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Témoignages sur les Retraites

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Témoignages sur les Retraites

Scandales ou Raisons ?

Dans le chaudron social, qui s’y trouve ? Un petit groupe de parlementaires de la majorité, reçu à l’Elysée, tentait, M. Macron, de transmettre l’humeur actuelle. « Profonde morosité », dixit Florent Boudié, « apathie », Marie Guévenoux (Renaissance) « Atonie », choisit le président de la République. Nul ne sait si la réforme des retraites passera sans remous sur un pays réellement dans la torpeur ou, si dans ce calme trompeur, le débat peut réellement prendre feu. Craignant d’enflammer les manifestations de jeudi et les autres à venir, les macronistes font profil bas tout en espérant une adoption express du texte. Qu’il faille une nouvelle forme des retraites. Cela semble à priori, un État de raison.

À regarder le plus proche, le jour où les gouvernements prendront conscience : « Que nous ne sommes pas des moutons de Panurge disposer. À se laisser mener à l’abattoir ».

Ils feront un pas énorme : connaissance de l’empathie humaine. Des travaux pénibles ? Ce qui explique : « Que le fond est aussi important que la forme ». « La Fédération CGT mines, énergie, menace des coupures ciblées vers les élus soutenant la réforme des retraites, affirme ce 16 janvier 2023, son secrétaire général, Sébastien Menesplier.

Présentation du 10 janvier et avant la journée de mobilisation, les macronistes jugent réussie l’entrée de la réforme dans l’atmosphère : légère concession sur le report de l’âge légal de départ à 64 ans (plus à 65 ans) accord avec Les Républicains pour entrevoir une majorité à l’Assemblée. La riposte syndicale, était attendue. Priées de faire profil bas, d’éviter toute déclaration martiale, les troupes répètent leur respect du droit de grève. Consigne a aussi été donnée de ne pas sous-estimer l’effort demandé aux actifs de travailler plus longtemps, tout en présentant les mesures d’accompagnement pour faire passer la pilule. « Humilité et gravité », a dit aux députés M. Macron qui avait réclamé à ses ministres de «se mettre du côté des gens ».

« Soucis du journalier »

Matignon demande aux parlementaires de surveiller les petits signaux. Rentrés ce week-end ils devaient tester comment la réforme était digérée. Confirmant une « résignation » qui ne vaut pas acceptation. Mesure d’âge impopulaire les Français la comprendraient, ils entendent la nécessité d’assurer l’équilibre financier, selon la lecture faite par les députés Renaissance. Reconnaissent que le contexte économique pèse. « La retraite, c’est trop loin. Les Français sont dans les soucis du quotidien » en alerte sur la grogne des boulangers autant que sur les retraites. Inflation, factures des TPE, prix du gaz occupent davantage les discussions des cérémonies de vœux. « Je sens plus de l’inquiétude sur la situation économique que de la colère », hume un ministre. Ce n’est pas forcément mieux. « Le côté « j’ai des difficultés, on me demande de faire des efforts », je ne sais pas comment ça peut être pris », Guillaume Gouffier Valente (Renaissance).

Les appels à la grève se multiplient dans les transports, l’éducation, l’énergie etc. Cortèges garnis, encadrés par les services d’ordre des syndicats. Au doigt mouillé, ils pointent le risque que les manifestations soient plus tendues, par des incidents. Dans la rue comme sur les piquets, les syndicats garderont-ils la main ? C’est leur crainte : un mouvement qui déborde, échappe aux centrales voire agrège les motifs d’exaspération. Note du 6 janvier qui a fuité, le renseignement n’exclut rien : « Si la population ne se mobilise pas en nombre pour l’instant, la poursuite de la dégradation du pouvoir d’achat, couplée à des réformes mal perçues, pourrait conduire à une nouvelle mobilisation citoyenne d’ampleur » de « modes d’action disruptifs » « grèves de longue durée dans plusieurs secteurs clés ». CGT branche pétrole appelle à trois jours de grève avec, «si nécessaire, l’arrêt des installations de raffinage ».

« Cinquante jours pour des glorieuses »

« Le problème, ce ne sont pas tant les grosses manifs, dixit une députée Renaissance, que des blocages stratégiques, dont les Français ne se plaindraient pas. » Référence aux grèves de 1995 contre le plan Juppé sur les retraites, soutenues par l’opinion, qui avaient forcé à reculer un Premier ministre « droit dans ses bottes ». La contestation des gilets jaunes, les macronistes n’ignorent pas que la colère peut être éruptive. « En cinq ans, la foudre n’est jamais tombée là où l’on croyait », sans déterminer si cette imprévisibilité était rassurante ou inquiétante. Certitude : c’est maintenant qu’ils doivent faire basculer l’opinion. « Les quatre semaines à venir seront essentielles. Les Français se forgent une conviction profonde ». Être clairs, expliquer cette réforme, prévoit Pieyre-Alexandre Anglade. Borne mise une adoption express, sans laisser le temps à la contestation de grossir. Les marcheurs ne sont pas mécontents. A partir du 23 janvier « C’est bon pour nous de jouer sur un temps resserré ». Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, dit s’attendre à « du monde dans la rue », affirmant sa « sérénité » pour porter ce texte impopulaire. D’ici là, tout peut arriver. Des grèves dures dans des secteurs vitaux, à la SNCF, à la RATP, chez EDF, dans les raffineries. Les Français, qui seraient 65% à soutenir le mouvement du 19 janvier, selon Odoxa, descendront-ils dans la rue ou feront-ils grève par procuration ? Accompagneront-ils un conflit durable pour défendre leurs retraites – comme en 1995 et 2010 contre les réformes Juppé et Fillon – au moment où l’inflation attaque leur pouvoir d’achat ? Ou se joindront-ils aux appels d’Elisabeth Borne « à ne pas pénaliser » la population si l’essence et les trains viennent à manquer ?

« Témoignages »

« Serrurier à 64 ans ? Impossible »

La tête dans le coffre-fort, main sur la visseuse. Philippe est plié en deux dans son l’atelier de Nice. A 58 ans, il prend sa retraite dans deux ans, quarante-trois ans de vie professionnelle. Serrurier à 64 ans ? « Impossible, coupe-t-il d’emblée. Même si j’ai envie, c’est le corps qui dit stop. Je ne peux plus. Le matin, ce n’est que douleur pendant vingt minutes. Notre ennemi, c’est le temps. » 2 100 euros par mois des chantiers rarement au rez-de-chaussée. Il faut porter dans les escaliers et manipuler dans les couloirs.

« On commence à fatiguer, confirme son collègue Didier » Il a cotisé 176 trimestres. Il prévoit de partir à la retraite, « à la veille des 61 ans ». Paris-Clefs serrurerie de quartier. Philippe, Didier se souviennent surtout de l’effort. Dans l’immeuble, ils ont « changé les rondelles » de la « vieille porte métallique » il a fallu dégonder : 180 kilos à soulever. Troisième étage, ils ont monté et changé les fenêtres en PVC. Sur le même trottoir, ils ont renforcé une porte en bois avec du métal : 60 kilos à bout de bras.

Jeff, le plus jeune des trois serruriers. Voit ses collègues morfler : « Quand ils montent trois étages, ils sont essoufflés ». Je crains de vieillir ainsi. Comment je vais faire ? A 46 ans, je vois déjà les effets sur mon dos. Le soir, je suis courbaturé. Jeff spécialisé en ferronnerie. Il réalise des garde-corps, des portes métalliques « respirant de mauvaises choses ». Il sillonne à scooter pour les dépannages. « Le gouvernement est déconnecté de la réalité des gens. Ils ne se rendent pas compte de la difficulté. On travaille à l’extérieur, ça use : plombier, électricien, cantonnier » Jeff a peur des jeunes, plus rapides, plus vaillants. Le « manuel » ne se voit pas derrière un bureau. Les exosquelettes ? « Dans les usines Amazon peut-être ». Philippe manifestera contre la réforme des retraites. Il a discuté avec des collègues de l’allongement du travail : « J’ai plein de potes dégoûtés. Ils le prennent mal » Philippe, veut « rester en forme », « profiter de la vie », voir ses quatre petits-enfants, voyager.

Les éleveurs des Côtes-d’Armor : «1 200 euros minimum de pension ? C’est ridicule »

Pas qu’ils soient pour la réforme des retraites mais, à la chambre d’agriculture de Plérin (Côtes-d’Armor), au pays des éleveurs de porcs, les élus s’accordent sur une chose. Ils ne « nagent pas dans le même couloir » que le reste de la population. Les sujets qui les agacent ne manquent pas. « On pourrait manifester sur les prix agricoles, sur les retraites. Mais l’élevage, c’est un travail de tous les jours », dixit : Christine Touzé, éleveuse de porcs à Plouvara, 54 ans. Les éleveurs n’ont ni le temps ni les moyens de quitter leurs animaux une journée, et il est difficile de mobiliser dans le secteur. « C’est compliqué de faire bouger une génération qui a tout le temps la tête dans le guidon. » Manifester jeudi ? « On n’est pas dans les mêmes problématiques ».

Mille deux cents euros garantis pour les carrières complètes. « C’est ridicule », réagit Chantal Poulouin, 61 ans. Veuve depuis 2013, elle a pris sa retraite en juillet 2021. Touche moins de 1 200 euros nets, grâce à la pension de son époux. « On a travaillé quinze ans sans prendre de vacances. Mon mari mort à 59 ans, avant sa retraite », s’exaspère l’éleveuse de porcs. « Le problème, c’est qu’il faut une carrière complète. Les conjoints ne vont pas pouvoir y prétendre »

renchérit Jean-Jacques René. A 67 ans, il touche 1 100 euros par mois.

Le Panda

Patrick Juan

137 réflexions sur “Témoignages sur les Retraites

  • La retraite pas avant 64 ans à l’horizon 2030 ? Très peu pour eux. Contestant le fond de la réforme Macron-Borne, les huit principaux syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) ont lancé un appel commun pour une première journée de mobilisation syndicale jeudi.

    Une unité d’action inédite depuis 12 ans, qui touchera aussi bien le secteur privé que le public, et qui est soutenue par tous les partis de gauche.

    Florilège des déclarations syndicales et politiques pour chauffer les foules.

  • Philippe Martinez (CGT) souhaite «des millions» de personnes dans la rue.

    Toujours ambitieux, le numéro un de la première organisation syndicale du pays espère «des millions» de grévistes et de manifestants. Il a renvoyé l’ascenseur en fin de semaine dernière à Elisabeth Borne, l’accusant de «mettre le feu» avec la réforme, jugeant «absolument scandaleux» l’appel à la responsabilité lancé la veille aux syndicats par la Première ministre. 

    «C’est elle qui aurait dû réfléchir avant de lancer cette réforme.

    C’est elle qui, entre guillemets, «met le feu», c’est pas nous», a-t-il fustigé sur BFMTV et RMC.

     
    Reconnaissant qu’il était impossible de prévoir quelle serait la hauteur de la mobilisation dans le privé, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a toutefois anticipé mercredi sur France 2 qu’il y aurait «dans certains grands groupes, des taux de grévistes qui vont avoisiner les 60, 70%», et souhaité un mouvement reconductible «partout où c’est possible».

  • Laurent Berger (CFDT) annonce un mouvement de contestation «massif».

    Il n’est pas le syndicaliste le plus véhément d’ordinaire. 

    Laurent Berger a pourtant affiché lundi son «accord» avec Philippe Martinez pour que le 19 janvier voie un mouvement de contestation «massif» secouer le pays. 

    «Réussissons le 19, mobilisons massivement le 19, le matin dans certaines villes, l’après-midi dans d’autres, pour qu’il y ait un maximum de gens qui manifestent pacifiquement […], mais en exprimant fermement un mécontentement», a incanté le patron de la centrale réformiste au micron de France Info. Le leader de la CGT espère voir 1 million de Français descendre dans la rue jeudi.

  • Frédéric Souillot (FO) : «Il y a très longtemps que nous n’avons pas eu une telle mobilisation»

    Sur RFI ce mardi, le secrétaire général de FO a assuré que la mobilisation serait «forte, même très forte.

    C’est toutes les remontées que nous avons». 

    En précisant : «Nous n’y allons pas pour nous compter.

    Nous y allons pour gagner et faire reculer le gouvernement.» Relancé sur la mobilisation au sein de sa centrale, le syndicaliste a répondu : «Hier nous avons fait le tour de nos 104 unions départementales […].

    Il y a très longtemps que nous n’avons pas eu une telle mobilisation.»

  • François Hommeril (CFE-CGC) «très amer qu’on en arrive à cette situation»

    Traditionnellement moins adepte des défilés que les autres centrales, la CFE-CGC est elle aussi en ordre de marche. «Pour la CFE-CGC, dès qu’il y a conflit, il faut considérer que c’est un échec.

    Je suis très amer qu’on en arrive à cette situation.

    On aurait pu faire les choses autrement.

    On a eu des discussions sérieuses avec le gouvernement mais qui ne débouchent pas car le gouvernement est calé sur ce report à 64 ans, qui ne s’impose pas», regrette son président François Hommeril sur BFM.

    Sur la page du syndicat, ce dernier a repris les mêmes mots que Nathalie Arthaud (ou l’inverse) et décrit une réforme «injuste, injustifiée et brutale».

  • Laurent Escure (UNSA) : «Partout où je passe ce sujet fait monter les poils chez les gens»

    La veille de la présentation du texte de réforme par Elisabeth Borne, le leader de l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) promettait déjà «des actions tous les jours dans les entreprises, les administrations» pour protester contre les mesures inclues dans la réforme. 

    «Le gouvernement ne peut pas jouer les surpris», a répété deux jours plus tard, le 12 janvier, le syndicaliste.

    Il sent un mouvement social «fort, profond».

    Et dit avoir pourtant averti l’exécutif au cours des derniers mois : «Partout où je passe ce sujet fait monter les poils chez les gens.»

  • Didier Mathis (Unsa Ferroviaire) :

    Interrogé mercredi matin sur France Info au sujet d’une grève éventuellement reconductible, le secrétaire général de l’Unsa Ferroviaire Didier Mathis indique que «la décision ne sera peut-être pas prise demain [jeudi] soir mais plutôt lundi soir». 

    «Il faut attendre la mobilisation de demain» et «la rencontre entre les différentes organisations syndicales».

  • Cyril Chabanier (CFTC) : «Nous n’avons pas d’autre choix que de frapper vite et fort»

    Dans un entretien accordé au journal l’Humanité dimanche, le représentant de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) Cyril Chabanier, a évoqué un mouvement de contestation nécessaire. 

    «Nous n’avons pas d’autre choix que de frapper vite et fort», assure le syndicaliste.

    Quelques jours plus tôt, il a raconté sur la chaîne LCP «avoir cru à une coquille» lorsqu’on lui a mis sous les yeux le dispositif de la réforme prévu pour les carrières longues. 

    «On n’y a pas cru. On était tous persuadés qu’on ne pourrait pas aller au-delà de 43 années de cotisations.»

  • Simon Duteil et Murielle Guilbert (Solidaires) : «L’idée, c’est de gagner, pas de témoigner»

    «L’idée, c’est de gagner, pas de témoigner, rappelait à Libé Simon Duteil, porte-parole de Solidaires peu avant qu’Elisabeth Borne ne dévoile les contours de la réforme. 

    Ça ne sert à rien de lancer une grève reconductible pour être épuisés au bout de quatre jours.» 

    Dimanche, questionné avec l’autre co-déléguée de Solidaires Murielle Guilbert par l’Huma sur le sujet, ils ont donné leur propre définition de la réforme qui sera débattue : «C’est mourir au travail ou la retraite à l’hôpital.»

  • Fabien Roussel prêt à «bloquer le pays»

    Invité de France Inter ce mardi, le chef de file du Parti Communiste invite tous «ceux qui craignent pour leurs retraites, tous ceux qui ne veulent pas de cette réforme», à manifester pour «envoyer un message fort au gouvernement et au président de la République».

    Le secrétaire national du PCF poursuit : «Il faut lui dire que nous ne voulons pas de cette réforme des retraites qui prévoit de nous faire travailler deux à trois ans de plus.» Puis s’insurge : «Mettons-nous tous ensemble, une bonne fois pour toutes, que ce soit fort, rapide, qu’on dise ‘on n’en veut pas’et qu’il remise sa réforme au placard !» 

    Quitte à assumer de «bloquer le pays» si cela permet de «rejeter cette réforme».

  • Olivier Faure : «La gauche sera dans la rue jeudi, pas sur les bancs du gouvernement»

    En plus de dézinguer la réforme, le premier secrétaire du PS n’a pas oublié le nom et le passé de celui qui la porte : le ministre du Travail Olivier Dussopt, ex-compagnon de route d’Olivier Faure au PS avant de rejoindre Emmanuel Macron. 

    «Quand on défend la réforme des retraites de LR, le mieux c’est de le reconnaître… Quand on réussit l’exploit d’avoir 100 % des syndicats et 100 % de la gauche contre soi, on s’assume.

    La gauche sera dans la rue jeudi, pas sur les bancs du gouvernement», a cinglé le patron du PS, en passe d’être réélu à la tête du parti de gauche.

  • Jean-Luc Mélenchon : «C’est bien qu’on soit ensemble»

    A l’instar de l’ensemble de la gauche, la France insoumise a appelé dans un tweet ses sympathisants à marcher avec les syndicats jeudi.

    Un message relayé par Jean-Luc Mélenchon. «Je crois que c’est bien qu’on soit ensemble.

    C’est un atout extraordinaire cette unité syndicale, donc il faut l’encourager de toutes les façons possibles», a dit Mélenchon lundi soir depuis le siège de LFI à Paris. 

    «On se mettra là où (les syndicats) nous laissent de la place», dans le cortège.

    Lui rejoindra celui des manifestants à Marseille, où il fut député (2017-2022).

  • Marine Tondelier veut «des moments de fierté, de joie et d’enthousiasme»

    «Oui les écologistes seront dans la rue le 19 janvier prochain aux côtés des syndicats.

    Et oui, il nous faut une convergence des luttes, notamment avec la jeunesse et les mouvements climat», a confirmé vendredi dernier sur Sud Radio la cheffe de file d’EE-LV, «très émue qu’une intersyndicale se soit constituée», ce qui «n’est pas arrivé depuis 2008.

    C’est que l’heure est grave», a estimé la conseillère municipale d’opposition d’Hénin-Beaumont.

    Lundi, elle a participé à un événement en ligne animé par le youtubeur Usul et organisé avec Philippe Martinez pour parler de la réforme aux jeunes.

  • Oui les écologistes seront dans la rue le 19 janvier prochain aux côtés des syndicats.

    Et oui, il nous faut une convergence des luttes, notamment avec la jeunesse et les mouvements climat !

    C’est pour cela que nous organisons lundi un événement en ligne avec Philippe Martinez

  • Au cours d’un entretien avec le magazine Têtu, Marine Tondelier a aussi dit qu’il fallait «faire de ces marches des moments de fierté, de joie et d’enthousiasme…

    Les Françaises et les Français viendront et reviendront manifester s’ils passent un bon moment dans cette période difficile».

  • Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte Ouvrière : «Mes baskets et ma parka sont prêtes»

    L’ex-candidate à la présidentielle n’y est pas allée par quatre chemins lundi sur le plateau de l’émission «Live Toussaint», diffusée sur BFM : «Mes baskets elles sont prêtes, ma parka elle est prête pour jeudi.

    J’espère qu’on sera très nombreux dans la rue parce que cette réforme elle est brutale, injuste, injustifiable, a notamment dit Nathalie Arthaud. 

    Et quand on nous explique qu’il y a un problème de financement des retraites, je ne suis pas d’accord. Le seul problème de financement, c’est que la bourgeoisie ne veut pas payer, point barre.»

  • Au NPA, «le sentiment de révolte est extrêmement fort»

    «Le sentiment de révolte est extrêmement fort, a cinglé le porte-parole du parti Olivier Besançenot, invité de l’émission C ce soir lundi.

     Dès qu’il s’agit de légiférer pour de bon, assurance-chômage, retraites, c’est toujours pour les mêmes.» De son côté, Philippe Poutou va s’exprimer ce mardi soir à la Bellevilloise, dans le XXe arrondissement parisien, lors d’un meeting consacré à la réforme. 

    Interviewé par Libé le 7 janvier, l’ancien candidat à la présidentielle parlait d’une bataille des retraites «à préparer», et espérait que l’épisode «redonnerait du souffle» à sa famille politique.

  • Grève à LCL : «Il n’y a pas eu d’augmentation générale des salaires depuis 2014, c’est insupportable»

    Peu habitués à se mettre en grève, les salariés de la banque ont débrayé, mardi 17 janvier, pour protester contre des rémunérations jugées trop faibles et des conditions de travail dégradées.

  • Rouges, jaunes, orange et blancs. Les drapeaux colorés de l’intersyndicale claquent au vent tandis qu’un attroupement se forme sur la petite place Oscar-Niemeyer de Villejuif, au sud de Paris.

    Mardi, à l’appel des syndicats du secteur, une grosse centaine de salariés de LCL s’est réunie devant le siège social de cette filiale de Crédit Agricole SA pour marquer son désaccord grandissant avec la direction.

    Vincent Chaudat, délégué syndical CGT-LCL, monte sur un banc et prend la parole pour rappeler les revendications. Les salariés réclament une revalorisation générale des salaires, l’instauration d’une grille salariale complète et claire, et, plus généralement, de meilleures conditions de travail. 

    «La direction de LCL en a largement les moyens», insiste le syndicaliste, rappelant que les résultats de la banque ont frôlé le milliard d’euros de bénéfice en 2022.

  • Une seconde déléguée syndicale prend le micro.

    Levant les yeux vers la façade vitrée du siège social, elle invite Michel Mathieu, le directeur général de l’ex-Crédit lyonnais, à écouter ses employés : «Il n’y a pas eu d’augmentation générale des salaires depuis 2014, c’est insupportable.» 

    Derrière les fenêtres du siège, dans les étages supérieurs, on devine quelques vagues silhouettes en train d’observer la scène.

  • «On n’avait pas vu ça depuis 1999»

    Selon la direction, citée par l’AFP, 7% de ses 1 700 agences étaient fermées aujourd’hui en raison du mouvement social.

    Dans certaines, le taux de grévistes atteint, selon les syndicats, 30% voire 50% du personnel. Valérie Lefebvre-Haussmann, secrétaire générale de la Fédération des syndicats du personnel de la banque et de l’assurance CGT, est très satisfaite de l’ampleur du mouvement : «On n’avait pas vu ça depuis l’époque de la convention collective, en 1999.

    Il faut dire que la banque n’a pas une population de salariés habituée à faire grève, poursuit-elle, mais les revenus sont si faibles et les conditions de travail si catastrophiques que le mouvement a pris.»

  • Au niveau de la rémunération, «la seule chose que la direction accepte de lâcher, ce sont des primes défiscalisées et non cotisées», déplore la secrétaire générale, soit un type de revenu non pérenne, aléatoire car indexé sur les bénéficies du groupe, et qui n’entre pas en ligne de compte pour le calcul de la retraite.

    Pour certains salariés du secteur, elle calcule que ce type de rémunération «peut représenter jusqu’à 25% de la rémunération annuelle». 

    Danièle Gourdet, déléguée syndicale nationale FO, est du même avis : ce qu’il faut aux salariés de la banque, c’est une hausse de salaire généralisée.

    Prenant l’exemple du Crédit mutuel, elle s’indigne : «C’est un groupe qui compte 100 000 salariés, pourtant ils ont trouvé le moyen de revaloriser les salaires de 6,2%.

    Comment ça se fait que LCL n’en fait pas autant ?»

  • Politique managériale absurde

    Ludovic, la cinquantaine, fait part de son dépit. Ce spécialiste en gestion de patrimoine témoigne : «Avec l’inflation, on attendait une hausse générale des salaires, mais on n’a eu que des réponses individuelles et insuffisantes […]

    Ça aurait pourtant été une mesure simple, qui aurait envoyé un message clair.» 

    A la place, constate-t-il, la banque persiste dans une politique d’austérité que Ludovic attribue à Michel Mathieu – un cost killer (réducteur de coûts), selon FO. 

    «A LCL, nos salaires sont inférieurs de 21% à ceux de la concurrence», explique le cadre, avant d’ajouter que la faible attractivité fait que 500 postes restent vacants, «et ceux qui restent se retrouvent à faire le boulot de ceux qui manquent».

  • A quelques pas, Cathy, une capuche sur la tête pour se protéger du vent, partage le constat : 

    «Je viens d’intégrer une équipe de trois personnes, qui a toujours fonctionné comme ça.

    Maintenant, on n’est plus que deux, pour la même charge de travail.» 

    Excédée par une politique managériale qu’elle juge absurde, cette cadre non-syndiquée – elle insiste sur ce point – a décidé de débrayer pour protester contre la baisse constante des effectifs. 

    «Dans les fonctions de support, comme l’administration, la comptabilité, la formation, la paie, détaille-t-elle, on a perdu 30% des salariés. C’est ridicule.»

  • Comparés au reste du secteur, les revenus des salariés de LCL sont «si faibles», explique-t-elle, que les congés déposés sur le compte épargne temps – un dispositif d’épargne salariale permettant aux salariés de placer sur un compte leurs périodes de congés ou de repos – ne sont presque plus qu’une source de revenus d’appoint : «On en est réduit à vendre nos congés pour gagner un peu d’argent.»

  • Les jeunes retraités, sève de la vie civique et sociale

    Plutôt que de dénoncer comme une tare notre retraite à 62 ans, le gouvernement devrait considérer les considérables apports des jeunes retraités, dont les activités harmonisent et humanisent la société.

  • Retarder l’âge de départ à la retraite, c’est aussi retirer à la vie associative et civique des centaines de milliers d’hommes et de femmes qui auraient dû être jeunes retraités, encore en bonne santé, plein d’expérience et de dynamisme.

    Qui sont les maires et les conseillers municipaux des petites communes rurales ?

    Qui sont les piliers du Secours populaire, du Secours catholique ou des Restos du cœur ?

    Qui sont les trésoriers, les secrétaires des associations sportives ?

    Qui sont les adultes disponibles à 17 heures pour les programmes d’aides aux devoirs en banlieue ?

    Qui sont ces jeunes grands-parents qui permettent aux employés en horaires décalés ou fractionnés de sauver l’équilibre de millions de familles ?

    Ce sont les jeunes retraités, une force sociale, bénévole inestimable.

  • Leur apport à la bonne marche quotidienne de la société n’entre pas en ligne de compte pour l’établissement des politiques publiques.

    Cette population de sexagénaires voyage, remplit les hôtels hors des périodes de vacances scolaires, consomme d’autant plus que la moyenne de ses revenus est supérieure à celle des actifs.

    Un débat sur l’âge de départ à la retraite ne devrait-il pas aussi prendre en compte l’utilité sociale et économique des jeunes retraités ?

    La vie en retraite n’est plus un bloc.

    C’est le dernier tiers de la vie, mais plus de la moitié de la vie d’adulte.

    De quoi agir enfin sans souci de rentabilité, être l’acteur d’échanges informels qui harmonisent et humanisent la société.

  • Plus de 30 % des retraités sont actifs bénévoles dans une association.

    Ils pourraient être beaucoup plus si l’on s’organisait mieux.

    Ce que les économistes appellent la «silver économie» ne concerne pas que le marché des sièges monte-escalier et des cures thermales.

    Les loisirs, la gastronomie, les activités culturelles, la vie associative, l’aide aux devoirs, le soutien scolaire, la garde d’enfant, l’université des seniors, le développement des jardins partagés et de l’agriculture urbaine, le sport doux… il y a de quoi imaginer une vie active et non marchande, non productive, un échange d’expérience, une transmission de mémoire et de savoirs faire artisanaux ou culinaires, hors du marché du travail pour améliorer la vie quotidienne et de proximité.

  • Il est étrange que les promoteurs de la réforme soulignent comme une tare nationale le fait que la France soit le pays d’Europe qui permet à ses actifs de partir le plus tôt.

    Ce record devrait être regardé comme une fierté française que l’on devrait chercher à préserver, plutôt que comme le signe d’une décadence de la valeur travail.

    Au moment où l’on promeut la sobriété, retirer des centaines de milliers de sexagénaires des activités sociales non marchandes ni productives, mais utiles à la cohésion nationale… n’est-ce pas un choix anachronique ?

  • Au meeting du NPA : «Notre beau système de retraite mérite qu’on mouille sa chemise»

    Devant 500 personnes réunies mardi soir à Paris, Olivier Besancenot et Philippe Poutou ont appelé les Français à descendre massivement dans la rue pour se battre contre la réforme des retraites.

  • Sur un bout de trottoir, Adrien hésite.

    Il ne connaît personne, n’a jamais mis les pieds dans une réunion politique, mais les annonces du gouvernement le «mettent en colère».

    Alors l’étudiant de 24 ans se décide à entrer.

    Il le fait pour sa mère, «qui porte des vieux toute la journée».

    On comprend qu’elle est aide-soignante et que l’horizon de la retraite à 64 ans ressemble, pour elle, à «un supplice».

    Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) a réuni les siens mardi soir à la Bellevilloise.

    Un meeting prévu de longue date qui, hasard du calendrier, tombe deux jours avant la première grande mobilisation contre la réforme des retraites.

  • «L’heure est grave»

    Sur scène, les orateurs s’enchaînent. 

    Olivier Besancenot, porte-parole du parti d’extrême gauche, électrise la foule. 

    «La bataille que nous nous apprêtons à mener n’est pas seulement nécessaire, mais décisive, expose-t-il en insistant sur chaque syllabe. 

    La contre-réforme du gouvernement doit retourner à l’endroit qu’elle n’aurait jamais dû quitter : la poubelle.» Pour lui, c’est «le retrait» ou rien.

    Sans note, fidèle à lui-même, l’ancien facteur sort des punchlines à la pelle.

    Le ministre du Travail, Olivier Dussopt ? «C’est pas des mots qui sortent de sa bouche, c’est des codes wi-fi.

    On dirait un algorithme.» 

    Il a le sourire.

    Ces jours-ci, Besancenot passe beaucoup de temps sur les plateaux télé.

    Son habileté oratoire et son goût pour la bonne formule font mouche.

    On sent qu’il aime ça. «Les libéraux ne regardent pas vers l’avenir, mais dans le rétro, assène-t-il. 

    La retraite à 65 ans, c’est pas très original, ça date de 1910. Il y a plus d’un siècle !»

  • L’invitée de la soirée s’appelle Rachel Keke.

    La députée LFI du Val-de-Marne, qui ne joue pourtant pas à domicile, est comme un poisson de l’eau.

    Au micro, elle commence par expliquer «connaître l’importance de la grève».

    Et pour cause : elle a été l’un des visages de la lutte à l’hôtel Ibis des Batignolles qui, après vingt-deux mois, s’est soldée par une victoire.

    Keke, qui se revendique «avant tout femme de terrain», adopte un ton solennel. «L’heure est grave.

    On ne peut pas laisser le gouvernement nous mépriser à ce point. La lutte paye, la lutte paye, répète-t-elle. Alors descendez dans la rue.» 

    Fabien Villedieu, cheminot SUD rail, est sur la même ligne.

    Il grimpe sur scène. Et appelle à un «raz-de-marée» dans la rue : «Notre beau système de retraite, le meilleur au monde, mérite qu’on mouille sa chemise.»

  • «Ça fait du bien de les voir aussi remontés»

    Dans la salle, pleine à craquer, les organisateurs courent chercher de nouvelles chaises.

    500 personnes sont annoncées.

    Une belle performance, alors qu’au même moment, les membres de la Nupes – dont ne fait pas partie le NPA – s’affichent bras dessus bras dessous dans une autre salle parisienne.

    Un jeune couple, venu par sympathie pour Philippe Poutou, se délecte. 

    «C’est mieux qu’une série Netflix», rigole Julien. Assise à côté, sa compagne acquiesce : «Ça fait du bien de les voir aussi remontés, on a besoin d’énergie en ce moment.»

  • Il est 21h30.

    La fin du meeting approche. 

    Philippe Poutou prend la parole. Les mains dans les poches, l’ex-candidat à l’élection présidentielle se dit «obsédé» par ce qui va se passer jeudi.

    Car, croit-il, «le niveau de mobilisation déterminera la suite».

    S’il balaye toute accusation en «défaitisme», Poutou révèle avoir «peur» que la mobilisation contre les retraites ne soit «pas à la hauteur», que les gens ne soient «pas au rendez-vous».

    Il pose beaucoup de questions.

    Du genre : «Pourquoi on n’est pas assez forts ?» 

    En fait, il voit plus loin. «Nous devons nous battre contre les possédants et mener la guerre des classes.» Le refrain n’est pas nouveau. Finalement, Adrien, l’étudiant de 24 ans, ne regrette pas. Il sort de la salle «reboosté».

    Il a envoyé des textos à sa mère toute la soirée et promet de revenir «la prochaine fois».

  • Hier, l’Assemblée était déjà en ébullition lors des questions au gouvernement, essentiellement tournées autour de la réforme des retraites.

    Un échauffement avant le vrai combat parlementaire à venir.

    On sait désormais que le texte sera examiné par la chambre basse du 6 au 17 février.

    Même si le temps législatif est contraint, les députés auront des journées chargées à ferrailler sur ce projet de loi de financement rectificatif de la Sécu (PLFRSS) si décrié.

    Mais qu’ils se rassurent, ils auront un peu de répit au milieu de ce semi-marathon législatif : le jeudi 9 février sera consacré à la niche socialiste.

  • Les roses ont inscrit à l’agenda de leur journée d’initiative parlementaire plusieurs de leurs propositions de loi : notamment sur la taxation des superprofits, la création d’un repas à 1€ pour les étudiants, la lutte contre les dérives des influenceurs ou encore la création d’un Défenseur de l’environnement.

    Rien autour des retraites.

    Et pour cause, la niche PS «a été construite et pensée avant que l’on sache que la réforme des retraites sera examinée cette semaine-là», raconte-t-on au groupe socialiste, présidé par Boris Vallaud.

    Et d’expliquer, reconnaissant que s’ils avaient su, les roses auraient «évidemment» pris en compte ce calendrier particulier dans leur «stratégie» pour présenter une contre-réforme : «Compte tenu des différents délais pour déposer une proposition de loi, qu’elle soit recevable, puis ensuite inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée, notre niche a été préparée lors de la première quinzaine de décembre.» S.T.

  • CASSE-TÊTE • Élu président de LR le 11 décembre, Éric Ciotti n’a toujours pas dévoilé la nouvelle équipe dirigeante du parti de droite.

    Plus qu’une volonté de prendre son temps, il a été confronté au casse-tête des équilibres internes à respecter et des ego à ménager. Pas simple en effet d’attribuer des postes à responsabilités aux proches de Bruno Retailleau (finaliste de l’élection avec 46%) et d’Aurélien Pradié (qui pèse avec ses 22%) sans risquer de froisser l’un ou l’autre, aux relations bien tendues depuis la campagne.

    Selon nos infos, le suspense pourrait toutefois prendre fin rapidement.

    Deux élus d’obédiences différentes à LR indiquent que l’organigramme «devrait sortir cette semaine», Ciotti voulant mettre «un coup d’accélérateur» sur ce sujet d’ici le week-end.

    La direction du parti ne valide toutefois pas ce calendrier.

    Un cadre LR confirme en tout cas que ces nominations ont causé quelques maux de crâne au nouveau chef de la droite, avec notamment «la recherche de moutons à 5 pattes» capables de faire le job tout en étant acceptés par tous. E.B.

  • TÉLÉPATHIE •

    Emmanuel Macron et ses ministres semblent avoir fait une découverte scientifique majeure en trouvant le moyen de lire dans les pensées des gens. Sur la réforme des retraites, le Président et le ministre du Travail Olivier Dussopt répètent que les Français souhaitent au fond d’eux (car ils sont rationnels) ce qu’ils croient ne pas vouloir (lorsqu’ils écoutent leurs tripes).

    France Inter résume la position du chef de l’État à la veille de la première journée de grèves et de manifs, annoncées massives, contre sa réforme.

    Sur la base de ses échanges privés avec tous ses interlocuteurs, Macron pense ainsi «que la mobilisation, même si elle est forte jeudi, ne reflète pas l’état d’esprit réel des Français», écrit la radio publique.

    Qui poursuit le résumé de la «synthèse» du locataire de l’Élysée, sans lui attribuer directement ces propos : «Oui, il y a de la fatigue, une inquiétude, une lassitude profonde après l’accumulation des crises (sanitaire, ukrainienne, énergétique, inflationniste).

    Mais pas au point de tout renverser. […] Alors, jeudi noir ? Pas forcément.

    Dans l’esprit du Président, les gens n’ont pas envie que le pays soit bloqué, il ne croit pas à « la victoire de l’irresponsabilité ».»

    Aux dernières nouvelles, 68% des Français (et 93% des actifs) sont pourtant toujours opposés à cette réforme des retraites et près des deux tiers soutiendraient le mouvement social.

    Ah si seulement ils se connaissaient aussi bien que Macron les connaît…

  • LA MACRONIE, TU L’AIMES OU TU LA QUITTES •

    Barbara Pompili a réussi son coup en torpillant, lundi, une réforme des retraites «injuste» qu’elle «ne pourrait pas voter à ce stade».

    L’ex-n°3 du gouvernement Castex et figure de l’«aile gauche» de la macronie, adepte de ces coups de pression sur l’exécutif pour pousser ses propositions en flirtant avec la ligne rouge de l’appartenance à la majo, a ainsi récolté un bel écho médiatique et… les critiques de ses collègues légitimistes.

    La présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée, Aurore Bergé, a ainsi visé l’élue de la Somme en réunion de groupe hier : «Nous avons été élus sur un programme, le report de l’âge légal en était l’un des piliers.

    Il faut arrêter d’avoir des pudeurs de gazelle.» Mise en garde également formulée par Bruno Le Maire sur France Info : «Je souhaite que toute la majorité […], sans exception, soutienne, défende, explique et vote cette réforme.»

    Sur Radio J, la députée Marie Lebec dit encore plus franchement : «On ne peut pas se positionner dans la majorité en disant « je ne vais pas voter ce texte ». […]

    C’est un engagement du Président, il faut que nous puissions porter collectivement cette réforme.»

    En substance : la porte est par là. Un retour de flamme dont s’est prudemment prémuni Patrick Vignal. Le remuant député de l’Hérault a lui aussi indiqué ne pas vouloir voter «en l’état» une réforme qu’il juge «pas assez sociale», mais a précisé : «Par contre, si je vote contre, je quitterai le groupe.»

    Pompili, dont la position peut évoluer au fil de l’examen du texte, n’a toutefois pas détaillé son choix entre l’abstention ou la déclaration de guerre que représenterait un vote contre.

  • LES COMPTES SONT PAS BONS •

    Et l’exécutif doit commencer à tenir les comptes des voix qui pourraient lui manquer dans l’hémicycle.

    Car outre les quelques marcheurs critiques du texte et la quinzaine ou vingtaine d’opposants côté LR, la majorité relative vient aussi de perdre le soutien du petit groupe LIOT.

    A priori irrémédiablement, vu la teneur des propos de son président Bertrand Pancher hier.

    «Pour la première fois de ma vie, je vais aller manifester [demain]», a-t-il annoncé sur LCP, fustigeant «la loi la plus dure de ces 30 dernières années».

    Alors que le gouvernement comptait sur le soutien de ces deux alliés de circonstance représentant 82 élus, voilà que le total des récalcitrants LR et LIOT avoisinerait les 35-40.

    Or, si elle fait le plein en son sein (ce qui n’est donc pas assuré), la majorité relative a besoin d’au moins 39 suffrages venus des autres bancs pour devenir absolue…

    Un détail si le vote à l’Assemblée venait à ne pas avoir lieu, le véhicule législatif choisi – le fameux PLFRSS – prévoyant un renvoi direct au Sénat au bout de 20 jours de débats. Mais cela serait beaucoup moins anodin si un groupe déposait, en ouverture des débats, une motion de rejet préalable suffisamment consensuelle parmi les oppositions. 

  • La première journée de mobilisation contre la réforme des retraites 2023, défendue par Emmanuel Macron, a lieu ce jeudi 19 janvier.

    L’appel à la grève de l’ensemble des syndicats (CGT, CFDT, FO, etc.) provoque de fortes perturbations dans les transports (RATP, SNCF), les écoles, le transport aérien ou les raffineries.

    De nombreuses manifestations ont commencé ce matin partout en France, avant le grand rassemblement prévu à Paris dans l’après-midi.

    Léo Durin, Esther Serrajordia, Pascal Charrier, Nicolas Senèze, Charlotte de Frémont, Julien Duriez, Félicien Rondel, Elisa Brinai, Léa Perez, Juliette Paquier, Thomas Fraisse, Emma Venancie, Esteban Grepinet, Olivier Modez, Florence Pagneux, Ysis Percq, Jean-Moïse Dubourg, Cécile Casciano

  • 14 h 10 Mobilisation massive en France
    Les premiers chiffres remontés par les autorités attestent d’une mobilisation très importante : au moins 30 000 personnes ont ainsi défilé à Toulouse, 26 000 à Marseille, 15 000 à Montpellier, 14 000 à Tours, 13 600 à Pau, 12 000 à Perpignan et Orléans, 8 000 à Châteauroux, 9 000 à Angoulême, 6 500 à Mulhouse et Périgueux.

    Des niveaux comparables voire supérieurs à ceux du 5 décembre 2019 : au démarrage de la contestation contre le précédent projet de réforme des retraites, la police avait compté 806 000 manifestants en France, la CGT 1,5 million.

    Plus de 200 points de rassemblement sont prévus en France, les autorités attendant 550 000 à 750 000 manifestants, dont 50 à 80 000 dans la capitale. La CGT affirme, elle, que le million de personnes dans la rue sera dépassé.

    13 h 50 [PARIS] Les syndicats unis contre le gouvernement.

    Pour la première fois en dix ans, les responsables des principaux syndicats sont réunis au premier rang de la manifestation parisienne qui s’élancera peu après 14 h 00 de la place de la République.

  • Quelques instants plus tôt, alors que le carré de tête de la manifestation parisienne se mettait en place, trois responsables syndicaux ont pris la pause pour un selfie intersyndical : François Hommeril, président de la CFE-CGC, Frédéric Souillot secrétaire général de FO et Gérard Mardiné, secrétaire général de la CFE-CGC.

  • 13 h 40 [SYNDICATS] Le million de manifestants va être dépassé, d’après la CGT.

    La mobilisation contre la réforme des retraites « est au-delà de ce qu’on pensait », s’est félicité le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, au début de la manifestation parisienne jeudi alors que son homologue de la CGT Philippe Martinez estimait que « le million de manifestants allait être dépassé ».

    « On est clairement sur une forte mobilisation », a déclaré Laurent Berger. 

    « Cette mobilisation est réussie », s’est pour sa part réjoui Philippe Martinez, saluant « une union des syndicats, gage de confiance pour les salariés ».

  • 13 h 20 [TRANSPORTS] 46,3 % de grévistes à la SNCF.

    Selon les syndicats, 46,3 % des salariés de la SNCF sont en grève aujourd’hui. Les prévisions de trafic annoncées mercredi étaient d’un TER en circulation sur dix et entre un TGV sur trois et un TGV sur cinq pour les axes à grande vitesse.

  • 13 h 05 [COUPURES] La CGT a coupé le courant à Massy.

    Alors que des agents EDF ont annoncé une baisse de la production électrique pour contester le projet gouvernemental sur les retraites, l’approvisionnement en courant d’une zone industrielle de Massy (Essonne), en région parisienne, a été suspendu ce jeudi matin, selon une information confirmée par la CGT auprès de Libération.

    Le courant a été coupé entre 6 h 30 et 7 h 45 pour environ 2 000 clients.

    Selon le gestionnaire d’électricité RTE, la baisse de production liée à la grève d’agents EDF correspondait jeudi matin à l’équivalent d’au moins deux fois la consommation de Paris.

    La puissance disponible sur le parc nucléaire devait tomber à 63 % à midi.

  • 13 h 00 [ÉGLISE] Trois mouvements catholiques ont appelé à la grève.

    L’Action catholique ouvrière (ACO), le Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC) et la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) ont également appelé à manifester ce jeudi. 

    « L’ACO rejoint beaucoup de personnes qui travaillent dans des usines ou ont des métiers précaires.

    Ces dernières sont concernées au premier chef par les questions de pénibilité et d’usure », explique Jean-François Courtille, secrétaire national du mouvement dans La Croix.

  • 12 h 40 [MONTPELLIER] « Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère »

    Dans le cortège de Montpellier, Christophe, agent territorial, ne souhaite « pas de réforme du tout » et veut maintenir « la retraite à 60 ans pour tout le monde », pour ne pas, ajoute-t-il, « faire comme ces politicards ou autres qui restent jusqu’à 70 ou 75 ans. »

  • 12 h 10 [RÉTROSPECTIVE] Les retraites, catalyseurs des manifestations.

    Sous la cinquième République, les réformes du système de retraites ont souvent provoqué de grandes vagues de manifestations et de grèves.

    L’annonce du plan Juppé, en 1995, avait rassemblé plusieurs millions de Français dans la rue, soit les plus grandes manifestations depuis Mai 68.

    Le projet du premier ministre Alain Juppé visait, entre autres, à aligner les retraites des fonctionnaires sur celles du privé, moins avantageuses.

  • Plus récemment, le premier projet de réforme des retraites d’Emmanuel Macron en 2019 avait suscité un mouvement de contestation, porté par une intersyndicale regroupant la CGT, FO, la FSU et Solidaires ainsi que des organisations étudiantes, lycéennes et des gilets jaunes.

    Plus forte mobilisation du précédent quinquennat au cours de laquelle plusieurs centaines de milliers de personnes avaient battu le pavé en décembre 2019.

    ⇒ 11 h 55 [BREST] 10 000 manifestants place de la Liberté
    Ils sont 10 000, selon le quotidien Ouest France, à s’être rassemblés place de la Liberté pour protester contre la réforme des retraites.

  • 11 h 45 [ÉDUCATION] Entre 34 % et 42 % d’enseignants grévistes, selon le ministère.

    La mobilisation nationale contre la réforme des retraites se traduit par un taux d’enseignants grévistes de 42,35 % dans le primaire et de 34,66 % dans le secondaire (collèges et lycées) selon le ministère, bien en deçà des chiffres des syndicats.

    Le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, a annoncé jeudi un taux de 65 % des professeurs de collèges et lycées grévistes, et le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, recense 70 % d’enseignants grévistes.

  • 11 h 35 [RÉACTION] « Bataille perdue par le gouvernement » selon Mélenchon.

    « Je crois que déjà il y a une bataille qui est perdue par le gouvernement (…), celle d’avoir convaincu les gens », a estimé Jean-Luc Mélenchon, chef de file des Insoumis, au début de la manifestation contre la réforme des retraites jeudi à Marseille. 

    « Cette réforme n’a pas de sens » et Emmanuel Macron « ne tiendra pas », a-t-il également assuré.

  • 11 h 30 [TÉMOIGNAGES] « On fait un travail pénible aux horaires hachés »

    Dans le cortège de la mobilisation de Nantes, notre correspondante Florence Pagneux a rencontré Annabelle, 51 ans. Elle vient manifester pour « [sa] fille ou [son] voisin de 48 ans épuisé par son travail dans le BTP ».

    Un peu plus loin, Benjamin, 48 ans, chef cuisiner, se bat contre la réforme en raison de la pénibilité de son travail. 

    « On a mal au dos, des tendinites, mal aux genoux. On fait un travail pénible aux horaires hachés », explique-t-il.

    Séverine, Linda et Isabelle, toutes trois agentes territoriales spécialisées des écoles maternelles, rejoignent Benjamin. 

    « On passe dix heures par jour debout avec des enfants de plus en plus compliqués », s’exclament-elles.

  •  11 h 25 [BLOCAGE] La plateforme chimique de Carling à l’arrêt.

    La plateforme chimique Total Energies Carling-Saint-Avold, en Moselle, est bloquée depuis ce matin à l’appel de toutes les organisations syndicales, selon Force Ouvrière. Elle est le centre européen leader sur le marché des résines d’hydrocarbures et des polymères.
    11 h 20 [MONTPELLIER] Le cortège se prépare
    Notre correspondante Ysis Percq suit la mobilisation contre la réforme des retraites à Montpellier.

    Vers 11 heures, le cortège se forme petit à petit place Zeus.
     
    11 h 10 [CANNES] Départ pour la grande manifestation de Nice
    À Nice, un grand rassemblement contre la réforme des retraites s’est élancé à 10 h 00 de la place Masséna. Plusieurs syndicats de la région ont répondu à l’appel comme la CGT de Cannes.
     
     
    11 h 00 [LE HAVRE] Les dockers en tête de cortège
    Au départ de la manifestation au Havre, le cours de la République est noir de monde, selon France Bleu.

    Le cortège est mené par les dockers de la ville.
     

  • 10 h 40 [CLERMONT FERRAND] Rassemblement Place du 1er mai.

    Des milliers de personnes se sont rassemblées Place du 1er mai à Clermont-Ferrand, selon France Bleu Pays d’Auvergne à 10 h 00. Elle s’achèvera sur la place de Jaude.
     
     
    ⇒ 10 h 30 [GRENOBLE] Le cortège s’élance depuis la gare.

    À Grenoble, la manifestation a démarré vers 10 h 00 depuis la gare.

    Toutes les antennes iséroises des syndicats, dont le syndicat FO Justice, ont appelé à la mobilisation contre cette réforme.

  • 10 h 20 [TÉMOIGNAGE] Thierry, retraité, Gare Montparnasse à Paris.

    « Mon train pour Brest était prévu à 9 h 56. Il a finalement été décalé, d’une heure seulement, et j’ai été prévenu par mail hier. Je n’ai pas eu trop de soucis pour venir à la gare Montparnasse, en prenant le RER B depuis Antony, c’était facile. 

    J’ai pu changer mon billet en cinq minutes, avec l’aide des agents SNCF, c’est vraiment bien organisé pour une fois ! »

    ⇒ 10 h 10 [ANGERS] Des lycéens mobilisés.

    Les élèves des lycées Du Bellay et Renoir d’Angers se sont mobilisés dès le lever du jour en bloquant plusieurs établissements pour manifester contre la réforme des retraites, rapporte Le Courrier de L’Ouest.

    Ces étudiants se mobilisent pour « avoir une retraite en bonne santé », mais aussi car la réforme les priverait d’offres d’emploi à la sortie de leurs études, estiment-ils.

  • 10 h 10 [RÉACTIONS] La ministre Olivia Grégoire « attentive à la qualité du mouvement ».

    Interrogée par La Croix à une journée débat du think tank du Club Landoy, la ministre déléguée chargée des PME et du commerce Olivia Grégoire a assuré ne pas être « inquiète » par la mobilisation. 

    « Je serai attentive à la qualité du mouvement, pas seulement à son ampleur », a-t-elle affirmé.

    De son côté, le PDG de La Poste, Philippe Wahl, présent au même événement, a estimé à 10 % ou 15 % le suivi du mouvement de grève au sein de son groupe.

    Selon lui, « nous ne sommes pas un groupe qui fait grève ».

  • 0 h 00 [RÉCAP] Les principales infos à 10 heures.

    ♦ Une journée de mobilisationcontre le projet de loi de réforme des retraites a lieu partout en France, ce jeudi 19 janvier.

    Les premiers cortèges partiront à Nantes et Marseille à 10 h 30, puis 11 heures à Lyon, Rennes ou Montpellier, 14 heures à Paris et 14 h 30 à Lille. Les journalistes de La Croix à Paris, Nantes et Montpellier couvriront le déroulé de la manifestation dans ces cortèges.

    ♦De fortes perturbations étaient à prévoir dans les transports et les écoles, avec seul un TER sur dix en circulation, entre un TGV sur trois et un TGV sur cinq. Dans les écoles primaires, sept enseignants sur dix se sont déclarés en grève.

    ♦Les agents EDF ont organisé des baisses de production d’électricité dès mercredi 18 janvier, atteignant au moins l’équivalent de deux fois la consommation de Paris, selon RTE.

    ♦ 70 à 100 % des salariés des raffineries de TotalEnergies sont en grève, mais le groupe continuera à « assurer les approvisionnements de son réseau », a rassuré son porte-parole.

    ♦Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez s’est félicité d’une « journée forte » à venir, tandis que Laurent Berger (CFDT), a tenu à se distinguer en critiquant la baisse de production d’électricité provoquée par les agents grévistes d’EDF.

  • Ces changements ne concernent pas les salariés embauchés avant le 1er septembre. Ils pourront encore bénéficier de leur régime spécial, qui prévoit des départs en retraite entre 52 et 62 ans, selon la pénibilité de leurs tâches de travail.

    ⇒ 09 h 30 [LA RÉUNION] Les enseignants dans les rues de Saint-Denis

    Sur l’île de La Réunion, l’antenne locale du Syndicat national des enseignements (Snes-FSU) de second degré fait partie du défilé dans les rues de la capitale, Saint-Denis. Elle met en ligne quelques photos du cortège matinal.

  • 09 h 20 [TÉMOIGNAGE] Alan, employé du magasin Momen’Tea à la Gare de Lyon.

    « Je suis seul pour la journée et ça suffit. Paris est désert.

    Tous ceux qui ont pu télétravailler sont restés chez eux. Nous, on est dépendant des trains de la Gare de Lyon.

    Les quais sont vides, on ne peut compter aujourd’hui que sur les usagers du métro. Pour l’instant, ils ne sont pas pressés ni agressifs. Tout se passe bien », rapporte Alan, employé au magasin Momen’Tea à la Gare de Lyon, à Paris.

  • 9 h 10 [SYNDICATS] Laurent Berger fustige le « paternalisme » du gouvernement.

    Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a appelé les travailleurs opposés au report de l’âge légal de la retraite à manifester au micro de RMC.

    Alors que le nombre de personnes dans la rue va jouer un rôle capital dans le rapport de force entre les syndicats et le gouvernement, le responsable a refusé de prédire l’ampleur de la mobilisation avec précision.

    Il a toutefois affirmé qu’il n’était « pas inquiet », rappelant le succès de la pétition en ligne lancée il y a quelques jours par les syndicats, qui rassemble déjà 550 000 signatures.

  • Laurent Berger a reproché au gouvernement son inflexibilité et son paternalisme.

    Il a estimé que les accusations d’« irresponsabilité », portées par Emmanuel Macron contre les opposants à la réforme, sous-entendaient que les Français n’étaient pas suffisamment « intelligents » pour comprendre les enjeux du projet de loi.

    Malgré l’unité des différentes organisations de défenses des travailleurs, Laurent Berger a tenu à se distinguer de certains autres syndicats. Il a notamment déclaré qu’il ne soutenait pas les coupures d’électricité provoquées par des agents grévistes d’EDF.

  • 9 h 00 [TOULOUSE] Piquets de grève devant les dépôts de bus.

    « 50 % de grévistes à Tisseo » , le réseau de transports en commun de Toulouse et sa région rapporte Le Poing Levé Toulouse, un collectif étudiant anticapitaliste qui suit la grève dans la ville rose.

    Les transports en commun y sont très perturbés.

    Les grévistes de l’entreprise ont monté des piquets de grève devant les trois dépôts toulousains de Tisseo.

  • 8 h 55 [RAFFINERIES] Entre 70 et 100 % de grévistes chez TotalEnergies.

    La CGT a annoncé un taux de grévistes de 70 à 100 % dans la plupart des raffineries du groupe TotalEnergies.

    Les expéditions au départ des sites du groupe ont été interrompues pour la journée mais « TotalEnergies continuera à assurer les approvisionnements de son réseau de stations-service », assure un porte-parole du groupe.

  • 8 h 45 [MATINALES] Olivier Dussopt souhaite qu’il n’y ait pas de « blocages »

    Sur LCI, le ministre du travail Olivier Dussopt a estimé « très regrettables » les baisses de production d’électricité annoncées par RTE. 

    « Nous sommes certes dans un moment de mobilisation mais il y a des choses qui peuvent être condamnables et ne sont pas acceptables », a-t-il affirmé, souhaitant par ailleurs qu’il n’y ait pas de « blocages ».

  • Concernant la mobilisation de ce jeudi, le ministre a distingué les « Français de bonne foi » qui expriment leurs « inquiétudes » et ceux, « manifestants ou responsables politiques ou syndicaux » qui « utilisent ce combat pour diffuser de fausses nouvelles ou informations ». 

    « Quand j’entends à longueur de temps que 25 % des plus pauvres seraient décédés à 60 ans, c’est faux et ça a été démontré », a-t-il estimé.

    Face à l’opposition unie des syndicats, Olivier Dussopt a rappelé les quelques mois de concertations supplémentaires qui ont été « utiles » et ont contribué à « faire évoluer » le texte. « Sur la question de l’âge, il n’y a pas de possibilité d’accord aujourd’hui » avec les syndicats a-t-il néanmoins estimé.

  • 8 h 30 [TRANSPORTS] Peu de monde dans le métro.

    Le trafic des métros et RER de la RATP en région parisienne était « très perturbé » jeudi, avec une ligne de métro totalement fermée et douze autres ne fonctionnant, parfois partiellement, qu’en heures de pointe.

    Pour autant, dans de nombreuses stations du métro, la situation restait relativement calme, de nombreux Parisiens ayant visiblement préféré éviter les transports en commun.
     
     
    8 h 25 [ÉNERGIE] Intensification des baisses de production d’électricité.

    Les baisses de production d’électricité organisées par des agents EDF pour contester le projet gouvernemental sur les retraites se sont fortement intensifiées jeudi, atteignant au moins l’équivalent de deux fois la consommation de Paris, a-t-on appris auprès de la CGT et du gestionnaire des lignes à haute et très haute tension RTE.

    « C’est le début de la lutte jusqu’au retrait ! », écrit la fédération CGT Mines Énergie dans un tract sur les réseaux sociaux, annonçant « plus de 7,000 MW de baisse de production sans aucun impact sur les usagers ».

  • 8 h 20 [MATINALES] Philippe Martinez prévoit une « très grosse journée »

    Invité de la matinale de Public Sénat, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a annoncé une « très grosse journée de mobilisation », affirmant que la « question des retraites canalise les mécontentements des Français ».

    Selon les chiffres communiqués hier, plus de 200 cars de manifestants s’apprêtaient jeudi à converger vers la place de la République, à Paris.

    Le secrétaire général de la CGT a estimé que le « cap d’un million » de manifestants serait un « chiffre symbolique ».

    Concernant les risques éventuels de violences dans les cortèges, Philippe Martinez a assuré que « ce qui se passe moins bien, c’est en dehors des cortèges, donc la responsabilité des préfets et de leurs patrons ».

    Réfutant l’idée de blocage, il a par ailleurs déploré la tentative du gouvernement de « détourner l’attention et de faire peur ». «

    Quand il y a grève, le gouvernement ferait mieux de s’intéresser au questionnement des citoyens », a-t-il martelé.
    Philippe Martinez s’est en outre félicité de l’unité des syndicats face à ce projet de réforme, concernant notamment l’opposition au recul de l’âge de départ à la retraite.

  • 8 h 15 [ANALYSE] Les Français attachés au départ à 62 ans.

    Près de 7 Français sur 10 (68 %) interrogés par l’Ifop s’opposent au projet de réforme des retraites souhaité par l’exécutif, qui prévoit un allongement du temps de travail jusqu’à 64 ans.

    Cette résistance illustre une volonté des Français de profiter de leur temps de retraite, en bonne santé et le plus longtemps possible.

  • Les seniors sont aussi des piliers de la société.

    Une grande majorité des maires ont plus de 60 ans et un tiers des plus de 65 ans est engagé dans une association, au moins une fois par mois.

    La retraite permet aussi 23 millions d’heures de garde d’enfants, soit 650 000 emplois à temps plein.

  • « Je marche depuis plus d’une heure.

    Je suis sorti du travail à 6 heures du matin au sud de Paris.

    Je dois monter jusqu’à Saint-Denis. Toutes les stations de métro sont fermées.

    Mais au moins je redécouvre Paris hors de terre : Invalides, Arc de Triomphe et maintenant Concorde », raconte Jean, agent de sécurité incendie dans un hôtel de Châtillon.

    ⇒ 7 h 40 [RATP] Une demi-heure d’attente pour un bus.

    Sur les Champs-Élysées, certaines lignes de bus, alternatives au métro proposées par la RATP, affichent plus de 30 minutes d’attente.

  • Manifestations du 19 janvier : du monde à Paris, plus d’un million de manifestants en France

  • A Paris, le cortège des manifestants venus contester dans la rue la réforme des retraites est très dense. Les syndicats assurent que le million de personnes a été dépassé dans les manifestations ce 19 janvier 2023.

  • Plus de 200 manifestations ont été organisées ce jeudi 19 janvier, par les syndicats de travailleurs, pour s’opposer dans la rue à la réforme des retraites. 

    Quels sont les chiffres ? Les syndicats ont déjà compté 140 000 personnes à Marseille (26 000 selon la police), 20 000 personnes à Nice, 30 000 à Toulouse (20 000 selon la police), 18 000 à Caen, 10 000 au Havre, 7 000 à Alès.

    « Le million de manifestants sera dépassé », a déclaré Philippe Martinez devant les médias, à Paris, en marge du cortège place de la République. « La mobilisation est au-delà de ce qu’on pensait », a abondé Laurent Berger, le leader de la CFDT.

  • A Paris, le cortège est parti de la place de la République vers Nation entre 14h00 et 14h20. Il pourrait y avoir près de 100 000 personnes selon des estimations de services de renseignement.

    Selon le ministère de l’Education nationale, les grévistes étaient 42% dans le primaire et 34,6% dans le secondaire. Le Snes-FSU a donné ce matin un autre chiffre : 65% de grévistes dans le secondaire. 

    Les syndicats de la SNCF ont indiqué que 46,3% des salariés du groupe étaient en grève ce jeudi.

  • 17:03 – La CGT revendique 400 000 manifestants à Paris.

    Selon la CGT 400 000 manifestants se sont réunis aujourd’hui à Paris. La préfecture de police n’a pas encore communiqué ses chiffres.
     
    16:55 – Bataille des chiffres : comment sont décomptés les manifestants ?

    Comme lors de chaque mobilisation, la bataille des chiffres fait rage entre les forces de l’ordre et les organisateurs des mobilisations.

    Mais alors comment sont comptés les participants lors des rassemblements sociaux ? 

  • 16:31 – Paris : 20 interpellations à 16h, des débordements violents.

    Les forces de l’ordre interviennent actuellement « pour empêcher la dégradation de la Matmut » au 36 boulevard Beaumarchais, a indiqué la préfecture de police au Parisien.

    Il y aurait eu 20 interpellations à 16 heures. Le journaliste indépendant, de pseudo Adrien AdcaZz sur Twitter a publié des vidéos des débordements.

  • 16:05 – Le Président appelle également à des rassemblements « sans débordements ni violences »

    Le chef de l’État a rappelé qu’il était « bon et légitime que toutes les opinions puissent s’exprimer », mais a lancé aux organisateurs et manifestants que « cette expression légitime de désaccord » doive se faire « sans trop de désagréments pour nos compatriotes et sans débordements ni violences » a-t-il enchainé. 

  • 16:01 – Emmanuel Macron défend une réforme « juste » et « responsable »

    En direct de Barcelone, le Président a défendu sa réforme des retraites.

    Pendant la conférence de presse il s’est exprimé et a estimé que « lors des élections, les choses ont été dites clairement !

    La réforme a été démocratiquement présentée et validée ».

    Emmanuel Macron a également déclaré que « si nous voulons être juste entre les générations et sauver notre système par répartition, nous devons faire cette réforme ».

  • 15:46 – Enormément de monde dans le cortège à Paris ce jeudi 19 janvier.

    Du monde, beaucoup de monde dans la manifestation parisienne organisée par les huit syndicats français.

    Les syndicats devraient annoncer un chiffre plus important que 100 à 150 000 personnes, chiffre qui revient depuis ce matin en coulisses.

    La place de la République est noire de monde, les manifestants n’avancent qu’avec grande difficulté.

    Un itinéraire bis a été créé pour rendre la circulation des manifestants plus fluide.

    A noter par ailleurs que la manifestation se déroule dans le calme, dans dérapage, même si les forces de police ont identifier un petit groupe de personnes manifestement malveillantes place de la Bastille.

  • 14:46 – Rennes : des débordements constatés.

    La mobilisation a été très suivie à Rennes, car elle aurait réunie entre 17 000 manifestants selon les forces de l’ordre, 25 000 manifestants selon les syndicats.

    Les rues sont toujours bien remplie malgré la fin du convoi dans le centre-ville.

    Plusieurs débordements ont été constaté en marge de cette manifestation, plusieurs vitrines ont été saccagées, comme l’a indiqué Le Télégramme, dont la vitrine de Zara place de la République a été saccagée, des vêtements ont été lancés dans la foule.

    Des voitures ont également été brulées. Les forces de l’ordre ont donc fait usage des canons à eau et bombes lacrymogènes pour disperser les casseurs. 

  • La retraite, une vieille revendication.

    L’idée d’accorder aux vieux travailleurs une « retraite », autrement dit une pension proportionnée à leurs revenus durant leur vie active, est récente. Mais elle puise ses racines dans une pratique de l’Ancien Régime.

    Sa généralisation a coïncidé en France et dans le monde développé avec l’extension à grande échelle du salariat et de l’emploi à vie, à la fin du XIXe siècle et plus sûrement après la Seconde Guerre mondiale.

    Elle a été à la racine d’immenses avancées accomplies dans le domaine social (note).

    Aujourd’hui, les débats autour de cette revendication sociale se concentrent sur son mode de financement (capitalisation ou répartition) et sur ses modalités (nombre d’années de travail et âge minimum pour y avoir droit)… 

  • L’État employeur.

    Comme beaucoup d’autres innovations, la retraite a été amenée par la guerre et l’armée (rien à voir avec la Bérézina).

    On pense aux vieux légionnaires romains installés comme colons dans les territoires conquis ou aux soldats invalides de Louis XIV, pensionnés en vertu de leurs mérites.

    Le Roi-Soleil, soucieux de s’attacher ses soldats et ses marins, instaure en 1673 une première caisse de retraite au bénéfice des équipages de la marine royale.

    Un siècle plus tard, une nouvelle caisse est créée, au bénéfice cette fois des employés de la Ferme générale, autrement dit du service des impôts.

    Cette réforme, qui sert une corporation nantie de privilèges, survient au moment où ce service est des plus impopulaires.

  • Au XVIIIe siècle, faut-il le préciser, la retraite ne saurait concerner d’autres catégories sociales que les serviteurs de l’État car ils sont les seuls à bénéficier d’un emploi salarié réglementé.

    Sans surprise, en 1790, les députés de l’Assemblée constituante élargissent par décret le droit à une pension de retraite à l’ensemble des serviteurs de l’État.

    Sous le Second Empire, la loi du 9 juin 1853 organise la retraite des fonctionnaires de l’État et des militaires.

    L’âge de départ est fixé à 60 ans (55 ans pour les travaux pénibles). Les pensions sont prélevées directement sur le budget de l’État sans qu’il soit question de cotisations salariales.

  • Révolution industrielle, révolution de l’emploi.

    Avec la révolution industrielle et les premières usines naissent les associations d’entraide ouvrière.

    Sans en référer à quiconque, les travailleurs français mettent en place dès 1804 les premières sociétés de secours mutuel, héritières des corporations de l’Ancien Régime.

    Elles sont reconnues par les pouvoirs publics en 1835 mais sont pauvrement dotées et demeurent marginales : en 1890, seuls 3,5% des vieux ouvriers jouissent d’une pension.

    Encore une fois, le financement des pensions ne dépend que du bon vouloir des employeurs, en l’occurrence les patrons du secteur privé. 

    Quelques grands patrons « paternalistes » et clairvoyants participent ainsi au financement des pensions de retraite.

    Ils offrent à leurs ouvriers usés par le travail l’espoir de mourir en paix dans leur foyer, aux alentours de la soixantaine.

  • L’idée d’une retraite pour l’ensemble des salariés n’émerge qu’à la fin du XIXe siècle, en premier lieu dans l’Allemagne de Bismarck.

    • Bismarck fait sa Révolution :

    L’autoritaire chancelier a compris la nécessité de composer avec les syndicats ouvriers, dont l’influence croissait avec le développement de l’industrie et des grandes usines manufacturières.

    Il met en place de 1883 à 1889 une législation sociale plus avancée que dans aucun autre pays européen.

    Elle établit des caisses d’assurance contre les accidents et la maladie et des caisses de retraite, financées par un système d’assurance obligatoire et gérées paritairement par les syndicats et les patrons.

    Les pensions ne dépendent donc plus de la générosité des employeurs mais reposent sur un principe d’assurance.

    Le système d’assurance bismarckien procède de la répartition : les cotisations des actifs sont redistribuées à leurs aînés et réparties entre ceux-ci au prorata de ce qu’ils ont eux-mêmes cotisé. 

  • Le droit à la retraite se généralise lentement à l’ensemble du salariat ouest-européen, à l’initiative des États. En France, les travailleurs des mines en bénéficient en 1894, par le biais d’une Caisse de retraite des mineurs.

    En 1909, c’est le tour des cheminots du réseau ferré de l’État.

    • Oui à la retraite, mais au bon vouloir des employeurs :

    L’année suivante, par la loi du 4 avril 1910, le ministre radical Léon Bourgeois organise les Retraites ouvrières et paysannes (ROP) pour tous les salariés de l’industrie et de l’agriculture mais sur une base volontaire. Les employeurs gardent la liberté d’y souscrire.

    Il fonctionne par capitalisation : les cotisations sont placées à la Bourse et leurs dividendes redistribués sous forme de pensions.

    Confiant dans le rendement futur des actions des entreprises françaises (on est en 1910, à l’avant-veille de la Grande Guerre !), le gouvernement fait le pari d’assurer aux cotisants une pension stable, égale à 40% de leur ancien revenu à 65 ans.

  • Non sans une certaine lucidité en un temps où moins d’un ouvrier sur dix atteint cet âge, le syndicat CGT (Confédération Générale du Travail) s’y oppose : « C’est la donner à des morts ! », plaide-t-il.

    Qui plus est, les travailleurs indépendants et les exploitants agricoles, qui représentent encore au début du XXe siècle la majorité de la population active, en demeurent exclus.

    Le gouvernement Tardieu institue enfin un régime d’assurance vieillesse obligatoire pour tous les salariés modestes par la loi du 30 avril 1930.

    Puis, par la loi du 11 mars 1932, il crée les Assurances sociales, ancêtre de la Sécurité Sociale.

    Elle prévoit des allocations pour les travailleurs chargés de famille, financées par les cotisations patronales.

  • Réforme des retraites : retrouvez le calendrier de la suite des événements
    Le gouvernement d’Elisabeth Borne.
     
     
    La prochaine journée de mobilisation intersyndicale aura lieu le 31 janvier. Entretemps, le gouvernement doit présenter le texte en Conseil des ministres et lancer les débats à l’Assemblée nationale.

  • Et maintenant ? Après une mobilisation sociale que même le ministre du Travail, Olivier Dussopt a qualifiée d’«importante», les huit grandes centrales syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires et FSU) se projettent vers une deuxième journée d’action, fixée au 31 janvier.

    De son côté, la CGT-Cheminots a annoncé vendredi que les cheminots se mobiliseront probablement au-delà de la seule date du 31 janvier.

    Plusieurs mouvements de jeunesse appellent à «multiplier les actions», notamment autour du 23 janvier, jour de présentation du projet de loi en Conseil des ministres.

  • «Nous travaillons sur l’élévation du niveau de mobilisation chez les cheminots et effectivement, on ira probablement au-delà de ce qui est programmé par les intersyndicales confédérales», a déclaré sur RMC Laurent Brun, qui dirige le premier syndicat de la SNCF.

    Vendredi après-midi, l’ensemble des syndicats cheminots de la SNCF doivent se réunir en interfédérale pour décider de la suite. «Nous ne sommes qu’au début du processus et le gouvernement a l’air de considérer qu’il y a eu une manifestation, c’est comme ça, c’est un témoignage», a-t-il observé.

    «Continuons à débattre et à convaincre», a plaidé Elisabeth Borne sur Twitter jeudi soir à l’orée d’un calendrier politique déjà très balisé.

  • 23 janvier : présentation du projet de loi en Conseil des ministres.

    Le très – très – contesté projet de réforme, via un projet de loi de financement de la Sécurité sociale rectificative (PLFSSR), sera présenté ce lundi en Conseil des ministres.

    Le délai total d’examen au Parlement de 50 jours court à partir de la réception de documents par la présidence de l’Assemblée, qui devrait intervenir le 28 janvier pour un démarrage du délai au 29 janvier.

    Dans le détail, les débats au Parlement sur le projet de réforme devraient s’achever le 26 mars, date limite pour une adoption définitive du texte au bout du délai de 50 jours.

  • 30 janvier : débat en commission à l’Assemblée nationale
    Les députés pourraient entamer les échanges en commission le 30 janvier, la veille de la nouvelle grande mobilisation dans la rue.

    A partir du 6 février : examen du texte dans l’hémicycle
    Comme attendu, l’examen dans l’hémicycle démarrera le 6 février, et pour neuf jours de séance – le 9 février est une journée réservée à des textes du groupe PS.

    L’Assemblée nationale aura ainsi jusqu’au 17 février à minuit pour achever la première lecture du texte, soit vingt jours calendaires au total répartis entre commission et hémicycle.

  • Entre février et mars : passage du texte au Sénat.

    Si les députés n’ont pas voté la réforme dans ce délai, face à une gauche qui a promis une intense mobilisation parlementaire, le gouvernement pourra saisir le Sénat de son texte initial, modifié par les amendements votés par l’Assemblée et auxquels il est favorable.

    Le Sénat dominé par la droite devrait discuter du projet de réforme début mars en séance.

    Il doit, lui, statuer en quinze jours. Au total, le délai des cinquante jours s’achèverait donc le 26 mars à minuit.

    Si le Parlement ne s’est alors pas prononcé, les dispositions du projet peuvent être mises en œuvre par ordonnance par le gouvernement. Ce dernier vise une application du texte à la fin de l’été.

    Côté contestation, les yeux sont désormais rivés sur certains secteurs stratégiques comme l’énergie et les transports et leur capacité à engager, par la grève reconductible, un bras de fer avec l’exécutif.

  • Ils n’ont pas encore 18 ans mais se mobilisent déjà contre la réforme des retraites.

    Place de la République, à Paris, une dizaine de jeunes manifestants échangent et zieutent avec insistance l’arrivée de nouveaux camarades.

    Tous font partie de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne, un syndicat lycéen.

    Son président, Louri Chrétienne, 17 ans, explique leur présence «en solidarité avec nos parents, nos proches, mais aussi tout le monde éducatif qui exerce déjà dans des conditions difficiles». 

    Et le jeune, tenue noire et yeux azur, de s’interroger : «Il y a déjà eu une réforme des retraites il y a vingt ans, une autre il y a dix ans, jusqu’où va-t-on aller ?»

     Soutenues par La France insoumise, plusieurs organisations de jeunesse prévoient de manifester samedi 21 janvier à Paris.

  • Ambre, 17 ans, vient du lycée François-Villon (XIVe arrondissement).

    La jeune femme aux cheveux tressés voit dans cette réforme une façon de «dézinguer un acquis social» avant de souffler «c’est dingue d’en arriver là pour être entendu». 

    «On ne va pas chercher l’argent au bon endroit, l’interrompt Adèle, en retrait jusqu’ici. 

    D’un côté, on fait des milliards d’euros d’économies en supprimant certaines taxes, de l’autre, on nous dit qu’on n’a pas assez d’argent pour les retraites.» 

    Syndiqués ou non, les lycéens se font entendre.

    Emmitouflée dans une doudoune noire, Noémie tenait à se mobiliser aujourd’hui pour ne pas «mourir au travail». 

    Cette élève du lycée Saint-Joseph à Pantin évoque une «démarche spontanée mais également féministe».

  • «Un comportement de droite»

    Emilio, en seconde au lycée Condorcet de Montreuil, est venu avec sa bande de potes. 

    «Cette réforme est injuste, encore une fois c’est un comportement de droite de la part d’Emmanuel Macron», lâche-t-il quelque peu pressé.

    Avant d’ajouter : «Je dois retourner en cours cet après-midi mais c’était important de participer.» 

    Le groupe d’amis est emporté dans la foule.

  • Quelques mètres plus loin, une pancarte, où on peut lire «la retraite avant l’arthrite» est brandie, non pas par des militants CGT, mais par sept élèves du collège public Charles-Péguy, situé dans le XIXe. 

    «Bravo les étudiants», salue une des manifestantes.

    «On est au collège», rétorque avec sourire le groupe composé de six filles et un garçon.

    «On désire montrer que nous aussi, on peut avoir un avis sur le sujet, et ce, malgré nos âges», affirme Céleste, le pantalon cargo tombant sur une paire de baskets blanches.

    Zoé, ton posé et assuré, déplore que le système scolaire n’incite pas «plus les jeunes à se mobiliser». 

    «Même les plus jeunes doivent se saisir de ces sujets de société», vocalise-t-elle.

  • Tous les lycéens et collégiens présents ne sont pas venus pour participer à la contestation.

    Dans une rue adjacente à la place de la République, un petit groupe profite de la fermeture de leur établissement.

    «Merci de faire grève, grâce à vous, nos profs de lycée sont absents», lance caustique une jeune fille à plusieurs manifestants.

    «On fait également ça pour vous», peste l’un d’entre eux en se retournant.

    Le visage aussi étonné que déconfit, il reprend son chemin après un moment de réflexion.

  • Plus de 200 manifestations ont été organisées dans toute la France, ce jeudi 19 janvier 2023, contre le projet de réforme des retraites du gouvernement. Près de 25.000 manifestants ont été recensés à Clermont-Ferrand, et plusieurs centaines de milliers à paris.

  • L’essentiel
    Les syndicats avancent le chiffre de 400.000 manifestants à Paris. 30 interpellations ont été effectuées.

    Selon la police, près de 19.000 personnes ont manifesté à Clermont-Ferrand. 

    4.100 personnes à Aurillac. 

    4.100 à Guéret.

    4.000 à Tulle, 3.500 à Brive, 2.800 à Montluçon (chiffres préfecture/police).

    36.000 personnes ont ainsi défilé à Toulouse, 26.000 à Marseille, 25.000 à Nantes, 15.000 à Montpellier, 23.000 à Lyon

  • 18h11. Les chiffres dans plusieurs villes de France

    Les chiffres remontés par les autorités attestent d’une mobilisation très importante : 36.000 personnes ont ainsi défilé à Toulouse, 26.000 à Marseille, 25.000 à Nantes, 15.000 à Montpellier…

    Ils étaient 23.000 à Lyon, où les forces de l’ordre ont essuyé quelques jets de projectiles.

     

    18h02. Plus d’un million de manifestants hors Paris

    « Le ministère de l’Intérieur a recensé plus d’un million de manifestants à 17 heures », hors Paris, selon une source policière, rapportée par nos confrères d’Europe 1.

  • 17h30. Froid glacial à Issoire

    Plusieurs centaines d’Issoiriens  se sont retrouvés devant la Halle aux grains à 17 heures pour s’élever contre la réforme des retraites.

    La plupart d’entre eux reviennent de la manifestation qui s’est tenue à Clermont-Ferrand. 

  • Les prises de paroles se succèdent à la nuit tombante malgré le froid glacial. « Tous ensemble dans la lutte pour le partage des richesses créées », scande Pascal Pépin, secrétaire de l’union locale CGT d’Issoire.

     

    17h13. Pas moins de 30 interpellations à Paris

    Selon les chiffres de la préfecture de police de la capitale, 30 personnes ont été interpelées dans le cortège à Paris, « principalement pour port d’arme prohibé, outrage et rébellion, et jets de projectiles », précise BFM TV sur son site internet.

     

    17h02. À Paris, les syndicats avancent le chiffre de 400.000 manifestants

    Quelque 400.000 personnes manifestent cet après-midi à Paris, alors que le chiffre des autorités ne sont pas immédiatement disponibles.

     

    16h45. Des débordements à Paris

    Des débordements ont été constatés à Paris “entre forces de l’ordre et manifestants autour de la place de la Bastille, avec jets de projectiles et usage de gaz lacrymogènes”, informe LCI sur son site internet.

    « A l’avant du cortège, des membres de groupuscules radicalisés et violents, des Black Bloc, ont jeté des poubelles, des bouteilles et des fumigènes sur les forces de l’ordre. »

  • 16h40. Le cortège arrive place de la Comédie à Montluçon

    Les manifestants Montluçonnais sont arrivés place de la Comédie devant la sous-prefecture au chant de « la retraite à 60 ans, on s’est battus pour la gagner, on se battra pour la garder ! »

  • 16h39. Entre 16.000… et 60.000 manifestants à Bordeaux

    Selon les syndicats, la manifestation a rassemblé près de 60.000 personnes à Bordeaux. La police avance quant à elle le chiffre de 16.000.

     

    16h29.  VIDEO. L’intégralité du cortège clermontois en moins de deux minutes

    Environ 25.000 manifestants ont défilé ce jeudi contre la réforme des retraites à Clermont-Ferrand.

    Nous avons placé notre caméra rue Chaussée Claudius pour filmer le cortège dans sa totalité.

    Il aura fallu plus d’une heure pour avoir les derniers manifestants.

  • 16h15. Fin de la manifestation à Vichy

    La manifestation se termine à Vichy. « Encore merci, scande l’intersyndicale, et à bientôt. Nous reviendrons. Ce n’est que le commencement. »

    3.000 personnes ont participé à cette manifestation à Vichy, selon les syndicats.

    16h05. Macron espère que les manifestations se feront « sans débordements ni violences »
    Emmanuel Macron a dit jeudi espérer que les manifestations contre la réforme des retraites se feront « sans trop de désagrément » pour les Français, et « évidemment sans débordements, ni violences, ni dégradations ».

    La réforme des retraites a été « démocratiquement présentée, validée » et elle est « surtout juste et responsable », a également déclaré le président français depuis Barcelone à l’occasion d’un sommet franco-espagnol.

    L’exécutif poursuivra sa réforme « avec respect, esprit de dialogue, mais détermination et esprit de responsabilité », a-t-il ajouté.

     

  • 15h58. Des “manifestants potentiellement violents” dans le cortège à Paris

    Selon nos confrères de BFM TV, des “manifestants potentiellement violents ont été détectés dans la manifestation parisienne.

    Ils se trouveraient en tête du cortège.”

     

    15h56. Environ 3.500 manifestants à Brive, 1.000 à Ussel

    Alors que les premiers manifestants ont atteint la sous-préfecture de Brive, le reste du cortège continue de s’étirer dans les rues du centre-ville.

    Au dernier comptage, ils sont 3.500 à défiler.

    La CGT, organisatrice de ce nouveau rassemblement en annonce « 5.000 » et « 1.000 » à Ussel.

  • 15h25. Près de 28% de grévistes dans la fonction publique d’Etat

    Près de trois fonctionnaires sur dix (28%) sont en grève en milieu de journée dans la fonction publique d’Etat, qui compte 2,5 millions d’agents, selon des chiffres communiqués par le ministère de la Fonction publique, en baisse de cinq points par rapport à 2019.

    Dans la fonction publique territoriale (près de deux millions d’agents), le taux de grévistes s’élève à 11,3% et dans la fonction publique hospitalière (1,2 million d’agents), il atteint 9,9%, deux pourcentages supérieurs à ceux du 5 décembre 2019, premier jour de grève contre le premier projet de réforme des retraites.

  • 15h22. « Pourquoi insistent-ils ? »

    Aux urgences de Vichy Laurène est manip radio. Elle a travaillé toute la nuit et est représentante du personnel FO.

    « Si on ne vient pas il se passera rien ! J’ai 35 ans et ce que je constate c’est que personne ne veut de cette réforme. Alors pourquoi insistent-t-il ? »

  • 15h13. « Impensable pour certains métiers »

    Claude Thierry, Moulinois à la retraite depuis 6 ans, est venu soutenir les nouvelles générations :

    « J’étais maître d’œuvre dans le bâtiment, et pour moi c’est impensable pour certains métiers, comme les maçons, de travailler plusieurs années en plus, soumis aux aléas de la météo. »

  • 14h57. A Montluçon, Christelle manifeste pour sa fille handicapée

    Christelle, 45 ans, est fonctionnaire.

    Avec sa fille Eline, 9 ans, elles manifestent notamment pour les handicapés « qui devront eux aussi travailler jusqu’à 64ans, malgré leurs difficultés ».

  • 14h43. Le cortège s’élance à Moulins

    Départ du cortège place de la Liberté à Moulins. Les manifestants sont venus exceptionnellement nombreux. Ils feront une halte au rond point Régemortes, avant d’aller en direction de la préfecture où les responsables syndicaux seront reçus à 16h30

     

    14h39. 50.000 manifestants à Nantes

    La manifestation a réuni près de 50 000 habitants à Nantes, selon nos confrères de BFM TV.La Préfecture en comptabilise 25.000.

     

    14h30. 44,5% de grévistes chez EDF

    La participation des salariés d’EDF à la grève contre le projet de réforme des retraites s’élève à la mi-journée à 44,5% de l’effectif total, annonce la direction.

     

    14h24. Le cortèges s’élance à Paris, depuis la place de la République

    Les leaders de ces organisations (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) se sont rassemblés derrière la banderole « Réforme des retraites : travailler plus longtemps, c’est non ».

     

    14h18. Quelque 20.000 manifestants à Clermont-Ferrand 

  • Environ 25.000 manifestants, selon l’intersyndicale ont déambulé, ce jeudi 19 janvier, entre la place du 1er Mai et la place de Jaude à Clermont-Ferrand pour dire non à la réforme des retraites, « La réforme de l’injustice sociale ».

    Dès 9 heures, ils étaient déjà des centaines à converger vers le point de ralliement du départ de la manifestation prévu à 10 h 30 de la place du 1er Mai à Clermont-Ferrand. 

  • Nounette a posté le 19 janvier 2023 à 20h08

    La 1ere erreur date de 1981 quand la retraite a été mise à 60 ans en sachant pertinemment que cela coincerait quelques décennies plus tard Si les socialistes avaient abaissé l’âge de départ à 62 ans au lieu de 60 on n’aurait pas eu besoin de passer à 62 ans et aujourd’hui à 64 ans mais pour gagner des élections la fin justifiait les moyens

  • Alex a posté le 19 janvier 2023 à 20h07

    La desinformation des syndicats a bien fonctionné visiblement

  • Et? a posté le 19 janvier 2023 à 19h36

    20000 manifestants à Clermont-Ferrand, 80000 manifestants à Paris.

    Les deux chiffres sont issus des comptages Police. Si les chiffres se confirment, cela montre le problème du macronisme.

    Il n’a jamais compris la province (aucun exécutif local).

    Et sa communication ne prenant pas, il me semble que le mouvement ne va pas s’arrêter de suite ni aux retraites.

  • Postier63 a posté le 19 janvier 2023 à 18h16

    Les 2 quinquennats de Macron et de son équipe auront réussi à mettre la France et la plupart des français à genoux.

    Tout ce qui faisait la fierté de notre pays a volé en éclats , c’est devenu la désorganisation générale autant dans le public comme dans le privé. Les vrais travailleurs , ceux qui ont travaillé durant les confinements , sont très fatigués , et maintenant pour les remercier, ils en reprennent pour 2 ans supplémentaires, la triste vérité est là !

  • F @zioum a posté le 19 janvier 2023 à 18h04

    sauf qu’avec l’inflation et la dévaluation de l’euro, cela risque de ne pas faire grand chose dans 40 ans…

    Mb a répondu le 20 janvier 2023 à 10h35Qu’avez-vous contre les fonctionnaires. Sans eux le pays aurez du mal à fonctionner et ils ne sont pas nécessairement à gauche Pour rappel on trouve des fonctionnaires à l’hôpital, la Justice, l’éducation, chez les pompiers pros, la Police, Gendarmerie, Armée, des travailleurs sociaux , les agents d’entretien des collèges et lycées….etc….

  • Jacques Dufour a posté le 19 janvier 2023 à 17h51

    Combien de gauchos fonctionnaires dans les manifs ? 99??

  • Et? a posté le 19 janvier 2023 à 17h14

    A Alain Bongiraud, vous comptez les enfants ainsi que les personnes âgées dans vos chiffres.

    Non, contrairement à ce que vous écrivez il y a beaucoup de monde.

    Si vous voulez, comparez ce chiffre aux électeurs dans ce cas.

  • Et? a posté le 19 janvier 2023 à 17h12

    A fanf 63, vous avez raison.

  • L’observateur auvergnat a posté le 19 janvier 2023 à 16h35

    La bonne stratégie est surtout d’épargner pour sa retraite dès le début de sa carrière. Car 200€ épargnés par mois, c’est 140000 € au bout de 30ans et 240000€ au bout de 40 ans.

    Fanf 63 a répondu le 19 janvier 2023 à 18h08Votre calcul est vraiment biscornu, vous oubliez les cotisations sociales, les taux d’inflation annuel que personnes ne peut connaitre à l’avance, le taux d’intérêt de votre épargne ! Vos 240 000 € au bout de 40 ans ne valent plus cette somme ! Je comprends pas

    IPLY63 a répondu le 19 janvier 2023 à 17h54Désolé, mais pas certains que vos calculs soient tout à fait juste …

    IPLY63 a répondu le 19 janvier 2023 à 17h54Désolé, mais pas certains que vos calculs soient tout à fait juste …

    Ambresolaire a répondu le 19 janvier 2023 à 17h26Un matheux qui s’ignore.

  • Gérard V a posté le 19 janvier 2023 à 15h41

    Ce serait sympa de citer le chiffre des syndicats qui estiment à plus de 30000 personnes (la vérité est forcément entre 20 et 30 000)

    Fanf 63 a répondu le 19 janvier 2023 à 16h41

    On prends le chiffre de la police et celui des syndicats en faisant la somme des deux, ensuite on divise par deux le chiffre obtenu.

    C’est celui le plus proche de la réalité.

  • Neal Cassady a posté le 19 janvier 2023 à 15h36

    20000 manifestants 200000 emm…….par la grève !

  • Et? a posté le 19 janvier 2023 à 15h25

    A M Khamsin, Alain Bongiraud, je vous encourage à lire l’analyse de M Bourlange

    Fanf 63 a répondu le 19 janvier 2023 à 16h46Ce serait plutôt Jean Louis Bourlanges

  • Hello.. a posté le 19 janvier 2023 à 15h18

    Pour répondre à certains commentaires… Ce pays va mal par égoïste,chacun pour soi…il faut continuer à faire l’autruche….

    Pascal Marie a répondu le 19 janvier 2023 à 15h42Bien d’accord ! Effectivement, on trouvera peu de milliardaires qui inviteront des SDF sur leurs yachts.

    Quant à nos dirigeants ils semblent bien plus intéressés à courtiser les puissants qu’à aller visiter des centres Emmaüs …

  • Et? a posté le 19 janvier 2023 à 15h12

    A Khamsin, vous n’avez pas compris le sens de l’opposition. Le problème est très au-delà des retraites. Macron et son équipe sont en train de détruire tous ce qui faisait la fierté de la France (Santé, Éducation, Sécurité). Ils n’en sont pas à l’origine (il faut le reconnaître) mais après 6 ans de pouvoir, ils ont accéléré le décrochage notamment par leur individualisme forcené.

    Les seuls à pouvoir soutenir cela sont ceux qui y trouvent un intérêt et les élections montrent qu’ils sont toujours moins nombreux (aucun exécutif local, aucune majorité au parlement).

    Alors le macronlâtre accuse les extrêmes, les abstentionnistes, la gauche, la droite, le centre, l’extrême centre… mais cela fait toujours plus de monde qui ne se reconnaît pas dans le projet.

    Fanf 63 a répondu le 19 janvier 2023 à 16h59@Et?

    Ne tapez pas sans arrêt sur Macron.

    Il y a Bruxelles, le FMI et les marchés financiers qui le rappellent à l’ordre….

    Dans son programme présidentiel il y avait bien clairement la réforme des retraites

  • Et? a posté le 19 janvier 2023 à 15h05

    A Alain Bongiraud, vous lisez avant de commenté ? Les chiffres de la police confirment ceux des organisateurs.

    Alain Bongiraud a répondu le 19 janvier 2023 à 18h54J’avais posté AVANT que ne soient publiés les nouveaux chiffres (le nombre, pour parler juste).

  • M Khamsin a posté le 19 janvier 2023 à 14h42

    Les étudiants n’ont rien à faire là, ils ont le temps de penser à la retraite.

  • Et? a posté le 19 janvier 2023 à 13h40

    Chiffre police et syndical sont identiques à Clermont-Ferrand. Aucun commentaire des soutiens à cette réforme. Toujours prêt à relayer les intox ?

    Maurice Jean a répondu le 19 janvier 2023 à 14h36Je pense que je me suis trompé sur le sens de votre message…désolé !

  • Maurice Jean a posté le 19 janvier 2023 à 13h35

    19 000 selon la police à Clermont ! Bravo, c’est formidable ! Ce projet de réforme aura au moins eu le mérite de se rendre compte de ce qui touche le plus profondément les français… je pense qu’ils ont le sentiment de ne pas pouvoir assez profiter de la vie.

    Mb a répondu le 19 janvier 2023 à 19h10@ M Khamsin ben tiens c’est la Gauche qui est responsable de tous les maux.

    La droite a aussi des responsabilités mais ça vous n’êtes pas prêt de l’admettre

    M Khamsin a répondu le 19 janvier 2023 à 14h49

    La coupable de tous les maux est la gauche !

    M Khamsin a répondu le 19 janvier 2023 à 14h47Je profite de la vie.

    J’étais et je suis toujours contre les 35 h.

    D’ailleurs je me suis tout méfié et n’ai jamais cru aux leurres de la gauche.

  • Ogto a posté le 19 janvier 2023 à 13h09

    De toute façon cela ne servira a rien !!!

  • Et? a posté le 19 janvier 2023 à 12h54

    Police 17 000, organisation 20 000. Il n’y a pas que dans le défilé que la réforme ne passe pas ? Des nouvelles des macronlâtres de ce forum ?

    Alain Bongiraud a répondu le 19 janvier 2023 à 15h02Même 17000, c’est peu : guère plus de 1 habitant sur 20 de l’agglomération clermontoise ! bof bof…

  • Alain Bongiraud a posté le 19 janvier 2023 à 12h00

    15000 selon les manifestants, donc 5000 en réalité (il faut toujours qu’ils exagèrent et ont un peu de mal avec les faits avérés).

    Toujours est-il que, ce matin, à Moulins, les bus circulent…

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