.

L’impact des médias sociaux sur le comportement des gens ?

Ils mènent à accentuer l’isolement alors que l’une des forces des réseaux sociaux est de briser la solitude. Certains individus trouvent plus aisé d’échanger à travers un écran que dans le monde réel. Les échanges avec les autres dans le monde réel s’amenuisent jusqu’à disparaître totalement.

Suivons les présentations

Nous allons pouvoir constater les divergences qui permet de constater qui rame pour qui et pourquoi. Chacun se fera une idée ou conception, nous tenterons de garder la plus grande neutralité afin de ne pas perturber, ceux qui pensent détenir la vérité qui leur convient.

La fin de vie

Macron détaille les grandes lignes de la loi « aide à mourir » Voici qui ne manquera pas d’alimenter tous les débats :les pour et les contres : certains penseront en noyant l’essentiel.

Le Panda

Patrick Juan

32 réflexions sur “Le Monde en Visions

  • Endetté, cet éleveur crie son désespoir: « je n’ai même pas 1 euro pour m’acheter une baguette »

    Jean Delaitre est à la tête d’une petite exploitation agricole à Rocquigny, dans les Ardennes. À l’âge de la retraite, il doit 145 000€ à la Mutualité sociale agricole (MSA). Somme qu’il ne peut rembourser, ne touchant ni revenu, ni retraite. Il lance aujourd’hui un cri de désespoir.

  • Fin de vie : Emmanuel Macron détaille les grandes lignes de la loi « aide à mourir »

    Dans une interview à « Libération » et à « La Croix », le chef de l’État annonce que le texte sera présenté en Conseil des ministres en avril.

  • POLITIQUE – « Sur un texte qui emporte de tels enjeux, on ne demande pas l’urgence. » Dans une interview accordée à Libération et à La Croix, Emmanuel Macron en dit plus sur le projet de loi sur la fin de vie, attendue depuis plusieurs mois. Un texte instaurant une « aide à mourir » sous « conditions strictes », dont le chef de l’État prévoit la présentation en Conseil des ministres, en vue d’une première lecture le mois suivant à l’Assemblée nationale.

    « Cet accompagnement sera réservé aux personnes majeures, comme la Convention citoyenne l’avait recommandé. Deuxième condition : les personnes devront être capables d’un discernement plein et entier, ce qui signifie que l’on exclut de cette aide à mourir les patients atteints de maladies psychiatriques ou de maladies neurodégénératives qui altèrent le discernement, comme Alzheimer », détaille Emmanuel Macron, précisant que le patient devra également être atteint d’une « maladie incurable » et avoir son « pronostic vital engagé à court ou à moyen terme » pour y accéder. Autre condition : faire l’objet de souffrances « que l’on ne peut pas soulager ».

  • Possibilité de recours

    « Si tous ces critères sont réunis, s’ouvre alors la possibilité pour la personne de demander à pouvoir être aidée afin de mourir », poursuit le chef de l’État, précisant que la décision revient « en transparence » et de manière « collégiale » à l’équipe médicale chargée du suivi du patient. Si la demande est acceptée, le demandeur se verra prescrire un produit létal à s’administrer seul ou avec assistance. Sur ce point précis, le chef de l’État lit mot pour mot ce qui figure dans le projet de loi : « L’administration de la substance létale est effectuée par la personne elle-même ou, lorsque celle-ci n’est pas en mesure d’y procéder physiquement, à sa demande, soit par une personne volontaire qu’elle désigne lorsqu’aucune contrainte d’ordre technique n’y fait obstacle, soit par le médecin ou l’infirmier qui l’accompagne. »

    Après la demande du patient, « il y a un minimum de deux jours d’attente pour tester la solidité de la détermination », explique Emmanuel Macron, qui précise que « la réponse doit intervenir dans un délai de quinze jours maximum ». Si la réponse est favorable, « la prescription est valable trois mois, période durant laquelle le patient pourra, bien entendu, se rétracter à tout moment ». En cas de refus, le locataire de l’Élysée évoque de possibles « recours » ainsi que la possibilité pour le patient de se tourner vers « une autre équipe médicale ».

  • « Pacifier le débat »

    Toujours selon le chef de l’État, le texte sera soumis d’ici une dizaine de jours au Conseil d’État. Parallèlement, une stratégie décennale pour renforcer les soins palliatifs sera présentée fin mars, et certaines de ses dispositions seront incluses dans le même projet de loi. Sur dix ans, « c’est un milliard d’euros de plus que nous allons y investir », en plus du 1,6 milliard actuellement consacré aux soins d’accompagnement, précise-t-il. Une unité de soins palliatifs verra le jour dans chacun des 21 départements qui en sont dépourvus.

    Changer la loi sur la fin de vie de 2016, qui admet une « sédation profonde et continue » en cas de souffrances intolérables lorsque le pronostic vital est engagé à court terme, c’était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Mais après avoir installé une convention citoyenne sur le sujet, il a plusieurs fois reporté sa décision.

    « J’aborde toujours avec beaucoup d’humilité et de prudence les questions éthiques et bioéthiques », dit le président dans l’entretien, tout en estimant que « ce cheminement démocratique exemplaire a permis de pacifier le débat ». S’il estime que « des milliers de personnes et de familles attendent » cette évolution, il reconnaît que cette loi ne pourra pas être « totalement » consensuelle. Pour laisser le temps au débat parlementaire, qui s’annonce long, il n’y aura pas de procédure accélérée. Emmanuel Macron dit enfin avoir personnellement écrit ses propres « directives anticipées » sur les soins qu’il souhaite, ou non, recevoir en fin de vie.

  • Aide à mourir : pour les médecins, établir le pronostic vital est une lourde responsabilité

    Selon les annonces du gouvernement sur la fin de vie, les médecins devraient jouer un rôle clé dans l’accès aux demandes d’une aide à mourir. Une responsabilité lourde que certains appréhendent.

  • FIN DE VIE – « C’est difficile de se prononcer sur la mort de l’autre. » Aline Corvol est médecin en gériatrie et même si elle a l’habitude d’accompagner des patients en fin de vie, les annonces récentes d’Emmanuel Macron risquent de transformer sa pratique.

    Près d’un an après la convention citoyenne sur la fin de vie, l’exécutif a tranché : au mois d’avril sera présenté en Conseil des ministres un projet de loi créant une aide à mourir « sous conditions strictes ».

  • Fin de vie : l’accès aux soins palliatifs, un parcours semé d’embûches dans les déserts médicaux.

    Une possibilité dont on ne pourra faire la demande que si certains critères sont remplis. Elle ne concernera que les personnes majeures en possession d’un discernement plein et entier. Il faudra également que le patient soit atteint d’une maladie incurable, que son pronostic vital soit « engagé à court ou à moyen terme » et qu’il fasse l’objet de souffrances « que l’on ne peut pas soulager », pour pouvoir faire cette demande qui, en cas de réponse positive, permettra de se voir prescrire un produit létal à s’administrer.

  • Comment définir le moyen terme ?

    Parmi ces critères, la question du pronostic vital peut être épineuse. Parce que celui-ci diffère selon chaque personne et chaque état de santé, l’Élysée a déjà annoncé que le projet de loi, sur le modèle de la loi Claeys-Leonetti, ne proposerait pas de définition du court ou moyen terme. Ce sont donc les équipes médicales qui détermineront la durée propre à chaque patient.

    Une responsabilité lourde, que redoutent déjà certains professionnels de santé. « On nous donne un pouvoir que nous n’avions pas jusqu’ici », s’inquiète Aline Corvol. Selon elle, si le court terme peut dépendre de signes assez clairs, le moyen terme ne permet pas des pronostics médicaux aussi assurés.

  • « En tant que médecin, on raisonne en termes de risques de décès, explique la gériatre. On peut faire des calculs qui nous permettent de dire “tel patient a 50 % de chances d’être mort dans l’année”, mais ce ne sont pas des faits absolus. » Car d’un point de vue individuel, pour une même maladie au même stade d’avancement, tous les patients n’auront pas la même espérance de vie.

    Et si pour les médecins, il est possible d’affirmer que le pronostic vital d’un patient est engagé à moyen terme, quitte à avoir la bonne surprise de le voir dépasser ces espérances, dans le cadre de l’aide à mourir, la question se pose très différemment selon Aline Corvol. « C’est bien plus radical que ce qu’on fait au quotidien. D’habitude, je confronte un risque avec un autre risque, et je calcule la part d’incertitude dans les deux cas. Mais là, si on me demande de me prononcer sur le droit à mourir de quelqu’un d’autre, le décès devient une certitude. »

  • Des décisions qui risquent d’être difficiles

    Dans le cadre du suivi des cancers sans espoir de rémission, comment l’enjeu du « moyen terme » va-t-il se poser ? Christophe*, hématologue à l’APHP et membre d’une association de soignants chrétiens mais qui assure ici s’exprimer uniquement d’un point de vue médical, souligne qu’« en oncologie, la notion de moyen terme n’a aucune valeur. Un pourcentage de chances de survie ne s’applique pas à une personne : on accompagne les patients de bout en bout, on personnalise les traitements, on parle des options et des risques avec eux. »

    Aline Corvol admet déjà appréhender ces questions. « Les décisions en oui/non ou en blanc/noir, ce n’est pas la manière dont je pratique la médecine », explique-t-elle. Pour le Docteur Maya Gutierez, oncologue dans un service d’hospitalisation à domicile, l’important est d’avoir une chronologie du soin très claire. « Il ne faut pas qu’on soit dans une démarche contradictoire avec d’un côté, un traitement actif et de l’autre, une acceptation de demande de l’aide à mourir, par exemple », explique-t-elle.

  • Pratiquant déjà les sédations profondes dans le cadre de son métier, elle souligne aussi l’importance de soutenir le personnel soignant dans ce changement sociétal. « Pour les personnes qui injectent les traitements, poser un produit létal, ce n’est pas la même chose que poser une chimio. Il faut accompagner le personnel soignant. »

    *Le prénom a été modifié.

  • Fin de vie : loin des pavés, la discrète mobilisation des catholiques contre le projet de loi

    Analyse 

    Redoutant depuis des mois le projet de loi sur la fin de vie, dont Emmanuel Macron a dévoilé les principales mesures dimanche 10 mars, des catholiques se mobilisent discrètement pour faire entendre leur voix.

  • « Les gens n’ont plus envie d’entendre les catholiques leur expliquer, de manière surplombante, comment ils doivent vivre. » Ou même mourir. C’est en partant de ce constat que Pascale Morinière, présidente des Associations familiales catholiques (AFC), a bâti la stratégie de ce réseau chrétien pour sensibiliser les consciences contre l’ouverture du suicide assisté et de l’euthanasie, et en faveur du développement des soins palliatifs.

    Alors que dimanche 10 mars, le président de la République a dévoilé les principales mesures de son projet de loi sur la fin de vie, le programme des prochaines semaines des AFC ressemblera à celui des derniers mois : journées de tractage, des courriers à envoyer aux parlementaires… Mais aucune mobilisation sur le pavé en vue.

  • Un rapide coup d’œil dans le rétroviseur législatif peut expliquer le pragmatisme des acteurs. Avec l’ouverture de la PMA aux femmes célibataires et aux couples de femmes (2021), l’allongement du délai légal pour recourir à l’IVG (2022), ou tout récemment encore l’inscription dans la Constitution de la liberté d’avorter (mars 2024), les catholiques engagés sur ces questions évoquent d’eux-mêmes leur impuissance face à l’adoption des projets de loi dits « sociétaux », loin de la vision de la vie et de la famille qu’ils promeuvent. « Il s’agit donc d’adopter une nouvelle attitude, en prenant soin des autres sans les juger, sur le modèle du bon Samaritain », expose Pascale Morinière. Déjà, les catholiques ont investi le terrain : sans que l’on puisse donner de chiffres exacts, ils représentent un contingent non négligeable parmi les 60 000 bénévoles en soins palliatifs, rapportent des acteurs engagés dans ce service.

  • Européennes 2024 : Valérie Hayer fait hurler les historiens avec sa « comparaison stupide »

    À Lille, la tête de liste macroniste a cru bon de dresser un parallèle entre Marine Le Pen et Édouard Daladier, au mépris de toute cohérence historique.

  • POLITIQUE – Convoquer l’histoire, c’est bien. Le faire en ne commettant pas de contresens, c’est mieux. Valérie Hayer, qui lançait hier sa campagne pour les européennes entourée de tous les poids lourds de la Macronie, devrait s’en souvenir. Alors que le camp présidentiel a consacré l’essentiel de son discours à cibler le Rassemblement national et sa russophilie, la tête de liste Renaissance est allée beaucoup trop loin dans l’analogie historique. Au point de dresser un parallèle hasardeux qui a fait bondir plusieurs historiens.

    « Hier Daladier et Chamberlain, aujourd’hui Le Pen et Orban. Les mêmes mots, les mêmes arguments, les mêmes débats. Nous sommes à Munich, en 1938 », a lancé la candidate macroniste. Or, si on comprend bien que Valérie Hayer fait référence à ce que l’on appelle « l’esprit munichois » pour fustiger ceux qui appellent à tout céder à Vladimir Poutine dans l’objectif de « sauver la paix » entre Moscou et Kiev, le parallèle dressé entre les acteurs des accords de Munich (Édouard Daladier pour la France et Neville Chamberlain pour la Grande-Bretagne) et Marine Le Pen et Viktor Orban est plus qu’inadéquat.

  • Car au moment où la France ratifie cet accord visant à régler la crise des Sudètes avec un Adolf Hitler triomphant et fort d’une position dominante en Europe, le milieu politique français est majoritairement favorable à la paix avec l’Allemagne nazie. À l’inverse du Président du Conseil des ministres français d’alors, qui ne croyait pas que le Führer allait se contenter de cette région frontalière avec la Tchécoslovaquie. Minoritaire au sein des alliés, et conscient de la supériorité de l’aviation allemande, Édouard Daladier signe cet accord à contrecœur, à l’issue d’une réunion perçue rétrospectivement comme un « traquenard ».

  • Incohérences

    À son retour en France, il s’attend à recevoir un accueil hostile et d’être accusé d’avoir cédé aux Allemands. Mais à la descente de son avion au Bourget, il est acclamé par la foule. Ce qui provoquera ce commentaire, resté célèbre, fait à son chef de cabinet : « Ah, les cons ! S’ils savaient ! » Autre incohérence, l’identité politique d’Édouard Daladier, figure du Parti radical socialiste porté au pouvoir par la vague du Front populaire. Pas exactement la même étoffe politique que Marine Le Pen ou que son ami Viktor Orban.

    Plus gênant encore pour l’analogie de Valérie Hayer, l’intéressé a été arrêté par Vichy après l’échec de son embarquement sur le Massilia, navire qui devait permettre aux parlementaires français de rejoindre l’Afrique du Nord afin d’y organiser un gouvernement de Résistance.

  • Édouard Daladier a ensuite été déporté en Allemagne en 1943, et a été jugé au célèbre procès de Riom. Un procès politique voulu par le maréchal Pétain où le radical-socialiste a comparu aux côtés de Léon Blum. Pas de quoi donc faire de l’intéressé un clone de Marine Le Pen, elle-même héritière d’un parti politique d’extrême droite fondé (entre autres) par d’anciens collaborateurs.

    Sans surprise, plusieurs historiens ont donc bondi en découvrant ce parallèle. « Comparaison historique stupide. Qui est Daladier aujourd’hui ? Le Pen ? Qui est Chamberlain aujourd’hui ? Orban ? », a interrogé sur X Christian Delporte, professeur émérite en histoire contemporaine à l’université de Versailles. « Édouard Daladier mérite mieux que ce genre de petite instrumentalisation minable de notre histoire », renchérit sur le même réseau social Maxime Michelet, qui rappelle que l’ancien président du Conseil était « autrement moins naïf que son homologue britannique ».

  • Professeur d’histoire et auteur de plusieurs ouvrages démontant les mythes historiques et leur instrumentalisation politique, Christophe Naudin s’est montré plus direct : « Faut arrêter avec les parallèles historiques à la con, à droite comme à gauche, 1914 comme 1938. Et plus encore quand on n’y connaît rien ». Voilà qui est dit.

  • Invitée par LCI à réagir aux critiques ce dimanche 10 mars, Valérie Hayer a tenu à préciser son propos. « Cela veut dire que dans le contexte que l’on connaît, avec la guerre en Ukraine, aujourd’hui, y compris en Europe, il y a des gens qui ne veulent pas voir que nous sommes en danger, que nous sommes menacés, et qu’il y a des gens qui servent les intérêts de la Russie de Vladimir Poutine », a-t-elle répliqué.

  • À Remiremont, dans les Vosges, la défense l’hôpital public en zone rurale est le combat de tous

    Depuis plusieurs mois, des manifestations importantes ont lieu dans des villes de taille modeste pour dénoncer un accès aux soins qui se détériore.

  • HÔPITAL – « On y tient à notre hôpital. C’est notre vie. » À Remiremont, ville de 7 700 habitants dans les Vosges, au moins un millier de manifestants sont descendus dans les rues, ce samedi 9 mars, afin de « défendre et maintenir » leur hôpital de proximité, dont les urgences sont fermées la nuit depuis le début de l’année, en plus de voir l’avenir de sa maternité menacé. L’image de l’établissement est aussi ternie par une douzaine de plaintes après des décès suspects.

    Selon les médias locaux, la police a décompté 1 500 participants ce samedi, et les organisateurs 3 000. L’Association pour la défense le maintien et l’amélioration de la maternité (ADEMAT-H) de Remiremont, qui a lancé cet appel à la mobilisation, tenait à marquer le coup pour dénoncer un hôpital public « qui se désintègre jour après jour ».

  • Une « énorme mobilisation citoyenne »

    Mais à Remiremont, la survie de l’hôpital n’est pas la seule des inquiétudes : d’autres circulent aussi quant à la qualité des soins. Plusieurs plaintes pour homicide ou blessure involontaire ont été déposées contre l’hôpital, notamment de la part de familles qui lient le décès d’un proche à des dysfonctionnements ou à de la négligence. Des démarches indépendantes du comité de défense de l’hôpital, qui y voit une cabale contre l’établissement.

    L’automne dernier, l’Agence régionale de santé (ARS) Grand Est avait relevé des « dysfonctionnements », à savoir « une tenue médiocre des dossiers médicaux, l’absence de tenue des visites post-opératoires et pas de médecins aguerris pour encadrer les internes ». Le service de chirurgie orthopédique avait été suspendu un mois, le temps de faire des ajustements.

    En décembre, Aurélien Rousseau, alors ministre de la Santé, avait affiché sa « confiance » dans l’établissement, lors d’une visite à Remiremont. « On ne peut pas se passer d’un centre hospitalier à Remiremont, d’une maternité », avait insisté le ministre d’alors, assurant que la fermeture temporaire du service de chirurgie orthopédique « n’était pas le prélude à quelque fermeture que ce soit ». « On est dans un hôpital solide, inscrit dans son territoire », avait martelé Aurélien Rousseau, depuis remplacé par un tandem Catherine Vautrin-Frédéric Valletoux.

    Le maire de Remiremont, Jean-Benoît Tisserand, a salué samedi sur ses réseaux sociaux une « énorme mobilisation citoyenne » ayant permis de « réaffirmer notre attachement à l’hôpital de Remiremont et notre reconnaissance pour le travail essentiel » réalisé par les 800 agents de santé employés. Il y a huit ans, 2 500 personnes s’étaient déjà rassemblées pour dire non à la fermeture de la maternité dans cette ville.

  • Les négociations de trêve à Gaza se sont interrompues ce jeudi au Caire après le départ de la délégation du Hamas. Les négociations devraient reprendre la semaine prochaine.

    Les espoirs d'une trêve avant le début du ramadan dans la nuit de dimanche à lundi se sont envolés avec le départ jeudi de la délégation du Hamas des négociations au Caire, en Egypte. Les négociations devraient reprendre la semaine prochaine a fait savoir la délégation du groupe palestinien.

    Des responsables égyptiens avaient précédemment déclaré que les négociations étaient dans l'impasse en raison de la demande du Hamas d'un processus par étapes aboutissant à la fin de la guerre.

    Les États-Unis, l'Égypte et le Qatar tentent de négocier un accord qui mettrait fin aux combats pendant six semaines et prévoirait la libération de 40 otages détenus à Gaza en échange de Palestiniens emprisonnés en Israël.

  • Velléités offensives du gouvernement israélien

    Les responsables égyptiens ont déclaré que le Hamas avait accepté la proposition dans un premier temps, mais qu'il voulait s'engager à ce qu'elle aboutisse à un cessez-le-feu plus permanent. Israël a publiquement exclu cette demande, affirmant qu'il a l'intention de reprendre l'offensive après tout cessez-le-feu dans le but de détruire le Hamas.

    Le blocus quasi-total de la bande de Gaza par Israël et les combats en cours ont rendu presque impossible l'acheminement de fournitures dans la majeure partie de la bande de Gaza, selon les groupes d'aide. Parmi les quelque 300 000 personnes qui vivent encore dans le nord de la bande de Gaza, beaucoup en sont réduites à manger du fourrage pour survivre. Jeudi, les États-Unis y ont procédé un troisième largage dans la partie nord de Gaza, où il n'y a pas de présence israélienne. 

  • Visas humanitaires non renouvelés

    Après l'arrêt par Israël du renouvellement des visas pour les travailleurs humanitaires à Gaza et en Cisjordanie, une coalition d'ONG a condamné cette initiative qui paralyse l'action de ses membres. Soutenu par l'Union Européenne, l'AIDA (Association of International Development Agencies) regroupe plus de 80 organisations, dont Médecins du Monde, Oxfam, Save the Children, ACTED, Action contre la faim ou encore Amnesty International.

    Début février, le ministère israélien de la protection sociale a suspendu le processus de renouvellement des visas expliquant qu'il n'avait pas les moyens d'enquêter sur les affiliations potentielles des travailleurs humanitaires à des groupes militants.

    Selon Faris Arouri, directeur de la coalition, au moins 99 travailleurs humanitaires ont vu leur visa expirer ou ont un visa qui expirera dans les six mois à venir. "Ceux qui risquent d'être expulsés ont quitté le pays, tandis que d'autres restent en Israël sans les documents nécessaires", a-t-il déclaré mercredi.

    L'arrêt des visas intervient alors qu'Israël a intensifié cette semaine ses critiques à l'encontre de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, dont la réputation n'est plus à faire, en affirmant que 450 de ses employés étaient membres de groupes militants dans la bande de Gaza. Israël n'a fourni aucune preuve à l'appui de son accusation.

  • Les principaux bailleurs de fonds internationaux ont retenu des centaines de millions de dollars destinés à l'UNRWA, depuis qu'Israël a accusé 12 de ses employés d'avoir participé aux attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre, qui ont tué 1 200 personnes et en ont laissé environ 250 autres prises en otage dans la bande de Gaza, selon les autorités israéliennes. Côté palestinien, le bilan humain de l'offensive israélienne dépasse à présent les 30 700 morts, selon le ministère de la Santé contrôlé par le Hamas.

  • Plusieurs plaintes ont été déposées par différentes municipalités après l'apparition de tags et de dégradations sur des lieux symboliques.

    Des cibles symboliques. Alors que ce vendredi 8 mars 2024 était officiellement scellée l'inscription de l'IVG dans la constitution française lors d'une cérémonie publique organisée place Vendôme, plusieurs actions anti-IVG ont été recensées à travers le territoire.

    La plus symbolique: celle organisée à La Roche-sur-Yon, en Vendée, par le mouvement d'extrême droite Action française. Les dizaines de manifestants, qui se sont filmés, ont vandalisé la statue de Simone Veil, qui a fait adopter en janvier 1975 la loi dépénalisant l'IVG en France.

  • De la poudre rouge a été déversée dans le bassin jouxtant la statue, et des tracts anti-avortement ont été collés. De plus, des poupées ensanglantées ont été disposées au pied du buste de celle qui est entrée au Panthéon en 2018.

    "Simone Veil est un personnage qui a marqué la république et qui déplaît, par conséquent, à ceux qui sont à la fois antieuropéens et anti-IVG", indique, à BFMTV, le maire Horizons de la ville vendéenne, Luc Bouard. Selon France Bleu, la municipalité a décidé de porter plainte.

    Au Grau-du-Roi, dans le Gard, c'est une plaque d'avenue, une nouvelle fois au nom de Simone Veil, qui a été arrachée et mise à terre. Là encore, une plainte a été déposée.

    Le planning familial ciblé.

  • Vendredi toujours, date de la Journée internationale des droits des femmes, c'est l'antenne locale lilloise du planning familial qui a été prise pour cible. Pour la seconde fois en l'espace d'une quinzaine de jours, le lieu a été tagué: "IVG = meurtre", "Planning meurtrier", peut-on lire.

    "On n’a pas peur, on va continuer à défendre ce droit, on va continuer à lutter parce que l’avortement ça a toujours été une histoire de luttes. On est un lieu ouvert à toutes et à tous, sans discriminations, et ils ne le supportent pas", dit, à BFMTV, Véronique Séhier, responsable du planning familial lillois.

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