ELECTIONSFRANCELA POLITIQUELAÏCITELIBERTEUNION EUROPEENNE

Dissolution de l’Assemblée nationale

Temps de lecture : 6 minutes

Dissolution de l’Assemblée nationale

Les conséquences des Européennes du 9 juin 2024

La lutte va faire rage, les raisons sont multiples et diverses. Mais quelles que soient les raisons du vote de tout un chacun, faut-il faire confiance au R.N. surtout en France ? le doute s’instaure dans la mentalité française ? Les sondages le laissent supposés le verdict des urnes sera juge.

Le raz-de-marée a eu lieu, aux urnes le 30 juin et le 7 juillet 2024

Le cru 2024 des européennes va marquer un tournant dans l’histoire de la construction communautaire. En effet, pour la première fois, la droite (vraiment) radicale et l’extrême droite, sans être majoritaires au sein du Parlement de Strasbourg, pourraient peser sur la nomination du ou de la présidente de la Commission et sur son programme. Un séisme politique pour une Union gouvernée au centre et habituée à ignorer ces forces populistes.

Au terme d’une campagne européenne dominée par la course en tête de Jordan Bardella, la victoire ne semble pas pouvoir échapper au Rassemblement national, dimanche 9 juin 2024. Pourtant, alors que l’ouverture des bureaux de vote est programmée à 8 heures, ce scrutin recèle encore bien des inconnues, à commencer par la mobilisation des électeurs, qui pourrait être plus importante qu’en 2019.

Le scrutin a pour but d’élire les 720 députés du Parlement européen, dont 81 pour la France. Il s’agit de la seule institution dont les élus sont désignés au suffrage universel par les votants des 27 Etats-membres.

De nombreux périls menacent l’Occident. En politique, toutefois, ils ne portent qu’un nom : l’extrême droite. Aux Etats-Unis, la présidentielle de novembre risque de conduire à la réélection de Donald Trump, candidat dont l’absence totale de scrupules et de sincérité, la détestation du droit et des institutions, la fabrication de boucs émissaires, la fanatisation de ses partisans et le penchant pour la violence verbale et physique le rapprochent chaque jour davantage de la définition du fascisme.

En Europe, les scrutins de cette fin de semaine, dimanche 9 juin en France, voient se profiler la prééminence inédite de listes nationalistes qui procèdent toutes de cette idéologie xénophobe et raciste. Au pouvoir dans plusieurs pays, à ses portes dans d’autres, ces partis affichent une entente de façade et des programmes en trompe-l’œil qui ne peuvent guère entretenir d’illusions sur les conséquences de leur éventuelle prise de contrôle des institutions : l’affaissement de l’Union et de ses valeurs communes, l’affaiblissement de chaque nation, rendue à son isolement, les conflits ajoutés à la guerre qui frappe de nouveau notre continent.

Jusqu’à présent, l’influence de l’extrême droite a été relativement faible au sein de l’hémicycle de Strasbourg. Mais avec cette « France RN qui revient » selon les mots de la liste mariniste, l’Europe suivra-t-elle ? En d’autres termes, une éventuelle victoire de Jordan Bardella au scrutin de ce dimanche signifie-t-elle que le Rassemblement national aura la latitude nécessaire pour appliquer son programme au niveau de l’Union européenne ?

Le Parlement de Strasbourg dont les commissions se réunissent à Bruxelles a un fonctionnement différent de celui de l’Assemblée nationale française. Les eurodéputés ont bien la charge de se prononcer sur les textes soumis par la Commission en première lecture, puis en deuxième lecture, après examen par le Conseil de l’Union européenne, à l’instar de la navette parlementaire faite entre Assemblée et Sénat.

Mais contrairement au Palais Bourbon, où l’opposition donne particulièrement de la voix face à la majorité relative des macronistes, l’hémicycle européen est le lieu du compromis et de la négociation. Il n’y a pas de majorité absolue, résume Valentin Ledroit, journaliste pour le site spécialisé Toute l’Europe. Une majorité différente se construit pour chaque texte, en fonction des sujets et des sensibilités.

Paradoxalement, au niveau de l’Europe, Reconquête qui appartient au CRE est moins considéré d’extrême droite que le R.N. Au point que la droite du PPE a déjà émis son envie de travailler avec les conservateurs du CRE. La présidente Von der Leyen issue du PPE discute par exemple avec le parti de Giorgia Meloni pour obtenir le soutien de l’extrême droite italienne à sa réélection à la tête de la Commission. Dépassé par le CRE dans sa capacité à nouer des alliances et des majorités, Identité et démocratie se cogne ensuite au refus catégorique exprimé par les autres groupes de traiter avec lui. Avec les Verts et la gauche radicale, les libéraux de Renew et les sociaux-démocrates se sont ainsi engagés dans une déclaration commune le 8 mai à ne jamais coopérer ni former de coalition avec les partis d’extrême droite et radicaux.

Le RN, isolé ?

Même avec plus de 30% de voix ce dimanche, le RN de Jordan Bardella risque donc de se retrouver à Strasbourg, dans la même position, malgré un plus grand nombre d’eurodéputés. Et donc de siéger, avec un nombre plus important d’eurodéputés, mais dans un groupe qui resterait isolé.

Les urnes ont parlé

Indéniablement, les Français ont envoyé un message fort au gouvernement en place. Le R.N. est arrivé en première position, devant le P.S 14 %. Qui fleurte avec la majorité relative qui arrive en seconde posture avec à peine la moitié des 31,5% soit à peine 15,2% les hontes sont aux dirigeants qui écœurent les moins équipés de cette grande Nation de démocratie.

Des gagnants ce qui semble plus catastrophique c’est que pratiquement un électeur sur trois dans l’hexagone et dans les territoires d’Outre-Mer ont votés par ce parti ; que nous n’aurions jamais imaginés prendre autant de place.

Il ne reste plus qu’à croire que cette étape sera et fera prendre conscience au président de la République de même qu’à l’ensemble de ses équipes qu’il est plus que temps de prendre actes des besoins réels de la France.

Le président de la République prend la décision de « Dissoudre l’Assemblée Nationale » il cède à nouveau la parole aux Français ils devront aller voter le 30 juin et le 7 juillet 2024. Une action qui lui fait prendre ses pleines responsabilités.  Le risque est grand « L’enjeu » en vaut les sanctions qui s’imposeront. Cette prise de décision s’est passée en direct le 9 juin 2024 à 21 heures. En application de l’article 12 de la Constitution. Il ne reste plus que trois alternatives fortes risquées.

Le pouvoir en place sort gagnant

Le R.N. gagne l’inconnu totale

Une unité démocratique s’unit et évite de voire la France couler

L’article 12 de la Constitution permet au président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale. Cette faculté, qui ne peut pas être utilisée par le chef de l’État à tout moment, entraîne l’organisation de nouvelles élections législatives.

La France ne peut survivre sans l’Europe qu’il faille modifier ses structures de profits c’est une évidence. Le constat est difficile à faire mais les réalités sont là et incontournables jamais le R.N. ne sera en mesure de tenir ses engagements le temps nous dira si nous avions torts ou raisons.

C’est la raison essentielle, pour laquelle « Les Voix du Panda » resteront toujours et de partout « Une Tribune de Libre Expression » Un média Libre depuis son existence en 1983. Dans la mesure ou le R.N. gagne « Les Voix du Panda » se tairont à jamais.

Le Panda

Patrick Juan

6 réflexions sur “Dissolution de l’Assemblée nationale

  • À l’issue des premières estimations des élections européennes plaçant le Rassemblement national en tête avec près de 33 % des suffrages exprimés, Emmanuel Macron a annoncé, dimanche 9 juin, la dissolution de l’Assemblée nationale.

    De nouvelles élections législatives seront organisées le 30 juin et le 7 juillet.

  • Les prochaines élections législatives devaient avoir lieu en 2027, dans la foulée de l'élection présidentielle. Emmanuel Macron a décidé de convoquer un scrutin anticipé dès la fin juin.

    Emmanuel Macron s'en remet aux électeurs. Après les scores historiques de l'extrême droite aux élections européennes, ce dimanche 9 juin, le président de la République a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale et donc convoqué de nouvelles élections législatives. Les Français seront appelés à voter pour de nouveaux députés: le premier tour aura lieu le dimanche 30 juin, le second tour sera organisé 7 juillet.

    "La France a besoin d'une majorité claire pour agir dans la sérénité", a expliqué le chef de l'État durant son allocution télévisée.

  • Les Français sont donc rappelés aux urnes seulement trois semaines après les élections européennes.

    La dernière dissolution de l'Assemblée nationale remonte à 1997: Jacques Chirac avait organisé de nouvelles élections législatives deux ans après le début de son septennat. L'initiative s'était soldé par un échec pour le président de l'époque puisque le scrutin avait été remporté par une majorité de gauche, conduisant à une coalition et à l'arrivée de Lionel Jospin à Matignon.

  • Un double séisme. Le premier entraînant le second. Le premier ? Il s’est produit à 20 heures à l’annonce des résultats de ce scrutin européen, avec une extrême droite plus haute que jamais. Le second est arrivé moins de deux heures plus tard, quand le chef de l’Etat Emmanuel Macron, à la surprise générale, a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et de nouvelles élections législatives fin juin et début juillet.

    En obtenant autour de 31,5 %, le Rassemblement national emmené par le tandem Marine Le Pen-Jordan Bardella a confirmé qu’il était bel et bien installé comme la première force politique française. L’extrême droite, si on ajoute le score (autour de 5 %) de Reconquête, approche les 40 %. Dans une élection marquée par une participation en hausse, c’est énorme. La France se distingue désormais comme un territoire à la pointe de ce regain nationaliste, populiste et xénophobe à l’œuvre sur l’ensemble du continent. Si personne ne peut se dire surpris par ce résultat, il n’en constitue pas moins un choc.

     

  • Les hostilités sont lancées. Après le choc provoqué par l’annonce ce dimanche 9 juin au soir d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer de nouvelles élections législatives, les partis se sont d’ores et déjà mis en ordre de bataille. La campagne sera courte et a déjà commencé avant les deux tours prévus le 30 juin et 7 juillet.

    La gauche se recompose

    En réaffirmant «la main tendue à tous les électeurs de gauche » pour ce nouveau scrutin, Raphaël Glucksmann a surtout pilonné la décision du Président. « Macron a obtempéré aux exigences de Jordan Bardella. C’est un jeu dangereux avec la démocratie et les institutions européennes », a déploré le candidat socialiste, qui se dit « estomaqué par un tel comportement ». « Cette dissolution exigée par Jordan Bardella restera une tache » sur la présidence Macron, «une de plus» a-t-il aussi ajouté.

  • Pour Jean-Luc Mélenchon, «la nouvelle France doit se dresser» dans cette course à l’Assemblée Nationale. Le chef de file de La France Insoumise a convoqué les souvenirs du précédent scrutin. «Nous avons gagné le premier tour de l’élection législative de 2022. Nous pouvons gagner de nouveau et tout changer en utilisant les bulletins de vote !» François Ruffin, en rupture de ban chez les insoumis, a de son côté lancé un appel à l’unité, sous le mot d’ordre de « front populaire ». Le communiste Fabien Roussel a pour sa part rappelé que «la gauche a la responsabilité de construire et d’écrire une nouvelle page » et espère remettre les luttes sociales «au cœur de ce gouvernement que demain nous pourrions diriger !».

Laisser un commentaire