Drames par des Criminels
Drames par des Criminels

Méditerranée : les damnés de la mer. Migrants, l’hécatombe
Naufrage en Méditerranée : une forteresse européenne qui se mue en cimetière. Renforcement de Frontex, accords financiers avec les pays frontaliers… Le naufrage et le résultat d’une politique migratoire de l’UE de plus en plus brutale depuis quelques années. Cela pourrait paraître étourdissant sinon plus de cela les souvenirs de 1990, vécu à Tétouan ville aux milliers de facettes telle un kaléidoscope. À l’époque le détroit de Gibraltar comptait plus de cadavres dans son fond que de poisson qui séparent toute façon les 18 km de côtes d’un pays par rapport à l’autre. Le port de Ceuta en Espagne était devenu réellement la boucherie la plus innommable qu’il soit permis de voir. C’est le cri qui résonne au plus profond en l’auteur de l’article : misères invraisemblables.
À l’orée de la porte du 3e voir 4e Millénaire autant que le problème de l’immigration « ELDORADO » ressemble à des cercueils de plomb n’aura pas été solutionné il est temps de comprendre qu’il n’existe aucune solution. Les poissons qui-là ne sont pas de piranhas feront bombance. Que chacun fasse se fasse sa part, la réalité s’instaurera au fond de toute sacrément. La tentative d’assassinat sur la personne de Donal Trump par un jeune homme de 20 ans risque de changer les élections aux U.S.A. ? Tout comme le défilé du 14 juillet 2024 qui commémore la masse de culture de le France aux multiples couleurs.
Europe 2023
Petit à petit couverte de murs et de clôtures : entre la Hongrie et la Serbie, la Croatie et la Slovénie, entre la Bulgarie et la Turquie, entre la Pologne et le Bélarus, entre la Lettonie et le Bélarus, entre la Lituanie et la Russie. Mille 200 kilomètres de frontières existent, une réminiscence du rideau de fer. L’Union européenne durci son arsenal législatif et va encore le faire avec le projet de « pacte sur la migration et l’asile ». Sur la table en septembre 2020 par la Commission von der Leyen sur lequel les Etats parviennent à un accord le 8 juin. Volumineux paquet- dix projets de règlements et trois recommandations, soit plusieurs centaines de pages : vise à traiter les demandes d’asile aux frontières extérieures dans des camps de rétention. À organiser une solidarité financière avec les pays de la « ligne de front » : Grèce, Italie et Espagne.
« Contrôle accru »
Cette allergie européenne aux migrants est à géométrie variable : en effet, l’Union a accordé sans drame le statut de protection temporaire à près de 5 millions d’Ukrainiens depuis février 2022. L’un des non-dits de la politique migratoire européenne, sa « logique ethnique », souligne Patrick Weil, directeur au CNRS et professeur invité à l’université américaine de Yale.
« La politique migratoire européenne se résume à un contrôle sans cesse accru des frontières extérieures de l’Union, à essayer de convaincre les pays tiers à contrôler leurs propres frontières », dixit crûment Yves Pascouau, chercheur sur les questions d’immigration et d’asile. Contrairement à ce qu’affirment les populistes, l’Union a bel et bien une politique migratoire cohérente qui vise explicitement à la transformer en forteresse impénétrable. En autres termes, les drames en Méditerranée et la maltraitance des migrants par les Etats du pourtour méditerranéen sont destinés à devenir la règle, aucune réglementation, aussi dure soit-elle, n’ayant jamais dissuadé les candidats au départ qui n’ont la plupart du temps pas d’autres choix que de fuir leur pays d’origine.
79 personnes sont mortes au large de la Grèce après que leur embarcation a coulé, et ce malgré des appels à l’aide. Une centaine de passagers ont pu être secourus, le nombre de victimes va encore s’alourdir. Source officielle grecque, le navire transportait « des centaines » de personnes, jusqu’à « Mille » selon des témoignages.
Ironie glaçante, symbole de cette mer aux multiples visages, de nombreux rescapés ont été transportés dans le port grec de Kalamata à bord du Mayan Queen, yacht de luxe à 175 millions de dollars naviguant dans la zone. Propriété d’une richissime famille mexicaine qui domine notamment le marché mondial du minerai d’argent. A leur descente de cet indécent navire à quatre niveaux immatriculés aux îles Caïmans, doté d’une salle de sport et d’un jacuzzi, les migrants hagards, recouverts de couverture grise, d’autres évacués sur des civières, ont été pris en charge par les secours et la Croix-Rouge. Vingt-cinq d’entre eux, souffrant d’hypothermie, déshydratation, ont été hospitalisés. Les autres rassemblés dans un entrepôt transformé en centre d’accueil d’urgence, où la municipalité a installé des matelas à même le sol, à côté de pédalos prêts pour la saison estivale.
Bribes de récit, à prendre avec précaution
Comme souvent dans ce genre de drame, les premières bribes de récit, à prendre avec précaution, se complètent en partie, se contredisent. Un communiqué des autorités portuaires grecques publié, le navire été repéré pour la 1ere fois mardi midi par un avion de Frontex, la très controversée agence européenne de surveillance des frontières, par 2 navires marchands, dépêchés sur zone après un signalement des garde-côtes italiens. Avançant « à grande vitesse », le navire aurait initialement « refusé toute aide » lors de plusieurs « appels téléphoniques ». L’après-midi, poursuit le communiqué, un navire marchand a « fourni des vivres » aux passagers. Arrivés sur zone, les garde-côtes grecs disent avoir « confirmé la présence d’un grand nombre de migrants sur le pont extérieur du navire », qui auraient « exprimé leur désir de poursuivre leur voyage vers l’Italie ». En vue d’une « éventuelle assistance », le navire des autorités grecques serait resté près du chalutier, qui « a chaviré et finalement coulé aux premières heures de la matinée ».
« Leurs voix sont gravées dans ma tête »
Aujourd’hui, les résultats des élections législatives nous permettent d’espérer que les droits humains soient replacés au cœur des décisions politiques. Mais si la menace d’une attaque immédiate contre nos droits a été momentanément écartée, elle reste cependant un risque réel pour l’avenir et nous oblige à maintenir et accentuer nos combats. Nous appelons donc la nouvelle Assemblée nationale à prendre un vrai tournant en faveur de nos droits. Le temps est dès à présent à la combativité :
- Nous combattons les discours de haine qui se multiplient sans aucune retenue. La banalisation des discours racistes nous alarmait déjà depuis longtemps, mais nous avons atteint ici un niveau inédit ; notre Assemblée nationale va devoir s’affirmer contre toutes les formes de rejet.
- Nous alertons depuis plusieurs années sur le recul des libertés en France. Cette nouvelle Assemblée va devoir garantir ces libertés, notamment la protection du droit de manifester et l’interdiction de la reconnaissance faciale dans l’espace public.
- Les personnes exilées sont désignées de manière cynique comme boucs émissaires. Abimées, menacées et stigmatisées, elles ont plus que jamais besoin de protection par cette nouvelle Assemblée qui aura à s’assurer que les lois soient désormais respectueuses de leurs droits fondamentaux.
- Il est essentiel que la voix de la France à l’international soit utile aux droits humains. La nouvelle Assemblée devra œuvrer au respect du droit international partout dans le monde, en protégeant les populations civiles. Dans ce cadre, la France doit suspendre ses livraisons d’armes et de matériel de guerre à Israël.
Notre énergie combative a permis de résister, perturber et transformer. Cet exemple en France nous a montré que les droits humains ne sont jamais acquis. Alors, plus que jamais, nous devons continuer notre combat et continuer à résister, perturber et transformer ce monde et ses institutions pour que toutes les personnes puissent avoir accès à leurs droits.
Avec nous, donnez de la voix et de la force à notre combat : rejoignez-nous.
Le Panda
Patrick Juan