LIBERTE

La France en guerre

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Irène Frachon combative et «inconsolable» nous avions besoin de telles personnes et non d’arrivistes. Le confinement tue plus que le virus à présent.

La France doit indéniablement savoir que dans une guerre, il y a toujours des victimes innocentes de chaque côté des belligérants. Il est plus que vital de mettre la France au travail, dans le cas contraire « C’est à plus ou moins court terme la mort de tous, sans une France sociétale », le moment est venu de rendre des comptes. Pas question dans ces lignes de rendre responsable le gouvernement de l’arrivée du Covid-19. Le reproche essentiel un point indéniable. L’Etat n’a pas fait, n’agit pas pour protéger la population. Il faut fermer l’espace Schengen. Fournir des masques à tous les citoyens sans exception. Tester, tester, protéger avec les moyens que la France possède. Le confinement ne peut perdurer sur du long terme, ou les acquis depuis des siècles s’éteindront et nous avec. Les leçons sont à prendre à ce stade, une moralité se dégage : « le pouvoir sans fournir les moyens de vivre est une débâcle que nous constatons » les soldats qui sont parti à la guerre sans savoir s’ils reviendraient sont les soignants sur la brèche 24h/24.

Prenons un seul exemple : Mise en examen dans l’affaire du Médiator mais nommée au comité d’éthique de l’Académie de médecine ! Malgré sa mise en examen pour trafic d’influence au profit des laboratoires Servier dans le scandale du Médiator, l’ancienne sénatrice UMP de Paris, Marie-Thérèse Hermange, a été confirmée au comité d’éthique de l’Académie de médecine, révèle « Le Figaro ». La nomination de Marie-Thérèse Hermange parmi les membres du comité d’éthique de l’Académie de médecine, début janvier, avait suscité la colère. L’ancienne sénatrice UMP de Paris, mise en examen en 2013 dans le cadre d’une enquête pour « trafic d’influence » dans l’affaire du Médiator, est soupçonnée d’avoir servi les intérêts des laboratoires Servier. L’intéressée a pourtant été « maintenue dans ses fonctions » par ledit comité d’éthique le 7 février. « Après un échange ouvert entre les membres et un vote à bulletin secret », le maintien de Marie-Thérèse Hermange a été validé « à l’unanimité, moins une voix » Pas surprenant. Le Figaro avait rendu public sa nomination, une « représentante » de l’Académie avait rapidement fustigé la démarche du quotidien. « On est en train de bafouer l’Académie, il y a des tas de gens qui ont été mis en examen et qui ont été innocentés ensuite », avait-elle tenté de justifier. A quels revenus et pour qui ? Pourtant c’est ce comité qui permet au président Macron de justifier ses décisions CQFD.

Qui est Yves Lévy et sa femme ? Lien. Le plus grand scandale d’Etat jamais connu à associé avec J’ACCUSE ?

Il faut rentrer dans les « secrets » des manipulations pour comprendre, que tel est pris celui qui pensait faire une nouvelle botte de Nevers. Monsieur le président la pointe de votre épée n’était pas assez effilée pour toucher la réelle recherche.

Comble ou hasard au sein même des deux conseils scientifiques qui épaulent le gouvernement dans ses choix face à l’épidémie, plusieurs de ses membres ont des liens d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique et ont reçu des dizaines de milliers d’euros de la part de grands laboratoires. Les lobbies pharmaceutiques vont jouer un grand rôle, aux côtés des gouvernements, dans la lutte contre la pandémie de coronavirus Covid-19 qui se joue actuellement. Selon les informations, plusieurs membres des deux conseils scientifiques sur lesquels le gouvernement se repose dans sa prise de décision auraient des liens d’intérêts importants avec des laboratoires. L’un d’eux s’est vu verser plus de 250 000 euros entre 2014 et 2019, selon les chiffres de la base publique Transparence santé. Et rien qu’en 2018, « Big Pharma » a déboursé 1,36 milliard d’euros aux professionnels de santé, selon une enquête de la presse régionale parue en janvier dernier.

450 000 euros d’avantages versés aux membres des conseils scientifiques

Ces relations n’empêchent pas l’indépendance, elle est toutefois plus que sérieusement remise en question. Une étude universitaire publiée en novembre 2019 montre même que les médecins liés aux industriels du secteur prescrivent plus de médicaments que les autres, fait ressortir l’hebdomadaire Marianne. En tout, entre les repas, hébergements à l’hôtel, frais de transport et honoraires, les laboratoires ont déboursé pas moins de 450 000 euros, à destination de neuf experts du conseil scientifique et du Comité analyse,  Au sein du Care, qui compte cinq membres, seule la présidente, Françoise Barré-Simoussi, semble immaculée de tout conflit d’intérêts. Qui sont les membres du Care, le nouveau comité scientifique d’Emmanuel Macron ?

 

Philippe Douste-Blazy, Geneviève Fioraso, Renaud Muselier ces ex-ministres, de droite comme de gauche, ont tous été « remerciés » par un siège au Conseil d’administration de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection du professeur Raoult. Et ont tous fait, plus ou moins discrètement, sa promotion.

Didier Raoult est « ce que doit être un médecin et un chercheur : un homme libre parce que instruit, indépendant parce que intellectuellement honnête, et critique parce que la vérité d’aujourd’hui n’est pas forcément celle de demain ». Qui fait ainsi l’éloge du professeur controversé ? L’ancien ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy dans un livre paru il y a 2 ans sur L’IHU Méditerranée Infection : le défi de la recherche et de la médecine intégrée. Pas étonnant donc que le lointain prédécesseur d’Olivier Véran au Ministère des Solidarités et de la Santé ait pris fait et cause ces dernières semaines pour la chloroquine. D’autant que Philippe Douste-Blazy siège lui-même aux côtés de Didier Raoult au conseil d’administration de l’institut, à titre bénévole précise-t-il. Et il n’est pas le seul…

 

Comme l’a révélé cette semaine Mediapart, une autre ex-ministre figure au Conseil d’administration, l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du gouvernement Ayrault, Geneviève Fioraso, celle-là même qui a mis le pied à l’étrier d’Olivier Véran : « Lorsque les négociations piétinent avec l’AP-HM, c’est la ministre socialiste de la recherche Geneviève Fioraso qui vole à son secours. Comme son prédécesseur Philippe Douste-Blazy avant elle, elle en est remerciée en siégeant au conseil d’administration de l’IHU », quelques mois seulement après son départ du gouvernement, explique Mediapart. Dans un long article publié sur son site personnel, en novembre 2015, la nouvelle administratrice vante même « l’excellence des recherches menées par les équipes pluridisciplinaires, internationales et intergénérationnelles du laboratoire du Professeur Didier Raoult », dont elle loue « l’esprit pionnier et l’audace ».

 

Troisième ex-ministre à figurer sur la liste des « 10 personnalités qualifiées » appelées à siéger, une à deux fois par an, au Conseil d’administration de l’IHU : Renaud Muselier, l’ex-secrétaire d’État aux Affaires étrangères. Désormais président de la région Sud, l’ancien membre du gouvernement Raffarin s’est largement mobilisé ces dernières semaines pour son « ami de longue date » Didier Raoult. Il a fait visiter en personne l’IHU à la presse début mars pour montrer la modernité de ses installations, et a encore pris fait et cause pour lui jeudi après la visite d’Emmanuel Macron à Marseille : « Je le dis et le répète, Didier Raoult est un chercheur de dimension mondiale, sa science est indiscutable, sa méthode infaillible : dépister, soigner, hospitaliser, faire de la recherche », a-t-il asséné, selon La Provence.

 

Tout le contraire de l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui a boudé l’inauguration du nouvel IHU de Marseille en mars 2018, comme le rappelle le site local Marsactu« Lorsqu’elle était en poste, la ministre a toujours ignoré l’infectiologue »raconte ainsi Marianne, notamment car Didier Raoult était en froid avec son mari Yves Lévy. « J’ai demandé des rendez-vous, on m’a répondu que la ministre n’avait pas le temps », confiait le professeur rebelle. Peu de chance donc que la ministre démissionnaire vienne rejoindre à son tour le conseil d’administration de l’IHU dans les prochains mois…

Olivier Véran fend l’armure. Depuis la démission d’Agnès Buzyn, l’ancien député LREM de la 1ère circonscription de l’Isère est devenu l’un des membres les plus importants du gouvernement en tant que ministre de la Santé. Et comme chacun des Français, Olivier Véran respecte le confinement et communique avec ses collègues seulement par écrans interposés. Vendredi 10 avril, le ministre a été chaleureusement félicité pour son travail par des députés LREM lors d’une visio-conférence du groupe LREM à l’Assemblée, a révélé sur Twitter Jean-Jérôme Bertolus, le chef du service politique de France info. « On est fiers de toi ! », « Bravo et merci ! », « Merci pour ce que tu fais ! », Lui font savoir quelques députés en applaudissant derrière leur écran, précise Gilles Le Gendre, président du groupe.

Olivier Véran s’est affiché alors ému. « Je suis content de vous voir ! Merci à vous ! On est tous dans le même bateau », a-t-il répondu, d’après les propos retranscrits par le journaliste. Lors de cet entretien, le compagnon de la députée Coralie Dubost a également abordé la réouverture du pont aérien entre la France et la Chine, permettant à notre pays de recevoir des masques. « Si tout va bien, je touche du bois, je vous raconterai un jour la folie des tarmacs chinois. Ce que raconte la presse est bien en-dessous de la réalité », a-t-il révélé.

 

Un vaste programme européen d’essais cliniques, baptisé « Discovery », teste actuellement l‘hydroxychloroquine ainsi que trois autres traitements. Les tests, dont les premières tendances ne seront pas connues avant fin avril dans le meilleur des cas, portent sur 3 200 patients gravement atteints en Europe, dont au moins 800 en France. Un comité international compilera et analysera les données brutes récoltées, afin d’aboutir à un consensus scientifique sur l’efficacité de ces traitements, notamment celle de la chloroquine.

Sources diverses de publication sur l’axe santé

Gouverner c’est prévoir, Monsieur le président de la République, comment nous demander de mettre deux litres d’eau dans une bouteille qui contient 100 centilitres.

Vous ne manquez pourtant à priori pas d’intelligence, lorsque l’on constate votre parcours, fait par le monde de la finance.

Pensez-vous objectivement que nombreux seront les parents, enseignants, professeurs des écoles, qui vont suivre vos conseils ?

Vous agrandissez le fossé de la France en semant la panique réellement dans toutes les classes de nos sociétés.

Remettre sur le chemin de l’enseignement plus de 10 millions de personnes, en procédant de la sorte c’est ouvrir ou pas des portes de crématoriums ? Vous ne pouvez avancer autant que le test national n’a pas eu lieu, vous venez prétendre que cela ne servirait à rien, mais qu’en savez-vous ?

La reprise des classes a été fixée le 11 mai 2020, cela semble être la folie des grandeurs pour ceux qui ne se sont jamais occupés d’enfant ou qui n’ont en pas. Vraisemblable dans un conte des « Mille et une nuit »

Ayant des enfants, des petits enfants, qui sera en mesure de faire tenir un masque sur le visage d’un enfant de 3 à 6 ans ? À ma connaissance personne. Les annonces d’Emmanuel Macron ne conviennent pas à tout le monde. Lundi 13 avril, le président de la République a assuré que la France resterait confinée jusqu’au 11 mai prochain minimum. Après cette date, il pourrait alors y avoir du changement. « La seule erreur de ce discours, à mon avis, c’est l’ouverture des écoles parce qu’on est encore en plein dans une épidémie qui galope, qui est un tout petit peu freinée et l’ouverture des écoles pour moi, je pense que c’est un risque inutile », estime Jean-Paul Hamon, président de la fédération des médecins de France.

Un confinement prolongé à nouveau ?

Jean-Paul Hamon préfère rester prudent quant aux annonces du gouvernement. Il attend de voir l’évolution de l’épidémie de coronavirus avant de s’avancer sur un potentiel déconfinement. « On verra le 11 mai où on en sera et on verra s’il n’y aura pas nécessité de rallonger le confinement », tempère-t-il.

 

Puis en appliquant le sens du bon raisonnement que suggère non le Roi Dagobert ou Emmanuel Macron.

Regardez le résultat lorsque vous suggéré que les personnes de plus de 70 ans, doivent se confiner plus de temps, à quoi ressemblerait la France en appliquant votre méthode.

Je tente en ma qualité de citoyen d’analyser avec mes moyens les chiffres réels. Où va donc l’Assemblée Nationale de France ? En se penchant sur les chiffres officiels 187 députés ont largement dépassés les 70 ans. A regarder les trois tranches la première est de 43,1% la seconde de 10,3%, la troisième de 0,3% dont 18 ont plus de 80 ans. En % cela représente 53,7% de dépassement.

La moralité se dégage d’elle-même :

187 Députés sont dans la limite d’âge fixé et suggéré par le président Macron le 13 avril 2020!

Le Sénat

http://www.senat.fr/senatoriales2017/listes/composition_par_age_apres_renouvellement_definitives_senat.pdf

Moins de 41 ans 6 1,7

De 41 ans à 50 ans 44 12,6

De 51 ans à 60 ans 111 31,9

De 61 ans à 70 ans 150 43,1

De 71 ans à 80 ans 36 10,3

Plus de 81 ans 1 0,3

Total 348

Soit 111 Sénateurs sont dans la limite d’âge fixé et suggéré par le président Macron le 13 avril 2020!

De pire en pire en prenant connaissance des chiffres de la Cour des comptes. Sur les plus de 1800 professionnels 892 ont plus de 70 ans.

Soit 892 Salariés sont dans la limite d’âge fixé et suggéré par le président Macron le 13 avril 2020!

Effectifs de la Cour des comptes, par type de grade ou d’affectation (2011-2017)

Ces chiffres de données proviennent d’un service public certifié.

Ils travaillent à la Cour des comptes à Paris, dans quinze sites interrégionaux et régionaux en métropole, ainsi que dans quatre sites ultramarins.

Les 9 membres du Conseil constitutionnel ont plus de 75 ans nommés par le président de la République dont le dernier en 2019.

Que faire alors de ces 9 membres qui sont sans exception ayant dépassés la limite d’âge fixée par le président Macron le 13 avril 2020 !

510 Maires non encore élus ont plus de 80 ans, le doyen à 96 ans. Que faire de ces futurs élus selon la limite d’âge fixé par le président Macron le 13 avril 2020 ? Quant à l’ensemble des autres élus aux diverses municipalités cela représente ni plus ni moins que 56,2% des élus qui ont plus de 70 ans.

Nous avons plus de 50000 personnes représentants de l’Etat qui seraient en légère contradiction la limite d’âge fixé et suggéré par le président Macron le 13 avril 2020!

Il serait temps que nos enfants, petits-enfants, ne remplacent ce que les Ehpad de France ont fait verser comme larmes de sang au sein des familles dans un contexte de ne pouvoir dire adieu ou au revoir aux leurs.

Comment organiser la sortie de confinement? Dix-huit millions de personnes à risque devront rester confinées même après l’allègement du confinement prévu le 11 mai, a plaidé Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, l’instance qui conseille les autorités.


Selon lui, ces 18 millions de personnes sont les personnes »d’un certain âge au-dessus de 65 ou de 70 ans », les personnes ayant des maladies de longue durée, ainsi que « des sujets jeunes ayant une pathologie, mais aussi obèses ». »Si on n’a pas les prérequis il faut rester confinés »
Jean-François Delfraissy a également souligné devant la commission des lois du Sénat que ce déconfinement devrait être reporté si les conditions n’étaient pas réunies. « Je suis extrêmement clair : si on n’a pas les prérequis il faut rester confinés » et « s’il faut retarder de quelques jours parce qu’on n’est pas prêt, il faudra retarder de quelques jours. Pour combien de temps, je ne sais pas. En attendant peut-être un médicament préventif. »

18 millions de personnes concernées.
Mercredi, le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, a donné un chiffre : 18 millions de Français seraient concernés par ce confinement plus long, car « à risque d’être contaminées et de développer une forme grave » de Covid-19. Parmi elles, le médecin liste : les personnes « d’un certain âge, dont je suis, au-dessus de 65 ou de 70 ans », celles ayant des affections de longue durée, ainsi que « des sujets jeunes ayant une pathologie, mais aussi obèses ». Lien Merci Monsieur !

 

Pensez-vous qu’au moment de leur départ ils ont compris Lien

76 réflexions sur “La France en guerre

  • Positif au Covid-19 donc immunisé contre la maladie ? On vous explique pourquoi ce n’est pas si simple
    Les tests sérologiques, qui arrivent en France, doivent permettre de déterminer qui est immunisé. Plusieurs inconnues scientifiques subsistent, et toute la population ne pourra pas être dépistée.

  • C’est l’une des clés du déconfinement. Connaître la proportion de la population qui a été en contact avec le coronavirus (ayant ou non développé des symptômes) intéresse au plus haut point chercheurs et pouvoirs publics. A priori, ces personnes déjà exposées au Sars-Cov-2 sont en effet susceptibles d’avoir développé des anticorps et donc d’être immunisés contre une nouvelle infection par le même virus.

    Coronavirus : suivez en direct toutes les informations liées à l’épidémie

    Des tests sérologiques visant à vérifier la présence d’anticorps dans le sang sont en cours de validation. Toutefois, de nombreuses inconnues persistent sur l’immunité effectivement développée par le corps après une infection au Covid-19. Et ces tests, que la planète entière s’arrache, pourront difficilement être pratiqués sur l’ensemble de la population.

  • Comment le corps se défend-il face à un virus ?
    Lorsqu’un virus pénètre un organisme, ce dernier se défend en produisant des anticorps. Le coronavirus responsable de l’épidémie de Covid-19 n’échappe pas à la règle. Il est en outre possible que cette production d’anticorps confère à la personne infectée une immunité, qui lui évite d’être contaminée une deuxième fois. « La plupart des virus à ARN à tropisme respiratoire [comme le Sars-Cov-2] donnent naissance à une réponse immunitaire protectrice. C’est plutôt une bonne nouvelle », souligne le professeur Eric Vivier, du Centre d’immunologie de Marseille-Luminy et membre de l’Académie de médecine.

  • Au contact d’un virus, le corps produit d’abord des immunoglobulines M (IgM), un type d’anticorps peu efficace, mais dont la présence signale que le corps est attaqué. Dans un second temps, après plusieurs jours, le système immunitaire produit des immunoglobulines G (IgG), beaucoup plus spécifiques et efficaces pour combattre le virus. Certains de ces IgG ont un caractère neutralisant : ils empêchent l’interaction qui permet au virus d’infecter les cellules. Ces anticorps permettent in fine d’éliminer le virus et donc de guérir et rendre la personne guérie non contagieuse.

  • Est-ce la même chose avec le Covid-19 ?
    Concernant le coronavirus, « on voit généralement ces anticorps séro-neutralisants apparaître dans les deux à trois semaines, mais il faut parfois attendre un peu plus longtemps », explique Eric Vivier. Selon le professeur Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique sur le Covid-19, ces anticorps pourraient même n’apparaître que 28 jours après la contamination initiale, notamment chez les sujets asymptomatiques. Un test sérologique réalisé trop tôt sur un patient contaminé pourrait donc donner un résultat faussement négatif. « Un contrôle à trois semaines, voire plus, est donc indispensable », explique Johan Joly, médecin biologiste au laboratoire Biolam de Beauvais (Oise), qui propose déjà des tests sérologiques.

    Autre inconnue : pendant combien de temps cette immunité peut-elle durer ? L’épidémie de Covid-19 est trop récente pour répondre avec le recul nécessaire. Les spécialistes ne peuvent donc s’appuyer que sur les durées d’immunité observées pour d’autres coronavirus, explique Frédéric Tangy, responsable de l’unité de génomique virale et vaccination à l’institut Pasteur, au Quotidien du médecin.

  • Si la pandémie dure plus longtemps, on ne peut donc pas exclure des cas de recontamination. Plus inquiétant : certains patients pourtant contaminés au Covid-19 ne produiraient pas d’anticorps séro-neutralisants, selon les premiers résultats d’une étude chinoise partagée sur la plateforme MedRxiv (en anglais). Les chercheurs ont analysé le plasma sanguin de 175 malades hospitalisés en février à Shanghai, diagnostiqués Covid-19 et guéris. Parmi eux environ 30% n’avaient produit qu’un très faible taux d’anticorps neutralisants au moment de quitter l’hôpital. Dix d’entre eux présentaient même un taux inférieur au seuil de détectabilité. Des prélèvements postérieurs ont donné les mêmes résultats.

    Seules des études complémentaires permettraient de savoir comment ces patients ont réussi à guérir sans l’aide de ces anticorps neutralisants, et si ces patients pourraient être exposés à un risque de réinfection, écrivent les auteurs de l’étude.

  • En Chine, des cas de personnes positives au Covid-19 plusieurs semaines après leur guérison ont été rapportés. En France, l’infectiologue Christian Perronne alertait fin mars, sur BFMTV : « On commence à voir des personnes guéries qui une ou deux semaines après redémarrent des symptômes. » A ce stade, il est cependant impossible de savoir si ces personnes ont été contaminées une deuxième fois par le virus (ce qui signifierait qu’elles n’avaient pas développé d’immunité), ou bien si la charge virale n’avait en réalité pas été totalement éradiquée.

  • Les tests sérologiques sont-ils fiables ?
    La fiabilité des tests sérologiques repose sur deux principaux critères. Leur spécificité d’un part, c’est-à-dire leur capacité à n’afficher un résultat positif que pour la maladie recherchée, et éviter ainsi les faux positifs. Leur sensibilité d’autre part, c’est-à-dire la probabilité que le test soit positif si la maladie est présente, et donc sa capacité à éviter les faux négatifs.

    Comme l’explique Le Figaro, les tests ne sont en règle générale pas validés par les autorités sanitaires. Le marquage « CE » apposé par le fabricant signifie simplement que celui-ci déclare respecter la législation de l’Union européenne. Ce sont à leurs clients, qui achètent et prodiguent ces tests (établissements de santé et laboratoires d’analyses), qu’incombe la responsabilité de valider leur fiabilité.

    En France, l’Institut Pasteur (centre national de référence pour les virus des infections respiratoires) a été mandaté pour y voir plus clair parmi la profusion de tests proposés par l’industrie pharmaceutique. « Au moins 200 tests sérologiques sont actuellement en cours d’élaboration dans le monde. Nous espérons que certains seront bientôt utilisables », explique le directeur de l’unité virus et immunité de l’Institut, Olivier Schwartz, dans une interview à Paris-Normandie.

  • Le test conçu par la start-up bretonne NG Biotech a été évalué dans plusieurs hôpitaux. A l’hôpital Bicêtre du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), « 250 sérums de patients ont été testés », explique Thierry Naas, chef du service de bactériologie. Résultat : « La quantité d’anticorps est parfois suffisante au bout de cinq jours. Mais à dix jours, l’efficacité du test est de 70% et à 15 jours de 98% », détaille-t-il à France 3 Bretagne.

    Certains laboratoires proposent déjà des tests sérologiques au grand public. Les résultats permettent de savoir si un patient a rencontré ou pas le virus par le passé, ou bien s’il s’agit d’un cas « douteux ». Difficile en revanche d’en tirer des conclusions définitives. « Les tests fonctionnent, mais c’est l’interprétation qui est délicate et soumise aux recommandations scientifiques », explique Johan Joly, du laboratoire Biolam de Beauvais.

  • Cette immunité peut-elle nous permettre de sortir du confinement généralisé ?
    Avant de déconfiner, « l’idéal serait de tester l’ensemble de la population », afin de déterminer qui est immunisé ou pas contre le coronavirus, explique Eric Vivier. C’est ce que propose la maire de Paris, Anne Hidalgo, avec à la clé la délivrance par les médecins de « certificats d’immunité » permettant une dérogation au confinement. Si la faisabilité d’une telle campagne reste à prouver à l’échelle d’une ville, la perspective de tester les 67 millions de Français en seulement deux ou trois semaines semble illusoire.

    Les données de sérologie vont être un paramètre important, mais pas le seul. Il faudra l’accompagner d’autres mesures, région par région. Et ce n’est pas parce que les gens auront été déconfinés qu’ils devront sortir sans protection, bien au contraire.

  • Pratiqués sur des échantillons représentatifs de la population, ces tests constitueront malgré tout un précieux indicateur pour les épidémiologistes, qui pourront se faire une idée de la prévalence du coronavirus parmi les Français. Une donnée particulièrement utile pour évaluer en combien de temps pourrait être atteinte l’immunité de groupe – c’est-à-dire le fait qu’une proportion suffisante d’individus immunisés (estimée à environ 60% de la population) empêche la circulation du virus.

    Sans données sérologiques, les spécialistes ne peuvent pour le moment émettre que des estimations. Selon eux, seulement 10 à 15% de la population ont rencontré le virus. Ce qui explique pourquoi la sortie du confinement ne pourra pas se faire sans redoubler d’efforts sur les gestes barrière.

  • Coronavirus : ces Français formidables qui s’engagent pour les soignants
    Des dizaines de milliers de Français se sont portés volontaires pour apporter leur soutien aux soignants. Les idées et les initiatives de ces femmes et de ces hommes, de tous âges et toutes conditions, sont formidables.

  • Ils ont fait don de leur compétence et de leur temps. Pour faire face au coronavirus, ils sont des dizaines de milliers de Français à s’être portés volontaires pour aider. On ne compte plus les initiatives de soutien aux personnels soignants que nous vous relatons ci-contre, et plus largement aux populations les plus vulnérables de notre pays.

    « Notre site a connu une hausse de fréquentation de 30 %, raconte Isabelle Persoz, présidente et fondatrice de tousbenevoles.org, site qui met en relation ceux qui veulent s’investir avec des associations. D’habitude nous recensons environ 70 bénévoles qui s’inscrivent chaque jour, mais depuis le début de l’épidémie nous atteignons les 200 personnes qui proposent leurs services. Nous avons même connu des jours où nous avons dépassé ce chiffre. » La confection de masques, l’appel téléphonique aux personnes âgées contraintes de rester à leur domicile font partie des missions propres à la situation actuelle.

  • Coronavirus : les services de renseignement craignent l’embrasement après le confinement
    Selon des notes confidentielles que nous avons pu consulter, le service central du renseignement territorial redoute une radicalisation de la contestation sociale à l’issue du confinement.

  • Ils ont baptisé leur collectif « Refusons le retour à la normale ». Depuis le 4 avril, ces militants de la mouvance contestataire rennaise préparent des actions chocs à coups de slogans et invitations Facebook à des rassemblements… dont l’heure est connue (11 heures) mais pas le jour. Épidémie de coronavirus oblige. « Notre colère ne sera pas confinée. Retrouvons-nous dans la rue dès la fin du confinement! scandent-ils sur les réseaux sociaux. Mettons le pouvoir en quarantaine! »

    Voilà le type de messages qu’analysent quotidiennement les policiers des renseignements français depuis la crise sanitaire. Dans des notes confidentielles sur le « suivi de l’impact du Covid-19 en France », les agents du service central du renseignement territorial (SCRT) alertent sur le risque d’embrasement de la contestation sociale à la sortie du confinement. « Le jour d’après est un thème fortement mobilisateur des mouvances contestataires, lit-on dans ces analyses datées du 7, 8 et 9 avril. Le confinement ne permet plus à la gronde populaire de s’exprimer, mais la colère ne faiblit pas et la gestion de crise, très critiquée, nourrit la contestation. »

  • Coronavirus : chômage partiel, États-Unis, bilan… L’essentiel des informations de la journée du 11 avril
    La France pourrait avoir atteint un « plateau » mais reste prudente, tandis que plus de 8 millions de salariés sont au chômage partiel en raison du confinement. Depuis le début de la pandémie, le Covid-19 a fait plus de 100 000 morts dans le monde.

  • L’institut américain IHME a donné ses projections pour le nombre de morts dans le cadre de la pandémie de coronavirus, avec des estimations frappantes pour les Etats-Unis (60 000 morts) et les principaux foyers épidémiques européens (110 000 morts dans 5 pays). → À LIRE. Coronavirus : une projection de décès à la baisse mais beaucoup d’incertitudes

    ♦ La France compte 8 millions de salariés au chômage partiel. La mise en place du confinement a par ailleurs fait chuter le nombre de morts sur les routes : la sécurité routière enregistre près de 40 % de baisse de la mortalité en mars.

    ♦ L’épidémie ralentit en Espagne, où 510 décès dus au coronavirus ont été enregistrés en 24 heures, alors que le bilan monte au Royaume-Uni, qui enregistre 917 décès supplémentaires depuis le dernier comptage.

    ♦ Les États-Unis dépassent l’Italie et deviennent le pays le plus touché au monde avec 18 860 morts.

    ♦ Les pays du G20 ne sont pas parvenus à s’entendre sur la baisse de la production de pétrole, à lors que la demande est au plus bas. Les cours ne sont donc pas en voie de remonter.

    ♦ Le chemin de croix face au pape, saisissant sur une place Saint-Pierre vide. Cette année, des détenus d’une prison de Padoue étaient conviés à accomplir les stations de la croix.

  • Une épidémie chasse l’autre

    En République démocratique du Congo, l’OMS a annoncé le 10 avril la mort d’un homme du virus de la fièvre hémorragique Ebola, alors que le pays s’apprêtait à fêter la fin de l’épidémie qui a tué 2 274 personnes depuis l’été 2018.

    À la traque d’Ebola s’ajoute la lutte contre le coronavirus. 215 cas ont été déclarés depuis le 10 mars, dont un à Beni, là où sévit Ebola. 20 personnes en sont mortes.

    En RDC, l’épidémie d’Ebola n’a pas dit son dernier mot

    Comment vivre les fêtes de Pâques en temps de Covid-19 ?

    Vous avez répondu à notre appel, voici la réponse de Bénédicte, 45 ans :

    Les jeunes engagées auprès de proches des sœurs auxiliatrices ont transformé leur proposition : « Vivre la semaine sainte tout en travaillant » en « Vivre la semaine sainte tout en confinement ». Nous partagerons notre chemin de croix dans La Chapelle en direct le vendredi ainsi que des méditations sur le samedi saint à partir de l’icône de la descente aux enfers.

  • Coronavirus : que vaut la nouvelle étude du professeur Raoult, qui vante l’efficacité de l’hydroxychloroquine ?
    La nouvelle publication confirme, selon ses auteurs, l’efficacité du traitement, mais la méthodologie employée est toujours autant critiquée par la communauté scientifique pour ses faiblesses.

  • Va-t-il réussir à convaincre la communauté scientifique et les autorités des bienfaits de son remède contre le coronavirus ? Le désormais célèbre professeur Didier Raoult a profité de la visite surprise d’Emmanuel Macron à l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille, jeudi 9 avril, pour lui réserver en avant-première les résultats d’une nouvelle étude prouvant, selon lui, l’efficacité du traitement qu’il teste depuis plusieurs semaines, à base d’un dérivé de chloroquine.

  • Un traitement « sûr et efficace », selon le professeur Raoult
    Un résumé de cette étude a été mis en ligne jeudi soir sur le site des pré-publications de l’IHU de Marseille. Après deux premiers essais portant sur des échantillons de faible taille (respectivement 24 et 80 patients), l’équipe du professeur Raoult propose cette fois une étude sur une cohorte bien plus conséquente de 1 061 personnes dépistées positives au Covid-19. Ces patients ont été traités pendant au moins trois jours avec l’association d’un antipaludique, l’hydroxychloroquine, et d’un antibiotique, l’azithromycine. Leur état a été suivi pendant au moins neuf jours.

    « L’association de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine, lorsqu’elle commence immédiatement après le diagnostic, est un traitement sûr et efficace contre le Covid-19, avec un taux de mortalité de 0,5% », assure une nouvelle fois le professeur Raoult. Le médecin marseillais souligne que ce traitement « évite les complications et élimine la persistance du virus et la contagiosité dans la plupart des cas ».

  • Parmi les 1 061 patients suivis, un « bon résultat clinique » ainsi qu’une « guérison virologique » ont été obtenus en dix jours chez 973 d’entre eux (91,7% de l’effectif). A l’inverse, un groupe de 47 patients (4,4%) était toujours infecté par le virus à la fin du traitement, mais tous sauf un ont fini par être testés négatifs au bout du 15e jour. Enfin, un « mauvais résultat clinique » a été observé pour 46 patients (4,3%) : 10 d’entre eux ont été transférés dans des unités de soins intensifs, cinq sont morts (0,47%), et 31 ont dû être hospitalisés pendant au moins dix jours. Parmi ce groupe, 25 patients sont désormais guéris et 16 sont toujours hospitalisés.

  • Une publication incomplète
    Les documents mis en ligne sur le site de l’IHU de Marseille sont extrêmement parcellaires : un résumé (« abstract ») de l’étude de moins de deux pages et un tableau récapitulatif des principales données. Contactée par franceinfo, l’équipe du Pr Raoult a indiqué ne pas savoir quand l’étude complète serait publiée.

    Avec aussi peu de détails, il est difficile de juger sur pièces le travail des auteurs de cette étude. « Ce n’est pas une publication scientifique, mais juste un abstract et un tableau. C’est très décevant », juge un infectiologue sous couvert d’anonymat. « C’est rare qu’on regarde un article avant publication avec un seul résumé et un seul tableau », glisse Xavier Lescure, médecin spécialiste en maladies infectieuses à l’hôpital Bichat à Paris.

    Sur la page de l’IHU présentant les documents mis en ligne, il est écrit que « ce traitement a déjà été utilisé par d’autres services de l’AP-HM, avec des résultats comparables, indépendamment de notre équipe ». Mais nulle référence à ce sujet ne figure à l’intérieur de la publication. Il est également indiqué que ces données sont publiées « pour que ceci puisse servir éventuellement à des décisions politiques ». Un curieux mélange des genres, peu fréquent dans ce type de publications.

  • Le texte mis en ligne commence d’ailleurs par une assertion bien peu scientifique : « Dans une récente étude, la plupart des médecins dans le monde estiment que l’hydroxychloroquine et l’azithromycine sont les deux médicaments les plus efficaces parmi les molécules contre le Covid-19. » Une référence à un sondage à la méthodologie douteuse, comme franceinfo l’a déjà expliqué.

  • Un flou sur la sélection des patients étudiés
    L’étude indique qu’entre le 3 mars et le 9 avril (jour de la publication du résumé), « 38 617 patients ont été testés ». Parmi eux, 3 165 patients positifs ont bénéficié des soins de l’IHU. Mais l’étude ne porte finalement que sur une partie d’entre eux : « 1 061 patients qui répondaient à nos critères d’inclusion ». « Il a entendu les critiques sur le fait qu’il fallait que l’étude inclue beaucoup plus de patients pour démontrer quelque chose sur cette maladie », reconnaît Christine Rouzioux, spécialiste en virologie et membre de l’Académie de médecine.

    Reste un problème de taille : les documents présentés par le professeur Raoult ne précisent pas comment ces patients ont été choisis. « Sur environ 3 000 patients, l’étude n’en retient que 1 000 environ et on ne connaît pas les critères de sélection des patients », déplore Christine Rouzioux.

    Quels patients ont été écartés ? Pour quelles raisons ? Parmi les sujets étudiés, quelle était la part de patients hospitalisés et de patients en ambulatoire ? Beaucoup d’entre eux étaient-ils asymptomatiques ? Aucun détail sur la cohorte de patients n’est disponible dans ce résumé, qui se borne à préciser que l’âge moyen était de 43,6 ans et que 46,4% des patients étaient des hommes. « La méthodologie est toujours aussi insuffisante », tranche la virologue.

  • Une absence de groupe témoin
    Ceux qui avaient critiqué l’absence de groupe témoin dans la précédente étude du professeur Raoult en seront pour leurs frais : cette nouvelle publication ne permet pas davantage de comparer les résultats des patients ayant reçu le traitement avec un autre groupe de patients auquel il n’aurait pas été administré. Ce qui est pourtant la base de toute expérience scientifique visant à prouver l’efficacité d’un traitement.

  • Contacté pour commenter l’étude, un chercheur du CNRS nous a sèchement répondu : « Je suis un chercheur, je ne commente pas les études cliniques réalisées sans groupe contrôle. De par son design, cette étude ne peut pas permettre de conclure quoi que ce soit, que le médicament testé soit efficace ou pas. »

    Une phrase dans le document laisse pourtant entendre qu’une telle comparaison a été effectuée : « La mortalité est significativement plus faible chez les patients ayant reçu au moins trois jours d’hydroxychloroquine-azithromycine que chez les patients traités sous d’autres régimes, que ce soit à l’IHU ou dans tous les hôpitaux publics de Marseille. » Mais là encore, il faut croire l’étude sur parole, puisqu’aucun chiffre n’est présenté, ni dans l’abstract ni dans le tableau statistique.

    La méthode de comparaison adoptée laisse de toute façon les experts pantois. « Dans les autres hôpitaux de Marseille, ils n’ont pas testé les gens dans la rue [contrairement à l’IHU, qui a proposé de tester toutes les personnes qui se présentaient à sa porte]. Ceux qu’ils ont vus arriver étaient des gens déjà malades. Ce n’est donc pas la même population », juge l’épidémiologiste et biostatisticienne Catherine Hill.

  • « Ce n’est pas un protocole, assène la spécialiste. Normalement, on définit la population qu’on va étudier. On la divise en deux groupes en tirant au sort : l’un qui va recevoir le traitement expérimental et l’autre qui reçoit idéalement un placebo. Là, il n’y a pas l’ombre d’un groupe contrôle constitué. Ce n’est pas ‘randomisé’ du tout. Ce n’est pas sérieux. »

    Des résultats finalement pas si probants
    L’IHU du Pr Raoult propose de tester tous les patients qui se présentent dans ses murs. Le texte publié évoque d’ailleurs 38 617 patients testés entre le 3 mars et le 9 avril. Catherine Hill y voit un biais probable de l’étude.

    « Ils ont fait tellement de tests qu’ils ont eu tous les hypocondriaques de Marseille qui sont venus, estime l’épidémiologiste et biostatisticienne. Ça renforce ma suspicion que ces patients sont certes positifs au Covid-19, mais plutôt en meilleure santé et avec moins de symptômes que la moyenne. »

    De fait, les participants à l’essai du Pr Raoult diffèrent du tableau habituel des cas de Covid-19 confirmés. On y trouve moins de formes graves : 95% de patients avec un dégré de gravité « bas », contre 80% en moyenne dans les autres cohortes de patients. L’âge moyen est relativement jeune (43 ans). Enfin, une majorité est constituée de femmes (53,6%), alors que les hommes sont plus susceptibles de développer les formes graves de la maladie. Certains de ces patients testés positifs n’auraient donc sans doute jamais développé de symptômes, ou de très légers.

  • Pour Catherine Hill, « cette étude ne démontre absolument rien. Ça n’apprend rien sur l’efficacité du traitement. » « On est toujours aussi perdus que précédemment. Si les choses avaient été bien faites, on aurait déjà la réponse », regrette Christine Rouzioux. « Je ne vais pas donner un médicament cardiotoxique pour arriver à ce résultat », lâche Catherine Hill.

    Une prudence partagée par l’Agence du médicament. Après la publication d’une enquête de pharmacovigilance, concluant que les effets secondaires de l’hydroxychloroquine sur le cœur sont connus, l’Agence du médicament (ANSM) indique qu' »il semble qu’ils soient majorés chez les patients du Covid ». Ceux-ci présentent souvent un déficit en potassium, élément essentiel à la contraction des muscles, et notamment du cœur, or le nouveau coronavirus semble aussi avoir une toxicité propre sur le cœur.

    « Il faut se dépêcher de le proposer à ceux qui y croient même s’il n’est pas, à mon avis, le médicament miracle présenté au début, estime tout de même Marc Gentilini, membre de l’Académie de médecine et spécialiste en parasitologie. On reproche au professeur Raoult de proposer ce médicament trop tôt chez les gens qui pourraient s’en sortir tout seuls. C’est vrai que 80% au moins des patients s’en sortent bien mais d’autres, ceux qui sont relativement jeunes, peuvent être atteints par cette infection et précipités vers des formes graves. Peut-être que dans ces cas-là, ce médicament peut freiner ‘l’orage immunologique’ qui arrive vers le 10e jour. »

  • Attendons juste d’avoir des études raisonnables pour discuter leurs résultats et enfin savoir si l’hydroxychloroquine peut contribuer à gérer cette crise », propose la biomathématicienne et épidémiologiste Dominique Costagliola, membre de l’Académie des sciences. Un essai clinique européen baptisé Discovery a été lancé dans plusieurs pays pour tester quatre traitements, dont l’hydroxycholoroquine, et d’autres études étudiant spécifiquement son efficacité ont démarré, notamment au CHU d’Angers. En attendant les résultats, la France a adopté une position prudente : l’hydroxychloroquine est autorisée à l’hôpital uniquement, et seulement pour les cas graves.

  • Elles sont trois autour du téléphone. Karine Chélias, la directrice de l’Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Châteauneuf-de-Randon, dans la Lozère, a mis le haut-parleur afin que celles qui l’accompagnent, infirmières et aides-soignantes, puissent participer à la conversation. Assez vite, on ne sait plus qui est qui. Mais, dans les voix et les accents, il y a de la joie, des rires et une tranquille détermination : « En deux heures, c’était fait, explique Karine Chélias, les sacs étaient prêts dans les voitures. » Au sein de cet établissement situé dans le nord-est de l’Occitanie, au cœur d’un territoire où la densité de population est faible et les conditions de vie sont parfois rudes, on sait se débrouiller. Peut-être l’esprit de Châteauneuf, qui fut pris par les Anglais durant la guerre de Cent Ans et assiégé par Du Guesclin en 1380. Avec 13 personnes, toutes volontaires, la directrice s’est confinée dans l’établissement. Pour éviter les déplacements à l’extérieur, les va-et-vient entre l’Ehpad et les domiciles des employés, mouvements susceptibles de diffuser le coronavirus aux résidents. « Ça s’est décidé en équipe, le vendredi 20 mars, à la suite d’une conférence téléphonique avec l’agence régionale de santé [ARS] et le conseil départemental. J’en ai parlé à l’infirmière coordinatrice, puis aux salariés. On a tout de suite vu le danger. Si des résidents étaient touchés,…

  • Confinement : des vacanciers français clandestins débarquent sur la Costa Brava
    Le message des autorités a visiblement du mal à passer auprès de certains Français, que les résidents de la Costa Brava, en Espagne, ont vus arriver sur leurs plages pour le week-end de Pâques. Un manque de civisme fustigé des locaux.

  • Juste le bruit des vagues, troublé par le ricanement des mouettes. À Rosas (Espagne), à 30 km de la frontière franco-espagnole, dans une station balnéaire de la Costa Brava, le confinement est très respecté. Presque personne dehors, mais à l’intérieur des appartements et des supermarchés, on compterait depuis quelques jours davantage de Français. Les Français profiteraient de la nuit pour passer la frontière par les petites routes de montagne. Résultat : depuis vendredi 10 avril, avec les arrivées du week-end de Pâques, la police catalane renforce ses opérations de contrôle. Une amende de 600 € est prévue pour les contrevenants.

  • Mise en danger d’autrui
    Difficile de chiffrer le nombre de Français qui seraient venus se confiner ou passer quelques jours de vacances ici. Mais pour la maire de la commune, Montse Mindan, l’équation est simple : les lits en réanimation ne sont pas illimités. Depuis trois jours, en Espagne, le nombre de décès quotidiens liés à la pandémie de Covid-19 est en baisse. C’est justement parce que les efforts fournis depuis un mois avec le confinement commencent à s’avérer concluants que les autorités en appellent au civisme de tous.

  • UN MÉDECIN NOUS RACONTE LA VÉRITÉ SUR AGNÈS BUZIN, SON MARI, LE LABO DE WUHAN ET LA CHLOROQUINE

    Que chacun se fasse son opinion sur la vérité;

    https://www.youtube.com/watch?v=_6Jx3xrKjWA

    Sommes nous dans des conflits d’intérêts dont l’Etat est responsable?

    OUI
    Il suffit de l’écouter pour comprendre !

    Le Panda

    Patrick Juan

  • Plainte contre Édouard Philippe et Agnès Buzyn: « On nous a menti depuis le début »

    Il faut encore écouter pour comprendre la raison pour L’ETAT dans son ensemble nous a menti à l’ensemble de la France

    https://www.youtube.com/watch?v=YBYDShcqse4

    Là aussi il faut écouter pour comprendre la réalité des mensonges énormes que nous avons gobés !

    Le Panda

    Patrick Juan

  • Coronavirus : Agnès Buzyn dénonce les auteurs d’un crime sanitaire : E. Macron et E. Philippe !

    Nous allons de plus en plus de comble en comble et alors Madame Buzin pourquoi avoir quitté Votre Ministère

    https://www.youtube.com/watch?v=T8ZUx9oH31Y

    Vous le saviez L’Etat aussi et nous, nous sommes plongés en anti démocratie
    Le Panda
    Patrick Juan

  • [ZAP] Coronavirus : de l’Épidémie à la Pandémie – COVID 19 (UnderZap #47)
    On a tenté de nous faire croire que cela était juste une forme de grippe.

    Il suffit de comparer les chiffres et surtout la masse de morts et la perte de la France et dans le monde, et l’Europe.
    https://www.youtube.com/watch?v=kcIcfh44vrc

    Il est difficile de ne pas leur dire J’ACCUSE

    Le Panda

    Patrick Juan

  • Non, je ne pense pas que nous soyons tous la même galère présent depuis sa création au plus en 2006, à la suite de la journée du 5em Pouvoir, « Réunion à Paris » J’y étais : la preuve :https://leblog2roubaix.com/2007/03/25/76-agoravox-patrick-juan-le-panda/ Vous Voulez lire l’article vous ou les autres voici le lien la vérité est là :https://www.panda-france.net/?p=29160#comment-75514 J’ai toujours maintenu le même cap et je changerai pas. La différence entre la vidéo et mon commentaire c’est que l’adresse de mon site a changé. Nous étions une équipe certains sont décédés d’autres ici, merci aux gens honnêtes !
    Le Panda
    Patrick Juan

  • Réouverture des écoles : « Si on ouvre les vannes, les enfants seront à l’origine de la deuxième vague »

    Dans son allocution du lundi 13 avril, le président de la République annonçait la réouverture prochaine des établissements scolaires à partir du 11 mai. Le docteur Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des Médecins de France, appelle les autorités à la prudence pour éviter de relancer l’épidémie.
    L’école à la maison connaît-elle ses derniers jours ? Ce lundi 13 avril, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé la réouverture progressive des crèches, écoles, collèges et lycées à partir du 11 mai sous quelques conditions. « Le gouvernement aura à aménager des règles particulières, organiser différemment le temps et l’espace, bien protéger nos enseignants et nos enfants avec le matériel nécessaire », a-t-il précisé lors de son allocution télévisée. Dans la foulée, son ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, a précisé que ces réouvertures ne se feront pas du jour au lendemain et sans précautions ni « moyens sanitaires ». « C’est tout sauf sérieux de rouvrir les écoles alors que l’on sait que c’est un lieu de haute transmission, de haute contamination », a immédiatement réagi Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp-FSU, syndicat enseignant du premier degré. Une décision imprudente ? Pour le docteur Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des Médecins de France, une réouverture précipitée des établissements pourrait relancer l’épidémie. Entretien.

  • Rouvrir les écoles, est-ce bien raisonnable dans le contexte sanitaire actuel ?

    Jean-Paul Hamon : On voit que l’on a une épidémie extrêmement active. Ce n’est pas parce que l’on a, actuellement, une centaine de lits de réanimation supplémentaires qui sont vides que l’on doit relâcher l’étau. Parce que là, franchement, avec cette décision, il y a quand même un risque de relancer l’épidémie. Pour autant, je veux croire à la prudence affichée par Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation, en déclarant qu’il ne s’agira que d’un redémarrage progressif et ciblé par région. J’ose espérer qu’ils seront raisonnables là-dessus. Parce que si on ouvre toutes les vannes, c’est faire encourir un grand risque à la population. Que ce soit aux professeurs, aux parents, à leur entourage respectif, ou même aux enfants.

  • Sous quelles conditions les écoles pourraient rouvrir avant l’été, selon vous ?

    Si l’on parvient à contenir l’épidémie et que, dans le même temps, on réussit à obtenir assez de masques pour le personnel et les enfants. On peut imaginer un scénario à la coréenne où les élèves et les membres du personnel suspects seront testés, tout comme l’entourage, tout en étant équipés de masques, pour que la vie du pays se poursuive… Mais un tel choix veut aussi dire que nous renonçons à la fameuse immunité collective, où 60% de la population doit être touchée pour neutraliser le virus, pour préférer acter le fait que le virus va s’installer dans la durée et qu’il faut donc vivre avec. Il faut trancher.

  • Pour ma part, je pense qu’il ne faut pas laisser filer le virus, hypothèse privilégiée un temps par les Pays-Bas et la Suède. En effet, à l’heure actuelle, 10 à 12% des personnes atteintes ont besoin d’une hospitalisation dont une part nécessite d’être admis en réanimation. Si 60% de la population développe le virus, nous n’auront jamais les capacités d’accueillir 4 millions de personnes dans nos hôpitaux… C’est pour cela que la décision de rouvrir les écoles peut apparaître comme étonnante. Sauf si cela se fait de manière très très progressive.

    L’Éducation nationale compte tout de même 800.000 enseignants et plus de 12 millions d’élèves… A-t-on au moins les moyens de leur fournir des masques et des tests en nombre suffisant ?

  • C’est difficile de l’imaginer même si le gouvernement promet le contraire. Actuellement, je crois qu’il est plus réaliste d’imaginer ces Français jouer le jeu de la débrouille pour se protéger… En fabriquant par exemple des masques en tissus, doublés, lavables et réutilisables. Même si on a dit aux Français, au début de l’épidémie, que ça ne servait à rien d’être équipés en masque, il faut bien se rendre à l’évidence que c’est le seul moyen de se protéger. Beaucoup de personnes sont asymptomatiques et transmettent le virus sans le savoir. Alors, en mettant un masque, on se protège et on protège les autres. Même si les masques en tissus ne sont pas idéals et ne protègent qu’à 85%…

  • Faute de pouvoir protéger tout le personnel et les élèves des écoles, si l’on veut vraiment desserrer la vis, la solution à privilégier, selon moi, serait plutôt une ouverture de quelques écoles pour voir comment ça se passe. Lancer une sorte de test pour ne pas prendre le risque de relancer l’épidémie. Il ne faudrait pas réitérer certaines erreurs. Je pense notamment au maintien de certains matchs de football, comme par exemple Lyon-Juventus en février dernier qui a provoqué énormément de cas dans les 15 jours suivants dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes… La réouverture massive des écoles provoquera à coup sûr le même genre de résultat.

  • Un mot sur les enfants : cette réouverture pourrait-elle leur faire courir certains risques ?

    En théorie, on dit que les enfants ne développent pas de formes graves. Cependant, on a eu quelques contre-exemples. Il y a notamment le cas de cette adolescente de 16 ans qui est décédée du Covid-19 et qui n’avait aucun antécédent. En réalité, le plus inquiétant, c’est que l’on ne connaît rien de ce virus. Encore aujourd’hui. Par exemple, et on sort du simple cas des enfants : en ce moment, nous sommes en train de découvrir qu’avec ce virus, il peut y avoir des problèmes de coagulation, des dermatologues nous avertissent sur des risques d’acrocyanose avec des micro-emboles au niveau des doigts et avec des risques d’embolie…

  • Alors pour les enfants uniquement, même après plusieurs semaines d’épidémie, on ne sait pas encore tout. Pour le moment, on a l’impression qu’ils tolèrent bien le virus, ils sont quasiment asymptomatiques même s’ils sont porteurs. Dans ces conditions, la prudence élémentaire, actuellement, n’est pas de rouvrir les écoles. Mais si cela doit se faire, il faut être extrêmement prudent, je le répète.

    Est-ce que la réouverture des écoles pourrait être à l’origine de la fameuse deuxième vague épidémique ?

  • Si on ouvre les vannes largement, il est clair que les enfants seront à l’origine d’une recrudescence et donc de cette deuxième vague. Mais si on a les tests, si la population des écoles est masquée, je suis persuadé que cela pourra être contenu. Dans le cas contraire, le personnel des écoles sera en première ligne, tout comme leur famille. Et cela pourrait aller très vite. Même si je pense qu’il faut lâcher du lest à la population, pour éviter les troubles psychologiques notamment chez les personnes les plus isolées, et j’en vois chaque jour en consultation, il faut privilégier la prudence et ne surtout pas aller trop vite dans la reprise de certaines activités.

  • « On leur demande d’aller travailler à leurs risques et périls, en appliquant les gestes barrières, comme ils disent, mais toujours sans masque, sauf à se transformer en couturier ou à se les procurer dans des conditions que la morale réprouve. Toute guerre a ses sacrifiés. »

  • Si le pays est « en guerre », comme l’a affirmé le président de la République, il y a de quoi s’interroger sur les compétences de l’état-major. Lors de l’arrivée du virus ennemi sur nos terres, Jérôme Salomon, directeur de la santé, avait expliqué que le port du masque ne servait à rien, sauf pour le personnel soignant. Vu l’autorité du personnage, on pouvait donc ne pas s’alarmer d’une pénurie de masques, pénurie qui pourtant inquiétait les soldats obligés de monter au front ainsi que ceux qui étaient demeurés à l’arrière sans pour autant rester l’arme au pied. Ça tombait bien, puisqu’il n’y avait plus de masques en stock.

  • « Réévaluation de la doctrine pour équiper les Français de masques »

    Et puis patatras ! Virage sur l’aile, changement de cap ! Avec un sens de la formule qui l’honore, le ministre Olivier Véran annonce une « réévaluation de la doctrine pour équiper les Français de masques » . On croirait entendre le maréchal Joffre basculant de l’offensive à outrance à la guerre de tranchées, en 1915. Le port du masque est décrété obligatoire, avec la caution scientifique de l’Académie de médecine, dont les membres devaient jusque-là être plongés dans un sommeil artificiel, à moins…

  • Au centre hospitalier universitaire de la Pitié-Salpêtrière, Jonathan, notre interne en médecine « premier de cordée », a trouvé son rythme mais se demande comment les urgences feront face à l’afflux de patients, covid et non-covid, après le confinement.

  • Covid-19 : enquête sur le P4 de Wuhan, ce laboratoire en partie financé par la France où a été identifié le virus
    Voulu et construit avec l’aide de la France, le très sensible laboratoire de virologie P4 de Wuhan a peu à peu échappé au contrôle des scientifiques français. Selon la cellule investigation de Radio France, un vaccin contre le Covid-19 y a récemment été testé.

  • On dit de Wuhan, 11 millions d’habitants, que c’est la plus française des villes de Chine. On y trouve un musée de l’Urbanisme français et une gare TGV dont le toit évoque un oiseau migrateur. Anne-Isabelle Sigros, qui était cheffe de chantier pour l’agence d’architecture AREP, s’en souvient : « On était dans des marais et des champs. On a planté la gare là, et aujourd’hui la ville l’a rejointe ».

    Coronavirus : les dernières informations sur la pandémie dans notre direct.

    Sur la rive nord, on trouve encore des traces de la concession française, non loin du désormais célèbre marché couvert aux poissons de Huanan. Sur l’autre rive, les avenues rectilignes, qui filent vers l’aéroport, aboutissent à une zone industrielle où prospèrent une centaine d’entreprises françaises, parmi lesquelles Peugeot-Dongfeng, Renault, Eurocopter, Schneider Electric, L’Oréal ou encore Pernod-Ricard…

  • Une coopération prometteuse
    Dans les années 2000, la coopération franco-chinoise à Wuhan se poursuit dans le domaine médical. En 2003, le SRAS, le syndrome respiratoire aigu sévère frappe la Chine. Le pays a besoin d’aide. Le président Jiang Zemin, dont le mandat s’achève, est un ami du docteur Chen Zhu. Ce Shanghaien francophile a été formé à l’Hôpital Saint-Louis, dans les services d’un proche de Jacques Chirac, le professeur Degos. Lorsque Hu Jin Tao succède à Jiang Zemin, Jean-Pierre Raffarin va rencontrer le médecin. Puis, en octobre 2004, lors d’un voyage à Pékin, Jacques Chirac scelle une alliance avec son homologue chinois. Les deux pays décident de s’associer pour lutter contre les maladies infectieuses émergentes. Ce partenariat semble d’autant plus nécessaire qu’un autre virus, celui de la grippe aviaire, le H5N1, vient frapper la Chine.

  • L’idée du P4 prend forme
    De là va naître l’idée de construire à Wuhan, en collaboration avec la France, un laboratoire de type P4. Autrement dit de très haute sécurité biologique, pour l’étude de virus pathogènes inconnus pour lesquels on n’a pas de vaccin. Il existe une trentaine de ces structures dans le monde, dont certaines sont labélisées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais le projet provoque des résistances. D’abord, des experts français en guerre bactériologique se montrent réticents. Nous sommes dans l’après 11-septembre. Le SGDSN (secrétariat général à la Défense et à la Sécurité nationale) redoute qu’un P4 puisse se transformer en arsenal biologique.

    À cela s’ajoute un autre grief de la part de la France. La Chine refuse de lui préciser ce que sont devenus les laboratoires mobiles de biologie P3 qui avaient été financés par le gouvernement Raffarin après l’épidémie de SRAS. « Les Français ont été un peu refroidis par le manque de transparence des Chinois », explique Antoine Izambard, auteur du livre Les liaisons dangereuses. « Leurs explications sont restées opaques sur l’utilisation qu’ils pouvaient faire de ces P3. Certains dans l’administration française pensaient donc que la Chine ferait sûrement un usage similaire du P4. Cela suscitait énormément de craintes ».

  • Les travaux démarrent
    Mais peu à peu, ces réserves vont être levées. Et en 2004, un accord signé par Michel Barnier, ministre la Santé de Jacques Chirac, lance le projet du P4 chinois. Il reste à trouver un lieu. Puisque Shanghai est trop peuplée, ce laboratoire sera installé en périphérie de Wuhan. En 2008, un comité de pilotage est créé. Il sera dirigé par un Français, le Lyonnais Alain Mérieux, et le docteur Chen Zhu. En 2010, l’administration Sarkozy annonce à l’OMS que les travaux commencent.

    Une quinzaine de PME françaises très spécialisées prêtent alors leur concours pour construire le laboratoire. « Ces labos P4, c’est vraiment de la technologie de top niveau, comparables à celle des sous-marins nucléaires français pour ce qui est de l’étanchéité de certaines pièces », précise encore Antoine Izambard. Mais ce sont des entreprises chinoises qui assureront l’essentiel de la construction, ce qui n’est pas toujours du goût des Français. Technip par exemple, refusera de certifier le bâtiment.

    Le 31 janvier 2015 le chantier se termine enfin. Dans son livre, Antoine Izambard décrit un endroit austère. « Au bout d’une route à six voies », écrit-il, on trouve « un immense immeuble en briques rouges en construction, [destiné à accueillir 250 chercheurs en résidence], un autre hautement sécurisé que l’on prendrait pour une prison [un bunker de quatre étages avec quatre labos étanches], et un dernier blanc et rectangulaire sur lequel est écrit ‘ Wuhan Institute of Virology’. »

  • Les Chinois reprennent le contrôle
    En 2015, Alain Mérieux quitte la coprésidence de la Commission mixte qui supervisait le projet. À l’époque, il explique au micro de Radio France à Pékin : « J’abandonne la coprésidence du P4 qui est un outil très chinois. Il leur appartient, même s’il a été développé avec l’assistance technique de la France ». Mais il ne s’agit pas pour autant de couper tous les liens. « Entre le P4 de Lyon et le P4 de Wuhan, précise-t-il, nous voulons établir une coopération étroite. En Chine, il y a beaucoup d’animaux, l’aviculture, les problèmes de cochons, qui eux-mêmes sont des transporteurs de virus. Il est impensable que la Chine n’ait pas un laboratoire de haute sécurité pour isoler des germes nouveaux dont beaucoup sont d’étiologie inconnue. »

  • Une collaboration en trompe l’œil
    Le 23 février 2017, l’ex Premier ministre Bernard Cazeneuve et la ministre de la Santé Marisol Touraine annoncent que 50 chercheurs français viendront en résidence au P4 de Wuhan pendant cinq ans. La France s’engage alors à lui apporter une expertise technique, ainsi que des formations pour améliorer le niveau de biosécurité du laboratoire, et à lancer un programme de recherche commun. Mais les chercheurs français ne viendront jamais. « C’est dommage dans la mesure où on avait lancé le projet avec l’espoir qu’il apporterait de la connaissance partagée, regrette Marisol Touraine. On ne pouvait pas évidemment anticiper l’épidémie actuelle. Mais en février 2017, on misait sur les espoirs de cette coopération ».

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    Sur la rive nord, on trouve encore des traces de la concession française, non loin du désormais célèbre marché couvert aux poissons de Huanan. Sur l’autre rive, les avenues rectilignes, qui filent vers l’aéroport, aboutissent à une zone industrielle où prospèrent une centaine d’entreprises françaises, parmi lesquelles Peugeot-Dongfeng, Renault, Eurocopter, Schneider Electric, L’Oréal ou encore Pernod-Ricard…

    Une coopération prometteuse
    Dans les années 2000, la coopération franco-chinoise à Wuhan se poursuit dans le domaine médical. En 2003, le SRAS, le syndrome respiratoire aigu sévère frappe la Chine. Le pays a besoin d’aide. Le président Jiang Zemin, dont le mandat s’achève, est un ami du docteur Chen Zhu. Ce Shanghaien francophile a été formé à l’Hôpital Saint-Louis, dans les services d’un proche de Jacques Chirac, le professeur Degos. Lorsque Hu Jin Tao succède à Jiang Zemin, Jean-Pierre Raffarin va rencontrer le médecin. Puis, en octobre 2004, lors d’un voyage à Pékin, Jacques Chirac scelle une alliance avec son homologue chinois. Les deux pays décident de s’associer pour lutter contre les maladies infectieuses émergentes. Ce partenariat semble d’autant plus nécessaire qu’un autre virus, celui de la grippe aviaire, le H5N1, vient frapper la Chine.

    En 2004, la France et la Chine décident de s’associer pour lutter contre les maladies infectieuses émergentes, lors d\’une rencontre entre Jacques Chirac et son homologue Jiand Zemin, à Shanghai.En 2004, la France et la Chine décident de s’associer pour lutter contre les maladies infectieuses émergentes, lors d’une rencontre entre Jacques Chirac et son homologue Jiand Zemin, à Shanghai. (PATRICK KOVARIK / AFP)
    L’idée du P4 prend forme
    De là va naître l’idée de construire à Wuhan, en collaboration avec la France, un laboratoire de type P4. Autrement dit de très haute sécurité biologique, pour l’étude de virus pathogènes inconnus pour lesquels on n’a pas de vaccin. Il existe une trentaine de ces structures dans le monde, dont certaines sont labélisées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais le projet provoque des résistances. D’abord, des experts français en guerre bactériologique se montrent réticents. Nous sommes dans l’après 11-septembre. Le SGDSN (secrétariat général à la Défense et à la Sécurité nationale) redoute qu’un P4 puisse se transformer en arsenal biologique.

    À cela s’ajoute un autre grief de la part de la France. La Chine refuse de lui préciser ce que sont devenus les laboratoires mobiles de biologie P3 qui avaient été financés par le gouvernement Raffarin après l’épidémie de SRAS. « Les Français ont été un peu refroidis par le manque de transparence des Chinois », explique Antoine Izambard, auteur du livre Les liaisons dangereuses. « Leurs explications sont restées opaques sur l’utilisation qu’ils pouvaient faire de ces P3. Certains dans l’administration française pensaient donc que la Chine ferait sûrement un usage similaire du P4. Cela suscitait énormément de craintes ».

    Les travaux démarrent
    Mais peu à peu, ces réserves vont être levées. Et en 2004, un accord signé par Michel Barnier, ministre la Santé de Jacques Chirac, lance le projet du P4 chinois. Il reste à trouver un lieu. Puisque Shanghai est trop peuplée, ce laboratoire sera installé en périphérie de Wuhan. En 2008, un comité de pilotage est créé. Il sera dirigé par un Français, le Lyonnais Alain Mérieux, et le docteur Chen Zhu. En 2010, l’administration Sarkozy annonce à l’OMS que les travaux commencent.

    Une quinzaine de PME françaises très spécialisées prêtent alors leur concours pour construire le laboratoire. « Ces labos P4, c’est vraiment de la technologie de top niveau, comparables à celle des sous-marins nucléaires français pour ce qui est de l’étanchéité de certaines pièces », précise encore Antoine Izambard. Mais ce sont des entreprises chinoises qui assureront l’essentiel de la construction, ce qui n’est pas toujours du goût des Français. Technip par exemple, refusera de certifier le bâtiment.

    Le 31 janvier 2015 le chantier se termine enfin. Dans son livre, Antoine Izambard décrit un endroit austère. « Au bout d’une route à six voies », écrit-il, on trouve « un immense immeuble en briques rouges en construction, [destiné à accueillir 250 chercheurs en résidence], un autre hautement sécurisé que l’on prendrait pour une prison [un bunker de quatre étages avec quatre labos étanches], et un dernier blanc et rectangulaire sur lequel est écrit ‘ Wuhan Institute of Virology’. »

    Les Chinois reprennent le contrôle
    En 2015, Alain Mérieux quitte la coprésidence de la Commission mixte qui supervisait le projet. À l’époque, il explique au micro de Radio France à Pékin : « J’abandonne la coprésidence du P4 qui est un outil très chinois. Il leur appartient, même s’il a été développé avec l’assistance technique de la France ». Mais il ne s’agit pas pour autant de couper tous les liens. « Entre le P4 de Lyon et le P4 de Wuhan, précise-t-il, nous voulons établir une coopération étroite. En Chine, il y a beaucoup d’animaux, l’aviculture, les problèmes de cochons, qui eux-mêmes sont des transporteurs de virus. Il est impensable que la Chine n’ait pas un laboratoire de haute sécurité pour isoler des germes nouveaux dont beaucoup sont d’étiologie inconnue. »

    Une collaboration en trompe l’œil
    Le 23 février 2017, l’ex Premier ministre Bernard Cazeneuve et la ministre de la Santé Marisol Touraine annoncent que 50 chercheurs français viendront en résidence au P4 de Wuhan pendant cinq ans. La France s’engage alors à lui apporter une expertise technique, ainsi que des formations pour améliorer le niveau de biosécurité du laboratoire, et à lancer un programme de recherche commun. Mais les chercheurs français ne viendront jamais. « C’est dommage dans la mesure où on avait lancé le projet avec l’espoir qu’il apporterait de la connaissance partagée, regrette Marisol Touraine. On ne pouvait pas évidemment anticiper l’épidémie actuelle. Mais en février 2017, on misait sur les espoirs de cette coopération ».

    Le Premier ministre Bernard Cazeneuve en visite au laboratoire P4 de Wuhan (Chine centrale), le 23 février 2017.Le Premier ministre Bernard Cazeneuve en visite au laboratoire P4 de Wuhan (Chine centrale), le 23 février 2017. (SHEPHERD ZHOU / MAXPPP)
    Quoi qu’il en soit, la mise en exploitation du labo a lieu en janvier 2018. Elle coïncide avec la première visite d’État d’Emmanuel Macron à Pékin. Mais dès le début un doute s’installe sur sa fiabilité. Selon le Washington Post, en janvier 2018, des membres de l’ambassade américaine visitent les locaux et alertent Washington de l’insuffisance des mesures de sécurité prises dans un lieu où l’on étudie les coronavirus issus de chauves-souris.

    Autre déconvenue : la coopération franco-chinoise espérée entre le P4 Jean Mérieux-Inserm de Lyon Bron et celui de Wuhan ne démarrera jamais vraiment. Alain Mérieux lui-même le confirme à la cellule investigation de Radio France : « On peut dire sans dévoiler un secret d’État que depuis 2016, il n’y a pas eu de réunion du comité franco-chinois sur les maladies infectieuses », reconnaît-il. Contrairement aux promesses initiales, les Chinois travaillent donc sans regard extérieur de chercheurs français. « Le laboratoire est loin de tourner à plein régime », précise encore Antoine Izambard. « Ils ont construit un immense immeuble qui doit accueillir 250 chercheurs, mais ils ne sont pas encore là. En temps normal, il n’y a que quelques chercheurs chinois de l’Institut de virologie de Wuhan qui mènent des recherches sur des animaux en lien avec trois maladies , Ebola, la fièvre hémorragique Congo Crimée, et le NIPAH [un virus véhiculé par les porcs et les chauves-souris] ».

  • Une nouvelle occasion manquée
    Avant la crise du Covid-19, une autre collaboration a semblé vouloir prendre forme. En 2019, le président chinois Xi Jinping demande à l’un des vice-présidents du comité permanent de l’Assemblée populaire d’imaginer ce que pourrait être un bouclier sanitaire pour la province du Yunnan. Là-bas, de nombreux hommes côtoient les animaux sauvages. De cette promiscuité naît un risque d’apparition de nouveaux virus transmissibles à l’homme. « C’est un grand pays qui a pas mal bouleversé ses écosystèmes avec cultures et élevages gigantesques », confirme Gilles Salvat, docteur vétérinaire et directeur général de la recherche à l’ANSES. « C’est vrai que c’est une source de virus à cause des interactions animaux sauvages et domestiques, sur un pays continent avec tous les climats ».

    Créer un centre de surveillance sur la grande région pourrait donc permettre de prévenir le développement de nouveaux virus, de type coronavirus par exemple. Une fois de plus, c’est le Docteur Chen Zhu qui porte ce projet. Il en parle à son ami Alain Mérieux. Ce dernier l’évoque avec Philippe Etienne qui est alors conseiller diplomatique du président Macron. Selon un média chinois en ligne, China-info.com, un projet prend forme. Il consiste à créer un réseau sentinelle qui réunirait les Instituts Pasteur France, avec des antennes de la fondation Mérieux au Laos, au Cambodge, et au Bangladesh.

  • Mais une fois de plus, l’enthousiasme sera de courte durée. Le 24 mars, Xi Xinping, Emmanuel Macron et leurs épouses dînent à la Villa Kerylos sur la côte d’Azur. Le lendemain, le communiqué final ne fait aucune mention de ce projet. Il ne sera pas non plus évoqué lors du voyage officiel en Chine d’Emmanuel Macron en novembre 2019. Il est vrai qu’un autre sujet sensible focalise l’attention. La peste porcine est arrivée en France, et les éleveurs font pression pour pouvoir continuer à exporter en Chine. Le bouclier sanitaire sera donc remisé à plus tard…

    Un essai de vaccin sur des humains
    Le P4 de Wuhan ne sera cependant pas resté inactif lors de l’apparition du Covid- 19. C’est là que, selon deux sources fiables, bien que non confirmées par les autorités chinoises, à la fin décembre 2019, le professeur Shi Zhengli a identifié le nouveau coronavirus à partir d’échantillons prélevés sur cinq malades des hôpitaux municipaux de Wuhan. Le 3 janvier, le séquençage complet de son génome commence dans un autre laboratoire, le P3 de la clinique centrale de Santé publique de Shanghai, qui le partagera ensuite avec d’autres pays. Dans le même temps, le P4 de Wuhan travaille sur un singe cobaye infecté, dans le but d’obtenir un sérum. « Les Chinois sont de bons candidats pour produire un vaccin », estime Gilles Salvat. « Ils ont des étudiants dans le monde entier. Ils ont 40 chercheurs sur un sujet quand nous on en a deux. Leur puissance de feu est redoutable en matière d’innovation et de biologie », commente-t-il.

  • Officiellement le P4 ferme le 23 janvier, lorsque le confinement est prononcé à Wuhan. Mais selon plusieurs sources françaises et chinoises contactées par la cellule investigation de Radio France, à la mi-mars, un essai de vaccin a eu lieu en partenariat avec une société de biotechnologie chinoise. Selon nos informations, un virus a d’abord été inoculé à des singes, avant d’être inactivé puis injecté à des personnels volontaires de l’institut dont dépend le laboratoire. « Les premiers inoculés sont des volontaires et ça s’est bien passé », nous a confirmé le docteur Zhao Yan qui codirige l’Hôpital Zhongnan de Wuhan : « Il y a des médecins qui participent. Je sais qu’il y a eu une première série d’un petit nombre, et une deuxième série d’essai est en cours sur un nombre relativement important ». Selon Frédéric Tangy de l’institut Pasteur, cependant, pour ce type de vaccin à virus inactivé, « il y a un risque d’exacerbation de la maladie. C’est une catastrophe. C’est la pire des choses à faire ».

  • Le P4 dans la course mondiale
    Le P4 est donc engagé dans une course au vaccin, tout comme le sont d’autres pays. Le 16 mars, la société américaine Moderna de Cambridge dirigée par le Français Stéphane Bancel annonce elle aussi qu’elle a commencé un essai clinique à Seattle sur 45 patients sains. Sanofi travaille également avec une équipe militaire américaine. Quant à l’institut Pasteur, il doit démarrer en juillet un essai clinique sur des volontaires avec un vaccin dérivé de celui de la rougeole.

    Mais là encore, la prudence doit rester de mise, puisqu’il faut trois phases d’essais concluants, avec un pourcentage important de guérisons sur plus de 60 à 70% de patients d’origine et d’âges différents, avant d’approuver un vaccin.

  • « Députés, ne signez pas de chèque en blanc aux grands pollueurs » : des ONG appellent à ne pas verser d’aides aux entreprises sans contrepartie environnementale
    Greenpeace, Les Amis de la Terre et Oxfam s’insurgent contre l’augmentation de 20 milliards d’euros de participation de l’Etat, dans le cadre du budget rectificatif, à des entreprises œuvrant dans les secteurs aérien, automobile ou pétrolier.

  • Le projet de budget rectificatif, discuté vendredi 17 avril à l’Assemblée nationale, doit permettre de soutenir l’économie du pays, avec une série de mesures d’urgence. Parmi les dispositions de ce plan de 110 milliards d’euros, l’Etat prévoit 20 milliards d’euros pour soutenir les entreprises en difficulté face à la tempête économique provoquée par l’épidémie de coronavirus. Les associations écologistes Greenpeace, Les Amis de la Terre et Oxfam dénoncent le fait que cette aide ne soit pas accordée en échange d’une contrepartie environnementale, alors qu’elle sera versée à des groupes œuvrant dans des secteurs pourtant très polluants.

    Ces ONG, qui rappellent que l’Assemblée nationale a voté en juin 2019 « l’urgence écologique et climatique », demandent que le soutien de l’Etat soit soumis à une obligation de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, alignée avec les objectifs de l’accord de Paris, mais aussi un meilleur encadrement des dividendes et une limitation stricte des hauts salaires. Elles s’expriment ici librement.

  • Le budget rectificatif 2020 est voté en ce moment à l’Assemblée nationale. Il met à disposition 20 milliards d’euros pour le sauvetage de grandes entreprises dites « stratégiques », dans les secteurs aérien, automobile ou pétrolier. Proposer 20 milliards d’euros sans aucune garantie de protection du climat est une aberration. Pour Les Amis de la Terre France, Greenpeace France et Oxfam France, le versement de ces aides publiques ne peut renflouer des entreprises polluantes qui contribuent fortement au dérèglement climatique.

    Le sauvetage inconditionnel d’entreprises responsables de l’urgence climatique est tout simplement dangereux pour l’avenir des populations. En choisissant cette réponse à la crise économique, le gouvernement ne prend toujours pas au sérieux la question écologique, pourtant centrale dans la construction du « monde d’après ». Alors qu’il est en position d’imposer des transformations fortes aux secteurs qu’il renfloue, le gouvernement choisit la voie du « business as usual », comme si l’urgence climatique n’existait pas. Pire, il se sert de cette crise sanitaire pour blanchir son alliance indéfectible avec les lobbies, au moment où les citoyen-nes réclament, au contraire, une société résiliente et des lendemains tournés vers l’intérêt général.

  • Soutenir à bout de bras et sans condition des multinationales qui devront de toute façon se transformer, c’est rendre leurs salariés encore plus vulnérables aux prochaines crises.

    Hier, un amendement déposé par Matthieu Orphelin, député du Maine-et-Loire, et 10 autres député-es, demandant de conditionner l’augmentation des participations de l’Etat dans de grandes entreprises à la mise en place d’une stratégie interne de réduction de leur empreinte écologique, a été rejeté en commission des finances.

    A contrario, les député-es de la majorité se sont largement ralliés à un amendement défendu par Bérangère Abba qui demande simplement aux entreprises concernées… de respecter leur propre politique RSE (responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise).

  • Rebâtir un monde plus soucieux de l’environnement
    Nous demandons aux député-es qui affirment préparer « le Jour d’après » de prendre des mesures qui profitent réellement aux plus vulnérables, non plus à une minorité privilégiée. Pour cela, le soutien de l’Etat doit avoir pour seuls objectifs le maintien de l’emploi et la transition écologique.

    Etre responsable face à la crise du coronavirus, c’est rebâtir un monde plus égalitaire et plus soucieux de l’environnement, dans lequel l’Etat conditionne les aides aux grandes entreprises à des mesures visant à protéger les plus vulnérables et à investir dans la transition écologique. C’est pourquoi toute montée au capital de l’Etat dans une entreprise devrait être soumise à une obligation de réduction d’émissions de gaz à effet de serre alignée avec les objectifs de l’accord de Paris, à l’encadrement de dividendes et à une limitation stricte des hauts salaires.

  • Voilà a lire et faire circuler sans modération :

    Un détour aux archives nous a permis d’exhumer une série d’articles de la presse internationale relatant la fabrication d’un virus hybride de la grippe aviaire par un laboratoire chinois, en 2013. Parmi les articles s’en inquiétant, un papier du Parisien. Extraits :

    La communauté scientifique mondiale est en émoi depuis l’annonce, vendredi, dans la revue américaine « Science », de la création d’un dangereux virus hybride par des biologistes chinois. Alors que la Chine se débat avec une nouvelle énième épidémie de grippe aviaire, une équipe de chercheurs de l’université agricole du Gansu a donné naissance à un nouveau virus, mélangeant des gènes de H5N1 et de H1N1.

    (…) Il se transmet très facilement entre deux cochons d’Inde, via les voies respiratoires. Par un simple éternuement, par exemple. Conclusion des chercheurs chinois : le redoutable H5N1 n’a besoin que d’une toute petite mutation pour devenir transmissible entre mammifères.

    « Fallait-il donner ce coup de pouce à la nature juste pour démontrer cela ? », grondent les spécialistes. La démonstration n’en vaut pas la chandelle au regard des risques. Une erreur de manipulation, une fuite, une mauvaise intention et un virus OGM de ce genre peut aisément « contaminer les gens, provoquer entre 100000 et 100 millions de morts », estime Simon Wain Hobson de l’Institut Pasteur.
    Le Panda
    Patrick Juan

  • Tout le monde semble d’accord, les récente déclarations de l’ancien ministre de la Santé, Agnès Buzyn, révèlent un scandale d’État, qui pourrait bien être en fait un crime d’État, avec à la clef des centaines et des centaines de morts.

    Alors que va-t-il se passer ?

    Il est probable que nous nous orientions vers une commission d’enquête au Sénat, selon le souhait des présidents de groupes de la haute chambre. Même si rien d’officiel n’a encore été enclenché, tout le Palais du Luxembourg bruisse de la même stratégie : d’abord, on laisse le gouvernement tenter de gérer la crise sanitaire, mais dès que celle-ci sera terminée, on demandera sérieusement des comptes…

    Dans les couloirs du pouvoir, en “off”, on avoue craindre un majeur scandale d’État…

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