FRANCELA POLITIQUELA SANTENOTRE DEVENIR

Plus que des mauvaises manières

Temps de lecture : 8 minutes

Plus que des mauvaises manières

Il serait réellement plus qu’utile que l’ensemble des populations prennent exemples sur « le dos du miroir » c’est-à-dire dans le temps. Les raisons sont simples et diverses, nous constatons que plus personnes ou presque n’est responsable ou coupable de quoi que cela soit.

Nous sommes dans un monde, pour certains d’assistés, pour d’autres de « Bisounours » entre ces marges énormes vouloir trouver la réalité de nos anciens : Osons simplement comprendre que « Sans Passé, adieu Présent, et le Futur c’est un rêve métaphorique »

La quasi-totalité dans notre société constate que ce que l’on nous impose est injuste, mais à quel moment réfléchir sur un point précis, c’est que nous obligeons aux autres à subir par nos simples convenances se doivent d’être obligatoirement acceptées.

L’éducation du savoir vivre en tous lieux peut à priori se comparer à l’attitude de chacun à table chez lui ou ailleurs, autour d’un cercle de jeux amical, et il nous faudrait justement avoir les moyens de regarder nos actes dans « un miroir des souvenirs »

Suffisamment de rêves et essayons de passer à table ou avec des relations pour mieux comprendre peut-être

Lancée par les médias «Konbini» et «le Foo ding», une tribune, signée par des dizaines de chefs et publiée, rappelle que ne pas honorer sa réservation d’une table, sans prévenir, met en péril les restaurants.

Le Covid aurait-il eu pour effet secondaire de transformer les clients des restaurants en gamins mal élevés ? Depuis la réouverture post-confinements de la table italienne qu’elle tient dans le XIIe arrondissement de Paris avec son époux Giovanni, Justine Passerini a rarement eu autant de réservations annulées au dernier moment… voire pas du tout honorées. « On en parle beaucoup entre restaurateurs, il y a quelque chose qui a changé ces deux ou trois dernières années : le fait que la réservation par Internet soit devenue quasi majoritaire, ça anonymise un peu les choses. Peut-être que c’est pour ça que les gens se permettent plus de ne pas venir sans prévenir, analyse-t-elle au téléphone. Il y a six ans, quand on a ouvert, on utilisait un cahier de réservations, mais c’était chronophage. Peut-être que les restos qui n’ont pas de réservation en ligne, qui font tout par téléphone, ont moins de “no show”. »

Les «no shows », ce sont les clients qui réservent une table et ne se présentent tout simplement pas. Les établissements en sont alors pour leurs frais. « Quand quelqu’un ne vient pas, ne répond pas au téléphone, pour nous la table est perdue et ça a un coût, abonde Grégory Back, à la tête de plusieurs restos dont la Vierge de la Réunion (Paris XXe). Si les gens font la démarche d’appeler, même si c’est juste pour dire qu’ils sont crevés, OK, qu’ils ne viennent pas, on trouvera sans doute à les remplacer. Mais quand une table de quatre, qui représente 10 % de la capacité du resto, ne vient pas, ce n’est pas rien. Surtout quand on s’est adaptés à leur demande de venir à 20h30, alors qu’on essaye plutôt de commencer avant pour faire deux services, là on perd deux fois plus. »

C’est « tout le restaurant qui paie »

« Le no show fait partie des problématiques principales de nos clients. Surtout dans ce temps où c’est tendu pour eux sur la fréquentation et les marges, le no show devient insupportable », confirme Xavier Zeitoun, PDG de Zenchef, une plateforme de gestion des réservations, qui fournit divers outils aux restaurateurs. Née fin 2010, elle gère désormais trois millions de réservations par mois, dans 6 500 restaurants. Tous les établissements ne sont pas égaux face au «no show ». Lorsqu’il s’agit d’un bistrot situé dans un endroit passant, ou qu’il y a beaucoup d’habitués, les restaurateurs parviennent le plus souvent à remplir tout de même la table.

Mais pas toujours : « Je ne suis pas de ceux qui en souffrent le plus parce que je suis dans un quartier d’habitués, où je suis peu dépendant des gros événements qui ramènent du monde, expose encore Grégory Back. Mais j’avais un collègue du XIe arrondissement, qui avait souvent, pendant la Fashion Week, plusieurs tables de six ou sept qui ne se pointaient pas. Nous on a “seulement” un no show par jour, en moyenne, mais ça n’est pas rien, surtout qu’on est dans des économies border, c’est important que les gens en prennent conscience. »

Pour accélérer cette prise de conscience, les médias dédiés à la gastronomie Le Foo ding et au lifestyle Konbini ont publié ce mardi une tribune, appelant les clients à cesser de « poser des lapins à [leurs] restos ». Quelque 100 restaurateurs de Paris, Biarritz, Lille, Marseille, Perpignan, Honfleur, Lyon, Nice, Rennes, Pau, les Baux-de-Provence, Clermont-Ferrand ou encore Avignon ont apposé leur signature sur le texte qui rappelle aux dîneurs que lorsqu’ils ne se présentent pas alors qu’ils ont réservé une table, c’est «tout le restaurant qui paie», des cuisiniers qui risquent de perdre leurs produits frais aux serveurs qu’on a appelés en extra et qui finalement se tournent les pouces face à une salle moins remplie qu’escompté.

Afin de dissuader leurs clients de décider au dernier moment s’ils viendront ou pas, de plus en plus d’établissements demandent, lors de la réservation, une empreinte bancaire (on laisse son numéro de carte mais on n’est pas forcément débité) ou un prépaiement. « Ça devient un sujet très important, depuis 2016 où s’est apparu. Aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, ils sont moins frileux à le mettre en place, relève Xavier Zeitoun. Mais même si les restaurateurs craignent de rebuter les clients, ils s’y mettent : entre 2021 et 2022, on a eu 100 % de progression de l’utilisation de l’empreinte bancaire chez nos clients, surtout dans les grandes villes. Quand plus d’établissements le feront, cela sera mieux accepté par les clients. »

« Tous ces gens qui ont subitement une crise de foie à 19 heures »

Justine Passerini fait partie de ceux qui ont fini par opter pour ce système : « J’ai 45 couverts, le record ça a été 11 no show. Je les appelle, je les rappelle… raconte-t-elle. Pourtant, on relance tous les clients la veille, en tout cas ceux qui ne confirment pas, par mail. On appelle carrément de nos téléphones persos, en numéro masqué, sinon les gens ne décrochent pas. Ils se sentent un peu cons, c’est drôle. Le jour où on a dépassé un quart de notre chiffre d’affaires en no show, on a décidé de passer à l’empreinte. » Pour l’heure, elle n’utilise ce système que pour le service du déjeuner le samedi et les soirs en semaine – le midi, sa clientèle d’habitués ne pose pas autant de difficulté.

« Au théâtre, à l’hôtel, si tu ne viens pas, tu n’es pas remboursé, dit encore Justine Passerini. Moi j’ai été cas contact, j’ai perdu plusieurs billets de théâtre, c’est comme ça. C’est ce que j’appelle le risque partagé : OK, tu es cas contact, c’est dommage mais si tu as les moyens de dîner chez nous, où le ticket moyen est de 75 euros, je ne trouve pas ça fou que tu payes 20 euros si tu ne viens pas et que tu ne préviens pas en amont. Moi, sur deux couverts, j’aurais perdu 150 euros. Quand les gens m’appellent la veille ou dans l’après-midi, je ne prélève rien. Mais si tu ne te sens pas bien, tu ne réserves pas, tu attends de savoir si tu vas mieux. C’est quand même fou tous ces gens qui ont subitement une crise de foie à 19 heures, une heure avant leur réservation, ou qui tout à coup sont cas contact. C’est une excuse qu’on a tous utilisée, je comprends, mais on ne se fait pas tester à 19 heures !»

Si elle ne prélève finalement que quatre à cinq couverts par mois pour no show, elle juge cette « méthode de dissuasion » assez efficace, même si elle regrette qu’elle pénalise les «80 % de clients qui jouent le jeu et qui peuvent trouver pénible de recevoir un mail de rappel, de devoir reconfirmer… On se retrouve dans une logique qu’on aime pas.» Chez Passerini, il en coûte 20 euros pour chaque couvert non honoré. C’est bien loin du prépaiement de plusieurs centaines d’euros parfois pratiqué dans les restaurants étoilés. « Chez nous, le montant moyen d’une empreinte c’est 145 euros et cela concerne plutôt des gastros, confirme Xavier Zeitoun. Environ la moitié des restos premium, c’est-à-dire étoilés ou recommandés par le « Gault et Millau » ou « le Foo ding », font de l’empreinte. Mais c’est surtout dissuasif : seulement 0,2 % des réservations avec empreinte sont vraiment débitées. C’est le resto qui fixe sa politique, la durée possible d’annulation… Si le client la respecte, il ne sera pas débité. »

La plateforme propose également des outils aux restaurateurs pour identifier à l’avance les clients qui pourraient poser des problèmes. Si le mode de calcul exact du « risque » que représente un client est confidentiel, et qu’aucun restaurateur ne peut légalement, RGPD oblige, savoir comment un client s’est comporté dans un autre bistrot, le fait de ne pas s’être présenté une première fois, ou d’avoir réservé plusieurs tables dans plusieurs restaurants pour avoir l’embarras du choix au dernier moment, peut valoir au client de voir une pastille rouge accolée à son nom. « C’est un indicateur de risque, mais on informe les restaurateurs pour qu’ils prennent des mesures de sécurité, pas pour qu’ils blacklistent qui que ce soit, affirme Xavier Zeitoun. Parfois, ça peut être un concierge d’hôtel qui réserve plusieurs tables pour des clients différents, donc c’est à prendre avec des pincettes, mais ça permet de fluidifier les choses. »

« Je ne suis pas là pour vérifier les mots d’excuse »

« Depuis qu’on a l’empreinte, c’est fou le nombre de gens qui appellent en fin de journée et qui viennent de vivre un drame, reprend, rigolarde, Justine Passerini. Les gens craignent tellement qu’on les prélève qu’ils inventent des trucs pas possibles : un accident de voiture, un drame familial… Mais moi à 21h45 en hiver, je n’ai pas le temps de remplacer ceux qui annulent au service de 22 heures. » Grégory Back, lui, n’est pas encore passé à l’empreinte bancaire. « Dans mon esprit, tant que les gens appellent, même si c’est pour une mauvaise raison, ça n’est pas un no show, on peut se débrouiller. Je ne suis pas là pour vérifier les mots d’excuse, plaisante-t-il. Mais il faut aussi se rappeler que réserver une table, pour qu’elle vous attende à l’heure que vous voulez, c’est cool. C’est un service, qui n’est pas anodin pour le resto et qui demande un minimum d’engagement de votre part. »

Le meilleur exemple reste incontournable le fossé se creuse de plus en plus, pardon vous parlez de quoi ? ha sommes-nous dans le même univers ? Les politiques de tous bords nous donnent des leçons au quotidien, mais pas dans le bon sens. Les mensonges pleuvent comme à Gravelotte mais les parapluies qui couvrent certaines citadelles font partir, les plus petits qui n’auront pas la joie d’apprendre à écarter les baleines.

Les desserts médicaux en campagne, la suppression de PCM1, l’école devenu l’antre de la vente de tous trafics, les vieux qui meurent à défaut comme les ménages qui ne peuvent boucler leur fin de mois, l’enfant comme l’ancien dédaignés pour un « Pouvoir financier » qui nous gène justement pour passer à table et ouvrir le « Débat » Ne soyons pas dupés car nous sommes responsables et coupables de notre « Devenir ».

Sources Libération – Les Voix du Panda

Le Panda

Patrick Juan

71 réflexions sur “Plus que des mauvaises manières

  • Le Panda 4 juillet 08:32
    Bonjour, moderatus

    Je pense que tu vas bien, donc l’inverse de ton article que je trouve d’excellente facture. Certains ne se donnent pas même le role de lire l’article, donc je vais me permettre mais je pourrais toujours le retirer de le mettre sur mes réseaux.

    Les insultes à personne ne servent à rien.

    Voila je laisse à chacun mais surtout à toi le soin de prendre connaissance de ce lien https://www.panda-france.net/plus-que-des-mauvaises-manieres/ Merci de me livrer tes impressions.

    Je pars jeudi en centre de soins, mais je ne quitte pas Les Voix. Bravo merci pour ce genre d’article qui fait réellement défaut.

    Bien à toi

    Le Panda

    Patrick Juan

  • moderatus 4 juillet 08:48
    @Le Panda
    Je pense que tu vas bien, donc l’inverse de ton article que je trouve d’excellente facture. Certains ne se donnent pas même le role de lire l’article, donc je vais me permettre mais je pourrais toujours le retirer de le mettre sur mes réseaux. Les insultes à personne ne servent à rien. Voila je laisse à chacun mais surtout à toi le soin de prendre connaissance de ce lien https://www.panda-france.net/plus-que-des-mauvaises-manieres/ Merci de me livrer tes impressions.

    Je pars jeudi en centre de soins, mais je ne quitte pas Les Voix. Bravo merci pour ce genre d’article qui fait réellement défaut.

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    merci pout ton appréciation. je vais bien, autant que faire se peut, quand la France va mal et elle va de plus en plus mal, cela tempère un peu ma joie de vivre.

    Ton article est de bon aloi comme disait maitre Capello
    c’est le portrait d’une société qui se délite, où les valeurs, comme la politesse, la parole, le respect des autres donc de soi même sont en péril.

    mais cela commence par l’éducation dans la famille , puis se continue à l’école 

    École : La Fabrique de crétins voulue par les pouvoirs

    Pour ce qui est d’aujourd’hui, nous ne nous attarderons pas : l’apprentissage de la lecture continue de se faire en dépit du bon sens ; la dictée a été remplacée par la twictée ou par des textes qui ne doivent impérativement pas comporter plus de cinq lignes ; la lecture de textes littéraires est réduite à la portion congrue ; au nom d’un égalitarisme mortifère, la faute d’orthographe ne doit plus être sanctionnée.

    Résultat : après quinze ans de scolarité obligatoire, nos élèves ânonnent les textes les plus simples, possèdent un vocabulaire n’excédant pas cinq cents mots, ne sont plus capables d’écrire une phrase sans faire de nombreuses fautes, de comprendre le sens de certains textes.

  • ETTORE 4 juillet 12:48
    Certains ici bas,( tel le pipille ; devenu solitaire, puisque son fidélio compagnon nonos, est parti s’enterrer, le temps que l’Accro-vid, lui redonne des raisons d’aboyer) devraient se précipiter chez ALFF LE LOUP, et profiter des promotions, de , une paire achetée, deux….Offertes.

    En dehors du fait, qu’ils pourraient enfin, avoir une vue, non stéréotypée de l’actualité, ( avec les deux yeux, bien alignés, ) il serait de bon ton, qu’ils s’en fassent greffer, une autre paire, là où il leur manque « les corones », et même, même, en faire profiter, leurs amis CONcensuels, ceux qui l’ont tellement petite, et qu’il l’exhibent, comme embout de tirette éclair, de leur braguette.

    Mais quelle curée, franchement !

    Les mêmes qui se prennent et se prendront très prochainement la dégelée

    « RE-covidièsque », préparent activement leur passage à tabac, avec la même irrationalité assidue.

    Y’a pas à dire, quand ON, est formaté à vie, à n’être QUE le dos du timbre posté, à léchouiller, et à coller, jamais ON, ne verras l’image de la carte postale, quelle qu’en soit la destination..

    Et cela vas bientôt, nous faire des vacances.

  • moderatus 4 juillet 13:19
    @ETTORE

    Y’a pas à dire, quand ON, est formaté à vie, à n’être QUE le dos du timbre posté, à léchouiller, et à coller, jamais ON, ne verras l’image de la carte postale, quelle qu’en soit la destination..

    Et cela vas bientôt, nous faire des vacances.

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    Ne vous désolez pas ETTORE
    la réalité va exploser rapidement.

    sur le plan économique
    inflation galopante ,pouvoir d’achat en berne endettement colossal sur chaque français pèse une dette de près de 50.000 euros
    les intérêts des 3.000 milliards de dette qui étaient à 0% sont passés à 2% en attendant mieux.
    les augmentations tous azimuts à cause de la guerre en Ukraine 

    Sur le plan intérieur
    la sécurité qui se dégrade tous les jours, 
    la justice de plus en plus laxiste 
    une immigration de masse clandestine qui passe en force 

    Cela ne peut durer longtemps 

  • ETTORE 4 juillet 13:35
    Je suis bien d’accord avec vous moderatus.

    Je constate avec ironie, le comportement, monté en exergue , des 75% des français, qui partent en vacance avec leur voiture ( exit le prix du pétrole, péages ?)

    Les compagnies aériennes qui se mettent en grève, tellement ils sont surbookés par le nombre de voyageurs ( exit le carbone ?)

    Non, ce qui me rend perplexe, c’est que ces gens, regardent vers le ciel, en se disant « bah, c’est encore clair, pour nous, pas d’orage économique en vue »…

    Alors qu’ils feraient mieux de regarder à leur pieds, ou il verraient que le niveau des préoccupations monte, monte, et l’élimination se feras par les plus faibles, ceux qui ne pourront pas surnager, mais tôt ou tard, les bords glissants de cette « économie de guerre » laisseras à la noyade, même les plus aguerris des nageurs, ou les fatiguées de la planche .

  • moderatus 4 juillet 13:44
    @ETTORE
    Non, ce qui me rend perplexe, c’est que ces gens, regardent vers le ciel, en se disant « bah, c’est encore clair, pour nous, pas d’orage économique en vue »

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    Ils regardent vers le ciel en espérant un miracle. 
    Que nos politiques pensent en priorité au peuple et à la France 

    attente vaine.
    les voyants malheureusement sont au rouge , et la colère sera proportionnelle à la désillusion qu’ils auront.
    certains médias de désinformation seront alors impuissants à leur cacher la vérité.

  • Il n’y avait pas de surprise : annoncés grévistes vendredi 1er juillet, les ambulanciers et les urgentistes savaient qu’ils seraient réquisitionnés. Mais ils dénoncent, ce week-end, des réquisitions tardives pour les ambulanciers privés, longtemps après les heures de garde.
     
    C’est un tweet de l’Association des médecins urgentistes du Cantal, samedi soir, qui met la puce à l’oreille. « Suite à la réforme du transport sanitaire urgent appliquée au Cantal, dénoncée par tous les urgentistes de l’hôpital d’Aurillac (en grève et réquisitionnés), il n’y a ce soir, à 21 h 45, aucune ambulance privée sur les trois secteurs de garde du bassin aurillacois. »

     

     

     
     
     

     
     

     
     

     

     
     

     
     

     

  • Quand les producteurs d’énergie appellent à la sobriété, il faut se poser des questions

    L’appel des dirigeants d’EDF, Engie et TotalEnergies à une sobriété d’urgence a fait beaucoup de bruit.

    Mais, pour qu’il ait un impact, il faut que les pouvoirs publics passent rapidement à l’action.

  • La publication dans le Journal du dimanche du 26 juin d’une tribune signée par Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie, Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF, et Patrick Pouyanné, patron de TotalEnergies, a été un beau coup médiatique.

    Pour ne pas avoir entendu parler de cet appel à ce que chacun d’entre nous «change ses comportements et limite immédiatement ses consommations énergétiques, électriques, gazières et de produits pétroliers», il aurait fallu être complètement coupé de l’actualité.

    Mais cela ne signifie pas que cette prise de position sera suivie d’un effet significatif.

  • Une réaction assez fréquente est l’incompréhension.

    Pourquoi des gens qui gagnent leur vie en nous vendant de l’énergie nous demandent-ils d’en acheter moins?

    De la part des vendeurs de gaz et de pétrole, cela ne surprend pas trop: tout le monde a bien compris que ces deux énergies fossiles étaient rares et chères en ce moment.

    La participation d’EDF étonne davantage: cet appel à consommer moins d’électricité cacherait-il des difficultés plus importantes encore que celles qui ont déjà été reconnues officiellement dans les centrales nucléaires?

    Dans tous les cas, cet appel à la sobriété est ressenti comme un moyen de se dédouaner de possibles problèmes d’approvisionnement cet hiver, avec cet argument: on vous avait prévenus!

  • Des doutes sur les sanctions

    Une autre réaction, plus inquiétante, consiste à s’interroger sur le bien-fondé de la politique menée par les dirigeants européens et américains face à la guerre en Ukraine.

    Les sanctions prises à l’encontre de la Russie et les mesures de rétorsion qu’elles entraînent ne nous font-elles pas plus de mal à nous-mêmes qu’au régime de Vladimir Poutine?

    Sur les réseaux de la droite de la droite circule beaucoup une vidéo dans laquelle il est expliqué que l’Ukraine du donneur de leçons Zelensky gagne de l’argent avec le gaz russe et que l’Europe a tort de se sentir coupable d’acheter ce gaz.

    En somme, les Occidentaux seraient bien bêtes d’imposer des sanctions dont ils sont les seuls à souffrir…

  • Ceux qui ont fait rentrer du fioul pour l’hiver ont vu leur facture atteindre des niveaux stratosphériques.

    La question des sanctions, au-delà du cas particulier du pétrole et du gaz, est d’ailleurs très discutée actuellement.

    Il est vrai que c’est un sujet qui fâche: économistes et observateurs politiques sont très divisés sur la question de leur efficacité.

    La vigueur du rouble, qui a d’abord fortement chuté au début de la guerre en Ukraine puis est remonté si haut qu’il dépasse maintenant son niveau initial, est souvent utilisée pour démontrer la prétendue inutilité de ces sanctions.

    Les choses sont un peu plus compliquées, ainsi que l’explique fort bien Agnès Bénassy-Quéré, cheffe économiste à la direction générale du Trésor: le rouble profite de l’excédent commercial du pays, qui continue à exporter des hydrocarbures, mais ne peut plus acheter à l’étranger ce dont il a besoin.

    En fait, la Russie s’appauvrit et cet appauvrissement risque d’être durable.

  • Le retour du charbon

    Ainsi les sanctions sont utiles, même si elles ne permettent pas d’obtenir un arrêt rapide du conflit, et elles doivent continuer.

    Mais on ne peut passer sous silence le fait que leurs conséquences ne sont pas très agréables pour nous.

    D’une part elles contribuent au renchérissement du prix de l’énergie, à l’inflation et à des pertes de pouvoir d’achat, de l’autre elles risquent d’avoir un effet négatif sur l’environnement.

    Sur le continent européen, on voit des pays comme l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie et d’autres augmenter la production des centrales au charbon ou envisager de le faire.

  • En France, on envisage de rouvrir la centrale thermique de Saint-Avold, arrêtée le 31 mars, même si le ministère de la Transition énergétique précise que le charbon ne devrait pas contribuer à la production de plus de 1% de notre électricité.

    Aux États-Unis, Joe Biden a évoqué la possibilité d’une suspension des taxes fédérales sur l’essence et il fait pression sur l’Arabie saoudite pour qu’elle augmente sa production de pétrole.

    Ainsi que l’affirme l’Agence internationale de l’énergie dans un rapport publié le 22 juin, l’investissement dans la production de charbon a augmenté de 10% en 2021 et risque de progresser encore à ce rythme cette année, notamment dans les pays émergents d’Asie.

    Si la Chine s’est engagée à ne plus construire de centrales électriques au charbon à l’étranger, elle s’apprête à en mettre de nouvelles en service sur son territoire.

  • Il faudra que l’État intervienne, à la fois en montrant l’exemple et en prenant des mesures incitatives ou normatives.

    L’appel à la sobriété de nos producteurs d’énergie, quelles qu’en soient les motivations profondes, est donc le bienvenu: il serait effectivement souhaitable que tous, pouvoirs publics, entreprises et particuliers, réduisent immédiatement leur consommation d’énergie.

    Ceux qui ont des moyens financiers limités n’ont pas besoin qu’on le leur demande: la hausse des prix suffit à les persuader de la nécessité de limiter leur consommation de carburant.

  • Quant au chauffage, ceux qui ont fait rentrer du fioul pour l’hiver ont vu leur facture atteindre des niveaux stratosphériques, à plus de 1,72 euro le litre en moyenne le 24 juin dernier selon les chiffres officiels, contre 87 centimes un an plus tôt, soit un quasi-doublement.

  • L’État se veut exemplaire

    Mais, pour que des comportements vertueux se généralisent, il faudra que l’État intervienne, à la fois en montrant l’exemple et en prenant des mesures incitatives ou normatives.

    C’est ce que demandent quatre-vingt-quatre chefs d’entreprise dans une nouvelle tribune publiée par le JDD le 3 juillet avec un appel à une «sobriété économique organisée».

    C’est d’ailleurs ce que l’État s’apprête à faire, si l’on croit des déclarations faites par Élisabeth Borne, Première ministre, et Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, dès le 23 juin, soit trois jours avant l’appel des trois énergéticiens, mais passées pratiquement inaperçues dans un contexte où les discussions politiciennes relèguent au second plan les problèmes de fond.

    L’objectif est ambitieux: réduire la consommation d’énergie de 10% en deux ans.

  • La tâche est considérable. Baisser la consommation d’énergie de 10% n’est pas aisé.

    Sur ce point, l’État veut se montrer exemplaire: lors d’une première réunion avec Stanislas Guérini, nouveau ministre de la Transformation et de la Fonction publique, un groupe de travail sur la sobriété a été mis en place le 29 juin.

    Quelques pistes d’action ont été esquissées.

    Il s’agit d’abord de mieux gérer le parc immobilier de l’État, dans lequel de nombreux chantiers de rénovation thermique ont déjà été lancés.

    Il s’agit aussi de réfléchir à faire des économies de carburant en ce qui concerne la mobilité des agents de l’État.

    Des indications concernant les mesures envisagées pour inciter les entreprises et les particuliers à participer à cet effort de sobriété sont attendues dans les prochaines semaines.

  • Conjuguer efficacité énergétique et sobriété

    La tâche est considérable. Baisser la consommation d’énergie de 10% n’est pas aisé.

    Sur une longue période, on peut y arriver par la seule amélioration des techniques et une plus grande efficacité énergétique.

    Pour parvenir à ce résultat en deux ans, il faut faire un effort réel de sobriété, c’est-à-dire produire ou consommer moins.

    En 2020, du fait des mesures de confinement, le PIB a reculé de 7,8% et la consommation finale énergétique a baissé de 5,4%. Mais, en 2021, le PIB est reparti à la hausse, de 6,8%, et la consommation finale énergétique a rebondi de 4,1%; en dix ans, elle n’a reculé que de 4,6%.

  • La droite continue d’ignorer superbement les risques écologiques, comme si ces risques ne concernaient pas ses électeurs.

    Et ce premier pas, cet effort de sobriété d’urgence, devrait se poursuivre dans la durée.

    Si l’on veut arriver à la neutralité carbone en 2050 (ne pas émettre plus de gaz à effet de serre que les puits de carbone ne peuvent en absorber), selon les objectifs définis par la Stratégie nationale bas carbone (SNBC), il faudrait réduire la consommation nationale d’énergie finale (par opposition à l’énergie primaire, non transformée, telle que le pétrole brut, le gaz naturel…) de 40% en trente ans, ce qui nous ramènerait au niveau de la fin des années 1960 (mais sans redescendre au niveau de vie de cette décennie-là…).

  • Il ne saurait être question de tergiverser et de reporter l’effort sur les décennies suivantes. 

    Ainsi que le souligne le dernier rapport du Haut Conseil pour le climat publié le 29 juin, des risques majeurs subsistent pour la France de ne pas atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

    C’est d’autant plus vrai que ces objectifs doivent être adaptés à la nouvelle politique européenne de réduction des émissions de 55% en 2030 par rapport à 1990 et non plus de 40%, chiffre qui a servi à bâtir la politique climatique actuelle.

    Atteindre ce nouvel objectif suppose que la France double le rythme de réduction de ses émissions par rapport à celui qui a été effectivement constaté depuis 2010.

  • Montée des oppositions aux renouvelables

    De ce point de vue, on ne peut que s’inquiéter de la faiblesse de la majorité à l’Assemblée nationale et du risque qu’elle soit tentée d’aller chercher les voix manquantes sur la partie droite de l’Assemblée.

    Car, en dépit de tous les rapports scientifiques qui tombent, de toutes les manifestations visibles du dérèglement climatique, la droite continue d’ignorer superbement les risques écologiques, comme si ces risques ne concernaient pas ses électeurs.

    On constate même une montée en puissance des mouvements hostiles aux énergies renouvelables, dont aux éoliennes. On voit notamment à l’œuvre le Cérémé (qui ne craint pas le ridicule en s’appelant Cercle d’études réalités écologiques et mix énergétique) et la FED (Fédération de l’environnement durable).

  • La place occupée par les questions climatiques et énergétiques dans le discours d’Élisabeth Borne le 6 juillet devrait nous permettre de juger.

    Ces prétendus experts et scientifiques n’ont qu’une solution en tête: le nucléaire, qui permettrait de continuer comme avant sans avoir à se poser la question de ce que pourrait être la sobriété énergétique et sans avoir à investir dans les énergies renouvelables.

    Alors même que tous les experts un tant soit peu sérieux s’accordent à dire qu’il est nécessaire de diversifier les sources d’énergie non carbonée, leur seul souci est de préserver les beaux paysages de la France éternelle du péril des éoliennes.

    Atteints de cécité, ils ne voient pas les problèmes actuels rencontrés par notre filière nucléaire et sont incapables de comprendre que les futures centrales arriveront trop tard pour permettre d’atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

  • La France prend du retard

    Pourtant, il est clair que la France prend du tard en matière d’énergies renouvelables.

    La comparaison avec l’Allemagne est éclairante: sur un territoire nettement plus petit que celui de l’Hexagone (357.000 kilomètres carrés, contre 544.000 pour la France), elle a installé un parc de production d’énergie solaire quatre fois plus important que le nôtre et un parc d’éoliennes plus de trois fois plus important.

    Il est clair aussi que, comme tous les pays développés ou en développement, elle doit se poser la question de la sobriété énergétique.

  • Au moment du débat sur le passage à la 5G, le chef de l’État s’était moqué de ceux qui préféraient le «modèle amish» et «la lampe à huile».

    On peut espérer qu’il a évolué et que sa vision des problèmes environnementaux est aujourd’hui un peu moins schématique.

    Au-delà de l’état d’urgence imposé par la guerre en Ukraine et des mesures de «souveraineté énergétique» qui doivent figurer dans la prochaine loi sur le pouvoir d’achat, la question de la sobriété devra être posée et débattue publiquement.

    On aimerait être sûr que chaque force politique a des propositions intéressantes à faire sur le sujet, mais on en doute beaucoup.

    En tout cas, la place occupée par les questions climatiques et énergétiques dans le discours d’Élisabeth Borne le 6 juillet devrait nous permettre de juger si la politique que compte mener Emmanuel Macron dans les cinq ans à venir sera «écologique»… ou ne sera pas.

  • Fermer les urgences la nuit? La mise au point de François Braun pour « arrêter les délires »

    Le ministre de la Santé a clarifié l’une des recommandations polémiques du rapport de la « mission flash » sur les soins non programmés.

  • URGENCES – Les urgences vont-elles fermer la nuit? Il n’en est pas question, a recadré ce mardi 5 juillet le nouveau ministre de la Santé François Braun.

    Cette idée avait été mise au jour le 30 juin, quand, dans le rapport de la “mission flash” sur les soins non programmés remis à Élisabeth Borne, figurait la recommandation de limiter par endroits l’accès aux seules “urgence vitales”, en particulier la nuit, cette “suspension d’activité partielle” devant permettre de “mutualiser les moyens de plusieurs services sur un seul site”.

    “Il explique qu’on peut fermer les urgences la nuit. Monsieur Braun ne représente pas les urgentistes”, avait embrayé sur franceinfo Christophe Prudhomme, urgentiste et porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf).

     
     
    Le député LFI Adrien Quatennens avait lui aussi dénoncé sur Twitter cette recommandation.

  • “Réorienter vers de la médecine générale”

    “Je tiens à arrêter les délires autour de la fermeture des services d’urgence la nuit: il n’y a jamais eu et il n’y a pas dans les recommandations (de la mission flash) la fermeture des services d’urgence la nuit”, a mis au point François Braun lors d’une audition par la commission des lois de l’Assemblée nationale ce mardi. 

    “Il y a le fait de faire un principe d’évaluation de l’état clinique de la personne, soit par la régulation médicale, soit à l’entrée du service des urgences, et de réorienter les personnes qui pourraient mieux être prises en charge par notre système de santé”, a précisé le ministre

  • “Je sais qu’une version de travail du document a été diffusée très largement. 

    Je vous invite à revenir sur le document officiel de ces recommandations, et vous verrez qu’il est clairement précisé que l’on n’incite pas à la fermeture des services d’urgences”, a ajouté François Braun.

  • “Il est impensable que nos concitoyens arrivent devant une porte de service d’urgence et qu’elle reste close.

    Il est évident qu’ils auront une réponse, mais qui ne sera pas toujours de rester dans le service d’urgence, qui pourra d’être réorienté vers de la médecine générale”, a-t-il conclu.

  • Motion de censure
    A l’Assemblée, la Nupes cherche la meilleure façon de s’opposer

    Le gouvernement d’Elisabeth Borne.

     
    La coalition de gauche a annoncé ne pas vouloir bloquer la chambre basse du Parlement.

    Elle va soumettre, ce mercredi 6 juillet, une motion de «défiance» contre la Première ministre, Elisabeth Borne : une manière douce de montrer son opposition.

  • Comment faire pour être contre le gouvernement sans passer pour des méchants ? 

    La question est dans la tête de nombreux députés du Palais Bourbon.

    On peut en trouver un paquet au cœur la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes).

    Elle cherche son chemin en évitant la division.

    Comment faire alors ? Les gauches ont convoqué la presse, mardi matin, dans la salle des Quatre-Colonnes.

    Toutes les couleurs étaient représentées pour annoncer les propositions de la Nupes en amont de la présentation du «paquet pouvoir d’achat» du gouvernement.

    L’ambition est double : mettre des idées dans le débat et prouver aux foules que les gauches ne s’enferment pas dans une opposition facile. La Nupes jette la balle dans le camp du gouvernement.

    La présidente du groupe parlementaire de La France insoumise, Mathilde Panot, explique du haut de la petite estrade : «Nous ne souhaitons pas bloquer l’Assemblée nationale, c’est la macronie qui bloque le pays avec sa politique.»

  • Des mots qui ressemblent à ceux du gauchiste Olivier Faure.

    Le premier secrétaire du Parti socialiste est passé en quelques semaines (aux yeux de la majorité et de la droite) de «modéré» à «extrémiste».

    On a croisé le chemin du député communiste Sébastien Jumel – qui a toujours été dans le camp des méchants selon les gouvernants – quelques minutes avant la conférence de presse.

    Il se grillait une clope dans les jardins du palais.

    Le député de Dieppe a longtemps cru au Père Noël mais il a passé l’âge, dit-il. «La Première ministre est une libérale décomplexée, il suffit de voir son bilan lors du quinquennat : elle a flingué les lignes ferroviaires.

    Et vous la pensez capable de réarmer les hôpitaux, les services publics et renoncer à son projet de loi sur les retraites ? Ce n’est pas mon cas», poursuit-il avec sa voix roque et son style désabusé.

  • Sceptique.

    La Nupes est sceptique, mais elle refuse de se projeter officiellement.

    Elle attend avec une forme d’impatience les premiers pas du gouvernement. Le président des députés socialistes, Boris Vallaud, dessine le monde actuel : «Le pouvoir était à l’Elysée lors du dernier quinquennat, mais il est à l’Assemblée aujourd’hui.

    On nous demande souvent si nous sommes prêts à faire des compromis mais on devrait poser la question à la majorité relative.

    Ils sont prêts à quoi ?» 

    La présentation du «paquet pouvoir d’achat» du gouvernement donnera la première tendance pour les mois à venir. Un journaliste pose une question en fin de conférence de presse : «La Nupes va-t-elle déposer une motion de censure contre le gouvernement ?» 

    Mathilde Panot reprend le micro à grande vitesse pour remettre de l’ordre dans la journée : la matinée pour les propositions sur le pouvoir d’achat et l’après-midi pour la motion de censure.

    Les gauches s’éparpillent.

    Chaque couleur part de son côté.

  • Ce n’est pas un scoop : Jean-Luc Mélenchon n’est plus député.

    Le triple candidat à la présidentielle est toujours dans les parages pour autant.

    Il a participé, mardi matin, à la réunion de groupe des députés insoumis ; il a donné une conférence, mardi soir à Paris, pour faire le bilan des mois précédents et prévenir les siens que la victoire n’est plus un songe pour les mois à venir.

    Revenons au présent. Le leader des insoumis le répète depuis des semaines : la Première ministre devra demander la confiance des députés après son discours de politique générale.

    Sinon ? La Nupes déposera une motion de censure.

    Elisabeth Borne a annoncé qu’elle ne se soumettra pas au vote. 

    Des paroles aux actes.

    Un écologiste regrette : «Mathilde Panot a annoncé lundi sur les réseaux sociaux le dépôt de la motion de censure donc on suit, on aurait préféré en parler avant mais on s’y attendait.

    Nous ne sommes pas contre le principe, mais c’est mieux de se parler.»

  • Cultures différentes.

    Une situation qui embarrasse certains socialistes et communistes.

    La Nupes a passé son mardi après-midi à tenter de trouver un accord.

    Une motion de défiance avant même les premiers mots de la Première ministre ?

    Le député de Marseille, Manuel Bompard, répond : «Nous proposons une motion de défiance pour nous opposer au refus du gouvernement de se soumettre au vote, c’est la première fois depuis l’inversement du calendrier électoral qu’il n’aura pas de vote de confiance des députés.

    Ce n’est pas anodin.

    Et après le discours de la Première ministre, la Nupes se retrouvera en intergroupe pour discuter du fond de son discours.

    Il faut bien dissocier les deux.» 

    Les députés de droite et d’extrême droite ont déjà annoncé qu’ils ne voteront pas pour la motion de censure.

    Comprendre : le gouvernement ne tombera pas. Un député insoumis souffle en sirotant un café : «Je ne suis pas étonne par le choix de la droite.

    Mais Le Rassemblement national a force de vouloir se normaliser montrera son vrai visage bourgeois.

    Après c’est peut-être mieux comme ça. On ne veut pas se retrouver en tête avec eux.»

  • Tout compte à gauche : le style, les mots et les virgules.

    La Nupes se retrouve sur le fond, mais elle abrite des cultures différentes.

    Les socialistes ne parlent pas comme des insoumis et les communistes ne comprennent pas toujours les mots des écologistes.

    La naissance du moindre texte commun peut prendre des plombes.

    La bande se pointe dans la salle des Quatre-Colonnes.

    La fumée blanche est sortie à 16h30.

    La Nupes ne propose pas une motion de «censure» mais de «défiance».

    La différence ? Aucune. C’est une manière plus douce de s’opposer et cela permet aux socialistes et à certains communistes de lever la main avec le reste de la troupe.

    Ce n’est pas certain que ça fonctionne.

    La députée socialiste Valérie Rabault lâche des grimaces à chaque fois qu’un curieux lui parle de la «censure». Qu’importe : la décision est prise. Les gauches déposeront leur motion de «défiance» mercredi après-midi. On peut déjà écrire la suite de l’histoire : la majorité accusera la Nupes d’être les méchants qui veulent tout bloquer, le Rassemblement national tentera de paraître pour les gentils et la Nupes chantera qu’elle est la meilleure opposition (qui fait aussi des propositions) du Palais Bourbon.

    On a déjà trouvé le tube de l’été.

  • Au fil de la journée.

    EN DIRECT – Déclaration de politique générale d’Elisabeth Borne, motion de censure de la Nupes: suivez toute l’actualité politique de ce mercredi.

    Elisabeth Borne monte au front: six semaines après sa nomination et après des législatives catastrophiques pour la majorité d’Emmanuel Macron, la Première ministre présente son programme de gouvernement devant les parlementaires.

  • En résumé:
    – A la tête d’un nouveau gouvernement, Elisabeth Borne prononce cet après-midi sa déclaration de politique générale, sans solliciter la confiance des parlementaire.

    Elle sera ensuite l’invitée du 20 heures de TF1.

    – Les oppositions répondront à la Première ministre lors d’un débat à l’Assemblée juste après son discours, qui doit ensuite être lu au Sénat.

    – La gauche rassemblée au sein de la Nupes dépose une motion de censure commune contre la Première ministre.

  • Woerth défend le choix de Borne. 

    Ne pas engager la responsabilité de son gouvernement après la déclaration de politique générale « n’est pas un aveu de faiblesse », assure l’ancien député LR qui a rejoint la macronie avant la présidentielle.

    A ses yeux, «c’est juste la prise en compte de la réalité de l’Assemblée Nationale.

    Le courage n’est pas de faire des trucs quand vous savez que ça ne va pas marcher ».

    Comment fonctionner dans les mois qui viennent au Parlement?

    « Aucune opposition n’a souhaité une forme de coalition, (donc) on regarde texte par texte, ce qui vaut aussi pour la déclaration de politique générale», a déroulé Eric Woerth sur CNews.

  • A l’Assemblée, la Nupes cherche la meilleure façon de s’opposer. 

    Comment faire pour être contre le gouvernement sans passer pour des méchants? 

    La question est dans la tête de nombreux députés du Palais Bourbon.

    On peut en trouver un paquet au cœur la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes).

    Elle cherche son chemin en évitant la division.

    Comment faire alors?

  • Chaban, Mauroy, Cresson…

    Petite histoire des déclarations de politique générale. 

    Tout nouveau Premier ministre, plus par usage que par obligation, doit se prêter à l’exercice du discours de politique générale devant le Parlement.

    De la «nouvelle société» de Jacques Chaban-Delmas aux critiques visant Edith Cresson, en passant par la «France du bon sens» de Jean Castex, retour sur les moments marquants de ce rite de la Ve République.

  • Grand oral
    Chaban, Mauroy, Cresson… Petite histoire des déclarations de politique générales.
    Élections législatives 2022.
     
      
    Tout nouveau Premier ministre, plus par usage que par obligation, doit se prêter à l’exercice du discours de politique générale devant le Parlement.

    De la «nouvelle société» de Jacques Chaban-Delmas aux critiques visant Edith Cresson, en passant par la «France du bon sens» de Jean Castex, retour sur les moments marquants de ce rite de la Ve République.

  • C’est un passage obligé pour chaque nouveau locataire de Matignon.

    Un baptême du feu, parfois nommé «discours d’investiture», qui dit autant de la personnalité du Premier ministre et de son style que des rapports de force politique du moment.

    La déclaration de politique générale, prévue à l’article 49 de la Constitution, permet au gouvernement de solliciter la confiance de l’Assemblée nationale.

    Pour le gouvernement, les enjeux sont multiples.

    D’abord faire preuve d’ouverture devant les représentants de la nation, dans l’optique d’élargir sa majorité.

    Mais répondre, dans le même temps, aux différentes attentes d’un électorat ciblé.

    Vis-à-vis de l’opposition, l’enjeu est également de marquer sa différence en fédérant autant que possible sa majorité. En clair, montrer les muscles en début de législature. Pour le locataire de Matignon, l’exercice est aussi l’occasion d’imposer un style et une méthode.

  • Le rituel est parfois houleux.

    La tradition républicaine veut qu’une fois le discours prononcé, le Premier ministre demande, par un vote, la confiance de l’Assemblée.

    S’il est désapprouvé, le chef du gouvernement doit alors remettre sa démission au président de la République.

    Rien d’obligatoire toutefois, cet usage n’étant pas inscrit dans la Constitution.

    Depuis 1958, tous les locataires de Matignon se sont prêtés à l’exercice de la «DPG».

    Celle qui a succédé à Jean Castex en mai, Elisabeth Borne, se jette à l’eau le mercredi 6 juillet, sans solliciter la confiance des députés, comme l’a confirmé le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, lundi.

    Retour sur plusieurs discours marquants.

  • En 1959, Michel Debré inaugure la tradition.

    Premier chef de gouvernement de la Ve République, nommé à ce poste par le président de la République, Charles de Gaulle, Michel Debré prononce la première déclaration de politique générale, le 15 janvier 1959.

    A l’Assemblée, l’exécutif dispose d’une majorité relative depuis les législatives de novembre 1958.

    Avec 198 députés, le nouveau parti gaulliste, l’Union pour une nouvelle République (UNR), a été contraint de s’allier avec le Centre national des indépendants et paysans (Cnip) d’Antoine Pinay, où siège alors un certain Valéry Giscard d’Estaing.

  • A l’époque, la guerre d’Algérie bat son plein.

    Les «événements d’Algérie», comme on dit alors, deviennent la «priorité absolue» du gouvernement Debré. 

    «L’avenir de l’Algérie n’est pas une exigence de la droite ou de la gauche», déclare alors l’inspirateur de la nouvelle Constitution devant les députés.

    Dans sa longue allocution, le sénateur d’Indre-et-Loire, gaulliste convaincu, défend également les nouvelles institutions de la Ve République. 

    «L’échec des institutions ne mènerait pas à une nouvelle expérience démocratique, mais à une dictature», met-il alors en garde.

    A l’issue de ce discours, et après avoir demandé un vote de confiance, Michel Debré obtiendra 453 votes favorables.

    Un plébiscite.

  • En 1969, Chaban-Delmas bouscule Pompidou avec sa «nouvelle société»

    Les soubresauts de Mai 68 ont secoué une France qui ne s’ennuyait qu’en apparence.

    Retiré à la Boisserie après le référendum perdu d’avril 1969, De Gaulle a laissé la main à Georges Pompidou.

    Le député du Cantal, qui a nommé Jacques Chaban-Delmas Premier ministre en juin 1969, tente d’assurer la continuité du gaullisme historique tout en insufflant un élan de modernité.

    Résistant, élu maire de Bordeaux en 1947, «Charmant Delmas», comme le qualifiait ironiquement le Canard enchaîné, prône, lui, l’ouverture et le changement.

  • «Tendance à l’inflation» trop forte, retard d’industrialisation, «pays de caste», «archaïsme et conservatisme de nos structures sociales»… 

    Devant les députés, ce 16 septembre 1969, Chaban dresse le tableau d’une «société bloquée». 

    Et oppose, comme un miroir inversé, son désir d’une «nouvelle société prospère, jeune, généreuse et libérée».

    «C’est la transformation de notre pays que nous recherchons.

    C’est la construction d’une nouvelle société fondée sur la générosité et la liberté», lance le gaulliste, qui propose notamment de rendre autonome l’ORTF, de rationaliser l’administration ou de lancer une vaste politique d’aménagement du territoire.

    Georges Pompidou, lui, est irrité.

    Le normalien voit d’un mauvais œil ce jeune Premier ministre qui, déjà, s’émancipe sous ses yeux.

    L’objet de la défiance ? «La nouvelle société impliquait la rupture. Or, Pompidou ne voulait pas avoir l’air de rompre avec De Gaulle», soufflait, il y a quelques années au Monde, Marie-France Garaud, l’éminence grise de la droite française, alors conseillère de l’ombre du chef de l’Etat.

  • En 1981, Pierre Mauroy convoque la Révolution, Blum et Jaurès.

    10 mai 1981. Le moment est historique. La gauche revient au pouvoir.

    Depuis vingt-trois ans, la droite gouvernait la France.

    François Mitterrand, premier président de gauche de l’histoire de la Ve République, a promis de «changer la vie». 

    A Matignon, il choisit un socialiste historique.

    Fils d’un instituteur, né dans les corons du Nord et «entré en socialisme comme on entre en religion» (comme il disait lui-même), Pierre Mauroy incarne ces figures tutélaires de la gauche française.

  • Le maire de Lille prononce son discours de politique générale le 8 juillet 1981.

    Il y a d’abord le lyrisme, les mots pour dire l’envie de réformer. 

    «A nous de dominer le progrès, de dominer la machine. A nous de les mettre enfin au service de l’homme.

    A nous d’aller à l’idéal et de comprendre le réel», lance le Premier ministre, reprenant Jean Jaurès.

    Mauroy esquisse aussi le «projet de civilisation de la gauche», celui de «l’espérance» et de la «solidarité nationale». 

    Ce jour-là, il convoque également Léon Blum et le Front populaire de 1936, la Révolution de 1789, pour dessiner une «nouvelle citoyenneté». 

    Mesure symbolique de cette formule, l’abolition de la peine de mort, qui sera votée à l’Assemblée le 18 septembre 1981. En ce début de nouveau mandat, le nouveau gouvernement socialiste fait également de la lutte contre le chômage sa priorité.

    Mais celle-ci, prévient le socialiste, se fera «sans céder à la facilité et en rétablissant les équilibres économiques». 

    «Changer la vie», avait promis Mitterrand. Oui, mais «dans la rigueur», prévient Mauroy.

    Déjà le souffle du discours retombé ? «

    Un jour déjà et la routine qui s’installe…» moquera Libé le 10 juillet. Dans l’hémicycle, 302 députés accorderont leur confiance au gouvernement.

  • Projets de loi
    Chèque inflation, prix des carburants, redevance télé… Sur le pouvoir d’achat, les macronistes tentent le compromis

    Le gouvernement d’Elisabeth Borne.
     
     
    Bénéficiant seulement d’une majorité relative, LREM et ses alliés devront composer avec les groupes d’opposition pour adopter leurs projets de loi sur le pouvoir d’achat à l’Assemblée nationale.

    Et éviter le naufrage que la composition de l’hémicycle semble promettre.

  • Un compromis est-il possible ?

    Les textes «pouvoir d’achat», sur lesquels planchait encore une partie du gouvernement ce mardi et qui doivent être adoptés en Conseil des ministres jeudi, trouveront-ils une voire des majorités à l’Assemblée nationale en juillet ?

    En tout cas, l’exécutif voudra prouver qu’il est ouvert aux amendements de ses oppositions.

    Gauches, droite et extrême droite tenteront, elles, de démontrer qu’ils ne sont pas facteurs de «blocages» au Palais-Bourbon.

  • Chèque inflation ou hausse du smic ?

    Ce que propose le gouvernement

     
    Faute d’avoir réussi à finaliser un chèque alimentaire tel que promis à l’issue de la Convention citoyenne sur le climat, le gouvernement s’est replié sur le versement d’une nouvelle indemnité pour 9 millions de foyers précaires.

    Cette aide, de 100 euros par ménage et de 50 euros par enfant, sera versée en une fois, en septembre.

    C’est un nouvel épisode de la politique des chèques, commencé il y a presque un an avec l’augmentation du chèque énergie.

  • Ce qu’en disent les oppositions.

    A gauche, on juge ces «chèques» trop «insuffisants» et «limités dans le temps». 

    C’est aux yeux des députés de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), comme elle l’écrit en introduction de sa proposition de loi, un exemple de la manière dont «Emmanuel Macron prétend désormais redonner du pouvoir d’achat […] par des mesurettes provisoires, tardives, soumises à conditions et parfois financées au détriment de la protection sociale». 

    Au lieu de cela, les gauches défendent une hausse du smic à 1 500 euros nets dès le 1er août, la convocation de conférences sociales annuelles pour chaque branche afin de négocier la grille des salaires, et surtout la mise en place d’une garantie d’autonomie, qui compléterait le revenu mensuel de chaque foyer pour atteindre le seuil de pauvreté.

  • Au Rassemblement national, on a décidé de dupliquer les mesures défendues dans ce domaine par Marine Le Pen durant la présidentielle.

    Parmi elles, la suppression de la TVA pour «100 produits de première nécessité». 

    Chez les députés Les Républicains on en a tout simplement «marre de cette logique de chèque», a répété mardi leur nouveau président de groupe, Olivier Marleix.

    Les LR proposeront, comme à chaque texte budgétaire, de nouvelles baisses de cotisations sociales «pour les salariés comme pour les indépendants».

    Le RN pourrait suivre : le parti d’extrême droite propose d’exonérer de cotisations les augmentations pour des salaires allant jusqu’à trois fois le smic.

  • Prix des carburants : ristourne ciblée ou taxation des bénéfices ?

    Ce que propose le gouvernement

    Pour remplacer la ristourne de 18 centimes par litre d’essence, financée par l’Etat depuis avril, par un dispositif ciblé vers ceux qui sont contraints de prendre leur voiture pour aller travailler, Bercy a phosphoré. Longtemps.

    Plutôt que le dispositif «gros rouleurs» initialement imaginé, le gouvernement propose finalement une «indemnité carburant travailleurs», octroyée a priori en une fois en fonction du niveau de revenus et du kilométrage.

    La définition du seuil est renvoyée aux discussions parlementaires.

    Néanmoins, en réponse aux oppositions, le ministre des Finances, Bruno Le Maire, a proposé de remplacer cette nouvelle indemnité par une prolongation de la ristourne jusqu’en décembre.

  • Ce qu’en disent les oppositions.

    Ce sera le point dur des députés LR.

    Le dispositif «indemnité carburant travailleurs» présenté lundi par Le Maire ? 

    «On ne veut pas d’usine à gaz, a prévenu Marleix mardi. Il faut habiter à 30 km, avoir tant de revenus, est-ce que c’est les revenus du salarié ou les revenus du ménage ?» 

    Le patron des LR à l’Assemblée se dit prêt à «discuter» à condition que ce soit pour arriver à «une mesure évidente, facile». 

    Ses troupes batailleront donc pour pousser la suppression pure et simple de la TVA sur la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques ou la baisse de cette dernière. 

    «Le gazole à 1,50 euro, il ne faut pas en bouger ou s’en éloigner le moins possible», défend le nouveau député de l’Isère Yannick Neuder.

    Si «on revient dans nos circonscriptions en ayant obtenu 25 ou 30 centimes de baisse, on sera bien accueillis», espère un de ses collègues.

    Au Rassemblement national, on veut aussi faire baisser la TVA de 20% à 5,5%.

  • A gauche, on plaide plutôt pour le blocage des prix, et notamment celui des carburants, à 1,40 euro le litre, comme l’avait promis Jean-Luc Mélenchon pendant la campagne.

    Différence majeure avec les autres partis : pour la Nupes, ce ne serait pas l’Etat qui financerait la différence, mais Total et les autres sociétés pétrolières.

    Ces dernières sont aussi mises à contribution via une taxe de 25% sur leurs bénéfices cette année et l’an prochain.

  • Prestations sociales : quel niveau pour la revalorisation ?

    Ce que propose le gouvernement

    Toutes les prestations familiales et les minima sociaux seront revalorisés de 4%, les aides personnalisées au logement (APL) de 3,5%.

    ns un souci de couper court à des demandes plus élevées, Bruno Le Maire a minimisé cette décision, évoquant une «anticipation d’une augmentation qui de toute façon aurait eu lieu du fait de l’inflation»

  • Ce qu’en disent les oppositions.

    A LR, on se dit là aussi, «très opposés» à cette «logique qui consiste à revaloriser principalement les minima sociaux et les allocations-chômage» – oubliant au passage que les hausses des allocations-chômage ne dépendent pas du gouvernement mais des décisions du conseil d’administration de l’Unédic ! 

    «Nous pensons que l’aide de la puissance publique doit bénéficier en priorité à tous les Français qui travaillent et dont le travail ne rapporte pas assez», répète-t-on.

    Outre les baisses de cotisation, les députés de droite réclament tout de même un élargissement des allocations familiales et une déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé.

  • A gauche aussi, on plaide pour cette individualisation de prestation qu’Emmanuel Macron avait fini par reprendre à son compte en toute fin de campagne présidentielle.

    Outre la garantie d’autonomie, la gauche attire l’attention sur la revalorisation à la hauteur de l’inflation de l’allocation de rentrée scolaire, qu’elle propose d’octroyer dès les 3 ans de l’enfant, âge où l’école est désormais obligatoire.

    Pour les APL, elle remet en cause la hausse de 3,5% avancée par le gouvernement, réclame 10% d’augmentation puis leur «indexation sur l’inflation dès lors qu’elle dépasse l’évolution de l’indice de référence des loyers, de manière à ce que les APL ne décrochent plus, comme ça a été le cas au quinquennat précédent».

  • Point d’indice : augmenter ou indexer ?

    Ce que propose le gouvernement

    Il n’y a pas que l’inflation galopante qui rendait urgente la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires.

    Celui-ci était congelé depuis plus de cinq ans et les derniers mois du quinquennat Hollande.

    Après s’être arc-bouté contre toute hausse, Emmanuel Macron a attendu la toute fin de campagne présidentielle pour s’y résoudre.

    Restait à déterminer l’ampleur de la hausse qui concerne la rémunération de base des 5,7 millions d’agents publics. Le gouvernement a annoncé 3,5%.

    Plus que les 3% proposés par la CFDT, et beaucoup moins que les 10% demandés par l’Unsa et la CGT, et beaucoup, beaucoup moins que les 20% réclamés par la CFTC.

    Cette revalorisation sera visible sur les fiches de paie en juillet ou en août, avec effet rétroactif en juillet.

  • Ce que disent les oppositions.

    Plus question pour la gauche de laisser le pouvoir d’achat des fonctionnaires dégringoler.

    Au lieu des 3,5% annoncés pour le point d’indice, la Nupes défend une hausse de 10% au 1er juillet.

    Et afin de prévenir toute dégradation ultérieure, elle propose d’indexer le point d’indice sur l’inflation via «l’inscription du dégel du point d’indice dans la loi afin de garantir sa revalorisation annuelle en fonction de l’inflation».

    A droite, on reste très discret sur le sujet. Tout juste rappelle-t-on que c’est sur la fonction publique qu’il s’agit de «moderniser» pour trouver des gisements d’économies.

    Mais le souvenir reste vivace de l’ère Sarkozy et le non-remplacement à la retraite d’un fonctionnaire sur deux, pointé par les différents gouvernements – et même par certains dirigeants de LR aujourd’hui – comme responsable des difficultés rencontrées par les Français avec leurs services publics.

  • Suppression de la redevance : la gauche seule au front ?

    Ce que propose le gouvernement.

    Début mars à Poissy, dans sa première prise de parole comme candidat à la présidentielle, Macron s’engageait à supprimer la redevance audiovisuelle pour tous les contribuables s’il était réélu, afin, déjà, de redonner du pouvoir d’achat.

    Cette promesse de campagne n’aura pas attendu l’automne et le premier «vrai» projet de loi de finances comme initialement prévu pour se concrétiser.

    Ce cadeau fiscal, qui concerne 28 millions de Français qui acquittent 138 euros par an, figure donc au menu de ce «paquet pouvoir d’achat» sans que le mécanisme de remplacement pour financer l’audiovisuel public (plus de 3 milliards d’euros) ne soit encore connu.

  • Ce qu’en disent les oppositions.

    Pour cette partie, le gouvernement ne devrait pas avoir trop de mal à obtenir une majorité de circonstance.

    Sur sa droite, LR et le RN ont déjà fait savoir qu’ils seraient d’accord pour soulager les ménages de 138 euros par an. 

    «La redevance a fait son temps, elle est obsolète», disait la candidate LR à la présidentielle, Valérie Pécresse, qui demandait cependant à ce que les «moyens» de l’audiovisuel public soient garantis dans une loi de programmation pluriannuelle.

    A l’extrême droite, Le Pen avait carrément fait son entrée en campagne sur «la privatisation de l’a

    «C’est immédiatement 2,8 milliards de redevances que nous rendons aux Français», avait-elle promis dès septembre 2021.udiovisuel public» – qui ne concernerait pas l’outre-mer ou Arte :

  • Il n’y a donc qu’à gauche qu’on devrait se battre pour maintenir un financement direct de France Télévisions ou Radio France.

    Supprimer la redevance ? 

    «C’est l’hypocrisie la plus totale. Il faut quand même trouver plus de 3 milliards d’euros […] on ne dit pas comment on fait», a dénoncé la socialiste Valérie Rabault lundi sur Public Sénat, affirmant que cette suppression sera vite annulée par… une hausse de la taxe sur les ordures ménagères au 1er janvier 2023.

    Et sur ce sujet-là aussi, la gauche est unie.

  • Prix du logement : bouclier ou gel des loyers ?

    Ce que propose le gouvernement.

    Après celui sur les prix de l’électricité et du gaz, c’est le deuxième bouclier que le gouvernement compte mettre en place pour limiter l’inflation sur un autre poste de dépense essentiel, le logement. Soucieux de ménager les bailleurs et les locataires (qui verront donc les APL augmenter), il a trouvé un compromis validé par le Conseil national de l’habitat.

    Les prix des loyers ne suivront pas la hausse de l’indice de référence, qui dépend notamment de l’inflation, ils ne pourront augmenter de plus de 3,5 % pendant un an.

  • Ce que disent les oppositions.

    La Nupes propose, elle, un réel gel des loyers, comme le réclament d’ailleurs les associations de locataires.

    Elle inscrirait ainsi dans la loi un blocage de l’indice de référence des loyers à son niveau du 16 avril jusqu’à fin décembre 2023.

    La gauche propose aussi d’étendre à l’ensemble du territoire l’une des mesures qu’elle a prises lorsqu’elle était au pouvoir, l’encadrement des loyers.

    Son but ? «Les faire baisser dans les zones tendues […] où la crise du logement est la plus aiguë, et les stabiliser dans le reste du pays.» 

    Côté LR, on reste flou en évoquant, sans détails, des «mesures à destination des jeunes, en particulier concernant leur accès au logement». Au RN, on ne se positionne pas encore sur la question du logement.

    Tout juste rappelle-t-on que pour aider les jeunes, Le Pen proposait d’exonérer les moins de 30 ans d’impôt sur le revenu.

    Y compris les plus aisés.

  • moderatus 6 juillet 12:05
    Bonjour Fergus

    « Cachez ces fesses que je ne saurai voir »

    Faudrait-il recommander le Burkini ?

    Article se trouvant sur AGV et sur mes relais sociaux

  • Le Panda 6 juillet 12:10
    @moderatus

    Bonjour, « ces fesses que tu ne saurais voir » menteur 

      Toi recommander le burkini deux fois menteur 

      Juste un renseignement merci de me préciser stp tu es en Espagne où dans les Pyrénées en ce moment je passe tout à l’heure prendre le réponse.
    Bien à toi

    Le Panda
    Patrick Juan 

    Article se trouvant sur AGV et sur mes relais sociaux.

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