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1er mai 2023 en France

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1er mai 2023 en France

Les faces cachées de ce qui ressemble terriblement à la révolution « Les Trois Glorieuses » les données sont totalement différentes, ainsi que « Les moyens » puis les faits : Cela dura trois jours en 1789. La révolution de Juillet est la deuxième révolution française, après celle de 1789. Elle porte sur le trône un nouveau roi, Louis-Philippe Ier, à la tête d’un nouveau régime, la monarchie de Juillet, qui succède à la Seconde Restauration. Cette révolution se déroule sur trois journées, les 27, 28 et 29 juillet 1830, dites « Trois Glorieuses ». Pas à ce stade, mais un ras le bol à tous les niveaux en 2023. Nous sommes dans les Abysses qui sera assez lucide pour nous en sortir ?

Il manque à la France mais surtout au sommet, le sens de la véritable « Démocratie Républicaine » A présent indéniablement le besoin de créer un consensus pour que le peuple français trouve son équilibre. La devise« Putain de Peuple » est irrémédiablement.

A présent, la situation est totalement à divers titres et pour causes s’avère ingérable pour « L’Etat » en place sous l’ère de : Monsieur Macron et son non-sens des réels besoins du « Peuple »  Un brin de muguet dans une main, une casserole dans l’autre, ils étaient deux fois plus nombreux que lors du 12e rassemblement contre la réforme des retraites : plus de 14.000 manifestants ont défilé dans les rues de Clermont-Ferrand, ce 1er-Mai, pour protester contre le report de l’âge de départ à la retraite, mais pas seulement.

Aux yeux de l’intersyndicale, un 1er-Mai « historique » pour Clermont-Ferrand. Selon nos estimations, quelque 14.000 manifestants ont défilé dans les rues clermontoises, de la place du 1er-Mai à celle de Jaude (14.000 personnes également selon la préfecture, 25.000 selon les syndicats). Une foule dense, bien plus nombreuse qu’il y a un an jour pour jour (1.500) et que lors du 12e rassemblement contre la réforme des retraites, le 13 avril (7.000).

Foule festive, portée par la musique crachée par les camions des syndicats, celle jouée ici et là par de petits orchestres improvisés et surtout par un concert continu de casseroles et de boîtes de conserve, nouveau mot d’ordre de la mobilisation contre la réforme des retraites. Vercingétorix, devait regarder le peuple (là depuis 1902 réalisé par Bartholdi) « sa devise, J’ai pris les armes pour défendre la Liberté » Sans en arriver en 2023 à ce stade. Blesser les forces de l’ordre « Ce sont diverses personnes auxquelles il est de plus en plus difficile de donner un nom »

« Pour un monde meilleur »

Car si le passage de l’âge de départ à 64 ans reste la mère des batailles pour de nombreux manifestants, celle qui les a poussés dans la rue en ce 1er-Mai, tous partagent aussi leurs nombreuses inquiétudes, du climat à l’inflation, et leur ras-le-bol général.

On croit encore au retrait de la réforme des retraites, on garde espoir, mais on est là aussi pour se battre pour un monde meilleur, pour plus de personnel dans les hôpitaux, dans l’enseignement, etc. Appuient Nathalie et Océane, venues en familles de Mozac et Beauregard-l’Evêque, et qui, parce qu’elles travaillent dans le milieu hospitalier, manifestaient pour la première fois cette année.

En chiffres : 14.000, un record pour un 1er-Mai à Clermont-Ferrand ? Le rassemblement du 1er-Mai, à Clermont-Ferrand, rassemble en moyenne entre 1.500 et 2.000 personnes, depuis une dizaine d’années. L’exécutif l’a répété sur tous les tons. La réforme des retraites est arrivée «au bout de son processus démocratique » lorsque le Conseil constitutionnel a validé, mi-avril, l’essentiel du texte, notamment le report de l’âge de départ à 64 ans. Irritées de voir qualifiée de « démocratique » l’adoption d’une réforme sans vote à l’Assemblée et par la grâce de l’article 49.3 de la Constitution, les oppositions fourbissent leurs dernières armes dans l’espoir que le texte soit abrogé. Seconde demande de référendum d’initiative partagée (RIP), propositions de loi (PPL) au Parlement, hypothétique motion de censure, bataille autour des décrets d’application de la réforme. Libération fait le point sur les tentatives en cours pour espérer, encore, faire tomber cette réforme.

Un nouveau RIP ?

Un peu plus de deux semaines après avoir rejeté une demande de référendum d’initiative partagée sur la réforme des retraites déposée par la gauche, le Conseil constitutionnel doit une nouvelle fois trancher. Mercredi, les « sages» diront si, oui ou non, la deuxième demande de consultation populaire formulée par les communistes, socialistes et écologistes du Sénat et visant «à interdire un âge légal de départ à la retraite supérieur à 62 ans» respecte les critères de la Constitution pour poursuivre son chemin. Si tel est le cas, une grande campagne pour collecter près de 4,8 millions de signatures en neuf mois s’ouvrira dans les prochaines semaines. Avec, à terme, si l’Assemblée nationale ou le Sénat ne se saisit pas de cette proposition, un référendum sur la retraite à 64 ans.

Maintenant à voir si la rue de Montpensier sera sensible à cette nouvelle version. Si la grande majorité des élus de gauche, au moins par principe, assurent que le déclenchement du RIP est possible, certains ne cachent pas leurs doutes. « A priori, c’est mal barré », lâche un dirigeant du PS. « Avec le RIP, on avance par tâtonnement, c’est un vrai parcours du combattant où tout est fait pour que ça n’aboutisse jamais », ajoute un député du même camp.

Une porte de sortie législative ?

Le 8 juin, ils présenteront à leurs collègues une proposition de loi, cosignée par 170 députés, visant à abroger l’article 7 de la réforme des retraites, celui repoussant l’âge légal à 64 ans, ainsi qu’à organiser « une conférence de financement pour garantir la pérennité de notre système de retraite ». « L’injustice sociale au cœur de la réforme des retraites est la raison de son rejet massif : c’est à cette injustice que nous devons nous attaquer ».

Autres propositions de loi, d’initiative communiste et visant à abroger l’intégralité de la loi, en resteront vraisemblablement au stade des vœux pieux. Les sénateurs PCF n’ont plus de niche parlementaire avant un bon moment. Leurs camarades députés n’ont pas eu le temps de glisser le texte dans le programme de la niche, prévue le 4 mai. Peu importe, «il faut tout tenter » « une décision symbolique, pour marquer notre refus de voir cette réforme gravée dans le marbre ».

Peser sur les décrets ?

Un calendrier serré, alors que la réforme doit s’appliquer au 1er septembre. De quoi laisser dire aux syndicats que la partie n’est pas encore finie. D’abord parce que certains d’entre eux espèrent pouvoir peser sur le contenu de ces décrets qui doivent notamment préciser la revalorisation des petites retraites, mise en avant par l’exécutif comme le « sucré de la réforme », mais aussi les mesures relatives à la prise en compte de la pénibilité, les dérogations à l’âge légal prévues pour les carrières longues.

Lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes de l’information sociale, la Première ministre, Elisabeth Borne l’a assuré : les organisations syndicales et patronales seront consultées pour avis sur ces décrets. « Avec les partenaires sociaux nous voulons renouer un dialogue apaisé et constructif et leur laisser plus d’initiatives et de responsabilités », avait-elle aussi soutenu la veille, lors de sa présentation du plan d’action du gouvernement. Alors que Matignon devrait envoyer une nouvelle invitation aux partenaires sociaux pour relancer le dialogue dans les prochains jours, Laurent Berger, le numéro 1 de la CFDT a laissé la porte ouverte, tout en prévenant : « Si c’est juste pour nous inviter et nous dire ce que vous allez faire, ce n’est pas la peine. » D’autres syndicats ne l’entendent pas tout à fait de la même manière : « Il n’est pas question de négocier des modalités d’application d’une loi dont on veut le retrait », souligne de son côté Michel Beaugas, secrétaire confédéral de Force ouvrière. Les organisations syndicales sont en revanche unanimes sur un point : s’ils jugent les décrets d’application non acceptables, ils ne devraient pas manquer de les attaquer. « Nous verrons s’il faut contester devant le juge administratif des décrets d’application », prévenait Berger. De quoi gripper encore un peu plus la machine d’une réforme que le chef de l’Etat voulait « rapide ».

Le Panda

Patrick Juan

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