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Ruptures, Raisons, Explications Chocs de la Présidentielle 2022

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Ruptures, Raisons, Explications Chocs de la Présidentielle 2022

Il ne reste que quelques jours avant le premier tour de l’élection présidentielle 2022. La campagne se termine sous peu, les prétendants à l’Elysée multiplient. Quel que soit le « Président »

élu ou pas, nous sommes victimes de certains paradis ou les petites moyennes entreprises, 95% de la population de l’hexagone sont pris en cobayes. Le constat se discute ? même pas tant il est à l’évidence. Prit à l’unité, les « Membres » qui sont censés défendre le « Pouvoir d’achat » se gavent. Chaque « arrivant » tente d’appartenir à un « Ministère » avec « les avantages » plus de « 120 millions d’euros » par mois.

Les places brulantes représentent un plan « Difficile à admettre » lutte féroce pour un « Siège » « Elus ou nommés » Difficile à croire pour ceux qui ne font qu’un repas par jour, ne pouvant nullement profiter de « la vie ». Le bilan est facile à établir, il suffit de multiplier le nombre des « privilégiés », de l’ensemble des nommés pour comprendre qu’une rupture « S’impose » faute de faire, les « actions » tel que le « Titanic » nous sombrerons. Les chiffres sont nébuleux les acquits précipitent la descente « Aux enfers » d’où « Un jeu de transparence équivalent à une folie presque mortifère ». Le JDN dévoile le classement des cabinets ministériels dans lesquels les membres ont été les mieux rémunérés en 2019. Surprenant, mais « bien réel » Le « Pouvoir d’achat devient quoi ? faire quoi, battre les surpuissants » Mais cela représente à la fin de l’année « 1455 milliards ». Adieu qui, et comment ? pratiquement tout devient « foire d’empoigne » souvent « conflits d’intérêts ».

Suivons donc les présidentielles, auxquelles succéderont « Les législatives » et etc. »

Le coût pharaonique ne doit pas nous faire de vue la position nationale, européenne, puis internationale. Que cela pousse à la réflexion est une mise en cause des « Institutions » qui n’offre aucune garantie sinon que celle de « leurs propres intérêts ». Donc il existe encore des tunnels telles « Les traboules lyonnaises » dans lesquelles sans méandres il faut savoir anticiper.

Président de la République : 15 200 € brut par mois

Traitement mensuel : 15 200 euros brut par mois qui comprend une indemnité de base 11 808 €, une indemnité de résidence 354,26 € et une indemnité de fonction qui, elle, n’est pas soumise à l’impôt sur le revenu 3 040 €.

Avantages : logement de fonction à l’Elysée, accès gratuit au réseau SNCF, voitures de fonction et chauffeurs, mise à disposition d’une flotte d’avions, jouissance de plusieurs résidences secondaires.

Cumul : impossible. Les éléments de rémunération du président de la République sont exclusifs de tout autre traitement, pension, prime ou indemnité, hormis celles à caractère familial.

Député : 7 240 € brut par mois

Indemnité mensuelle : 7 239,91 € brut par mois qui comprend une indemnité de base 5 623,23 €, une indemnité de résidence 168,70 € et une indemnité de fonction non-imposable 1 447,98 €. Cela représente 5 715,43 € net par mois.

Avance de frais de mandat : 5 373 € brut par mois, pour faire face aux diverses dépenses liées à la permanence parlementaire (frais de transport, de réception…).

Avantages : les députés disposent de 10 581 € brut par mois sous forme de crédit destiné à rémunérer leurs collaborateurs, d’un accès gratuit à l’ensemble du réseau SNCF en 1re classe. Ils ont également droit au remboursement des frais liés à cinq lignes mobiles aux installations de téléphonie fixe et Internet dans leur permanence de circonscription.

Qui dit cumul des mandats dit cumul des rémunérations. Mais les députés ne peuvent cumuler ces revenus annexes avec leur indemnité de base que dans la limite d’une fois et demie le montant de cette dernière. Au total, donc, ils ne peuvent percevoir que 2 811,62 € au titre de leurs fonctions locales.

Sénateur : 7 240 € brut par mois

Indemnité mensuelle : 7 239,91 € brut par mois qui comprend une indemnité de base 5 623,23 €, une indemnité de résidence 168,70 € et une indemnité de fonction non-soumise à l’impôt sur le revenu 1 447,98 €, soit 5 380,72 € net par mois. En plus de ces rémunérations, le président du Sénat perçoit une indemnité de fonction de 7 196,46 € brut.

Avance générale versée mensuellement (ex-indemnité représentative de frais de mandat) : 5 900 € net par mois pour faire face aux diverses dépenses liées à l’exercice de leur mandat (voiture, loyer, frais de réception…).

Avantages : 8 402,85 € mis à disposition pour rémunérer leurs collaborateurs, dotation micro-informatique, accès gratuit à l’ensemble du réseau SNCF en 1re classe, forfait global de communications téléphoniques.

Comme pour les députés, le cumul des indemnités est possible, mais les rémunérations versées au titre de mandats locaux ne peuvent excéder 2 811,62 € brut.

Premier ministre : 15 140 € brut par mois

Traitement mensuel : 15 140 € brut par mois qui comprend une indemnité de base, une indemnité de résidence et une indemnité de fonction non imposable.

Avantages : logement de fonction à Matignon, accès gratuit au réseau SNCF, voitures de fonction et chauffeurs, mise à disposition d’une flotte d’avions, jouissance de plusieurs résidences secondaires.

Cumul : possible. Les membres du gouvernement ne peuvent percevoir, au titre de leurs mandats locaux, plus de la moitié du montant de l’indemnité parlementaire, soit 2 811,62 €. Le Premier ministre peut donc toucher jusqu’à 18 015,43 € par mois de la part de l’Etat.

Ministre : 10 136 € brut par mois

Traitement mensuel : 10 135,87 € brut par mois qui comprend une indemnité de base, une indemnité de résidence et une indemnité de fonction non-imposable.

Avantages : logement de fonction ou prise en charge par l’Etat d’une superficie maximale de 80 m², plus 20 m² par enfant à charge, accès gratuit au réseau SNCF, voiture de fonction et chauffeur, quota de déplacements aériens.

Cumul : possible. Les membres du gouvernement ne peuvent percevoir, au titre de leurs mandats locaux, plus de la moitié de l’indemnité parlementaire, soit 2 811,62 euros. Un ministre peut donc toucher jusqu’à 12 947,49 euros brut par mois.

François Hollande a réduit de 30% le traitement brut mensuel des membres du gouvernement et du président de la République. Le décret actant d’une baisse rétroactive à compter du 15 mai 2012 a été publié au Journal officiel le 24 août 2012. Cette décision a fait passer la rémunération mensuelle brute des ministres de 14 200 à 9 940 euros.

Secrétaire d’Etat : 9 629 € brut par mois

Les secrétaires d’Etat perçoivent 9 629,08 € brut par mois dont : une indemnité de base, une indemnité de résidence et une indemnité de fonction qui, contrairement aux deux autres, n’est pas soumise à l’impôt sur le revenu. Comme celle des autres membres du gouvernement, la rémunération des secrétaires d’Etat a été abaissée de 30% en 2012.

Avantages : logement de fonction ou prise en charge par l’Etat d’une superficie maximale de 80 m² plus 20 m² par enfant à charge, accès gratuit au réseau SNCF, voiture de fonction et chauffeur, quota de déplacements aériens.

Cumul : possible. Un secrétaire d’Etat ne peut cumuler son indemnité gouvernementale avec des indemnités de mandats électifs que dans la limite de la moitié du montant de l’indemnité parlementaire. Autrement dit 2 811,62 € brut par mois.

Un secrétaire d’Etat peut donc toucher jusqu’à 12 440,70 € par mois de la part de l’Etat.

Maire d’un village : de 991 à 2 006 € brut par mois

Commune de moins de 500 habitants : 991,80 euros brut par mois.

Commune de 500 à 999 habitants : 1 567,43 euros brut par mois.

Commune de 1 000 à 3 499 habitants : 2 006,93 euros brut par mois.

Ces indemnités correspondent à des montants maximums autorisés. Un maire peut y renoncer et décider que tout ou partie de ses indemnités soit reversé à ses adjoints.

Des majorations d’indemnités de fonction peuvent être votées dans certaines communes, notamment celles classées stations de tourisme, pour les maires et leurs adjoints. Ces majorations éventuelles sont calculées à partir de l’indemnité octroyée et non des taux maximums autorisés.

Maire d’une petite ville : de 2 139 à 3 500 € brut par mois

Commune de 3 500 à 9 999 habitants : 2 139,17 € brut par mois, soit 25 670,04 € brut par an.

Commune de 10 000 à 19 999 habitants : 2 528,11 € brut par mois, soit 30 337,32 € brut par an.

Commune de 20 000 à 49 999 habitants : 3 500,46 € brut par mois, soit 42 005,52 € brut par an.

Ces indemnités sont les montants maximums autorisés. Un élu peut y renoncer, le maire peut décider que tout ou partie de ses indemnités soient reversées à ses adjoints. Des majorations d’indemnités de fonction peuvent être votées dans certaines communes, notamment celles classées stations de tourisme, pour les maires et leurs adjoints. Ces majorations éventuelles sont calculées à partir de l’indemnité octroyée et non des taux maximums autorisés.

Député européen : 9 166,30 euros brut par mois.

Traitement mensuel : 9 166,30 euros brut par mois. Après déduction de l’impôt européen et de la cotisation d’assurance accidents, il s’établit à 7 145,04 euros. Il peut aussi faire l’objet d’une imposition dans les Etat membres.

Indemnité de frais généraux : 4 778 € par mois. Elle couvre les frais de bureau du député dans son Etat d’élection, de téléphone, d’équipements informatiques et de déplacement. L’indemnité est réduite de moitié pour les députés qui, sans motif valable, n’assistent pas à la moitié des séances plénières d’une année parlementaire.

Avantages : leurs frais de transport pour assister aux réunions leur sont remboursés sur présentation de justificatifs. Pour les activités en dehors de leur Etat, ils ont droit jusqu’à 4 716 € de remboursement de dépenses par an. Enfin, ils touchent une indemnité de 338 € pour chaque jour de présence aux réunions des organes du Parlement. Si la réunion a lieu à l’extérieur de l’UE, l’indemnité plafonne à 169 €.

Commissaire européen : 27 290 € brut par mois

Traitement de base mensuel : 23 202,23 € brut par mois.

Indemnité mensuelle de représentation : 607,71 € brut par mois.

Indemnité de résidence : 3 480,33 € brut par mois. Elle représente 15% du traitement de base mensuel.

Indemnité de frais d’installations (pour les non-Belges) : 46 404,45 € brut lors de la prise de fonction puis 23 202,23 € lors de la cessation des fonctions. A compter du 1er jour qui suit la cessation de ses fonctions, un ancien membre de la Commission européenne perçoit une indemnité transitoire mensuelle comprise entre 9 280,89 € et 15 081,45 €, selon la durée de son mandat.

Avantages : allocations familiales jusqu’à 991,90 € par mois, remboursement des frais de mission, indemnité par journée entière de déplacement, indemnité transitoire après cessation de fonction. A 65 ans révolus, les anciens membres ont droit à une pension à vie. Son montant annuel ne peut excéder 70% du dernier traitement de base, soit 16 241,56 €. Un ancien commissaire peut donc percevoir jusqu’à 1 353,46 € par mois.

Alors pas de folies, remplissons notre devoir d’électeur, puis essayons de comprendre les « diverses mouvances » qui se préparent. Le jeu « Des chaises musicales » sera jouissif pour certains, pour d’autres nous sommes à l’orée d’une forme de révolte. La raison essentielle qui s’en dégage est indéniablement de pas « Arriver à se faire entendre ».

Les liens des autres présidentielles en remontant plus ou moins dans le temps, démontrent à l’évidences « Le peu de cas des électeurs »

Il faut indéniablement que « les élus » comprennent que les électeurs ne sont pas des animaux de compagnie, pour l’espace « D’un moment »

Lorsque l’on prend connaissance, de la face visible de « L’iceberg » effectivement, en dehors des avantages non inclus, « Les gaulois ne craignent qu’une chose » c’est d’assumer de « telles charges » Le budget de l’État correspond à l’ensemble de ses ressources et de ses dépenses. L’essentiel des ressources provient des impôts et des taxes payées par les citoyens et les entreprises. Les dépenses correspondent à l’argent que l’État utilise pour financer l’action publique : police, justice, recherche, éducation…

Le Panda

Patrick Juan

252 réflexions sur “Ruptures, Raisons, Explications Chocs de la Présidentielle 2022

  • Bonjour,

    Indéniablement, ce sont les personnes qui ne se pronencent pas en ces moments qui feront que la France puisse élire tel ou tel président.

    Il va de soit que les duels de la derniére semaine vont êtres appres.

    Il nous reste encore 8 jours à patienter.

    L’essentiel à nos yeux est avant de ne pas fuir les urnes.

    Ne pas attendre le second tour, il sera alors trop tard.

    Y compris dans la mesure ou certains veulent prétrendre que les jeux sont faits.

    Les sondages sont un pale reflet des réalités de notre « Bulletin de vote »

    Le Panda

    Patrick Juan 

  • Un rassemblement géant pour convaincre après un début de campagne a minima. Emmanuel Macron joue gros pour son premier et peut-être unique meeting durant lequel il tentera de conforter sa position de favori à la présidentielle face à la poussée dans les sondages de Marine Le Pen. À huit jours du premier tour, plus de temps à perdre après un début de campagne au cours duquel il a été très mobilisé par la guerre en Ukraine et qui a provoqué une certaine inquiétude dans la majorité. Il doit désormais retrouver l’élan et redonner du souffle en mobilisant les quelque 30 000 personnes présentes sur la scène de l’Arena à Nanterre dans les Hauts-de-Seine, la plus grande salle couverte d’Europe. « On a confiance, il y a de l’enthousiasme, on savait que la campagne serait difficile avec le Covid puis l’Ukraine. Mais Macron est costaud », assure comme d’autres Michel Boudier, un retraité 80 ans, venu en car de la Manche.

    L’ambiance est montée petit à petit à Nanterre, sous la houlette d’Éric Dagrant, l’habituel speaker du Racing 92 et du XV de France, débauché par LREM pour installer une ambiance de match de rugby. Avant le discours, des photos de ministres, élus, collaborateurs ou encore militants qui ont participé au quinquennat ont été projetées dans la salle. Emmanuel Macron a expliqué vouloir un « truc plus charnel » qu’un meeting traditionnel, ce qui lui demandera « de l’énergie » sur scène, selon une vidéo diffusée par son équipe de campagne. 

  • « Un discours politique, social et d’unité »
    Après cette première partie « surprise », promise « interactive et collaborative » animée également par un DJ, le seul orateur a pris la parole pour une allocution qui pourrait durer plus de deux heures pour « un discours politique, un discours social, un discours d’unité », a dit son entourage. Le président-candidat veut partager « un moment d’union et de communion » avec ses partisans venus des quatre coins de France. En disant « ce que nous sommes, là d’où nous venons, là où nous allons », selon la même source.

    « On ne lâche rien ! » a lancé le président sortant Macron au cours des deux déplacements de la semaine, à Dijon puis en Charente-Maritime Même s’il a été encouragé à « tenir bon », il a aussi été interpellé, parfois vivement, sur le pouvoir d’achat, son bilan ou l’affaire des cabinets de conseil, dont McKinsey. Le président de la république a pu compter sur de nombreux soutiens venus en nombre assister à son discours. Parmis eux, tous les membres du gouvernement, notamment Jean Castex, Olivier Véran ou encore Éric Dupond-Moretti, affichaient un large sourire dans les gradins. L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy Éric Woerth, qui a récemment rallié Macron, ainsi que Christophe Castaner sont également sur place. 

  • On ne se permettrait pas, à une semaine du premier tour de la présidentielle, un quelconque pronostic, encore moins fâcheux, vis-à-vis de l’une des principales protagonistes de la compétition. Mais tout donne à penser que Les Républicains, eux, ont la tête tourneboulée et sont déjà obsédés par la suite. La suite, c’est-à-dire l’après-défaite de Valérie Pécresse, les législatives à suivre et surtout l’avenir du parti, pour peu qu’il en ait un.

  • Il est l’homme de toutes les campagnes présidentielles, l’artisan de la victoire de François Mitterrand en 1981 et celui qui a intimé à Emmanuel Macron de conserver son slogan En marche ! en 2017. Celui, aussi, qui se désole, que l’actuel président de la République ne prenne aucun risque, préférant nous faire crever d’ennui que de crever l’écran.

    Le sémillant Jacques Séguéla, qui n’a pas prévu de prendre sa retraite avant de souffler sur sa centième bougie, revient pour Le Point sur « cette campagne qui manque de sel ». Le vice-président de Havas se fait un plaisir de passer au crible les clips de campagne des douze candidats et décerne aux prétendants à la fonction suprême quelques médailles. Jacques Séguéla n’est pas tendre pour autant… Et chacun en prend pour son grade !

     

  • Quitte à se limiter à un meeting, autant marquer le coup. Dans la plus grande salle d’Europe, la Défense Arena de Nanterre (Hauts-de-Seine), samedi, Emmanuel Macron a vu les choses en grand. Trop grand peut-être, puisque plusieurs dizaines de rangées dans les tribunes sont restées vides et que, découragés sans doute par la longueur du discours, certains sympathisants sont partis avant la fin. Après une première partie animée par un speaker professionnel et un groupe de musique électro, rythmée par des vidéos à la gloire du président, le candidat à sa réélection a fait son apparition telle une star du rock, façon show politique à l’américaine, sur une bande-son grandiloquente. On a même vu Édouard Philippe, Richard Ferrand et Barbara Pompili, au premier plan, faire la ola. 

     

  • Pendant tout le quinquennat d’Emmanuel Macron, son prédécesseur François Hollande aura cru en l’hypothèse d’un retour. En vain. L’ancien président envisage à présent sérieusement de se présenter aux législatives de juin… comme VGE. Mais aussi de construire un nouveau parti après la présidentielle… comme Sarkozy.

    NICOLAS SARKOZY
    « Non seulement j’ai envie mais je n’ai pas le choix »

    En 2014, deux ans après avoir quitté l’Élysée, Nicolas Sarkozy revient lui aussi par la petite porte, la présidence de l’UMP, qu’il transformera en Les Républicains, un parti à sa main. Mais la primaire ouverte de 2016 lui échappe. Il finit piteusement troisième, avec 20,6 % des voix au premier tour.

  • Les 10 et 24 avril prochain, les électeurs français vont choisir un nouveau président de la République. Selon la Constitution, le président dispose de plus d’autorité que dans n’importe quelle autre démocratie. Mais depuis un quart de siècle, les titulaires du poste ont réduit leurs pouvoirs à la portion congrue en soumettant les domaines régaliens à des institutions supranationales : Commission européenne, BCE, CEDH, OTAN, voire à des cabinets de consultants américains (McKinsey) ! Faut-il y voir les raisons du désintérêt croissant des électeurs à l’égard du scrutin présidentiel (comme de tous les autres) ?…

  • Lors des élections présidentielles de 1974, 1981, 1988 et dans une moindre mesure 1995 et 2002, les électeurs eurent à choisir entre deux projets de société clairement identifiés, l’un libéral, l’autre socialiste ou social-démocrate. D’un côté le rétrécissement de la sphère publique (moins d’impôts, moins d’administration, libéralisation de l’économie), de l’autre le renforcement de l’État (nationalisations, droit du travail, protections douanières, politique industrielle, etc.).

    En France comme dans les autres pays, les monnaies nationales faisaient fonction de corde de rappel en plongeant chaque fois qu’une politique empruntait des voies par trop périlleuses. Sans qu’il y paraisse, elles corrigeaient surtout les défauts natifs de chaque nation. Les Hollandais et les Allemands mettaient toute leur énergie à produire et exporter mais leur balance commerciale n’en restait pas moins à l’équilibre grâce à la hausse régulière du taux de change de leur monnaie. À l’inverse, les Français et les Italiens prenaient plaisir à importer les biens qui font les délices de la vie mais leur balance commerciale n’en restait pas moins à l’équilibre grâce à la baisse régulière du taux de change de leur monnaie. Au final, tout le monde était gagnant. Le mark allemand était passé d’un franc en 1949 à 3 francs en 1989 mais dans cet intervalle, la France n’en avait pas moins comblé l’écart qui la séparait de sa voisine en matière de niveau de vie et d’industrie.

  • Rien de tel en ce XXIe siècle. De l’extrême-droite à l’extrême-gauche, les enjeux économiques et sociaux se ramènent à des réglages de curseur dans le respect des contraintes induites par la monnaie unique et les traités européens. Va-t-on partir à la retraite à 60, 62, 64 ou 65 ans ? De combien va-t-on augmenter le salaire minimum ? Quelles aides et allocations pour telle et telle catégorie sociale ?… Il s’ensuit que nos candidats à la présidence n’ont guère plus de marges de manoeuvre qu’un président de conseil départemental.

  • On commémore en 2022…
    Entamons l’année par un pied-de-nez à la pandémie avec Molière dont nous célébrons le 400ème printemps. La grande Histoire se signale à notre attention avec le soixantième anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie et la tragédie s’invite avec la conférence de Wannsee, longtemps perçue par les historiens comme l’événement déclencheur de la Shoah. Il y a 1400 ans, l’Hégire marquait le début de l’ère musulmane… Concluons par un sourire, celui de la reine Elizabeth II qui célèbrera le 70ème anniversaire de son couronnement.

  • 2 février 2022
    Les générations sont-elles condamnées à s’affronter ?
    2 février 2022 : le scandale relatif au groupe Orpea, spécialisé dans la gestion des maisons de retraite et accusé de maltraitance à l’égard de ses pensionnaires, fait ressurgir l’enjeu du vieillissement, commun à tous les pays industrialisés, en Occident comme en Asie.

    Déjà en 2003, la canicule avait révélé les insuffisances de nombre de maisons de retraite et des efforts financiers avaient été consentis pour améliorer leurs équipements. Par contre, rien n’avait été fait pour renforcer le contrôle par l’État de ces établissements, tant publics que privés, en dépit de ce que la plus grande partie de leur financement vient de fonds publics !

    La situation a, de ce côté-là, plutôt empiré. Toujours pas de contrôles inopinés. La supervision des maisons de retraite comme des établissement de santé a été confiée à de nouvelles structures administratives hypertrophiées, les ARS (Agences Régionales de Santé). Mises en place le 1er avril 2010, elles se sont greffées entre l’État et l’échelon de proximité primordial qu’est le département, portant à son paroxysme le défaut de toute administration : appliquer le règlement à la lettre et ne pas faire de vague.

  • On peut y voir le signe d’un État au bout du rouleau, qui, du sommet à la base, n’ose plus agir ni affirmer son autorité ni punir, qui tergiverse et reporte au lendemain les urgences. Nous revient à l’esprit le mot du ministre Calonne à Louis XVI : « Ce qui est nécessaire pour le salut de l’État serait impossible par des réparations partielles, » écrit-il au roi le 20 août 1786. Il s’agit de « reprendre en sous-œuvre l’édifice entier pour en prévenir la ruine ».

    On peut aussi voir dans cette atrophie de l’État comme dans le drame du grand âge l’effet du vieillissement de la population en général et du corps électoral en particulier. L’âge médian des Français est aujourd’hui de 42 ans et celui des électeurs de 50 ans (il y a autant d’électeurs en-dessous de cet âge qu’au-dessus). D’autre part, les électeurs de plus de 65 ans représenteront dans vingt ans 45% du corps électoral contre 30% aujourd’hui.

  • Privilégier les jeunes pour aider les vieux !
    Contrairement aux idées reçues, rappelons que le « vieillissement » est induit par la diminution de la natalité et la raréfaction des jeunes bien plus que par  l’allongement de l’espérance de vie, ainsi que l’a démontré en d’autres temps le démographe Alfred Sauvy. La France a recensé 738000 naissances en 2021 (pour 68 millions d’habitants, outre-mer inclus) contre 871000 en 1971 pour la seule métropole (pour 52 millions d’habitants) et 823000 en 1951 (pour 42 millions d’habitants).

    Ce sont ainsi les générations nombreuses du « baby-boom » (1946-1974) qui font aujourd’hui les générations nombreuses du « papy-boom ». Le phénomène est appelé à s’amplifier jusque vers 2049, date à laquelle les derniers « baby-boomers » partiront à la retraite. Le même phénomène s’observe avec quelques variantes dans les autres pays dits « développés ».

    En ligne de mire se pointe la question du grand âge, au-delà de 80 ou 85 ans, avec des problèmes de santé handicapants et des besoins massifs en personnel de santé (aides-soignants, auxiliaires de vie, etc. Cela implique de nombreux actifs jeunes, pour d’une part produire et distribuer les biens indispensables à chacun, d’autre part prendre soin de leurs aînés. Il y va de l’intérêt général et tout spécialement de l’intérêt des futurs « seniors ».

  • 9 janvier 2022
    L’Afrique, une humanité en devenir
    Le covid-19 serait-il la nouvelle peste des vieux pays riches ? Tandis que l’Europe se calfeutre et se masque, l’Inde sort de la pandémie (officiellement, celle-ci aura commis environ 400 décès par million d’habitants en Inde contre environ 2000 dans les pays européens). Quant à l’Afrique subsaharienne, elle traverse la pandémie dans une relative quiétude avec, à ce jour, un total officiel de 100 000 décès (100 par million d’habitant) et un pourcentage de personnes asymptomatiques très élevé. Ce contraste illustre les évolutions divergentes du continent noir et du reste du monde, en matière démographique, politique et sociale.

    Avec 1,1 milliard d’habitants en 2020, l’Afrique subsaharienne fait jeu égal avec le bloc occidental (Europe et Amérique du nord). Mais elle creuse l’écart avec 38 millions de naissances (27% du total mondial) contre 12 millions pour le bloc occidental. L’Europe enregistre depuis 2015 moins de naissances que de décès et ne maintient sa population que par le biais de l’immigration, essentiellement africaine. L’Afrique subsaharienne, quant à elle, va voir sa population multipliée par 3 ou 4 d’ici la fin du siècle jusqu’à représenter 40% de l’humanité et une part bien supérieure de la jeunesse.

  • Ce rappel permet de mieux saisir le basculement qui est en train de s’opérer sous nos yeux. Les États africains, jusque-là à la remorque de l’Europe, sont en train de s’émanciper, portés par leur jeunesse et leur vitalité. Mais ce ne sera pas pour reproduire le modèle de société qui a conduit l’Occident et le monde chinois à détruire les équilibres naturels, dérégler le climat et, pire que tout, se détruire eux-mêmes par leur dénatalité et leur frilosité face à l’avenir. Le Covid-19 et la menace climatique dissuadent beaucoup de jeunes couples occidentaux de fonder une famille. Au contraire, comme nos aïeux quand ils étaient confrontés à une épreuve grandissime (peste, occupation étrangère), les Africains voient dans les défis du moment une raison supplémentaire de faire des enfants (jusque dans l’excès). Nous faisons le pari que les prochaines statistiques onusiennes, au printemps 2022, attesteront de ce contraste à l’issue de la pandémie : fécondité soutenue en Afrique subsaharienne et fécondité à la ramasse dans les pays « développés ».

    Prise de distance
    Le basculement de l’Afrique s’observe dans le domaine politique et géopolitique. Les colonisateurs européens, essentiellement la France et le Royaume-Uni, avaient bienveillamment bâti les nouveaux États indépendants à leur image, avec un copier-coller de leur Constitution, leur droit et leur administration. Cet ordre est en train de voler en éclats et, dans la plupart des États, la démocratie représentative est réduite à une coquille vide, tout juste bonne à rassurer les donateurs occidentaux. Font exception le Kenya et les pays d’Afrique australe, peut-être aussi le Sénégal et le Ghana. Mais dans ces pays comme dans les autres, les clivages sont davantage ethniques que politiques. On vote pour le candidat de son clan afin de s’assurer d’un maximum de prébendes.

  • 12 janvier 2022
    Faut-il avoir peur de Poutine et Xi Jinping ?
    Nos alliés de Washington en sont convaincus : la paix mondiale est à nouveau menacée. Heureusement, les États-Unis sont là pour nous protéger comme ils ont déjà su protéger les Orientaux des méfaits de l’islamisme et des talibans. Mais qui faut-il craindre le plus, de Poutine ou de Xi Jinping ? Le premier, dit-on, voudrait envahir l’Ukraine. Le second vise Taiwan…

    La Russie et la Chine ont en commun l’expérience du marxisme-léninisme. L’une et l’autre en sont sorties en en payant le prix fort et tout en conservant une pratique autoritaire du pouvoir. Ces deux grands États ont aussi un autre point commun dont nous sommes peu conscients : ils n’ont pour ainsi dire jamais agressé personne (note) ! Tout le contraire du Japon, de l’Allemagne, de l’Angleterre, de la France, de l’Italie, de la Turquie, des États-Unis, de l’Espagne, de la Pologne, de la Suède, du Danemark, etc., etc.

    La Russie bénéficie d’un espace immense. C’est un atout mais aussi une fragilité du fait de sa faible densité et de sa situation géographique au coeur de l’Eurasie. Il s’ensuit que tout au long de son Histoire, le pays a dû lutter contre des envahisseurs tous azimuts, des Mongols aux Allemands, en passant par les Suédois, les Polonais, les Turcs, les Français, les Japonais, sans compter les Anglo-Saxons pendant la guerre civile de 1920.

    Elle n’a par contre jamais pris l’initiative d’une guerre d’agression… du moins dans le cadre européen. Au XVIIIe siècle, c’est à l’invitation des autres puissances, la Prusse, l’Autriche, l’Angleterre, qu’elle a participé au dépeçage de la Pologne et à la guerre contre la France.

  • La Russie : neutraliser ses confins
    La Russie, dès qu’elle eut repoussé l’oppresseur mongol, au XVIe siècle, s’est seulement appliquée à sécuriser ses confins. Elle a dû repousser l’Ottoman, un vrai agresseur celui-là, avec lequel elle a été en conflit permanent pendant trois à quatre siècles. Elle a aussi pris possession de son hinterland sibérien jusqu’au Pacifique. Elle s’est enfin assuré la maîtrise de l’Asie centrale d’où étaient venus les envahisseurs mongols et turcs. Ensuite, tout au long de son Histoire, elle a cherché des accès maritimes, autant de branchies indispensables à sa respiration : la mer Baltique, la mer Noire, enfin l’océan Pacifique.

    Au début du XXe siècle, à l’issue de la Première Guerre mondiale, la Russie a vu ressurgir les démons du passé : tentatives de dépècement de l’empire dans sa partie asiatique, fermeture des Détroits entre la mer Noire et la Méditerranée, et même invasion polonaise. Quand s’est levée en Allemagne la menace hitlérienne, que les démocraties et la SDN n’ont pas su empêcher, Staline, nouveau maître du pays, a pris le parti de négocier, faute de pouvoir résister à une nouvelle agression. S’en est suivi le pacte de non-agression, assorti du partage de la Pologne et complété par une attaque de la Finlande. Toujours l’obsession de neutraliser les confins.

    Après l’épreuve de la « Grande Guerre patriotique » (vingt millions de morts et un pays ravagé), Staline aura soin de prendre des gages afin d’éviter le retour des heures sombres. D’où la vassalisation de l’Europe centrale et l’accent mis sur l’armement. Aujourd’hui, après le dépècement de l’ancienne URSS sous l’ère Eltsine, Poutine n’agit pas autrement, toujours mû par la crainte d’une nouvelle dissolution de l’empire.       

    – La Chine : consolider la Grande Muraille.

  • A un an du lancement à Clermont-Ferrand de l’expérimentation française du cannabis thérapeutique, le premier patient témoigne.

  • Il y a un an, la première prescription de cannabis à usage médical était effectuée à Clermont-Ferrand. Aujourd’hui, 1.500 patients ont été inclus dans cette expérimentation pilotée, en métropole et outre-mer, par l’ANSM.

  • La hausse des prix inquiète les fidèles
    A travers le monde, les musulmans s’activent pour la fête. Épices Fruits et légumes secs, sur les différents marchés, c’est l’abondance. Mais cette année, le ramadan sera perturbée par un problème de taille, la hausse du prix de ces denrées ou de produits essentiels aux préparations comme le pain ou les huiles de cuisson.

    Une inflation aggravée par la guerre en Ukraine. Dans les pays africains, on se prépare au pire ces derniers ont importé en 2020 pour 4 milliards de dollars des produits agricoles de Russie dont 90 % de blé

     

    Sainte-Sophie renoue avec les prières du ramadan
    La situation reste préoccupante dans plusieurs pays, mais n’enlèvera pas aux fidèles la joie de se réunir autour de cette fête religieuse après 2 ans de pandémie. Exemple en Turquie ou les «Tarawih», prières nocturnes spécifiques au ramadan, vont être organisées cette année pour la première fois depuis 88 ans dans l’ex-basilique Sainte-Sophie d’Istanbul, redevenue une mosquée en 2020.

  • Les talibans se sont mis au travail pour changer le visage de l’Afghanistan. Si les nouveaux maîtres de Kaboul affirment ne plus être le groupe brutal qui régnait dans les années 1990, des ordres ont été donnés pour recouvrir de peinture blanche et de slogans islamiques des murs autrefois colorés diffusant des messages d’espoir et de paix dans la capitale afghane.

    Mais il faudra davantage que des phrases accrocheuses pour gouverner, et les talibans le savent. Ils savent qu’ils devront gagner la confiance de la communauté internationale pour obtenir l’aide qui couvrait autrefois 30% du budget du pays, et notamment 90% des salaires des employés du secteur public.

  • Mais le plus grand défi sera peut-être de gagner la confiance des habitants. Devant cette banque de Kaboul, des hommes ont été contraints de s’accroupir pour attendre leur tour afin de retirer 20 000 afghani – environ 200 dollars américains – le plafond imposé aux retraits jusqu’à ce que les talibans puissent accéder aux réserves du pays actuellement gelées par les États-Unis.

     

    « Ce n’est pas exactement la manière la plus traditionnelle de contrôler une foule. Ces talibans crient et frappent les gens avec des bâtons. Ils essaient de les faire s’asseoir pendant qu’ils font la queue. Ils essaient bien sûr d’organiser la situation. Beaucoup de gens ici ont de réelles difficultés pour obtenir de l’argent. Mais la façon dont ils gèrent les choses est vraiment difficile à regarder », témoigne notre envoyée spéciale Anelise Borges.

  • Qari Karimullah Sajid a aussi assuré que tous ont été pardonnés pour ces « crimes », notamment pour avoir travaillé avec les gouvernements précédents ou les troupes étrangères. Il promet que chacun aura une place dans le prochain gouvernement. Même les femmes, mais pas au sommet.

    « Pourquoi ne peuvent-elles pas avoir de poste haut placé ? Pourquoi ne peuvent-elles pas être aussi puissantes que les hommes ? », interroge Anelise Borges.

    « Je ne connais pas la politique exacte de l’Émirat, mais je peux dire pour moi-même que la situation sécuritaire et la situation actuelle dans le pays ne permettent pas à une femme de travailler dans les hautes fonctions du gouvernement actuellement. La situation s’est détériorée depuis 20 ans, mais peut-être qu’à l’avenir, elles pourront travailler à des fonctions élevées », affirme-t-il.

    Nombreux sont ceux qui s’inquiètent de savoir jusqu’à quel point les talibans vont devoir effacer pour pouvoir écrire leur émirat islamique. Mais maintenant que l’impensable est arrivé, ce sont bien eux qui vont choisir à quoi ressemblera l’Afghanistan.

  •  Sophia Ouaddaabab a 21 ans et elle passe son BAC en candidate libre cette année. En parallèle, elle travaille en tant qu’intérimaire en boulangerie ou dans l’accueil. Elle se méfie des politiques, ira voter mais n’a pas encore décidé pour quel candidat.

    Pour l’élection présidentielle française, Euronews a donné la parole à huit jeunes. Nous les avons interrogés sur leurs attentes, leurs désillusions et leurs engagements. Encartés ou abstentionnistes, étudiants ou jeunes travailleurs, ils et elles nous racontent leur première élection présidentielle.

    Épisode 1 – Florian : « Je cherche un candidat humaniste »
    Épisode 2 – Elwen : « Ce qui compte, c’est la mobilisation populaire »
    Épisode 3 – Lucas : « La politique occupe tout mon temps »
    Épisode 4 – Jennifer : « Jusqu’en 2019, on ne pouvait pas voter »
    Épisode 5 – Nawal : « Voter, j’ai l’impression que ça ne va rien changer »
    Épisode 6 – Hermine : « Il faut refaire jaillir le cœur français d’antan »
    Épisode 7 – Soren : « Si tu en as marre, il faut voter »
    Épisode 8 – Sophia : « On ne comprend pas ce que disent les politiques »
    Euronews : As-tu déjà voté ?

    Sophia Ouaddaabab : Non, car j’ai 21 ans et les premiers votes étaient à mes 18 ans. Quand ce sont les élections pour les maires, je ne comprends pas assez pour pouvoir voter. C’est compliqué la politique. Quand on ne s’y connait pas, on ne comprend pas ce qu’ils racontent.

     
    Tu comptes aller voter pour cette campagne ?

    Oui, j’espère aller voter mais pour l’instant, je suis perdue. Je ne sais pas trop qui choisir parmi les candidats.

     

  • Tu crois en l’honnêteté des politiques ?

    Je pense qu’ils mentent tous. Mais comme on n’a pas vu les autres, on ne peut pas savoir. Il faudrait laisser la chance à quelqu’un d’autre, pour voir. Ce serait bien qu’il existe une loi qui oblige les présidents à faire tout ce qu’ils ont promis pendant leurs mandats.

    Comment tu t’informes sur cette campagne ?

    J’ai regardé certaines vidéos, notamment « Face à Baba », car j’ai l’impression que c’est plus tourné vers les jeunes et c’est plus compréhensible pour nous. Lorsque que les candidats parlent sur les autres chaînes, c’est plus tourné politique et c’est moins clair.

    Face à Baba est une émission politique animée par Cyril Hanouna sur C8.

    Est-ce que tu parles de politique avec tes proches ?

    Beaucoup, surtout en ce moment. On est plus déçus de ce qui se passe, ça ne donne pas envie. On a l’impression qu’on nous ment et que lorsqu’on vote, ça ne sert à rien.

    Tu as l’air de te méfier des politiques. Pourquoi ?

    Oui, je me méfie de tous. Ils ne vivent pas la même chose que nous, ce n’est pas le peuple. Ils n’ont pas le salaire à 1200 euros par mois. Ils ne savent pas ce que c’est. Le Smic, ce n’est pas un salaire pour vivre, c’est un salaire pour survivre, et ça, ça devrait changer.

  • Quelle devrait être la principale qualité d’un président, pour toi ?

    Quelqu’un qui aime son peuple. J’aurais aimé que le président nous laisse un peu plus de responsabilités. En faisant des référendums par exemple. On n’a pas notre mot à dire. C’est pour ça que beaucoup de personnes sont contrariées.

    Tu comprends pourquoi certaines personnes ne votent pas ?

    Par exemple ma mère et ma tante, cela fait un moment qu’elles ne votent plus parce que pour elles, ça ne sert à rien. Je les comprends parce qu’à chaque fois qu’elles ont voté, les personnes ont menti ou alors ce sont d’autres personnes qui sont passées, et c’est frustrant.

    Si tu étais présidente, quelle serait ta première mesure ?

    Ma mère travaille dans une entreprise depuis 25 ans et son salaire n’a pas augmenté. Ce serait bien qu’ils augmentent les salaires avec l’ancienneté. Redonner une motivation aux gens, parce qu’ils le méritent et ce sont eux qui se fatiguent le plus, ce sont eux qui font tourner la France.

  • Pour la première fois depuis 2007, le Parti communiste français présente un candidat : Fabien Roussel.

    Pour toi, quel est le principal thème de la campagne de Fabien Roussel ?

    Pour moi, le thème principal de la campagne de Fabien Roussel ça reste et restera le thème de l’éducation nationale qui a été mise sur la sellette depuis beaucoup trop longtemps.

    Peux-tu développer ?

    J’habite à Bourgoin-Jallieu (Isère) et dans la classe de mon petit frère, il y a des enfants qui sont atteints de différents troubles et qui ne vont pas voir d’orthophoniste parce que leurs parents n’ont pas les moyens ou parce qu’ils ne s’informent pas forcément sur le sujet. Pour moi, c’est dramatique que l’on laisse l’éducation de la jeunesse d’aujourd’hui et des grands de demain s’assombrir et baisser, baisser, baisser… comme on le fait depuis des années.

    Comment tu t’informes sur cette campagne ?

    Je suis beaucoup ce que disent les candidats à l’élection présidentielle. Pendant mes devoirs et mes recherches de stages, j’ai essayé d’écouter toutes les prises de parole des candidats.

    Tu comprends les jeunes qui ne votent plus ?

    Je comprends totalement. Dans leur vie, ils ont autour d’eux des personnes qui ne votent plus. On dit à nos jeunes : « de toute façon, si tu vas voter, ça ne changera rien ». Ensuite, on sort dans la rue pour crier « c’est pas bien » mais on n’a pas voté donc, nous n’avons pas notre mot à dire en fait… On laisse tomber la politique et après, on se plaint.

  • Pour l’historien, la guerre en Ukraine met à l’épreuve nos méthodes et nos pratiques. Elle nous invite à ne pas céder à la tentation du présentisme et à appeler la violence extrême par son nom.

    Bruno Cabanes, professeur, titulaire de la Chaire Donald G. et Mary A. Dunn d’histoire de la guerre, Ohio State University (Columbus, États-Unis)

  • On a coutume de dire que la vérité est la première victime de la guerre. Mais tandis que nous nous obstinons à scruter les faits et gestes du président russe comme ceux d’un autocrate soviétique aux grandes heures de la kremlinologie, ou à suivre le conflit en cours comme un retour de la guerre froide, c’est plutôt notre type de savoir qui est en jeu. L’armée russe est-elle en retard sur ses objectifs ? Vladimir Poutine a-t-il sous-estimé la résistance ukrainienne ?

  • Ces questions mobilisent certaines expertises pour comprendre le temps présent. D’autres s’en trouvent oubliées ou marginalisées : celles qui, lentes et complexes, plus dérangeantes aussi, sont seules capables d’étudier la violence au plus près, de comprendre ses mécanismes internes, de mettre en lumière les mouvements profonds qui en façonnent le sens. En d’autres termes, nous nous accrochons à une seule forme de la connaissance, stratégique ou géopolitique, au détriment de toutes les autres et sans doute aussi de l’esprit de nuance.

  • Préserver un espace face au cataclysme
    Que peuvent les sciences sociales pour expliquer la guerre – une guerre en cours, de surcroît ? La question ne date pas d’aujourd’hui. Elle fut posée par l’historien Marc Bloch à deux reprises – dans un article du début des années 1920, consacré audacieusement aux « fausses nouvelles » de la Grande Guerre et, vingt-cinq ans plus tard, dans son chef-d’œuvre L’Étrange Défaite, publié à la Libération, après son exécution comme résistant le 16 juin 1944. Depuis cette époque, rares sont ceux qui ont su, en temps de guerre, préserver un espace, une énergie, ou même une simple aspiration réflexive face au cataclysme qui menaçait de les engloutir.

  • Rappelons cependant quelques principes qui peuvent permettre de penser autrement la guerre en Ukraine et d’entendre les voix de celles et ceux qui cherchent à en éclairer les mécanismes.

    1. Chaque guerre s’enracine dans un temps long. Celui des mémoires collectives ou de conflits, la Tchétchénie, la Géorgie, la Syrie, le Donbass, dont il faut alors exhumer les liens, patiemment, parfois à plusieurs décennies de distance. Prenons au sérieux les mythes que Vladimir Poutine utilise à son profit : la « Grande Guerre patriotique » notamment, qui lui permet de présenter « l’opération militaire » en Ukraine comme un conflit défensif où se joue l’identité de son pays. Et interrogeons-nous : les soldats russes et leurs familles adhèrent-ils à ce grand récit national ? de quelles manières, pour quelles raisons, jusqu’à quel point ?

  • Toute histoire est contemporaine. Ce conflit comme tous les autres nous assaille de questions, sur les mécanismes d’une entrée en guerre, la place des civils, le rôle des femmes, l’impact des destructions de villes et des déplacements massifs et réfugiés…

    L’au-delà de la violence qu’il faut décrire
    3. La violence de guerre n’est jamais un simple déchaînement de forces. Elle opère comme un langage, pour ceux qui la mettent en œuvre comme pour ceux qu’elle vise. Franchissement de seuils ; choix de la cruauté, cette manière particulière d’infliger délibérément une souffrance extrême ; ciblage des civils, de leurs identités, de ce qui lie les individus entre eux à travers les générations, par des « crimes de profanation » (Véronique Nahoum-Grappe) : viol des femmes, saccage des cimetières, destruction du patrimoine. C’est toujours l’au-delà de la violence, sa fonction symbolique ultime, qu’il faut s’efforcer de décrire et de comprendre – pas seulement ce que nous avons sous les yeux.

  • Les malheurs des civils ne sont ni intemporels ni universels. Un quai de métro de Kiev peut ressembler à un même quai de métro à Londres pendant le Blitz sans que la guerre en Ukraine et la Seconde Guerre mondiale soient semblables ou que soit suggérée une hiérarchie des souffrances. En cela le discours des historiens se distingue de celui des humanitaires.

    5. La brutalité d’une guerre ne s’explique pas par la folie d’un homme. Invoquer celle de Vladimir Poutine comme le faisaient les psychologues de Harvard pour Adolf Hitler en 1943 entérine une profonde régression historiographique : les historiens nous ont appris depuis longtemps à ne pas penser le pouvoir comme l’attribut d’un seul individu, à critiquer la notion de totalitarisme, à interroger la résistance des sociétés. C’est aussi dédouaner à moindre coût les « hommes ordinaires » et leurs violences. Ceux qui nous ressemblent, finalement.

  • Penser la sortie du conflit
    Penser la guerre doit intégrer la question de la sortie du conflit. Rompre avec l’illusion que les hostilités se terminent avec des traités de paix. Anticiper les ruines et la reconstruction, la mémoire traumatique, les traces des déplacements forcés, peut-être même le moment où le droit international se fera entendre. Et construire dès aujourd’hui les archives des hostilités en cours.

    Nulle discipline ne peut se prévaloir de saisir à elle seule la complexité d’un conflit, sous toutes ses formes, à tous ses niveaux. L’Histoire pas plus que les autres. On comprend aussi bien (et parfois mieux) un pays en guerre en lisant ses écrivains, en regardant les films de ses cinéastes, en écoutant ses compositeurs.

  • Hommes et femmes pris dans la guerre ne sauraient être de simples objets d’études, réduits à l’état de victimes. Il faut se référer aux travaux des chercheuses et chercheurs ukrainiens et russes, faire écho à leurs analyses, poursuivre avec eux le dialogue scientifique. Amplifier leurs voix.

    Cessons de prétendre que le conflit en Ukraine marque un « retour du tragique dans l’histoire ». Soyons lucides. Il ne nous a jamais quittés.

  • Présidentielle 2022 : la fiabilité des sondages en question
    Analyse La fiabilité des sondages pourrait être altérée par une abstention record, le dimanche 10 avril prochain, lors du premier tour de l’élection présidentielle. Une incertitude pèse en particulier sur les candidats qui espèrent mobiliser les jeunes et les classes populaires.

  • Quoi qu’elles en disent, les équipes de campagne scrutent les études d’intentions de vote qui rythment quotidiennement la course à l’Élysée. Avec des conséquences considérables sur la couverture de la campagne. « Exorbitante », juge même le vice-président d’OpinionWay, Bruno Jeanbart qui regrette que « les sondages déterminent l’accès aux plateaux de télévision pour les candidats crédités de faibles scores » et qui constate « une surinterprétation des variations de quelques fractions de pourcentage ».

  • Cette hantise de mauvais sondages affecte la stratégie électorale des candidats. En meeting dimanche 27 mars, Yannick Jadot a de nouveau réfuté l’argument du « vote utile » à gauche qui entraînerait un report des voix vers Jean-Luc Mélenchon, crédité de 14 % des intentions de vote, soit près du double du candidat d’EELV (6-7 %). Quant au secrétaire national d’EELV, Julien Bayou, il a égrené les erreurs des instituts de sondages lors des européennes de 2019 pour mieux galvaniser les troupes : « Je vous demande d’aller déjouer les pronostics. (…) On l’a vécu aux élections européennes : à 48 heures du vote, nous étions donnés à la moitié du résultat que nous avons finalement fait (13,4 %). »

  • Des estimations erronées qui ont joué en sens inverse pour Marine Le Pen. En 2017, lors du second tour, les sondages avaient majoré de cinq points le score de la candidate du RN face à Emmanuel Macron. Surtout, lors des élections régionales de 2021, marquées par un taux d’abstention record, les sondages avaient anticipé une envolée du RN qui n’a pas eu lieu.

    Une forte abstention fausse les sondages
    « L’abstention très élevée constatée lors des dernières élections régionales a eu pour effet de produire des résultats éloignés de ce qui avait été mesuré par les sondages, y compris dans les derniers jours avant le scrutin », reconnaît Jérôme Fourquet, qui n’exclut pas une abstention à hauteur de 30 % lors du premier tour de la présidentielle 2022. Celle-ci pourrait se révéler particulièrement défavorable aux candidats de La France insoumise et du Rassemblement national qui comptent sur un électorat jeune et populaire.

  • Le risque, par conséquent, est moins celui d’une « sous-estimation » que d’une « surestimation », considère Jérôme Fourquet : « Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon s’adressent à des segments d’électeurs qui sont les plus sujets à une abstention massive, capables de changer d’avis le 10 avril. » Compte tenu de l’écart de quatre points qui sépare Jean-Luc Mélenchon (14 %) de sa rivale d’extrême droite (17,5 %), « il faut être très attentif à ce duel, confirme Bruno Jeanbart, avant de transposer le scénario de 2002 à celui de 2022 : « Jean-Luc Mélenchon se situe dans le même étiage que Jean-Marie Le Pen à ce stade de la campagne. Tandis que le rôle de Lionel Jospin serait tenu par Marine Le Pen. »

  • À l’hypothèse d’une abstention plus forte encore que le 21 avril 2002, le directeur général délégué d’Ipsos, Brice Teinturier, ajoute une autre inconnue : « 72 % des Français pensent qu’Emmanuel Macron sera qualifié au second tour, puis réélu. Or l’idée que l’élection serait jouée d’avance peut donner envie aux électeurs de modifier leur vote final pour faire mentir les pronostics. »

  • S’ajoutent à cela deux obstacles qui invitent à faire preuve de « la plus grande modestie », rappelle le directeur du département opinion de l’Ifop, Jérôme Fourquet. D’une part, « l’indécision sur le fait même d’aller aux urnes est plus forte qu’en 2017 ». Selon un sondage Elabe pour BFMTV du 22 mars, le tiers des électeurs déclarent qu’ils pourraient encore changer d’avis d’ici à l’élection. D’autre part, la volatilité des électeurs est d’autant plus importante que de nombreux candidats proches idéologiquement sont en balance: « Marine Le Pen et Éric Zemmour à l’extrême droite, Emmanuel Macron et Valérie Pécresse au centre droit, et enfin, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot à gauche », observe l’analyste politique.

    Difficile dans ces conditions d’anticiper les éventuels calculs stratégiques que pourraient faire les électeurs, le 10 avril prochain.

  • Des fosses communes et plus de 400 cadavres de civils ont été découverts dans les territoires de la région de Kyiv après le retrait des troupes russes, notamment dans la ville de Boutcha, ont indiqué dimanche les autorités ukrainiennes, qui parlent d’un «génocide».

    – Dénonçant des «crimes de guerre» et réclamant une enquête indépendante, les Occidentaux devraient acter un renforcement de leurs sanctions contre la Russie «dans les prochains jours», en particulier sur le commerce d’hydrocarbures.

    – Les pourparlers semblent avancer : côté russe, on a fait l’éloge dimanche d’une position «plus réaliste» de Kyiv. La veille, les Ukrainiens affirmaient que Moscou avait accepté «oralement» presque toutes leurs positions.

    Malgré ces informations en provenance de la masse des médias, il faut se montrer, connaissant les extrêmes auxquels un « Guerre » peut amener, il faut se montrer moins exésifs.

    Qu’une commision diligentée par L’O.NU. OUI mais soyons encore une fois prudents.

    Tout est possible, nous ne sommes pas sur le terrain et les prises de partis indéniables sont parfois préjudiciables.

    Ensuite que Poutine se fixe sur le sud de l’Ukraine c’est une évidence.

    Je reviens vers vous.

    Le Panda

    Patrick Juan

  • L’enquête sur les crimes de guerre découverts à Boutcha avance tandis que des fosses communes ont été identifiées à Kherson. Petit à petit redéployés dans l’est du pays, les soldats russes laissent derrière eux massacres et exactions. Dans les villes qu’ils occupaient près de Kyiv, soldats ukrainiens et journalistes découvrent des civils abattus, des charniers en forêt et des fosses communes.

    Ces faits sont le résultat de tous conflits armés, puis l’histoire parle pour une certaine logique de calme.

    Ne pas rompre les négociations en cours, ce à quoi nous assistons, ceux qui n’ont pas connus « La guerre d’Algérie et autres » ne connaissent pas le terrain.

    Les Pïeds noirs, comme disaient « Les patos » vous n’êtes pas les bienvenus en France, toutes victimes civiles sont des martyrs.

    Cela est indéniable, en s’inclinanrt fac e à ces morts et une grande pensée pour leurs proches, toute guerre, tout conflit, fini par avoir une fin.

    Le prix est parfois très lourd à payer. Mais tout n’est pas blanc ou noir, la rancune tenace conduit parfois sans aucune raison à des crimes gratuits.

    Patrick Juan 

  • Odessa touchée par une frappe aérienne. Lundi matin, un responsable de l’administration militaire a indiqué qu’une frappe aérienne avait touché la ville portuaire d’Odessa après les tirs de plusieurs missiles côté russe. «Plusieurs missiles ont touché l’un des districts d’Odessa», a déclaré Serhii Bratchuk, porte-parole de l’état-major opérationnel de l’administration militaire régionale d’Odessa. «D’autres informations sont en train d’être clarifiées». Un dépôt de carburant a été frappé à Odessa tôt dimanche par les forces russes.

  • Pour Macron, les images de Boutcha sont «insoutenables». Invité au micro de France Inter, le président Emmanuel Macron a déclaré qu’il y avait des «indices très clairs de crimes de guerre». «La justice internationale doit passer, celles et ceux qui ont été à l’origine de ces crimes devront en répondre» a ajouté Emmanuel Macron, qui s’est dit notamment favorable à de nouvelles sanctions contre la Russie.

    Monsieur Macron, la guerre vous apporte des voix, attention de ne pas sombrer dans l’absurde et penser « Au pouvoir d’achat des français »

  • Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, demande à la Cour pénale internationale d’enquêter sur le massacre de Boutcha. Sur son compte twitter, Dmytro Kuleba a également indiqué s’être entretenu avec le ministre des Affaires étrangères Irlandais Simon Coveney. «Je suis reconnaissant à l’Irlande d’être prête à insister pour appliquer de nouvelles sanctions sévères de la part de l’Union européenne. La Russie doit payer un prix beaucoup plus lourd pour ses atrocités et son sadisme», a écrit Kuleba.

    Sage décision et qui s’impose.

  • La ville de Montpellier prête à réduire ses liens avec les banques qui «privilégieront leurs intérêts financiers à la paix en Europe». «Je vous sollicite pour connaître les intérêts financiers et activités de votre groupe en Russie, et s’ils existent, ce que pourrait être leur devenir», a écrit le maire (PS) Michaël Delafosse dans une lettre adressée à une quinzaine de banques. «Nous nous réservons, dans le strict respect des contrats qui nous lient, le droit d’initier un reflux total ou partiel de la commande publique lorsque certains groupes privilégieront leurs intérêts financiers à court terme à la paix en Europe» a-t-il précisé. Les banques avec qui travaillent la ville ont une quinzaine de jours pour répondre à l’édile.

    Bonne démarche, mais il n’y a pas que Montpellier en France, à moins que nous nous trompions? 

  • Les forces militaires russes continuent de se «réorganiser sur le Donbass» selon le ministère de la défense britannique. «Des troupes russes, y compris des mercenaires de la société militaire privée Wagner liée à l’État russe, sont en train d’être déplacées dans la région», a ajouté le ministère de la Défense, précisant que la Russie a prévu de prendre le contrôle du Donbass et d’autres régions orientales pour début mai.

  • Voici de la propagande des perdants:

    Pour le ministère russe des Affaires étrangères, les images de Boutcha sont «une commande» des Etats-Unis. «Qui sont les maîtres de la provocation ? Bien sûr, les États-Unis et l’OTAN», a déclaré Maria Zakharova, porte-parole du ministère lors d’une interview à la télévision d’État dimanche. Pour elle, le tollé occidental suscité par les images de civils morts fait partie d’un plan visant à salir la réputation de la Russie. «Dans ce cas, il me semble que le fait que ces déclarations (sur la Russie) aient été faites dans les premières minutes après l’apparition de ces documents ne laisse aucun doute sur qui a «commandé» cette histoire.» Des affirmations qui n’ont été étayées d’aucune preuve.

  • La presse internationale a les yeux sur Boutcha. «Pire que l’Etat Islamique», «le génocide», «crimes de guerre». Ce lundi matin, la presse internationale raconte le martyre des habitants de Boutcha, ville de la banlieue de Kyiv. Les corps sans vie de 410 civils ont été retrouvés, dont certains les mains liées dans le dos, tués d’une balle dans la tête.

  • Trostianets, de la «pure terreur» à la dévastation. Prise dès le début de la guerre par l’armée russe, le 24 février, la petite ville du Nord-Est a été récemment reprise par les forces ukrainiennes. Elle offre un paysage apocalyptique, tandis que les habitants peinent à saisir l’ampleur des destructions et des exactions. Le reportage de notre correspondant en Ukraine, Stéphane Sihoan.

  • Prise dès le début de la guerre par l’armée russe, le 24 février, la petite ville du Nord-Est a été récemment reprise par les forces ukrainiennes. Elle offre un paysage apocalyptique, tandis que les habitants peinent à saisir l’ampleur des destructions et des exactions.

  • Au beau milieu de l’allée de la 40e Armée, juste en face de la gare de Trostianets, il ne reste plus qu’un seul char intact. Juché sur un piédestal, le blindé épargné date de la Seconde Guerre mondiale et, ironie de l’histoire, il rend hommage à l’une des unités d’infanterie emblématiques de l’Union soviétique, qui occupa l’Afghanistan dans les années 80. Tout autour, dans un rayon de 360 degrés : plus rien. Tout est à terre. Pulvérisé. Le goudron s’est volatilisé et la terre est retournée. Des carcasses démantibulées de blindés et d’obusiers automoteurs de type MSTA-S jonchent l’esplanade, où des caisses de munitions non utilisées restent dangereusement à l’air libre.

  • Le 26 mars, c’est là que se sont jouées les dernières heures de la bataille de Trostianets, lorsque les forces de la 93e brigade mécanisée Kholodnyi Yar ukrainienne ont repris la place d’armes aux forces d’occupations russes, qui avaient pris possession de la petite ville le 24 février au soir, dès le premier jour de la guerre. «Quelque chose de terrible s’est passé, c’était effroyable. C’est difficile à décrire avec des mots, confie Youri, 55 ans, habitant d’un hameau voisin, traînant difficilement son vélo dans les ornières boueuses. Avant, il y avait des allées vertes, des lampadaires, des bancs, des petits kiosques et une banque. Aujourd’hui, j’ai l’impression de marcher dans une scène de cauchemar.»

  • Le jour en pleine nuit
    La région de Soumy (1 million d’habitants avant guerre) est l’une des quatre régions du Nord d’où l’armée russe reflue ces derniers jours, laissant derrière elle un paysage de dévastation dont on ne prend pas encore la mesure. Soumy fut un des premiers théâtres des opérations. Des habitants relatent que les hostilités y ont démarré avant même le discours fatidique de Poutine. «La nuit du 24 février, quand tout a commencé, j’ai entendu des bruits et j’ai regardé à la fenêtre de mon appartement, vers la frontière russe, explique Dmytro Jyvytsky, gouverneur de la région de Soumy. Il y avait tellement de lumière qu’en pleine nuit, on avait l’impression que le jour était déjà là, mais ce n’était pas le jour…»

  • Cette nuit-là, la ville bucolique de Trostianets, 20 000 habitants, à 27 kilomètres de la frontière, était labourée par les chenilles de la 4e division de chars Kantemir, une unité d’élite des forces terrestre russes, qui ont pris possession de la ville. Près d’un mois plus tard, Dmytro Jyvytsky, est venu à Trostianets, accompagné d’une délégation d’officiels et d’architectes de la ville, pour constater l’ampleur des dégâts. «Quand je croise dans la rue des gens que je connais, j’ai l’impression qu’ils ont pris 20 ans», constate le jeune gouverneur, ancien vice-ministre national des Infrastructures, nommé par Volodymyr Zelensky en 2020.

  • Trostianets n’aurait pas dû connaître de combats, pas aussi longtemps. Les habitants étaient persuadés que si l’armée russe devait traverser la frontière, elle laisserait vite derrière elle cette bourgade. «Le plan russe était le suivant : passer la ville et continuer vers Kyiv. Trostianets et Okhtyrka ne devaient être que des villes de transit, mais l’armée [ukrainienne] a offert une résistance à laquelle les Russes ne s’attendaient pas», explique Leonid Klizubi, directeur de l’administration militaire du district d’Okhtyrka, à 12 kilomètres de là. Dès le troisième jour de la guerre, plus d’un millier de soldats russes ont campé à Trostianets, d’où ils ont bombardé les villes alentour.

  • Tirer dans les jambes
    «Dans la région de Soumy, […] 300 000 [habitants] sont partis et on a pour le moment un bilan provisoire de 100 morts, pour la plupart victimes de bombardements aériens, reprend Dmytro Jyvytsky. Mais à Trostianets, la situation est plus grave : la ville a été occupée à 100 % par les Russes pendant un mois, les deux tiers des habitants sont restés et, pour le moment, tout bilan exact est impossible.» Le maire de la ville, Yuriy Bova, avance quand même un décompte : «Il y a une cinquantaine de civils qui ont été tués pendant l’occupation. C’est sans doute sous-estimé, mais on ne peut pas encore parler de centaines.»

  • Les conditions de l’occupation ont commencé à se dégrader au bout de quelques jours. Les soldats russes se sont mis à piller les magasins : alcool, cigarettes, saucisson, téléphones… «Dès le 27 février, ils ont commencé à tirer sur des gens qui essayaient de fuir la ville, raconte Viktor Ovcharenko, un travailleur du bâtiment de 58 ans. Deux hommes ont été visés par balles aux jambes, pour intimider les habitants. Pendant deux jours, ni les secours ni les proches n’ont eu accès aux corps. Puis deux jeunes femmes ont été tuées par des snipers. Tous les jours, ils tuaient deux ou trois personnes, des civils.»

  • Des rotations se sont mises en place et les soldats d’élite ont été remplacés par des troupes plus jeunes, par des soldats bouriates (une ethnie asiatique de Sibérie), ainsi que, dans la dernière période de l’occupation, par des combattants des «républiques populaires» de Donetsk et de Louhansk acheminés par la Russie. «Jusqu’au 19 mars, on arrivait à avoir des informations mais après, on n’arrivait plus à recharger nos téléphones, il n’y avait plus d’électricité», témoigne Nadejda Bakrani, 73 ans, qui réside dans une maison à côté de l’hôpital où elle travaille toujours comme infirmière.

  • Tirer sur l’hôpital
    «Un jour, [les soldats russes] ont installé leurs chars en face de l’hôpital et ils ont tiré dessus à bout portant, alors qu’il n’y avait aucun soldat et aucun équipement militaire sur le territoire de l’établissement, poursuit Nadejda. On avait eu le temps avec le médecin en chef d’évacuer les patients et nous sommes restés avec eux dans un abri souterrain, alors que pendant deux jours [les Russes] ont continué à tirer sur l’hôpital.» De retour dans le quartier de la gare, Yuriy, 58 ans, émerge d’un immeuble soviétique de cinq étages en briques rouges, entièrement calciné. Il est le seul habitant à y être resté pendant toute l’occupation, cohabitant avec les troupes russes.

  • «Les orques [le nom que les Ukrainiens donnent aux soldats russes, ndlr] ont dit que ce sont les Ukrainiens qui avaient tiré, mais on n’a vu aucun impact, on n’a entendu aucun bruit et la structure n’a pas bougé, explique Yuriy. Avant le second incendie, je les ai vus tirer au lance-roquettes sur notre immeuble. Je me suis rué à la cave.» Du 18 au 26 mars, l’armée ukrainienne a lancé la contre-attaque. Durant huit jours, le quartier de la gare a été pilonné à l’artillerie, des drones Bayraktar, puis lors de combats rapprochés avec des missiles antichars Javelin et NLAW. «Entre 200 et 300 soldats russes ont été éliminés», croit savoir un membre de la 93e brigade qui patrouille dans la rue Gorky.

  • Depuis, un semblant de calme est revenu, l’électricité et la lumière ont été rétablies le 1er avril. L’aide humanitaire arrive au compte-gouttes. «Il faudra un mois pour prendre la mesure des dégâts, mais Trostianets n’a jamais connu autant de destructions, même lors de la Seconde Guerre mondiale», indique Vladimir Bykov, architecte en chef de la région de Soumy. «Nous savons que des gens sont morts de crise cardiaque, que des corps ont été enterrés dans les jardins, au bord des routes. Tout bilan définitif est impossible, ajoute le gouverneur Dmytro Jyvytsky. Ce n’est pas de la guerre classique, c’est de la pure terreur.»

  • Élection présidentielle 2022
    L’élection présidentielle 2022 se tiendra les dimanches 10 et 24 avril. Douze candidats ont recueilli les 500 parrainages nécessaires : Nathalie Arthaud, Nicolas Dupont-Aignan, Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean Lassalle, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Valérie Pécresse, Philippe Poutou, Fabien Roussel et Eric Zemmour. Suivez toute l’actualité de la campagne, les programmes des candidats ainsi que nos différentes séries : «Labo de campagne», «Voyage au centre de l’abstention»,

  • En meeting, Macron se repeint en rouge pour séduire la gauche

    Le président-candidat se projette dans un second tour face à une Marine Le Pen qui se fait menaçante. Il a tenté samedi à La Défense Arena de Nanterre de remobiliser les électeurs de gauche à son profit. Sans craindre de forcer le trait.

  • Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur de France, chargée de la Citoyenneté, représentante du candidat Emmanuel Macron (EM)

    «Récemment, nous avons accueilli 36 000 personnes venues d’Ukraine. Le Président nous a demandé de créer les conditions d’accueil de 100 000 personnes via le statut de la protection temporaire qui vaut droit au travail immédiat. […] Je tiens aussi à souligner que des personnes étrangères qui ont travaillé pendant le confinement, des livreurs, soignants, médecins ou cuisiniers ont pu être naturalisées. J’ai proposé au président que l’on puisse ouvrir un programme et plus de 17 000 personnes ont pu y avoir accès.» «Notre programme, explique Marlène Schiappa, est pour le moment un échantillon de mesures. Il y a un meeting prévu [ce samedi] au cours duquel Emmanuel Macron développera son projet. Tout ce qu’on est en train de faire pour l’Ukraine peut par exemple être de bonnes pratiques. En période de crise, on est amenés à innover, il faut s’en inspirer.»

    Il faudrait savoir Madame si vous vous occupez de la vente de vos ouvrages, 10 en si peu de temps, lmais c’est un EXPLOIT Pardon j’ai du me tromper, ce sont vos « négres » qu’il faut féliciter.

    Patrick Juan

  • Sylvie Guillaume, députée européenne, représentante de la candidate Anne Hidalgo (PS)

    Selon Sylvie Guillaume, la candidate PS propose, si elle est élue, de ne pas appliquer le règlement de Dublin : «Nous pourrions avoir d’autres façons de procéder. On voit avec l’accueil des Ukrainiens qu’on peut se passer du règlement de Dublin [selon lequel la demande d’asile doit être poursuivie dans le premier pays européen où elle a été instruite, ndlr], et que ça ne fait pas bondir les états membres européens», mais aussi de mettre en place une présomption de minorité pour les mineurs non accompagnés : «Il faut supprimer les tests osseux au niveau européen [pour prouver la minorité des mineurs, ndlr], quitte à avoir une forme d’évaluation sociale. Nous sommes aussi favorables à la régularisation des jeunes quand ils ne sont plus mineurs car ils ont été formés et intégrés. Il n’est pas normal d’atteindre des extrémités comme les grèves de la faim pour y parvenir.» Enfin, de créer des places d’hébergement «qui ne seraient pas des places en hôtel». «Il faut, dit-elle, que nous soyons, tous les progressistes, conscients que nous devons faire baisser le débat d’hystérisation concernant l’immigration et l’asile. Il faut un engagement positif.»

    Ne croyez vous pas, qu’il aurait fallu y penser avant? 

  • Danièle Obono, députée, représentante du candidat Jean-Luc Mélenchon (LFI)

    «Pour Jean-Luc Mélenchon, l’immigration n’est pas un problème. Nous considérons que nous avons les moyens d’accueillir dignement les personnes migrantes. Nous en avons par ailleurs besoin, parce que notre stratégie politique c’est de mettre tout le monde au travail.» Selon Danièle Obono, s’il est élu, le candidat LFI propose un accueil digne pour les exilés : «C’est heureux que pour les Ukrainiens, un accueil se soit déployé. Le monde entier peut voir qu’il est possible d’accueillir en très peu de temps des personnes. L’Europe n’a jamais été submergée. Nous pouvons déjà s’appuyer sur cette réalité-là car une partie du travail est faite.» Comme Hidalgo, Mélenchon propose de ne pas appliquer le règlement de Dublin, et plus généralement, de repenser «la question du droit d’asile».

    Pourquoi ne pas continuer de dire une chose et son contraire, vous êtes comma la majorité des candidats, vous dites une chose et son contraire, non ? 

  • Patrick Stefanini, directeur de campagne de Valérie Pécresse (LR)

    «Valérie Pécresse porte deux idées fortes : réguler l’immigration en inscrivant dans la Constitution les quotas d’immigration. Et la nécessité de mieux contrôler les frontières extérieures de l’UE. […] La question de la lutte contre l’immigration irrégulière est liée aux quotas. La France a les plus grandes difficultés à reconduire à la frontière des personnes en situation irrégulière. Les pays d’origine délivrent les laisser passer au compte-gouttes. C’est une situation dont personne ne peut se satisfaire. Pour vaincre les réticences des pays d’origine de reprendre ses clandestins, il faut mettre en place une politique de quotas. Elle se servira de cette politique pour faire pression sur les pays d’origine. Si un pays veut que ses ressortissants aient un accès normal au territoire français, il faut qu’il joue le jeu de la reprise des clandestins. […] Nous n’avons pas l’intention de régulariser tout le monde. Nous pensons que la France fait l’objet d’une troisième vague migratoire plus importante que celle après la Seconde Guerre mondiale. Nous pensons qu’il faut réduire les flux migratoires à destination de la France, c’est tout le sens des quotas. Cela permettra de mieux intégrer les ressortissants étrangers qui se sont vu accorder un droit de séjour. Valérie Pécresse veut accueillir moins pour intégrer mieux.»

    Le plus grand traitre dans votre programme restera marqué au fer rouge oui ils’agit de : NICOLAS SARKOZY.

    Il n’est rien inventé mais il préserve ses arrières il attend la fin du 1er tour, mais il a toujours selon les positions de masse d’électeurs toujours trahi, ce n’est pas un scoop, mais comme la majorité des candidats.

  • Stéphane Peu, député, représentant de Fabien Roussel (PC)

    «Nous sommes pour la régularisation des sans-papiers, que ce soit ceux qui travaillent ici mais aussi les “ni ni”, ceux qui n’ont pas eu le statut de réfugié et qui n’ont pas eu le droit d’asile, ce qui les plonge dans une clandestinité qui est anxiogène. […] La question des enfants est aussi importante. La France a été condamnée parce que nous autorisons la rétention des enfants en centre de rétention administrative (CRA). La France s’honorerait d’interdire cela. De même, il faut prendre à bras-le-corps la question des mineurs non accompagnés. Aujourd’hui, ils seraient la cause de tous les maux, de l’explosion de la délinquance par exemple. Mais ce sont avant tout des enfants qui ne sont pas accompagnés comme il le faudrait. Il ne faudrait pas les laisser tomber au moment des 18 ans, car cela crée des drames humains.»

    Il est d’allure sympa, puis surtout, il ressort du lot avec ses moments festifs.

  • Meeting de Macron: «Antisystème», tu perds pas ton sang-froid

    Lors de son unique grand meeting, ce samedi à La Défense Arena, le chef de l’Etat en campagne a appuyé sur sa jambe gauche pour mobiliser une partie de l’électorat social-démocrate à qui il compte faire passer la pilule de droite.

    Normal c’est un BANQUIER peut-être aussi sinon plus menteur que Sarkozy, ce ne sont que des bruits de couloirs.

  • Autant le dire tout de suite : cette triangulation-là, on n’était pas prêt. Emmanuel Macron parle depuis un peu plus d’un quart d’heure sur sa scène hexagonale à La Défense Arena de Nanterre (Hauts-de-Seine), lorsqu’il lance sans prévenir : «Nos vies valent plus que tous les profits !» On ne rêve pas. Voilà le président de la République, qui œuvrait chez Rothschild dans le secteur des fusions-acquisitions avant de rejoindre François Hollande à l’Elysée, qui détourne le slogan du Nouveau parti anticapitaliste de Philippe Poutou et Olivier Besancenot. Dans une salle qui côtoie les sièges sociaux des firmes du CAC 40 qui ont réalisé, l’an dernier, 160 milliards d’euros de profits, qui plus est. Non, franchement, on n’était pas prêt.

    Philippe Poutou non plus. «Pendant que ses copains les riches volent l’argent public, Macron nous vole nos slogans. Décidément, ces gens osent tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît», s’est – à juste titre – insurgé le leader anticapitaliste, qui tenait au même moment, un meeting au Cirque d’hiver de Paris.

    Certains prennent partout où ils peuvent non ? 

  • Qu’il se rassure, Emmanuel Macron n’a pas pillé que le NPA. L’ancien président socialiste François Mitterrand a également été une sacrée source d’inspiration ce samedi. Les slogans de ses deux campagnes présidentielles victorieuses ont été repris par Macron. Il a exalté «la force tranquille» de la «fraternité», rappelant 1981, et assuré que «depuis 2017 nous n’avons cessé d’agir pour une France unie», référence à 1988. Campagne de réélection victorieuse souvent prise en exemple par le camp du président sortant.

    Mais c’est la terreur, lorsque l’on a rien à dire, on prend chez les autres une évidence 

    Patrick Juan

  • Acrobatie
    La multiplication des anaphores dans son discours, comme l’expression «la mobilisation, c’est maintenant», ont, elles, dû émouvoir les nostalgiques de François Hollande. Enfin, le président de la République, qui s’était présenté jeudi en «challenger» de cette élection, a tenté une nouvelle acrobatie en se prétendant antisystème : «Le système viendra nous dire “c’est impossible” et nous le ferons !» Après tout plus c’est gros… Mais le chef de l’Etat savait que quelques slogans ne suffiraient pas pour tordre le cou à l’idée qu’il serait devenu en cinq ans «la figure centrale de la droite en France», selon l’expression de l’historien et sociologue Pierre Rosanvallon.

    C’est pire qu’un funambule….

  • Il a donc pris un temps fou pour énumérer quelques mesures de son bilan et de son projet à ranger à gauche : solidarité à la source, congé paternité, lutte contre la stigmatisation des quartiers, versement pour les salariés d’une prime pouvant aller jusqu’à «6000 euros sans charge ni impôt», protection des ménages face à la hausse des prix de l’électricité et du gaz, limitation à douze du nombre d’élèves par classe dans les quartiers défavorisés…

    Allons soyons juste observateur….

  • Alors oui, le chef de l’Etat a appuyé sur sa jambe gauche pour mobiliser une partie de l’électorat social-démocrate à qui il compte faire passer la pilule de droite. C’était d’ailleurs tout le but de cette manœuvre. Mais difficile d’être crédible lorsqu’on assume d’avoir mené, dès 2017, une réforme de la fiscalité du capital – suppression de l’ISF et mise en place d’une flat-tax de 30 % sur les revenus mobiliers – qui a considérablement enrichi les ultrariches selon plusieurs études d’instituts économiques. Difficile encore d’être crédible sur le sujet quand on a dans son programme un énorme cadeau fiscal aux multinationales, la suppression de la contribution sur la valeur ajoutée (CVAE), vieille lune du Medef. Et aucune contrepartie pour contraindre ses entreprises à redistribuer les gains obtenus grâce à cette future réforme. Mais de cela, Emmanuel Macron n’a pas parlé, ce samedi, à La Défense Arena.

    Il semble à priori évident, que le candidat-président à occulté bien des faits….

  • «Prime Macron» à 6 000 euros: la grossière promesse d’un candidat de droite

    Alors que le montant évoqué par le chef de l’Etat a tout d’un chiffre théorique loin du réel, ce recours à une prime majorée plutôt qu’à une hausse du smic pour soutenir le pouvoir d’achat laisse entendre que si les salaires des Français sont trop modestes, c’est à cause des cotisations et des impôts.

    Mais il oublie surement pas, qu’il est payé et profite de tous ses avantages avecv l’argent des électeurs de France.

  • Deux miracles à deux mille ans d’intervalle. Hier, Jésus multipliait les pains ; aujourd’hui, Manu multiplie les primes. Le président-candidat en a fait un moment fort de son meeting de samedi à La Défense Arena quand, prenant des accents sarkozystes, il a expliqué que «le vrai pouvoir d’achat, c’est celui qui vient du travail, qui est durable, par lequel quand on travaille on gagne plus». Et d’ajouter, l’air très satisfait : «C’est pourquoi, dès cet été, je veux permettre aux travailleurs de toucher une prime allant jusqu’à 6 000 euros, sans charges ni impôts !»

  • 6 000 euros net ? Sacrée somme. Pour un smicard, ça ne représente pas loin de quatre mois et demi de salaire net à temps plein. Autant dire que c’est une petite fortune. Et vous nous dites, Emmanuel Macron, que vous allez lui permettre, à ce smicard, de les toucher dès cet été ? C’est un peu trop beau pour être vrai, non ? De fait, oui, c’est un peu trop beau pour être vrai. Car ces 6 000 euros sont plus que théoriques.

  • Prime reconduite en 2020 et 2021
    Derrière cette déclaration tonitruante, il y a une ligne dans le programme du président-candidat : «Tripler la prime dite “Macron”, sans charges ni impôts.» Officiellement nommé «Prime exceptionnelle de pouvoir d’achat» (Pepa), ce dispositif est né en 2019 pour répondre à la crise sociale mise en lumière par le mouvement des gilets jaunes. A l’époque, il fut permis à tout employeur privé de verser une prime allant jusqu’à mille euros, entièrement défiscalisée et exonérée de cotisations sociales, à ses salariés gagnant moins de trois fois le smic. L’exécutif estimant visiblement avoir trouvé là une martingale pour répondre aux attentes de millions de travailleurs, la prime «Macron» a été reconduite en 2020 et en 2021, mais avec une variante pour la dernière édition : toutes les entreprises sans exception peuvent verser jusqu’à 1 000 euros défiscalisés et désocialisés, mais le plafond est porté à 2 000 euros pour celles disposant d’un accord d’intéressement, pour celles comptant moins de 50 salariés ou pour celles dont la branche a entrepris une revalorisation des fameux travailleurs de la «deuxième ligne».

    Il est impossible de faire des promesses dans le vide sans aucun paramétre qui permet de vérifier.

    Enfin à ce stade cela n’engage que ceux qui veulent y croire.

  • On comprend dès lors pourquoi, si Emmanuel Macron est réélu, la plupart des travailleurs ne verront jamais la couleur des 6 000 euros qu’il a fait miroiter samedi. Pour espérer toucher le jackpot, il faudra non seulement travailler pour une entreprise actuellement concernée par le plafond de 2 000 euros, mais aussi et surtout avoir un employeur qui ait envie de débourser cette somme, même exonérée de toute cotisation. Or, il est permis de douter qu’ils soient nombreux. En février, le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt, a annoncé que la version 2021 avait été versée à «presque quatre millions de salariés» (un sur cinq environ dans le privé), pour un montant moyen de… 506 euros. Soit la moitié du premier plafond. Qui peut imaginer que cette somme sera miraculeusement triplée ? S’il y avait de «l’argent magique», peut-être…

    C’est un  magicien hors paire, dans la catégorie des illutionistes disent certains, qui faut-il croire ? 

    Patrick Juan

  • Outil de négociation salariale
    Il y a, en tout cas, un inévitable effet d’aubaine. Quand bien même le gouvernement précise que la prime «Macron» «ne peut se substituer à une augmentation de rémunération ou à une prime prévue par un accord salarial», dans les faits, bien des entreprises en ont fait un outil de négociation salariale en tant que tel. Dans une étude portant sur l’édition 2019 de la prime, l’Insee soulignait que «les salaires (hors prime exceptionnelle) ont plus faiblement progressé entre le premier trimestre 2018 et le premier trimestre 2019 dans les établissements ayant versé la prime que dans les autres». Pour l’institut public, «ceci suggère un effet d’aubaine : […] des établissements auraient sans doute versé, sous une forme différente, au moins une partie du montant de cette prime en l’absence de cette mesure».

  • Tout cela n’est pas sans conséquence pour les comptes publics, puisque de vraies hausses de salaires se traduiraient, elles, par de nouvelles recettes sociales et fiscales. C’est pourquoi il s’agit de ne pas se tromper : contrairement à ce que suggère la formulation piégeuse d’Emmanuel Macron («permettre aux travailleurs…»), sa prime n’est pas une mesure pour les salariés, mais pour les patrons. C’est bien leur langage que parle le président-candidat en évoquant les «charges». Et c’est toute une défiance envers la protection sociale et la solidarité nationale qu’il alimente aux côtés de ses concurrents de droite et d’extrême droite en faisant croire aux travailleurs que c’est par la faute des cotisations et des impôts que leurs salaires sont trop faibles.

  • Le ministère russe de la Défense a assuré dimanche que ses forces n’avaient pas tué de civils à Boutcha, une ville proche de Kiev récemment reprise par les forces ukrainiennes. « Pendant la période au cours de laquelle cette localité était sous le contrôle des forces armées russes, pas un seul résident local n’a souffert d’actions violentes », a déclaré le ministère dans un communiqué.

    Il a ajouté que l’armée russe avait distribué 452 tonnes d’aide humanitaire aux civils dans ce secteur.

    Le ministère a ajouté que tous les habitants « avaient eu la possibilité de quitter librement » la localité « vers le nord », alors que les banlieues sud de la ville « étaient la cible de tirs des troupes ukrainiennes 24 heures sur 24 ».

    Le communiqué a en outre affirmé que les images de cadavres dans les rues de la ville étaient « une nouvelle production du régime de Kiev pour les médias occidentaux ». Il a assuré que toutes les unités militaires russes s’étaient retirées de Boutcha le 30 mars, au lendemain de l’annonce par la Russie qu’elle allait réduire de façon significative son activité dans le nord de l’Ukraine.

    C’est réellement du n’importe quoi, mais bientôt ne vont-ils pas prétendre que ce sont les Ukrainiens qui ont enhahis la Russie ?

    C’est à l’image d’un Poutine que quoi que l’on dise ou fasse restera un ASSASIN dans les manuels d’histoire, c’est peut-être son souhait, allez donc savoir…

    Patrick Juan 

  • Sacha Filipenko est un jeune auteur de 37 ans. Il est aussi l’une des rares voix biélorusses qui nous parviennent en France. Un fils perdu (Éditions Noir sur blanc) est son troisième livre publié en français, mais c’est le premier de Filipenko, paru en 2014 et qui reçut de nombreux prix. Cette fable politique sur un jeune homme de 16 ans, Francysk, violoncelliste émérite, qui tombe dans le coma après un mouvement de foule incontrôlé, est une sorte de Good Bye, Lenin ! inversé. Rien n’a changé à la sortie de son coma dix ans plus tard, aucun mur n’est tombé…

    Filipenko a quitté la Biélorussie en août 2020 après le début des manifestations consécutives aux élections truquées qui avaient reconduit Loukachenko pour un nouveau mandat. 

     

  • Des dizaines et des dizaines de corps sans vie sur la voie publique… « Le massacre de Boutcha était délibéré », a dénoncé dimanche 3 avril le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba au lendemain de la découverte de nombreux cadavres dans cette ville au nord-ouest de Kiev, tout juste reprise à l’armée russe. « Le massacre de Boutcha était délibéré. Les Russes veulent éliminer autant d’Ukrainiens qu’ils le peuvent. Nous devons les arrêter et les mettre dehors. J’exige de nouvelles sanctions dévastatrices du G7 maintenant », a-t-il écrit sur Twitter.

    Dans la soirée, dimanche, Volodymyr Zelensky a lui-même évoqué la situation de Boutcha, accusant les dirigeants russes d’être responsables de « meurtres » et d’actes de « torture ». « Je veux que tous les dirigeants de la Fédération de Russie voient comment leurs ordres sont exécutés. Ce genre d’ordres (…). Et ils ont une responsabilité commune. Pour ces meurtres, pour ces tortures, pour les bras arrachés par des explosifs (…) Pour les balles tirées dans la nuque », a déclaré M. Zelensky, passant de l’ukrainien au russe, dans un message vidéo. Il a ajouté qu’un « mécanisme spécial » allait être créé pour enquêter sur tous les « crimes » russes en Ukraine.

     
    Le président Macron ainsi que le ministre français des Affaires étrangères n’ont pas tardé à condamner « avec la plus grande fermeté » les actes commis par l’armée russe contre des civils dans plusieurs villes ukrainiennes et appelé à ce que « leurs responsables soient jugés et condamnés ». « J’ai pris connaissance des informations faisant état d’exactions massives commises par les forces russes dans des villes ukrainiennes qu’elles occupaient ces dernières semaines, en particulier dans la localité de Boutcha. Je condamne avec la plus grande fermeté de tels actes constitutifs, s’ils sont confirmés, de crimes de guerre », a déclaré le ministre Jean-Yves Le Drian dans un communiqué. « Nous travaillerons, en lien avec nos partenaires, les autorités ukrainiennes et les juridictions internationales compétentes, notamment la Cour pénale internationale, pour que ces actes ne restent pas impunis et que leurs responsables soient jugés et condamnés », a-t-il ajouté.

    Où se trouvent au plus juste les actes réels contre de tels actes, qui semble issus de la guerre de cent ans.

    Patrick Juan 

  • L’Union européenne vent debout contre ce « massacre »
    Le président du Conseil européen, Charles Michel, a également accusé l’armée russe d’avoir commis des « atrocités » dans la région de Kiev, réclamant plus de sanctions à l’encontre de Moscou. « Choqué par les images obsédantes des atrocités commises par l’armée russe dans la région libérée de Kiev », a écrit Charles Michel sur Twitter, en mentionnant le hashtag « #BuchaMassacre », du nom de la localité ukrainienne reprise aux Russes, où près de 300 personnes ont été enterrées dans des fosses communes. « L’UE aide l’Ukraine et des ONG à rassembler les preuves nécessaires pour des poursuites devant les cours internationales », a précisé le président du Conseil européen.

    Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit dimanche « profondément choqué par les images de civils tués à Boutcha », et le bureau des droits de l’homme des Nations unies a évoqué de « possibles crimes de guerre ». La ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss a quant à elle dénoncé les « actes révoltants » commis par l’armée russe contre des civils en Ukraine, notamment à Irpin et Boutcha, dans la région de Kiev, réclamant une « enquête pour crimes de guerre ». « Alors que les troupes russes sont contraintes de battre en retraite, nous voyons de plus en plus en plus de preuves des actes révoltants commis par les forces d’invasion dans des villes comme Irpin et Boutcha », a déclaré Liz Truss dans un communiqué. Ces « attaques indiscriminées contre des civils innocents » doivent faire l’objet d’une « enquête pour crimes de guerre », a-t-elle ajouté.

    De son côté, le vice-chancelier et ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck, a dénoncé un « terrible crime de guerre » et a souhaité que de nouvelles sanctions économiques soient adoptées par les pays de l’UE contre la Russie. « Ce terrible crime de guerre ne peut pas rester sans réponse », a affirmé l’écologiste au journal allemand Bild. « Je pense qu’un renforcement des sanctions est indiqué. C’est ce que nous préparons avec nos partenaires de l’UE », a-t-il ajouté. Antony Blinken, le secrétaire d’État des États-Unis, a fustigé « un coup de poing à l’estomac » et a appelé à l’arrêt immédiat de la barbarie.

    Il ne faut surtout pas ignorer que tout l’argent du monde ne remplacera jamais une seule de meurtrier, quoique pour certains il suffit de regarder du côté de Moscou, là où la coruption l’U.E et la France ont accepté l’argent des poufendreurs d’humains sans jamais en demander la provenance.

    Les déclarations fortes oui ils savent faire, vendre des armes qui fait de nos jours de la France le second fournisseur d’armes au monde, êtes-vous fier de cela Monsieur le candidat-président ?

  • Les corps de 410 civils retrouvés dans les territoires récemment libérés près de Kiev
    « Région de Kiev. L’enfer au XXIe siècle. Les corps d’hommes et de femmes qui ont été tués avec les mains liées. Les pires crimes du nazisme sont de retour en Europe. Ceci a été fait délibérément par la Russie », a tweeté de son côté un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak. L’AFP a vu samedi les corps sans vie d’au moins vingt hommes portant des vêtements civils gisant dans une rue de Boutcha. L’un des hommes avait les mains liées et les cadavres étaient éparpillés sur plusieurs centaines de mètres. On ne pouvait dans l’immédiat déterminer la cause de leur mort, mais une personne présentait une large blessure à la tête.

    « Tous ces gens ont été fusillés », « ils (les Russes) les tuaient d’une balle dans la nuque », a assuré à l’AFP le maire de Boutcha, Anatoly Fedorouk. « À Boutcha, nous avons déjà enterré 280 personnes dans des fosses communes » car il était impossible de le faire dans les trois cimetières de la municipalité, tous à portée de tir des militaires russes, a ajouté Anatoly Fedorouk. Les forces ukrainiennes n’ont pu complètement pénétrer qu’il y a quelques jours dans Boutcha, qui avait été inaccessible pendant près d’un mois.

     
     
    En tout, c’est près de 410 civils qui ont été retrouvés dans les territoires récemment libérés près de Kiev. Les corps de 57 personnes ont par ailleurs été retrouvés dans une fosse commune à Boutcha par les forces ukrainiennes, a déclaré dimanche 3 avril Serhii Kaplytchny, le chef des secours locaux. Une dizaine de cadavres étaient visibles, certains seulement partiellement inhumés.

    Comment faire pour être aussi sur que cela sur le nombre de morts civils et de victimes dans cet enfer ?

    On peut comprendre encore mieux le livre « J’irai cracher sur vos Tombes »

    Patrick Juan

  • Le président ukrainien est intervenu à distance lors de la 64e cérémonie des Grammy Awards, qui s’est tenu dans la nuit de dimanche à lundi. Volodymyr Zelensky a exhorté son audience à combattre le « silence » que la Russie tente d’imposer à son pays par la guerre et la destruction des zones d’habitations civiles.Après les parlements d’un grand nombre de pays occidentaux, c’est au monde de la culture que semble vouloir s’adresser Volodymyr Zelensky pour que le sort de son pays ne disparaisse pas de l’actualité. Le président ukrainien est ainsi intervenu à Los Angeles dans la nuit de dimanche à lundi lors de la 64e cérémonie des Grammy Awards. Il s’est exprimé à distance juste avant la performance de John Legend qui interprétait son titre Free. Les téléspectateurs ont pu voir apparaître sur leurs écrans le visage de Volodymyr Zelensky avec son habituel t-shirt kaki.  

  • « Qu’est-ce qui est à l’exact opposé de la musique ? Le silence des villes en ruine et des gens tués. Nos musiciens portent des gilets pare-balles au lieu de smokings, ils chantent pour les blessés dans les hôpitaux, même pour ceux qui ne peuvent les entendre », a expliqué le président ukrainien dans cette allocution enregistrée. « Mais la musique se fera entendre malgré tout. Nous défendrons notre liberté de vivre, d’aimer, de nous faire entendre. Sur notre terre, nous combattons la Russie, porteuse avec ses bombes d’un horrible silence. Un silence de mort. »

  • « Et après viendra la paix »
    « Remplissez ce silence avec votre musique », a-t-il exhorté les stars de la pop américaines rassemblées dans le public. « Dîtes la vérité sur la guerre sur vos réseaux sociaux, à la télé, de toutes les manières possibles. Tout sauf le silence. Et après viendra la paix. »

     
     

    Le chanteur John Legend a ensuite été rejoint sur scène par des artistes ukrainiens. Après la performance du chanteur américain, les téléspectateurs ont été invités à soutenir le mouvement de Global Citizen intitulé « Stand Up for Ukraine » pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens. La semaine dernière, la cérémonie des Oscars avait marqué une minute de silence en solidarité avec l’Ukraine.

  • Voter ou s’abstenir ?
    Pour certains, voter relève de l’évidence. Presque d’une forme de fidélité à la démocratie. D’autres, pleins de désillusions, s’abstiennent, au contraire, signifiant par là ne plus rien attendre du politique. De chaque côté, un argumentaire bien rodé.
    Place, d’abord, aux arguments des pro-vote. Glisser un bulletin dans l’urne, et opter pour le candidat le plus proche de ses convictions, c’est prendre toute sa part au monde qui vient. « Voter, c’est à la fois mon devoir et mon intérêt ! Pourquoi laisserais-je le terrain libre à mes adversaires ? », estime le philosophe André Comte-Sponville. Derrière l’acte citoyen, un ressort utilitariste évident et assumé : celui de faire entendre sa voix sans laisser les autres décider de la France.

    Élevons-nous maintenant au rang des principes : glisser un bulletin dans l’urne, n’est-ce qu’un droit ou, aussi, un devoir ? Vote-t-on pour se faire entendre ou parce qu’on le doit aux autres ? « Ce n’est pas un acte individuel mais bien un geste à finalité collective », estime Pierre-Étienne Vandamme, chercheur en éthique politique à l’Université catholique de Louvain (Belgique). Se rendre aux urnes, c’est participer à quelque chose de plus vaste que soi, s’inscrire dans un mouvement de communion collective, mais aussi réaffirmer son attachement à la démocratie représentative alors qu’elle tangue comme jamais.

  • « Les périodes démocratiques sont réduites dans le temps et l’espace. Serons-nous toujours en démocratie dans deux cents ans ? Ne le tenons pas forcément pour acquis », met en garde André Comte-Sponville. Un rapide coup d’œil alentour suffit à s’en convaincre : les pouvoirs chinois et russes font fi des droits les plus élémentaires et, l’an dernier, c’était au tour de l’Amérique de vaciller sous les assauts de Donald Trump. Rien de tel chez nous, se rassurent certains. Gare, toutefois : un tiers des Français se disent favorables à l’avènement d’un pouvoir autoritaire (1). Dans ce contexte, a-t-on le luxe de s’abstenir ? Ne faut-il pas, au contraire, se hisser à la hauteur du moment et défendre nos acquis démocratiques en prenant la direction des urnes ?

  • La grande désillusion
    Et, maintenant, parole à la partie adverse… qui ne manque pas d’arguments ! Si certains s’abstiennent par indifférence, d’autres se détournent de l’isoloir par désillusion. Pour eux, voter par défaut ne rime à rien. Voilà qui pose, au passage, d’épineuses questions : voter coûte que coûte – y compris lorsqu’on n’attend plus rien de la politique – relève-t-il du devoir citoyen ou du réflexe pavlovien ? Quelle valeur donner à un suffrage désinvesti à ce point ?

  •  Présidentielle 2022 : abstention, l’inconnue qui inquiète

    La grève des urnes fragilise nos institutions, les abstentionnistes le concèdent. Mais, à les entendre, cette démobilisation électorale n’est pas à l’origine de la crise traversée par notre démocratie, elle en est le symptôme. Nuance. C’est parce que notre système politique est en plein désarroi qu’on s’abstient, pas l’inverse.

    À l’origine de cette crise civique, « une déception plus ou moins conjoncturelle à l’égard de l’offre politique », un sentiment de distance sociale poussant certains électeurs à « ignorer passivement un jeu politique qui les ignore », peut-on lire dans Extinction de vote ?, un essai vivifiant sur le sujet (2). Dans ce contexte, se détourner des urnes permet d’envoyer un signal fort aux élus dans l’espoir, qui sait, d’être entendu.

  • EN DIRECT – PRÉSIDENTIELLE: ZEMMOUR ASSURE QU’IL « CONTINUERA LE COMBAT POLITIQUE » MÊME S’IL N’EST PAS ÉLU

    Ne craignez rien Monsieur Zemmour, prenez le temps, vous aurez des surprises au soir de ce 10 avril 2022.

    Pensez plutôt à savoir pourquoi le fils de notre « Zouzou national » va à fait sortir du stade en culottes courtes ?

    Trouvez la réponse et vous comprendrez en partie….

  • Si vous ne pouvez pas voter dans votre commune ce dimanche pour le premier tour de l’élection présidentielle ou pour le second tour le 24 avril, vous pouvez faire une procuration à la personne de votre choix pour qu’elle vote à votre place. Cette dernière devra toutefois se déplacer pour voter dans votre bureau de vote.

    La demande se fait d’abord via un formulaire disponible sur internet, mais aussi disponible au commissariat, à la gendarmerie, au tribunal ou au consulat. Il faut ensuite se rendre dans une de ces administrations avec un justificatif d’identité pour valider la démarche.

    Les règles complètes sont à retrouver sur le site officiel Service Public.

    Les prisonniers en détenus ne peuvent pas utiliser cette méthode !

  • Massacre de Boutcha: Lassalle condamne « fermement cette barbarie »
    Jean Lassalle a réagit dans un tweet ce lundi, après la découverte de centaines de cadavres dans la ville ukrainienne de Boutcha. « Des hommes, des femmes et des enfants sont les victimes civiles de cette sale guerre. Leurs vies ont été abominablement et injustement arrachées », écrit le candidat, qui dit condamener « fermement cette barbarie ».

  • « L’alternance est menacée quand le pouvoir campe au milieu des extrêmes »: le soutien de François Fillon à Valérie Pécresse
    L’ancien candidat Les Républicains en 2017 François Fillon a, dans un tweet, appelé à voter Valérie Pécresse.

    « La démocratie c’est d’abord la possibilité de l’alternance et l’alternance est menacée quand le pouvoir campe au milieu des extrêmes », écrit-il.
     

  • Plusieurs dizaines d’artistes appellent à voter Jean-Luc Mélenchon
    Des artistes s’engagent à voter pour Jean-Luc Mélenchon, estimant dans une tribune que « sa présence au second tour permettrait qu’il se fasse sur la question de la retraite à 60 ans, l’augmentation des salaires ou la planification écologique ».

    Parmi les signataires, l’écrivaine Annie Ernaux, les comédiens Bruno Solo et Yvan Le Bolloch, le réalisateur Robert Guédiguian ou encore l’humoriste Blanche Gardin.

  • Éric Zemmour accuse Valérie Pécresse d’avoir « déjà prévu son ralliement à Emmanuel Macron à 20h02 » dimanche
    Interrogé sur France info concernant l’issue du premier tour de l’élection présidentielle organisée ce dimanche, ainsi que les sondages qui le donnent désormais en dessous de 10%, Éric Zemmour a assuré que « les sondages sont faux ».

    Avant d’appeler les électeurs de Valérie Pécresse à le rejoindre. Pour l’ancien journaliste, la candidate LR a d’ailleurs « déjà prévu son ralleiment à Emmanuel Macron à 20h02 » après le premier tour.

    « Si je suis au second tour, Ciotti, Bellamy… et bien d’autres appelleront à voter pour moi », a-t-il assuré.

  • S’il est élu, Éric Zemmour promet qu’il expulsera « 1 million de personnes »
    Sur France info, le candidat Reconquête à la présidentielle l’a promis: « moi, j’expulserai 1 million de personnes ».

    Avant d’ajouter qu’il rétablira « le délit de situation irrégulière », et qu’il déchoira de leur nationalité française les bi-nationaux condamnés par la justice.

    Ne vous inqietez Monsieur Zemmour les français ne sont pas encore complétement fous.

    Vous parlez d’expulsions il serait souhaitable d’acheter une glace avec  rétroviseur, non ?

    Patrick Juan 

  • « Fake news »: Emmanuel Macron attaque Jean-Luc Mélenchon sur l’apprentissage
    En meeting à Toulouse ce dimanche, Jean-Luc Mélenchon a reproché à Emmanuel Macron de « vouloir envoyer un gamin de 12 ans en apprentissage ».

    « C’est une fake news, jamais je n’ai dit qu’il fallait mettre des jeunes en apprentissage à 12 ans. J’ai dit qu’il fallait permettre à des enfants de connaître des métiers. Ca n’a rien à voir », lui répond le candidat ce matin sur France inter.
    ews a été relayée par Jean-Luc Mélenchon. Jamais je n’ai dit qu’à 12 ans il fallait mettre des jeunes en apprentissage. J’ai dit qu’il fallait permettre à des enfants de connaître des métiers. Ca n’a rien à voir.

  • « C’est cinq ans de perdu »: Marine Le Pen tacle le bilan d’Emmanuel Macron
    « En matière énergétique, Emmanuel Macron a mené une politique de gribouilles », a affirmé la candidate RN sur BFMTV.

    « On a arrête d’investir dans le nucléaire, et nous ne sommes plus aujourd’hui en capacité de chauffer correctement l’intégralité des Français », a-t-elle ajouté, alors que RTE a appelé à réduire la consommation d’électricité ce lundi matin, en raison de la vague de froid.
     
     
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    Pour Marine Le Pen, le mandat d’Emmanuel Macron a été « cinq ans de perdu (…) il n’a pas de vision, il ne sait pas où il va ». Le président-candidat est « comme un poisson rouge qui tourne en rond dans un bocal », d’après elle.

    Et de s’adresser aux électeurs: « Le vote que vous allez faire en va pas seulement déterminer les 5 prochaines années, mais les 50 ».

  • Fabien Roussel appelle les électeurs proche de ses idées à lui « donner de la force »
    Le candidat communiste a souligné que « premier tour, c’est ça: c’est donner de la force à celui qui a porté les idées les plus proches de vôtres ».

    Interrogé sur l’éventualité d’une réélection d’Emmanuel Macron, favori des sondages, il a lancé: « Laissez les Français choisir, ils n aiment pas qu’on leur dise quoi faire. »

  • Corse: Emmanuel Macron appelle à « l’apaisement » et juge « la Corse importante pour la République »
    Alors que Gérald Darmanin s’est rendu en Corse pour aborder le sujet de l’autonomie, Emmanuel Macron prend ses distances sur le sujet.

    « Les grands débats politiques ne sont pas ceux qui répondent forcément au besoin de la Corse », juge le président ce matin sur France inter.
    « Ce que je souhaite, c’est qu’il y a ait un apaisement. La République est importante pour la Corse et la Corse est importante pour la République », avance encore le candidat.

  • Gaz russe: Marine Le Pen souhaite « éviter à tout prix la rupture d’approvisionnement »
    Invitée de BFMTV, Marine Le Pen a réagi aux prix de l’énergie. La candidate RN souhaite « éviter à tout prix la rupture d’approvisionnement » avec le gaz russe.

    « Une rupture d’approvisionnement aura des conséquences sur l’intégralité des Français », a-t-elle affirmé, soulignant que « des millions de familles qui sont à la limite de la pauvreté, quand elles ne le sont pas déjà ».

  • Un départ de la France de l’OTAN « pas à l’ordre du jour » selon Roussel
    Fabien Roussel, qui avait inscrit le départ de la France du commandement intégré de l’OTAN dans son programme présidentiel, a estimé que dans les circonstances actuelles un tel départ n’était pas à « l’ordre du jour ».
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    « Ils mentent »: Emmanuel Macron critique les candidats qui ne veulent pas réformer les retraites
    Emmanuel Macron propose d’allonger l’âge de départ à la retraite à 65 ans. Des candidats s’y opposent comme Jean-Luc Mélenchon, Anne Hidalgo ou Marine Le Pen.

  • « Il faut que ces faits soient établis par la Cour pénale internationale »: Roussel réagit à la découverte d’un charnier à Boutcha en Ukraine
    410 corps de civils retrouvés en Ukraine dans les territoires libérés des Russes ce week-end, dont au moins 290 à Boutcha au nord-ouest de Kiev – bien que le bilan y soit encore incertain.

    Fabien Roussel, candidat communiste à la présidentielle, a commenté la découverte de ce dernier charnier. Invité de LCI ce matin, il a estimé que si ces crimes étaient « avérés », ils pourraient être qualifiés de « crimes contre l’humanité ». Il a toutefois précisé: « Le plus important c’est que ces faits soit établis par la Cour pénale internationale ».

    « Trouver les auteurs et les condamner jusqu’à la chaîne de commandement c’est pouvoir prendre des sanctions contre ceux qui sont à l’origine de ces horreursIl est donc essentiel que la CPI puisse enquêter, juger, condamner », a-t-il relancé.

    Fabien Roussel a encore appelé au renforcement des sanctions contre les oligarques russes.

     

    En cas de réélection, Emmanuel Macron lancera la réforme des retraites « dès le début du mandat »
    Le président a expliqué vouloir « sur la santé, l’éducation, le grand âge, les retraites lancer (des réformes) dès le début du mandat », en cas de réélection, ce matin sur France inter.

     

  • « Eric Zemmour et Marine Le Pen sont l’assurance réélection » d’Emmanuel Macron, assure Valérie Pécresse
    Valérie Pécresse a déploré ce lundi matin être « la femme à abattre » depuis le début de la campagne présidentielle.

    « J’ai été la femme à abattre depuis le début. Pendant trois mois Emmanuel Macron a consciencieusement épargné les extrêmes, on a cherché qu’à m’abattre car Emmanuel Macron ne veut pas avoir devant lui une droite républicaine puissante » a dénoncé Valérie Pécresse sur RTL.

  • Nicolas Sarkozy sifflé au meeting de Valérie Pécresse: « s’il y a eu des électeurs tristes, c’est la réalité », réagit la candidate
    Au lendemain du meeting de Valérie Pécresse pendant lequel le nom de Nicolas Sarkozy a été brievement sifflé, la candidate LR a tenu ce lundi matin à « rétablir la vérité » sur RTL.

    « Je tiens à rétablir la vérité, tous les orateurs qui ont pris la parole ont parlé de Nicolas Sarkozy avec beaucoup de respect et l’ont fait applaudir. S’il y a eu des électeurs tristes, c’est la réalité. Mais nous avons avec du respect fait applaudir Nicolas Sarkozy pour le rôle qu’il a eu pour la France », a-t-elle expliqué.

  • À six jours du premier tour, le spectre de l’abstention
    Quelque 30% des Français pourraient s’abstenir le 10 avril, un niveau record pour un premier tour de présidentielle sous la Ve République, souligne un sondage Ipsos SopraSteria paru dimanche.

    Une abstention attendue plus forte dans les foyers aux revenus les plus modestes, montre cette étude, alors que le pouvoir d’achat est la priorité des électeurs dans cette campagne.

    Et si le duel s’est installé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, le chef de l’État sortant s’est stabilisé autour de 27% tandis que la candidate d’extrême droite a franchi le seuil des 20% fin mars. Et l’avance du président sortant s’est réduite dans la marge d’erreur (53% contre 47% à Marine Le Pen) inquiétant désormais la macronie.

  • En meeting à Nanterre samedi, Emmanuel Macron a paraphrasé le slogan « Nos vies valent plus que leurs profits », porté par Olivier Besancenot lorsqu’il était candidat à la présidentielle en 2002 et 2007.
     
    La petite phrase d’Emmanuel Macron lâchée samedi au détour de plus de deux heures et demi de meeting n’est pas passée inaperçue. Entre autres emprunts, le président-candidat a évoqué la question de la dépendance et du scandale des Ehpad Orpéa, estimant que sujet des personnes âgées dépendantes que « nos vies, leurs vies valent plus que tous les profits ».

    Une sortie qui évoque largement le slogan du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), notamment visible sur les affiches de campagnes d’Olivier Besancenot en 2002 et 2007, « Nos vies valent plus que tous leurs profits ».

    Lorsque l’on ne posséde plus d’idées, certains ne manquent de rien, alors ils picorent là où une idée peut sembler porteuse.

    Celui qui prétend le contraire doit sdurement commettre une lourde et grosse ERREUR, mais ainsi và la politique des « riches » 

    Patrick Juan

  • Poutine prendrait des bains au sang de bois de cerf

    Un important média d’investigation russe indépendant apporte des éléments qui interpellent sur la santé du président Vladimir Poutine.

    Tout est possible mais de Poutine plus rien n’est surprenant, mais où sont les sources réelles? 

    Patrick Juan

  • Il suffit de demander pour savoir en apparence!

    La très secrète santé de Vladimir Poutine a toujours suscité de nombreux fantasmes. Depuis l’invasion de l’Ukraine, les regards sont d’autant plus braqués vers le président russe et les spéculations repartent de plus belle. Vladimir Poutine serait-il frappé par la maladie? Des éléments troublants apportés par l’important média russe d’investigation indépendant Proekt et relayés par The Independent ou encore The Times, vont en tout cas dans ce sens. Selon eux, le président russe serait atteint d’un cancer de la thyroïde.

    Le journal d’investigation s’appuie notamment sur la nature et le nombre des récentes visites médicales du chef d’État de 69 ans. En l’espace de quatre ans, Yevgeny Selivanov, un chirurgien spécialiste du cancer de la thyroïde, a par exemple rendu 35 fois visite au président russe dans sa résidence de la mer noire. Au total, sur la même période, le médecin a passé près de 166 jours à ses côtés.

  • Et ce n’est pas tout. Le président serait particulièrement préoccupé par sa santé au vu de la myriade de médecins qu’il consulte de manière très fréquente. Alexei Shcheglov, un oto-rhino-laryngologiste, c’est-à-dire un spécialiste des oreilles, du nez et de la gorge, capable entre autres de diagnostiquer des maladies thyroïdiennes, a par exemple pris près de 59 fois l’avion entre 2016 et 2020 pour venir ausculter Vladimir Poutine. Soit plus de 14 consultations par an.

  • Selon le média d’investigation, le président russe serait déjà sous traitement depuis quelque temps pour lutter contre ce cancer. Il prendrait entre autres des stéroïdes, ce qui expliquerait son apparence bouffie. En parallèle, il se serait également laissé convaincre par les bienfaits de la médecine alternative, et plus particulièrement une pratique traditionnelle: les bains au sang de bois de cerf.

  • Toujours selon l’enquête, Vladimir Poutine se serait en effet immergé plusieurs fois dans des bains de sang extrait de bois de cerf coupés, aussi appelée pantocrine. L’objectif? Améliorer sa santé, son système cardiovasculaire et rajeunir sa peau, précise Business Insider.

  • Connus pour ses soi-disant propriétés toniques, ces bains auraient été conseillés par le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou. Même s’il n’a pas vraiment été convaincu par leur efficacité, Vladimir Poutine continuerait malgré tout à se rendre régulièrement dans la clinique des montagnes de l’Altaï, en Sibérie, où ces bains sont réalisés. Des bains qui seraient par ailleurs devenus à la mode auprès des oligarques russes. Poutine, un vrai influenceur santé.

  • En Ukraine, les soldats russes piégeraient les cadavres avec des explosifs

    Alors que les troupes russes se retirent de certains fronts au nord, le président ukrainien Zelensky affirme que ces dernières laissent derrière elles des mines explosives cachées, notamment sur des cadavres.

  • Le 1er avril, alors que la guerre en Ukraine amorce une phase nouvelle, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a pris la parole dans une vidéo destinée à son peuple. Si ce dernier se félicite d’un «retrait lent mais perceptible» des troupes russes dans le nord du pays, il met avant tout en garde les habitants des régions concernées. Selon lui, les soldats russes auraient laissé derrière eux de nombreuses mines explosives cachées un peu partout, même dans les endroits les plus sordides.

    «Ils ont miné tous ces territoires», met en garde le président, en évoquant les parcelles de terres ukrainiennes ravagées par la guerre et tout juste laissées à l’abandon par les soldats russes. «Ils ont miné les maisons, les équipements et même les cadavres des personnes tuées.». Au fil de son allocution, il implore les Ukrainiens vivant dans les zones libérées de patienter avant de sortir, le temps de s’assurer que les bombardements s’éloignent réellement, et que le terrain soit dégagé de ces explosifs.

  • La mise en place de tels dispositifs cachés sur des cadavres n’a pour l’instant été que peu documentée sur le terrain, explique le New York Post. En revanche, au fil de la prudente avancée des troupes ukrainiennes, on voit apparaître sur les réseaux sociaux de nombreuses vidéos montrant bel et bien l’importante présence de mines sur les routes libérées.

  • Le retrait des troupes russes de certains fronts au nord de l’Ukraine coïncide avec les déclarations de Moscou qui présentait quelques jours auparavant sa volonté de concentrer ses forces à l’est du pays. Une pause opérationnelle qui n’a pour l’heure rien d’une désescalade, et qui annonce des combats d’autant plus intenses dans le Donbass et le Louhansk, ainsi que les régions limitrophes.

    Sur le terrain, les forces ukrainiennes ont ainsi repris le contrôle d’une trentaine de localités autour de Kiev, mais aussi dans le sud de Tchernihiv. Les soldats russes auraient également quitté l’aéroport d’Hostomel, qui fut l’un des premiers lieux envahis par la Russie.

  • En plus de mines, les Russes laisseraient derrière eux les traces de crimes de guerre, rapporte la BBC. Sur une autoroute menant à Kiev et tout juste libérée, plusieurs corps abandonnés ont par exemple été volontairement incendiés a posteriori, dans ce qui semble être une tentative de faire disparaître des preuves, ajoute le média britannique. Parmi les cadavres identifiables, l’on retrouve notamment ceux d’un couple ukrainien dont la mort le 7 mars dernier avait été filmée par un drone de la Défense territoriale. Un meurtre de sang-froid perpétré par les soldats russes, qui n’avaient pas pris en compte les multiples signes de reddition lancés par le couple depuis leur voiture. À l’arrière, leur fils de 4 ans et une amie de la famille ont survécu et ont été libérés plus tard par l’armée russe.

  • Simon et Martin Fourcade au coeur d’une polémique sur les athlètes russes
    Simon Fourcade a estimé lors d’une interview à un média russe que la décision d’exclure les athlètes russes des compétitions internationales était “contre-productive”.

  •  Les frères Fourcade sont pris dans une polémique sur fond d’invasion russe en Ukraine depuis quelques jours. À tel point que Simon Fourcade a dû poster un message sur les réseaux sociaux pour assurer qu’il ne soutient ni le Kremlin, ni la guerre en Ukraine. Il dénonce également un déferlement de messages haineux. 

    Tout a commencé lors des Mondiaux juniors de biathlon à Soldier Hollow, États-Unis, qui ont eu lieu entre le 23 février et le 2 mars, note l’Équipe. Simon Fourcade, entraîneur des juniors français, s’était positionné contre l’exclusion des athlètes russes et biélorusses, après l’invasion de l’Ukraine. Le sportif a récidivé lors d’une interview au média russe Match TV, diffusée vendredi 1er avril. À cette occasion, Simon Fourcade a estimé que la décision d’exclure les athlètes russes des compétitions internationales était “contre-productive”.

    Dans ce contexte de tensions internationales phénoménales, ses propos lui ont valu une avalanche de messages haineux l’attaquant lui, tout autant que son frère Martin, récemment élu à la Commission des athlètes du CIO. Pour essayer de calmer les tensions, l’ancien biathlète a posté un message sur son compte Instagram ce dimanche 3 avril.

  • Simon Fourcade pointe du doigt les fédérations internationales
    “Je ne soutiens pas la guerre, ni le gouvernement russe”, martèle-t-il. “Oui, j’ai dit que je n’étais pas d’accord avec la décision d’exclure les athlètes russes des compétitions internationales, car je pense que c’est totalement contre-productif et une grosse hypocrisie. La plupart des athlètes russes sont contre la guerre, mais la réalité est qu’ils ne peuvent pas le dire!”

    Il appelle également à laisser son frère en dehors de cette polémique: “J’ajouterai également que je suis assez âgé pour prendre ma propre position, il n’est donc pas nécessaire d’impliquer mon frère dans cette discussion. Alors, s’il vous plaît, laissez-le à côté de toute cette histoire”. 

    Simon Fourcade a ensuite taclé les fédérations internationales, rappelant que celles-ci ne se privent pas d’organiser des événements dans des pays qui ne respectent pas non plus les droits de l’Homme. 

  • “C’est assez facile de (les) voir exclure d’une voix unie les athlètes russes quand, dans le même temps, elles attribuent des événements sportifs majeurs à des pays qui ne respectent pas la paix et les droits de l’Homme”. “Peut-être est-il temps d’arrêter de soutenir des régimes et des dictatures en leur donnant de tels événements et d’attendre des athlètes qu’ils prennent des décisions et des positions qu’elles-mêmes ne sont pas capables de prendre”, a-t-il dénoncé. 

    “Tout d’abord, Martin et Simon, allez au diable”
    L’interview de Simon Fourcade auprès du média russe a notamment attisé la fureur du biathlète ukrainien Dmytro Pidruchnyi, qui s’est engagé dans l’armée pour défendre son pays. Sa réaction a été pour le moins véhémente puisqu’elle commence en ces termes: “Tout d’abord, Martin et Simon, allez au diable. J’espère que vos enfants ne ressentiront jamais la douleur que les enfants ukrainiens ont vécue”. 

  • Disant “regretter” avoir “voté pour Martin à la commission des athlètes du CIO”, il l’insulte au passage et demande:

     
    “Comment peut-on dire que le sport est en dehors de la politique, alors qu’il y avait beaucoup d’athlètes avec la lettre Z sur leurs vêtements lors d’un concert de soutien à la guerre à Moscou? Sont-ils si innocents et souffrent-ils à cause du gouvernement? 

    Le sport a toujours été un outil de marketing pour n’importe quel pays”.
    Et de poursuivre: “Pour moi, le silence des athlètes russes et biélorusses signifie qu’ils ont fait leur choix de soutenir la guerre. 

    Je ne regrette pas du tout qu’ils ne soient présents à aucune compétition internationale, car je crois que tout le peuple de Russie et de Biélorussie est responsable de celui qu’il a élu et à qui il a pardonné les crimes d’avant”. 

    Dans les commentaires, Martin Fourcade lui a répondu, assurant “comprendre sa colère et sa tristesse”. Il rétorque toutefois:

    “Cela ne te permet d’insulter quelqu’un parce que tu n’es pas d’accord avec ce que son frère a dit. 

    Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, je m’appelle Martin et je n’ai pas donné d’interview dernièrement”.

  • Poutou veut un parler « d’un service public pour les Ehpad »
    Pour Philippe Poutou, la référence d’Emmanuel Macron au slogan-phare du NPA « permet de rappeler le scandale des Ehpad, de montrer que quand le privé s’occupe de ces choses-là et de la santé, ça devient très grave ».

    « C’est pour ça qu’on discute d’un service public pour les Ehpad, pour les personnes âgées et même globalement c’est l’idée du service public pour tout ce qui concerne les besoins fondamentaux de la population qui est incontournable parce que quand on voit que le privé s’occupe de ces choses-là, il s’intéresse à ses profits, à des logiques de rentabilité et ça coûte très cher », juge Philippe Poutou.
     

    Samedi, le candidat à la présidentielle pour la troisième fois avait réagi à l’emprunt d’Emmanuel Macron dans un tweet au vitriol: « Pendant que ses copains les riches volent l’argent public, Macron nous vole nos slogans. Décidément, ces gens osent tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît », avait-il taclé, paraphrasant quant à lui la célèbre réplique des Tontons Flingueurs, « les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ».

    La phrase a aussi suscité une réaction d’Olivier Besancenot, là encore sur Twitter: « Du coup, pour le slogan, on fait comment? On envoie un RIB au cabinet de conseil McKinsey? »

  • L’élection présidentielle française de 2022 est hors norme sur plusieurs plans. Les Français seront appelés à aller voter pour désigner le président ou la présidente de la République dans un contexte extraordinaire : pandémie de coronavirus, fragmentation.

  • Les études d’opinion indiquent toujours leur marge d’erreur. Si, en cas d’écart important entre les candidats, cette information semble secondaire, elle prend toute son importance dans le cas de sondages plus serrés, comme c’est le cas dans notre dernière étude Elabe.
     
    Seulement cinq points les séparent. Après la publication ce mercredi d’un sondage Elabe réalisé pour BFMTV et L’Express avec SFR, dans lequel l’écart entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen se réduit au second tour, certains pointent le fait que les deux candidats sont désormais « dans la marge d’erreur ». « Ça veut dire que l’un peut passer devant l’autre », a expliqué Matthieu Croissandeau, éditorialiste politique de BFMTV ce jeudi.

    Dans le détail, cette étude Elabe a interrogé 1531 personnes représentatives des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus, dont 1416 inscrits sur les listes électorales. Avec un tel échantillon, étant donné les intentions de vote prêtées à Emmanuel Macron et Marine Le Pen – 52,5% pour le premier, 47,5% pour la seconde, la marge d’erreur s’établit à 3,1 points comme l’indique la notice du sondage.

  • « Ça signifie que le président récolte entre 49,4% et 55,6% des voix tandis que son adversaire est entre 44,4% et 50,6% », avance le directeur des études d’Elabe, Vincent Thibault, auprès de BFMTV.com.
    Autrement dit: Marine Le Pen pourrait être devant Emmanuel Macron, même si ce n’est pas l’option la plus probable. Un scénario encore possible dans la dernière étude d’Elabe publiée ce samedi, dans laquelle l’actuel chef de l’Etat est crédité de 53% des intentions de vote au second tour, contre 47% à sa rivale.

    La marge d’erreur, « le principe même des statistiques »
    « Il y a dans toutes les études d’opinion une marge d’erreur, c’est le principe même des probabilités », décrypte Vincent Thibault. « Quand on interroge 1000 personnes pour représenter le point de vue de 65 millions de personnes, il y a forcément une marge d’erreur. »

    Certains spécialistes regrettent cette expression et préfèrent parler d' »intervalle de confiance », le terme habituellement utilisé pour l’étude des statistiques.

  • « Quand on parle de ‘marge d’erreur’, cela renvoie à une erreur de calcul, alors qu’il s’agit juste d’insister sur l’existence d’incertitudes, avance Arnaud Mercier professeur en information-communication à l’Institut Français de presse dans une tribune publiée par le Journal du dimanche.
    Pour ce spécialiste, la question est plutôt « de comprendre ce que le raisonnement et l’exposition médiatique des résultats d’un sondage d’intention de vote changent si on donne à voir le score obtenu (situé au beau milieu des intervalles de confiance) ou si on expose la totalité du spectre des scores possibles ».

    La publication de ces marges d’erreur ou intervalles de confiance est obligatoire dans tous les sondages depuis une loi de 2021.

  • Nouvelle aide militaire à l’Ukraine, renforcement des sanctions contre la Russie : les Occidentaux durcissent ce mercredi leurs positions après la récente découverte de nombreux cadavres à Boutcha, près de la capitale de l’Ukraine où les bombardements russes se poursuivent dans plusieurs régions cruciales stratégiquement.

  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté mardi l’ONU à agir « immédiatement » contre la Russie au regard de ses « crimes de guerre » commis selon lui en Ukraine, réclamant notamment son exclusion du Conseil de sécurité dont elle est un des cinq membres permanents avec droit de veto. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a lui estimé que la découverte de cadavres à Boutcha était une « provocation » visant à faire échouer les négociations en cours entre Kiev et Moscou.

  • Les points à retenir : 
    – L’Union européenne devra prendre « tôt ou tard » des sanctions sur le pétrole et le gaz russes, a déclaré le président du Conseil européen Charles Michel. La Commission européenne souhaite arrêter l’achat de charbon russe

    –  Washington a annoncé de son côté débloquer une aide sécuritaire supplémentaire à l’Ukraine allant jusqu’à 100 millions de dollars.

    – Un dépôt de pétrole proche de Dnipro, dans l’Est de l’Ukraine, a été bombardé et détruit par l’armée russe dans la nuit de mardi à mercredi, sans faire de victimes, ont annoncé mercredi les autorités locales.

    – Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fustigé mercredi, dans une adresse au Parlement irlandais, « l’indécision » de certains dirigeants dans l’introduction de sanctions contre la Russie.

    – Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a lui accusé les pays occidentaux de chercher à torpiller les négociations entre la Russie et l’Ukraine, en alimentant, selon ses propos, « l’hystérie » sur des soupçons de crimes de guerre par les forces russes.

  • Certains habitants se risquaient à sortir quand les bombardements s’interrompaient quelques minutes, avant de se mettre à couvert quand les frappes reprenaient.

    « Nous n’avons nulle part où aller, ça fait des jours que c’est comme ça », a commenté l’un d’eux, Volodymyr, 38 ans, devant le spectacle du bâtiment en flammes de l’autre côté de la rue. « Je ne sais pas pour qui est cette guerre, mais nous, nous sommes là sous les bombes… »

    Quoique plus active, la ligne de front ne semble cependant pas avoir bougé de façon significative ces dernières heures et est toujours située à la périphérie nord de Severodonetsk. Les affrontements de ce jour semblaient se limiter à des échanges d’artillerie.

  • L’Ukraine a demandé à Prague et à Bratislava de l’aider à réparer son matériel militaire endommagé lors des combats contre l’invasion russe, ont indiqué mercredi les ministères tchèque et slovaque de la Défense. 

    « L’Ukraine a demandé à la République tchèque de l’aider à réparer le matériel endommagé », a déclaré à l’AFP la porte-parole du ministère tchèque de la Défense, Jana Zechmeisterova. 

    « Les procédures et les options des réparations potentielles sont en cours de discussion », a-t-elle ajouté.

    Le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Nad, a déclaré de son côté aux journalistes que son pays avait également été sollicité, et que les réparations seraient effectuées par des entreprises privées.

    « Si cela se produit, ce sera sur une base commerciale standard. Les entreprises sont privées, elles ne peuvent pas travailler gratuitement », a-t-il ajouté. 

    Selon les médias tchèques, Prague a envoyé lundi à l’Ukraine des trains chargés de chars T72 et de véhicules blindés de fabrication soviétique, une opération sans précédent. Mais les sources officielles ont refusé de confirmer cette information. 

  • « Je suis désolé, je ne peux pas vous en dire plus. La guerre fait rage et nous ne faciliterons pas la tâche aux tueurs avec la lettre ‘Z' », a tweeté la ministre de la Défense Jana Cernochova. 

    « Croyez-moi que nous envoyons du matériel militaire fondamental à nos amis ukrainiens, et nous continuerons à le faire », a-t-elle insisté. 

    Membre de l’Otan depuis 1999, la République tchèque a fourni du matériel militaire d’une valeur d’environ 40 millions d’euros (45 millions de dollars) à l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe le 24 février. 

    La Slovaquie a rejoint l’Alliance atlantique en 2004. 

    Les deux pays, qui formaient la Tchécoslovaquie jusqu’à leur séparation pacifique en 1993, ont rejoint l’UE en 2004.

  • Le Royaume-Uni a durci mercredi ses sanctions imposées à Moscou à la suite de l’invasion de l’Ukraine, interdisant tout investissement britannique en Russie et ciblant les secteurs bancaire et énergétique, ainsi que des oligarques.

    Dans un communiqué, la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss a expliqué que cette nouvelle vague de sanctions visait à « décimer la machine de guerre » du président russe Vladimir Poutine.

    « Avec nos alliés, nous montrons à l’élite russe qu’elle ne peut se laver les mains des atrocités commises sur ordre de Poutine », a-t-elle ajouté.

  • Les nouvelles mesures annoncées dans un communiqué du Foreign Office prévoient « un gel complet des actifs » de la première banque russe Sberbank et la fin des importations de charbon russe d’ici à la fin de l’année. 

    Le gouvernement britannique avait déjà indiqué vouloir cesser d’acheter du pétrole russe cette année. Il précise compter « mettre fin aux importations de gaz dès que possible par la suite ».

    Il vise également des « industries stratégiques et des compagnies publiques », interdisant les importations de fer et acier.

    Londres vise nommément huit hommes d’affaires, dont les actifs au Royaume-Uni sont gelés et qui sont interdits d’entrée sur le territoire britannique.

    Il s’agit notamment du milliardaire Leonid Mikhelson, qui dirige le conglomérat gazier Novatek, ainsi que les dirigeants du constructeur de poids lourds Kamaz Sergueï Kogoguine, de la banque Gazprombank Andreï Akimov, du pétrolier GazpromNeft Alexandre Dioukov et du géant du diamant Alrosa, Sergueï Ivanov.

    Boris Rotenberg, fils du milliardaire proche de Vladimir Poutine qui porte le même nom, est également concerné.

    Selon Londres, avec ces mesures, 82 oligarques pesant 170 milliards de livres sterling (200 milliards d’euros) sont désormais sanctionnés ainsi que 18 banques représentant 940 milliards de livres d’actifs (1.120 milliards d’euros).

  • Les autorités finlandaises ont annoncé mercredi avoir saisi plusieurs œuvres d’art de musées russes transitant dans le pays nordique dans le cadre des sanctions européennes contre Moscou, d’une valeur dépassant les 40 millions d’euros.

    Les trois lots « incluent des œuvres qui ne peuvent pas être évaluées, elles sont inestimables », a expliqué Hannu Sinkkonen, directeur du service de répression des douanes.

    Pour des raisons d’assurance, les tableaux, statues et autres pièces antiques ont été estimées à un total de 42 million d’euros, a-t-il toutefois précisé.

    Les autorités sont restées discrètes sur les œuvres concernées, mais ont confirmé que certaines appartiennent au célèbre musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg.

    Elles revenaient vers la Russie via la Finlande après avoir été prêtées à des musées en Italie et au Japon. 

    Mais les douanes ont estimées que le transfert risquait de contrevenir aux sanctions imposées mi-mars par l’Union européenne à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    Dix personnes sont suspectées d’avoir violé ces sanctions, qui incluent la vente, le transfert ou l’exportation de biens de luxe – dont les œuvres d’art – vers la Russie.

    La saisie a eu lieu ce week-end au poste-frontière de Vaalimaa, dans le sud-est de la Finlande.

    Les œuvres seront entreposées jusqu’à ce que la situation soit clarifiée ou que les sanctions soient levées, ont expliqué les autorités finlandaises. La question a été évoquée avec l’ambassadeur russe en Finlande.

  • En plus d’interdire tous les nouveaux investissements en Russie, l’exécutif américain va appliquer les contraintes les plus sévères qu’il puisse imposer aux grandes banques russes Sberbank et Alfa Bank, ainsi qu’à plusieurs grandes entreprises publiques, en réponse aux « atrocités » commises en Ukraine.

    Washington va sanctionner également les « enfants adultes » de Vladimir Poutine. Un haut responsable américain a précisé qu’il s’agissait des deux filles du président russe

    L’oligarque russe Konstantin Malofeev a été inculpé aux Etats-Unis pour avoir violé les sanctions américaines imposées après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a annoncé mercredi le ministre américain de la Justice, Merrick Garland.

    Le milliardaire avait été identifié par le Trésor américain comme l’une des principales sources de financement pour les partisans russes du séparatisme en Crimée et pour fournir un soutien matériel à la « république » autoproclamée de Donetsk dans l’est de l’Ukraine, a ajouté M. Garland.

    « Après avoir été sanctionné par les Etats-Unis, Malofeev a tenté d’échapper aux sanctions en utilisant des complices pour acquérir et diriger en cachette des médias à travers l’Europe », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse.

  • C’est la première inculpation d’un oligarque russe aux Etats-Unis depuis l’invasion russe, a précisé la ministre-adjointe de la Justice, Lisa Monaco.

    Konstantin Malofeev est déjà visé par des sanctions européennes, Bruxelles voyant également en lui un argentier des séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine. 

    Merrick Garland a également annoncé l' »interruption » d’un réseau mondial criminel d’ordinateurs infectés par un logiciel malveillant (« botnet ») contrôlé par les services du renseignement militaire russes (GRU).

    « Le gouvernement russe a récemment utilisé des infrastructures similaires pour attaquer des cibles ukrainiennes », a-t-il dit. « Heureusement, nous avons pu interrompre ce botnet avant qu’il puisse être utilisé ».

    « Grâce à notre proche collaboration avec nos partenaires internationaux, nous avons pu détecter l’infection de milliers d’ordinateurs en réseau » et « nous avons pu désactiver le contrôle du GRU sur ces ordinateurs avant que le botnet ne puisse être utilisé comme une arme », a précisé le ministre américain.

  • Le président russe Vladimir Poutine a qualifié ce mercredi de « provocation grossière et cynique » des autorités ukrainiennes la découverte de cadavres de civils dans la ville de Boutcha après le retrait des forces de Moscou.

    Lors d’un entretien avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban, M. Poutine a évoqué notamment « la provocation grossière et cynique de la part du régime de Kyiv dans la ville de Boutcha », selon un communiqué du Kremlin. Il s’agit de la première réaction du président russe sur cette affaire qui suscite une indignation internationale

    Le président russe Vladimir Poutine n’a pas renoncé à sa volonté de s’emparer de toute l’Ukraine et la guerre risque de durer « des mois, voire des années », a averti mercredi le secrétaire général de l’Otan.

    « Nous devons être réalistes. La guerre peut durer longtemps, plusieurs mois, voire des années. Et c’est la raison pour laquelle nous devons également être préparés à un long parcours, à la fois en ce qui concerne le soutien à l’Ukraine, le maintien des sanctions et le renforcement de nos défenses », a déclaré Jens Stoltenberg avant le début d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Alliance.

  • Kyiv a appelé ce mercredi les habitants de l’Est de l’Ukraine à évacuer la région « maintenant », sur fond de craintes d’une offensive majeure de l’armée russe sur le Donbass, désormais cible prioritaire du Kremlin.

    Les autorités régionales « appellent la population à quitter ces territoires et font tout pour que les évacuations se déroulent de façon organisée », a déclaré la vice-Première ministre Iryna Verechtchouk,  ajoutant qu’il fallait le faire « maintenant » sous peine de « risquer la mort ».

    Elle a ajouté qu’il fallait le faire « maintenant » sous peine de « risquer la mort » dans les prochains jours.

    Si l’armée russe lançait une attaque d’importance dans la région, « nous ne pourrions plus aider » les habitants, a-t-elle alerté, « car il serait pratiquement impossible de stopper les combats ».

    « Il faut évacuer tant que cette possibilité existe. Pour l’instant, elle existe encore », a insisté Mme Verechtchouk, qui coordonne l’organisation des couloirs humanitaires depuis le début de l’invasion russe le 24 février.

    Elle a par ailleurs jugé que le retrait des forces russes autour de Kyiv et de Tcherniguiv (nord) la semaine passée n’était « pas un geste de bonne volonté » de Moscou dans le cadre des négociations russo-ukrainiennes, mais la conséquence de « la volonté de notre armée, des autorités et de tout le peuple ukrainien » de repousser les Russes.

    La Russie a dit ces derniers jours vouloir repositionner ses forces pour concentrer son offensive sur la « libération » du Donbass, dans l’est de l’Ukraine, où des séparatistes soutenus prorusses affrontent l’armée ukrainienne depuis huit ans.

    Mardi, le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg avait affirmé que l’armée russe se renforçait pour « prendre le contrôle de l’ensemble du Donbass » et réaliser « un pont terrestre avec la Crimée », annexée par la Russie en 2014.

    « C’est dans cette région que la plupart des forces ukrainiennes sont concentrées », avait-il souligné.

  • “Avec 850 euros de retraite par mois, j’aimerais bien lui demander comment je fais”. Dans la file du buffet campagnard organisé sur la place du village de Spézet (Finistère), Jean-Michel, 67 ans, ancien éleveur de veaux, ne sait toujours pas pour qui il va voter. “Macron, sans doute, mais il faut qu’il nous aide. Ce n’est pas tout de donner à ceux qui ont déjà de trop.” 

    Il est loin d’être le seul, sur la place de la résistance de ce village breton, à nous parler de sa retraite. “Moi, j’ai cotisé 42 ans, j’ai travaillé en laboratoire toute ma vie et j’ai 1100 euros. Vous trouvez ça normal?” Gisèle, 75 ans, a l’habitude de voter à droite. Mais Valérie Pécresse “n’a pas le tonus pour faire tout ça”. “Macron, c’est le seul à pouvoir mener la baraque”, conclut cette retraitée à la mise en pli parfaite, venue écouter le président depuis un village voisin. Elle s’inquiète surtout de la guerre en Ukraine. “Ici avec Brest on est en première ligne si la Russie attaque les sous-marins nucléaires”, soupire-t-elle, inquiète.

    A l’image de la France, Spézet hésite encore sur son vote à cinq jours du premier tour de la présidentielle. “Je ne sais pas”, nous a-t-on répondu à de nombreuses reprises avant l’arrivée du président-candidat, quasiment au bras de son ami, le député de la circonscription et président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand. 

  • “Je ne sais pas pour qui voter”
    Un cinquième déplacement de campagne en terres amicales, à l’image de ses précédents à Pau chez François Bayrou ou à Poissy (Yvelines) chez son proche soutien le maire Karl Olive. Ici, les huit députés du département appartiennent à sa majorité. “Je prends des risques en permanence, je vais sur les terres de tout le monde, se défend le candidat devant la presse. Je fais des rassemblements populaires sur des places de villages quand d’autres font des meetings, j’ai rarement vu des gens faire des meetings en terres hostiles, vous me présentez les candidats qui font ça!”

  • Trois jours après son grand et unique meeting de la Défense, Emmanuel Macron a changé de décor. Un village français, entre l’église en granit et la mairie, “Ti-Ker”, en breton, inscrit en noir en blanc au-dessus des fenêtre bleues. Huées à l’arrivée du président, de gilets jaunes ou d’opposants vite exfiltrés par le service d’ordre qui reviendront plus tard au cri de “McKinsey, scandale”. “Et un, et deux, et cinq ans de plus”, couvrent les jeunes avec Macron venus de Mayenne ou de Bretagne qui organisent la claque. “Macron président”, poursuivent-ils, repris par la foule.

  • “Merci aux soutiens, aux fidèles”, débute le président au milieu des habitants qui avaient reçu une invitation pour venir. “Je ne veux pas faire cinq ans de plus pour rien. Je suis là pour porter une nouvelle ambition, pas pour conserver un poste. On ne doit jamais être des installés”, prévient-il après avoir cité l’historienne bretonne Mona Ozouf.

  • Macron et les “fausses promesses” de Le Pen
    Le président venu parler d’Europe n’a pas retenu ses coups contre Marine Le Pen qui grapille plusieurs points dans les sondages de second tour, au point de mordre les chevilles du président-candidat qui fait la course en tête. “Il ne faut pas créer de fausses promesse, à chaque fois, on rase gratis, on veut supprimer une TVA…”, lance-t-il à l’égard de sa rivale de 2017 qui vient de proposer la suppression de la taxe sur un panier de 100 produits de premières nécessités. 

    “Nous avons besoin de l’Europe pour répondre aux urgences du moment sur le pouvoir d’achat, l’emploi, la sécurité et la peur du lendemain”, énumère le candidat qui veut “une France forte, dans l’Europe”. “C’est en Européens que nous pourrons décliner une stratégie énergétique et climatique”, soutient-il en rappelant l’accord de l’UE pour “acheter du gaz ensemble” et le blocage des prix qui allaient augmenter de “140%”.

  • Il insiste sur le pouvoir d’achat, thématique prioritaire des Français en cette fin de campagne et souligne son bilan, le remboursement des prothèses auditives ou des lunettes. “On s’en fout des lunettes, c’est du baratin, je ne sais pas où il va chercher tout ça”, maugrée un habitant de 74 ans perché sur les marches qui mènent à une habitation. ”Je ne suis pas sûr d’aller voter, il ne fonctionne qu’au fric”, critique-t-il. Emmanuel Macron poursuit son plaidoyer pour l’Europe. “Les dernières années auraient été bien plus dures sans la monnaie commune”, appuie le candidat avant de dénoncer: “les projets mortifères qui tournent le dos à l’Europe et qui veulent la sortie de Schengen”, visant toujours Marine Le Pen.

     
     
    Pour conclure ses trente-cinq minutes de discours, le président s’est fait lyrique, comme souvent. “Dans ce petit bout de terre qu’est l’Europe dont vous êtes l’extrême cap, c’est là que sont nées les Lumières”. “Je veux aller chercher un par un la confiance de nos compatriotes”, promet-il, anticipant les critiques de sa déambulation. “J’aime nos régions, nos terres, leur diversité, leur force, j’aime l’esprit qui souffle sur notre sol, la sève qui est la nôtre. J’aime nos colères et nos impatiences”.

  • Dans la foule, on se presse pour avoir un selfie ou un échange avec le président sortant. “Un président dans notre ville, c’est pas si mal, mais on aimerait autant un autre”, sourit une habitante qui veut rester discrète. “J’ai voté pour lui la dernière fois, mais la retraite complémentaire qui a baissé de dix euros, ça reste. C’est le président des riches”, soupire-t-elle. Celle qui se fait appeler Rose aurait aimé voté blanc, mais ce n’est pas reconnu. A 69 ans, celle qui dit avoir “toujours voté à gauche”, confie, en anticipant un second tour face à Marine Le Pen: “On sera peut-être obligés de voter pour lui”. 

  • Valérie Pécresse a jugé « scandaleuse » l’absence d’Emmanuel Macron mardi soir au débat organisé par France 2, et estimé que le service public ne pouvait pas « être complice » de cette « dérobade ».

     
    « C’est scandaleux cette nouvelle dérobade du président de la République à quelques jours du scrutin », a affirmé à des journalistes la candidate LR, mardi à sa descente de l’avion qui la ramenait de Guadeloupe.

    « Alors qu’enfin les Français s’intéressent à cette campagne, ne pas venir se faire interroger par les journalistes du service public me paraît une dérobade absolument inacceptable », a-t-elle ajouté.

    « Nous voulons enfin débattre de son bilan calamiteux, de sa ligne politique en zig-zag, de son projet pour la France » et « la chaîne de service public doit exiger ce débat », a-t-elle déclaré, estimant que « le service public ne peut pas être complice de cette dérobade ». 

  • En 2020, le président candidat avait déjà donné un long entretien à Brut, qui avait touché plus de 7 millions de jeunes sur les réseaux sociaux, selon le média.

     
    Emmanuel Macron fera sa dernière intervention médiatique avant le premier tour vendredi sur la chaîne en ligne Brut, tandis que d’autres candidats ont dénoncé son absence mardi soir pour l’émission politique «Elysée 2022» sur France 2.

  • Le président candidat répondra, en direct vendredi à 19H00, à des questions sur «les grandes préoccupations de la jeunesse» qui seront relayées par les journalistes Rémy Buisine et Thomas Snégaroff sur toutes les plateformes de Brut, a annoncé le média en ligne, qui a déjà interrogé les autres candidats. Le 6 décembre 2020, Emmanuel Macron avait déjà donné un long entretien à Brut, qui avait touché plus de 7 millions de jeunes sur les réseaux sociaux, selon le média. Il y avait été interrogé sur les violences policières, les contrôles au faciès, la laïcité, les aides à la jeunesse, le glyphosate et sur sa candidature à un nouveau mandat.

  • Une absence justifiée par des contraintes d’agenda
    Par ailleurs, le président candidat a répondu aux critiques de Valérie Pécresse, qui a jugé «scandaleuse» l’absence d’Emmanuel Macron mardi soir sur France 2 et estimé que le service public ne pouvait pas «être complice» de cette «dérobade». «Alors qu’enfin les Français s’intéressent à cette campagne, ne pas venir se faire interroger par les journalistes du service public me paraît une dérobade absolument inacceptable», a ajouté la candidate LR devant des journalistes. La candidate socialiste Anne Hidalgo a également critiqué Emmanuel Macron pour son refus «de venir sur le service public, sur France Télévisions» et pour vouloir être «remplacé par des images de son meeting». «Vous croyez que c’est normal, vous croyez que les Français peuvent accepter que notre démocratie se soit détériorée à ce point?», a-t-elle dénoncé sur Franceinfo.

  • En déplacement de campagne à Spézet (Finistère), Emmanuel Macron a justifié cette absence par des contraintes d’agenda car, a-t-il dit, «je suis un peu obligé d’organiser mon temps. J’ai moins de temps disponible pour la campagne que mes concurrents». «Je suis allé sur le service public à plusieurs reprises. J’irai sur France 2 je vous rassure. Soit avant le premier tour soit entre les deux tours», a-t-il affirmé, assurant même qu’il irait «dans tous les médias qui (lui) proposent quelque chose».

    La Société des journalistes de France 2 a vivement regretté lundi le choix du président candidat «qu’elle ne comprend pas». Son entourage a, lui, mis en avant des «problèmes d’agenda», en rappelant qu’Emmanuel Macron a déjà participé à des émissions du service public.

  • « Élysée 2022 » boudé par Macron mais il dit qu’il ira sur France 2
    Emmanuel Macron qui sera sur Brut vendredi assure qu’il ira « dans tous les médias qui lui proposent quelque chose ».

  •  “J’irai sur France 2, je vous rassure”. La promesse faite ce mardi 5 avril, et visible dans la vidéo en tête d’article, ne sera pas oubliée par les équipes de la chaîne télévisée, de plus en plus perplexes face aux “refus” d’Emmanuel Macron de s’exprimer sur leur antenne. Cependant, avant le service public, Emmanuel Macron donnera sa dernière interview avant le premier tour au média en ligne Brut. 

    Vendredi 8 avril à 19h, Emmanuel Macron répondra en direct à des questions sur “les grandes préoccupations de la jeunesse” qui seront relayées par les journalistes Rémy Buisine et Thomas Snégaroff sur toutes les plateformes de Brut, a annoncé le média, qui a déjà interrogé les autres candidats.

    Le 6 décembre 2020, le chef d’État avait déjà donné un long entretien ce média, interrogé sur les violences policières, les contrôles au faciès, la laïcité, les aides à la jeunesse, le glyphosate et sur sa candidature à un nouveau mandat.

  • Pas d’”Élysée 2022″ mais…
    D’ici là, quel agenda médiatique pour le président-candidat? Une chose est certaine, Emmanuel Macron ne participera pas à l’émission de France 2 Élysée 2022, dont la dernière diffusion est prévue ce mardi soir. Anne Hidalgo (PS), Yannick Jadot (EELV), Valérie Pécresse (LR), Philippe Poutou (NPA) et Éric Zemmour (Reconquête!) ont répondu à l’invitation. 

    Dans un communiqué paru lundi, la société des journalistes (SDJ) de France 2 disait son “regret” d’un choix “qu’elle ne comprend pas”. “À six jours du premier tour, vous refusez pour l’instant toutes les invitations de France 2. Vous vous êtes pourtant rendus chez nos confrères de plusieurs autres antennes privées et publiques”, écrit la SDJ à l’adresse du président-candidat. À en croire les équipes de France 2 “de multiples invitations et propositions” ont été adressées à Emmanuel Macron, sans succès.

  • Plusieurs de ses adversaires ont critiqué son absence, la candidate LR Valérie Pécresse la jugeant “scandaleuse”. En déplacement dans le Finistère ce mardi 5 avril, Emmanuel Macron a assuré qu’il ira sur France 2 “soit avant le premier tour soit entre deux tours”. “Je suis un peu obligé d’organiser mon temps. J’ai moins de temps disponible pour la campagne que mes concurrents”, a justifié le président-candidat.

     
     
    “Je suis allé sur le service public à plusieurs reprises”
    Selon Télérama, les refus successifs d’Emmanuel Macron ne seraient pas liés qu’à une question d’agenda. Le président de la République apprécierait peu le travail de la chaîne publique, ainsi que sa présentatrice Anne-Sophie Lapix. Un reportage sur Mimi Marchand, proche du couple Macron et dans le viseur de la justice, aurait aussi déplu. 

    Depuis le Finistère, Emmanuel Macron a assuré qu’il ira “dans tous les médias qui me proposent quelque chose”, soulignant qu’il est “allé sur le service public à plusieurs reprises”. Pendant la campagne, le candidat a en effet participé à l’émission dédiée aux Outre-mer sur La 1re. Il est aussi intervenu dans “Dimanche en politique” sur France 3. Mais rien sur France 2.

  • Manquements, défaillances, inaction: la famille de Samuel Paty porte plainte contre les pouvoirs publics

    La famille de l’enseignant assassiné par un jihadiste en 2020 a déposé, ce mercredi, une plainte visant les ministères de l’Intérieur et de l’Education nationale pour «non-assistance à personne en péril et non-empêchement de crime». Son contenu, ainsi que des informations obtenues par «Libération», pointent des dysfonctionnements imputables aux agents des deux ministères.

  • Des failles dans le traitement d’au moins un signalement clé, des analyses erronées et, in fine, une inaction fautive. C’est, en substance, l’analyse développée dans une plainte pour «non-assistance à personne en péril et non-empêchement de crime», déposée ce mercredi par Virginie Le Roy, l’avocate représentant les parents et les sœurs de Samuel Paty. L’argumentaire, complétant certaines informations obtenues également par Libération, pointe des défaillances imputables aux agents de deux ministères : l’Intérieur, et à travers lui les services de renseignement qui, malgré les informations dont ils disposaient, ne semblent jamais avoir envisagé sérieusement la piste d’un attentat. Et l’Education, dont la lourdeur administrative et la culture de règlement des conflits à bas-bruits n’ont pas contribué à l’obtention rapide d’une protection. «J’ai toujours été intimement convaincue que cet attentat aurait pu être évité. Aujourd’hui des éléments concrets confortent cette conviction : des fautes ont été commises tant du côté de l’Education nationale que du côté du ministère de l’Intérieur, sans lesquelles il aurait pu être sauvé, assure Virginie Le Roy. Il est indispensable que toute la lumière soit faite et que la famille de Samuel Paty obtienne la vérité. Cela passe nécessairement par un examen attentif et indépendant des moyens préventifs mis en œuvre par les agents de l’Etat. Je demande également qu’une enquête parlementaire soit diligentée.»

  • Cette plainte, mettant en cause la responsabilité directe des pouvoirs publics, succède à deux lettres envoyées le 25 mars aux ministres concernés, Gérald Darmanin et Jean-Michel Blanquer. Ces derniers disposaient d’un délai de huit jours pour apporter des éclairages à la somme de questions soulevées par la famille Paty, qui s’exprime d’une voix pour la première fois. Mais ni le locataire de la place Beauvau ni le ministre de l’Education n’ont produit la moindre réponse à ce jour. Contacté par Libération, le ministère de l’Intérieur n’a souhaité faire aucun commentaire ; quant à l’Education nationale, elle n’avait pas encore répondu à la mi-journée.

  • Pourquoi les services de renseignement n’ont-ils pas envisagé le risque d’attentat ?
    C’est peut-être l’aspect le plus troublant de l’engrenage qui a précédé la mort du professeur d’histoire-géo le 16 octobre 2020, décapité à la sortie du collège du Bois-d’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), par Abdoullakh Anzorov, un Tchétchène de 18 ans. En effet, une dizaine de jours se sont écoulés entre les premières polémiques sur la diffusion des caricatures de Mahomet par l’enseignant – et la proposition faite à ses élèves musulmans de sortir ponctuellement du cours – et l’attaque du jihadiste résidant à Evreux (Eure). Mais alors que tous les voyants sont au rouge, le risque d’attentat n’est étrangement pas anticipé. De nouveaux échanges de mails, et des comptes rendus d’échanges téléphoniques entre S. J., la conseillère sécurité du rectorat, et le renseignement territorial des Yvelines (SDRT78) l’attestent.

  • Echange particulièrement éloquent, celui du lundi 12 octobre. Au sein du collège, la situation est déjà tendue, et les menaces de mort anonymes se multiplient. Surtout, Samuel Paty est la cible de deux vidéos sulfureuses en ligne, l’une émanant du père d’une de ses élèves, Brahim Chnina, l’autre d’Abdelhakim Sefrioui, un militant islamiste connu de longue date des services. La conseillère sécurité restitue ainsi à sa hiérarchie la teneur de sa discussion avec le SDRT : «Il n’y a pas d’inquiétude particulière. Ils expliquent [le SDRT78, ndlr] que la personne qui se présente comme un imam [Sefrioui] n’est pas un imam mais une personne connue du milieu musulman. Si ce dernier était reconnu dans le milieu dans les années 80 et 90, ce n’était plus le cas. Le fait que la vidéo soit peu suivie et que les associations musulmanes ne se soient pas saisies du sujet est plutôt rassurant.» Ce même 12 octobre, le SDRT78 produit une note, la seule connue à ce jour, au ton tout aussi optimiste. Révélée par Libération le 17 octobre 2020, elle se concluait ainsi : «La communication entre la direction et les familles a visiblement permis d’apaiser les tensions […] Précisons que pour l’heure, les responsables de la communauté musulmane locale ne se sont pas manifestés. […] Au sein du collège, aucune tension majeure n’est palpable, tant du côté de la communauté éducative que de la fédération des parents d’élèves qui, tout en reconnaissant une certaine maladresse du professeur (bien apprécié par sa hiérarchie), ne le désavoue pas pour autant.»

  • Il apparaît clair, à la lecture de ces éléments, que le SDRT78 n’anticipe rien d’autre qu’un trouble à l’ordre public, de type rassemblement ou manifestation. En tout cas, aucun document qui permettrait de penser le contraire n’a à ce jour été produit. Une posture assez curieuse après la décennie d’attaques jihadistes essuyée par la France. Surtout, le fait que l’incident initial découle de la diffusion des caricatures de Mahomet aurait dû éveiller une certaine prudence. C’est en effet en grande partie pour ces dessins que la rédaction de Charlie Hebdo, et son directeur de la publication, Charb, ont fait l’objet d’une obsession et d’une traque par les responsables d’Al-Qaeda dans la péninsule arabique (Aqpa). Pire, l’attentat de Conflans s’est déroulé en plein procès des attentats de janvier 2015 (17 morts et 22 blessés). Pour marquer le coup, l’hebdomadaire satirique avait justement republié des caricatures, le 2 septembre 2020, jour de l’ouverture de l’audience. Lors de la polémique au collège du Bois-d’Aulne, la France était donc en vigilance maximale, sous le feu de nouvelles menaces explicites de la part d’Al-Qaeda. Dans ce contexte écarlate, l’apathie du SDRT78 apparaît «incompréhensible» aux yeux de la famille Paty.

  • Le 13 octobre, la conseillère sécurité rapporte un nouvel échange avec le SDRT qui lui indiquait «qu’il n’y avait pas d’évolution de la situation. Les parents d’élèves ne semblant pas suivre le mouvement». Le même jour, le service de renseignement est pourtant avisé de l’existence de menaces physiques proférées à l’encontre de Samuel Paty, donnant lieu à un dépôt de plainte de la principale du collège au commissariat de Conflans. Le 14, aucun point d’étape n’aurait été réalisé entre la conseillère sécurité et le SDRT. Cette dernière recontacte ses interlocuteurs dans la police le lendemain, qui assurent alors «que l’affaire est en cours», faisant allusion à la plainte de la principale, et à une autre, déposée par Samuel Paty en personne. Selon nos informations, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a été sollicitée par le SDRT en amont de l’attentat pour recueillir son analyse de la situation. Le même diagnostic est alors établi par l’agence, qui est chef de file en France sur la lutte antiterroriste. Le 16, Abdoullakh Anzorov assassine le professeur d’histoire-géo sans qu’aucune protection ne lui ait été octroyée, et sans qu’aucun dispositif de sécurisation statique du collège n’ait été déclenché.

  • Comment le compte Twitter d’Anzorov a-t-il pu ne pas être détecté ?
    C’est l’autre grand raté du dossier. Plus médiatisé, il concerne l’absence de prise en compte par les services du compte Twitter d’Abdoullakh Anzorov, @tchetchene_270. Très radical, comme l’avait révélé Mediapart, il est étrangement passé entre les mailles de tous les filets, jusqu’au jour de l’attentat où le jeune Tchétchène y a posté une photo de sa victime décapitée. Premier manquement : le compte est signalé à la Plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements (Pharos) le 12 juillet 2020. Cette entité permet à n’importe quel citoyen de signaler un contenu ou comportement public sur Internet et manifestement illicite (qui peut donc être puni par la loi). Or, Pharos répercute le signalement à l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste, désormais absorbée par la DGSI, dès le 13 juillet. La tête de l’antiterrorisme français disposait d’un moyen d’identification objectif, mais ce dernier est resté lettre morte. Contactée par Libération, une source sécuritaire de premier plan regrette amèrement le loupé, mais explique que des centaines de signalements de ce type parviennent quotidiennement aux services.

  • Il existait toutefois une autre façon d’arriver à @tchetchene_270. S’intéresser au compte @cicat’s, utilisé par Priscilla M., une trentenaire active au sein de la jihadosphère, et dont la DGSI avait déjà surveillé l’activité numérique. Désormais mise en examen pour «complicité d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste», Priscilla M. a changé de compte Twitter peu avant l’attentat, abandonnant le @cicatriceSucree dans le viseur des agents de Levallois-Perret, pour un plus anonyme @cicat’s. En ne détectant pas sa nouvelle identité virtuelle, la DGSI n’a pas pu s’apercevoir de son attrait prononcé pour les événements de Conflans. Ni de ses dernières conversations privées avec Anzorov. Les deux internautes ont en effet échangé 45 messages entre le 9 et le 13 octobre 2020.

  • Le directeur académique a-t-il minimisé les alertes lancées par la principale du collège ?
    De nouveaux documents administratifs, mails et notes internes, éclairent avec plus de précisions la gestion interne, par l’Education nationale, des incidents au Bois-d’Aulne. Pour le conseil de la famille Paty, Virginie Le Roy, leur analyse induit deux conclusions. Le rapport de l’inspection générale du ministère, rédigé dans les quinze jours après l’attentat, et mettant en avant le travail exemplaire de l’administration, ne tient pas debout. «Le dispositif en charge de la sécurité des personnes de l’Education nationale [a] lourdement failli», écrit-elle dans la lettre à Blanquer ayant précédé sa plainte.

  • Le premier dysfonctionnement remonte au tout début, le 8 octobre 2020, deux jours après le cours d’enseignement moral et civique de Samuel Paty. Inquiète des messages postés sur les réseaux sociaux, la principale du collège lance une première alerte, à 8 h 35, au conseiller technique établissement et vie scolaire. Pas de réponse. A 12 h 15, elle envoie un nouveau message, et appelle dans la foulée son supérieur hiérarchique, le Directeur académique adjoint des services de l’Education nationale (Daasen). Elle double l’appel d’un mail, explicite : «Un père et un religieux musulman contestent violemment le contenu du cours de Samuel Paty en raison du “blasphème” commis», et décrit leur intention de mobiliser la communauté musulmane et la presse. Elle fait aussi état d’inquiétants messages anonymes… «Pourtant, et sans qu’il ne corrige le tir les jours suivants, le Daasen minimise le risque sécuritaire», résume Virginie Le Roy. Pour preuve, le signalement «faits établissement», rédigé à 16 h 01, est édulcoré. Le nom du militant islamiste, Abdelhakim Sefrioui, a été retiré de la partie rédigée par l’académie, poursuit l’avocate. Le Daasen a circonscrit «la situation à la seule question de la discrimination». «L’ensemble des références à la contestation de l’enseignement de Samuel Paty pour des motifs religieux et au blasphème ont été supprimées», précise Virginie Le Roy.

  • Pour elle, «l’erreur d’interprétation de l’administration de l’Education nationale commence là, et derrière, tout le monde a suivi. Sans écouter la principale qui n’a cessé d’alerter !» Avec pour conséquence de ne déployer au sein du collège que le référent laïcité. Ainsi, la défense de la famille Paty s’interroge sur l’absence d’envoi sur place d’une équipe mobile de sécurité entre le 8 et le 15 octobre… «Le Daasen n’a pas levé le stylo à compter du 12 octobre», déplore Virginie Le Roy, c’est-à-dire après la deuxième visite du fameux référent laïcité dans l’établissement, considérant sûrement que l’essentiel avait été fait. Restait néanmoins le problème fondamental des deux vidéos vindicatives qui circulaient en ligne. L’avocate souligne avec colère : «Il s’agissait pourtant du seul problème alarmant. Pourquoi ne pas avoir alerté plus promptement les acteurs compétents en matière sécuritaire ? Pourquoi ne jamais avoir demandé la protection ou l’éloignement de Samuel Paty ?»

  • Le NPA ou le collectif «Nous Toutes» pourraient-ils porter plainte contre Macron pour «plagiat de slogan»?
     
    Avec sa nouvelle formule «Nous tous», puis la reprise du «Nos vies valent plus que leurs profits» lancé il y a vingt ans par l’ancêtre du NPA, le président-candidat s’est vu accuser d’avoir «volé» les slogans d’autres mouvements.

  • Vous nous avez interrogés sur le nouveau slogan d’Emmanuel Macron, diffusé sur ses supports de campagne depuis deux semaines. «Nous Tous» a succédé à son premier slogan «Avec Vous». Une formule rapidement pointée du doigt par le collectif #NousToutes, qui lutte contre les violences sexistes et sexuelles, pour sa proximité avec son propre nom. Après l’avoir découverte lors d’une distribution de tracts dans la rue, la journaliste Lauren Bastide a été la première à réagir. A travers une «story» publiée sur son compte Instagram, elle interpelle alors : «Sérieux c’est de la provoc ? Nous tous ? Really ?» Sa photo est reprise ensuite par Caroline De Haas, cofondatrice de #NousToutes, dans un tweet posté le 19 mars.

  • Le jeu des ressemblances (ou des emprunts) s’est poursuivi le week-end, par une petite phrase lancée par le président-candidat lors de son meeting à la Défense Arena. Au sujet du traitement des résidents des Ehpad Orpea, celui-ci a déclaré : «Nos vies, leurs vies, valent plus que tous les profits.» C’est cette fois dans le camp du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) qu’il a fait réagir. Lors des campagnes pour les présidentielles de 2002 puis de 2007, le candidat Olivier Besancenot (investi par la Ligue communiste révolutionnaire, ou LCR, l’ancêtre du NPA) utilisait cette formule pour dénoncer l’accentuation de «la fracture sociale», entre enrichissement des actionnaires et baisse de pouvoir d’achat de la population. Philippe Poutou, actuel candidat du NPA, n’a pas manqué, dès samedi, de dénoncer cet emprunt par un tweet : «Pendant que ses copains les riches volent l’argent public, Macron nous vole nos slogans. Décidément, ces gens osent tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît.»

  • «On réagit en souriant», ironisait-il sur l’antenne de France Inter le lendemain, ajoutant : «Si on avait su, on l’aurait fait breveter, ça nous aurait rapporté des sous.» Un propos sur lesquels il est revenu au cours de l’émission «Elysée 2022» diffusée mardi sur France 2, en affirmant cette fois ci que le slogan empruntée par l’exécutif était «breveté».

  • Slogan enregistré à titre de marque
    Si les brevets portent uniquement sur des inventions, l’emblématique «Nos vies valent plus que leurs profits» a bien été déposé auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi), assure à CheckNews Pauline Salingue, porte-parole de la campagne de Philippe Poutou. Le slogan employé pour la première fois par la LCR en 2002 a été enregistré en 2006, comme l’atteste le site de l’Inpi, avant la présidentielle de 2007. En effet, un parti politique peut, comme tout individu ou organisation, faire enregistrer les éléments qui constituent sa «marque» (nom, slogan, ou encore logo). La formule chère au NPA fait ainsi partie des rares slogans politiques a avoir été déposés. Sauf qu’à l’heure actuelle, cet enregistrement n’est plus en vigueur puisque la validité d’un dépôt de marque est de dix ans. Faute de renouvellement, le slogan du NPA n’est plus protégé depuis 2016.

  • L’enregistrement du slogan par l’Inpi l’aurait théoriquement protégé contre toute utilisation par d’autres personnes (sauf si un accord était donné pour cet usage). En cas de poursuites, la «copie» aurait ainsi pu être considérée comme une «contrefaçon». Cette traduction juridique du terme plus commun de «plagiat» est punie par le code de la propriété intellectuelle. Est qualifiée de «délit de contrefaçon», dans son article L.335-3, «toute reproduction, représentation ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d’une œuvre de l’esprit en violation des droits de l’auteur».

    Quoi qu’il en soit, Philippe Poutou assure auprès de CheckNews que son parti ne pensait «pas du tout poursuivre en justice» mais tient en revanche à «souligner le cynisme» d’Emmanuel Macron. «On n’est pas pour sa propriété. C’est un slogan qui est repris largement dans les manifestations donc on est très contents», complète la porte-parole de sa campagne.

  • Empreinte de la personnalité de l’auteur
    A noter qu’en l’absence de dépôt auprès de l’Inpi, l’auteur d’un slogan n’est pas forcément démuni et peut s’en remettre, dans le cadre d’une action en contrefaçon, à l’appréciation du juge (habituellement le juge judiciaire, mais pas en période électorale, où ce contentieux revient par exception au Conseil constitutionnel). C’est à lui qu’il reviendrait de déterminer, dans un premier temps, «si le slogan litigieux est bien protégé par le droit d’auteur», explique à CheckNews Alexandra Mendoza-Caminade, spécialiste du droit de la propriété intellectuelle. La cour se pencherait sur «l’originalité» du slogan, qui peut se résumer dans la question suivante : «porte-t-il l’empreinte de la personnalité de son auteur ?» Conséquence : «Une phrase banale sera difficilement protégeable par le droit d’auteur», avance Nathalie Dreyfus, experte auprès de la Cour d’appel de Paris. Le juge pourra notamment se demander si d’autres termes auraient pu être employés pour exprimer la même idée, mais aussi procéder à des «recherches d’antériorités» du slogan – on s’aperçoit que le «Nos vies valent plus que leurs profits» revient régulièrement depuis le début des années 2000, et a aussi récemment été utilisé par les syndicalistes de la CGT, entre autres.

  • Le critère de l’originalité est donc très restrictif. D’autant plus en matière de slogans, qui sont des formules courtes, et parfois «tellement courtes qu’elles ne permettent pas l’expression de la personnalité», pointe Alexandra Mendoza-Caminade. «C’est moins évident à apprécier que dans le cas d’une œuvre cinématographique ou d’un roman, pour lesquels il y a plus de matière», renchérit-elle. Concernant le slogan féministe #NousToutes, qui nous intéresse également ici, l’usage d’une combinaison de seulement deux mots «n’est pas forcément un obstacle à la protection», puisqu’il arrive que soient protégés «une réplique, le titre d’une chanson, ou le nom d’un personnage», mais rend quand même l’originalité «plus difficile à caractériser». «Un homme politique a forcément besoin d’utiliser l’expression ‘nous tous’», tranche l’avocate Marie-Hélène Fabiani. «En matière politique, c’est compliqué d’établir l’originalité», ajoute-t-elle, citant comme formule «plus inédite» celle utilisée par François Mitterrand lors de la campagne présidentielle de 1981, «La force tranquille».

  • Si le juge établit l’originalité du slogan, il lui revient ensuite de vérifier l’existence, ou non, d’une contrefaçon. Avec une nouvelle difficulté : «En général, le contrefacteur ne reprend pas in extenso l’œuvre protégée», pointe Alexandra Mendoza-Caminade. Le juge va donc trancher «en fonction des ressemblances entre les deux éléments», sans s’attacher à leurs différences. En bref, «s’il estime que ces ressemblances sont trop nombreuses, il pourra en déduire qu’il y a contrefaçon».

    Le contentieux existant, qui concerne principalement le domaine de la publicité, laisse place à une certaine «imprévisibilité», rapporte Alexandra Mendoza-Caminade. Dans quelques affaires, les juges ont pu considérer que le slogan litigieux constituait «une œuvre littéraire, mais une œuvre particulière puisque très courte». D’autres fois, ils ont adopté le raisonnement inverse, en estimant que «donner de la protection au slogan, c’est priver les autres de son utilisation». La protection entrerait alors en conflit avec le principe de liberté d’expression, qui veut que «la formule reste à la libre disposition de tous».

  • Confusion ou parasitisme
    Reste un dernier recours que pourrait engager l’auteur d’un slogan : l’action en responsabilité. A travers cette procédure, l’idée est d’affirmer que, même si la formule n’est pas originale, sa reprise constitue une faute caractérisant une concurrence déloyale. «La faute peut prendre la forme soit d’un risque de confusion dans l’esprit du public concerné, soit d’un parasitisme, comportement par lequel un tiers profite des efforts économiques ou intellectuels du titulaire», détaille Nathalie Dreyfus. A l’arrivée, si son préjudice est reconnu, le requérant peut recevoir des dommages et intérêts, et par ailleurs obtenir que soit interdit l’usage par autrui de son slogan. Pour le collectif #NousToutes, il s’agirait de démontrer qu’il a «souffert de l’utilisation du slogan ‘Nous tous’» par le président-candidat, autrement dit «prouver soit que le public a effectué un tel rapprochement entre les deux signes qu’il a été amené à les confondre, soit qu’Emmanuel Macron a agi en tant que parasitaire».

  • Contacté par CheckNews, le collectif #NousToutes, comme le NPA, ne fait part d’aucune intention d’engager des poursuites, car sa colère «n’est pas une question de propriété intellectuelle». Si la référence, au travers de ce nouveau slogan de campagne, à l’action des militantes «est faite exprès, c’est une question de non-respect pour les victimes et les organisations féministes qui se sont mobilisées ces cinq dernières années», déclare Diane Richard, membre de la coordination nationale de #NousToutes, estimant que leur message aurait ainsi été détourné. Elle dénonce une communication «très hypocrite» de la part d’Emmanuel Macron, qui promet de faire à nouveau de l’égalité femmes-hommes la grande cause de son quinquennat, alors que «les engagements donnés il y a cinq ans n’ont pas été tenus».

    L’équipe de campagne du président sortant, sollicitée sur l’emploi de formules semblables à celles du collectif féministe et du parti de Philippe Poutou, n’a pour l’heure pas donné suite.

  • Série de copier-coller
    Du «Courage de la vérité» passé des affiches d’Arnaud Montebourg en 1997, 2002 et 2007 aux affiches de François Fillon en 2017, jusqu’à la reprise flagrante par Marine Le Pen la même année d’extraits entiers de discours du candidat des Républicains, les campagnes électorales sont truffées de copies de slogans et éléments de communication, sans pour autant que des poursuites en justice s’ensuivent.

    Cette élection 2022 ne fait pas exception. En septembre dernier, les Jeunes avec Macron ont diffusé une affiche en soutien au futur candidat en s’appropriant les codes visuels de la plateforme de streaming Netflix. Avant que, quelques jours plus tard, le Rassemblement national ne dévoile le logo «M» de sa candidate Marine Le Pen, dans une vidéo où la lettre se dessine à la manière du «N» qui précède chaque visionnage d’un programme Netflix. Ce qui a valu à l’équipe du RN d’être taxée de copie par la macronie.

  • Quant au dernier-né des partis en présence dans cette présidentielle, celui fondé par Eric Zemmour et baptisé «Reconquête !», il possède, comme le mouvement «Résistons !» de Jean Lassalle, un logo représentant la première lettre de ces mots suivie d’un point d’exclamation, le tout dans les mêmes tons bleu, blanc, rouge. Dénonçant «un acte de contrefaçon», Jean Lassalle a publié en janvier sur son compte Twitter la lettre de mise en demeure adressée par les avocats représentant son association au parti d’Eric Zemmour.

  • Est-il vrai que les «alliés russes» de Jean-Luc Mélenchon s’opposent à la guerre en Ukraine?

    Le candidat insoumis revendiquait ces dernières années sa proximité avec Sergueï Oudaltsov, cofondateur du Front de gauche russe, emprisonné pour avoir organisé des manifestations anti-Poutine. Depuis que celui-ci soutient la guerre en Ukraine, LFI a rompu les liens politiques.

  • Face aux critiques dénonçant des accointances passées de Jean-Luc Mélenchon avec la politique étrangère de Vladimir Poutine, LFI répète depuis des semaines que le candidat insoumis n’a jamais soutenu le président russe, et que les affinités politiques des insoumis ont toujours été davantage tournées vers ses opposants. Sur RTL ou sur France Info, le député Adrien Quatennens assurait ainsi ces derniers jours : «Les amis de Jean-Luc Mélenchon en Russie, ceux que nous faisons intervenir dans nos meetings aujourd’hui, sont dans le front antiguerre et pour ce seul fait risquent quinze années de prison» et soulignait que les photographies prises par Marine Le Pen avec Vladimir Poutine lui valaient moins de reproches.

  • Alexey Sakhnin, référence russe antiguerre des insoumis
    Ces amitiés russes qui s’expriment à la tribune des insoumis et auxquelles Quatennens fait allusion se résument actuellement à la personne d’Alexey Sakhnin, présenté sur Twitter par Jean-Luc Mélenchon comme «un activiste russe et membre de la Coalition des socialistes contre la guerre». Il a pris la parole le 6 mars, lors du meeting pour la paix, où la présidente du parlement de l’Union populaire, Aurélie Trouvé, l’a introduit comme étant le «cofondateur du Front de gauche russe».

    Dans une courte vidéo tournée le 3 mars, ce Russe passé par l’exil en Suède avant de rentrer dans son pays dénonce le «criminel de guerre» Vladimir Poutine «qui a donné l’ordre aux soldats et officiers russes de mourir et de tuer nos frères et sœurs ukrainiens». L’opposant politique souligne également les effets néfastes qu’a ce conflit pour le peuple et pour la démocratie russe, où «le simple fait de nommer cette guerre une “guerre” pourrait me mettre quinze années en prison».

  • Sergueï Oudaltsov, l’ancien «ami» russe devenu pro-guerre
    Avant qu’Alexey Sakhnin devienne récemment la référence russe des insoumis (même s’il était intervenu en 2019 aux Amphis d’été du mouvement), Jean-Luc Mélenchon avait l’habitude de présenter un autre membre du Front de gauche russe comme son «ami». Que ce soit quelques jours avant la guerre, le 20 février 2022 lors d’un échange avec le parlement de l’Union populaire (dont la vidéo a disparu), le 10 février 2022 sur le plateau de l’émission de France 2 Elysée 2022, ou encore sur le site de la Foire aux questions de sa campagne de 2017, Jean-Luc Mélenchon aimait rappeler à quiconque l’accusait d’accointances avec Vladimir Poutine, que son «ami en Russie [était] Sergueï Oudaltsov, le responsable du Front de gauche, qui a été en prison pendant quatre ans et demi pour avoir combattu la politique» du gouvernement de Poutine.

  • Assigné à résidence puis emprisonné pour avoir organisé d’importantes manifestations anti-Poutine durant l’hiver 2011-2012, Sergueï Oudaltsov avait reçu le soutien de Jean-Luc Mélenchon, qui appelait à sa libération en 2017. Après la sortie de prison de l’opposant russe, les deux hommes se sont rencontrés, le 8 mai 2018, lors d’une visite à Moscou. Dans une vidéo racontant son voyage, Jean-Luc Mélenchon expliquait qu’«avec Oudaltsov, [son] but [était] que des relations normales s’établissent avec les Russes» et estimait qu’il existait une «gémellité» avec son parti, qui a un programme «sur une ligne de travail très voisine de [celle des insoumis] : écologie, conquête sociale, organisation collective du peuple».

    La guerre en Ukraine a brisé cette proximité. Après avoir constaté que «les liens repris avec l’opposition russe [leur] ont fait découvrir un tableau affligeant», Jean-Luc Mélenchon a annoncé sur son blog personnel, le 3 mars 2022 : «Nous venons de rompre politiquement avec Sergueï Oudaltsov parce qu’il s’est prononcé pour la guerre.» L’ancien ami a ainsi été rejeté au profit d’Alexey Sakhnin, «la minorité restée fidèle à l’idéal commun», dont Jean-Luc Mélenchon rappelle les nombreuses actions menées au sein du Front de gauche russe.

  • La rupture avec Sergueï Oudaltsov est accompagnée d’une traduction d’une lettre d’Alexey Sakhnin, dans laquelle l’activiste russe explique avoir quitté le Front de gauche russe, dont il avait été l’un des premiers cadres : «Le Conseil du Front de gauche a adopté à la majorité une résolution sur ce qui se passe en Ukraine. En dépit de toutes les manœuvres rhétoriques, cette résolution signifie le soutien à cette guerre criminelle. La résolution alternative que j’ai proposée et qui condamne catégoriquement la politique impérialiste du pouvoir russe n’a reçu que 20 % des voix. Après cela, je ne peux plus rester membre du Front de gauche.»

    Dans une tribune publiée le 31 mars 2022 sur le site d’information russe Svobodnaya Pressa, Sergueï Oudaltsov continue de défendre les «opérations spéciales», euphémisme pour parler de la guerre en Ukraine. Il désire même qu’à l’occasion des 100 ans de l’URSS, qui auront lieu le 30 décembre 2022, plusieurs Etats, dont la Russie, le Bélarus et «l’Ukraine dénazifiée (ou une partie)» puissent se rassembler en une seule «superstructure soviétique», qui professerait «les valeurs progressistes de l’humanisme, de la justice sociale et de l’amitié fraternelle des peuples». En 2017, c’est par cette même nostalgie de l’URSS que Sergueï Oudaltsov considérait «l’absorption de la Crimée [en 2014] comme un pas modeste mais important vers la renaissance d’une Union [soviétique] renouvelée».

  • « Élysée 2022 »: Poutou ne s’est pas retenu en laissant sa place à Zemmour
    Dans l’émission politique de France 2, Philippe Poutou a coupé Léa Salamé au moment où elle annonçait l’arrivée d’Éric Zemmour.

  • C’est l’une des séquences marquantes de la soirée politique sur France 2. Dans Élysée 2022 ce mardi 5 avril, où plusieurs candidats à la présidentielle sont passés un à un sur le plateau de Léa Salamé, la transition entre Philippe Poutou et Éric Zemmour ne s’est pas vraiment déroulée comme prévu.

    “Éric Zemmour, qui se prépare en coulisses, et qui va prendre la suite…”, commence ainsi la journaliste après le passage du candidat du Nouveau Parti anticapitaliste.

    “Vous parlez du fasciste raciste, qui est accusé d’agressions sexuelles?”, coupe alors celui-ci en forme d’interrogation.

    “Je parle d’Éric Zemmour qui va vous suivre, qui va vous succéder”, tente de reprendre Léa Salamé, perturbée et qui ne s’attendait pas à ça. Pendant tout ce temps, le candidat de Reconquête!, qui entend l’échange, patiente dans les coulisses en souriant,

  • Des témoignages recueillis par Mediapart
    Depuis deux premiers articles en 2021, Mediapart recueille des témoignages de femmes qui “accusent” Éric Zemmour de “comportements inappropriés et d’agressions sexuelles” et dont certaines se sont exprimées face caméra dans une enquête vidéo de 36 minutes diffusée le 8 mars.

    L’entourage d’Éric Zemmour avait alors jugé le même jour “minable” que Mediapart “recycle” dans une enquête vidéo des témoignages de femmes qui l’accusent de “comportements inappropriés et d’agression sexuelles” quand il était journaliste, pour lesquels aucune plainte n’a été annoncée.

    Lors de son passage dans Élysée 2022 ce mardi soir, Éric Zemmour a par ailleurs ouvert la voie à une candidature aux élections législatives en cas de défaite dans la course à l’Élysée. 

  • “Je serai candidat, mais je serai au second tour” de la présidentielle, a assuré Éric Zemmour. “Je n’abandonnerai pas les gens qui m’ont fait confiance”, a-t-il ajouté visiblement troublé, alors qu’il était relancé sur la perspective d’une candidature aux législatives.

    Le candidat de Reconquête! est actuellement crédité de 9 à 11% dans les sondages, en quatrième ou cinquième position des intentions de vote.

  • Attribution du Mondial-2018: Un Picasso offert à Michel Platini, selon des écoutes téléphoniques
    Alors président de l’UEFA, Michel Platini aurait reçu une œuvre d’art d’un oligarque russe qui pourrait être Alicher Ousmanov.

  • Michel Platini, président de l’UEFA lors de l’attribution du Mondial-2018 à la Russie, aurait reçu d’un oligarque russe une œuvre de Pablo Picasso, selon des informations de presse citant des écoutes téléphoniques de l’ex-dirigeant, qui rend publique ce mardi 5 avril une plainte contre Gianni Infantino, patron de la Fifa.

    Des écoutes de 2017 révélées par Mediapart lundi dans le cadre de l’information judiciaire ouverte par le parquet national financier (PNF) sur l’attribution en 2010 des Mondiaux-2018 et 2022, à l’époque de la présidence Platini à l’UEFA, jettent le trouble sur le dirigeant français âgé de 66 ans.

    Ce dernier a reconnu dans une conversation avec sa femme avoir reçu un “tableau” d’un certain “Ouchmanov”, qui pourrait être, selon Mediapart, l’oligarque Alicher Ousmanov, actuellement visé par des sanctions de l’Union européenne après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

  • Sollicité par l’AFP sur ce dossier, l’entourage de Michel Platini n’a pas donné suite. 

    Auprès des quotidiens Le Monde et L’Équipe, l’entourage de Platini a reconnu lundi que le dirigeant avait reçu une “lithographie” de Picasso de la part d’Alicher Ousmanov en 2016 pour ses 61 ans, et non un tableau.

  • Plainte contre Gianni Infantino
    Ce mardi, l’ancien dirigeant de la Confédération européenne a contre-attaqué sur un autre dossier, en rendant public le dépôt d’une plainte à Paris en novembre 2021 contre Gianni Infantino pour “trafic d’influence actif” et contre Marco Villiger, ancien directeur juridique de la Fifa, pour “complicité de trafic d’influence actif”.

    Le parquet de Paris a enregistré cette plainte le 16 novembre, selon le récépissé dont l’AFP a obtenu copie, sans que l’on sache à ce stade les suites données.

     
     
    L’ex-N.10 des Bleus s’oppose frontalement depuis plusieurs années à Gianni Infantino et à son entourage, qu’il soupçonne de l’avoir évincé de la course à la présidence de la Fifa en 2015 en alertant le parquet suisse sur un paiement suspect de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros), réalisé par la Fifa sur ordre de son président Sepp Blatter à l’attention du Français en 2011, sans justification écrite.

  • Dans cette affaire, Michel Platini et Sepp Blatter ont été mis en accusation en Suisse en novembre 2021 pour plusieurs délits dont l’escroquerie et s’acheminent vers un procès. Les deux hommes martèlent qu’il s’agit d’un reliquat de salaire pour un travail de conseiller remontant à la période 1999-2002.

    Elu en 2016 aux commandes de la Fifa, Gianni Infantino est visé depuis juillet 2020 par une procédure pénale en Suisse pour “incitation à l’abus d’autorité”, à la “violation du secret de fonction” et à “l’entrave à l’action pénale”.

  • SONDAGE BFMTV – PRÉSIDENTIELLE: L’ÉCART SE RÉDUIT ENTRE MACRON ET LE PEN AU 1ER TOUR, MÉLENCHON 3EME.

  • Le président-candidat et la députée du Pas-de-Calais ne sont plus qu’à cinq points d’écart à l’issue du premier tour, selon le dernier sondage Elabe pour notre antenne.
     
    L’affiche du second tour de la présidentielle de 2022 sera-t-elle semblable à celle de 2017? Selon un sondage Opinion 2022 réalisé par l’institut Elabe pour BFMTV, L’Express et SFR et publié ce mardi, l’écart se resserre entre les deux finalistes du précédent scrutin et donne les deux personnalités en position de se qualifier au-delà du premier tour.

    D’après notre enquête d’opinion, Emmanuel Macron arrive toujours en tête des intentions de vote avec 28% (-0,5 point). Il est suivi par Marine Le Pen avec 23% d’intentions de vote (+1 point), elle-même suivie par Jean-Luc Mélenchon, à 15,5% d’intentions de vote (+0,5 point). Viennent ensuite Éric Zemmour à 9% (-0,5) et Valérie Pécresse à 8% (-0,5), qui apparaissent désormais loin du trio de tête.

  • Après ce quintet viennent Yannick Jadot (5%), Jean Lassalle (3%), Fabien Roussel (2,5%), Anne Hidalgo et Nicolas Dupont-Aignan (2%), Philippe Poutou (1,5%) puis Nathalie Arthaud (0,5%).

    Selon ce sondage Elabe, l’écart entre le président-candidat et la députée du Pas-de-Calais n’est plus que de 5 points à l’issue du premier tour. C’est la première fois que l’écart entre les deux personnalités apparaît si faible au terme du premier tour, au vu des précédentes éditions de notre enquête.

    C’est le 8 mars dernier que l’écart mesuré avait été le plus important: deux semaines après le début de la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron avait bondi à 33,5% d’intentions de vote contre 15% pour Marine Le Pen, selon Elabe.

  • Écart stable au second tour
    La qualification d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen, encore hypothétique à ce stade, verrait le sortant rempiler avec 53% des voix contre Marine Le Pen à 47%, des chiffres stables depuis la semaine passée, note Elabe.

    La marge d’erreur étant comprise entre 1,1 et 3,1 points de pourcentage, l’écart entre les deux candidats se situe dans ce delta.

    Dans cette hypothèse de second tour, Marine Le Pen pourrait bénéficier d’un report de 31% des électeurs du premier tour de Jean-Luc Mélenchon et de 28% de ceux de Valérie Pécresse. Les électeurs d’Éric Zemmour seraient quant à eux 72% à se reporter sur la candidate du Rassemblement national (RN).

  • Fort risque d’abstention
    Notre enquête Elabe pointe un risque d’abstention important. Par rapport à 2017, la participation pourrait être largement en baisse. Seuls 62% des personnes inscrites sur les listes électorales se déclarent à ce stade tout à fait certaines d’aller voter et 13% l’envisagent sérieusement. En 2017 à la même période, c’étaient 68% qui étaient certains d’aller voter, ce qui constitue une baisse de 6 points.

    Parmi les électeurs certains de se rendre aux urnes, 72% se déclarent sûrs du choix du bulletin qu’ils mettront, et 28% peuvent encore changer d’avis. Les électeurs au choix le plus affermi sont ceux de Marine Le Pen (84%), suivis par ceux d’Emmanuel Macron (82%) puis d’Éric Zemmour (79%) et de Valérie Pécresse (74%).

  • Affaire McKinsey: Des cabinets de conseil privés visés par une enquête du PNF
    Un rapport de la Commission d’enquête du Sénat a mis en lumière les recours très nombreux à ces cabinets privés pendant le quinquennat d’Emmanuel Macron.

  • L’affaire McKinsey dans le viseur de la justice. Une enquête sur les cabinets de conseils privés a été ouverte par le Parquet national financier le 31 mars pour blanchiment aggravé de fraude fiscale, indique l’institution judiciaire dans un communiqué ce 6 avril. 

    L’ouverture de cette enquête fait suite aux révélations de la Commission d’enquête du Sénat sur les recours fréquents et onéreux du gouvernement à ces cabinets. Parmi les sociétés épinglées, les sénateurs pointaient particulièrement la compagnie McKinsey, soupçonnée de n’avoir pas payé d’impôts en France entre 2011 et 2020 en dépit des sommes importantes reçues. 

  • L’enquête du PNF, ouverte après “des vérifications”, a été confiée au Service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF), précise Jean-François Bohnert dans ce communiqué qui ne mentionne pas le nom de McKinsey. Dans un communiqué, le président de la commission d’enquête Arnaud Bazin (LR) et la rapporteur Éliane Assassi (PCF) ont “pris acte” de l’ouverture de l’enquête qui “confirme la rigueur et le sérieux” de leurs travaux.

  • “Ce cabinet de conseil paiera ce qu’il doit payer” assure Attal
    Face au tollé provoqué, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a assuré que la situation fiscale de McKinsey serait étudiée: “Toutes les procédures sont déjà engagées par la direction générale des Finances publiques, McKinsey paiera”, déclarait-il le 20 mars dans l’émission Grand Jury  pour RTL/Le Figaro/LCI.

    Lors d’une conférence de presse dix jours plus tard, le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt annonçait qu’une “opération de contrôle” avait été lancée fin 2021. Sans plus de précisions sur les conclusions obtenues. 

  • À la sortie du Conseil des ministres ce mercredi, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal s’est retranché sur cette ligne de défense. “Depuis le début, nous appelons à ce que toute la vérité soit faite sur les pratiques fiscales”, a-t-il assuré. “L’enquête ouverte par le PNF s’insrit dans cette même ligne et dans cette même démarche. Je veux redire ce que Bruno Le Maire a dit: ‘ce cabinet de conseil paiera ce qu’il doit payer’”, ajoute-t-il. 

     
     
    Il s’est refusé à tout commentaire supplémentaire, arguant “des inspections et des enquetes en cours.”

  • Un recours assumé aux cabinets 
    Mc Kinsey s’était défendu en déclarant dès le 26 mars que “sa filiale de mise en œuvre a payé 6 ans l’impôt sur les sociétés”. Une affirmation balayée quelques jours plus tard par Arnaud Bazin, président de la commission d’enquête: “Nous sommes allés aux services fiscaux, pour nous faire confirmer ce que nous avions eu comme écrits de leur part, à savoir que McKinsey Compagnie et McKinsey SAS, les deux sociétés repérées par Bercy sur notre demande, n’ont pas payé un euro d’impôts pendant les 10 années passées. C’est un fait établi”, assenait-il fin mars.

    Dans une tribune diffusée dans Marianne le 5 avril, des magistrats jugeaient “anormal” qu’aucune enquête n’ait été ouverte sur “ce qui pourrait être un véritable scandale d’État”. Parmi les points susceptibles d’“attirer l’attention de tout magistrat du parquet”, ils évoquaient l’éventualité d’une fraude fiscale, le processus d’attribution de ces marchés et “la réalité” des prestations rémunérées.

  • Au-delà de la seule question des impôts, l’opposition est vent debout contre cette pratique du quinquennat Macron. À quelques jours du premier tour, le sujet est devenu un angle d’attaque pour les adversaires du président. 

  • Le gouvernement  s’était justifié en affirmant que ces recours étaient “utiles” et “habituels”. “S’il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal”, a rétorqué dimanche 27 mars Emmanuel Macron à ceux qui lui reprochent ces nombreux contrats. Le président candidat a estimé notamment que le non-paiement de l’impôt sur les sociétés par McKinsey s’expliquait par les règles fiscales en vigueur. 

  • Élection présidentielle : « Hésiter n’induit pas de changer son bulletin dans l’urne » 
    Entretien Éric Agrikoliansky, professeur en sciences politiques à Paris-Dauphine et coauteur de l’enquête Voter par temps de crise (1), analyse l’hésitation actuelle. Il y voit moins le fruit d’une perte de repères des électeurs que d’un chamboulement de l’offre politique.

  • Le parquet national financier a annoncé ce mercredi l’ouverture d’une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale à la suite du rapport sénatorial sur le recours par le gouvernement à des cabinets de conseil privés.
     
    Le parquet national financier a annoncé ce mercredi l’ouverture d’une enquête préliminaire pour « blanchiment aggravé de fraude fiscale » visant le cabinet McKinsey.

    L’ouverture de cette enquête le 31 mars dernier, afin de procéder à des « vérifications » menées parle service d’enquêtes judiciaires des finances, fait suite à la publication d’un rapport sénatorial le 16 mars dernier. Dans ce document de 385 pages, la commission d’enquête du Palais Bourbon indiquait que les dépenses de l’Etat pour le recours à des cabinets de conseil avaient dépassé le milliard d’euros. Les sénateurs dénonçaient alors « un phénomène tentaculaire ».

  • Le rapport faisait état ainsi d’une pratique qui était devenue « un réflexe » et ce « même lorsque l’État dispose déjà de compétences en interne ». Les sénateurs parlaient même de « relation de dépendance » alors que les contrats avec ces cabinets de conseil ont plus que doublé entre 2018 et 2021.
    Soupçons de fraude fiscale
    Le cabinet de conseil américain McKinsey concentre aujourd’hui les interrogations alors qu’il a signé des contrats, entre autre, de 12,3 millions d’euros pendant la crise sanitaire liée au Covid-19 ou de 3,88 millions d’euros pour gérer la mise en oeuvre de la réforme des APL. Le cabinet est aujourd’hui soupçonné de ne pas avoir payé d’impôts en France pendant 10 ans, de 2011 à 2020, grâce à un système d’optimisation fiscale.

  • Le parquet national financier a ouvert cette enquête préliminaire au lendemain de la publication d’un article dans Le Canard enchaîné titré L’incroyable myopie du fisc français. L’hebdomadaire y faisait état d’un versement de l’intégralité des bénéfices de McKinsey France (dont le chiffre d’affaires est de 300 millions d’euros) à sa maison-mère basée aux Etats-Unis. Si cela est légal, l’entreprise doit se justifier auprès du fisc français. Ce qui n’aurait pas été fait dans le cas de McKinsey, faisant ainsi peser des soupçons de fraude fiscale.

  • « Les articles publiés sur ce sujet par des journalistes d’investigation (…) devraient en principe conduire le procureur de la République, qu’il s’agisse du parquet de Paris ou du PNF, à ouvrir une enquête préliminaire, comme il l’a récemment fait pour d’autres dossiers », signaient anonymement dans une tribune publiée ce mercredi matin dans Marianne plusieurs magistrats.
    Une autre enquête pour « faux témoignage »
    Une enquête est également déjà ouverte pour « faux témoignage » alors que le Sénat a saisi la justice le 24 mars estimant que l’un des dirigeant de McKinsey aurait menti devant la commission d’enquête en affirmant que sa société avait payé 422 millions d’euros d’impôts et de cotisations en 10 ans au fisc français.

  • McKinsey fait partie, avec JLL France et Citwell, des cabinets visés par une plainte déposée par l’association Coeur vide 19, association de victimes du Covid-19, à la fin du mois de mars. La plainte a été déposée pour « détournement de fonds publics, recel de détournements de fonds publics, favoritisme, recel de favoritisme, corruption et prise illégale d’intérêts ».

    « Il est permis de penser que la gestion de la crise sanitaire par des cabinets de conseil incompétents en matière médicale et sanitaire a été particulièrement mauvaise et que cette gestion déléguée a empêché qu’une politique publique efficace soit mise en place pour éviter la propagation du Covid-19 », précise aussi le document.

  • Macron dénonce tout favoritisme
    En pleine campagne présidentielle, les oppositions politiques au chef de l’Etat ont depuis demandé de manière répétée l’ouverture d’une enquête sur ce qu’elles considèrent comme du favoritisme dont la majorité macroniste ferait preuve au profit de ce cabinet de conseil, dont certains membres ont pu oeuvrer pour la Macronie, notamment lors de la présidentielle 2017.

    « S’il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal », a rétorqué dimanche 27 mars Emmanuel Macron à ceux qui lui reprochent ces nombreux contrats.
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    Polémique McKinsey: Macron justifie un recours « ponctuel » aux cabinets de conseil
    Le président candidat a estimé notamment que le non-paiement de l’impôt sur les sociétés par McKinsey s’expliquait par les règles fiscales en vigueur. La semaine dernière, le porte-parole du gouvernement a martelé qu’il n’y avait pas de scandale. « Cela fait des décennies que c’est utilisé, dans tous les pays », a affirmé Gabriel Attal sur RMC.

  • « Le gouvernement a fixé l’objectif de baisser de 15% les dépenses en 2022. Je crois qu’on a dépensé 40 fois moins que certains de nos voisins, comme le Royaume-Uni, en cabinets de conseil. »

  • La tension monte entre Valérie Pécresse et Nicolas Sarkozy. L’ancien président de la République n’a jamais déclaré son soutien à la candidate des Républicains, ce qui énerve profondément certains membres du parti de droite. Ce dimanche 3 avril 2022, alors que l’ancienne présidente du Conseil régional d’Île-de-France tenait son second meeting LR à la porte de Versailles, de nombreux sympathisants ont sifflé le nom de l’homme politique, qui ne s’est pas présenté à l’événement.

    Bien évidemment, l’affront est remonté aux oreilles de Nicolas Sarkozy, qui ne semble pas décolérer depuis. Selon le témoignage d’une source récolté par RTL, l’ancien maire de Neuilly aurait lâché à un de ses amis : « On me siffle dans les meetings LR ? Elle compte finir à combien ? », faisant référence à la mauvaise position de Valérie Pécresse dans les sondages, qui parvient à peine à la cinquième place derrière le président-candidat Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour. Un sarkozyste a tenté de relativiser les sifflements auprès de nos confrères : « Il n’y avait que des fillonistes dans la salle », a lancé le partisan du prédécesseur de François Hollande.

  • Nicolas Sarkozy avait par ailleurs déjà fait part à l’un de ses proches de sa rancœur envers Valérie Pécresse, comme l’avait rapporté RMC : « J’ai eu Nicolas Sarkozy trois fois au téléphone depuis. Il n’est pas énervé mais plutôt dans une colère froide », avait raconté cette source. L’ancienne députée des Yvelines avait pourtant tenté de « rétablir la vérité » au micro de RTL ce lundi 4 avril, expliquant qu’à part ces quelques sifflets à l’encontre du mari de Carla Bruni, il avait été plus largement applaudi au cours de l’événement. « Tous les orateurs qui ont pris la parole hier ont parlé de Nicolas Sarkozy avec beaucoup de respect et l’ont fait applaudir », avait-elle garanti.

  • GUERRE EN UKRAINE: POURQUOI MERKEL ET SARKOZY SONT-ILS POINTÉS DU DOIGT PAR ZELENSKY?

  • Les deux dirigeants avaient refusé une adhésion de l’Ukraine à l’Otan sous prétexte que le pays était une démocratie trop instable.
     
    Angela Merkel persiste et signe. Quelques heures après avoir été critiquée par Volodymyr Zelensky, l’ex-chancelière allemande a assuré assumer « ses décisions du sommet de l’Otan de 2008 à Bucarest », qui consistaient à ne pas intégrer, temporairement, l’Ukraine au sein de l’entente de l’Atlantique nord.

    Dans un message vidéo dimanche soir, le président ukrainien avait critiqué le « refus caché » de l’Otan d’accueillir son pays à cause de la « peur absurde de certains responsables politiques à l’égard » de Moscou. Ces derniers « pensaient qu’en rejetant l’Ukraine, ils pouvaient apaiser la Russie », a critiqué le président ukrainien.

  • Angela Merkel n’est pas l’unique ex-dirigeante pointée du doigt. Lors de son allocution, Volodymyr Zelensky a également recommandé à l’ancien président français Nicolas Sarkozy de se rendre à Boutcha, ville au nord-ouest de Kiev récemment reprise par les Ukrainiens, où de nombreux civils ont été tués.

    « J’invite Angela Merkel et Nicolas Sarkozy à visiter Boutcha et à voir à quoi la politique de concessions envers la Russie a abouti », a-t-il lancé.

  • « La porte est ouverte »
    Pour comprendre ce refus allemand et français, il convient de remonter à 2008, et à ce fameux sommet de l’Otan à Bucarest, en Roumanie. Malgré l’insistance du président des États-Unis d’alors, George W. Bush, Angela Merkel avait une nouvelle fois fait montre de sa réticence en ce qui concerne une avancée de l’Otan vers l’est.

    « Nous sommes parvenus à la conclusion qu’il est malgré tout encore trop tôt pour donner le statut du MAP (Plan d’action en vue de l’adhésion, ndlr) à ces deux pays », avait-elle dit, faisant également ici référence à la Géorgie, dans des propos à l’époque consignés par L’Obs.

  • La dirigeante allemande n’avait toutefois pas complètement fermé la porte à une entrée de Kiev dans le club atlantiste. « La porte est ouverte. Nous voyons une perspective pour l’adhésion. Nous voulons aider les deux pays à aller vers le MAP », avait-elle argué, assurant que la décision n’était pas un cadeau fait à la Russie.

    « Il est totalement évident que la Russie ne décide pas qui devient membre », martelait-elle encore.
    De son côté, Moscou faisait pression afin d’éviter cet élargissement vers l’est. Le président élu d’alors, Dmitri Medvedev, avait mis en garde l’Otan contre une décision qu’elle considère comme un geste hostile tandis que Vladimir Poutine, encore en poste pour quelques semaines, avait pris la décision de ne pas se rendre à ce sommet.

    En outre, comme le rappelle L’Obs, seuls 30% des Ukrainiens d’alors voyaient leur entrée dans l’Otan d’un bon oeil.

  • « Nous voulons vérifier qu’ils sont prêts politiquement »
    En ce qui concerne Nicolas Sarkozy, le refus de faire entrer l’Ukraine et la Géorgie dans l’Otan tient au fait de l’instabilité de ces deux pays.

    « Ces deux pays ne sont pas mûrs », faisait savoir une source parlementaire française en marge du sommet roumain.
    En outre, le président français se refusait d’aller au-delà d’un « plan d’action », sans perspective. Lors d’un discours tenu le 3 avril 2008, Nicolas Sarkozy était revenu sur l’hypothèse de l’élargissement de l’Otan et avait cette fois-ci utilisé l’argument du calendrier.

    « Quand on veut rentrer dans l’Otan, il faut faire un minimum d’efforts. Sur la Géorgie et l’Ukraine, nous n’acceptons pas de droit de veto de qui que ce soit. Ces deux pays ont vocation à rentrer dans l’Otan. Mais qu’on accepte au moins de débattre de la date et des modalités. Mais nous voulons vérifier qu’ils sont prêts politiquement », avait-il martelé.

  • « C’est une question de date, de calendrier. N’en faisons pas un problème politique. »
    Cependant, Nicolas Sarkozy l’avait également assuré, l’Otan devait être claire avec Vladimir Poutine. « Parlons-lui franchement. Il le fait quand il a des problèmes, y compris pour évoquer ses intérêts. Nous devons faire de même. »

  • Angela Merkel, restée à la tête de l’Allemagne durant 16 ans, ne s’est quasiment pas exprimée depuis le début du conflit en Ukraine. Quelques mois après son départ du pouvoir, au sommet de sa popularité, elle se voit désormais reprocher d’avoir manqué de fermeté à l’endroit du président Vladimir Poutine et sa politique à l’égard de la Russie fait l’objet de sévères mises en cause, y compris dans son camp.

    SUR LE MÊME SUJETAngela Merkel assume son refus de 2008 d’accueillir l’Ukraine dans l’Otan
    La dirigeante conservatrice, qui a gouverné plusieurs années avec les sociaux-démocrates au sein d’une grande coalition, est également critiquée pour avoir rendu l’Allemagne dépendante du gaz russe qui représentait avant la guerre plus de la moitié des importations du pays.

    « Nous ne blâmons pas l’Occident. Nous ne blâmons personne d’autre que les militaires russes (…) et ceux qui leur ont donné des ordres », avait conclu Volodymyr Zelensky dans son message de dimanche soir.

  • Présidentielle
    A Reims, Edouard Philippe charge le «repli» de Le Pen et défend «son» bilan du quinquennat
    Election Présidentielle 2022.
     
    L’ancien Premier ministre, qui soutient le président-candidat, met en garde contre l’extrême droite et une élection à l’issue incertaine. Dans la Marne, mercredi soir, le maire du Havre a également pris soin de défendre un quinquennat dont il est «fier» et de cultiver sa popularité.

  • La piste de danse a été remplacée par des travées de chaises sur lesquelles ont été soigneusement disposés des tracts pour Emmanuel Macron et des drapeaux européens. Aux murs, des affiches de campagne ont été placardées. «On va être à fond, lance un «Jeune avec Macron». Il faut qu’on montre qu’il y a de l’ambiance.» Mercredi soir, la discothèque l’Atrium, à Reims, accueille un soutien particulier du chef de l’Etat : son ancien Premier ministre, Edouard Philippe. Un organisateur passe les dernières consignes : «Si des gens huent, votre rôle c’est de faire le maximum de bruit.»

  • Projecteurs, musique et drapeaux agités. Une haie d’honneur accueille l’ancien locataire de Matignon. Le Havrais a déjà ses soutiens. Comme Didier Fages, 64 ans. Edouard Philippe, dit-il, «essaie de fixer un cap, une orientation. Il amène du fond. Et on a besoin de ça». Ancien «sarkozyste» encarté chez LR, ce chef d’entreprise dans l’œnologie est depuis passé chez Horizons, le parti d’Edouard Philippe. «Fidèle» soutien du président sortant, Didier Fages reste «prudent» à quatre jours du premier tour. «Il y a une montée de la contestation dans le pays, avance-t-il. Des anti-Macron, des anti-système.» Le patron raconte les vignobles champenois, les campagnes où Marine Le Pen est arrivée en tête dans certains villages en 2017. «La réserve de voix de l’extrême droite est importante», prévient-il. Et si la candidate est «toute en rondeur, il faut regarder à l’intérieur du gâteau, les fondamentaux», prévient-il.

  • «Le repli national est une impasse»
    La dernière ligne droite de la présidentielle prend des allures de train fantôme pour la majorité. Quelle posture adopter pour contrer la menace de l’extrême droite ? Rediaboliser une Marine Le Pen aux traits adoucis par une campagne apaisée ? Dramatiser la situation ? Dans le Finistère, mardi, Macron a attaqué son «projet mortifère» visant la sortie de l’Union européenne et de l’espace Schengen. Chez LREM, la menace frontiste, à quelques jours du premier tour, semble avoir supplanté la crainte de l’abstention et d’une «démobilisation bienveillante», dixit un ministre actif dans la campagne, fin mars. Le virage est notable.

  • A Reims, Edouard Philippe a donc ciblé la candidate d’extrême droite. «Je ne crois pas que le repli national soit à l’époque des empires continentaux un gage de souveraineté, a lancé l’ancien chef du gouvernement. Le repli national est une impasse.» Selon lui, ce qui se «joue» dans cette présidentielle, «c’est le choix entre le repli national, qui est une illusion de souveraineté, et la capacité à peser dans le monde, qui passe par la souveraineté européenne». Et Edouard Philippe de citer le retrait des troupes françaises au Sahel ou la guerre en Ukraine.

  • «La nation française, celle dont nous parle Malraux, […] ne se regarde jamais dans le rétroviseur, a également lancé le soutien de Macron. La France, c’est une projection, une idée que nous devons atteindre.» A la veille du premier tour, le rendez-vous rémois avait aussi valeur d’appel à la mobilisation. «Cette élection n’est pas faite», a lancé le Havrais, se remémorant l’épisode de la primaire de la droite, perdu aux côtés d’Alain Juppé en 2016. «L’excès de confiance mène à l’erreur», ajoute le maire de Reims, Arnaud Robinet, en appelant à «l’humilité».

  • Dans le Parisien, fin mars, Edouard Philippe assurait déjà que «bien sûr, Marine Le Pen peut gagner». Son conseiller et ami, le député européen Gilles Boyer, ne dit pas autre chose : «Le déni de risque, ou de réalité, c’est ce qui conduit à des résultats inattendus et surprenants.» Et de conclure, lucide : «C’est lorsqu’une hypothèse paraît improbable qu’elle se produit.»

  • «Ce bilan, j’en suis fier»
    En attendant le premier tour, Edouard Philippe a joué avec brio la partition de l’ancien locataire de Matignon «loyal» mais «libre», comme il aime à le dire. D’Emmanuel Macron, le maire du Havre a ainsi loué la culture du «dépassement», l’«audace» et sa défense d’un «idéal européen». «Le Président est dans cette campagne probablement le seul [qui] porte le mieux l’idéal européen. Et ça n’est pas rien.»

    Dans son costume d’homme «libre» sur l’estrade de la boîte de nuit, Edouard Philippe s’est adressé à son assistance en mode stand up, debout et micro à la main. Parlant de ses lectures, de Victor Hugo et d’André Malraux, il a assuré que «l’élection présidentielle nous parle de la France». Devant une salle comble, l’ancien Premier ministre a également vanté les réformes du quinquennat – l’apprentissage, l’assurance chômage, etc. «Ce bilan, j’en suis fier, il est aussi le mien», glisse-t-il au passage. Une manière de ne pas insulter l’avenir qui, pour le maire du Havre, devrait s’accélérer en juin, au moment des législatives.

  • Présidentielle: Marine Le Pen, la fenêtre de pire
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    Election Présidentielle 2022.
     
    Normalisation, porosité avec LR, fort rejet d’Emmanuel Macron par une partie de la gauche… Les conditions sont réunies pour une éventuelle victoire au second tour de la candidate du Rassemblement national.

  • Un «risque limité mais bien réel» voire «une possibilité non négligeable». La mise en garde date d’il y a un peu moins d’un an. Dans une étude remarquée, la Fondation Jean-Jaurès sortait le scénario d’une Marine Le Pen élue présidente de la République le 24 avril 2022 du rayon des fictions politiques. La présidente du Rassemblement national (RN) pouvait tout à fait succéder à Emmanuel Macron «à condition qu’au moins une des trois conditions suivantes se réalise». Un : «Qu’elle soit suffisamment “dédiabolisée” au sein de l’opinion publique». Deux : «Qu’une plus grande porosité avec les électeurs Les Républicains se manifeste.» Et trois : «Qu’Emmanuel Macron apparaisse comme un repoussoir au moins équivalent.» A trois jours du premier tour, on y est presque. Selon la nouvelle vague du baromètre Ipsos pour le Monde – considéré comme le plus fiable de cette présidentielle car portant sur un panel de plus 12 000 personnes dont 8 000 certaines d’aller voter –, l’écart se resserre entre les deux précédents finalistes de 2017 : 54 % pour le chef de l’Etat contre 46 %. En janvier, soit avant la guerre en Ukraine, Macron avait encore 14 points d’avance.

  • Avec désormais 21,5 % d’intentions de vote au premier tour (contre 26,6 % pour Macron et 16,5 % pour Mélenchon), la candidate d’extrême droite a suffisamment «normalisé» son discours qu’elle a droit, dans cette dernière ligne droite, à la une du Figaro : «Je suis prête à gouverner», affiche-t-elle. Une grande interview particulièrement bienveillante où elle apparaît, souriante, dans une pose quasi officielle – le drapeau tricolore en fond – rappelant celle de Macron qui trône dans toutes les mairies. «Prête à gouverner» ? La députée du Pas-de-Calais n’a pourtant pas brillé par sa présence dans l’hémicycle durant cinq ans. Une étape supplémentaire censée démontrer qu’elle est «en capacité» de gouverner. «Un certain nombre de personnes de très grand talent dans le mouvement que j’ai présidé auront évidemment leur place [dans mon gouvernement]», explique-t-elle dans le Figaro mercredi, citant par exemple l’ex-RPR Jean-Paul Garraud pour la Justice ou encore Hervé Juvin pour l’Ecologie.

  • Position plus centrale sur l’échiquier politique
    Le Pen cite depuis des mois ces mêmes personnalités et n’a jamais été, dans cette campagne, force d’attraction, au contraire de son concurrent à l’extrême droite, Eric Zemmour, qui lui a piqué plusieurs de ses cadres et jusqu’à sa propre nièce, Marion Maréchal. «Je persiste à penser que sa candidature est négative pour le camp national, dit-elle au Figaro. Eric Zemmour a recréé de la division là où il n’y en avait plus. Il l’a fait avec des provocations qui permettent à nos adversaires de rediaboliser, de recaricaturer notre combat.» Le candidat Reconquête lui a surtout permis d’acquérir une position plus centrale sur l’échiquier politique, de faire également illusion avec son programme alors qu’il est tout sauf financé et reste, preuves d’extrême droite, fondé sur l’arrêt total de l’immigration, la fin de certaines prestations sociales pour les étrangers et la mise en place d’une «préférence nationale». Zemmour qui, contrairement à elle, s’est vautré sur l’Ukraine en refusant dans un premier temps l’accueil des réfugiés, lui apporte également sur un plateau ce qui lui manquait en 2017 : une réserve de voix. Selon Ipsos, 83 % des électeurs de Zemmour se reporteraient sur Le Pen. La candidate d’extrême droite pourrait même aller piocher un quart des électeurs potentiels de Valérie Pécresse.

  • Ce qui amène à la deuxième «condition» pointée par les chercheurs de la Fondation Jean-Jaurès l’an dernier. La «porosité» entre droite et extrême droite est désormais «manifeste». Le Pen se refuse, certes, à utiliser le terme de «grand remplacement» mais Jordan Bardella, son premier lieutenant, n’a aucun problème à le balancer dans l’enceinte du Parlement européen quand, à LR, Eric Ciotti assume cette théorie raciste. La droite n’est pas son seul réservoir : son choix d’axer, très tôt, sa campagne sur les aspects supposés «sociaux» de son programme ; sa critique du président ayant «réprimé des manifestations avec une violence sans précédent depuis des décennies» et sa stratégie de proposer, au second tour, un référendum anti-Macron peut aussi lui permettre d’aller chercher, selon Ipsos, 21 % des électeurs supposés de Mélenchon (contre 28 % pour Macron, plus de la moitié s’abstiendrait).

  • Manifestations contre la réforme des retraites, baisses d’impôts pour les très riches
    D’où le troisième danger : une rupture possible du «barrage» contre l’extrême droite le 24 avril. En 2017, toujours selon Ipsos, plus de la moitié des électeurs de l’insoumis avait tout de même glissé un bulletin Macron pour barrer la route à Le Pen. 7 % seulement avaient voté pour la candidate du Front national (24 % s’étaient abstenus). On peut penser qu’une fois le danger devant eux, plusieurs de ces électeurs accepteront tout de même de participer à ce «front républicain». Sauf que le quinquennat Macron, rythmé par les manifestations contre la réforme des retraites, les baisses d’impôts pour les très riches ou la cassure avec une partie du monde enseignant, rendra plus difficile le vote Macron au second tour pour une partie de la gauche. Si les planètes ne sont pas alignées pour Marine Le Pen, elles sont entrées dans la même galaxie.

  • @moderatus,

    Je ne suis révolté que par le dégoût où Carlo Revelli à mener ce site, qui est devenu un « bourbier » de raclures. Dans la mesure où je n’aurai pas été là au départ, tu serais toi, comme plus de 70% de intervenants ici. En partant de Cabanel et j’en passe, j’ai un serveur un site qui parle en 27 langues. Merci de m’indiquer ce que toi, tu connais de la guerre et je t’en remercie ? MLP, Zemmour, la majorité des candidats à l’élection 2022 sont des corrompus à divers stades. Je te garantis qu’un prochain jour, je publierai avec les commentaires de ceux qui se disent bienpensants politiquement. Une horde de beaux « menteurs » pour rester correct. Toi que connais tu de la guerre ? A mon avis rien. En ce qui me concerne j’ai vécu « une guerre et deux révolutions » ho, je n’ai pas vu des milliers de morts, mais des dizaines d’amis tombés en luttant pour le sens de la « Liberté » Je puis t’assurer que ce soit Revelli ou la bande de « couards » qui empêchent « le droit d’expression » sont des pourris, il en est de même pour ceux qui défendent les « extrémistes ». J’ai perdu pas mal de mes proches dans des conflits armés, mais jamais auprès du F.N. ni d’un fantoche tel que Zemmour ou Mélenchon. Tes articles attirent qui ? Sur Les Voix, les gens sont peu nombreux mais propres. Le jour ou je déciderai de sortir cet article, ne soit pas surpris. La PQR se fera le relais, car il s’intitulera « C’est le cliché entre temps anciens et modernisme d’Agora Vox » L’enfoiré qui a changé de pseudo, pour contourner l’obstacle. Ce qu’Agora Vox m’a proposé et j’ai refusé. Je pourrai te citer masse de « pseudos rédacteurs » que font ici la gloire des pubs. Mener un combat pour le devenir de mes enfants, petits-enfants, et les opprimés du monde, oui je réponds présent. Toi tu passes 6 mois en France 6 en Espagne. Défendre à tout prix des « mercenaires de la corruption, j’écris non » Qu’est devenu la dignité, le respect, le partage, de la gadoue, du moins ici et sur certains médias. Dans la mesure ou tu ne tires pas tes informations de la télé, des médias, tu ne pourrais pas écrire un seul article. Qu’Agora Vox ferme mon compte de commentateur mais je leur dis « merde » j’ai planté 2000 commentaires. Créé des emplois et tu veux me dire de protéger des gens comme Zemmour ou MLP, mais tu réalises ce que tu dis ? Je poste ce commentaire en deux partis car trop long. Lorsque l’on veut tuer son chien, ceux qui le font « prétendent qu’il a la rage ». Le monde est spolié et ce sont des sites et réseaux sociaux qui ont tué « La liberté » d’expression. Merci nous avons tous des choses, des faits à apprendre les uns des autres mais pas dans cette ambiance d’enfumages. Personne n’a aidé Cristelle comme je l’ai fait, quand je la voie « mentir » comme elle le fait sur « Poutine » et que tu l’as défendu poses toi des questions. En ce qui me concerne « Ou Poutine est fou, ou il veut un 3em conflit mondial, c’est un criminel similaire à « Hitler ». Je ne suis nullement désolé d’écrire cela, tu as toujours refusé « le dialogue » de vive voix. Que le site fasse sauter ces commentaires « pas grave j’en ai une copie » Puis dans la foulée je le publie, chez moi, où cela sent « La liberté, la vraie, pas la dirigée » Voilà j’arrête à ce stade et ne tente pas de forcer les gens à regarder en dehors des symboles de la France. Je souhaite force et conviction pour tenter de me démontrer que j’ai tort. Oui je t’ai proposé de venir sur Les Voix, tu as refusé, il y a des moments ou tu ne mesure point la portée de tes écrits, toi, comme bien d’autres ici, qui ne verrai nullement leurs articles publiés. Bonne fin de journée.

    Le Panda

    Patrick Juan

     

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