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Folies du Pouvoir

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Folies du Pouvoir

Revue de presse en ce qui concerne partiellement la « Folies des hommes et femmes de pouvoirs » en tous domaines. A quels moments du haut de leur piédestal prendront-ils conscience que sans les salariés de base, ils n’existeraient pas du tout. Ce ne sont pas les sujets d’actualités qui manquent loin de là c’est bien ce qui pose divers problèmes et qui sont de supers tailles.

Les violences pratiquement à chaque coin de rue en France

Quelques 5 mille véhicules incendiés, mille bâtiments brûlés ou dégradés, dont plus de 200 écoles, deux cent cinquante attaques de commissariats, plus de sept cents policiers blessés un pompier mort. Tel est le bilan sommaire des émeutes en France depuis la mort de Nahel, 17 ans, abattu au volant d’une voiture alors qu’il refusait de s’arrêter. En six nuits, les dégâts dépassent déjà ceux des émeutes de 2005, qui avaient duré trois semaines. Maître de conférences en sciences politiques à l’Université de Grenoble, où de telles émeutes avaient eu lieu en 2010, Vincent Tournier observe cette jeunesse issue de l’immigration qui habite les banlieues françaises.

Est-ce à dire que rien n’a été fait depuis 2005 ?

La question est surtout de savoir si les bons diagnostics ont été posés. En gros, les pouvoirs publics ont recensé deux causes principales : l’urbanisme et la concentration ethnique. Les efforts ont donc surtout porté sur la rénovation urbaine et la dispersion des populations. Les sommes engagées ont été très conséquentes. Il y a une évidence indiscutable ces circonstances ce sont les divers gouvernements depuis mille neuf cent cinquante qui en sont pleinement responsables.

Cette politique a laissé de côté les sujets qui fâchent : les flux migratoires, la politique d’intégration, le fondamentalisme religieux, la politique pénale. L’objectif de dispersion territoriale a plutôt bien fonctionné, il a eu pour effet pervers de répartir les problèmes un peu partout en France, aggravant la situation des quartiers sensibles, où les difficultés sont plus concentrées qu’avant. Résultat : les problèmes se sont déplacés, mais ils sont loin d’avoir été réglés.

Pour eux un seul ennemi les forces de l’ordre représentant les pouvoirs

Avec le recul, on se dit qu’il aurait sans doute fallu lancer une politique beaucoup plus ambitieuse, un peu comme vient de le faire le Danemark, mais la société française n’en était probablement pas capable. Qui sont ces émeutiers ? S’identifient-ils à l’islam ? Sont-ils liés à une certaine criminalité, comme semblent le laisser croire ces actions de commandos ?

Les premières interpellations réalisées par la police indiquent que l’on a affaire à de jeunes hommes, parfois des mineurs, ce qui interroge sur le rôle des parents. Beaucoup sont connus pour des faits de délinquance. La plupart ont un rapport souvent déstructuré à l’autorité et aux règles. Le cas du jeune de Nahel, outre le fait qu’il conduisait sans permis et circulait à vive allure sur une voie réservée aux bus, on se demande comment un jeune de 17 ans en arrive à refuser d’obéir à un policier qui lui intime l’ordre de s’arrêter avec une arme. Sa réaction ne peut résulter que d’un système de valeurs très particulier, basé sur un sentiment de toute-puissance et un sens exacerbé de l’honneur.

Quant à la dimension religieuse, elle est très présente. Sur les réseaux sociaux, les témoignages de sympathie regorgent de référence à l’islam. On y trouve la formule « Allah y rahmo », qui signifie qu’« Allah lui donne sa miséricorde » figurait notamment sur les banderoles de la marche de soutien. Quarante ans d’émeutes urbaines et de débats sur l’immigration ont conduit à cristalliser deux récits antagonistes. Le récit de gauche voit les jeunes de banlieue comme des victimes d’une police et d’une société fondamentalement racistes et colonialistes ; le récit de droite considère les jeunes de banlieue comme des sauvageons qui refusent l’intégration et veulent imposer une contre-société, la police fait de son mieux pour canaliser une situation devenue ingérable.

Ces deux narratifs sont inconciliables parce que, quels que soient les faits, ils sont imperturbables. Si on en croit les sondages, le narratif de gauche a cependant plus de difficulté à convaincre le grand public, surtout lorsque ses dirigeants affirment que la police pratique de facto la peine de mort ou que les émeutes sont pleinement justifiées. Voir dans les émeutes urbaines une révolte populaire peine à expliquer pourquoi tous les services publics sont attaqués, y compris les pompiers, les écoles, les bus, en plus des commerces.

Pourquoi l’inflation est-elle soudainement élevée ?

Le rétablissement des chaînes d’approvisionnement et d’acheminement est chronophage et onéreux. La politique zéro-Covid de la Chine fermeture d’usines, voire de villes entières dès apparition de quelques cas a rendu ce processus encore plus compliqué. Une demande plus forte rencontre une offre réduite : les prix montent.

La guerre en Ukraine. L’intervention militaire russe en Ukraine fait monter les prix de nombreuses matières premières : pétrole, gaz, huile, blé. La baisse des exportations ukrainiennes tarit l’offre sur les marchés et pousse les prix à la hausse. Par ailleurs, les sanctions contre la Russie obligent de nombreux pays à réorganiser leurs approvisionnements, un processus complexe et coûteux.

L’énergie joue un rôle à la fois conjoncturel et structurel. Après la levée des restrictions liées au Covid, les prix de l’énergie ont massivement grimpé. Les prix à la consommation du gaz, des carburants et dans une moindre mesure de l’électricité ont fortement augmenté en France entre décembre 2020 et octobre 2021 respectivement de 41%, 21% et 3%. L’effet de la guerre en Ukraine, la tendance s’est poursuivie en 2022 dans l’ensemble de la zone euro : le taux d’inflation annuel de l’énergie y a atteint en octobre 2022, 41,9%.

Les autres facteurs

Certains pays doivent faire face à des particularités l’Allemagne avait temporairement réduit ses taux de TVA pendant la pandémie. Ensuite, la composition du panier de biens et services varie entre les pays. Consommer plus de carburants fossiles en contexte de hausse de son prix entraîne un taux d’inflation plus élevé. Leur proximité géographique avec la zone de conflit accentue la pression sur les prix.

À l’inverse, les salariés qui obtiennent des augmentations de salaires équivalentes à l’inflation préservent leur pouvoir d’achat. Pour ceux qui en profitent pour prendre un crédit à mensualités fixes non indexé sur l’inflation, le poids de leur remboursement par rapport au revenu diminue.

Les perdants de l’inflation sont les personnes âgées qui dépendent de leur retraite. Les plus jeunes actifs et ceux qui s’endettent peuvent en revanche être gagnants. L’inflation fonctionne donc comme une redistribution des plus âgés vers les plus jeunes. Exactement l’inverse de la désinflation des dernières décennies qui a plutôt favorisé les plus âgés.

On peut également dire que, sous certaines conditions, l’inflation est favorable aux finances publiques et aux caisses sociales : La hausse des prix des biens accroît les recettes de TVA, la hausse des salaires accroît les sommes récoltées au titre des cotisations sociales.

Résultats partiels d’une enquête

Lorsque l’on interroge les Français, 29% d’entre eux estiment que dans les années à venir, leur situation va stagner. À l’inverse, 36% pensent que leurs conditions de vie vont se dégrader. Le dérèglement climatique arrive en tête, évoqué par 86% des sondés. Un résultat logique au regard des records de chaleur enregistrés durant l’été, ainsi que des multiples incendies et épisodes de sécheresse. Selon 8 Français sur 10, la situation s’est détériorée, 5 points de plus en comparaison avec les résultats de 2021. Pour 69% des sondés, les pouvoirs publics ne se mobilisent pas en faveur de l’environnement.

Le pouvoir d’achat

En seconde position des préoccupations des Français figure le pouvoir d’achat. Là encore, le contexte économique joue à plein, avec une inflation galopante qui complique le quotidien de millions de personnes. Logique que ce sujet touche les classes populaires 90% s’en inquiètent, même les catégories plus aidées de la population ne sont pas épargnées.  Cette consultation permet de prendre conscience de la défiance de nombreux Français à l’égard du pouvoir politique et des dirigeants qui le composent. Plus de la moitié des Français (59%) estiment que la démocratie s’est dégradée dans notre pays au cours des trente dernières années.

éléments mis en avant pour l’expliquer : une montée de la perception de l’autoritarisme tout d’abord, 25% des sondés considèrent aujourd’hui que la France est un régime autoritaire hausse de 8 points. Hausse de l’idée selon laquelle les élections seraient, au moins en partie, truquées, 37%, en progression de 8 points.

Le délitement démocratique est davantage perçu par certaines parties de la population. Les catégories populaires l’expriment plus régulièrement, tout comme les sympathisants des partis situés aux extrémités de l’échiquier politique : Reconquête, Rassemblement national, mais aussi France insoumise.

Précarité alimentaire : 1 Français sur 6 ne mange pas à sa faim, rapport du Crédoc

Une étude publiée ce mercredi et citée par France info révèle que 16 % des Français ne mangent pas assez. Un chiffre en hausse de quatre points en six mois. Les femmes, les jeunes et les personnes qui cumulent les difficultés sont les plus touchées.

Le chiffre est intolérable : 16 % des Français ne mangent pas à leur faim. Soit une personne sur six. C’est ce que révèle une étude publiée par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) ce mercredi 17 mai, et reprise par France info. Une proportion qui a beaucoup augmenté ces derniers mois.

En moins de six mois, la part de ceux qui se privent de nourriture a augmenté de 4 points. Une conséquence directe de la hausse des prix des produits alimentaires, une inflation qui dépasse les 10 %. En 2016, il y avait presque deux fois moins de personnes en situation de précarité alimentaire. « Dans ce contexte, de plus en plus de personnes se sont tournées vers les structures d’aide alimentaire distribuant colis ou repas chauds ».

La précarité alimentaire entraîne des conséquences sanitaires au sein des familles. Les foyers avec enfants, le Crédoc montre que ce sont surtout les femmes qui sont exposées au manque de nourriture. « Les personnes concernées cumulent souvent d’autres formes de fragilités, notamment vis-à-vis de leur santé ou de leur logement », relève l’étude. Plus de femmes, de jeunes 24 % des moins de 40 ans sont en précarité alimentaire contre 7 % des 60-69 ans de personnes au chômage, et, d’une façon générale, des personnes aux plus faibles revenus. Ces circonstances engendrent de la violence, de révoltes qui placent parfois des mineurs face à la justice. Car par voix de conséquences ils deviennent dealers, trafiquants, ou agresseurs.

43 % des personnes interrogées se disent dans l’impossibilité de consommer des fruits et légumes. 35 % des Français indiquent même ne plus faire trois repas chaque jour.

Les circonstances en sont souvent les causes

En Europe, l’inflation provoque une flambée des vols de nourriture dans les magasins. De la Grèce au Royaume-Uni, en passant par la France, ces vols ont fait un bond, conséquence de la hausse des prix, aussi du développement des caisses automatiques. Face au phénomène, les supermarchés s’équipent.  

Maxence Lauwerie, agriculteur à Merris, cultive, lui, des poireaux et il surveille régulièrement ses champs grâce à son drone. Samedi, plusieurs rangées ont encore été volées. Ça déchire le cœur. Tu viens traiter et tu constates des trous dans les champs. Donc, tu te dis : c’est dégoûtant, à force. Ne faudra pas venir pleurer, par exemple dans dix ou quinze ans, quand il n’y aura plus de maraîchage en France, affirme-t-il. Et toutes les cultures sont touchées. Non loin de là, dans un champ de pomme de terre, des dizaines de kilos ont aussi été dérobés.

Depuis un an et la hausse des prix des légumes en magasin, les vols dans les champs sont en pleine recrudescence. Les agriculteurs, doivent livrer des coopératives, un gros manque à gagner. Si on a un contrat avec un industriel et que le contrat n’est pas honoré en quantité, on se retrouve avec des pénalités. Donc, la double peine. On se fait voler, et on se retrouve à faire un chèque à un industriel parce que le contrat n’est pas honoré. Tout ça pour des voleurs, déplore Romain Verriele, agriculteur et président des syndicats des Jeunes Agriculteurs des Flandres.

Le Panda

Patrick Juan

 

6 réflexions sur “Folies du Pouvoir

  • Le gouvernement ressort le 49.3 pour la programmation des finances publiques

    Le gouvernement d'Elisabeth Borne.

    Faute de majorité, Elisabeth Borne a une nouvelle fois engagé sa responsabilité ce 28 septembre pour faire adopter, sans vote, la trajectoire française de réduction de la dette et des déficits publics, dans les limbes depuis un an.

    Premier passage en force avant ceux, attendus cet automne, des textes budgétaires.

  • La saison budgétaire est ouverte et, avec elle, celle des 49.3.

    Elisabeth Borne a dégainé ce mercredi soir peu avant minuit cet article de la Constitution pour faire passer, sans vote – et toujours sans grand risque de se faire renverser –, la loi de programmation des finances publiques (LPFP), soit la trajectoire budgétaire de la France jusqu’en 2027.

    Le premier passage en force avant une longue série à venir sur le projet de loi de finances pour 2024 et celui de financement de la Sécurité sociale, présentés ce mercredi en Conseil des ministres.

    La Première ministre l’avait utilisé dix fois l’an dernier sur les textes budgétaires.

  • Cette fois, il n’y avait guère de place au doute. La Première ministre avait prévenu, il y a dix jours : « Sur l’ensemble des textes financiers, nos échanges avec les différents groupes parlementaires montrent que les oppositions voteront contre par principe, avait-elle expliqué au Parisien.

    Or, ma responsabilité, c’est que la France dessine une perspective pour ses finances publiques et ait un budget l’année prochaine.

    Donc, oui, nous utiliserons les outils prévus par la Constitution. »

  • Rejetée par l’Assemblée en octobre l’an dernier, objet d’un échec en commission mixte paritaire en décembre, la majorité ne trouvant pas d’accord avec LR qui jugeait les économies pas assez substantielles, cette loi de programmation des finances publiques revient à l’Assemblée avec des perspectives modifiées et actualisées.

    Elle prévoit notamment de ramener le déficit public de 4,8 % du produit intérieur brut (PIB) en 2022 à 2,7 % en 2027, sous l’objectif européen de 3 %.

    La dette publique diminuerait, elle, d’un peu moins de 4 points, à 108,1 % du PIB, encore bien au-dessus de la limite européenne de 60 %.

  • Une trajectoire « peu ambitieuse » et basée sur des hypothèses de croissance « optimistes », a tancé le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) lundi.

    Reste que l’exécutif tient absolument à faire passer ce texte, assurant que son rejet menacerait le versement par Bruxelles à la France de 17,8 milliards d’euros sur la période 2023-2024.

    Argument qui n’a pas convaincu les oppositions, notamment en commission des finances.

  • Des 49.3 en veux-tu en voilà

    Depuis 2008 et une révision constitutionnelle, l’exécutif n’a droit, en effet, qu’à un seul 49.3 par session… excepté pour les projets de loi de finances (PLF) ou les projets de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).

    La loi de programmation des finances publiques (LPFP) n’étant pas considérée – étrangement – comme un texte budgétaire, le gouvernement ne pourra plus utiliser le 49.3 d’ici à la fin de la session extraordinaire.

    Pas bien grave : elle se termine vendredi.

    Après l’examen du projet de loi dit «plein emploi», actuellement en discussion en séance, puis celui destiné à «sécuriser et réguler l’espace numérique», les députés replongeront dans le budget avec les projets de loi de finances et de financement de la sécurité sociale pour 2024. Avec, à disposition d’Elisabeth Borne, des 49.3 en veux-tu en voilà.

    Tout suspense a disparu.

    Même le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, s’en montre blasé ce mercredi matin dans le Parisien «Quand on en est à son septième budget, on appréhende un peu moins…»

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