LIBERTE

Macron second !

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Première partie :

Le premier gouvernement de Jean Castex et le troisième dans les culs de basses fosses, où nous avons beau chercher un nouveau tableau il n’y a que très peu de modifications face à l’œuvre de la France pour lui redonner ses valeurs.

Le fameux principe des chaises à moitié vides ou pleines ? La valse à mille temps à dégoter en faisant exploser tous les partis essentiellement la droite, puis surtout l’extrême droite.

La réaction de Marine Le Pen ne s’est pas fait atteindre, pas plus de 10 minutes à la suite de l’énoncé du nouveau Gouvernement. Tout comme celle de Mélenchon etc.

Un remaniement qui ne changera pas grand-chose, nous sommes confrontés à l’ensemble des comptes que nous devrons que nous le voulions ou pas payer.

A 19h10 dans La Cour des faux dieux la présentation en étant aux aguets, le Secrétaire Général de L’Elysée ouvre le bal.

Voici Roselyne Bachelot qui revient de l’arrière de ses masques. Souhaitons que les français n’oublient pas, le système des vaccins H1/N1.

A ne pas en douter François Hollande prend plus d’une claque. Durant son absence en ne sortant pas de l’audimat elle a jouée dans divers médias télévisés. Moralité continuant à paraitre et à distribuer des baffes.

Il ne faut pas avoir froid aux yeux Roseline dans le cadre de la Culture. Pourtant elle n’a eu de de cesse de balancer vis-à-vis des ministères depuis moins de temps que certains pensent.

Gérald Darmanin passe au Ministère de l’intérieur. Il ne cesse de grimper, il suit le chemin d’un certain Nicolas Sarkozy. Route direct Place Beauvau.

Lieu pour ou après 2022, la magistrature suprême, c’est surement son objectif ou la patte de Sarkozy dans les tuyaux de Macron au creux de l’oreille.

Ministre de la Justice : Eric Dupont-Moretti, à ne pas en douter en dehors des grands absents, on risque de l’entendre autant et aussi fort que dans les prétoires.

Chassée Nicole Belloubet, le 1er Ministre a dû en être fait des promesses à Dupont-Moretti.

Ne pas oublier qu’en dehors d’avoir tombé sa robe, il porte pour certains l’étiquette de l’extrême-gauche. Mais n’est pas Monsieur Badinter que l’on porte le nom de Dupont-Moretti.

N’oublions pas le cadre de l’affaire « d’ Outreau » qui valut le film réaliste « Présumé Coupable ».

La liste globale, Emmanuel Macron prend plus d’un risque en acceptant ce gouvernement.

A ne pas en douter, il y aura de sacrées empoignades.

Entre autres : la subtilité de nommer le plus grand adversaire du Rassemblement National.

La place au ministère de L’Ecologie revient à Barbara Pompeli, sacré enjeu, elle devient par voie de conséquence la seconde personnalité dans ce nouveau Gouvernement.

Emmanuel Macron joue parfaitement ou presque son sens de « Poker Menteur ».

Marlène Schiappa, chargée de la Citoyenneté sera donc ministre. Déléguée auprès de Gérard Darmanin.

Jean-Louis Le Brian capte le ministère : en restant ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

Bruno Le Maire reste dans la position qui était la sienne à savoir « Les Finances »

Le paysage n’est nullement chamboulé, avec ce Gouvernement de « Centre-droit ».

Le Porte-parole du gouvernement nommé est Gabriel Attal.

Le premier Conseil des Ministres se tiendra le mardi 7 juillet 2020 suivant ces nominations, édictées sur le perron de L’Elysée à 15 heures la veille.

Notre mode de vie, va changer pour autant ? Les promesses n’engagent que ceux qui les font puis mieux dans la foulée, les électeurs qui y croient.

Il ne fallait pas faire aucun grand chamboulement, constat seulement 1/3 de nouveaux.

Pour connaitre l’ensemble des sortants et entrants :

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Les éloges à ce jour pleuvent, il faudra être plus que méfiants, et surveiller comme le lait sur le feu, que nous cessions de le voir déborder au détriment de nous tous et de l’ensemble de nos proches.

En évidence ne pas perdre la vision que nous nous trouvons face à kaléidoscope à mutes facettes.

Le Panda

Patrick Juan

 

 

20 réflexions sur “Macron second !

  • Matignon, ministère de l’Intérieur, ministère de la Justice… En Macronie, tous les chemins mènent désormais à Nicolas Sarkozy. L’annonce du remaniement, ce lundi après-midi, a consacré l’entrée au gouvernement de nombreuses personnalités ayant travaillé avec l’ancien chef de l’État. À commencer par le premier ministre, Jean Castex, ancien secrétaire général adjoint de l’Élysée sous Nicolas Sarkozy. Aussitôt sa nomination connue, le nouveau locataire de Matignon a d’ailleurs appelé l’ancien président. En réponse, Nicolas Sarkozy a fait savoir qu’il avait «beaucoup de respect, d’amitié et même d’affection» pour Jean Castex.

  • «Nommer une personnalité aussi clivante et qui méprise à ce point les magistrats, c’est une déclaration de guerre à la magistrature», a affirmé Céline Parisot, présidente de l’Union syndicale des magistrats, face à la nomination de l’avocat Eric Dupond-Moretti ce lundi au poste de garde des Sceaux. C’est une «déclaration de guerre à la magistrature», a estimé l’USM, syndicat majoritaire chez les magistrats.
    Éric Dupond-Moretti, la robe et l’épée
    «Eric Dupond-Moretti semble détester les magistrats qu’il ne se prive pas d’insulter régulièrement, il souhaite la suppression de l’Ecole nationale de la magistrature (ENM), la scission du corps (siège/parquet), soit tout l’inverse de ce que porte l’USM», a-t-elle vilipendé. «Il est également plaignant à titre personnel dans plusieurs affaires et va gérer la carrière des magistrats du parquet ?», s’est interrogée la présidente de l’USM. «Quel est le message quand en plus le ministre de la Justice se trouve relégué aussi loin dans l’ordre protocolaire (en 10e position, ndlr) ? Le mépris le plus total pour la Justice», a pointé Céline Parisot.

  • La plainte pour viol visant le nouveau ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin semble évoluer «dans le bon sens» et cette plainte «n’a pas fait obstacle» à la promotion d’un ministre qui «aspirait à plus», a indiqué lundi l’entourage du président. «Il semble que les choses vont dans le bon sens», a déclaré cette source sans autre précision. L’Élysée ne fait «jamais de commentaires sur les affaires en cours», a cependant ajouté cette source.

  • Emmanuel Macron l’avait déjà laissé entendre le 14 juin, lors de sa dernière adresse télévisée à la nation. «Notre pays va connaître des faillites et des plans sociaux multiples en raison de l’arrêt de l’économie mondiale», avait prévenu le chef de l’État, en appelant déjà à une «reconstruction économique» de la France et promettant de «tout faire pour éviter au maximum les licenciements». Ce vendredi, dans son interview à la presse régionale, il a été encore plus clair: «la rentrée sera difficile et il faut s’y préparer».

    Macron tente de prévenir une crise sociale.

  • Les syndicats de police accueillent tièdement la nomination de Gérald Darmanin à l’Intérieur
    Jusqu’ici ministre de l’Action et des Comptes Publics, Gérald Darmanin «aspirait à plus» et «il incarne l’ordre républicain, une priorité du gouvernement», explique l’entourage du président. Gérald Darmanin, un proche de Nicolas Sarkozy, remplace à Beauvau l’ex-socialiste Christophe Castaner, proche d’Emmanuel Macron. Jean-Michel Blanquer avait été «évoqué» pour ce poste, a confirmé la même source, mais la décision de choisir Gérald Darmanin «a été prise tôt dans la journée de lundi», ajoute l’entourage d’Emmanuel Macron.

    «Grand honneur, pour le petit-fils d’immigré que je suis, d’être nommé Ministre de l’Intérieur de notre beau pays» a tweeté ce petit-fils de tirailleur algérien et résistant, né d’un père tenancier de bar et d’une mère femme de ménage.

  • Interrogé sur le départ de Christophe Castaner, «personne n’a démérité mais il faut faire des choix», a répondu l’entourage du président. En revanche, «il serait dans l’ordre des choses que Laurent Nunez soit maintenu» comme son secrétaire d’Etat, a ajouté cette source. Le ministère de Gérald Darmanin s’élargit en outre à la Citoyenneté, nouveau portefeuille confié à Marlene Schiappa.

    Remaniement : Gérald Darmanin devient ministre de l’Intérieur
    Interrogé sur la possibilité pour Gérald Darmanin de cumuler avec la mairie de Tourcoing, l’entourage du chef de l’État s’est contenté de répondre que le nouveau ministre avait démissionné dès lundi du conseil régional des Hauts-de-France, en attendant que sa situation sur la mairie de Tourcoing soit «clarifiée».

    Mi-juin, les avocates de la femme qui accuse Gérald Darmanin de l’avoir violée en 2009 avaient dénoncé le soutien apporté par le gouvernement au ministre. Après deux ans de bataille procédurale, la cour d’appel de Paris avait ordonné début juin la reprise des investigations sur les accusations de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance portées contre le ministre par Sophie Patterson-Spatz.

  • Entendu en audition libre le 12 février 2018, Gérald Darmanin a confirmé avoir eu une relation sexuelle avec Mme Patterson-Spatz, mais selon lui librement consentie et à l’initiative de la plaignante.

  • Le procureur général près la Cour de cassation a annoncé, mardi 7 juillet, l’ouverture d’une information judiciaire visant l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn et son successeur Olivier Véran, pour leur gestion de la crise sanitaire liée au Covid-19, a appris franceinfo dans un communiqué de la Cour de justice de la République.

    « Conformément à la décision rendue par la commission des requêtes vendredi 3 juillet dernier, cette information judiciaire est ouverte du chef d’abstention de combattre un sinistre », pour des « faits commis à Paris courant 2019 et 2020 ».

  • Neuf plaintes jugées recevables
    Dans son communiqué, le procureur général près la Cour de cassation rappelle que le délit d' »abstention de combattre un sinistre » est « prévu et réprimé par l’article 223-7 du Code pénal ». Ce dernier précise que « quiconque s’abstient volontairement de prendre ou de provoquer les mesures permettant, sans risque pour lui ou pour les tiers, de combattre un sinistre de nature à créer un danger pour la sécurité des personnes est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende ».

    Cette information judiciaire est confiée à la commission d’instruction. Elle fait suite aux quelque 90 plaintes déposées contre des membres du gouvernement, mettant en cause leur prise en charge de l’épidémie en France. Neuf plaintes ont finalement été jugées recevables.

  • Nouvelle étape pour le gouvernement de Jean Castex. Au lendemain du remaniement et des nominations surprises d’Eric Dupond-Moretti à la Justice et de Roselyne Bachelot à la Culture, Emmanuel Macron réunit le nouveau gouvernement pour son premier Conseil des ministres, mardi 7 juillet, avec des poids lourds de droite comme du PS renforcés pour la fin du quinquennat. Cette nouvelle équipe, constituée à ce stade de seize ministres, quatorze ministres délégués et un secrétaire d’Etat, se réunit à 15 heures. De nouvelles passations de pouvoirs ont lieu mardi matin, notamment au ministère de la Justice entre Eric Dupond-Moretti et Nicole Belloubet.

    Un renouvellement partiel. Ce nouveau gouvernement est renouvelé à hauteur d’un tiers par rapport à celui d’Edouard Philippe. A droite, Bruno Le Maire reste à l’Economie, mais deux autres grands portefeuilles restent aux mains de personnalités issues du PS : les Affaires étrangères avec Jean-Yves Le Drian et les Armées avec Florence Parly. Parmi ceux qui conservent leur portefeuille figurent aussi Jean-Michel Blanquer (Education nationale, mais aussi Jeunesse et Sports), Jacqueline Gourault (Cohésion des territoires), Olivier Véran (Solidarités et santé), Marc Fesneau (Relations avec le Parlement), Jean-Baptiste Djebbari (Transports), Frédérique Vidal (Enseignement supérieur) et Roxana Maracineanu (déléguée aux Sports).

  • Changer les visages mais garder le cap. Telle est, en substance, la façon dont les Français interprètent le remaniement annoncé lundi. Selon la dernière vague de notre sondage Odoxa-Dentsu Consulting, réalisé en partenariat avec France Info, environ un citoyen sur deux se dit satisfait de la composition du nouveau gouvernement (51%), et du choix du premier ministre Jean Castex (52%).

    Inconnu du grand public avant sa nomination à Matignon, le maire ex-LR de Prades (Pyrénées-Orientales) a notamment été secrétaire général adjoint de l’Élysée sous Nicolas Sarkozy (2011-2012). Sans surprise, il s’attire donc plutôt les faveurs des sympathisants macronistes (84%) et Républicains (70%), mais il rassure assez peu les électeurs Insoumis (27%) et socialistes (47%).

  • Le «nouveau chemin» ressemblera-t-il à l’ancien ?
    Les Français approuvent également les arbitrages de l’exécutif en termes de casting. Les départs les plus plébiscités sont ceux de Christophe Castaner (78%), qui quitte l’Intérieur ; Muriel Pénicaud (78%), remerciée au Travail ; Nicole Belloubet (76%), remplacée à la Justice ; Franck Riester (68%), à la peine à la Culture ; et Didier Guillaume (64%), qui cède l’Agriculture.

    Malgré ce vaste chambardement, qui vise à constituer «un gouvernement de mission et de rassemblement» en vue de 2022, les Français n’attendent pas grand-chose de cette nouvelle équipe. Au total, 81% d’entre eux suspectent même Emmanuel Macron de ne rien vouloir changer à la politique qu’il mène depuis 2017. Le «nouveau chemin» peine encore à convaincre.

  • On l’a vu en robe noire tempêter dans les prétoires, chroniquer le monde politico-judiciaire sur les radios, fouler les planches du théâtre de la Madeleine… Mais s’il y a bien un rôle que personne n’imaginait le voir endosser, c’est celui de ministre de la Justice. « Pfffff », nous écrivait encore Eric Dupond-Moretti par SMS à propos des rumeurs de son entrée au gouvernement lundi après-midi.

    A 59 ans, le brillant et redouté avocat aura donc la délicate tâche de conduire la politique pénale du gouvernement. Mais également de représenter les acteurs du monde judiciaire, dont ces magistrats qu’il a souvent conspués dans les cours d’assises comme à la télévision, leur reprochant leur supposée uniformité et toute puissance. « Il faut mettre en place un système de responsabilité des juges, qui passent à travers les mailles du filet, quoi qu’il se passe », réclamait-il encore le 26 juin dans une interview au Parisien.

  • « Mon Dieu, quel malheur ! Oh non, mais attendez, c’est un cauchemar ! » En mai dernier, sur le plateau des « Grosses Têtes », sur RTL, Roselyne Bachelot jurait qu’on ne l’y reprendrait plus. C’était au temps où elle était encore chroniqueuse télé sur LCI, loin d’imaginer que son tour viendrait d’être choisie par le pouvoir comme atout popularité d’un nouveau gouvernement. A 73 ans, la voilà propulsée ministre de la Culture, de retour dans le grand bain politique après un long détour de huit ans dans les médias (D8, Europe 1, « les Grosses têtes », LCI depuis la rentrée 2017).

    « La Culture, elle en a toujours rêvé ! » glisse l’un de ses proches, rappelant que l’amoureuse d’art lyrique et d’opéra (elle a écrit un livre en 2013 sur Giuseppe Verdi) avait tenté, en vain, de décrocher ce poste en 2007 auprès de François Fillon. Elle avait obtenu alors le ministère de la Santé et des Sports.

  • Le remaniement a enfin eu lieu. Il y a tout de même eu quelques surprises, notamment la nomination de Me Dupond-Moretti comme garde des Sceaux. Cette nomination va certainement faire grincer des dents… Quelle est votre opinion ?

    Je mets de côté l’avocat dont la carrière est connue. J’interprète cette nomination burlesque comme un magistral coup de pied au cul donné par Macron à la dignité des magistrats. Il faut chercher pour trouver un avocat plus agressif et plus insultant à l’égard des juges.
    Il y a quelques jours, il voulait déposer, pas forcement à tort, une plainte contre le parquet national financier. C’est une grande gueule qui avait sa place de grande gueule dans les prétoires, mais qui va complètement tonitruer au ministère de la Justice. C’est d’une époque burlesque. Il fallait bien que l’on ait, un jour, un gros clown au ministère de la Justice. Il voulait interdire le Front national, il va pouvoir s’y employer.
    Voir arriver, dans un ministère qui exige de la neutralité, du bon sens, de la pondération, une volonté de rapprocher des avocats et des magistrats dans l’intérêt du justiciable, une espèce de tank vociférant n’est pas un gage de sérénité dont la justice a besoin. En le nommant garde des Sceaux, on rassemble à la fois l’anti-neutralité, l’anti-courtoisie et l’anti-bon sens. C’est la responsabilité de M. Macron.

  • Les qualités que vous décrivez ne sont pas celles qui sautent aux yeux lorsqu’on voit Me Dupond-Moretti. Est-ce une volonté de faire un coup de com’ ou est-ce une déclaration de guerre à la magistrature ?

    C’est une déclaration de guerre à la magistrature. Cela appartient aux difficultés connues et inconnues que rencontrent M. Macron et son entourage. Il est clair que c’est une baffe magistrale pour les magistrats. Beaucoup de magistrats m’ont envoyé des textos. Il est contre la peine de mort, sauf pour nous.

    Selon vous, la nomination de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur est-elle une bonne ou mauvaise nouvelle ?

    C’est plutôt une bonne nouvelle. Néanmoins, ce remaniement ministériel a un aspect vide-greniers.
    On passe par la fenêtre Castaner et Belloubet. Je ne vois pas comment M. Darmanin pourrait faire pire que M. Castaner.

  • « Ça démarre par une injustice. » Pour le premier numéro de l’émission « A l’origine », sur franceinfo dimanche 5 juillet, le journaliste Djamel Mazi s’est entretenu avec Eric Dupond-Moretti, pas encore nommé ministre de la Justice. Le célèbre pénaliste évoque les raisons qui l’ont poussé à devenir avocat, le sort de son grand-père, « un petit rital sans intérêt », découvert mort le long d’une voie ferrée. « Tout le monde s’en fout », souffle-t-il. Il parle de la mort de son père, « l’injustice originelle », mais le vrai déclic est l’exécution de Christian Ranucci, condamné à mort en 1976 pour le meurtre de la petite Maria Dolorès. « EDM » a alors 15 ans. « J’ai envie de devenir avocat, ne me demandez pas pourquoi, explique-t-il, c’est quelque chose qui me choque et qui au fond nourrit mon romantisme morbide d’adolescent. »

  • « Acquitator »
    Il retrace ensuite son parcours : « les prisons le samedi », « il ne faut pas prendre beaucoup de vacances », « il faut faire 80 000 bornes par an ». Il accède à la notoriété en 2004 avec l’affaire Outreau où il est le conseil de Roselyne Godard, surnommée « la boulangère », cette commerçante itinérante était accusée aux côtés de 16 autres personnes d’abus sexuels sur mineurs. Elle est acquittée. Il entre alors dans Top 10 des meilleurs pénalistes de France et devient un spécialiste des procès médiatiques : Jérôme Kerviel, Jérôme Cahuzac, Karim Benzema ou encore Patrick Balkany. « Mais j’ai défendu aussi des tas de gens dont vous ne connaissez pas le nom », se défend-il. « Dans ma clientèle, il y a 90% de gens totalement anonymes », ajoute-t-il.

    Au cours de sa carrière, il a gagné un surnom : « Acquitator ». « C’est mieux que Perdator », sourit-il. On l’a critiqué pour avoir défendu Abdelkader Merah, le frère du jihadiste toulousain Mohamed Merah. « Ou vous acceptez les règles du judiciaire ou vous prenez un revolver, vous allez le tuer dans le box, qu’est-ce que l’on veut ? Quel genre de justice on veut ? », s’interroge-t-il. Critiqué par les uns, encensés par les autres, il affirme être un salopard et un héros. « Je suis les deux en même temps, mais comme tous les êtres humains, conclut-t-il, c’est ce mélange de bon, de mauvais, d’ombre et de lumière. »

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