Résultats des législatives 2022 -1er Tour – Second Tour Mensonges en plus
Législatives 2022 -1er Tour - Mensonges
La Nupes et Ensemble au coude à coude, les derniers chiffres
Les résultats seront la fluctuante du ras-le-bol des Français sur la majorité de leurs conditions de vie, à la limite de la perversion. Constat 8% de la population France possèdent 90% du patrimoine national. Un rééquilibre pourrait sauver la Nation. Madame Borne il est faux de prétendre que le chèque sera versé en juillet 2022, il ne verra le jour qu’en 2023.
À deux jours du premier tour des élections législatives, les mesures de soutien économique annoncées par le gouvernement sont dénoncées par l’opposition comme une rupture du devoir de réserve auquel sont astreints les ministres. Or, la circulaire qui régit leur parole publique en période électorale est sujette à interprétation. C’est un sondage qui a de quoi donner des sueurs froides à la majorité. A deux jours du premier tour des élections législatives, la dernière vague de notre enquête Harris Interactive voit la projection en nombre de sièges à l’Assemblée nationale de l’alliance macroniste Ensemble reculer fortement sous les coups de boutoir de l’union de la gauche (Nupes). Avec seulement 265 à 305 députés au soir du 19 juin, estimation la plus basse depuis le début des enquêtes hebdomadaire sur les législatives.
Les résultats à l’instant « T » font ressortir à la date du 12 juin 2022
Législatives 2022 : les ministres ont-ils le droit de faire campagne ?
Élisabeth Borne s’exprimait-elle en qualité de première ministre ou de candidate Ensemble ! elle a annoncé, ce 7 juin sur France Bleu, que les ménages les plus modestes recevraient « à la rentrée, une aide versée directement sur leur compte en banque » ? À l’approche du premier tour des législatives, les ministres de la majorité sont accusés par l’opposition de rompre la période de réserve à laquelle ils sont soumis depuis le 23 mai pour donner des gages aux électeurs. Manquements au devoir de réserve fixé par la circulaire du 10 février dernier est tout sauf évidente. Le récent gouvernement d’Élisabeth Borne ne comporte pas le moindre franc-maçon et encore moins de frangines. Sous Macron I, Jean-Yves Le Drian aux Affaires étrangères faisait encore office d’ultime reliquat. Sous Macron II, plus rien. Mine de rien, c’est une première historique depuis la Révolution française. Un dignitaire du Grand Orient y voit « un sujet », le récent décès de Christophe Habas, neurologue réputé et ancien Grand Maître du GO, n’ayant donné lieu à aucune condoléance publique.
LR : un parti laminé ne demande qu’à être raccommodé. Nombreux sont ceux qui se disent prêts à l’ouvrage. Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand, Julien Aubert, Aurélien Pradié, Rachida Dati. Si les LR sont divisés, ils se montrent unanimes sur la question : il leur faut un chef pour ne pas sombrer. À une condition sine qua non, prévient un baron LR : « Il devra réussir à garder ensemble les deux branches : ceux qui refusent de voter Macron au second tour et ceux qui le concèdent. Éric Ciotti et Julien Aubert, ils affirment désormais que la droite aurait dû suivre Philippe Séguin et voter contre le traité de Maastricht. S’interroger sur la survie de la formation : Je parie à 55% qu’on reste ensemble, à 45% qu’on implose. Un autre élu : Nous avons toujours été très divisés et ça ne nous a jamais empêché de gagner ! Jacques Chirac a bien fait cohabiter Philippe Séguin et Alain Juppé. Il y avait aussi Bernard Kouchner et Christine Boutin sous la houlette de Nicolas Sarkozy. Seulement ?
Quand on attend qu’un chef de droite doit être incontesté.
Nicolas Dupont-Aignan, un exemple sur 577 « Où va le pognon » ? son meilleur bouquin, sorti en 2021. Ou le réélire une sixième fois député de l’Essonne. Il continuera ainsi à dépenser sa dotation matérielle en frais de taxis, enveloppe plafonnée à 18 950 € par an, à laquelle ont droit tous les élus au palais Bourbon. Il dispose de deux abonnements de taxis G7 : un de député et un pour son parti, Debout la France. Étonnant, puisqu’il a déjà un chauffeur, payé par le mouvement 2 200 € par mois, plus 770 € de location de véhicule. Le chauffeur n’est pas toujours dispo : il vadrouille avec la femme du député, Valérie Dupont-Aignan. Elle n’est pas élue et n’a aucune fonction, elle aussi aime beaucoup la voiture, quand elle a besoin de faire une course, de rentrer au domicile conjugal dans le Ve arrondissement de Paris. Habitude qui dure depuis des années : quand Dupont-Aignan était maire d’Yerres, madame ne se privait pas. Cela explique le second abonnement : quand il n’a plus que ses pieds pour marcher. Cela peut arriver à n’importe quelle heure de la journée, pour des trajets courts, ou plus longs, selon un récap des courses que Libé a consulté. Coût : dans les 800 €. Le politique dément et parle de « médisances de merde, des ragots, des officines ». Il a une explication : « Mon chauffeur ne travaille que quatre jours par semaine, et donc il y a un complément de taxi naturel. » Il concède, comme il est toujours conseiller municipal d’Yerres, Où va le pognon ?
La campagne du premier tour des législatives s’achève. Rebelote. Comme lors de la présidentielle, Macron se pose en adversaire des « extrêmes » pour conserver une majorité non garantie selon les sondages. Et le duel s’est installé entre le camp Macron et l’alliance de la gauche formée autour de Jean-Luc Mélenchon, la Nupes, que les sondages donnent au coude à coude, au point de proférer des fake news chez les membres de la macronie. Quant à l’abstention, elle pourrait atteindre de nouveaux records, entre 52 et 56%. Le dernier sondage, donne Ensemble et la Nupes au coude-à-coude, avec même un très léger avantage à la coalition de gauche. La majorité à l’Assemblée est donc loin d’être acquise pour Macron.
Les élections législatives se dérouleront les 12 et 19 juin 2022 et permettront de connaître la composition de l’Assemblée nationale. Selon les sondages, le coude-à-coude se fera entre la Nupes et Ensemble. Le dernier sondage du jour donne, d’ailleurs, la coalition de gauche en tête des intentions de vote au premier tour, un point devant le groupe Macron. Le nombre de députés de la majorité présidentielle devront donc être moindre qu’en 2017. Elle avait alors récupéré 346 sièges sur 577. La gauche pourrait en effet faire son retour comme la première force d’opposition au sein de l’hémicycle, à en croire les chiffres annoncés par les différents instituts. Ce qui pourrait empêcher Macron de décrocher la majorité à l’Assemblée nationale. Ensemble est toujours en lice pour obtenir les 289 députés, au moins, pour être majoritaire, la partie s’annonce serrée. La Nupes serait en passe de compter autour de 200 députés. La droite et l’extrême-droite n’exerceraient qu’une influence minoritaire au sein de la chambre basse du Parlement, comment en témoignent les résultats des derniers sondages.
Que disent les derniers sondages sur les intentions de vote sur les législatives 2022 ?
Le dernier sondage de l’institut Ipsos-Sopra Steria pour Radio France et France Télévision, publié jeudi 9 juin, donne la Nupes 28% juste devant Ensemble 27%, quand le RN recueillerait 19,5% des suffrages, loin devant LR 11% et Reconquête 6%. Véritable match entre Macron et Mélenchon qui se profile.
Quelles sont les projections des sondages sur les élections législatives 2022 ?
Macron pourrait ne pas obtenir de majorité parlementaire. Scénario qui ne s’est encore jamais produit dans l’histoire de la Ve République. Cependant, les projections effectuées par Ipsos-Sopra Steria estiment qu’Ensemble décrocherait entre 260 et 300 sièges. La majorité n’est donc pas acquise, même si la projection haute pourrait rassurer les troupes en Macronie. Les autres sièges seraient principalement décrochés par la Nupes, entre 175 et 215. Insuffisant, même dans le meilleur des cas, pour imposer la cohabitation. LR enregistrerait un net recul 35 à 55 députés quand le RN pourrait compter 20 à 60 élus.
Quel taux de participation prévoient les sondages ?
Un sondage Ipsos-Sopra Steria pour Le Monde, daté du 8 juin, évalue que seulement 44 à 48% des sondés (10 826) envisagent d’aller voter au 1er tour des législatives, le 12 juin. L’institut indique que la démobilisation concerne toutes les catégories d’âge jusqu’à 60 ans : 37% certains d’aller voter, les 18-24 ans, 36%, les 25-34 ans, 38% les 35-49 ans, 42% les 50-59 ans. Ce n’est qu’au-delà que l’on dénombre une majorité d’électeurs qui comptent se rendre aux urnes : 55% dans la catégorie 60-69 ans, 65% chez les plus de 70 ans.
Les Français souhaitent-ils une cohabitation ?
sondage Ifop-Fiducial pour LCI, 63% des Français souhaitent une cohabitation à l’issue des législatives 2022. Ils souhaitent que les partis d’opposition obtiennent une majorité absolue à l’Assemblée, ce qui obligerait Macron à choisir un nouveau Premier ministre au sein d’une formation politique adverse. Cette tendance était déjà forte le soir du 2e tour de la présidentielle : dans un sondage Ifop pour TFI, LCI, Paris Match et Sud Radio, 68% des électeurs interrogés voulaient qu’à l’issue des législatives, les oppositions représentent la majorité des députés à l’Assemblée nationale et imposent une cohabitation à Macron.
Difficile de produire des sondages fiables pour les législatives
Attention : les votes pour les élections législatives seront très différents de ceux exprimés pour l’élection présidentielle. D’autres composantes structurent ce vote : les partis installés dans les territoires, les personnalités politiques appréciées localement, les rapprochements politiques à l’échelle des circonscriptions, et le mode de scrutin, majoritaire à deux tours. Mais s’il est impossible de faire des projections précises, des éléments sont à prendre en compte pour mesurer les rapports de force. Dans les 566 circonscriptions de métropole et d’outre-mer hors circonscriptions des Français de l’étranger donc, Macron est arrivé en tête, au premier tour de l’élection présidentielle, dans 256. Marine Le Pen dans 206, J.L Mélenchon dans 104, Valérie Pécresse dans aucune. Rappelons qu’en 2017, Marine Le Pen avait réussi à être en tête du premier tour de la présidentielle dans 216 circonscriptions ; le parti d’extrême droite n’était pourtant parvenus qu’à faire élire 9 députés.
Une défaite d’Emanuel Macron souhaitée ?
Deux autres enquêtes penchent elles aussi très nettement vers une cohabitation pour ce second quinquennat Macron. La première, menée par OpinionWay pour Cnews et Europe 1, indique 63% des personnes sondées préfèrent que le chef de l’Etat ne dispose pas d’une majorité et soit contraint à une cohabitation, 35% souhaitent qu’il dispose d’une majorité à l’Assemblée nationale et puisse mener sa politique. Les chiffres corrobore l’enquête Ifop : 95% des électeurs de Marine Le Pen, 84% de ceux de Zemmour, 77% des électeurs de J L Mélenchon, 63% de ceux de Jadot et 55% de ceux de Pécresse préfèrent voir Macron échouer aux législatives. OpinionWay a aussi sondé son échantillon sur le Premier ministre de cohabitation souhaité : 46% pencheraient pour Marine Le Pen et 44% pour Jean-Luc Mélenchon, alors que seuls 8% préfèreraient Valérie Pécresse. Dernière enquête du genre publiée au soir du second tour : un sondage Ipsos Sopra-Steria pour France TV, Le Parisien et Radio France, est plus mesuré. Mais la majorité (56%) des sondés répondent eux aussi qu’ils souhaitent qu’Emmanuel Macron perde les législatives, contre 24% qui préfèrent une victoire pour éviter une cohabitation et 20% qui la souhaitent « pour appliquer son programme. Les tendances restent les mêmes, à quelques écarts près, avec 87% d’électeurs de Marine Le Pen favorables à une défaite, 84% de ceux de Jean-Luc Mélenchon, 80% de ceux d’Eric Zemmour, 49% de ceux de Yannick Jadot et 40% de ceux de Valérie Pécresse. A noter : 57% des personnes interrogées se disent favorable, à l’occasion des législatives, à une alliance des partis de gauche, dont 93% d’électeurs de Mélenchon et 85% de ceux de Yannick Jadot.
Des souhaits aussi exprimés par parti politique aux législatives
Le même sondage d’Ipsos Sopra Steria pose aussi la question des législatives de manière légèrement différente en demandant aux personnes interrogées si elles souhaitent que des partis sortent « renforcés » ou « affaiblis » des élections. Une question qui est encore éloignée d’une intention de vote, mais s’en rapproche légèrement. A ce petit jeu, 39% disent souhaiter voir La France Insoumise « renforcée » à l’issue du scrutin de juin prochain contre 29% qui la préféreraient « affaiblie », un chiffre comparable à celui du Rassemblement national avec 38% (contre 36%). Derrière, la balance est systématiquement inversée : 36% souhaitent voir Europe-Ecologie Les Verts « affaiblie » (contre 29% « renforcée »), 38% pour la République en Marche (contre 26%), 40% pour le Parti communiste (contre 16%), 44% pour le parti Reconquête ! d’Eric Zemmour (contre 20%) et enfin 47% pour le Parti socialiste (contre 18%) à égalité avec Les Républicains contre 15%.
A noter qu’un quart à un tiers des sondés répondent « ni l’un ni l’autre »
L’ensemble verra ou pas le jour à la fin du second tour au soir du 19 juin 2020 ou l’empire Républicain s’écroulera
Le Panda
Patrick Juan
Le Panda 12 juin 12:10
Bonjour Fergus
Bon dimanche, personne n’est infaillible. pour le moins que je ne puisse écrire en l’instant. J’ai prit la place de Nostradamus, sachant que tu ne seras pas lundi quoique. La participation est en baise à 18, 43%. Alors je me suis lancé et j’ai sorti mon article : https://www.panda-france.net/resultats-des-legislatives-2022-1er-tour-mensonges/
Voilà je passerai pour savoir si tu l’as lu et remarques.
Le Panda
Bonsoir à tous,
Je pense que je ne prenais pas beaucoup de risques en sortant mon article avant les résultats officiels.
Un taux d’abstention à 19h20: 52,8%.
Je ne dirige aucun sondage c’est mùa conviction personnelle qui me fait écrire avant 20 heures.
Macron n’aura pas à la MAJORITE ABSOLUE tel que ce fut le cas lors de la dernière Assemblée.
Sans parler des Minsitres que je pense qui seront battus par les URNES.
LE DROIT DE VOTE devrait trouver une proportionelle intégrale pour avoir avoir un réél équilibre national.
Car la France risque y compris de basculer bien plus sur les Européennes dans 24 mois.
Il y a le feu et même plus dans la maison France ?
Merci à chacun de vos points de vues.
Le Panda
Patrick Juan
moderatus 12 juin 15:03
@Le Panda
Bon dimanche, personne n’est infaillible. pour le moins que je ne puisse écrire en l’instant. J’ai prit la place de Nostradamus, sachant que tu ne seras pas lundi quoique. La participation est en baise à 18, 43%. Alors je me suis lancé et j’ai sorti mon article :
https://www.panda-france.net/resultats-des-legislatives-2022-1er-tour-mensonges/
Voilà je passerai pour savoir si tu l’as lu et remarques.
Le Panda
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j’ai lu ton article ,
bien construit, un tour d’horizon des hippothèses, on aura une partie de la réponse ce soir.
mais à mon avis
cette élection ne sert à rien, pour deux raisons
primo , sans la disse de proportionnelle prévue, la démocratie est en cause
secundo le taux d’abstention indique que les peuple qui ne s’exprime pas dans les urnes , le fera dans la rue.
rien de bon pour le pays à cause du mépris du pouvoir pour le peuple ,
et des magouilles des politiciens qui ne pensent qu’à leur carrière.
Le Panda 12 juin 15:35
@moderatus
Je te remercie, mais je pense que tu as du lire ou entendre ma conclusion. Nous sommes tout à fait en accord et c’est il me semble ce que j’écris. Encore merci de tes observations.
Une évidence que personne ne peut contester à moins de ne pas avoir les pieds sur terre.
Tu m’as fait la même réponse chez Fergus et tu le sais il n’y a qu’avec vous deux que je discute.
Bon après-midi bien à toi
Le Panda
Le point sur la situation à 19h
Vers une abstention record
Le premier tour des législatives devrait être marqué par une abstention record, estimée entre 52,5 et 53%.
La participation au premier tour des élections législatives atteignait 39,42% dimanche à 17H00 en métropole selon le ministère de l’Intérieur, un chiffre en baisse de 1,3 point par rapport à 2017 où elle s’établissait à 40,75%. Elle est aussi largement inférieure, à la même heure, à celle des législatives de 2012 (48,31%), ainsi qu’à la participation du premier tour de la présidentielle de 2022 (65%).
Cinq instituts de sondage prévoient même pour 20H00 un nouveau record d’abstention pour un premier tour de législatives, estimée entre 52,5% et 53%, plus d’un point de plus que le précédent record de 2017 (51,3%).
Duel entre la majorité présidentielle et la Nupes
L’alliance de gauche Nupes (LFI, PCF, PS et EELV) se présente au coude à coude dans les intentions de vote avec Ensemble!, coalition macroniste de LREM/Renaissance, du MoDem et d’Horizons.
Les derniers sondages publiés vendredi placent Ensemble! en tête en nombre de députés, mais pas nécessairement avec la majorité absolue -289 sièges sur 577- que la macronie détenait dans la précédente Assemblée nationale élue en 2017.
Les différents scénarios
– Si M. Macron n’obtenait qu’une majorité relative, il serait contraint de composer avec les autres groupes parlementaires pour faire approuver ses textes de loi.
– Si, cas de figure le moins probable, la Nupes de Jean-Luc Mélenchon remportait la majorité absolue, Emmanuel Macron serait privé de pratiquement tous ses pouvoirs.
Quid de l’extrême droite ?
Après que Marine Le Pen a engrangé plus de 40% des voix au second tour de la présidentielle, le Rassemblement national est, selon les derniers sondages, distancé par la Nupes et Ensemble! en vue des législatives. Il pourrait toutefois obtenir entre 20 et 40 députés, contre huit élus en 2017, et ainsi constituer un groupe parlementaire pour la première fois depuis 1986.
L’ex-candidat d’extrême droite à la présidentielle Éric Zemmour nourrit lui-aussi, dans le Var, l’espoir d’être élu député.
Des ministres jouent leur poste au gouvernement
En comptant la Première ministre Élisabeth Borne, quinze membres du gouvernement sont en lice aux législatives et devront quitter l’exécutif en cas de défaite, conformément à une règle non écrite mais déjà appliquée en 2017 par M. Macron.
En Guadeloupe où l’on votait dès samedi, la secrétaire d’État à la Mer Justine Benin (MoDem) est en ballottage favorable face au candidat Nupes Christian Baptiste.
Coup d’envoi des élections législatives en France ce dimanche… Six semaines après l’élection présidentielle, les Français sont à nouveau appelés aux urnes, pour élire leurs représentants à l’Assemblée Nationale.
Une campagne sous le signe de l’abstention?
Les enjeux de ce scrutin sont nombreux et importants… Pourtant, après un mois de campagne quasi-invisible, les observateurs s’attendent à un nouveau record d’abstention.
Les électeurs sont indécis. « J’ai envie d’aller voter, oui, parce que ça compte pour notre avenir, ça compte pour tout quoi. Mais je ne saurai pas pour qui voter » confie une jeune électrice des Hauts de France.
Une recomposition du paysage politique
Le duel s’est installé entre la majorité présidentielle, et l’alliance de la gauche formée autour de Jean-Luc Mélenchon. Les derniers sondages les annoncent au coude-à-coude, faisant perdre à Emmanuel Macron la majorité dont il a besoin pour mettre en place ses réformes.
Derrière ce duo, le Rassemblement national est crédité de 19,5% des voix. Les Républicains et leurs alliés UDI ou divers droite obtiendraient eux 11,5%.
Le scrutin des 12 et 19 juin pourrait donc entériner la structuration du paysage politique en trois blocs principaux, issus de l’élection présidentielle. Un bloc central, formé par la majorité macroniste sortante, faisant face au bloc de l’union de la gauche et au bloc de l’extrême droite.
Législatives: peut-on se fier aux projections en sièges qui vont être annoncées ce soir à 20 heures?
Élections législatives
Dès 20 heures, les soirs d’élections, les instituts de sondage traduisent leurs estimations en projections du nombre de sièges à l’Assemblée nationale obtenu par chaque parti. Avec plus ou moins de succès.
Ce dimanche soir à 20 heures, seront dévoilés les résultats du premier tour des élections législatives, en deux volets.
D’abord, des estimations portant sur les scores réalisés au niveau national par les partis politiques en lice, sous forme de pourcentages.
Puis ces estimations seront traduites en «projections en sièges», soit une évaluation du nombre de députés que devrait obtenir chaque parti à l’issue des élections.
Vous souhaiteriez savoir comment dès 20 heures, de premières projections sont annoncées, alors que certains bureaux de vote ferment à peine leurs portes, qu’il existe pas moins de 577 circonscriptions dont il faut agréger les résultats, et que l’entre-deux-tours peut faire évoluer les rapports de force et l’offre électorale dans certaines de ces circonscriptions.
Modèle basé sur les premiers bureaux fermés
Toutes ces projections dévoilées lors des soirées électorales s’appuient sur les estimations mesurées par les instituts de sondage pour leurs clients respectifs –
Ipsos pour France Télévisions (France 2 et France Info), Ifop pour TF1 et LCI, ou encore Elabe pour BFM TV.
Comme pour la présidentielle, les instituts de sondage envoient des enquêteurs dans un échantillon, jugé représentatif, de bureaux de vote français.
Les premiers d’entre eux fermant à 18 heures, les enquêteurs font remonter de premiers résultats, une fois les dépouillements achevés. Ce qui laisse le temps aux instituts de compiler ces résultats, et ainsi d’établir des estimations.
Lesquelles serviront de base aux projections en nombre de députés.
Le modèle utilisé pour les estimations mesure la progression des forces politiques par rapport aux précédentes élections.
Les estimations diffusées à 20 heures projettent ainsi au niveau national «les mouvements constatés dans les premiers bureaux à avoir fermé», résume Jean-François Doridot, directeur général de la branche «affaires publiques» d’Ipsos.
Les instituts mesurent ainsi que tel camp a globalement progressé de tel pourcentage, et tel autre a régressé de tant, puis généralisent ce constat à l’ensemble du pays. Conséquence : les estimations sont amenées à varier lorsque «les bureaux de vote qui ferment à 20 heures ont voté différemment, en évolution, de ceux qui ont fermé avant», souligne Jean-François Doridot.
Au soir du premier tour, le 12 juin, «les estimations vont donc légèrement évoluer entre 20 heures et 22 heures.
Mais il est rare qu’une partie de la population vote, en évolution, très différemment du reste de la population».
Prime aux sortants et ancrage politique historique
Dans la foulée, ces données seront traduites en termes de sièges à l’Assemblée nationale.
Pour cela, les instituts s’inspirent des critères retenus pour les enquêtes d’opinion, déjà évoqués dans un récent article de CheckNews, en remplaçant évidemment les intentions de vote par les estimations.
D’abord, les sondeurs disposent des réponses recueillies au cours de leurs enquêtes, à propos des différentes configurations de second tour possibles – des questions du type «qui choisiriez-vous si le second tour opposait, dans votre circonscription, l’union de la gauche à l’alliance de la majorité présidentielle ?» ont été posées aux répondants.
Par ailleurs, ils tiennent compte de la prime aux députés sortants, ainsi que de l’ancrage politique historique des différentes circonscriptions.
Reste évidemment des paramètres inconnus : les rebondissements qui marquent l’entre-deux-tours. En cas de qualification au second tour de trois, voire quatre, candidats – on parle alors de triangulaire ou de quadrangulaire –, le retrait de l’un d’eux peut être décidé par son parti afin de favoriser l’élection du candidat ayant l’idéologie la plus proche. D’autres peuvent sinon choisir de s’allier pour augmenter leurs chances de remporter l’élection.
Enfin, la campagne d’entre-deux-tours peut parfois faire basculer une élection en faveur du candidat qui n’était pourtant pas favori.
En raison de toutes ces «marges d’erreur notables», les instituts publient non pas des chiffres précis, mais «des fourchettes plus ou moins larges pour chaque bloc politique», précise Jean-Philippe Dubrulle, directeur d’études chez Ifop. Sur le modèle «tant à tant de sièges pour tel parti».
LREM moins hégémonique que prévu en 2017
Outils d’analyses très cités par les commentateurs politiques, les projections se révèlent parfois éloignées de la réalité. Les dernières législatives en fournissent une parfaite illustration.
Vincent Thibault, de l’institut Elabe, se souvient : «En 2017, au soir du premier tour, on annonçait une immense vague La République en marche. Et finalement, entre les deux tours, il y a eu un effet de correction.»
«Cette année, une abstention historique et un effondrement des partis traditionnels pourraient permettre à En marche, créé il y a à peine plus d’un an, de s’arroger de 390 à 430 sièges à l’issue du second tour dimanche prochain, d’après les premières projections»
Elections
Résultats du premier tour des législatives: la Nupes au coude à coude avec la macronie
Élections législatives 2022
Selon les premières estimations Ipsos à 20 heures, la Nupes tient tête à la majorité présidentielle et ses alliés. Une performance pour l’union de la gauche sur fond d’abstention record.
(mis à jour il y a 29 min)
Au coude à coude, avec un léger avantage pour la Nupes.
Ce dimanche soir, l’alliance de la gauche réunissant la France insoumise, Europe Ecologie-les Verts Les Verts, le Parti communiste et le Parti socialiste se retrouve dans un mouchoir de poche avec la Macronie.
Selon les premières estimations d’Ipsos à 20 heures, elle arrive, avec 25,2 % des voix à l’échelle nationale, à égalité avec le parti présidentiel et ses alliés.
Un score qui ressemble tout de même à un exploit pour une gauche qui, ces dernières années, n’a pu se contenter que des miettes dans l’opposition.
Comme quoi, quand la gauche parvient à dépasser ses guerres d’ego et ses intérêts boutiquiers pour répondre aux aspirations unitaires de son électorat, elle est capable d’incarner un espoir.
Dimanche prochain, la Nupes peut espérer voir entrer 150 à 190 députés au Palais Bourbon quand la macronie devrait avoir entre 255 et 295 élus.
Les premières projections des 577 sièges ne règlent, en revanche, pas deux grandes questions : le chef de l’Etat parviendra-t-il à conserver sa majorité absolue à l’Assemblée nationale ?
Et la gauche trouvera-t-elle des réserves de voix suffisantes pour envoyer, comme elle l’espère, l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon à Matignon ?
La clé du second tour résidera une nouvelle fois dans la participation, historiquement basse ce dimanche pour un premier tour d’élections législatives, entre 47 et 47,5 % selon les instituts, et touchant jeunes et classes populaires en priorité.
Jean-Luc Mélenchon ne s’y est pas trompé qui a appelé «le peuple» «à déferler dimanche prochain» pour «rejeter les projets funestes d’Emmanuel Macron».
Loin derrière, le Rassemblement national, qui obtient 18,5 % des voix peut espérer voir entrer entre 20 et 45 députés au Palais Bourbon dans dix jours.
Le parti d’extrême droite est donc assuré de voir son nombre de parlementaires augmenter par rapport à 2017 où seuls huit candidats lepénistes avaient été élus. Et ce, après une campagne atone durant laquelle Marine Le Pen, malgré un tour de France des selfies, n’a jamais réussi à trouver une dynamique.
A l’inverse, les Républicains sont, eux, d’ores et déjà assurés de voir leur groupe politique composé de 92 députés fondre à l’aube de la nouvelle législature et donc, de ne plus être la première formation groupe d’opposition au Palais Bourbon.
Le parti de droite qui récolte 14 % des voix à l’échelle nationale, peut espérer 50 à 80 parlementaires à l’Assemblée nationale. Le parti de la rue de Vaugirard peut malgré tout espérer sauver les meubles grâce au mode de scrutin.
Dans leurs duels de second tour face à des candidats de la Nupes, les représentants LR pourraient bénéficier des voix de l’électorat macroniste pour l’emporter. Les Républicains pourraient ainsi peser davantage à l’Assemblée que ne le suggère leur score de premier tour.
Une campagne unitaire
Eric Zemmour et son parti Reconquête ne doit lui se contenter que des miettes.
Le polémiste d’extrême droite et ses candidats ne font pas mieux que 3,8 % des suffrages, selon Ipsos. Un nouvel échec après celui de la présidentielle.
Le parti xénophobe pourrait bien se retrouver sans aucun député dimanche prochain.
Au mieux, Reconquête peut espérer 1 député.
Mais son leader candidat à Saint-Tropez éliminé dès le premier tour.
Si la gauche est aussi haute ce soir, c’est que contrairement à l’élection présidentielle où chacun des partis a fait campagne dans son couloir – souvent en se tirant dans les pattes – les insoumis, écologistes, socialistes et communistes sont parvenus à s’unir.
Dans la foulée de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon qui a échoué d’un cheveu à se qualifier au second tour, appelle les Français «à l’élire Premier ministre» en votant pour une majorité de députés insoumis dans des législatives présentées comme le «troisième tour» de l’élection suprême.
Le tribun en profite pour lancer un appel aux communistes et aux écologistes à se rassembler autour d’un accord programmatique.
L’union semble être de nouveau une priorité à gauche.
Les discussions commencent à la fin du mois d’avril entre les rouges, les verts mais aussi avec les socialistes pourtant présentés, dans un premier temps, comme persona non grata.
Tour à tour, des émissaires d’Europe Ecologie-les Verts, du Parti communiste ou du Parti socialiste se succèdent au QG de La France insoumise pour des nuits entières de négociations.
Au-delà de l’épineuse répartition des circonscriptions, les différentes formations discutent programme commun.
De vrais blocages apparaissent notamment sur la question de la désobéissance aux traités européens et la retraite à 60 ans.
Mais après de longues heures d’échange, les insoumis topent avec les communistes, les écologistes et les socialistes (malgré l’opposition des éléphants et de plusieurs figures comme Anne Hidalgo et Carole Delga).
La Nouvelle Union populaire écologiste et sociale (Nupes) est née.
De quoi inquiéter la majorité présidentielle.
Dès l’accord de la Nupes scellé, la macronie, qui n’avait pas hésité à draguer l’électorat de gauche pendant la campagne d’entre-deux-tours, change totalement de braquet et sort les griffes vis-à-vis de la coalition portée par le leader des insoumis.
N’hésitant pas, parfois, à s’appuyer sur des fake news pour diaboliser leurs adversaires. Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, qui disait avoir des «valeurs communes» avec Jean-Luc Mélenchon tacle désormais une alliance contre nature qualifiée de «salmigondis idéologique».
Pendant qu’Emmanuel Macron reste en retrait, les ministres multiplient les interventions médiatiques pour diaboliser le leader insoumis et alerter du risque que pourrait représenter «l’extrême gauche» au pouvoir.
Quand ce n’est pas Bruno Le Maire qui accuse Mélenchon d’être un «Chavez Gaulois» dans le Figaro, c’est Gabriel Attal qui attaque en affirmant dans le Monde qu’avec le leader insoumis ce serait «la guillotine fiscale».
Au vu des résultats ce soir, les craintes étaient bien justifiées.
Chute libre
Dans les médias réacs, Zemmour ne fait plus recette
Pendant que le candidat d’extrême droite aligne les bides électoraux, «Valeurs actuelles», CNews ou Europe 1 voient leurs audiences chuter.
Le zemmourisme ne semble plus un créneau porteur pour les médias réacs. A l’image des piteux résultats électoraux du maurrassien, on peut observer à la télé ou dans les kiosques, pour les titres ayant fait d’Eric Zemmour leur favori à la présidentielle, un sérieux décrochage d’audience.
Ainsi, comme le rappelait récemment Challenges, le magazine Valeurs actuelles voit ses ventes constamment baisser ces derniers mois.
La fin de l’année 2021, qui correspondait à l’entrée en campagne du candidat d’extrême droite, avait pourtant été radieuse pour l’hebdomadaire réac, avec une hausse de sa diffusion de 8,34% sur l’année comparé à 2020, pour atteindre 91 000 lecteurs selon l’Alliance pour les chiffres de la presse et des médias.
En 2022, c’est beaucoup moins glorieux : en pleine campagne électorale, en mars, le titre avait perdu 13,1% de ses lecteurs par rapport à mars 2021. Surtout des abonnés : 15 000 en moins, toujours selon l’ACPM, pour près de 82 000 lecteurs au final.
D’après Challenges, l’actionnaire de Valeurs actuelles, l’homme d’affaires franco-libanais Iskandar Safa, se serait même agacé durant la présidentielle de la ligne pro-Zemmour du journal, qui l’aurait éloigné des autres courants de la droite.
«La razzia Zemmour» titrait ainsi l’hebdomadaire le 30 septembre 2021, en plein cœur du phénomène médiatique.
Avant que le candidat ne totalise sept mois plus tard seulement 7% des suffrages nationaux, pour, le 12 juin, se faire finalement éliminer au premier tour des législatives dans le Var.
Chroniques fantasmagoriques
Chez CNews, l’ex-employeur d’Eric Zemmour, c’est peut-être la guerre en Ukraine qui a aussi précipité les audiences vers le bas – la chaîne de Vincent Bolloré est moins axée information internationale que ses concurrentes.
Les résultats mensuels de Médiamétrie fin mai ont en effet été particulièrement favorables à toutes les chaînes d’information sauf une : CNews donc, qui, à 2% de part d’audience, a perdu 0,2 point sur le mois par rapport à l’année précédente. Un recul inhabituel pour la chaîne, en hausse constante depuis plus d’un an.
Zemmour ne devrait en tout cas pas revenir vendre sa théorie du «grand remplacement» dans son ex-émission Face à l’info : comme l’a déclaré récemment au Buzz TV, sa passeuse de plats préférée Christine Kelly, «il est passé à autre chose».
«Là, il commence seulement sa vie en tant qu’homme politique. […] Tout peut arriver mais ce n’est pas prévu», a rassuré la présentatrice.
Enfin, dans le décrochage d’Europe 1, difficile de distinguer ce qui tient de la baisse structurelle d’audience de la radio de Lagardère, ou du repoussoir qu’ont pu présenter des chroniques fantasmagoriques sur la perte des valeurs de la France ou le wokisme rampant par Charlotte d’Ornellas ou Mathieu Bock-Côté.
Au vu des dernières audiences radio de Médiamétrie, une chose est sûre : le virage éditorial vers la droite identitaire mené par la direction d’Europe 1 à l’été 2021 a continué de faire fuir les auditeurs, notamment pendant la campagne. Ainsi, sur la période janvier-mars, la station avait perdu près de 600 000 fidèles par rapport à l’année précédente, pour atteindre péniblement 2,2 millions d’auditeurs et 3,7% de part d’audience, loin de ses glorieuses années. Comme à CNews, Valeurs actuelles ou dans les urnes, le public fuit-il Eric Zemmour ?
Second tour
Législatives: dans la 11e circonscription de Paris, «ça va se jouer à touche touche» entre la Nupes et le Modem
La socialiste Olivia Polski et l’actuelle députée du Modem, Maud Gatel, ont terminé le premier tour des législatives au coude-à-coude.
L’issue du scrutin dépendra surtout des reports de voix de LR, plutôt en faveur de la sortante.
La gauche, elle, table sur une mobilisation des abstentionnistes.
A peine 120 voix. C’est l’écart qui séparait les deux candidates arrivées en tête du premier tour des législatives, dans la 11e circonscription de Paris, comportant une partie des VIe et XIVe arrondissements.
La socialiste Olivia Polski, représentant la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), a devancé dimanche, avec 37,6% des suffrages, d’une très (très) courte tête la députée sortante du Modem, Maud Gatel (37,3%).
En 2017, la candidate MoDem, Marielle de Sarnez, avait éliminé dès le premier tour le député sortant PS, Pascal Cherki, puis l’avait emporté au second face au LR Francis Szpiner. Décédée le 13 janvier 2021, elle a ensuite été remplacée par Maud Gatel, sa suppléante.
LR principal réservoir de voix
Cette dernière met en avant dans sa campagne «la préservation et le renforcement du pacte républicain, l’approfondissement européen et les grands sujets de l’éducation et de santé».
Elle attaque son adversaire sur le projet européen de la Nupes, et notamment la position initiale des insoumis à ce sujet, ces derniers souhaitant renégocier les traités.
Elle tance ainsi «la vision mélenchonienne de sortie de l’Otan, d’affaiblissement de l’Union européenne et de tergiversations avec un certain nombre d’interlocuteurs».
Rien de bien nouveau. Olivia Polski conteste cet argument et répond qu’elle est «pro-européenne».
Conformément au programme de l’union des gauches, elle plaide néanmoins pour que «l’Europe soit réorientée socialement».
Dans cette élection, Marie-Claire Carrère-Gée, candidate Les Républicains, représente le principal réservoir de voix.
Arrivée sur la dernière marche du podium, elle a recueilli 12,2% des suffrages au premier tour. A priori, ses partisans devraient privilégier l’option Gatel au second tour. Lors des municipales de 2020, cette dernière faisait partie de la liste LR à Paris et non de celle de Benjamin Griveaux, pourtant soutenue par le Modem.
Pour mieux décrédibiliser son opposante aux yeux de la droite, elle souligne que celle-ci est adjointe (notamment en charge du commerce) à la mairie socialiste de Paris. Et glisse qu’«une partie de l’électorat [LR] n’a pas forcément envie de soutenir une candidate dans l’équipe d’Anne Hidalgo».
Emplois fictifs du Modem
En guise de réponse, Polski renvoie à la profession de foi de Carrère-Gée distribuée au premier tour des législatives.
Sur ce document, l’élue du XIVe arrondissement fait référence à la mise en examen de Gatel pour détournements de fonds publics dans l’affaire des emplois fictifs du Modem au Parlement européen.
La justice s’interroge notamment sur sa participation éventuelle au système mis en place par son parti.
Sur la profession de foi, on peut lire : «Cette situation, qui fragilise la candidature de Maud Gatel, ne remet pas en cause sa présomption d’innocence.
Il va cependant de soi que, dans pareille situation, je n’aurais pas été candidate à une élection car cela contribue à saper la confiance dans les représentants politiques.» L’intéressée réplique que sa «probité personnelle n’a jamais été mise en cause».
Tout en adressant un tacle à ses opposants : «Ce genre d’instrumentalisation n’honore jamais ceux qui l’utilisent.»
Selon Polski, l’enjeu de l’élection est ailleurs.
«Ça va se jouer à touche touche, il faut que tout le monde se mobilise et particulièrement ceux qui sont venus à la présidentielle mais pas au premier tour des législatives», explique-t-elle.
Dans la circonscription, Emmanuel Macron (39,1%) avait fini largement devant Jean-Luc Mélenchon (25,4%) et… Yannick Jadot (8,8%).
Pas forcément un problème d’après l’élue socialiste qui voit en ce score du Président «un vote utile pour faire barrage à Marine Le Pen dès le premier tour».
Pour elle, aux législatives, il est, au contraire, possible de «choisir des options de fond».
Reste à faire passer le message aux presque 40% d’électeurs qui se sont abstenus au premier tour dans cette circonscription.
L’essentiel
EN DIRECT- Législatives: «Il n’y pas de ministre de la Transition écologique pour s’occuper de cette canicule», tacle Bayou
Élections législatives 2022
Vivez la dernière journée de campagne avant le second tour des législatives ce dimanche, où se jouera le sort du deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron face à l’alliance de la gauche et au RN.
Au lendemain du déplacement en Ukraine du président de la République et d’un débat télévisé de l’entre-deux-tours qui s’est focalisé sur le pouvoir d’achat et les retraites, les candidats jettent leurs dernières forces dans la bataille d’une campagne envenimée entre macronistes et mélenchonistes qui s’achève ce vendredi à minuit.
La dernière balade de la campagne.
Les têtes de la Nupes se sont retrouvés ce vendredi en fin de matinée à Paris, au bord du canal Saint-Martin, pour afficher une banderole sur un pont : «Génération Nupes allons voter».
Un message à l’endroit de la jeune génération.
La Nupes compte sur elle pour faire tomber Emmanuel Macron de sa marche.
Jean-Luc Melenchon a pris la parole pour parler des vagues de chaud dans le pays : «Le gouvernement ne se rend pas compte de la gravité de la situation.
C’est la canicule et la Première ministre nous explique qu’il faut boire de l’eau et appeler le 15 en cas de malaise.
C’est n’importe quoi, il faut prendre des mesures.»
On peut aussi évoquer le désormais traditionnel numéro vert.
L’écologiste Julien Bayou a complété avec cette phrase : «C’est une canicule politique.
Rien n’a été fait […] Il n’y pas de ministre de la Transition écologique pour s’occuper de cette canicule».
Jadot plaide pour de nouvelles législatives à la proportionnelle s’il n’y a pas de majorité.
Interrogé sur la possibilité pour les Verts d’apporter les voix nécessaires à la macronie à l’Assemblée nationale au cas où Emmanuel Macron n’obtiendrait qu’une majorité relative lors du second tour des législatives de dimanche, l’écologiste s’est montré ferme : «Aujourd’hui, c’est impossible : c’est le président de l’inaction climatique», a-t-il affirmé ce vendredi sur FranceInfo.
« S’il devait y avoir une mesure, y compris qui pourrait faire l’objet d’une coalition très large des partis politiques (…), c’est de mettre en place de la proportionnelle.
Et, dans un an, on dissout, et on retourne aux urnes pour avoir une majorité qui se construit comme dans les grandes démocraties européennes », a-t-il recommandé.
Dans l’Essonne, Amélie de Montchalin et Jérôme Guedj au coude à coups. Parmi les 271 duels opposant Ensemble à la Nupes, les états-majors ont coché la 6e circonscription de l’Essonne sur la carte des points chauds.
A quelques jours du second tour, la rivalité entre la Nupes et Ensemble y prend corps, entre Amélie de Montchalin, la ministre de la Transition écologique qui joue son poste, et l’ancien président PS du conseil départemental de l’Essonne qui l’a devancée au premier tour.
le «cauchemar» qui pend au nez de Macron sans majorité absolue aux législatives. 289, c’est le nombre de sièges que la coalition du Président doit impérativement réunir ce dimanche 19 juin pour voter les projets de loi du gouvernement d’Elisabeth Borne à l’Assemblée nationale.
Sans cette majorité absolue, Emmanuel Macron s’expose au blocage de la Nupes et devra trouver des soutiens, potentiellement chez Les Républicains.
A Paris, le soutien de Sarkozy à une candidate macroniste fait hurler la droite.
«Cette posture de monarque retraité qui assassine ses amis de trente ans par une liste de rendez-vous, c’est affligeant et désolant de médiocrité.»
Porté par un haut gradé de la droite, le coup se veut franc.
Et vise sans détour Nicolas Sarkozy. L’ex-président a reçu la candidate Ensemble de la 4e circonscription de la capitale, Astrid Panosyan-Bouvet, qui affronte au second tour la sortante LR, Brigitte Kuster.
De quoi alimenter le procès en trahison et accélérer le divorce entre l’ancien chef de la droite et sa famille politique.
Stanislas Guerini sort la carte Le Maire pour capter l’électorat de droite. Arrivé en seconde position au premier tour des législatives dans la 3e circonscription de Paris derrière la Nupes, le ministre de la Fonction publique compte sur le report de voix de la candidate LR arrivée troisième dimanche pour l’emporter.
Et a pu compter pour cela sur le soutien du ministre de l’Economie ce jeudi soir.
Mélenchon appelle aux urnes. Alors que le premier tour des législatives a, encore une fois, été marqué par une abstention record, le leader insoumis incite les Français à aller voter ce dimanche pour le second tour.
«Votez ce que vous voulez mais allez voter», insiste ce vendredi matin sur BFMTV Jean-Luc Mélenchon.
Il vise notamment les personnes âgées, qui glissent plutôt des bulletins LREM que Nupes : «Pensez à vos enfants», leur lance le député des Bouches-du-Rhône.
Et à destination, il prévient aussi : «Si vous ne faites rien, ne venez pas chouiner après».
Yannick Jadot met la canicule sur la carte électorale.
La vague de chaleur historiquement précoce qui frappe actuellement la France «devrait être un argument électoral car ce sont les conditions même d’existence qui se jouent. Les politiques publiques peuvent à la fois lutter contre le dérèglement climatique et faire en sorte qu’on s’y adapte», exhorte ce vendredi matin sur France info l’ex-candidat écologiste à la présidentielle.
Ce sujet «devrait être un enjeu majeur.
Ce qui se joue, c’est notre avenir collectif, et notamment celui des jeunes», souligne Yannick Jadot.
«Rachel Keke représente tous ceux qui n’osaient pas s’exprimer jusque-là».
La gouvernante à l’hôtel Ibis Batignolles, visage de la lutte victorieuse pour demander de meilleures conditions de travail, a de bonnes chances d’être élue députée dimanche dans le Val-de-Marne sous les couleurs de la Nupes.
Au premier tour, elle a été plébiscitée (37,2 %), loin devant l’ex-ministre des Sports Roxana Maracineanu (23,8 %).
Son adversaire, En face, la candidate de la majorité présidentielle appelle à «faire barrage» et à ériger un «front républicain» contre Rachel Keke, soutenue par LFI.
Elisabeth Borne et le tout sauf LFI.
«La position de la majorité présidentielle est très claire, pas une voix pour l’extrême droite !
Face à l’extrême droite, j’ai appelé à soutenir des candidats communistes, socialistes, EE-LV», répète ce vendredi matin la Premier ministre sur RTL.
Avant de nuancer : «On soutient des candidats qui portent des valeurs républicaines.
Par contre […] les candidats de la France insoumise, notamment, qui ne partagent pas nos valeurs républicaines, et qui remettent en cause le rôle de nos policiers, nous ne les soutenons pas».
La meilleure défense étant l’attaque, Elisabeth Borne charge également le leader de la France insoumise : «Je n’ai pas de leçon à recevoir de Jean-Luc Mélenchon.
Il y a 107 circonscriptions où la majorité est face des candidats du Rassemblement nationale.
Dans aucune, Mélenchon n’a appelé à voter pour un candidat de la majorité présidentielle».
Podcast : qui espère quoi au second tour des législatives ?
Ce nouvel épisode du podcast de Libération analyse les enjeux de ce second tour, entre coups bas, déclarations incendiaires et abstention.
Et maintenant, que va-t-il se passer ?
A la veille du second tour des élections législatives, la politique française semble sortir de sa léthargie.
Ce dimanche 19 juin, les enjeux seront multiples. Pour la Nupes, il s’agira de confirmer sa dynamique mais cette union résistera-t-elle à l’après-scrutin ?
Du côté de la majorité présidentielle, on rêve encore d’être les plus nombreux au Palais Bourbon mais que se passera t-il si ce n’est pas le cas, la droite sera-t-elle le joker de Macron ?
Et le Rassemblement national pourrait-il perturber la vie parlementaire française s’il arrive à constituer un groupe ?
Demandez le programme du jour.
L’insoumis Jean-Luc Mélenchon tiendra une conférence de presse commune avec l’écologiste Julien Bayou dans la matinée à Paris, tandis que la Première ministre Elisabeth Borne continuera de ratisser sa circonscription du Calvados sans dire grande chose d’intéressant et que la cheffe de l’extrême droite Marine Le Pen sera dans sa circo du Pas-de-Calais pour dire des énormités.
De son côté, Emmanuel Macron ira causer start-up, licornes et French Tech dans l’après-midi au salon VivaTech à Paris consacré au numérique et à ses innovations.
Le déplacement de Macron en Ukraine ciblé par l’opposition. Prendre de la hauteur. Tout en s’appliquant à bastonner comme il se doit ses adversaires avant de s’envoler.
Ce premier déplacement en Ukraine d’Emmanuel Macron intervient à trois jours du second tour d’élections législatives plus compliquées que prévu pour le camp du chef de l’Etat.
Forcément, gauches, droites et extrême droite s’en donnent à cœur joie depuis quelques jours pour dénoncer une utilisation politique de cette visite.
D’autant plus depuis que Macron s’est posé derrière un micro mardi, sur le tarmac d’Orly, l’avion présidentiel derrière lui, pour exhorter les Français à lui apporter une majorité dimanche : «Aucune voix ne doit manquer à la République», avait-il lancé dans un mélange des genres qui ne pouvait que servir de chiffon rouge agité devant ses oppositions.
«Elle deviendra une des vedettes de l’Assemblée»: Rachel Keke, de l’hôtel Ibis des Batignolles aux législatives
La gouvernante à l’hôtel Ibis Batignolles, visage de la lutte victorieuse pour demander de meilleures conditions de travail, a de bonnes chances d’être élue députée dimanche dans le Val-de-Marne.
En face, l’ex-ministre Roxana Maracineanu appelle à «faire barrage».
Rachel Keke bénéficie déjà d’une certaine notoriété.
Dans la rue, des passants la reconnaissent, lui adressent un sourire quand leur regard croise le sien, osent parfois s’approcher d’elle pour lui glisser un «bon courage».
Un signe qui ne trompe pas : les caméras et micros débarquent en masse ces jours-ci dans le Val-de-Marne, où elle est candidate de la gauche unie aux législatives.
Au premier tour, elle a été plébiscitée (37,2%), loin devant l’ex-ministre des Sports Roxana Maracineanu (23,8%).
Un joli score que la gouvernante de l’hôtel Ibis des Batignolles espère confirmer dimanche.
Rachel Keke a un avantage : elle connaît bien la circonscription, pour y vivre.
A l’inverse, la candidate La République en marche, ancienne nageuse de haut niveau, est ce qu’on appelle une parachutée.
Pour Keke, le chemin vers l’Assemblée nationale est tout sauf une promenade de santé.
Son adversaire macroniste ne lui fait aucun cadeau.
Quelques heures après l’annonce des résultats du premier tour, Maracineanu appelle à ériger un «front républicain» contre la candidate de la Nupes.
Tollé immédiat.
Un «front républicain» contre celle qui, pendant vingt-deux mois, s’est battue courageusement pour obtenir de meilleures conditions de travail ?
Un «front républicain» contre celle qui, née en Côte d’Ivoire, est arrivée en France à l’âge de 26 ans après un coup d’Etat dans son pays ?
C’en est trop pour la gauche. «Quand les Rachel Keke du pays nettoient les chiottes de vos chambres d’hôtels, là vous n’appelez pas au front républicain», tonne François Ruffin, député La France insoumise de la Somme.
«Indignité», «faute politique», «impardonnable» font aussi partie des mots lâchés par les responsables de gauche.
La principale concernée préfère en rire.
Cela témoigne, selon elle, de la «peur» et de «l’affolement» des macronistes à l’idée de voir une vague rose-rouge-verte déferler à l’Assemblée.
Roxana Maracineanu est d’ailleurs un peu revenue sur ses propos, expliquant qu’elle avait été mal comprise.
Elle ne s’attaquait «pas à la personne» mais au «projet», qu’elle qualifie «d’extrême gauche».
Son entourage dénonce une polémique «grotesque».
«Energie et expérience»
Sur le marché de Chevilly-Larue mercredi après-midi, Rachel Keke est concentrée sur le match du second tour.
Il reste des indécis à convaincre.
«Venez nous aider à secouer le cocotier», lâche-t-elle aux passants, entourée d’une dizaine de petites mains.
André est l’un d’eux.
Encarté à La France insoumise, il s’enthousiasme du succès de la candidate sur le terrain.
«Rachel représente tous ceux qui n’osaient pas s’exprimer jusque-là.
C’est extraordinaire.
Des gens qui n’étaient pas militants viennent nous donner un coup de main», indique-t-il, un paquet de tracts à la main.
Selon lui, la femme de chambre et mère de cinq enfants «va apporter une énergie et une expérience indispensable à l’Assemblée».
Les militants LREM, eux aussi présents sur le marché, reviennent sur les propos pour le moins malencontreux de leur championne.
«On la joue projet contre projet.
Celui que porte Rachel Keke nous semble dangereux», s’emporte Pascal.
Avant de rabâcher, tel un disque rayé, les sempiternelles «sortie de l’Otan et de l’UE, critique de la police, rapprochement avec le Venezuela».
Alain, lui aussi macroniste, se veut plus modéré.
Cet habitant de Chevilly-Larue explique : «Rachel Keke a un parcours honorable.
On a du respect pour elle.
Mais son projet ne nous convient pas.» Pascal revient à la charge : «Il faudrait qu’elle parle plus de son projet et peut-être moins de son parcours.»
«Elle deviendra une des vedettes de l’Assemblée»
Derrière des étals où s’empilent fruits et légumes, Rachel Keke déguste une tranche de pastèque.
La chaleur est écrasante, le thermomètre dépasse les 30 degrés.
Cécile, lunettes de soleil et casquette blanche sur la tête, ne s’arrête pas.
A deux jeunes, elle lance : «Les gars, vous envoyez les grands frères, les grandes sœurs, les parents voter dimanche.
C’est important.» Elle est institutrice à Chevilly-Larue.
Pas spécialement militante.
Mais le «profil» de Rachel Keke l’a convaincue de «se bouger». «Le combat, c’est l’abstention», assure-t-elle.
Au même moment, Eric Coquerel déboule.
Le député de Seine-Saint-Denis passe une tête pour montrer son soutien à la candidate insoumise.
Rachel Keke a le sourire.
Elle court vers lui et le prend dans ses bras.
«Avec Rachel, l’Assemblée représenterait un peu mieux la population.
C’est indispensable qu’un mouvement de gauche s’ancre dans les classes populaires et auprès de ceux qui vivent toutes les discriminations», lâche Coquerel.
Il en est «convaincu» : «Elle deviendra une des vedettes de l’Assemblée.»
Pour ses proches, elle en est déjà une.
Sa famille, qui vit encore en Côte d’Ivoire, l’appelle déjà avec humour «Madame la députée».
Rien, pourtant, ne la prédestinait à porter l’écharpe tricolore et à siéger sur les bancs de l’Assemblée.
Arrivée en France en 2000, Rachel Keke se fait embaucher comme femme de chambre à l’hôtel Ibis Batignolles trois ans plus tard.
Elle adhère très vite à la CGT. «Vu les conditions de travail, la manière dont on nous parle et on nous traite, être syndiquée protège», explique-t-elle.
En France, pays pour lequel son grand-père a combattu pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est convaincue que tout passe par la lutte.
«C’est par la grève qu’on peut tout obtenir», clame la gouvernante de 48 ans.
Des paroles qu’elle met en pratique : elle a été l’un des visages de la grève – victorieuse – de vingt-deux mois à l’hôtel Ibis.
«Défendre nos intérêts»
Rachel Keke a conscience d’être un symbole.
Le 25 mai 2021 restera comme une date clé pour elle.
Ce jour-là, Accor et son sous-traitant SNTS acceptent de baisser la cadence du nettoyage des chambres, d’accorder un panier-repas de 7,30 euros aux employées et d’augmenter leurs salaires de quelques centaines d’euros.
Aujourd’hui encore, elle ressent «de la joie et de la dignité». «Désormais, quand nous arrivons au travail le matin, on marche la tête haute», raconte-t-elle. A l’hôtel, ses collègues femmes de chambre hésitent entre fierté et regret de voir l’une d’elles partir à l’assaut du Palais-Bourbon.
«Certaines me disent qu’elles sont tristes parce que je ne serai peut-être plus là. Mais je leur réponds qu’elles devraient être contentes pour moi car ce sont elles que je vais représenter à l’Assemblée», relate la candidate.
Bonjour à toutes et tous
L’actualité reprend son cours
Nous avons à priori un contrat pour contester il faut voter peu importe pour qui.
Une pensée pour tous les papas du monde
Pensez aussi aux personnes isolées ou seules
Bon dimanche et à plus tard dans la matinée
L’hommage à J.L Trintignant à mes yeux était une certaine reconnaissance de frissons
Condoléances à tous ses proches, mais il reste un hommme avec un palmarés incroyable.
Le Panda
Patrick Juan
Au fil de la journée
Législatives: 18,99% de participation à midi, en légère hausse par rapport au 1er tour
Élections législatives 2022
Après les résultats très serrés dimanche dernier entre la majorité présidentielle et la Nupes, on vous fait vivre le second tour des législatives ce dimanche jusqu’à la désignation des 577 futurs députés de l’Assemblée nationale.
En Guadeloupe, Justine Bénin, la secrétaire d’Etat à la Mer, défaite. La Guadeloupe reste à gauche : la seule candidate macroniste de l’élection, la secrétaire d’Etat à la Mer et députée sortante Justine Bénin a été battue, tandis que trois députés élus sur quatre étaient soutenus par la Nupes.
L’abstention a de nouveau été très forte avec moins de 28,23 % de participation.
Dans la deuxième circonscription, Christian Baptiste, candidat de la Nupes, a été élu avec 58,65 % des suffrages face à la députée sortante Justine Bénin.
Selon la règle édictée par Emmanuel Macron, tout ministre battu devra démissionner.
En Guadeloupe, le RN ne transforme pas l’essai de la présidentielle.
Dans la troisième circonscription, le candidat du parti d’extrême droite Rody Tolassy n’a pas réussi à décrocher un mandat de député alors que c’est dans l’archipel que Marine Le Pen avait remporté son meilleur score (près de 70 %) lors du deuxième tour de l’élection présidentielle.
Le député sortant Max Mathiasin (SE), arrivé en deuxième position au premier tour, l’emporte donc finalement lors de ce second tour (52,12 % des voix).
En Martinique, la Nupes envoie trois nouveaux députés au Palais Bourbon.
Jiovanny William, Marcellin Nadeau, et Johnny Hajjar, soutenus par LFI, découvriront pour la première fois de leur carrière politique les bancs de l’Assemblée nationale.
Ils ont été élus respectivement dans la première (Centre), deuxième (Nord) et troisième circonscription (Fort-de-France) de la Martinique. Jean-Philippe Nilor a été élu pour la troisième fois consécutive dans la quatrième circonscription (Sud).
Il a largement battu son prédécesseur et ancien mentor Alfred Marie-Jeanne. La formation politique de l’ancien président du Conseil exécutif de la collectivité territoriale de Martinique, le Gran Sanblé, a d’ailleurs été battue dans toute les circonscriptions de l’île alors qu’elle avait réussi à qualifier ses quatre candidats au second tour des législatives.
Plus élevée qu’au premier tour, la participation est demeurée très faible puisque tout juste un quart des électeurs se sont rendus aux urnes (25,71 %, en hausse 4 points par rapport au premier tour).
«La majorité relative redonne la main au Parlement.»
Quel sera le visage de la nouvelle Assemblée nationale ? Après un premier tour des législatives où le camp présidentiel et la coalition de la gauche sont arrivés au coude-à-coude, la question est sur toutes les lèvres.
Fébrile, la macronie agite le spectre de l’«instabilité» avec l’entrée en masse de députés de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) au Palais-Bourbon.
Jean-Luc Mélenchon, de son côté, rêve toujours d’imposer une cohabitation à Emmanuel Macron et d’être nommé à Matignon.
Historien, spécialiste de l’histoire politique et culturelle du XXe siècle, Christian Delporte analyse les enjeux du second tour.
Et assure qu’une majorité relative à l’Assemblée oxygénerait la vie politique.
Les électeurs guyanais ont choisi le renouvellement (à gauche).
Dans la première circonscription, qui compte la préfecture de Cayenne, c’est Jean-Victor Castor qui endosse le costume de député.
Militant du Mouvement de décolonisation et d’émancipation sociale (MDES) dont il est l’un des fondateurs, il est un fervent partisan de l’évolution statutaire du territoire.
Dans la deuxième circonscription, Lénaïck Adam, qui était soutenu par la majorité présidentielle, est délogé de son siège de député par Davy Rimane.
Le syndicaliste, soutenu par LFI, engrange 54,12 % des suffrages exprimés.
Lors du second tour, l’abstention a reculé dans les deux circonscriptions.
A Bordeaux, Hugo vote «pour que notre cher président n’ait pas les pleins pouvoirs».
«A mon âge, je n’espère plus rien, confie Fatima, 75 ans, à la sortie d’un bureau de vote dans l’hypercentre bordelais.
Mais ça fait cinquante-cinq ans que j’habite ici et je n’ai jamais loupé mon devoir citoyen.
Je prie simplement pour qu’un candidat réussisse à améliorer notre quotidien à tous.»
Pour Hugo, 30 ans, une seule raison l’a sorti du lit ce dimanche : «Je veux juste que notre cher président n’ait pas les pleins pouvoir pour faire ce qu’il veut», cingle le jeune informaticien.
Dans la 2e circonscription de Gironde, le candidat Vert Nicolas Thierry a fait le meilleur score des douze circos pour la Nupes.
Avec 45,12 %, sa confortable avance lui permet d’espérer ravir la place de la députée sortante Catherine Fabre (LREM) arrivée en seconde position avec 32,83 %.
Par Eva Fonteneau, notre correspondante à Bordeaux.
Stéphane Ravacley, le boulanger candidat Nupes dans le Doubs, a voté.
«Un boulanger à l’Assemblée» ?
Le slogan pourrait rapidement devenir réalité.
Dans la 2e circonscription du Doubs, le candidat Nupes Stéphane Ravacley bouscule ses adversaires par son franc-parler et sa sincérité à toute épreuve.
Celui qui n’a pas sa langue dans sa poche entend renverser le député sortant Eric Alauzet.
Au premier tour, Ravacley est arrivé en tête (32,5 %), devant le candidat de la majorité (31,36 %).
Mais dimanche, la marche s’annonce haute. Ravacley avait acquis une petite notoriété en 2021 en menant une grève de la faim en soutien à son apprenti, Laye Fodé Traoréiné, menacé d’expulsion.
La campagne a parfois été abjecte.
Comme le 2 juin, où il a découvert des tags racistes et une croix gammée sur l’une de ses affiches de campagne.
S’il est élu député, Stéphane Ravacley le promet : il se battra sans relâche contre la retraite à 65 ans.
Mélenchon sur la participation à Marseille : «Ça semble mieux que dimanche dernier.»
Jean-Luc Mélenchon vient d’arriver devant son bureau de vote du centre-ville après une petite tournée des urnes pour jauger la participation.
«Ça semble mieux que dimanche dernier», rapporte-t-il à Manuel Bompard venu l’accueillir.
«Ici aussi, les assesseurs disent que certains qui n’avaient pas voté au premier tour sont venus cette fois», renvoie celui qui brigue sa succession dans la 4e circonscription de la ville.
En cette fin de matinée, il n’y a pas la queue à l’intérieur de l’école, où les caméras sont venues capter la chute de l’enveloppe.
«Par ici monsieur Mélenchon, regardez sur la droite !» implore l’un d’eux.
«On ne dit pas à droite, on dit de l’autre côté, pas de propagande le jour du vote !» se marre celui qui ne sera plus député de Marseille ce soir.
Il repart tout à l’heure à Paris, en compagnie de Manuel Bompard, lui aussi attendu sur plusieurs plateaux télé.
Le néo-Marseillais devrait être rapidement de retour : dans sa circo, il était arrivé très largement en tête au premier tour avec 56 % des voix.
Par Stéphanie Harounyan, notre correspondante à Marseille
La semaine de campagne d’entre-deux-tours aura été aussi courte que tendue.
Aussitôt les résultats du premier tour des législatives connus, plaçant les macronistes et l’alliance de la gauche au coude-à-coude, les invectives se sont élevées au même rythme que le mercure dans les thermomètres.
Sous la pression des bons scores de la Nupes et sur fond, encore, de montée du Rassemblement national, la majorité présidentielle s’est arc-boutée sur son «ni extrême droite», «ni extrême gauche», en diabolisant Mélenchon et sa troupe pour draguer l’électorat de droite.
Distancée dans les sondages, l’union de la gauche essaye de mobiliser les jeunes qui se sont massivement abstenus.
En jeu : la majorité absolue, ou relative, d’Emmanuel Macron à l’Assemblée.
Au fil de la journée
EN DIRECT- A Hénin-Beaumont: «C’est vous madame Tondelier? Mais vous n’avez pas l’air folle!»
Élections législatives 2022
Après les résultats très serrés dimanche dernier entre la majorité présidentielle et la Nupes, « Libération » on vous fait vivre le second tour des législatives ce dimanche jusqu’à la désignation des 577 futurs députés de l’Assemblée nationale.
La semaine de campagne d’entre-deux-tours aura été aussi courte que tendue.
Aussitôt les résultats du premier tour des législatives connus, plaçant les macronistes et l’alliance de la gauche au coude-à-coude, les invectives se sont élevées au même rythme que le mercure dans les thermomètres.
Sous la pression des bons scores de la Nupes et sur fond, encore, de montée du Rassemblement national, la majorité présidentielle s’est arc-boutée sur son «ni extrême droite», «ni extrême gauche», en diabolisant Mélenchon et sa troupe pour draguer l’électorat de droite.
Distancée dans les sondages, l’union de la gauche essaye de mobiliser les jeunes qui se sont massivement abstenus.
En jeu : la majorité absolue, ou relative, d’Emmanuel Macron à l’Assemblée.
15,67 % de participation à la mi-journée en Gironde.
C’est un peu mieux que dimanche dernier (14,82%) mais bien moins qu’en 2017 où le taux avoisinait les 20 %.
Dans la onzième circonscription qui englobe les vignobles du Blayais, un électeur sur deux n’est pas allé voter la semaine dernière.
Les abstentionnistes pourraient peser dans le duel entre la candidate de la majorité présidentielle sortante Véronique Hammerer – arrivée en seconde position avec 23,72 % des suffrages – et Edwige Diaz (RN), qui se hisse loin devant avec 40 %.
«Sur le papier, les astres sont alignés, mais on le sait, l’électorat est volatile et peut se laisser distraire par la météo ou la fête des pères», réagit la porte-parole de Marine Le Pen pendant sa tournée des bureaux.
Profitant d’un sentiment de «fracture sociale», elle pourrait devenir la toute première députée RN du département dans cette circo historiquement ancrée à gauche.
Par Eva Fonteneau, correspondante à Bordeaux
«Elle deviendra [peut-être] une des vedettes de l’Assemblée»: Rachel Keke, de l’hôtel Ibis des Batignolles aux législatives.
La gouvernante à l’hôtel Ibis Batignolles, visage de la lutte victorieuse pour demander de meilleures conditions de travail, a de bonnes chances d’être élue députée ce dimanche dans le Val-de-Marne.
En face, l’ex-ministre Roxana Maracineanu appelle à «faire barrage».
14h20
Le député sortant Matthieu Orphelin se recycle.
L’écologiste Matthieu Orphelin, qui n’a pas souhaité se représenter dans sa 1ere circonscription du Maine-et-Loire, s’envole pour la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).
L’homme de 49 ans, ingénieur environnement de formation, a «décidé de quitter la politique pour s’engager concrètement pour la protection de la nature et de la biodiversité», précise un communiqué publié en ce jour de second tour des législatives.
Il prendra son poste de Directeur Général le 1er novembre 2022 à Rochefort et succédera à Yves Verilhac, qui occupait ce siège depuis neuf ans.
14h09
A Hénin-Beaumont où Le Pen est ultra-favorite : «J’espère que ça ira !
Les abstentionnistes foutent la merde…», lâche Hervé, un plombier-chauffagiste de 55 ans.
La semaine dernière, ceux de la 11è circonscription du Pas-de-Calais étaient si nombreux qu’ils ont empêché Marine Le Pen de gagner dès le premier tour, malgré 54 % de suffrages en sa faveur.
Dans ce second tour qui semble joué d’avance, Hervé est allé voter tôt.
À la sortie des bureaux, des électeurs réclament l’augmentation des salaires, une retraite plus tôt et un meilleur pouvoir d’achat.
Des acquis sociaux incarnés ici par Le Pen se présentant comme unique rempart à l’extrême gauche.
«Si je suis d’extrême-gauche, on est mal barré», ironise l’écologiste Marine Tondelier, son adversaire de la NUPES, à sa sortie de l’isoloir.
Après sa défaite au premier tour, la candidate macroniste avait renvoyé les deux Marine dos-à-dos en annonçant qu’elle voterait blanc, ouvrant les vannes d’un entre-deux tours particulièrement brutal à l’égard de Tondelier.
Dans un tract grossier, l’élue municipale d’opposition et membre d’Europe-Ecologie depuis ses débuts est accusée de soutenir l’islamisme et d’être antisémite.
«Les gens qui me connaissent se demandent ce que c’est cette histoire.
Quand je fais du porte-à-porte, on me dit «C’est vous madame Tondelier ?
Mais vous n’avez pas l’air folle !» Par Sheerazad Chekaik-Chaila, correspondante à Lille
14h01
Pour la macronie, la fin d’un hémicycle.
Nouveau big bang en vue à l’Assemblée nationale, après l’irruption des marcheurs en 2017.
Au terme d’une semaine d’entre-deux-tours qui n’aura pas permis de relever le niveau de la campagne législative, les Français sont appelés aux urnes pour la quatrième fois en dix semaines.
Sans présager du résultat de dimanche, il est déjà acquis que la composition du Palais-Bourbon va sensiblement changer, avec une majorité sortante qui marque le pas, une gauche bel et bien de retour qui deviendra la principale force d’opposition à défaut – sauf chamboulement – d’imposer une cohabitation, une extrême droite qui franchit un palier avec la constitution très probable d’un groupe parlementaire et une droite qui tentera de sauver ce qui peut l’être… et qui pourrait même, finalement, se retrouver en position d’être la force d’appoint d’Emmanuel Macron.
Quel que soit le verdict des urnes, la nouvelle Assemblée sera moins monolithique et donc potentiellement moins docile que la précédente, faisant renaître une vitalité parlementaire largement oubliée dans un régime présidentialisé à l’extrême.
13h27
A Andel dans les Côtes d’Armor, «on sait à peu près qui devrait passer».
Il est midi quand Isabelle et Philippe ressortent de la mairie d’Andel, petite commune rurale proche de Lamballe.
Le couple de quinquas est venu voter avant les agapes familiales, entre fête des pères et anniversaires.
«C’est hyper important, autant que la présidentielle voire plus», estime Isabelle.
Dans la 3e circonscription des Côtes d’Armor, «on sait à peu près qui devrait passer», dit Philippe.
Le Républicain Marc Le Fur est bien placé pour décrocher un sixième mandat, avec 41,69 % au premier tour, loin devant la Nupes (22,66 %).
Dans cette terre d’élevage, l’un des seuls rescapés LR en Bretagne «a une très bonne cote, décode Philippe.
C’est une personne de terrain.
Il est là tout le temps, pas qu’au moment des élections, et très assidu à l’Assemblée».
Un non-match qui ne décourage pas Pierre.
Cet éleveur de brebis de 30 ans voudrait «du changement», notamment côté environnement et agriculture.
«On est trop dépendants, on subit la flambée des prix, les aléas climatiques…»
Par Elodie Auffray, correspondante en Bretagne
Abstention
Législatives: à 17 heures, le taux de participation en très légère baisse par rapport au premier tour
Élections législatives 2022
Près de 38,11% des inscrts se sont déplacés aux urnes, selon les chiffres de 17 heures.
Un chiffre en très légère baisse par rapport au premier tour, où 39,42% des inscrits avaient voté.
Un désintérêt encore un peu plus marqué des électeurs pour ce second tour des législatives.
Alors que les bureaux de vote ferment à 18 heures (20 heures pour les grandes villes), le taux de participation s’élevait à 38,11% à 17 heures. Un chiffre en légère baisse (1,31 point) par rapport au premier tour, où 39,42 % des électeurs s’étaient déplacés aux urnes à la même heure.
A midi, ce dimanche, la participation s’élevait à 18,99 % selon le ministère de l’Intérieur, un chiffre en très légère progression (0,56 %) par rapport au premier tour il y a une semaine mais aussi par rapport au second tour en 2017, où elle atteignait 17,75 %.
Pour ce second tour, la mobilisation était un enjeu essentiel : chaque camp, au coude à coude au premier tour, espérait faire le plein de voix.
Dimanche 12 juin, 52,49 % des électeurs ne s’étaient pas rendus aux urnes.
Soit la plus faible participation au premier tour des législatives sous la Ve République.
Un chiffre également en hausse par rapport à 2017, où 51,3 % des électeurs n’avaient pas voté.
Outre-mer
Législatives: battue en Guadeloupe, la secrétaire d’Etat Justine Bénin va devoir démissionner
Élections législatives 2022.
La secrétaire d’Etat chargée de la Mer Justine Benin jouait son poste au gouvernement.
La députée sortante a été battue au deuxième tour des législatives en Guadeloupe.
«Le verdict populaire est là»
Selon la règle édictée par Emmanuel Macron, tout ministre battu devra démissionner.
«Le verdict populaire est là», a réagi Justine Benin devant les caméras de Guadeloupe La 1ère. «Le grand gagnant, c’est l’abstention», a néanmoins relativisé la députée sortante.
L’abstention a de nouveau été très forte au second tour avec moins de 28,23 % de participation. Concernant son avenir au sein du gouvernement, Justine Benin est restée floue : «C’est un autre sujet que j’aurai le temps d’aborder», a-t-elle répondu, assurant qu’elle était «déjà au travail pour préparer demain».
Malgré la progression du RN et de l’abstention, la gauche est encore victorieuse dans les territoires d’outre-mer.
Huit des neuf candidats soutenus par la Nupes pour ce deuxième tour ont été élus en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane.