FRANCELA SANTELIBERTE

Le manque de pouvoir d’Achat égale La Mort par Procuration

Temps de lecture : 5 minutes

Le manque de pouvoir d’Achat égale La Mort par Procuration

Madame le Premier ministre, il semble que ce l’on vous a proposé est : Le Petit Prince qui est une œuvre, la plus connue d’Antoine de Saint-Exupéry. Publié en 1943 à New York simultanément à sa traduction anglaise, une œuvre poétique et philosophique sous l’apparence d’un conte pour enfants.

Traduit en quatre cent cinquante-sept langues et dialectes, Le Petit Prince est le deuxième ouvrage le plus traduit au monde après la Bible et le Coran.

Voici « le vôtre de cadeau » puissiez-vous rêver mais évitez de nous amener sur « Axa »

Le langage, simple et dépouillé, parce qu’il est destiné à être compris par des enfants, est en réalité pour le narrateur le véhicule privilégié d’une conception symbolique de la vie. Chaque chapitre relate une rencontre du petit prince qui laisse celui-ci perplexe, par rapport aux comportements absurdes des « grandes personnes ». Ces différentes rencontres peuvent être lues comme une allégorie. Le terme allégorie consiste à exprimer une pensée sous une forme imagée afin de faire comprendre, sous le sens littéral, un autre sens, qui est celui visé par le texte. Les deux sens doivent se maintenir de façon cohérente dans une allégorie.

Madame Elisabeth Borne est bien de gauche, sans être une « véritable politique » Il semble que vous allez vous informer. Ignorants nous le sommes pour savoir dans quelles mesures vous aurez le temps, le loisir, de « lire » ce pamphlet qui vise directement le gouvernement que vous serez chargée ou pas de former.

Aux yeux de vos collègues vous passez pour « un ordinateur » vous devez donc avoir la possibilité de mettre un disque dur, avec la mémoire et les couleurs utiles à la circonstance de fournir « le pouvoir d’achat » dans la majorité de la France a tant et tant besoin.

Ce rôle sera particulièrement difficile avec le « reflet d’Emmanuel Macron » il vous manque peut-être le fait d’être un peu plus à droite, mais cela a-t-il de « l’importance » ?

Evitez en revanche de fumer, ou de vapoter en public, tous « les vices » sont permis, sauf celui de se donner en « spectacles » Il semble que cela serait un plus.

N’oubliez pas que vous vous présentez aux « législatives » dans la mesure ou vous soyez « battue » quel sera votre avenir donc « devenir » ? Peut-être n’irez vous pas.

Peu nombreux sont « ceux » qui savent au plus juste qui vous êtes, faisons dans l’incarnation de ce que vous représentez au regard à la lecture de votre « cursus »

A 61 ans Madame, irez-vous ou pas à la fin de ce quinquennat ? Dur d’avoir une suite persuasive, Monsieur Macron voulait « une femme » c’est le cas avec votre sens de l’état.

Nous venons de traverser plus de deux années sinistres

Entre le Covid et la guerre en Ukraine, aucun de ces deux fléaux n’ont disparus

L’un comme l’autre a provoqués une dette pharaonique que les anciens comme les plus jeunes supportent, subissent, en ayant juste le « droit de se taire ».

Ces deux entités auxquelles est venu se greffer à tort ou raison, les ruptures avec la Russie.

Les faits que personnes ne peut nier, provoquent que les distances paraissent bien plus importantes que les apparences pour les privilégiés ne le laissent croire.

Effectivement, les deux clans ne nagent pas dans les mêmes « eaux troubles » le partage des dividendes ne se chiffrent nullement avec le même type de calculette.

Passer au détail, « les fourberies que subit le peuple » un article ne suffirait à les dicter, alors que d’autres les énumère.

Repas.

Carburants.

Soins.

Ecoles et autres études.

Spectacles et Cultures.

Loyers plus charges.

E D F – G D F.

Etc.

Subventions ou augmentations de retraites, pensions, des rêves sans aucune possibilité d’un accouchement sans douleur et encore moins de sourires.

Donc la gestation par autrui enrichit emprunter par certaines coursives de populations, tout en apportant « un immense déclin »

Que l’on ose poser « la question » devient « un crime de lèse-majesté » pourtant « les réalités » sont bien que plus présentes, car indubitablement elle conduise à « la mort »

Aucune espèce humaine n’est venu « dire » lequel des « mondes inconnus » étaient « le meilleur »

Y compris en passant par un « inféodé La cryonie ou cryogénisation » Elle pourrait permettre dans le cas d’un patient souffrant d’une maladie incurable avec nos moyens médicaux actuels d’attendre qu’un traitement de sa maladie soit éventuellement développé dans un avenir lointain.

Actuellement, le procédé n’a jamais été reversé. Du fait de la toxicité des Cryo conservateurs et de l’impossibilité de refroidir un corps entier à de telles températures sans sévèrement l’endommager, en effet il n’est actuellement pas possible de conserver sans les endommager plus de quelques cellules à de telles températures.

Ces crises, sans parler des autres ont coutées à la France plus de « 800 milliards d’euros » allez à la louche « La guerre en Ukraine a déjà coûté au minimum 20 milliards d’euros de PIB à la France en 2022. »

Pour survivre convenablement, les Français considèrent qu’il leur manque en moyenne 490 euros.

Montant en hausse de 23 euros par rapport à la dernière édition du baromètre du pouvoir d’achat Cofidis publiée en septembre 2021.

Or il y a de cela « une année », rétablir voire équilibrer ce chiffre à l’inflation verrait « un manque de 600 euros »

A ne pas en douter, Madame « la tâche » qui vous attend est tout sauf un cadeau, certains iront jusqu’à penser que vous êtes présente les temps des « législatives »

Vous êtes candidate au pays du « camembert, donc de la Normandie » étape et terres de « Laurent Fabius ».

Indéniablement il faudra plus d’une structure, mais établir le même parcours, en objectivités il serait souhaitable que vous réussissiez ou étant « responsable et coupable » c’est « le meilleur » que la France attend à juste titre.

Le Panda

Patrick Juan

 

37 réflexions sur “Le manque de pouvoir d’Achat égale La Mort par Procuration

  •                                                       Analyse
    Les dossiers brûlants sur le bureau de la Première ministre Elisabeth Borne
    Pouvoir d’achat, écologie, réforme des retraites… Suspendu au résultat des élections législatives de juin, le nouveau gouvernement doit se préparer à un chemin semé d’embûches.

    Il faut bien comprendre que la tâche sera loin d’être facile, la période des cinq ans que nous venons de passer ne laisse pas une excellente trace.

    Essayons de mieux comprendre si l’étiquette de Première ministre correspond à Elisabeth Borne qui n’a jamais été une élue du peuple ?

  • Jean Castex aura eu trois semaines pour préparer ses cartons rue de Varenne. Elisabeth Borne, qui lui a succédé lundi, devra prendre bien plus vite possession des lieux. Après trois longues semaines de décantation, tout s’est accéléré dans l’après-midi.

    Aller-retour de Jean Castex à l’Elysée pour remettre sa démission au chef de l’Etat, nomination d’Elisabeth Borne et installation à Matignon dans la foulée.

    Emballé, c’est pesé.

    La promotion de l’ancienne ministre du Travail lance pour de bon le second quinquennat d’Emmanuel Macron et la campagne législative.

    Entre l’urgentissime dossier du pouvoir d’achat, la planification écologique directement sous sa houlette et le chantier des retraites, elle entre dans le dur. 

    «Ecologie, santé, éducation, plein emploi, renaissance démocratique, Europe et sécurité : ensemble, avec le nouveau gouvernement, nous continuerons d’agir sans relâche pour les Françaises et les Français», lui a adressé comme feuille de route le chef de l’Etat sur Twitter avant même sa passation de pouvoir avec Castex.

    Il semble effectivement utile de se poser une modeste question, nous sommes nous trompés dans le sens de l’article ?

  •                                                           Réponses à l’inflation
    Le gouvernement Borne est en sursis jusqu’au 19 juin.

    C’est seulement au soir du second tour des élections législatives que l’on saura s’il dispose d’une majorité stable à l’Assemblée nationale pour mettre en œuvre le programme d’Emmanuel Macron.

    La première mission de la nouvelle Première ministre est donc de mener les troupes macronistes à la victoire face à une gauche unie regonflée à bloc, sans quoi il faudra trouver des alliés pour gouverner ou  scénario catastrophe pour le Président, passer cinq ans en cohabitation.

    Borne risque de n’être la cheffe de la majorité que sur le papier.

    Dans les faits, c’est Emmanuel Macron qui s’est chargé en personne de galvaniser, le 10 mai à Aubervilliers, des candidats sélectionnés par Richard Ferrand, François Bayrou et Edouard Philippe.

    La locataire de Matignon n’a pas eu son mot à dire sur le casting.

    Les pontes de la macronie espèrent en revanche que son profil plutôt social-démocrate attirera les suffrages d’électeurs socialistes déboussolés.

    Cela semble peut-être plus évident sur le papier que sur le terrain attention à ne pas s’y méprendre.

    Les feux de détresses sont bels et biens au rouge permanents. Cela jusqu’à la date du 19 juin 2022.

  • A l’heure où l’inflation s’installe avec une hausse de l’indice des prix de 5,2 % en un an prévue par l’Insee en mai , le futur gouvernement sera évidemment attendu sur son projet de loi de finances rectificative (PLFR) censé reprendre les promesses de campagne pour le pouvoir d’achat et amortir le choc pour les ménages.

    Il a à peine six semaines pour boucler le texte «déjà travaillé», a assuré le porte-parole du gouvernement sortant, Gabriel Attal qui doit être présenté en Conseil des ministres dans la foulée des législatives.

    Cela

  • Cela semble bien plus difficile à faire qu’à le dire.

  • Suppression de la redevance audiovisuelle de 138 euros dès cette année, prolongation du bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l’électricité jusqu’à la fin de l’année, dispositif sur le prix du carburant avec probablement l’idée de le cibler davantage les gros rouleurs, mais aussi création du «chèque alimentaire» pour les ménages modestes, qui pourrait tourner autour de 60 euros, triplement du plafond de la «prime Macron» : à peine installée, Borne devrait d’abord sortir le chéquier. Qui en réalité est celui des français !!

  • Sont aussi prévus l’indexation des minima sociaux et des pensions de retraite sur l’inflation dès le 1er juillet ainsi que le dégel de la valeur du point d’indice de la fonction publique.

    Autant de réponses à la hausse des prix que les candidats se présentant sous la bannière présidentielle dérouleront sur les marchés, tandis que leurs adversaires de la Nupes feront campagne sur le smic à 1 500 euros net, promis par Jean-Luc Mélenchon en cas de victoire de la gauche.

    A y penser si le programme de Jean-Luc Mélenchon ne peut rentrer dans le cadre de l’esprit de la France, la retraite à 65 ans demeure indigeste tout comme l’augmentation VITALE des pensions des retraites, figurant dans l’article.

    Sinon que le Chef de l’Etat essaye de vivre avec 980 euros par mois…..

    Y compris avec toute l’intelligence qu’il semble posseder, les billets de banques ne fleurissent pas aux changements de saisons.

  •                                                                    «Nouvelle méthode»
    Le dossier des retraites, dont Elisabeth Borne a la responsabilité depuis l’été 2020, devrait lui donner nettement plus de fil à retordre. Le second tour de la présidentielle ayant failli virer au référendum pour ou contre son projet de repousser l’âge légal de départ à 65 ans, Emmanuel Macron a esquissé un recul en proposant une clause de revoyure une fois atteinte la barre des 64 ans. 

  •               En l’état, la réforme n’en reste pas moins une incertaine course d’obstacles.

    Revendiquant une «nouvelle méthode» de gouvernance, plus concertée, l’exécutif tentera de ramener autour de la table des syndicats unanimement hostiles au cours d’une grande conférence sociale cet été.

    Il faudra ensuite passer l’étape du Parlement, où la première mouture de la réforme s’était enlisée il y a deux ans.

  • La Nupes ayant inscrit le retour à la retraite à 60 ans dans son accord pour les législatives, il faut s’attendre à une guérilla parlementaire des députés de gauche.

    Tout cela dans un calendrier contraint, puisque Macron a déclaré «viser janvier prochain» pour l’entrée en vigueur de sa réforme.

    En attendant, ses troupes sont priées d’insister sur les aspects les plus sociaux du projet, comme l’instauration d’un seuil minimum de 1 100 euros pour les pensions de retraite.

    Y compris en incorporant les retraites complémentaires lorsque l’on arrive à 980 euros par mois il est impossible même de survivre.

  • C’est une architecture gouvernementale inédite que Borne pilotera par ailleurs depuis Matignon.

    Comme l’avait promis le candidat Macron entre les deux tours, la planification écologique lui sera directement confiée.

                               Charge à elle de porter haut le dossier dans les arbitrages.

    Deux autres ministres viendront l’épauler, sur la planification énergétique et l’organisation de la transition écologique dans les territoires.

                        De quoi rendre encore un peu plus brûlant l’enfer de Matignon.

    Il sera difficile de savoir combien de refus a essuyer le Prèsident et quels sont les accords réels, dans le cas contraire le passage de Madame Borne sera de courte durée.

  •                                                                          Profil
    De retour à Matignon, Aurélien Rousseau prend la direction du cabinet d’Elisabeth Borne.

    A bientôt 46 ans, cet ancien prof d’histoire-géo passé par l’ENA connaît la machine de l’Etat de l’intérieur. Ancien patron de l’ARS d’Ile-de-France et ex-conseiller d’Etat, il a été dircab adjoint à Matignon pendant les années Valls et Cazeneuve.

  •                 Il connaît très bien Matignon, le gros temps social et les questions sanitaires.

    Aurélien Rousseau a confirmé mardi sur Twitter qu’il prenait la direction de cabinet de la nouvelle Première ministre, Elisabeth Borne. 

    A bientôt 46 ans, cet ancien prof d’histoire-géo en banlieue parisienne émargeant à ses débuts politiques au PCF a été directeur de cabinet adjoint à Matignon sous le quinquennat Hollande, pendant les années Valls et la queue de comète Cazeneuve.

  • Issu d’une famille d’Alès, ancienne cité ouvrière protestante, devenue communiste avec la Résistance, sa grand-mère a été élue locale pendant trente ans.

                                                            Il lui a rendu hommage dans son tweet.

    Il salue également Véronique Bédague, ex-dircab de Manuel Valls, première femme à exercer cette fonction sous la Ve République.

  •                                         Spécialiste des questions de transport et d’urbanisme

    Passionné de théâtre et de littérature (il a deux pièces et un roman à son actif), ce quadra au léger accent cévenol était aux commandes de l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France au plus fort de la pandémie de Covid-19, un poste qu’il a quitté l’été dernier pour rejoindre le conseil d’Etat. 

    «J’ai toujours voulu être haut fonctionnaire, mais j’ai vécu une pression symbolique autour de l’idée que le pouvoir corrompt», expliquait-il à Libération en 2021.

    Venu de la mairie de Paris, sous Delanoë puis Hidalgo, plutôt spécialiste des questions de transport et d’urbanisme, il a piloté la chaotique loi Travail lors de son précédent passage à Matignon, entre 2015 et 2017.

      Le texte avait débouché sur le plus long et le plus dur conflit social de l’ère Hollande.

  • Parmi les démineurs de la crise sur la loi Travail, un socialiste notait qu’il était «plus politique que les autres», ajoutant : «Son point fort, c’est l’analyse des rapports de force.» 

    Ce qui pourrait s’avérer fort utile dans les semaines et les mois à venir vu l’agenda social affiché par Emmanuel Macron, notamment la réforme des retraites.

  •                                                                      Revue de presse
    «Choix de raison» ou «non-événement politique»: les journaux ne débordent pas de superlatifs pour saluer la nomination d’Elisabeth Borne

    Pour la plupart des quotidiens, le choix de cette «tecno» venue des rangs de la gauche pour Matignon représente une avancée pour l’égalité femmes-hommes mais aucune rupture dans la méthode de gouvernement voulue par Emmanuel Macron.

  • Un «choix de la raison», de l’efficacité et de la continuité : la nomination d’Elisabeth Borne, ancienne ministre du Travail sous Macron I, au poste de Première ministre n’a pas suscité mardi de remous dans la presse, qui salue cependant le choix d’une femme à Matignon.

    «La femme des défis» titre en Une le quotidien économique Les Echos, Daniel Fortin notant dans son éditorial la continuité dont a fait preuve le président en optant pour cette technocrate issue de l’aile gauche de la Macronie.

     
    «Son profil techno, qui la rapproche de son prédécesseur Jean Castex, laisse penser que l’articulation du pouvoir entre les deux têtes de l’exécutif restera très semblable à ce qui a été à l’œuvre depuis deux ans, à savoir une très forte concentration du pouvoir réel à l’Elysée», analyse le journal.

             Une lecture partagée par la majorité des journaux au lendemain d’une nomination qui aura demandé trois semaines.

  •                                          Elisabeth Borne en plein état de grâce chez les députés LREM

    Les élus de la majorité semblent sous le charme de leur nouvelle Première ministre et cheffe de file. En campagne et avant l’annonce du gouvernement, les macronistes rivalisent de compliments envers cette «femme solide», «bonne gestionnaire», saluant son parcours et ses compétences.

  • S’il n’y a clairement pas eu d’état de grâce pour Emmanuel Macron, il semble bien y en avoir un pour Elisabeth Borne.

    Dans les premières heures suivant sa nomination, la nouvelle Première ministre reçoit en tout cas un accueil unanimement positif parmi les députés LREM d’horizons divers interrogés par Libé. 

    Une popularité que la nouvelle Première ministre pourra immédiatement éprouver en se rendant à leur réunion de groupe hebdomadaire, à l’Assemblée en fin de matinée ce mardi.

  • Tous applaudissent l’entrée d’une femme à Matignon, trente ans après Edith Cresson. 

    «Personne ne peut douter de sa compétence et donc des raisons de sa nomination, ajoute Aurore Bergé, présidente déléguée du groupe LREM. 

    Elle est polytechnicienne, elle connaît parfaitement les enjeux de la transition écologique qui sera l’axe majeur de la Première ministre.

    Elle est d’une rare solidité, éprouvée tant sur la réforme de la SNCF que des retraites.» 

    Fiona Lazaar, députée du Val-d’Oise, abonde : «J’ai eu plaisir à travailler avec elle pendant tout le mandat avec ses différentes casquettes, elle a une fibre sociale sincère et sait travailler en concertation.

    J’ai eu le plaisir de la recevoir en réunion publique pour la présidentielle et elle a été parfaite.»

  • «C’est une femme de grande qualité, solide», approuve la Parisienne Laetitia Avia.

    Le futur ex-député Pierre Person souligne qu’elle est «la première “PM” de Macron à être adhérente du parti majoritaire», signe d’appartenance au collectif que n’avaient ni Jean Castex ni Edouard Philippe.

  •                                                                                       Suffira-t-il d’un signal ?
    Alors bien sûr, personne n’a intérêt à dire du mal de celle qui est statutairement cheffe de la majorité, en ce début de quinquennat et cette campagne législative, alors que le gouvernement n’est pas encore nommé…

    Mais une telle avalanche de louanges reste à souligner.

    Les avis divergent seulement sur le message de «gauche» qu’enverrait la nomination de cette ancienne des cabinets Jospin, Lang et Royal qui a cependant mené certaines des réformes les plus à droite de Macron 1. 

  • Le Poitevin et ancien socialiste Sacha Houlié veut y croire : «C’est une femme de gauche, c’est un bon signal.» 

                                                 «Signal, je ne sais pas, tempère Avia. 

    Elle est avant tout une macroniste, et comme beaucoup de macronistes, c’est une femme de gauche.» 

                                      De gauche d’accord, mais macroniste avant tout.

    Suffisant pour créer un effet d’entraînement pour les législatives pour attirer l’électorat social-démocrate ?

    Issue de LR, Aurore Bergé balaie carrément : «Elle porte notre projet politique.

    Si après cinq ans de quinquennat, on regarde l’appartenance qui était la nôtre il y a dix ou quinze ans… ça n’a pas de sens.»

  • Un marcheur historique venu de la gauche rappelle que cette «bonne gestionnaire» qui «connaît ses dossiers» n’a pas été «prise à défaut» depuis cinq ans.

    Mais le même pointe la hauteur de la marche que Borne doit maintenant franchir : «Elle devra démontrer qu’elle a appris le métier de politique car il va falloir aller chercher la majorité dans les urnes [aux législatives] et ensuite manœuvrer sous gros temps au Parlement.

    Et pour renouveler la méthode, elle devra se détacher des courroies technocratiques de l’Elysée.» 

                                         Mais elle-même n’étant pas la moins technocrate du monde…

  • Clément Beaune: «Parler de désobéissance européenne, c’est le signe qu’on ne veut pas gouverner»

     
    Le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes et candidat aux législatives à Paris met en garde contre les «graves conséquences» qu’aurait l’élection en juin d’une majorité prônant une sortie de l’Union.

  • Pour le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes et candidat aux élections législatives à Paris, les Français ont clairement fait le choix de l’Europe en 2017 et 2022.

    Il met néanmoins en garde contre les «graves conséquences» pour la France et l’Union qu’aurait l’élection d’une majorité prônant un «Frexit caché».

    Au premier tour de l’élection présidentielle, 58% des Français ont voté pour des partis qui prônent un «Frexit» caché.

                                                          La France est-elle devenue antieuropéenne ?

  • Au contraire. Les enquêtes d’opinion, notamment depuis le référendum sur le Brexit en 2016, montrent que l’adhésion à l’Union et à l’euro s’est considérablement renforcée.

    L’extrême droite et l’extrême gauche proposent certes un Frexit caché, mais le simple fait que ces partis aient ressenti la nécessité de masquer derrière un paravent les scénarios de sortie qu’ils assumaient crânement il y a cinq ans montre qu’ils ont pris en compte le refus de l’opinion d’un tel scénario.

    Mais, sur le fond, ils n’ont pas changé : le Rassemblement national propose un Frexit par petits bouts, LFI prône la «désobéissance européenne» aux politiques qui lui déplaisent, et finalement on aboutit à une sortie inévitable de l’Union.

  • Emmanuel Macron a fait du second tour de la présidentielle un référendum sur l’Europe, ce qui explique sans doute une partie de son score.

                              Est-ce que les législatives vont être un nouveau référendum ?

  •                         Les législatives ne sont pas un troisième tour de la présidentielle.

                              Les Français ont clairement fait un choix européen le 24 avril.

    Néanmoins, cela aurait de graves conséquences pour notre pays et l’Europe si nous avions un Président et un Premier ministre qui ont des lignes totalement opposées sur une question aussi fondamentale.

    Il faut donc demander à ceux qui sont candidats aux élections législatives de la clarté : on ne peut solliciter les suffrages des Français en cultivant l’ambiguïté, à l’image des bouts de programme de la Nupes, car au fond ces partis ne sont d’accord sur rien.

    Il n’y a pas un accord mais deux ou trois, avec des discours différents sur l’Europe selon que les insoumis parlent au PS, au PCF…

    Nous, nous avons un projet de changement de l’Europe qui repose sur deux piliers : l’engagement européen sans ambiguïté et la transformation dans certains grands domaines de souveraineté comme la défense européenne, l’alimentation, la réindustrialisation et la relocalisation des activités stratégiques, une nouvelle politique commerciale plus écologique, la protection des droits des créateurs en matière culturelle…

  • La désobéissance européenne prônée par la Nupes ne revient-elle pas à sommer les partenaires de la France de s’aligner sur son programme, et ce sans aucune concertation, négociation ou volonté de compromis ?

  • Tout à fait. Cela dénote de l’arrogance, mais aussi de la faiblesse.

    Arrogance, car le refus d’appliquer la loi commune, c’est vouloir définir sa propre règle dans un projet collectif. Faiblesse, car on ne cherche pas à négocier un progrès, on part d’avance battu en annonçant qu’on ne saura pas changer les règles.

    Le concept de désobéissance est vicié par nature.

    Vous ne choisissez pas d’appliquer les règles que vous avez contribué à faire voter, sinon il ne peut y avoir de vie commune.

    Parler de désobéissance, c’est la manifestation qu’on ne veut pas gouverner.

    Quand on gouverne, on ne désobéit pas, on change la loi et la vie.

    C’est la différence entre la gauche et l’extrême gauche. La première assume l’exercice des responsabilités avec ses difficultés : on a besoin de la règle, on va gagner les élections pour la changer.

    La seconde, elle, prône l’agitation et l’anarchie. Il faut l’assumer.

  • La gauche affirme que plusieurs pays, dont la France, violent régulièrement le droit européen.

    Ce n’est pas la même chose d’enfreindre une règle et d’ériger la désobéissance en principe.

    C’est comme si après avoir grillé un feu rouge, vous engueuliez le policier en disant que ça ne devrait pas être la règle.

    Quand vous commettez une infraction, vous avez une amende, mais vous ne remettez pas en cause le code de la route, sinon c’est la loi de la jungle.

    En outre, quand on est de gauche, il est curieux de remettre en cause l’idée de régulation et du processus de décision collective destiné à protéger les plus faibles, pour réinstaurer de facto la loi du plus fort et donc la loi de la jungle qui ne peut qu’être ultralibérale.

    Par exemple, LFI a voté contre la réforme du travail détaché dans l’Union pourtant destinée à mieux protéger les travailleurs. Or, si vous avez un marché et pas de règles sociales communes, le marché sera ultralibéral.

    Les antieuropéens confondent liberté et libéralisme, libéralisme et ultralibéralisme.

  • Raphaël Glucksmann: «Jamais je ne me résoudrai à la mort de la gauche pro-européenne. Ou à sa réduction à un club de bridge»

  • LFI et le RN veulent interdire le travail détaché.

    Interdire le travail détaché, cela veut dire interdire la libre circulation, ce qui est une remise en cause des fondements du projet européen puisqu’il faudra fermer nos frontières.

    Au passage, sans libre circulation, 350 000 frontaliers français perdront leur travail tout comme les 300 000 travailleurs détachés français qui bénéficient de cette liberté.

    Ce refus de l’Europe n’a aucun sens dans le monde moderne : on ne réduira pas le pouvoir des Gafam, on ne luttera pas contre le dumping social, on ne luttera pas contre le changement climatique sans règles européennes.

    Une Europe sociale-démocrate, c’est celle qui assume la règle commune qui est bien évidemment établie à la suite de négociations au cours desquelles les rapports de force jouent.

  • Qu’est-ce que cela indique de l’Etat de la France que presque deux tiers de l’électorat votent pour des partis qui proposent de renverser la table ?

  • Nous sommes confrontés à une crise des démocraties occidentales.

    Cela a pris différentes formes : le trumpisme aux Etats-Unis, le Brexit au Royaume-Uni, la Ligue et M5S en Italie, LFI et le RN en France.

    A cela s’ajoute en France un certain amour de la radicalité.

    On doit l’entendre : LREM doit être moins timide et plus clair encore sur ce que l’on fait en pratique pour changer l’Europe.

    Il y a un bilan et un projet dont on n’a pas à rougir et qu’on doit revendiquer avec plus de force et de fierté. Ce qui est rassurant, c’est que lorsque les citoyens français ont dû faire des choix de fond, comme en 2017 et en 2022, les choix les plus radicaux, tels le Frexit, ont été écartés.

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