Les responsables sont des Laboratoires et Des Politiques
Les responsables sont des Laboratoires et Des Politiques
La disparition totale du virus : très improbable
L’hypothèse la plus favorable serait l’éradication du virus afin qu’il devienne un lointain souvenir. Dans l’histoire des pandémies, cela s’est déjà vu.
La vaccination a déjà permis que la variole disparaisse par exemple, et la polio est sur le point de disparaître également.
Cette option est vraissemblement hors de portée dans le cas du Covid-19.
« Le virus ne va pas disparaître, on va le garder avec nous de la même façon qu’on a gardé d’autres coronavirus qui causent des rhumes », prévient Bruno Lina.
« On ne pourra pas l’éradiquer », abonde Yves Buisson, notamment car le cas de la variole est « exceptionnel ». « La variole est le seul exemple de maladie infectieuse qu’on a pu faire disparaître, notamment car le vaccin est très efficace sur l’infection et la transmission, car il n’y a pas de mutant et quand il n’y a pas de réservoir animal », détaille Mircea Sofonea. Autant de propriétés que l’on ne retrouve pas dans le virus étant à l’origine du Covid-19.
Les vaccins dont nous disposons actuellement, même s’ils restent très efficaces pour éviter les formes graves et doivent donc être administrés le plus possible pour contrôler l’épidémie, n’empêchent pas totalement l’infection et la transmission.
TÉMOIGNAGES. Contaminés malgré le vaccin : « Je ne pensais pas que ça pouvait être le Covid-19 »
Comme évoqué plus haut, la capacité du virus à muter entrave également la possibilité d’une disparition.
« Ce virus a une capacité d’adaptation comme les virus grippaux, donc il réapparaîtra », prévient Yves Buisson.
Enfin, le nombre important de personnes asymptomatiques mais contagieuses rend complexe le contrôle du coronavirus et donc son hypothétique fin définitive.
On risque donc bien d’entendre parler du coronavirus encore pour longtemps.
Le coronavirus devient endémique avec moins de formes graves : le plus probable
Deuxième hypothèse, le SARS-CoV-2, responsable du Covid-19, continue de circuler mais de façon moins grave.
« Ce virus respiratoire va finir par se comporter comme les autres virus respiratoires c’est-à-dire basculer vers une certaine saisonnalité et réduire en impact », anticipe Bruno Lina.
Selon ce virologue, « progressivement, ce virus devrait perdre en pouvoir pathogène, en virulence et évoluer lentement pour devenir un virus banal ».
On passerait alors à une phase endémique, et non plus à une pandémie. « Les variations sont alors beaucoup plus faibles et les quelques épidémies restent localisées et transitoires. On resterait avec une circulation à bas bruit de façon relativement constante », détaille Mircea Sofonea.
Les cas sévères et critiques pourraient être prévenus par le vaccin mais la circulation du virus avec ses symptômes plus légers devrait continuer, y compris pour les Covids longs.
« Ça rajouterai le SARS-CoV-2 dans le groupe des coronavirus endémiques qui circulent chaque hiver et qui causent des rhumes », ajoute ce spécialiste des épidémies.
« Les épidémies seraient alors saisonnières », confirme l’épidémiologiste Yves Buisson, un peu comme on le voit avec la grippe.
Dans le cas de cette hypothèse, des doses de rappel peuvent être mises en place pour éviter les cas graves et certaines mesures barrières, pourraient demeurer nécessaires.
Cette hypothèse est la plus probable.
« On est sûr que cette option arrivera sur le long terme », explique Bruno Lina.
L’immunologue Alain Fischer, coordinateur de la stratégie française sur la vaccination avait d’ailleurs évoqué en avril 2021 que cette hypothèse était « hautement plausible ».
Mais « personne n’est en mesure de dire quand on s’acheminera vers ce scénario », ajoute Yves Buisson.
La différence de temporalité, selon lui, se jouera en fonction du niveau de l’immunité collective acquise au niveau international.
« Ce n’est certainement pas dans deux mois mais probablement pas dans cinq ans non plus.
Ça devrait se passer dans l’année ou les deux ans qui viennent », pense Bruno Lina.
Covid-19. Selon le patron de Moderna, la « phase pandémique » prendra fin en 2022
A ne pas en douter autant que les habitants des cinq continents n’auront pas reçu pas les mêmes doses que les nations dites privilégiées il n’y aura aucune solution.
Il est plus qu’impératif que lorsque l’on constate les milliards gagnés par les divers laboratoires bien souvent avec les complicités des « Paradis fiscaux » créés par les hommes politiques de pouvoirs.
Là, où, les laboratoires sans distinctions gagnent un profit de 1000 dollars à la seconde, nous sommes tous sur une autre galaxie.
Réellement dans ces propos France info a fait une enquête approfondie qui figure sur le lien ci-dessus. Sur les profits de trois laboratoires.
Allons accepter de crever en regardant qui a le droit de vivre ou de mourir, en tuant par répercussions ceux qui se pensent à l’abri, la quatrième dose est pour bientôt.
Le leader de la France Insoumise, tout comme l’écologiste Yannick Jadot, qui plaident pour une levée des brevets sur les vaccins contre le Covid-19, ont dénoncé les bénéfices empochés par les principaux laboratoires grâce à leur vaccin.
Refuser de s’en rendre compte, c’est « La pandémie » qui aura raison de l’humain.
Indiscutablement à tous les niveaux « La solution sera humaniste, ou elle n’existera pas »
Regardez « La vidéo » posée sur le site « Scandales Mondiaux ? » LCI du PDG de Moderna.
Le Panda
Patrick Juan
Sources Ouest-France/France Info et des et des extraits « Du Roseau et du Ravi de Patrick Juan »
Le peuple de France a été ho combien obéissant depuis le départ de cette pandémie. Peut-on en dire autant de certains politiques et d’autres en laboratoires ?
A la date de jour nous frôlons les 200 000 cas frappés du Covid.
Il faut être à l’évidence, les chiffres vont encore montés le nier c’est de ne pas admettre la situation.
Que cela soit le variant « Delta » ou à présent celui « Omicron », nous sommes assis sur une poudrière nommée « Covid » « Laboratoires » « Politiques ».
Pas loin de 3 millions de personnes n’ont pas de portable, n’ont pas reçu une seule dose et pourtant âgées de 75 à 85 ans. Donc des personnes à « Haut risques »
Les responsabilités incombent à qui et comment ?
Les mesurettes prises par le « Gouvernement » de la France bat plus que l’aile c’est une évidence.
En cette période de fêtes plus de 4 millions de français sont restés cloitrés dans leur domicile.
Indéniablement « Monsieur Macron » si vous n’agissez dans le bon sens il se dégage un gouffre plus profond que « Le tonneau des Danaïdes »
Vous présentez à la présidentielle de 2022, est un secret de « Polichinelle »
Attention, Monsieur le président vous jouer avec la nation France avec un manque d’empathie similaire à la fatigue qu’accuse le personnel « Médical » et tous les corps d’états rattachés à « la République »
Au fort de Brégançon vous êtes entouré des vôtres combien de français peuvent en dire autant ?
L’avertissement n’est pas totalement gratuit, et de plus en ayant la présidence « Du Conseil de l’Europe » au 1er janvier 2022 pour une durée de 6 mois, vous n’avez pas du tout rétabli la balance à laquelle le peuple peut prétendre.
Prenez garde, malgré une assurance presque hautaine c’est le peuple de la France qui vous rendra « Le verdict »
Vous avez toutes les manettes en mains et nous attendons « Les actions, afin de pouvoir vivre »
Patrick Juan
Covid-19 : le télétravail, une obligation avec ses limites.
Explication
Dès lundi 3 janvier, trois à quatre jours de télétravail par semaine seront rendus « obligatoires » pour les salariés dont le poste est télétravaillable. Les entreprises récalcitrantes pourront être mises à l’amende.
Le recours au télétravail « sera rendu obligatoire » à partir du 3 janvier « pour tous les salariés pour lesquels il est possible », à raison de « trois jours minimum par semaine et quatre jours quand cela est possible », a annoncé Jean Castex lundi 27 décembre en détaillant les mesures gouvernementales contre la cinquième vague de Covid et le variant Omicron. Mais comment concilier « obligatoire » et « possible » ?
Le gouvernement ne peut en effet contraindre les entreprises à appliquer le télétravail : cela serait considéré par le peuple comme un vol.
Covid-19 : « On ne s’en sortira pas uniquement à coups de vaccins »
Entretien
Faudra-t-il vacciner toute la planète pour espérer venir à bout du Covid-19 ? John Johnson, référent vaccination et réponse aux épidémies à l’ONG Médecins sans frontières, plaide pour une stratégie adaptée, rappelant que le vaccin n’empêche pas la transmission du virus.
La semaine dernière, le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, affirmait qu’« aucun pays ne pourra se sortir de la pandémie à coups de doses de rappel ». Faut-il d’abord vacciner toute la planète, pour éviter l’émergence de variants, plutôt que d’effectuer de multiples rappels dans les pays les plus aisés ?
John Johnson : La vaccination est clairement l’outil le plus important dans la lutte contre la pandémie. Mais on ne s’en sortira pas uniquement à coups de vaccins. Il va falloir apprendre à vivre dans la durée avec des masques, les gestes barrières, des périodes de quarantaine. Car le vaccin, nous le savons bien, n’empêche pas la transmission du virus. On le voit notamment dans des pays très vaccinés, comme en Espagne ou au Portugal. Il permet avant tout de protéger et d’éviter la multiplication des cas graves. C’est un outil de prévention, mais il n’empêche ni la circulation du virus ni ses mutations.
Omicron est-il plus transmissible que les autres variants ?
Depuis l’apparition d’Omicron en France à la fin du mois de novembre, la nouvelle souche du Covid-19 se réplique à une vitesse fulgurante. « Là où le variant Delta se multiplie par deux en douze jours, Omicron se multiplie tous les deux à trois jours », a déclaré le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, le mercredi 22 décembre. Bien que la part de ce variant représente pour l’heure 20 % des cas détectés sur l’ensemble du territoire, et « sans doute 30 à 35 % en Île-de-France », le ministre l’assure : « Juste après Noël, Omicron devrait être, selon toute vraisemblance, majoritaire dans notre pays. »
→ L’ACTU. Télétravail, passe vaccinal, dose de rappel … De nouvelles mesures pour endiguer Omicron
Pour Bruno Lina, professeur de virologie au CHU de Lyon et membre du conseil scientifique, cette forte contagiosité pourrait s’expliquer par les nombreuses mutations d’Omicron : « On a décelé plus de dix mutations. Or, jusqu’à présent, le maximum de mutations observées était déja présente.
Omicron : un nouveau vaccin anti-Covid pourrait être mis sur le marché en trois mois Abonnés
Analyse
Les laboratoires attendent d’en savoir plus sur le variant Omicron avant de se lancer dans la mise au point d’un nouveau vaccin anti-Covid, qui pourrait être disponible en deux à trois mois.
Les laboratoires pharmaceutiques font preuve d’une grande prudence face au variant Omicron, qu’ils sont en train d’analyser. Mais les propos du patron de Moderna, le Français Stéphane Bancel, ont ravivé l’inquiétude sur l’efficacité des vaccins actuels. « Je pense qu’il y aura une baisse significative, mais je ne sais pas de quelle ampleur parce que nous devons attendre les données », expliquait-il dans un entretien
Rentrée scolaire maintenue : malgré Omicron, le gouvernement assume de « sanctuariser l’école »
Analyse
Lors d’une conférence de presse lundi 27 décembre, le premier ministre Jean Castex a rejeté l’idée d’une prolongation des vacances scolaires. La reprise des cours se fera le 3 janvier dans des conditions inchangées, pourtant critiquées par les personnels de l’éducation et les parents d’élèves.
Préserver les apprentissages sans apporter trop de carburant à la pandémie. Une nouvelle fois, le gouvernement a dû choisir entre plusieurs solutions insatisfaisantes. À l’issue d’un nouveau conseil de défense, lundi 27 décembre, le premier ministre Jean Castex a affirmé sa volonté de rester, concernant les établissements scolaires, sur la ligne déjà adoptée : « Ne les fermer qu’en dernier recours. » La rentrée se fera donc.
CAC 40 : RASSURÉ QUANT À LA DANGEROSITÉ D’OMICRON, LE CAC 40 INSCRIT UN NOUVEAU PIC HISTORIQUE EN CLÔTURE
Aujourd’hui à 17:35
(BFM Bourse) – Dans un marché encore déserté, l’indice phare de la Bourse de Paris dépasse son précédent sommet datant du 17 novembre dernier grâce à un nouveau gain de 0,57%, les rares investisseurs présents jugeant qu’Omicron ne représente pas une menace pour la reprise économique.
Le père Noël joue les prolongations. Déjà gâtés cette année, les investisseurs français s’apprêtent à finir 2021 sur une excellente note. Le brusque coup de mou à la découverte du variant Omicron (-4,75% le 26 novembre dernier, plus forte chute journalière de 2021) a rapidement été effacé, le CAC 40 ayant reconquis dès le 22 décembre le seuil des 7.000 points, soit trois semaines après son creux à 6.655 points (le 30 novembre). Rasséréné par la désormais probable moindre dangerosité de cette nouvelle souche de Covid-19, le baromètre de la cote tricolore ne s’est pas arrêté en si bon chemin. À moins de 20 points de son plus haut historique en clôture ce lundi (+0,76%), l’indice phare a conservé son biais haussier ce mardi, et inscrit un nouveau sommet en clôture, à 7.181,11 points (+0,57%), le premier depuis le 17 novembre dernier.
« Cette semaine sera soit un festin, soit une famine, avec peu de choses entre les deux », prévenait ce lundi Jeffrey Halley, analyste chez Oanda. « Soit on observera de violents mouvements intra-journaliers sur les titres avec la faible liquidité en raison des fêtes, soit la volatilité restera plate », ajoutait-il. Si la volatilité n’est pas vraiment au rendez-vous pour l’instant malgré l’absence criante d’opérateurs (1,7 milliards échangés au sein du CAC ce mardi), les marchés semblent tout de même avoir opté pour le premier scénario sur fond d’optimisme quant aux répercussions économiques (limitées) du variant Omicron.
Les études suggérant que ce dernier cause des symptômes plus légers que les précédentes souches ainsi que les dernières recommandations des autorités sanitaires américaines (les CDC) Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) visant à réduire la durée d’isolement des personnes asymptomatiques de dix à cinq jours ont également soutenu les indices de Wall Street. Au lendemain d’un 69e record historique en clôture cette année (+1,39%), le S&P (qui a seulement fait mieux en 1995 avec 75 records) évolue encore légèrement dans le vert ce mardi (+0,15%). Le Dow Jones avance pour sa part de 0,5%, tandis que le Nasdaq rétrocède 0,2% à ses gains de la veille.
Pour rappel, la semaine entre Noël et le jour de l’An est traditionnellement positive pour les marchés actions, le S&P ayant affiché une performance positive dans 80% des cas depuis 1928. Cet effet calendaire, connu sous le nom de « rallye de Noël » (ou « Santa Claus Rallye »), « favorise les actifs à risque et Wall Street espère bien en profiter » expliquent les analystes de Wells Fargo.
Le pétrole poursuit son rebond
Après ses forts gains de la veille, l’or noir accentue également sa progression. Vers 17h30, le baril de Brent de mer du Nord, référence européenne de brut, se traite ainsi à 78,6 dollars, au plus haut depuis le 25 novembre dernier et en hausse de 0,5% par rapport à la clôture de lundi. Le baril de WTI se négocie lui à 76 dollars (+0,6%). Malgré l’annulation de milliers de vols et des records de contaminations contraignant certains Etats à réimposer des restrictions, « le marché se console avec le fait que des confinements n’ont pas été imposés là où l’on craignait qu’ils le soient », juge Matt Smith responsable de l’analyse pétrole pour le fournisseur de données spécialisées dans les matières premières Kpler, qui cite les États-Unis ou le Royaume-Uni où le virus se répand rapidement. « Cela envoie en quelque sorte un message positif » estime-t-il.
Et cela profite aux valeurs du secteur, qui affichent parmi les meilleures performances du jour ce mardi à Paris (+2% pour Vallourec, +2,3% pour CGG, +0,7% pour TotalEnergies).
Le palmarès du CAC 40 est néanmoins dominé par Veolia (+2,7%) et Engie (+1,6%), sans actualité particulière. Carrefour et Airbus prennent aussi 1% chacun. Parmi les très rares baisses du jour, URW et Renault cèdent respectivement 0,5% et 0,4%.
Sans tendance sectorielle marquée, le SBF 120 révèle quelques variations plus marquées, notamment les hausses de Manitou (+5,5%), OVHCloud (+2,6%) et Bénéteau (+2,9%). Eramet (-2,1%), Boiron (-1,1%) et Sodexo (-1,3%) ferment la marche.
Sur le Forex, la monnaie unique rend 0,11% face au billet vert à 1,1317 dollar.
La France sous-utilise-t-elle les masques FFP2 ? Depuis le début de l’épidémie, ces masques, plus performants que les chirurgicaux, sont surtout portés par le personnel soignant. Face à la montée de chaleur due au variant omicron, plus contagieux que delta, la question d’une utilisation du FFP2 pour des populations à risque ou dans certains lieux publics, comme c’est le cas dans des pays limitrophes, a été soulevée par des professionnels de la santé français. Sans recevoir pour l’instant d’écho de la part du gouvernement.
Dans le Monde, l’épidémiologiste et biostatisticienne Dominique Costagliola a chargé l’exécutif sur ce point, après les mesures fluettes annoncées lundi : «Ce qui me paraît indispensable, c’est d’abord de généraliser le port du FFP2, en particulier pour tous les soignants, mais aussi les enseignants et les personnes fragiles, immunodéprimées. Pour les populations qui en ont le plus besoin, le coût devrait être pris en charge.» La directrice de recherches émérite à l’Inserm juge également que la jauge de 2 000 personnes pour des événements en intérieur, «qui expose tout de même à de gros clusters de contamination», pourrait être beaucoup plus efficace si le port d’un masque FFP2 était préconisé dans ces conditions.
Le FFP2 plus efficace face à omicron
La pluie et le vent ne les avaient pas refroidis. Le Covid ne les aurait probablement pas dissuadés non plus. En ce 5 mars 2017, François Fillon, qui vient d’être torpillé par le Canard enchaîné pour des soupçons d’emplois fictifs à l’Assemblée nationale, réunit ses troupes au Trocadéro, à Paris. Le meeting aux airs de baroud d’honneur rassemble quelques dizaines de milliers de personnes, têtes chenues et peuple de droite venu du Finistère ou de la Sarthe… des fidèles. Depuis, le Covid a renversé toutes les quilles, freinant les velléités de grands événements à l’intérieur. Entre-temps, signe d’une lassitude à l’égard de la politique qui ne fait que se renforcer, l’abstention a encore grignoté quelques points aux derniers scrutins locaux.
Fillon avait-il été visionnaire en rassemblant son carré de convaincus en plein air ? A moins de quatre mois du premier tour de la présidentielle, et alors qu’une nouvelle vague de coronavirus déferle sur la France, les conditions d’organisation des grands événements de campagne inquiètent. Jean Castex a annoncé qu’une «commission» serait chargée de réfléchir à l’organisation de la campagne, comme cela avait été le cas pour les élections régionales. Objectif double : protéger la santé des citoyens et, en même temps, assurer «l’exercice de la démocratie», dixit le Premier ministre. Tout en sachant que les meetings ne seront pas concernés par le retour des jauges, fixées à 5 000 personnes en extérieur et 2 000 en intérieur. «Les activités politiques et électorales sont soumises à des dispositions spécifiques dans notre droit constitutionnel qui leur assurent […] une protection encore plus forte, donc il est clair que les mesures que j’ai annoncées ce [lundi] soir ne concernent pas les meetings politiques», a expliqué le Premier ministre, histoire de se prémunir des accusations de manipulation politique.
«Galvaniser» plutôt que «convaincre»
Le meeting politique, rite quasi sacré de la vie politique, a-t-il vécu ? Le refrain fait sourire un écologiste, rompu à l’exercice : «J’entends depuis quinze ans qu’il faut renouveler cette forme de rendez-vous qui serait has been. Mais à la fin, tout le monde en fait !» Reste qu’à l’heure d’une défiance marquée à l’égard de la classe politique, ce type d’exercice s’use. En 1974, dans l’entre-deux tours, entre 80 000 et 100 000 sympathisants se pressaient pour écouter Valéry Giscard d’Estaing. A Toulouse, la veille du premier tour de l’élection de 1981, ils étaient 35 000 militants socialistes à applaudir François Mitterrand. En 2012, François Hollande et Nicolas Sarkozy s’affrontaient à coups de meetings interposés à une semaine du premier tour. Le premier à Vincennes, en plein air, ambiance festive et musique zouk de Jacob Desvarieux au programme ; le second à la Concorde, dans un style sobre et solennel. Les deux camps avaient alors revendiqué plus de 100 000 participants.
Quel parti politique est aujourd’hui capable d’attirer plusieurs dizaines de milliers de groupies le temps d’un après-midi ou d’une soirée, qui plus est en pleine crise sanitaire ? A Perpignan, le 12 décembre, Anne Hidalgo, dont la candidature présidentielle est encalminée dans les sondages, a rassemblé à peine plus d’un millier de militants socialistes. Le 5, à la Défense, Jean-Luc Mélenchon était applaudi par près de 5 000 fans. Certes, les rangs vont grossir à mesure que les dates du scrutin vont se rapprocher. Et de toute façon, défend notre vieux routier écolo, «le meeting n’est pas fait pour convaincre, mais pour galvaniser les gens présents et leur montrer qu’ils ne sont pas seuls».
2022, une campagne en format réduit
Mais à l’heure de l’épidémie, comment se réinventer ? Dans les écuries de campagne, nombreux sont ceux qui plaident avant tout prudence et responsabilité. A Laon, début décembre, le candidat écologiste Yannick Jadot rassemblait 400 militants à peine. Le 11 décembre, Valérie Pécresse lançait sa campagne en format réduit, à la Mutualité : un tout petit millier de personnes, surtout des cadres de son parti. «La majorité présidentielle s’imposera de respecter les jauges fixées dans tous ses événements», a promis de son côté le patron de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand. En 2017, le candidat Macron était particulièrement friand des salles pleines à craquer, de la Mutualité à la porte de Versailles.
L’exercice reste un passage obligé. La preuve pour Eric Zemmour : après un tour de France de pré-campagne dans les librairies ou sur les réseaux sociaux, le candidat d’extrême-droite a réuni plus de 10 000 personnes à Villepinte le 5 décembre. «C’est une démonstration de puissance, déroule l’écolo déjà cité. Les images restent, plus que les discours. On montre aussi aux hésitants que c’est là que ça se passe».
Marine Le Pen, toujours debout malgré les coups de Zemmour mais concurrencée par Pécresse, tentera ainsi d’accélérer sa campagne lors d’un premier «grand» meeting à Reims, le 15 janvier. Pour la suite, son équipe vante la campagne des européennes en 2019, dans «la France des sous-préfectures». Des plus petites jauges donc. «On touche des gens qui n’ont pas l’habitude de voir des personnalités politiques, défend Philippe Ballard, porte-parole du Rassemblement national. A Vesoul, c’était un festival, une journée de selfies pour Marine». Des fans, là encore.
Abstention
Marlène Schiappa : «Les Français adorent la politique mais n’aiment pas les politiques»
Face à une abstention grandissante, que le rebond de l’épidémie de Covid-19 pourrait aggraver, la ministre déléguée à la Citoyenneté a été chargée de prendre des mesures pour lutter contre la défiance des Français. Elle défend au passage le bilan démocratique du quinquennat Macron.
Comment se satisfaire que seule une partie des Français aille voter ? A court terme, la priorité est l’information. Les nouvelles cartes électorales ont sur leur couverture un QR code qu’il suffit de scanner pour savoir quand auront lieu les élections, où se trouve votre bureau de vote et si vous êtes bien inscrit sur les listes. Nous facilitons les procurations avec le site Maprocuration.gouv.fr. Cela prend moins de dix minutes. Nous rappelons que la date limite d’inscription sur les listes électorales n’est pas le 31 décembre mais le sixième vendredi avant l’élection, soit le 4 mars 2022. Enfin, j’ai mis en place une task force avec Twitter, Facebook, Instagram, TikTok, Google et Snapchat. A ma demande, ces plateformes travaillent pour proposer des informations sur les élections.
87 % des 18-24 ans se sont abstenus aux régionales de juin. Le vote est-il en voie de disparition ?
La jeunesse a rarement autant manifesté son engagement, avec les marches pour le climat, la cause animale, #MeToo, l’égalité femmes-hommes… Mais c’est comme si, pour eux, partager un post Instagram de Raphaël Glucksmann sur les Ouïghours était une action plus citoyenne qu’aller voter. La difficulté, c’est de les convaincre que le vote est la meilleure façon de défendre une cause.
Les Français se sentiraient mieux représentés si, comme l’avait promis Emmanuel Macron, une part de proportionnelle avait été introduite aux législatives…
Je suis très attachée à avoir une dose de proportionnelle, mais je rappelle que c’est le Sénat qui a bloqué la réforme constitutionnelle. Ce quinquennat a permis une meilleure représentation des Français. On a considérablement rajeuni et féminisé l’Assemblée, avec 48 % de femmes au sein du groupe LREM. Diversité sociologique, aussi, avec l’élection d’agriculteurs comme Jean-Baptiste Moreau. Comparez avec les assemblées précédentes, composées de nombreux professionnels de la politique.
Une étude du sociologue Etienne Ollion (les Candidats, PUF) montre pourtant que, dans cette Assemblée très CSP +, les élus LREM qui avaient une expérience politique avant 2017 ont éclipsé leurs collègues issus de la société civile…
Comment mieux intégrer les gens de la société civile est une vraie question. On a réussi le renouvellement, mais la politique fonctionne sur la base de codes très particuliers, qu’il faut connaître. On peut les apprendre. Je n’étais pas parlementaire avant d’être ministre. J’ai énormément travaillé et trouvé des alliés.
Comment expliquez-vous qu’aucune femme n’ait occupé un poste de Premier ministre, de président du groupe LREM ou de président de l’Assemblée depuis 2017 ?
Je déplore qu’il n’y ait pas assez de sororité en politique. Mais la parité, ce n’est pas que le combat pour l’accession d’une femme à un poste, c’est soutenir toutes les femmes. Christophe Castaner ou Richard Ferrand ont été jugés par les députés comme les meilleurs candidats pour présider le groupe LREM ou l’Assemblée nationale, y compris pour les valeurs égalitaires qu’ils portent : Richard a été l’un des artisans de la parité sur les investitures. Ces postes nécessitent de l’expérience et de la crédibilité. La vie politique étant très masculine depuis des décennies, il y a plus d’hommes que de femmes d’expérience. La question, c’est de savoir si le vivier de femmes que nous avons fait entrer à l’Assemblée pourra s’emparer de certains postes à l’avenir. Dans un deuxième quinquennat, il n’y aura plus l’excuse de l’inexpérience.
Ne pas être parvenus à réconcilier les Français avec la politique, c’est un échec du quinquennat ?
On peut au contraire mettre au crédit d’Emmanuel Macron d’avoir fait venir à la politique des gens qui n’étaient pas politisés. Nos militants ne sont pas des gens engagés dans des partis politiques depuis trente ans. Dans ce quinquennat, nous avons vécu le mouvement des gilets jaunes puis le Covid. Or, la politique, c’est aussi du serrage de mains, les yeux dans les yeux, des engueulades… La politique en visio, je n’y crois pas beaucoup. Quand on ne peut pas voir les gens, c’est forcément plus difficile.
Est-ce que la défiance des Français à l’égard de la politique vous incombe après cinq ans au pouvoir ?
Les Français adorent la politique, mais n’aiment pas les politiques. On attend tout d’eux. Prenez la question des féminicides. On ne dit plus : «C’est dégueulasse. Il y a un salaud qui a tué sa femme», mais «que fait le président de la République ?» Il y a une attente, paradoxale, que les responsables politiques soient puissants et, en même temps, dès lors qu’ils passent à l’action, ils sont soupçonnés de vouloir régenter nos vies et de tout contrôler. C’est cela qu’Emmanuel Macron a voulu changer en renouvelant les visages et les usages. Il a eu l’audace de s’appuyer sur des gens comme moi qui n’ont pas fait l’ENA mais parlent comme tout le monde.
Oui, l’ampleur de l’abstention est une tragédie, nous ne le dirons jamais assez. Voter est un droit obtenu de haute lutte et encore fragile en différentes zones du monde, il donne ce pouvoir incroyable de participer à la vie de la société, il est primordial de s’en servir. Ceci étant dit, au risque d’en choquer certains, le faible taux de participation enregistré dimanche traduit peut-être, au fond, une réaction assez saine des Français. Voter est une façon d’adhérer à un projet, d’exprimer un besoin, de manifester une envie. Or, à quoi assistons-nous depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois ? A un insupportable tour de chauffe des deux personnalités politiques données favorites pour la prochaine présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, ce même duo qui s’était déjà affronté en 2017. Et à quoi ces deux-là se sont-ils livrés ? A des coups politiciens pour le premier tels l’envoi en catastrophe du ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, dans les Hauts-de-France pour affaiblir Xavier Bertrand, autre candidat à la présidentielle, ou l’annonce tonitruante d’une alliance LREM-LR en Paca au risque de faire tanguer l’attelage et de favoriser l’extrême droite, sans compter la participation du ministre de l’Intérieur à une manifestation de soutien à la police qui s’est transformée en attaque de la République. Quant à la seconde, qui a tenté de se banaliser, elle n’a ni séduit son électorat de base ni leurré les électeurs de droite davantage attirés par les originaaux.
Après les nouvelles annonces gouvernementales, les centres de vaccination s’adaptent en suivant la « demande » sans précipitation. À Clermont-Ferrand, les équipes réagissent en fonction des créneaux réservés. Malgré une logistique huilée, quelques incompréhensions peuvent subsister à l’arrivée au centre de Polydome.
« On s’adaptera en fonction de la demande, il n’y a pas de craintes particulières suite aux dernières mesures prises par le gouvernement ». Pour Thierry Orliaguet, responsable du centre de vaccination de Polydome à Clermont-Ferrand, la capacité de réaction du centre n’est pas un problème face à la réduction du délai à trois mois de la dose de rappel ou à la perspective de l’instauration d’un pass vaccinal.
Source La Montagne
L’un des deux jumeaux les plus célèbres de la télévision française est décédé ce mardi 28 décembre.
Grichka Bogdanoff, l’un des deux jumeaux stars des années 1980 pour avoir lancé Temps X, la première émission télévisée de science-fiction en France, est décédé mardi à l’âge de 72 ans dans un hôpital parisien, a annoncé son agent à l’AFP.
Quand Grichka Bogdanoff et son frère débattaient de l’existence du hasard à la Foire-Expo de Nevers [vidéo]
« Entouré de l’amour de sa famille et des siens, Grichka Bogdanoff s’est éteint paisiblement, le 28 décembre 2021, pour rejoindre ses étoiles », a écrit sa famille dans un communiqué transmis par son agent.
Covid-19 et éthique: faut-il réanimer en priorité les personnes vaccinées?
Emmanuel Hirsch — 28 décembre 2021 à 12h07
Certains refusent la vaccination contre le Covid-19 au nom de la liberté personnelle. Les conséquences de ce choix justifient-elles de leur refuser l’accès aux soins de réanimation s’ils tombent malades?
En cette phase de recrudescence de la pandémie et de diffusion du variant Omicron, la pénurie évoquée des capacités d’accueil dans les unités de soins critiques pourrait contraindre à intégrer aux critères médicaux de priorisation ou de triage en réanimation une composante qui heurterait l’éthique médicale: hiérarchiser entre la personne qui a fait le choix de la vaccination et celle qui la refuse ou n’a pas compris sa justification.
De manière inédite, la vaccination s’impose dans les controverses publiques et dans le débat politique comme un marqueur de l’adhésion ou non «aux justes exigences de la morale, de l’ordre public et du bien-être général dans une société démocratique». De «l’incitation vaccinale» (conditionnant toutefois la préservation d’une vie sociale sans entrave à l’obtention, sous certaines conditions, d’un pass sanitaire «dans l’intérêt de la santé publique et aux seules fins de lutter contre la propagation de l’épidémie de Covid-19») à «l’obligation vaccinale», l’exécutif a préféré la prudence de la pharmacovigilance et la progressivité d’une responsabilisation individuelle. En fait, pouvait-il en être autrement?
L’évolution annoncée du pass sanitaire en pass vaccinal est indicative d’un niveau de menace sanitaire qui impose une intensification des mesures contraignantes visant à inciter aux modifications obligatoires des comportements individuels et des pratiques sociales. Se demander si les conditions de priorisation en réanimation intégrant comme critère complémentaire, dans la conjoncture actuelle, la vaccination, ne détermineraient pas une prise de conscience dont certains s’exonèrent mérite pour le moins d’être discuté. Au même titre que nous devrions être assurés que la conséquence de positions individualistes n’accentue pas les dilemmes d’arbitrage en réanimation, dans un contexte limitatif qui contraindrait à des choix ne relevant plus exclusivement de critères médicaux.
Connaissances scientifiques et facultés d’ajustement
Les mesures sanitaires doivent s’adapter non seulement à l’acquisition de connaissances scientifiques transitoires qui s’établissent et s’éprouvent nécessairement dans l’immédiat, sans recul encore suffisant (rappelons que la mise sur le marché d’un premier vaccin a été autorisée par l’Agence européenne du médicament il y a un an, le 21 décembre 2020). Mais elles doivent aussi s’adapter à l’évolution imprévisible des mutations du SARS-CoV-2, lesquelles ont eu pour conséquence la propagation de plusieurs variants depuis le début de la pandémie.
Dernier en date, le variant Omicron est l’objet de toutes les attentions et suscite des inquiétudes au point d’inciter le président du Conseil scientifique Covid-19, Jean‑François Delfraissy, à nous alerter, le 23 décembre, du risque d’une «possible désorganisation de la société à partir de début janvier». À la suite d’une étude multicentrique, l’institut Pasteur indiquait le 20 décembre que «les chercheurs concluent que les nombreuses mutations présentes dans la protéine Spike du variant Omicron lui permettent d’échapper en grande partie à la réponse du système immunitaire. Les études en cours ont pour objectif de comprendre pourquoi ce variant est plus transmissible d’un individu à l’autre et d’analyser l’efficacité de la troisième dose sur le long terme.»
Les facultés d’ajustement et d’acceptation personnels constituent également un variant sociétal qui a une incidence déterminante sur les équilibres politiques à préserver dans la gouvernance d’une crise qui se prolonge, avec ses rebondissements et probablement d’autres contraintes.
Dilemmes dans l’exercice de la responsabilité décisionnelle
La transposition des données scientifiques dans les textes législatifs ou réglementaires, parfois précipitée par l’urgence, est un autre indicateur d’une spécificité de cette crise qui déjoue les cadres établis. En témoigne l’annonce de l’examen en Conseil des ministres extraordinaire lundi 27 décembre du projet de loi instaurant un pass sanitaire à la place du pass vaccinal, peu de temps après le vote de la loi n°2021-1465 du 10 novembre 2021 portant diverses dispositions de vigilance sanitaire, qui en prolongeait l’usage jusqu’au 31 juillet 2022.
Il apparaît de ces premières considérations que le conflit dans l’exercice des responsabilités, selon des points de vue divergents et évolutifs, est équivalent à celui du conflit des expertises scientifiques et de toute autre nature, provoquant des conflits de valeurs et des dilemmes au plan de la responsabilité décisionnelle. De telle sorte qu’il nous faut concilier la vigilance éthique avec une capacité d’application des règles et des bonnes pratiques tenant compte du principe de réalité et de la visée du moindre mal.
Le principe de liberté vaccinale n’est en soi respectable que si cette dernière s’avère conciliable avec l’attention bienveillante accordée à autrui, et dès lors que sont honorées les exigences de justice et de réciprocité.
Alors que dans son Discours de la méthode René Descartes énonce le postulat de «ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle», l’éthique de la responsabilité engagée en société peut-elle s’en satisfaire?
Dans les circonstances actuelles d’absence d’alternative probante aux stratégies vaccinales pour diminuer les risques individuels et collectifs de contamination, il ne me semble pas infondé de conforter la recevabilité d’un savoir aujourd’hui certes encore provisoire, par la position morale affirmée dans la Déclaration des droits et des devoirs de l’homme et du citoyen du 22 août 1795: «La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui: ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits».
Le principe de liberté vaccinale n’est en soi respectable que si cette dernière s’avère conciliable avec l’attention bienveillante accordée à autrui, et dès lors que sont honorées les exigences de justice et de réciprocité. En pratique, est-ce le cas?
Liberté personnelle et souci du bien commun
Avant d’évoquer les dilemmes déontologiques d’une discrimination dans l’accès en réanimation, qui pourrait être argumentée par des jugements moraux portant sur le refus de la solidarité vaccinale et l’exigence d’équité dans l’accès aux traitements dans un contexte contraint, quelques autres considérations s’imposent.
Revendiquer une autonomie quoiqu’il en coûte, mais avec la certitude d’être malgré tout assuré du droit inconditionnel d’accéder, en cas de besoin, à des soins critiques, est-ce assumer une responsabilité et en assumer la logique? À ce jour, aucun des propagandistes de la liberté de non-vaccination n’a postulé de la reconnaissance de directives anticipées à l’éventualité de ne pas être réanimé consécutive à leur choix. Aucun d’entre eux ne s’est exprimé sur les modalités d’une priorisation en réanimation qui, du fait de leur décision, s’avérerait préjudiciable à une personne vaccinée.
Outre le fait qu’une hospitalisation en réanimation est l’expérience d’une dépendance radicale, à laquelle certains ne survivent pas ou dont ils ressortent souvent avec des séquelles à vie, entraver les missions imparties aux professionnels de santé par des traitements lourds, pourtant évitables, relève de l’inconséquence. C’est faire assumer à autrui une liberté personnelle qui compromet la leur, ainsi que la capacité d’agir pour le bien commun.
Dans un communiqué datant du 4 décembre, le Collectif Inter Urgences analyse l’état d’un sinistre consécutif à une saturation de services hospitaliers; nombre de soignants ne le supportent plus, au point parfois de renoncer à leur métier tant ces dysfonctionnements s’opposent aux valeurs dont ils estiment être les garants: «Les soignants qui portent encore à bout de bras la notion de service public sont épuisés. Ils se voient de nouveau privés de leurs droits par “nécessité de continuité des soins”. Mais c’est factuel, les départs et les arrêts maladie des professionnels sont les conséquences du non-respect de la qualité des soins et des conditions de vie au travail.»
J’ose considérer qu’il est irrespectueux à l’égard des professionnels et des personnes particulièrement vulnérables aux risques de contamination (je pense notamment aux personnes immunodéprimées en chimiothérapie) d’affaiblir, ne serait-ce qu’en soutenant publiquement des positions discutables, la cohésion d’une riposte qui maximise dans l’instant présent l’efficacité d’une prévention vaccinale dont nombre de pays n’ont pas le bénéfice.
Qu’en est-il dans de telles conditions de la fragilisation du système hospitalier, des droits d’autres malades atteints de comorbidités, ainsi soumis, en dépit de leurs besoins et malgré un schéma vaccinal complet, aux effets collatéraux d’une hospitalisation impossible ou d’une déprogrammation de leurs traitements sans autre justification qu’une priorisation des malades du Covid-19?
Garantir la pérennité du système de santé
Le Code de la santé publique rappelle que «les droits reconnus aux usagers s’accompagnent des responsabilités de nature à garantir la pérennité du système de santé et des principes sur lesquels il repose». Ce devoir de responsabilité s’exerce dans l’affirmation d’un souci de réciprocité peu conciliable, à l’épreuve des faits, avec la revendication d’un libre choix qui invoque le principe de précaution et la liberté d’exprimer une hostilité à des mesures comme la vaccination, pour se soustraire à toute obligation ou concession d’intérêt général.
Nos capacités à contenir la dynamique pandémique, même imparfaitement et dans l’incertitude, sollicitent un attachement indéfectible à l’esprit public, ainsi que la faculté et le courage d’en saisir les enjeux et les impératifs lorsque les circonstances l’exigent. L’opposition à la stratégie vaccinale est-elle moralement soutenable, si elle compromet les conditions d’accueil dans les services de soins critiques selon des critères pertinents et justes, contraignant les équipes à des dilemmes décisionnels susceptibles d’affecter leurs principes déontologiques?
Un document du 17 décembre émanant de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) produit des données étayées par une étude très documentée. Celles-ci attestent de l’appariement désormais incontestable entre non-vaccination et surexposition au risque d’une hospitalisation en réanimation, mais également de mortalité.
Selon ces travaux, les personnes non-vaccinées sont «nettement surreprésentées, par rapport à leur part dans la population générale, parmi les testées positives par PCR au Covid-19», et cette surreprésentation «est encore plus importante parmi les personnes hospitalisées et également parmi celles décédées. En effet, alors qu’elles représentent 9 % de la population âgée de 20 ans et plus, elles représentent 25 % des personnes testées positives par RT-PCR et déclarant des symptômes, 41 % des personnes admises en hospitalisation conventionnelle, 52 % des entrées en soins critiques et 38 % des décès durant les quatre dernières semaines».
Un cadre d’action et l’exigence de repères éthiques
Dans une tribune publiée dans Le Monde du 21 décembre, un collectif de médecins détaille en des termes d’une grande acuité les dilemmes décisionnels d’un arbitrage en réanimation selon des critères vaccinaux. On peut notamment y lire ceci: «Une pathologie impliquant autant les sentiments des médecins est inhabituelle et déconcertante. Insidieusement se pose une question du côté des professionnels de santé: est-ce que le statut vaccinal doit être pris en compte dans la priorisation?». Ou encore que «surmonter ce sentiment premier face à des comportements qui questionnent les médecins est un impératif éthique. Mais, dans ce contexte inédit, devant des choix tragiques, où le problème de la priorisation se pose, les médecins réanimateurs se trouvent à devoir prendre des décisions impossibles, alors que le questionnement déborde le seul cadre médical.»
On le constate, les dilemmes décisionnels ne relèvent plus aujourd’hui de considérations théoriques: les personnels médicaux y sont d’ores et déjà confrontés, même s’ils sont réticents à les assumer dans l’entre-soi d’une procédure collégiale et font appel à l’énoncé d’un cadre d’action respectueux à la fois de leurs valeurs et de l’exigence de repères éthiques appropriés.
Selon quels principes intangibles ériger des critères décisionnels pertinents, éthiquement soutenables, alors que tant de facteurs, notamment d’ordre socioculturel, infèrent dans l’exposition différenciée aux risques en ce qui concerne notre santé?
Dès lors que la saturation progressive des services de soins critiques est imputée à l’hospitalisation majoritaire de malades non-vaccinés, voire détenteurs parfois de faux pass sanitaires, les critères de priorisation suscitent une attention et des considérations qui ne procèdent plus seulement de l’expertise médicale. Les arbitrages prennent une signification politique.
Qu’une personne qui se serait conformée aux prescriptions vaccinales, puisse être victime de ce qui sera considéré comme une forme d’injustice dans l’accès à un lit de réanimation du fait de la saturation des capacités par un afflux de malades non-vaccinés peut susciter des controverses. De même, si s’instituait une sélection des personnes accédant à un traitement selon des critères de respect ou non des préconisations de prévention, de tels prérequis seraient-ils compatibles avec le souci d’équité, pour ne pas dire avec les droits fondamentaux de la personne?
Selon quels principes intangibles ériger des critères décisionnels pertinents, éthiquement soutenables, alors que tant de facteurs, notamment d’ordre socioculturel, infèrent dans l’exposition différenciée aux risques en ce qui concerne notre santé? La participation à la solidarité vaccinale ne pourrait-elle pas toutefois constituer un critère d’arbitrage recevable entre deux malades présentant des indications équivalentes à la réanimation?
Les recommandations de la Société française d’anesthésie et de réanimation
La priorisation en réanimation relève d’expertises professionnelles permettant de viser une justesse décisionnelle en conscience, en tenant compte de circonstances rétives à toute approche systématique. L’intelligibilité d’une situation spécifique permet d’étayer un processus d’arbitrage mené dans la concertation, avec pour souci l’intérêt direct de la personne malade. Une fois ces principes posés, comment argumenter un dilemme inédit qui accentue la complexité de l’instruction de choix limitatifs?
La Société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR) a publié le 15 avril 2020 des recommandations que nous pourrions solliciter comme première référence dans l’examen des conditions d’arbitrage d’un accès à la réanimation qui pourraient s’avérer dérogatoires aux principes en vigueur, si le contexte de pression pandémique devait l’imposer.
Pourquoi le variant Omicron pourrait résister au vaccin
Pr Wolfgang Preiser , Cathrine Scheepers , Jinal Bhiman , Marietjie Venter et Tulio de Oliveira — 29 novembre 2021 à 15h21
Une nouvelle lignée de SARS-CoV-2, B.1.1.529, a été identifiée. Baptisé Omicron par l’OMS, qui l’a catégorisé «préoccupant», ce variant a un profil génétique très différent des précédents.
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, le Réseau de surveillance génomique en Afrique du Sud suit l’évolution du coronavirus SARS-CoV-2. Fin 2020, ce précieux outil, qui permet de comprendre le mode de propagation du virus, avait détecté une nouvelle lignée de SARS-CoV-2, 501Y.V2, qui a été par la suite baptisée variant Bêta.
Aujourd’hui, un nouveau variant a été identifié: B.1.1.529. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a déclaré «variant préoccupant», et lui a attribué le nom d’Omicron.
Pour nous aider à mieux comprendre la situation, Ozayr Patel, de The Conversation Africa, a demandé à des scientifiques de partager ce qu’ils savent de ce variant.
Où en sont les recherches scientifiques
«Traquer les nouveaux variants»: si excitante que puisse paraître cette activité, elle repose principalement sur le séquençage du génome entier du coronavirus, à partir d’échantillons qui ont été testés positifs. Chasser les nouveaux variants nécessite un effort concerté. L’Afrique du Sud et le Royaume-Uni ont été les premiers pays à mettre en place une surveillance génomique du SARS-CoV-2 via des efforts à l’échelle nationale, dès avril 2020.
Le processus consiste à comparer chaque séquence obtenue avec celles des souches que nous savons être en circulation en Afrique du Sud et dans le monde. Lorsque de multiples différences sont constatées, la sonnette d’alarme est tirée, et les recherches sont approfondies afin de confirmer ce qui a été initialement détecté.
Heureusement, l’Afrique du Sud est bien équipée pour cette activité. Son National Health Laboratory Service (NGS-SA) centralise les résultats des laboratoires du secteur public, les liens avec les laboratoires privés sont bons, et elle dispose d’une expertise de pointe en matière de modélisation, ainsi que du Provincial Health Data Centre of the Western Cape Province, dont la mission principale est de mettre à disposition des cliniciens et des personnes chargées du suivi des patients les données les plus pertinentes.
Le variant Bêta avait été à l’origine de la deuxième vague en Afrique du Sud et avait de ce fait été catégorisé en variant préoccupant, lui aussi.
En outre, l’Afrique du Sud dispose de plusieurs laboratoires capables de cultiver et d’étudier les virus, ce qui permet de déterminer dans quelle mesure les anticorps produits en réponse à la vaccination ou à une infection antérieure sont capables de neutraliser le nouveau coronavirus. L’ensemble de ces données nous permettront de mieux caractériser Omicron.
À l’époque, le variant Bêta s’était propagé beaucoup plus efficacement que le SARS-CoV-2 de type «sauvage» ou «ancestral». Il avait été à l’origine de la deuxième vague pandémique en Afrique du Sud et avait de ce fait été catégorisé en variant préoccupant, lui aussi. En 2021, un autre variant préoccupant s’est également répandu dans une grande partie du monde, y compris en Afrique du Sud, où il a provoqué une troisième vague pandémique: le variant Delta.
Très récemment, le séquençage de routine effectué par les laboratoires membres du Réseau de surveillance génomique a permis de détecter en Afrique du Sud une nouvelle lignée de coronavirus, baptisée B.1.1.529. Soixante-dix-sept échantillons collectés à la mi-novembre 2021 dans la province du Gauteng, la plus urbanisée d’Afrique du Sud, contenaient ce virus. Ce dernier avait également été signalé au Botswana voisin et à Hong Kong, dans un petit nombre d’échantillons. À Hong Kong, ce variant aurait été importé par un voyageur en provenance d’Afrique du Sud.
L’OMS a donné au variant B.1.1.529 le nom d’Omicron, et l’a classé en variant préoccupant, comme Bêta et Delta avant lui.
Mais au fait, c’est quoi une vague de Covid?
Pourquoi des variants préoccupants émergent-ils en Afrique du Sud?
Nous ne le savons pas avec une absolue certitude, mais cela n’est à coup sûr pas uniquement lié à l’important effort de surveillance du coronavirus mené dans le pays.
Une théorie postule que les personnes dont le système immunitaire est très affaibli et qui, parce qu’elles ne peuvent l’éliminer, subissent une infection prolongée par le coronavirus SARS-CoV-2, pourraient être à l’origine de l’émergence de nouveaux variants.
Selon cette hypothèse, le système immunitaire de ces personnes exercerait un certain degré de «pression immunitaire» qui créerait des conditions propices à l’émergence de variants. Autrement dit, leur réponse immunitaire ne serait pas assez forte pour éliminer le coronavirus, mais exercerait cependant sur lui un certain niveau de pression sélective qui le «forcerait» à évoluer.
Pourquoi des variants préoccupants émergent-ils en Afrique du Sud?
Nous ne le savons pas avec une absolue certitude, mais cela n’est à coup sûr pas uniquement lié à l’important effort de surveillance du coronavirus mené dans le pays.
Une théorie postule que les personnes dont le système immunitaire est très affaibli et qui, parce qu’elles ne peuvent l’éliminer, subissent une infection prolongée par le coronavirus SARS-CoV-2, pourraient être à l’origine de l’émergence de nouveaux variants.
Selon cette hypothèse, le système immunitaire de ces personnes exercerait un certain degré de «pression immunitaire» qui créerait des conditions propices à l’émergence de variants. Autrement dit, leur réponse immunitaire ne serait pas assez forte pour éliminer le coronavirus, mais exercerait cependant sur lui un certain niveau de pression sélective qui le «forcerait» à évoluer.
«La cinquième vague de Covid-19 est là depuis probablement mi-octobre», a affirmé Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, mercredi 17 novembre sur France Inter. Depuis mars 2020, nos vies sont rythmées par des vagues. Nous nous en souvenons parce qu’elles sont généralement marquées par des restrictions sanitaires accrues (couvre-feux, confinements, renforcement du port du masque). Et lorsqu’on observe les courbes après coup, on voit une augmentation brutale suivie d’une baisse progressive des cas, puis un peu plus tard des hospitalisations, et enfin des décès.
Ainsi donc, au gré de l’expérience de plusieurs vagues successives, nous avons acquis une sorte d’intuition de leur survenue proche, aidée parfois par des indices graphiques et plus souvent confirmée par les répercussions majeures qu’elles ont eues dans nos vies quotidiennes. Mais qu’est-ce qu’une vague exactement? Comment se rend-on compte qu’elle arrive, qu’elle est là?
Disons-le tout de go: il n’existe pas de définition épidémiologique d’une vague. Tout ce que l’on sait, c’est que l’on parle d’épidémie dès lors que le taux de reproduction effectif (Re) est supérieur à 1. Cela signifie que le virus progresse. Pourrait-on alors dire que la vague correspond, dans un contexte où la circulation d’un virus est active, à une remontée de Re au-dessus de 1? C’est une possibilité, mais cela ne suffit sans doute pas. Ou alors il nous faut distinguer vagues et vagues.
Entre les vagues
Si l’on adopte une métaphore maritime, il existe des vagues qui ne déferlent pas. Par exemple la grande houle du large. Il existe aussi des déferlantes qui se brisent en raison de la tempête ou de la présence de hauts fonds. Il y a des déferlantes qui sont de la taille de petits moutons, lorsque le vent est un peu soutenu sur une mer formée. Et il y a de redoutables brisants, des vagues dangereuses capables d’endommager des navires ou des infrastructures portuaires, voire de tuer des marins.
Une augmentation des cas sans afflux massif de leurs complications à l’hôpital et sans excès de mortalité représenterait une vague de houle, avec peu de brisants. C’est un peu ce que l’on observe lors de certaines épidémies de grippe ou de gastro-entérite. Une déferlante, en revanche, serait une forte augmentation des contaminations associée à une augmentation subséquente des cas graves, des hospitalisations et des décès.
Les différentes mesures mises en œuvre préventivement, comme la vaccination, le pass sanitaire ou les gestes barrières, sont destinées à éviter de voir la houle s’intensifier. Mais lorsque la déferlante devient imminente, le marin cherche alors à la négocier au mieux, lorsqu’il sait que le navire risque le naufrage. Prenant alors des mesures fortes, il part en fuite ou se met à la cape.
C’est ce que font nos gouvernants lorsqu’ils instaurent des couvre-feux, déclenchent des confinements, ferment les écoles. Les mesures, sous leur forme la plus légère, ont pour but d’éviter les brisants. Sous leur forme renforcée, elles sont destinées à limiter la déferlante et son impact, que l’on sait parfois dévastateur.
Avant la houle
La hausse subite et brutale des contaminations n’a donc jamais rien d’un événement insignifiant: elle annonce une forte houle et donc un risque de déferlantes. Cela signifie en effet qu’il y a de nombreuses personnes symptomatiques, chez elles en arrêt maladie, ou bien des personnes sans symptômes, encore plus nombreuses, qui continuent à contaminer leur entourage, à l’école ou au travail. La vague déferlante que l’on appelle sobrement «vague» lorsqu’on parle de Covid serait donc définie comme suit: une hausse des contaminations associée à une hausse –concomitante ou un peu décalée dans le temps– des hospitalisations et des décès.
La cinquième vague, puisqu’on les compte ainsi, survient dans un contexte d’épuisement des populations face à une épidémie qui n’en finit plus.
Ainsi, une vague naît d’une augmentation subite du R, se déploie selon une croissance exponentielle des nouvelles contaminations, et finit le plus souvent par déferler avec l’arrivée de cas graves à l’hôpital, qui évoluent parfois jusqu’à une issue fatale.
C’est l’emploi même du mot «vague» qui nous a poussés à une métaphore maritime, car le sens premier du mot nous y incitait évidemment. Mais c’est aussi parce qu’à l’instar de la pandémie, la vague, faute de chiffres et de seuils communément acceptés, est également le fruit de représentations sociales et d’un discours plus profane que scientifique.
«Nommer, c’est faire exister», dit-on: la vague n’existe que si on la nomme ainsi, à partir d’une hausse ressentie par chacun. Les dégâts d’une déferlante sur un littoral dépendent de la topographie des lieux, de la solidité des infrastructures qu’elle rencontre. De même, les impacts des vagues pandémiques dépendront du contexte économique et social et du tissu démographique sur lesquels elles passeront.
En France, en novembre 2021, la cinquième vague, puisqu’on les compte ainsi, survient dans un contexte d’épuisement des populations face à une épidémie qui n’en finit plus. À la lassitude de mener des vies contraintes s’ajoute une situation fragilisée des hôpitaux publics, que l’on dit à bout de souffle. Une fois la vague identifiée et nommée, on doit donc se donner les moyens de penser le danger qu’elle peut représenter.
Une vague peut être d’ampleur nationale comme l’ont été les trois premières (en mars 2020, octobre 2020 et mars 2021), ou plus localisée. Par exemple, la quatrième vague de cet été n’est restée qu’une vague de houle dans la plupart des régions de France métropolitaine. Mais en nombre de contaminations, elle a été vigoureuse en Corse, en région PACA, en Nouvelle-Aquitaine ou en Occitanie, régions où elle-même a brisé, bien qu’atténuée sur le plan des hospitalisations et des décès grâce à la vaccination. Outre-mer, les déferlantes ont été plus violentes cet été, en raison d’une faible couverture vaccinale.
Déferlantes en pagaille
À l’heure où nous écrivons ces lignes, des vagues déferlent massivement dans toute l’Europe de l’Est depuis la fin août et menacent désormais l’Europe de l’Ouest. En France, nous observons les brisants au loin et nous voyons la houle se rapprocher. Est-il temps de rentrer au port afin de nous mettre en sécurité, ou préférons-nous rester au large, sachant qu’à l’approche du grain il faudra savoir négocier les déferlantes?
Au cours des vingt derniers mois, les marins que nous sommes tous devenus pendant cette pandémie ont appris à prendre au sérieux les premiers signes de la houle. Mais nous avons aussi appris à ne pas trop croire les prédictions à long terme et même à moyen terme, et donc à ne pas surréagir. En somme, on peut commencer par ferler les voiles, réduire la toile, et éventuellement décider de rentrer au port, mais il est encore inutile de mettre le bateau en cale sèche.
«Et les vaccins?», direz-vous. Ces vaccins, nous le savons désormais, ne constitueront pas les digues espérées qui auraient pu empêcher la houle de rentrer dans la baie, puisqu’ils préviennent mal la transmission et l’infection. Mais ils restent en revanche très efficaces pour éviter aux déferlantes de produire leurs dégâts.
Reste que comparativement aux vagues précédentes, nous avons désormais affaire au variant Delta, beaucoup plus contagieux et plus virulent que ses prédécesseurs. Un peu comme les tempêtes ont leur numéro dans l’échelle de leur force, le variant Delta est placé très haut, à l’origine de vagues particulièrement scélérates, comme on a pu le constater en Inde au printemps, puis en Europe centrale et en Russie ces dernières semaines.
Nous nous trouvons également dans une situation où l’immunité commence à décroître chez les personnes qui ont été vaccinées durant l’hiver 2021. D’où la dose de rappel destinée aux plus de 65 ans et aux personnes à risques, et qui pourrait rapidement s’étendre à toute la population.
Mi-novembre, 77% de la population française, soit 89,7% de la population française éligible, a un schéma vaccinal complet. Ce très grand succès va-t-il nous empêcher de devoir faire face à une déferlante aussi importante que celle qui a lieu en ce moment en Grèce ou en Pologne, où seulement 60% de la population est vaccinée?
Pourquoi un tel pessimisme sur la vague à venir?
Ou au contraire, sera-ce insuffisant pour contrer une vague d’une telle hauteur qu’elle n’aura d’autres choix que de déferler méchamment sur une population rendue vulnérable par deux années de pandémie, au sein d’un système hospitalier exsangue, en pleine pénurie de personnels?
Non, ils exagèrent, ils dramatisent ces deux-là, pas avec une telle couverture vaccinale! Ce n’est pas complètement faux: on nous avait bien vendu la vaccination, beaucoup d’entre nous espéraient être enfin débarrassés grâce à elle de cette pandémie et de ces trains de vagues incessants. Des vaccins innovants, efficaces et sûrs. Inutile de dire que sans eux, nous devrions faire face à la promesse d’une hécatombe qui fait trembler.
Les pauvres pays qui ont affronté cette vague avec moins de 40% de couverture vaccinale en savent quelque chose. Alors pourquoi un tel pessimisme sur la vague à venir? Nous qui prétendons qu’il est impossible de prédire l’évolution de cette pandémie au-delà de sept jours, pourquoi soudain devenons-nous des oiseaux de si mauvais augure?
Notes pour trop tard
Nous vous partageons ici un petit calcul simple qui nous a fait frémir. Partons de l’hypothèse simple selon laquelle le vaccin protège à 90% contre les formes graves: cela signifie qu’on attend dix fois moins de mortalité chez les vaccinés par rapport à l’absence de vaccination. Donc là où on enregistrait 100 décès lors des plus hautes des vagues précédentes, on n’en compterait désormais plus que 10.
Oui, mais… si le pic de contamination était deux fois plus important en raison du variant Delta beaucoup plus transmissible, arithmétiquement cela doublerait le nombre de décès, à même efficacité vaccinale. Ce qui en ferait alors 20.
Oui, mais… si le variant Delta était deux fois plus mortifère que les souches précédentes, on en aurait encore le double. Ce qui en ferait donc 40. La mortalité attendue augmente déjà sensiblement pour cette nouvelle vague à venir.
Oui, mais… et si l’efficacité vaccinale n’était pas de 90%, mais seulement de 80%, en particulier chez les personnes âgées qui n’ont pas toutes reçu leur troisième dose? On reprend les calculs: ce ne seraient plus 40, mais désormais 80 décès qu’il faudrait compter, à comparer aux 100 décès des vagues précédentes.
Oui, mais… si la couverture vaccinale n’était pas de 100%, mais de 85% ou 90% de la population à risque, on retrouverait alors des niveaux d’hospitalisation et de décès comparables à ceux d’avant.
Oui, mais (c’est la fin du raisonnement)… si la montée des contaminations dépassait le double des niveaux les plus élevés enregistrés précédemment, alors on sentirait carrément la saturation hospitalière pointer son nez. Ces scénarios ne sont pas des prévisions. Ce qui se passera sera complètement différent, mais anticiper le pire aujourd’hui peut se révéler utile demain, si cela nous conduit à empêcher qu’il se produise.
Alors, que faire? A-t-on vraiment tout tenté pour éviter les éventuels confinements auxquels sont soumis les pauvres Autrichiens ou Allemands en cette fin novembre? Peut-on éviter à la saturation du système hospitalier de s’inviter durant cette nouvelle vague? A-t-on proposé activement la vaccination à toutes les personnes qui n’ont reçu aucune dose, ainsi qu’une dose de rappel à celles dont l’âge ou l’état de santé le nécessite, voire à toute la population adulte, dans le but de tamponner au mieux la hausse des infections?
Nos dirigeants seront-ils devenus des marins aguerris par deux années de navigation dans les eaux agitées de cette pandémie?
Que fait-on pour renforcer les mesures indispensables, comme le port correct du masque à l’intérieur? Qu’attend-on pour instaurer en urgence une réglementation contraignante concernant la ventilation monitorée et efficace des locaux recevant du public? Quand rendra-t-on à nouveau les tests diagnostiques gratuits pour tous, au moins à titre temporaire, c’est-à-dire tant que l’on n’est pas sorti de ce cauchemar?
Utilise-t-on à bon escient les nouveaux médicaments antiviraux qui sont désormais homologués par l’EMA, c’est-à-dire à chaque fois qu’ils peuvent être utiles pour les patients et pour prévenir l’hospitalisation? À quel moment va-t-on promouvoir le retour du recours au télétravail? Quand décidera-t-on le retour des jauges ou les limitations de rassemblements en lieux clos?
Nos dirigeants seront-ils devenus des marins aguerris par deux années de navigation dans les eaux agitées de cette pandémie? Auront-il appris à redouter les déferlantes sur cette mer instable? Sauront-ils débrancher à temps le pilote automatique avant que les brisants assassins ne viennent s’abattre sur une population parfois meurtrie et souvent déchirée? Chercheront-ils en vain à sauver Noël, la buche et le sapin, ou tenteront-ils d’abord d’épargner des souffrances et des vies humaines tant que c’est encore possible?
À équivalence de pronostic et d’âge, quels facteurs autres que subjectifs et donc arbitraires mobiliser afin qu’une décision qui pourrait s’avérer vitale soit incontestable?
«Prioriser l’initiation des traitements de réanimation et leur poursuite est indispensable pour sauver le plus de vies possible, peut-on y lire, en allouant ces ressources limitées, parmi les malades en état critique, en priorité à ceux qui ont la plus forte probabilité d’en bénéficier. Cette priorisation est pleinement éthique si elle s’appuie sur des éléments objectifs et partagés préalablement par tous, pour éviter tout arbitraire et garantir l’équité. Il faut allouer équitablement les traitements, maximiser le bénéfice en vies, tenir compte du bénéfice indirect à prioriser soignants exposés et assimilés, accepter en dernière ligne de prioriser le plus lourdement pénalisé, et prioriser tous les patients selon des modalités analogues.»
Nous retenons de l’analyse de cette position qu’une hiérarchisation des choix pourrait «tenir compte du bénéfice indirect à prioriser soignants exposés et assimilés, accepter en dernière ligne de prioriser le plus lourdement pénalisé». Le principe de réciprocité à l’égard des soignants n’est pas discutable. Dès lors, quelle acception attribuer à la priorisation du «plus lourdement pénalisé»? Elle pourrait concerner une personne qui malgré sa vaccination a développé une forme grave de l’infection, ou qui du fait de sa situation de vulnérabilité n’a pas été en mesure de bénéficier de l’accès à la vaccination.
Il est précisé dans ces recommandations que «cette approche, envisagée seulement lorsque les facteurs pronostiques strictement médicaux ne suffisent plus à décider, conduirait par exemple, entre deux patients de gravité et facteurs pronostiques comparables, à donner la priorité au plus jeune, qui a potentiellement plus d’années de vie à perdre». À équivalence de pronostic et d’âge, quels facteurs autres que subjectifs et donc arbitraires mobiliser afin qu’une décision qui pourrait s’avérer vitale soit incontestable?
Dès lors que «la priorisation est pleinement éthique si elle s’appuie sur des éléments objectifs et partagés préalablement par tous, pour éviter tout arbitraire et garantir l’équité», encore convient-il de déterminer selon quelles conditions en débattre car, ainsi que l’affirme le collectif de médecins précédemment cités, «le questionnement déborde le seul cadre médical».
Dans une position rendue publique le 22 décembre, la SFAR se demande si la vaccination pourrait «être mobilisée comme un critère médical de priorisation». Elle rappelle qu’«à gravité égale, la seule raison qui justifierait de retenir la vaccination comme critère médical de priorisation serait que celle-ci donne plus de chance de survie (en terme de quantité de vie et de qualité de vie). À ce jour, il n’existe pas de preuve scientifique solide pour l’affirmer. Au-delà des critères médicaux, une priorisation qui se baserait sur un critère de mérite (les vaccinés seraient plus méritants que les non vaccinés) sort du champ médical et serait discriminatoire.»
Il semblerait alors pertinent et urgent que les instances ordinales, le Comité consultatif national d’éthique, la Haute autorité de santé, l’Académie nationale de médecine et les sociétés savantes de réanimation produisent une réflexion attendue par les professionnels qui permette d’éclairer les instances collégiales. Les pouvoirs publics pourraient, à juste titre, estimer indispensable d’en formaliser les recommandations dans un texte réglementaire.
Une question morale émerge
Ces différentes considérations incitent à une interrogation d’ordre moral: pourrait-on imputer une responsabilité à la personne qui, en toute conscience et dans l’affirmation de sa liberté individuelle, a rejeté l’offre vaccinale, niant a priori tout risque pour sa vie et pour celle d’autrui, au point de lui refuser l’accès à la réanimation?
Dans le contexte d’incertitude qui perdure depuis février 2020, en dépit de l’expérience probante acquise depuis le lancement de la stratégie vaccinale, mais mise en cause par des prises de positions contradictoires (y compris de la part de médecins), il semble délicat de discriminer parmi les opposants aux vaccins entre ceux qui le font par des convictions de toute nature, et ceux qui sont influencés par un discours qu’ils ne sont pas en mesure d’analyser et de pondérer par une approche critique.
Dans son texte du 22 décembre, la SFAR soutient une position déterminée à cet égard, précisant que «chacun est libre d’accepter ou de refuser un traitement. C’est le cas pour la vaccination. Et quand bien même celle-ci deviendrait obligatoire, cela ne justifierait pas non plus de facto de ne pas prendre en charge ceux qui ne respecteraient pas la loi. De nombreuses conduites à risque pèsent sur le système de santé. Pour autant, elles ne sauraient justifier une limitation de l’accès aux soins.»
Notons que ces derniers jours, certains «repentis» survivant à une réanimation qu’ils pensaient ne jamais avoir à subir ont exprimé un sentiment de détresse, voire de culpabilité, et le besoin de témoigner afin de faire la preuve tardive d’une exemplarité dont ils espèrent qu’elle bénéficiera à d’autres.
Quel cadre posent les textes actuels?
Pour conclure sur l’opportunité qu’il y aurait, ou non, à intégrer explicitement le critère vaccinal aux arbitrages en réanimation, évoquons brièvement quelques repères réglementaires.
L’examen d’une décision sensible dans ses aspects politique, éthique et déontologique devrait évaluer ses différents impacts, y compris en référence aux textes qui encadrent les pratiques dans le champ de la santé: leur portée pourrait perdre en pertinence.
Il convient ainsi de rappeler que le Code de la santé publique détermine des principes d’action qui seraient remis en cause si les critères décisionnels en intégraient d’autres, qui s’avéreraient alors contradictoires: «Le droit fondamental à la protection de la santé doit être mis en œuvre par tous moyens disponibles au bénéfice de toute personne», puis «Aucune personne ne peut faire l’objet de discriminations dans l’accès à la prévention ou aux soins.»
Il en est de même s’agissant des principes de non-discrimination et de la non-stigmatisation que rappelle la Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l’homme: «Aucun individu ou groupe ne devrait être soumis, en violation de la dignité humaine, des droits de l’homme et des libertés fondamentales, à une discrimination ou à une stigmatisation pour quelque motif que ce soit.»
Omicron est-il né d’une rencontre désastreuse entre le VIH et le Covid?
C’est l’hypothèse du scientifique sud-africain qui a identifié le premier ce nouveau variant.
Le bioinformaticien sud-africain Tulio De Oliveira pense que le variant Omicron est probablement apparu après avoir incubé dans le corps d’une personne séropositive et non vaccinée contre le Covid. Ce scientifique est le premier à avoir identifié la nouvelle mutation génétique du virus et à avoir alerté le monde.
Il rappelle être en alerte depuis un certain temps dans un pays où le coronavirus circule beaucoup et où un grand pourcentage de la population est porteuse d’un VIH non contrôlé. En outre, la vaccination contre le Covid n’est pas massive en Afrique du Sud. Cette combinaison de facteurs induit que beaucoup de personnes dans le pays n’ont pas un système immunitaire suffisamment fort pour lutter contre le Covid-19.
Guérir du Covid-19 et maîtriser son VIH
Au cours de ces 216 jours, les scientifiques ont détecté treize mutations uniques du Covid-19 dans son corps. Néanmoins, la patiente n’est jamais tombée gravement malade et quand on lui a fait reprendre son traitement, au bout de six mois d’étude environ, elle a à la fois guéri de son infection au Covid-19 et a maîtrisé son VIH en quelques semaines.
Au total, une trentaine de changements génétiques ont été découverts dans son corps pendant les recherches, dont certains pourraient affecter la réponse du coronavirus aux vaccins ou aux traitements. Tulio De Oliveira a averti l’OMS de la situation. Ses conclusions sont les suivantes: bien qu’une personne séropositive n’a pas de risque beaucoup plus élevé de développer un Covid plus grave que les autres personnes immunodéprimées, elle peut –dans des situations comme celle de l’Afrique du Sud où de nombreuses personnes ont un VIH non détecté ou non contrôlé– être l’hôte de mutations et de variantes du virus, parce que ce dernier parvient à survivre plus longtemps dans son corps en raison du système immunitaire affaibli.
«Le contexte, quel qu’il soit, ne peut modifier les principes éthiques, même si une situation inédite comme celle provoquée par la lutte contre l’épidémie peut contraindre seulement à les hiérarchiser provisoirement, mais de manière argumentée en toute transparence.»
D’un point de vue strictement déontologique, deux articles du Code de déontologie médicale peuvent même s’avérer contradictoires dans leur application. Le premier affirme que «tout médecin qui se trouve en présence d’un malade ou d’un blessé en péril ou, informé qu’un malade ou un blessé est en péril, doit lui porter assistance ou s’assurer qu’il reçoit les soins nécessaires». Dans le second, on lit que «dans les limites fixées par la loi et compte tenu des données acquises de la science, le médecin est libre de ses prescriptions qui seront celles qu’il estime les plus appropriées en la circonstance».
C’est dire les enjeux et la complexité des réflexions que susciterait la priorisation en réanimation des personnes vaccinées, au détriment de celles qui volontairement ne le seraient pas.
Enfin, dans sa réflexion, le Comité consultatif national d’éthique considère que «le contexte, quel qu’il soit, ne peut modifier les principes éthiques, même si une situation inédite comme celle provoquée par la lutte contre l’épidémie peut contraindre seulement à les hiérarchiser provisoirement, mais de manière argumentée en toute transparence».
Les valeurs dont nous devons être collectivement les garants
J’estime que le contexte pandémique dont on ne maîtrise en rien l’évolutivité, pourrait nous contraindre à la difficile responsabilité de hiérarchiser nos principes éthiques, à titre provisoire et en ayant le souci d’exercer un contrôle sur les modalités d’un arbitrage en situation caractérisée comme exceptionnelle. L’expérience sociétale acquise depuis près de deux ans, ainsi que celle restituée par les professionnels de santé alors que nous sommes confrontés à une phase inquiétante de menaces encore imprécises, nous enjoignent au devoir d’une concertation argumentée portant sur les critères d’acceptabilité des décisions qui concernent les valeurs dont nous devons être collectivement les garants.
Au nom de quels principes et en référence à quels critères de priorisation estime-t-on qu’une décision est acceptable on non dans le contexte d’une pandémie?
Il nous faudra peut-être aborder dignement, dans la rigueur et la transparence d’arbitrages pertinents et justes, la nécessité de choix de priorisation en réanimation intégrant des critères non exclusivement d’ordre médical. N’est-il pas préférable d’anticiper cette éventualité, plutôt que de concéder à une forme d’indifférence ou de tolérance à des pratiques qui devraient elles aussi mobiliser notre attention?
Je constate ainsi que les déprogrammations contraintes des interventions et des traitements se décident aujourd’hui sans que soit précisé dans quelles conditions sont établis les critères d’arbitrage des choix sans pour autant susciter des controverses publiques. D’un point de vue strictement médical, l’intérêt direct de la personne qui subit les conséquences parfois vitales d’une déprogrammation est estimé d’une moindre importance que la prise en charge des malades du Covid-19. Nous y consentons comme si, déjà, nous étions habitués à certains renoncements.
Au nom de quels principes et en référence à quels critères de priorisation estime-t-on qu’une décision est acceptable on non dans le contexte d’une pandémie? Nous ne saurions nous exonérer d’une responsabilité sociétale à intervenir dans des domaines qui ne relèvent pas seulement de l’expertise ou de la déontologie médicales.
L’exigence politique et éthique d’une réflexion partagée me semble donc d’une plus grande urgence encore face aux multiples défis susceptibles d’affecter notre cohésion nationale et notre mobilisation contre le SARS-CoV-2 au moment de leur plus grand besoin.
Si le chiffre des contaminations dévoilés ce mardi atteint un record, il semble toutefois à nuancer, sans remettre en cause le fait que les prochaines semaines s’annoncent difficiles pour le système hospitalier.
Les chiffres sont éloquents, et illustrent, s’il le fallait encore, la déferlante du variant Omicron en France. Ce mardi, Santé publique France a enregistré 179.807 infections supplémentaires au cours des dernières 24 heures dans le pays, un record absolu de contaminations dont le précédent avait été jaugé samedi avec 104.611 cas positifs. L’escalade ne devrait pas s’arrêter là puisque selon le ministre de la Santé Olivier Véran, le cap des 250.000 contaminations quotidiennes devrait être atteint début janvier.
Une évolution classique du virus
La reprise épidémique est criante dans le pays, avec des compteurs qui s’affolent. Mi-décembre, on dénombrait ainsi 50.000 cas. A peine deux semaines plus tard, la jauge est en passe d’atteindre les 180.000. Afin d’endiguer cette courbe, le gouvernement, par l’intermédiaire de Jean Castex, a annoncé lundi une série de nouvelles mesures pour tenter d’enrayer la progression de l’épidémie et du variant Omicron. Ce dernier représenterait 27,4% des cas suspectés à l’heure actuelle en France.
Selon les professionnels de santé, ces chiffres spectaculaires, s’ils illustrent bien l’avancée rapide d’Omicron, sont à prendre avec un certain recul – en particulier en ce qui concerne les statistiques des dernières heures – et ne sont pas synonyme d’un variant incontrôlable. « C’est un chiffre record, mais c’est suite à un week-end avec des jours fériés et lundi, les laboratoires font beaucoup moins de tests. Il y a un effet de décalage », explique sur BFMTV Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique.
« Si on prend les trois derniers jours, on est à peu près à 240.000 contaminations, c’est du jamais vu depuis le début de l’épidémie », insiste-t-il toutefois.
Dans sa réflexion, il est rejoint par Pascal Crépey, épidémiologiste et enseignant-chercheur à l’École des hautes études en santé publique de Rennes, qui souligne lui aussi qu’il ne faut pas « sur-interpréter » ces chiffres malgré leur spectacularité.
« En fait on est sur une progression épidémique classique, on sait qu’on ne contrôle pas cette épidémie dans le sens ou l’incidence augmente de jour en jour. Le virus ne va pas plus vite que ce que l’on pensait, il va à son rythme, on a un R supérieur à 1 et malheureusement cette augmentation de l’incidence est attendue », insiste-t-il.
Quelles conséquences sur l’hôpital?
Selon ces spécialistes, il faut désormais anticiper ce à quoi pourrait ressembler la situation hospitalière à très court terme, d’ici deux semaines, la latence qui existe entre les contaminations et les premières hospitalisations et réanimations. Une progression « mathématique », reprend Mahmoud Zureik.
« La déferlante on l’a déjà sur les contaminations, la courbe va encore augmenter. Les conséquences sur l’hôpital on ne sait pas encore, les systèmes de santé sont épuisés, et il faut prévenir l’entrée de nouvelles admissions. Si l’on regarde les courbes d’hospitalisations, elles arrivent à un plateau, on ne sait pas encore l’effet si ce n’est que quantitativement, s’il y a plus de contaminations, il y aura plus d’hospitalisations. Il va aussi pénétrer chez les populations les plus vulnérables », souligne de son Yves Coppieters, médecin épidémiologiste.
Pour Pascal Crépey, l’annonce de nouvelles mesures par le gouvernement va dans le bon sens, mais ne devrait pas empêcher les hospitalisations d’exploser d’ici mi-janvier.
« Ce qui est certain c’est que les mesures annoncées ne seront pas mises en place tout de suite, il y a une inertie entre le moment où l’on voit les cas positifs et le moment où ces cas se transforment en hospitalisations, ou en arrivées en réanimation et en décès, un délai de deux ou trois semaines, Une bonne partie de l’activité hospitalière de janvier est déjà tracée. Les personnes hospitalisées en janvier sont aujourd’hui déjà infectées, il est malheureusement déjà trop tard pour éviter une saturation dans certains régions », alerte-t-il.
Omicron potentiellement moins dangereux
La grande interrogation de ces prochaines semaines sera également de savoir si le variant Omicron est plus dangereux, ou non, que le variant Delta qui est désormais minoritaire dans plusieurs pays, dont la France. « La grande inconnue c’est sa gravité, il est moins grave, mais on observe qu’en Grande-Bretagne il y a une augmentation des hospitalisations de plus de 50% », rappelle Mahmoud Zureik.
« Ce qui est rassurant c’est que ce qui avait été observé en Afrique du Sud, sur le fait que le variant est moins sévère, semble se confirmer. Ce qui fait que l’ampleur de cette vague va être moins importante que ce qu’elle aurait été avec Delta », analyse Pascal Crépey, qui estime qu’il est encore possible de freiner la courbe. « Ce virus n’est pas magique, on sait comment il se transmet. »
Cependant, selon Yves Coppieters, cette explosion des contaminations pourrait également provoquer certains dommages collatéraux importants.
SUR LE MÊME SUJET179 807 cas en 24 heures: Omicron incontrôlable ? – 28/12
« Le système de testing va être dépassé, il est limité aux ressources disponibles et le système va être dépassé, comme le suivi des cas contacts. Il faut revoir les critères de testing, de suivi et d’isolement, c’est très important à envisager avant début janvier », conclut-il.
Omicron potentiellement moins dangereux
La grande interrogation de ces prochaines semaines sera également de savoir si le variant Omicron est plus dangereux, ou non, que le variant Delta qui est désormais minoritaire dans plusieurs pays, dont la France. « La grande inconnue c’est sa gravité, il est moins grave, mais on observe qu’en Grande-Bretagne il y a une augmentation des hospitalisations de plus de 50% », rappelle Mahmoud Zureik.
« Ce qui est rassurant c’est que ce qui avait été observé en Afrique du Sud, sur le fait que le variant est moins sévère, semble se confirmer. Ce qui fait que l’ampleur de cette vague va être moins importante que ce qu’elle aurait été avec Delta », analyse Pascal Crépey, qui estime qu’il est encore possible de freiner la courbe. « Ce virus n’est pas magique, on sait comment il se transmet. »
« CE CHIFFRE N’EST PAS FORCÉMENT SURPRENANT »: SUR LE QUI-VIVE, LE GOUVERNEMENT NE VEUT « PAS AFFOLER » APRÈS LE RECORD DE CONTAMINATIONS
Près de 180.000 contaminations ont été enregistrées mardi en 24 heures en France. Un chiffre qui n’avait jamais été atteint depuis le début de la pandémie.
Triste record battu ce mardi: 179.807 contaminations au Covid-19 ont été recensées en 24 heures en France, a communiqué Santé publique France. Sur les sept derniers jours, la moyenne des cas quotidiens s’établit à 87.214 personnes contaminées.
« Sans vouloir relativiser ce chiffre impressionnant, il faut le remettre dans le contexte », tempère une source gouvernementale auprès de BFMTV.
« C’est un chiffre inédit, mais si lors de la première vague nous avions disposé d’une structure de tests aussi large, nous aurions eu certainement plus de cas quotidiens », croit-on savoir. Face à la dégradation de la situation sanitaire, un Conseil de défense sanitaire avait été réuni lundi et de nouvelles mesures, telles que le retour de jauges pour les grands événements publics, annoncées dans la foulée par le Premier ministre Jean Castex.
« Le chiffre est très impressionnant mais il est important d’être rationnel »
Selon une source au sein de l’exécutif, « ce chiffre record n’a rien d’inattendu », compte tenu du « variant Omicron qui double tous les deux à trois jours. Le ministre (de la Santé Olivier Véran) avait évoqué (lundi) le chiffre à venir de 250.000 cas par jour, donc oui il est élevé mais on s’y attendait. Et les décisions du Conseil de défense lundi soir intégraient déjà cette vitesse de progression », ajoute-t-on de même source.
Lundi, à l’issue du Conseil de défense sanitaire, le ministre de la Santé avait en effet déclaré que « tout laiss(ait) à penser que nous pourrions atteindre plus de 250.000 cas par jour d’ici au début du mois de janvier ». Auprès de BFMTV, on maintient cette prédiction, tablant sur un tel chiffre dès cette fin de semaine ou aux premiers jours de la nouvelle année.
Un mot d’ordre néanmoins au sein du gouvernement: « Ne pas affoler. » « Le chiffre est très impressionnant mais il est important d’être rationnel. Ce qui va être important, c’est le pourcentage d’hospitalisations ». À l’heure actuelle, selon les données agrégées par CovidTracker, 280 personnes sont en moyenne admises en soins critiques chaque jour en raison du Covid-19. Un chiffre en hausse de 9% par rapport à la précédente semaine. Également, 66,3% des lits de soins critiques sont occupés à date par des patients touchés par le virus.
Les chiffres attendus des hospitalisations
S’appuyant sur le fait que la vaccination permet aux Français infectés de développer des formes plus légères de la maladie, la question est de connaître le niveau de gravité pour les personnes fragiles, et le niveau d’hospitalisation pour les personnes développant des formes graves.
« Si c’est que 2% d’hospitalisations, ça devrait passer. Si c’est 4% d’hospitalisations, là ce sera le bordel et il faudra prendre des mesures supplémentaires », confie-t-on à BFMTV.
Pour davantage de clarté, autorités gouvernementales et sanitaires attendent un retour des données hospitalières au Royaume-Uni, au Danemark et en Afrique du Sud.
L’exécutif met toutefois en garde concernant le variant Omicron et ses dangers, à quelques jours de la Saint-Sylvestre, alertant sur le fait qu' »un dîner à six, potentiellement ça ne pardonne pas » et qu' »aujourd’hui à Paris, en Île-de-France, un trentenaire sur trente a Omicron en ce moment ».
Si le FFP2 est bien plus efficace que le masque chirurgical pour limiter les risques de contamination au Covid-19, il reste plus cher et moins agréable à porter.
Le masque chirurgical est-il vraiment efficace pour limiter les contaminations? La question se pose alors que la majorité des Français l’arborent en plein regain de l’épidémie de Covid-19 lié au très contagieux variant Omicron. Une étude récente a comparé la protection qu’il offre face à celle d’un masque FFP2, celui en forme de bec de canard.
Dans la première situation, deux personnes discutent face-à-face dans un lieu clos pendant une heure. La personne de gauche ne porte pas de masque, celle de droite un masque chirurgical. Supposons que la première est infectée, la seconde a 90% de chances de l’être aussi. La raison: son masque filtre très peu l’air inspiré.
Dans le cas où les deux individus portent un masque chirurgical, le risque d’infection tombe à 30%. Enfin, si les deux personnes sont dotées d’un masque FFP2, le risque d’infection passe à 0,4%.
Obligatoire en Italie et en Autriche
« Il [le masque chirurgical] apporte cette sécurité, il est beaucoup plus imperméable et il filtre beaucoup mieux les particules. Mais d’abord ça coûte plus cher, et c’est probablement une contrainte parce que c’est mal supporté. Cela rend difficile son utilisation en pratique courante », a expliqué à BFMTV Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine).
Le masque FFP2 est jusqu’à six fois plus cher qu’un masque chirurgical, a précisé Christian Curel à l’AFP, mais le prix a beaucoup baissé depuis le début de la pandémie. Selon lui, il est possible d’en trouver pour environ 50 à 60 centimes en moyenne. Un prix qui descend à 30 à 40 centimes pour les commandes en gros des professionnels de santé.
En Italie, le sésame est obligatoire depuis le 25 décembre dans tous les transports publics, les cinémas, théâtres et musées. L’Autriche et certaines régions d’Allemagne ont fait le même choix depuis plusieurs mois. En Espagne, il n’est pas obligatoire mais de nombreux Espagnols l’abordent, même dans la rue.
Si le gouvernement ne s’est pour le moment pas prononcé en faveur de l’obligation du masque FFP2, le Conseil scientifique l’a mentionné dans son avis du 8 décembre, publié juste avant les fêtes de fin d’année. Il est recommandé de porter ce type masque plutôt pour les « personnes les plus fragiles ou non vaccinées dès que cela est possible. »
Le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale est revenu sur la possibilité d’une nouvelle dose de rappel lors d’un entretien accordé à RTL.
Lundi, Olivier Véran avait évoqué « une possibilité ». Ce mercredi, interrogé sur l’éventualité d’administrer une quatrième dose de vaccin contre le Covid-19, Alain Fischer, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, a évoqué une question « sur la table ».
« Le sujet est en réflexion », a continué sur RTL ce mercredi le professeur d’immunologie pédiatrique. Mais de préciser tout de même que la « priorité absolue » résidait dans la campagne de rappel actuelle, qui concerne la troisième dose.
« Il faut obtenir les données concernant le niveau et la durée de protection conférée par le rappel contre le variant. Et en fonction des données, si la protection contre les formes graves diminue ou est stable à un très bon niveau, en fonction de la classe d’âge, si les personnes sont fragiles ou pas, alors il faudra préconiser, dans un délai que je ne peux pas aujourd’hui préciser, sur la nécessité d’un rappel supplémentaire, soit pour tous soit pour les personnes fragiles », a pointé du doigt Alain Fischer.
Des données qui pourraient provenir d’Israël, où un essai clinique a débuté lundi concernant une quatrième dose de vaccin dans un centre médical près de Tel-Aviv. Des soignants volontaires ayant reçu leur dose de rappel en août se sont vu injecter une quatrième dose, afin de mesurer son efficacité dans la fabrication d’anticorps.
Record de contaminations dans le monde sur la semaine écoulée
Le monde a atteint de nouveaux records de contamination sur la semaine écoulée, avec plus de 935.000 cas de Covid-19 détectés chaque jour en moyenne du 22 au 28 décembre, selon un comptage de l’AFP réalisé à partir de bilans officiels.
Avec 6.550.000 cas enregistrés entre le 22 et le 28 décembre, soit 935.863 par jour en moyenne, le virus circule actuellement à une vitesse inédite, nettement supérieure au précédent record, atteint entre le 23 et le 29 avril (817.000 cas quotidiens avaient alors été enregistrés).
Le RN et les Insoumis n’appliqueront pas les jauges dans leurs meetings
Le Rassemblement national et la France insoumise ne comptent pas fixer de jauges dans leurs meetings de campagne, à l’inverse des intentions du parti présidentiel LaREM qui appliquera les mêmes limites que celles demandées aux salles de spectacle.
« La question ne se pose pas », a déclaré le porte-parole du RN Sébastien Chenu sur Europe 1, rappelant que la Constitution permettait « jusqu’à preuve du contraire » la tenue des « meetings et réunions politiques sans limitation ».
Même son de cloche du côté des Insoumis, comme l’explique le député LFI Eric Coquerel sur RMC.
« Il serait problématique d’instaurer une jauge » pour les meetings de Jean-Luc Mélenchon », précise-t-il, annonçant que le candidat insoumis, qui doit tenir un meeting le 16 janvier au parc-expo de la Beaujoire à Nantes, n’appliquerait pas les « mesures liberticides » du gouvernement.
« On peut très certainement réfléchir à des questions de densité », a toutefois proposé le parlementaire insoumis, notant les éventuels « problèmes de financement des salles » qu’une telle décision pourrait poser.
La question d’une quatrième dose de vaccin « est sur la table », déclare Alain Fischer
Le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale Alain Fischer a déclaré ce mercredi sur RTL que la question d’une quatrième dose de vaccin était « sur la table ».
« Il faut obtenir les données concernant le niveau et la durée de protection conférée par le rappel contre le variant. Et en fonction des données, […] il faudra préconiser, dans un délai que je ne peux pas aujourd’hui préciser, sur la nécessité d’un rappel supplémentaire, soit pour tous, soit pour les personnes fragiles », a-t-il déclaré.
« Il y a plus d’hospitalisations des enfants avec Omicron qu’habituellement », met en garde le professeur Mahmoud Zureik
Alors qu’a débuté la vaccination des 5-11 ans, le professeur d’épidémiologie Mahmoud Zureik a tenu à rappeler son importance en évoquant les premières données provenant de zones fortement impactées par le variant Omicron.
« Depuis quelques jours, avec le variant Omicron, il y a des remontées que ce soit par l’Afrique du Sud ou par New York, qu’il y a plus d’hospitalisations des enfants avec Omicron qu’habituellement », a-t-il déclaré sur le plateau de BFMTV.
« Avec Omicron, le système de testing va être dépassé », met en garde l’épidémiologiste Yves Coppieters
Yves Coppieters, médecin épidémiologiste, a mis en garde ce mercredi sur les difficultés que pourraient rencontrer les centres de dépistages face au variant Omicron.
« La capacité de test par jour est limité aux ressources qui sont disponibles, et à un moment donné avec Omicron, on sait bien que le système de testing va être dépassé, le système de suivi des contacts est déjà dépassé, donc il faut revoir les critères », a-t-il déclaré sur BFMTV.
Vers une pénurie d’auto-tests au Royaume-Uni?
Invitée par la BBC, Leyla Hannbeck, présidente d’une association de pharmaciens britannique, a alerté ce mercredi sur le faible stock d’auto-tests disponibles dans les pharmacies du pays.
« A cause d’un approvisionnement incohérent et inégal, les personnes qui viennent récupérer un auto-test n’en obtiennent pas toujours un. […] L’ampleur du phénomène est énorme, car la demande est très élevée », a-t-elle alerté.
Pour l’épidémiologiste Pascal Crépey, « le variant Omicron n’est pas un simple rhume »
Invité sur BFMTV, l’épidémiologiste Pascal Crépey a tenu à nuancer l’idée selon laquelle le variant Omicron ne menait que très rarement à une hospitalisation. Pour lui, « le variant Omicron n’est pas un simple rhume, et les contaminations se transforment en hospitalisations ».
Avec le variant Omicron, « les personnes qui sont vaccinées et qui n’ont pas encore reçu leur troisième dose vont quand même être infectées et développer une forme grave. Et donc le nombre d’hospitalisations va continuer d’augmenter en France pendant encore plusieurs semaines », a-t-il mis en garde.
Les tests antigéniques sont moins sensibles au variant Omicron
Les autorités sanitaires américaines ont annoncé mardi que les tests antigéniques de dépistage au Covid-19 étaient moins sensibles au variant Omicron qu’aux variants précédents.
« Des données préliminaires suggèrent que les tests antigéniques détectent bien le variant Omicron, mais avec une sensibilité réduite », a déclaré l’Agence américaine des médicaments (FDA).
Pour Roselyne Bachelot, plus que les restrictions, « c’est la crise sanitaire qui menace la Culture »
Invitée de la matinale de RTL, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a répondu aux critiques sur les nouvelles mesures mises en place par l’exécutif pour juguler la flambée de l’épidémie de Covid-19 portée par l’émergence du variant Omicron.
Pour celle-ci, plus que les jauges ou la suspension des concerts debout, « c’est la crise sanitaire qui menace la Culture ».
Bonjour,
Vous nous avez saisis après la médiatisation de la fermeture du cinéma de Chateaubriant, en Loire-Atlantique. Le 23 décembre, les cogérants du cinéma Emeraude placardaient une note d’information à l’entrée du lieu, pour déclarer avoir «subi deux contrôles de gendarmerie successifs qui ont demandé l’arrêt des projections et le rallumage des lumières». Ils indiquaient prendre la décision de fermer les portes de leur établissement pour «éviter une gêne provoquée par un autre contrôle», qui viendrait «nuire à [l’] expérience cinématographique et traumatiser une partie de [leurs] spectateurs». Et ce, «jusqu’au rétablissement d’une situation acceptable».
Nos confrères de la presse régionale ont traité le sujet, et plusieurs photos publiées sur les réseaux sociaux ont participé à faire circuler l’événement local dans les sphères antivax. L’avocat des «anti-pass» Fabrice Di Vizio a publié une vidéo devenue virale où il relatait l’histoire… En confondant cependant Bergerac, en Dordogne, et Chateaubriant, qui se trouve entre Rennes et Nantes, comme le raconte Sud Ouest. Il a ensuite partagé sur Twitter l’affichette du cinéma Emeraude. Le lendemain, les cogérants de l’établissement ont publié une deuxième version de leur communiqué sur leur site et sur leur page Facebook, indiquant : «En moins de dix jours, le public et le personnel du cinéma ont subi deux interventions de la brigade de la gendarmerie de Chateaubriant. Les gendarmes fortement armés ont forcé l’arrêt des projections et le rallumage des lumières en pleine séance pour le contrôle des pass sanitaires. Et ce malgré la présence d’un jeune public.»
Personnels sans pass, ni masque
Contacté par CheckNews, le commandant de compagnie de la gendarmerie de Chateaubriant explique avoir effectué un premier contrôle le 12 décembre, «après des témoignages faisant état d’irrégularité dans les consignes sanitaires, ce que nous avons pu constater lors de notre venue». Il précise : «Le personnel ne portait pas le masque et plusieurs personnes contrôlées dans la salle de cinéma n’étaient pas en règle, elles ont été invitées à quitter les lieux. Les gérants de l’Emeraude ont été verbalisés pour les infractions constatées et ont été prévenus qu’un renseignement administratif serait envoyé à la préfecture. On les a également avertis qu’un second contrôle serait effectué dans les semaines suivantes.»
Laurent Lagrée, cogérant du lieu avec Tony Brizard, s’était déjà fait remarquer fin juillet pour ses positions contre le pass sanitaire, lorsqu’il avait affirmé refuser de contrôler ses clients dans l’Eclaireur, le journal local. Dans les commentaires sous le post Facebook du communiqué du 24 décembre, plusieurs messages à contre-courant de la vague de soutien relèvent «le manque de sérieux» du cinéma concernant les mesures sanitaires avant l’intervention des gendarmes. Contactés par CheckNews, trois habitants de la communauté de communes de Chateaubriant ayant assisté à des séances au mois de novembre et de décembre affirment ne pas avoir eu à présenter le sésame. «Notamment pour la séance du 21 novembre spéciale 1000e épisode de One Piece, aucun contrôle alors que la salle était pleine», souligne Gabriel (1). Une situation qui a changé après le premier contrôle.
Le second contrôle a eu lieu le 22 décembre, et a permis aux autorités de constater que cette fois-ci, les pass sanitaires des clients étaient contrôlés et valides, et que l’équipe portait le masque. «Or les employés comme les gérants ont refusé de présenter un pass, le patron aurait argumenté que le statut vaccinal serait sous secret médical.» Ensuite, le cinéma a donc décidé de fermer et un nouveau renseignement administratif a été adressé à la préfecture.
Pendant la publicité
La majorité des réactions sur les réseaux sociaux s’indignent que le contrôle ait eu lieu «en pleine séance, armés et devant des enfants», en reprenant les termes du communiqué. A ce propos, le représentant de la gendarmerie réfute les dires des responsables du lieu : «Nous sommes intervenus en début de séance, durant les publicités. Effectivement on a demandé à faire rallumer les lumières, mais on a pas interrompu la projection, on ne vient pas pour embêter les gens au milieu de leur film».
CheckNews a pu retrouver deux témoins directs du second contrôle, effectué le 22 décembre. «A notre arrivée le gérant contrôle nos pass sanitaires et nous nous installons dans la salle, c’est mercredi après-midi la salle est pleine d’enfants puisque le film est un Disney. Les publicités sont en cours et se terminent, la salle est dans le noir quand les lumières se rallument, juste avant le début du film. Des gendarmes du Psig [Peloton de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie, ndlr] entrent et disent «contrôle des pass sanitaire et pièces d’identité». Ils ont réprimandé une dame qui les prenait en photo, c’était impressionnant car il y avait six gendarmes de mémoire, forcement armés mais surtout en tenue d’intervention. C’était inapproprié devant autant d’enfants», raconte une cliente.
Un témoignage corroborant en tout point celui de Marie : «J’étais dans la salle avec mes enfants pour aller voir Encanto. Notre pass avait été contrôlé par un membre du cinéma avant d’entrer dans le hall pour accéder à la billetterie. Nous nous sommes installés dans la salle puis après quelques minutes, les pubs ont été interrompues et la lumière rallumée. Ils n’étaient pas masqués, ni très agréables alors que la salle était pleine d’enfants pour le Disney, mon plus jeune fils a eu peur. Puis ils sont partis et la séance a pu reprendre. Je ne sais pas si tout le monde était en règle mais j’ai été choqué de leur façon de faire.»
Concernant leur tenue, le capitaine de gendarmerie avance qu’elle est toujours la même, peu importe le lieu du contrôle : «Nous n’étions pas plus armés que d’habitude, on n’est pas allé contrôler un cinéma avec des fusils à pompe, il n’y avait pas lieu de penser que nous allions croiser de gros délinquants… Peut-être que certains avaient gardé leur taser, et nous avions tous notre arme de dotation [un pistolet, ndlr], comprise dans notre équipement d’intervention habituelle».
Réouverture dans les règles
La préfecture du Loire-Atlantique confirme à CheckNews les éléments avancés par la gendarmerie : «Des faits constituant des manquements aux articles 2-3, 40 et 47-1 du décret n° 2021-699 du 1er juin 2021 modifié, prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, ont effectivement été constatés à l’occasion de deux contrôles intervenus les 12 et 22 décembre. Ils ont conduit à des sanctions». Elle nous apprend par ailleurs que les cogérants du cinéma l’Emeraude de Châteaubriant ont été reçus le 28 décembre par le sous-préfet de Châteaubriant-Ancenis, qui leur a remis une lettre de mise en demeure. «Le non-respect de ces obligations [mentionnées ci-dessus] peut conduire à une fermeture administrative, cela n’a pas été le cas puisque les intéressés ont décidé de fermer d’eux-mêmes leur établissement. Le dossier est toujours en cours d’instruction.»
A la sortie de ce rendez-vous, les cogérants ont pris la décision de rouvrir leur cinéma. Auprès de CheckNews, le cogérant du cinéma Laurent Lagrée confirme toutes les informations données par la préfecture, mais refuse de commenter les événements du week-end. «Pour moi c’est du passé, plaide-t-il, nous sommes dans les préparatifs pour ouvrir demain», soit le 29 décembre. Il assure qu’en cas d’un nouveau contrôle, le personnel sera cette fois-ci en mesure de présenter un pass sanitaire valide.
Le nombre de contaminations atteint un record en France. Près de 180 000 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés mardi, un niveau jamais atteint depuis le début de la pandémie.
Lundi soir, lors de la conférence de presse pour présenter les nouvelles mesures sanitaires face à la cinquième vague, Jean Castex avait estimé que la France pourrait atteindre «250 000 cas par jour d’ici au début du mois de janvier».
Le risque posé par le variant très contagieux du coronavirus omicron dans le monde reste «très élevé», a prévenu mercredi l’Organisation mondiale de la santé dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire.
14h50
Le seuil des 200 000 contaminations quotidiennes franchi en France. Auditionné ce mercredi par l’Assemblée nationale, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé que 208 000 nouveaux cas de Covid-19 avaient été enregistrés en France au cours des dernières 24 heures. Un nouveau record, quatre jours après le seuil des 100 000 par jour, dépassé samedi pour la première fois depuis le début de la pandémie sur le territoire, en mars 2020.
Trois semaines de couvre-feu à La Réunion. A partir de samedi 1er janvier et pour trois semaines, un couvre-feu entre 21 heures et 5 heures du matin sera en vigueur à La Réunion, a annoncé ce mercredi le préfet de l’île, Jacques Billant. Cette mesure, destinée à lutter contre la propagation du variant omicron, s’accompagne de nouvelles restrictions: interdiction des évènements dans l’espace public – sauf politiques et religieux – interdiction des rassemblements privés dans les salles des fêtes, rétablissement de jauges dans les établissements recevant du public. Le Premier ministre, Jean Castex, avait annoncé lundi le rétablissement de l’état d’urgence sanitaire sur l’île jusqu’au 31 mars.
Dembélé, Umtiti et Gavi, trois cas de Covid de plus au Barça. Les joueurs du FC Barcelone Ousmane Dembélé, Samuel Umtiti et Gavi sont positifs au Covid-19, a annoncé mercredi le club espagnol. «Les joueurs vont bien et sont à l’isolement, chez eux», a précisé le Barça. Les deux joueurs français et le milieu espagnol viennent ainsi s’ajouter à Jordi Alba, Daniel Alves et Clément Lenglet, ce qui porte à six le nombre de joueurs positifs et donc indisponibles au sein de l’équipe entraînée par Xavi Hernandez avant la rencontre dimanche face au RDC Majorque, pour la reprise de La Liga après la pause des fêtes de Noël. Un match doit être reporté ou annulé si l’une des équipes ne dispose pas d’au moins 13 joueurs aptes, dont un minimum de cinq issus de l’équipe première, selon les critières établis par la Fédération espagnole de football et La Liga.
Record de contaminations dans le monde sur la semaine écoulée. Avec plus de 935 000 cas de Covid-19 détectés chaque jour en moyenne du 22 au 28 décembre, le monde a atteint de nouveaux records de contamination sur la semaine écoulée, selon un comptage de l’AFP. Ces chiffres, les plus hauts depuis le début de la pandémie fin 2019, se fondent sur les bilans communiqués quotidiennement par les autorités sanitaires de chaque pays. Une part importante des cas les moins graves ou asymptomatiques reste non détectée malgré l’intensification du dépistage dans de nombreux pays depuis le début de la pandémie. En outre, les politiques de tests diffèrent d’un pays à l’autre.
Novak Djokovic interdit d’Australie. Le numéro 1 du tennis mondial Novak Djokovic, qui refuse de dire s’il a été ou non vacciné contre le Covid-19, ne disputera pas l’ATP Cup du 1er au 9 janvier à Sydney, ont annoncé mercredi les organisateurs, renforçant l’incertitude sur la participation du Serbe à l’Open d’Australie. Pour être autorisé à rentrer en Australie et participer au tournoi, les joueurs, leur entourage et les membres de leur encadrement doivent être vaccinés. Or Djokovic refuse de dire s’il l’est ou non.
Face à omicron, les tests antigéniques délivreraient des «faux négatifs» ? Si les tests antigéniques délivrent un résultat en seulement quelques minutes, ce dernier pourrait cependant se révéler faussé. Pour cause, selon les autorités sanitaires américaines, ces tests sont moins sensibles au variant omicron qu’aux variants précédents. «Des données préliminaires suggèrent que les tests antigéniques détectent bien le variant omicron, mais avec une sensibilité réduite», a déclaré dans un communiqué l’Agence américaine des médicaments (FDA). Ce qui pourrait amener à réclamer un test PCR supplémentaire pour confirmer le résultat de l’antigénique. Plus faciles à réaliser et moins coûteux, les tests antigéniques détectent les antigènes présents à la surface du virus, tandis que les tests PCR recherchent le matériel génétique du virus.
Les discothèques fermées trois semaines supplémentaires. Initialement fermées jusqu’au 6 janvier, les 1 600 établissements concernés en France ne rouvriront pas leurs portes avant le 24 janvier. «Le 3 janvier comme les autres secteurs qui ont été annoncés par le Premier ministre, pour trois semaines il y aura la reconduction de la fermeture qui les concernait», a annoncé le ministre délégué chargé du Tourisme et des PME Jean-Baptiste Lemoyne ce mercredi sur France Inter.
Le passe vaccinal est-il une atteinte disproportionnée aux libertés ?
Débat
Le projet de loi transformant le passe sanitaire en passe vaccinal sera examiné mercredi 29 en commission à l’Assemblée nationale, puis au Sénat le 5 janvier. Le texte conditionne l’accès aux activités de loisirs, bars, restaurants ou transports interrégionaux à la présentation d’un schéma vaccinal complet. Un test négatif ne suffirait plus. L’exécutif espère une mise en œuvre dès le 15 janvier.
Créer des citoyens de deuxième zone est délétère pour la cohésion »
Mathilde Panot est présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale.
Nous sommes pour le vaccin. Mais si on veut que les gens se fassent vacciner, il faut de la confiance. La contrainte est vouée à l’échec en matière de santé publique. Certes, le passe sanitaire a pu accélérer les injections. Mais à quel prix ? L’hôpital est à bout de souffleet la méfiance se renforce. Avec le passe vaccinal, on instaure une obligation vaccinale déguisée et on s’habitue à la création de deux catégories de citoyens.
Covid: l’interdiction de se restaurer dans les transports « sera appliquée avec discernement »
« Sur les trajets longues distances, cette mesure sera appliquée avec discernement notamment pour les jeunes enfants et pour permettre de se désaltérer ».
COVID – L’interdiction de boire et manger dans les transports collectifs à partir de la semaine prochaine concernera aussi les vols domestiques et “sera appliquée avec discernement”, a indiqué ce mardi 28 décembre le ministère des Transports.
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé lundi 27 au soir que, pour lutter contre la propagation du variant Omicron du coronavirus, la consommation de boissons et d’aliments serait “interdite dans tous les cinémas, les théâtres, les équipements sportifs et les transports collectifs, y compris longue distance”.
Des exceptions pour les jeunes enfants et pour se désaltérer
Cette déclaration n’a pas manqué de susciter des interrogations, notamment pour les longs trajets en train, même si elle a été saluée sur les réseaux sociaux par les voyageurs exaspérés de voir leurs voisins prendre des heures pour manger quelques chips, afin de ne pas mettre leur masque.
“Sur les trajets longues distances, cette mesure sera appliquée avec discernement”, a précisé un porte-parole du ministère à l’AFP, précisant qu’il y aurait des exceptions notamment pour les jeunes enfants et pour permettre de se désaltérer”.
La SNCF a fait savoir qu’elle appliquerait toutes les mesures décidées par le gouvernement, mais que la direction attendait d’en savoir plus pour annoncer des mesures concrètes.
Les bars des TGV, notamment, avaient été fermés du 16 mars au 4 juillet 2020, puis du 2 novembre 2020 au 9 juin dernier.
Les vols domestiques concernés
Côté avions, l’interdiction s’appliquera aux vols domestiques, selon le ministère des Transports. Air France a de son côté indiqué “attendre à ce stade la publication du décret ministériel et de ses directives afin de voir quelles modifications faire sur l’organisation du service proposé à bord”.
La compagnie avait déjà suspendu les services de boissons et repas à bord pour les liaisons aériennes en métropole et vers la Corse au début de la crise sanitaire.
“Toute mesure sanitaire qui sera inscrite dans les textes sera susceptible d’être contrôlée”, a sobrement indiqué le ministère des Transports.
L’opérateur de transports publics Keolis (groupe SNCF), qui exploite notamment les métros et trams de Lyon, Lille, Bordeaux et Rennes, envisage des campagnes d’affichage et des annonces sonores, selon un porte-parole.
Pour le moins que je puisse écrire en ces moments, que chacun prenne soin de lui, d’elle, des ses proches, des personnes isolées et seules.
je ne pensais pas être en accord avec autant de médias de toutes sortes.
Il y aura surement d’ici peu d’autres informations que je ne manquerai pas de vous livrer !
Le Panda
Patrick Juan
La préfecture du Puy-de-Dôme a pris, ce jeudi, des arrêtés, applicables à partir de vendredi 31 décembre à midi, « pour assurer la sécurité sanitaire de tous » et « pour garantir la tranquillité et prévenir les troubles à l’ordre public ».
Vendredi soir, ce sera la nuit de la Saint-Sylvestre. Celle où on se change les idées pour espérer une meilleure année. Mais pour passer de 2021 à 2022, il faudra, compte tenu de la situation sanitaire, se montrer raisonnable.
« Cette fin d’année 2021 est marquée par une très forte augmentation du nombre de cas de Covid dans le département, explique le préfet du Puy-de-Dôme, Philippe Chopin. Le taux d’incidence du département est depuis trois jours supérieur à 800 cas pour 100.000 habitants, et supérieur à 1.000 pour les tranches d’âge de 20 à 49 ans ».
Source La Montagne
Le représentant de l’État rappelle que la nuit de la Saint-Sylvestre peut « donner lieu à des débordements, notamment des violences urbaines ou des incendies volontaires ».Devant ce constat, le préfet du Puy-de-Dôme a pris, ce 29 décembre, deux arrêtés :
Dans tout le département du Puy-de-Dôme
Le premier concerne tout le département. Du vendredi 31 décembre à midi au lundi 3 janvier à 6 heures, sur le territoire du Puy-de-Dôme, sont interdits, « pour assurer la sécurité sanitaire de tous », les rassemblements de plus de 50 personnes sur la voie publique ; les manifestations (autres que celles revendicatives) sont proscrites.
La consommation d’alcool sur la voie publique et dans les jardins publics, exception faite de la consommation sur les terrasses des restaurants et débits de boissons, est interdite.
De même que l’organisation de spectacles pyrotechniques et de feux d’artifice sur le domaine public.
Par ailleurs, les établissements recevant du public devront fermer à 2 heures du matin le 1er janvier.
Dans 31 communes du Puy-de-Dôme
Un autre arrêté préfectoral sera appliqué dans trente-et-une communes du Puy-de-Dôme.
Il concerne Ambert, Aubière, Aulnat, Beaumont, Billom, Blanzat, Cébazat, Celles-sur-Durolle, Ceyrat, Chamalières, Châteaugay, Clermont-Ferrand, Cournon d’Auvergne, Courpière, Durtol, Gerzat, Issoire, Le Cendre, Lempdes, Les Martres-d’Artières, Lezoux, Nohanent, Pérignat-les-Sarlièves, Peschadoires, Pont-du-Château, Riom, Romagnat, Royat, Saint-Rémy-sur-Durolle, Thiers, Vertaizon.
Dans ces communes, du vendredi 31 décembre à midi au samedi 1er janvier à midi, sont interdits « pour garantir la tranquillité et prévenir les troubles à l’ordre public » : la distribution, la vente, l’achat et le transport de carburants dans tout récipient transportable. Il sera toujours possible de faire le plein d’essence de son véhicule, mais pas de remplir des bouteilles ou des bidons par exemple.
Sont interdits la détention ou le transport, sans motif légitime, de substances ou de produits incendiaires (notamment l’essence, l’alcool à brûler, l’acétone et les ammonitrates). Les transports de marchandises régulièrement autorisés ne sont pas concernés.
Interdits également la cession, la vente ou l’utilisation d’artifices de divertissement, quelle qu’en soit la catégorie, sur la voie publique.
Enfin, toujours dans ces trente-et-une communes du département, la vente à emporter de boissons alcoolisées du 3e au 5e groupe est interdite du vendredi 31 décembre à midi au samedi 1er janvier à midi.
Tout contrevenant s’expose à une peine d’emprisonnement de trois ans et à une amende de 45.000 euros.
Du 31 décembre au 22 janvier
Compte tenu des restrictions et des jauges rétablies « pour certains établissements et/ou certaines activités », la préfecture du Puy-de-Dôme interdit, du 31 décembre à midi au 22 janvier :
– La consommation debout de nourriture ou de boisson dans tous les lieux ouverts au public.
– Les évènements de nature dansante organisés dans les lieux ouverts au public (sauf pratique professionnelle et sportive, dans le respect des protocoles sanitaires en vigueur).
– La tenue des rassemblements festifs de type « free-party » / « rave party », ainsi que le transport de matériel de sonorisation (« sound system ») à destination de ce type de rassemblement.
Port du masque
Jusqu’au 22 janvier 2022 également, le port du masque est rendu obligatoire dans les centres-villes des communes du Mont-Dore et de Super-Besse.
Pour rappel, le port du masque demeure obligatoire, sur l’ensemble du département, sur les marchés et les brocantes, aux abords des écoles, des gares et aéroports et dans les files d’attente en extérieur, ainsi que dans les centres-villes des communes de plus de 5 000 habitants.
Comment les chercheurs évaluent l’efficacité des vaccins contre le Covid-19?
Melissa Hawkins — 29 décembre 2021 à 14h06
Une épidémiologiste nous explique comment les scientifiques testent leurs performances et en quoi l’émergence d’Omicron change la donne.
Avec la pandémie de Covid-19, nous nous sommes tous retrouvés confrontés à la nécessité d’assimiler de nombreux termes et concepts d’épidémiologie, dont certains ne vont pas forcément de soi. C’est par exemple le cas de l’efficacité vaccinale, et de son pendant, l’efficience vaccinale [«effectiveness» en anglais, ou effectivité]. Souvent, dans le langage courant, ces deux concepts sont remplacés par le terme «efficacité», ce qui peut être source de confusion, car ils ne se recouvrent pas complètement: le premier concerne les essais en laboratoire, le second, les conditions réelles d’utilisation. Melissa Hawkins est épidémiologiste et chercheuse en santé publique à l’American University. Elle nous explique comment les chercheurs calculent la capacité d’un vaccin à prévenir une maladie, ce qui influence les résultats obtenus, et en quoi l’émergence d’Omicron change la donne.
À quoi servent les vaccins?
Le rôle d’un vaccin est d’activer le système immunitaire pour qu’il produise des anticorps et une mémoire immunitaire qui permettront de lutter contre l’exposition à un virus si l’on devait être infecté ultérieurement. Les trois vaccins dont l’utilisation est actuellement autorisée aux États-Unis (les vaccins Pfizer-BioNTech, Moderna et Johnson & Johnson) ont montré un succès impressionnant lors des essais cliniques. [À la date du 17 décembre 2021, quatre vaccins sont autorisés en France: Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca/Vaxzevria/Covishield, Johnson & Johnson, ndlr.]
Quelle est la différence entre l’efficacité d’un vaccin et son efficience?
Tous les nouveaux vaccins doivent faire l’objet d’essais cliniques au cours desquels les scientifiques les testent sur des milliers de personnes, afin de déterminer leur innocuité et leur immunogénicité, autrement dit leur capacité à induire une réponse immunitaire.
L’efficacité est la mesure de la capacité d’un vaccin à atteindre l’effet recherché, lorsque les circonstances sont idéales, comme au cours d’un essai clinique randomisé, dont les conditions sont rigoureusement contrôlées. Schématiquement parlant, les équipes de recherche conçoivent les essais de manière à inclure deux groupes de personnes: celles qui reçoivent le vaccin et celles qui reçoivent un placebo [préparation dépourvue de principe actif, généralement une solution saline, ndlr]. L’efficacité du vaccin est déterminée en comparant le nombre de cas de la maladie dans chaque groupe, vacciné ou placebo.
L’efficience vaccinale rend elle aussi compte de la capacité du vaccin à atteindre l’effet recherché, mais en conditions réelles, sur le terrain, dans le cadre d’une campagne de vaccination. Elle est calculée de la même manière, en comparant les cas de maladie chez les personnes vaccinées et non vaccinées. L’efficacité et l’efficience sont généralement proches l’une de l’autre, mais ne sont pas nécessairement identiques: dans les faits, l’efficacité vaccinale est souvent supérieure à l’efficience.
Une fois que des millions de personnes ont été vaccinées, il arrive en effet que l’on constate que la capacité des vaccins à atteindre l’objectif varie un peu par rapport aux résultats obtenus lors des essais. Ce n’est pas étonnant, car de nombreux facteurs influencent l’efficacité d’un vaccin: nombre et âge des personnes participant aux essais, état de santé de ceux qui reçoivent le vaccin, émergence de variants tels que le variant Omicron…
La proportion de la population qui accepte de se faire vacciner peut également influencer l’efficacité du vaccin. Des vaccins dont l’efficacité est modérée ou même faible durant les essais cliniques peuvent s’avérer très efficients en conditions réelles, si la grande majorité de la population les adopte. En effet, lorsqu’une proportion suffisamment importante de personnes est vaccinée, l’immunité collective entre en jeu. À l’inverse, des vaccins très efficaces lors des essais cliniques, comme les vaccins contre les coronavirus, peuvent avoir une efficience moindre et un faible impact s’ils ne sont adoptés que par une fraction modeste de la population.
On le voit, la distinction entre l’efficacité et l’efficience est importante. Les chercheurs et chercheuses peuvent calculer les deux, mais ils ne peuvent pas concevoir une étude qui les mesurera simultanément.
Tant Pfizer que Moderna ont déclaré que les efficacités de leurs vaccins à ARN étaient supérieures à 90% lorsqu’il s’agissait de prévenir les infections par le coronavirus SARS-CoV-2. Concrètement, cela signifie que le risque de contracter le Covid-19 a été réduit de 90% chez les personnes qui ont reçu le vaccin au cours des essais cliniques, par rapport à celles qui n’ont pas reçu le vaccin.
Imaginez que vous conduisiez un essai clinique visant à évaluer l’efficacité d’un vaccin. Vous répartissez aléatoirement 1.000 personnes dans un groupe dont les membres seront vaccinés, et 1.000 personnes dans un second groupe dont les membres recevront le placebo. Quelque temps plus tard, vous constatez que 2,5% des membres du groupe «vacciné» ont contracté le Covid-19, contre 50% des membres du groupe non-vacciné. Cela signifie que le vaccin a une efficacité de 95%. Ce chiffre représente la réduction de la proportion de la maladie au sein du groupe vacciné (en effet, (50% – 2,5%)/50% = 0,95). Un vaccin dont l’efficacité est de 95% ne signifie donc pas que parmi les personnes vaccinées, 5% contracteront le Covid-19, mais que le risque d’attraper la maladie est réduit de 95%.
De par leur nature même, les virus changent, ce qui peut modifier l’action des vaccins.
L’efficacité des vaccins en conditions réelles (leur efficience) est calculée exactement de la même manière, mais elle est déterminée par des études observationnelles, autrement dit non expérimentales: les scientifiques observent ce qui se passe sans intervenir. Au début de la campagne de vaccination, les vaccins avaient une efficience largement supérieure à 90% dans la prévention des maladies graves, en conditions réelles donc. Mais, de par leur nature même, les virus changent, ce qui peut modifier l’action des vaccins.
Ainsi, une étude a montré qu’en août 2021, alors que le variant Delta progressait, l’efficience du vaccin de Pfizer dans la prévention des formes graves chez les résidents des maisons de retraite était de 53% chez les personnes qui avaient été vaccinées en début d’année 2021. L’âge [le système immunitaire des personnes âgées est moins efficace, et cette immunosénescence altère aussi l’intensité et la qualité des réponses vaccinales, ndlr], les problèmes de santé, la baisse de l’immunité au fil du temps et l’émergence de cette nouvelle souche sont autant de facteurs dont la conjonction a abouti à une diminution de l’efficacité vaccinale dans ce cas précis.
Qu’en est-il du variant Omicron?
Les données préliminaires concernant l’efficience des vaccins face à Omicron s’accumulent rapidement. Pour l’instant, il semblerait qu’elle soit moindre contre ce variant: en fonction des estimations, l’efficience serait comprise entre 30% et 40% pour ce qui est de la prévention des infections par Omicron, tandis qu’elle serait de 70% pour ce qui est de la prévention des formes graves.
Une étude encore en preprint –qui n’a donc pas encore fait l’objet d’un examen formel par d’autres scientifiques–, réalisée en Allemagne, a révélé que les anticorps présents dans le sang de personnes entièrement vaccinées avec Moderna et Pfizer n’avaient qu’une efficacité limitée s’agissant de la neutralisation du variant Omicron. D’autres études menées en Afrique du Sud et en Angleterre (en preprint elles aussi et portant sur des échantillons de taille modeste) ont également révélé une diminution significative de l’efficacité des anticorps à cibler Omicron. La diminution de la capacité du système immunitaire à reconnaître ce variant laisse donc craindre qu’il ne soit à l’origine de nouvelles infections.
Les rappels renforcent-ils l’immunité contre Omicron?
Les premières données obtenues confirment qu’une troisième dose contribuerait à renforcer la réponse immunitaire et la protection contre le variant Omicron, avec une efficience estimée à 70%-75%.
Pfizer a indiqué dans un communiqué de presse que si les personnes qui ont reçu deux doses de son vaccin sont susceptibles d’être infectées par Omicron, l’injection d’une troisième dose améliore l’activité des anticorps contre ce variant. Ces résultats sont basés sur des expériences menées en laboratoire à partir d’échantillon de sang de personnes vaccinées.
Il faut rappeler que quand bien même l’administration d’une dose de rappel semble augmenter la quantité d’anticorps (et donc la capacité du système immunitaire d’une personne à se protéger contre Omicron), une grande partie de la population mondiale n’y pas accès.
Quelles sont les implications de ces données préliminaires?
Malgré la diminution de leurs performances contre le variant Omicron, il est clair que les vaccins restent efficaces. Ils demeurent à ce jour l’une des plus importantes réalisations en matière de santé publique.
L’efficience du vaccin contre la grippe, par exemple, est généralement comprise entre 40 et 60%, ce qui permet chaque année à des millions de personnes d’être protégées de la maladie, et à 100.000 personnes d’éviter une hospitalisation rien qu’aux États-Unis.
Enfin, rappelons que les vaccins protègent non seulement ceux qui sont vaccinés, mais aussi ceux qui ne peuvent pas l’être. Les personnes vaccinées sont en effet moins susceptibles de propager le Covid-19, ce qui réduit le nombre de nouvelles infections et offre une protection à la société dans son ensemble.
Les confessions d’Ahmet Schaefer, visites suspendues au CHU de Clermont, disparition d’un sexagénaire dans le Puy-de-Dôme… L’actu marquante de ce jeudi
Chaque jour, nous vous proposons de balayer, en un coup d’œil, les temps forts de l’actualité en Auvergne et dans le Limousin, mais aussi en France.
Les visites suspendues au CHU de Clermont-Ferrand
Le CHU de Clermont-Ferrand a pris la décision de suspendre les visites auprès des patients hospitalisés dès ce vendredi 31 décembre, en raison de l’aggravation de la situation sanitaire.
Le CHU ne précise pas la durée de ces restrictions, mais indique qu’elles sont appelées » à être réévalués en fonction de la situation, afin de réagir de façon graduée, selon les conditions sanitaires et les directives gouvernementales « .
Sources La Montagne
Le compte à rebours est lancé.
Dans cent-un jours précisément, les Français auront délivré la moitié du verdict. Nous connaîtrons alors, ce dimanche 10 avril, les noms des deux finalistes de l’élection présidentielle. Autant dire que la campagne sera courte. Plus courte au passage que les précédentes. Quinze jours de moins. Une donnée à prendre en considération, notamment pour Emmanuel Macron. Les présidents sortants, candidats à leur propre succession, se sont toujours lancés tard dans la compétition. François Mitterrand avait attendu le 22 mars 1988 pour lâché un sobre «oui» à la question d’un journaliste d’Antenne 2 qui lui avait demandé s’il était candidat. Il avait ensuite mené une campagne éclair et écrasé Jacques Chirac alors Premier ministre. Avant lui, Valéry Giscard d’Estaing avait rendu publique sa candidature le 2 mars 1981 lors dans une déclaration d’une quinzaine de minutes enregistrée à l’Elysée. La suite fut moins flamboyante… Parti favori, VGE ne cessera de dégringoler dans les sondages avant d’être battu par son adversaire socialiste.
En 2002 en pleine cohabitation, Jacques Chirac décide de prendre de l’élan et lance sa candidature depuis Avignon le 11 février. Une annonce sans chichi et en réponse à une question de la maire de cité des Papes Marie-Josée Roig (en photo). Les débuts sont poussifs pour celui qui est alors distancé par le favori Lionel Jospin. Les dés tourneront finalement en faveur du sortant. Au terme de son mandat, Nicolas Sarkozy choisit d’aller au journal de 20 heures de TF1 le 15 février 2012. «Oui, je suis candidat», répond le sortant à la journaliste Laurence Ferrari. Il promet de «redonner la parole au peuple par référendum», comme un remords par rapport au quinquennat écoulé. En retard dans les sondages, l’ancien maire de Neuilly est finalement battu de justesse par François Hollande. Rétrospectivement, il regrettera de pas s’être lancé plus tôt.
Que fera Emmanuel Macron? Quelle date choisira-t-il? Quelle forme prendra son annonce? L’intéressé n’a pas encore tranché. Certains l’imaginent le confier à un Français croisé dans un déplacement. D’autres le voient utiliser les réseaux sociaux. Quant à la date, le sortant ne devrait pas se lancer avant son discours au Parlement européen à Strasbourg le 19 janvier 2022. Ensuite tout est ouvert. La crise sanitaire devrait également peser sur le déroulement de cette campagne. D’ici le 10 avril prochain, les candidats vont tenter de se faire entendre avec masques, gestes barrières et même jauges dans les meetings pour certains (Le Pen, Zemmour et les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon ont exclu cette hypothèse). La présidentielle 2022 promet de ne ressembler à aucune autre. Avec un suspens garanti, puisqu’au moins quatre candidats semblent en mesure de jouer, pour l’instant, la qualification pour le second tour. L’occasion d’y revenir dans les prochains décryptages de la Newsletter Politique de Paris Match.