Trahisons de qui et pourquoi ?
Trahisons de qui et pourquoi ?
Invité de Sonia Mabrouk, l’éditorialiste et écrivain Franz-Olivier Giesbert s’est exprimé sur la situation arménienne : l’Azerbaïdjan a pris de contrôle de force le Haut Karabakh, situé dans le haut-plateau arménien.
Cette manœuvre militaire pousse des milliers d’Arméniens à l’exil
L’éditorialiste s’est indigné des insuffisances des prises de position de la France et de l’Union Européenne face à la situation arménienne.
Alors que la situation s’empire dans le Haut Karabakh, l’éditorialiste et écrivain Franz-Olivier Giesbert est notamment revenu sur la position française face à ce conflit opposant l’Azerbaïdjan et l’Arménie : « Dans cette affaire, la France est atroce. Emmanuel Macron est le seul chef d’État à dénoncer des choses. Mais derrière, il n’y a rien, il n’y a pas un début d’acte », a-t-il expliqué.
L’éditorialiste insiste sur la nécessité de mener des actions sur place : « On pourrait un peu secouer le cocotier, aller là-bas en Arménie, témoigner, La France a encore des choses à dire ! ».
« Ce qu’il se passe en Arménie est abject. Cela se fait avec la complicité de l’Union Européenne. L’Azerbaïdjan applique un phénomène d’épuration ethnique et religieuse ».
« Pourquoi abandonne-t-on les Arméniens ? »
Il craint que l’Azerbaïdjan, avec la Turquie, puisse plus tard s’attaquer à l’Arménie entière.
L’écrivain insiste également sur la responsabilité de l’Union européenne face à cette situation arménienne : « Toutes ces déclarations de dirigeants européens – comme Charles Michel ou Ursula Von Der Leyen qui surtout ne disent rien et sont fiers de doubler les importations de gaz d’Azerbaïdjan ».
« L’Azerbaïdjan consacre des sommes considérables pour corrompre les dirigeants européens dont les Français.
Ils ont profité de cette diplomatie du caviar qui consiste à offrir des cadeaux. L’Europe est totalement absente.
« Pourquoi abandonne-t-on les Arméniens ? »
Pourquoi il y a la guerre en Arménie ?
À la dissolution de l’URSS, en 1991, le Haut-Karabakh, soutenu par l’Arménie, a déclaré son indépendance, ce qui a provoqué une guerre sanglante entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, qui a fait quelque 30 mille morts et des centaines de milliers de réfugiés.
Quel est le seul pays à ne pas reconnaître l’Arménie ?
Les relations entre le Pakistan et l’Arménie sont suspendues ; le Pakistan est le seul pays membre de l’ONU à ne pas reconnaître l’Arménie en tant qu’État.
Pourquoi la Turquie déteste l’Arménie ?
Selon les recommandations des projets correspondants. Les relations entre l’Arménie et la Turquie ont toujours été particulièrement tendues par un certain nombre de questions historiques et politiques, en particulier le génocide arménien.
En 1991, la Turquie a reconnu l’État arménien, peu après son indépendance
L’Arménie dispose de gisements de cuivre, de molybdène, de bauxite, de zinc, de plomb, de fer, d’or et de mercure, qui fournissent les matières premières de l’industrie des produits chimiques, et constituent le pilier de ses exportations.
Selon un sondage effectué auprès de la population arménienne, 32 % des répondants seraient prêts à quitter le pays à cause du manque d’emploi, 30 % par désespoir, 20 % à cause du manque de transparence du système judiciaire et 17 % en raison du faible niveau de vie.
Qui sont les acteurs du massacre des Arméniens ?
Au cours de cette véritable marche de la mort la majeure partie de ces Arméniens fut massacrée par l’armée régulière turque, la police turque ou les milices kurdes particulièrement violentes.
D’autres moururent de soif, de faim, d’épuisement ou d’épidémies. Des milliers de femmes et d’enfants furent victimes de viols.
Sur BFMTV, l’auteur compositeur aux origines arméniennes a appelé l’Europe à se mobiliser pour les Arméniens qui quittent massivement la région séparatiste du Haut-Karabagh. L’Azerbaïdjan y a lancé la semaine dernière une offensive militaire pour la reprendre et a poussé les séparatistes à capituler en 24 heures.
« Une vraie tragédie »
L’auteur compositeur aux origines arméniennes André Manoukian a appelé vendredi l’Europe à se mobiliser pour les Arméniens qui vivaient jusqu’alors dans la région séparatiste du Haut-Karabagh.
Une offensive victorieuse de l’Azerbaïdjan a poussé plus de la moitié de la population de ce territoire à fuir depuis la semaine dernière.
C’est la politique de la terreur pour évacuer ce territoire », a dénoncé André Manoukian
« Envoyons des observateurs »
« Si on n’envoie pas de soldats, envoyons des observateurs de l’ONU », a demandé l’artiste, qui a également suggéré le déploiement de missions humanitaires dans la région.
L’Arménie est un petit pays, est-ce qu’elle aura les moyens d’accueillir toutes les personnes qui fuient le Haut-Karabagh, s’est inquiété André Manoukian.
Saluant les efforts de la France dans ce dossier, l’auteur compositeur a jugé que c’est désormais au niveau de l’Europe qu’il faut que ça se passe. Il a appelé à secouer les instances de l’UE, au nom de ses valeurs humanitaires et démocratiques. C’est une guerre diplomatique qu’il va falloir mener.
Une offensive militaire la semaine dernière
Cette région à majorité arménienne, qui avait fait sécession de l’Azerbaïdjan à la désintégration de l’URSS, s’est opposée pendant plus de trois décennies à l’Azerbaïdjan, notamment lors de deux guerres entre 1988 et 1994 et à l’automne 2020.
La semaine dernière, Bakou a lancé une offensive militaire pour la reprendre et poussé les séparatistes à capituler en 24 heures, sans qu’interviennent ni l’Arménie, ni les soldats de la paix russes déployés sur place depuis fin 2020.
La république séparatiste autoproclamée du Haut-Karabagh a annoncé jeudi sa dissolution au 1er janvier 2024. Le territoire se vide de ses résidents arméniens qui partent massivement malgré les messages rassurants envoyés par Bakou, qui les appelle à ne pas quitter leurs maisons.
Monsieur Macron vous avez déclaré en France les poétes ne meurent jamais, une évidence à fleur de peau depuis la nuit des temps. Cela quelles que soient leur origine Aznavour était à 100% français et 100% arménien. Ce n’est pas demain que nous aurons une culture aussi forte autant que les envahisseurs ne seront sanctionnés à la hauteur de leurs crimes.
Dans la mesure ou vous ayez pu oublier, penchez vous quelques minutes sur ce lien et ne perdez pas vous comme l’Europe à des hommages ou la parade du mot fin est plus belle que les jours à venir.
Demain ou plus tard vous aurez des comptes à rendre peut-être qu’à vous-même ou votre entourage le plus proche. Qui aura donc le courage ou l’audace de vous dire ou écrire :
« Je vous Accuse » de marquer les pages des linceuls qui bordent votre route et celles de bien de vos prédécesseurs.
Vous transformez la France, l’Europe en maquisards anti-dreyfusiens de pour utiliser ce titre qui orne tel un camouflet la sentence que vous adresse celles et ceux qui souffrent ici.
Une pensée toute particulière pour toutes ses femmes et enfants qui tombent violés et tous ceux que les états oublient pour des profits strictement financiers et personnels, à mon modeste avis cela n’est qu’une réaction humaine à fleur de peau « Vous êtes des salauds ».
Le Panda
Patrick Juan
Sur l’Arménie, Mathieu Madénian interpelle Emmanuel Macron : « On ne laisse pas tomber ses amis »
Mathieu Madénian adresse chaque jour des messages au président de la République pour l’alerter sur la situation en Arménie après l’invasion du Haut-Karabakh.
L’Azerbaïdjan a lancé les 19 et 20 septembre derniers une opération militaire dans l’enclave très disputée du Haut-Karabakh, exigeant le retrait « total et inconditionnel » de son opposant arménien.
Depuis, chaque jour, des dizaines de milliers d’Arméniens fuient cette zone dans laquelle leurs familles vivaient depuis des générations, abandonnant tout derrière eux.
Mathieu Madénian utilise de manière quotidienne ses réseaux sociaux pour interpeller Emmanuel Macron.
L’humoriste poste chaque jour un message adressé directement au président, partageant des images de la situation au Haut-Karabakh.
Une démarche essentielle pour le comédien d’origine arménienne.
Plus de 100 000 personnes ont quitté le Haut-Karabakh, soit la quasi-totalité de la population.
D'après les chiffres officiels, environ 120 000 Arméniens vivaient dans l'enclave avant l'annonce de la dissolution de cette république séparatiste autoproclamée plus tôt dans la semaine.
Le flux de départs ne se tarit pas. Le nombre d'Arméniens ayant quitté le territoire du Haut-Karabakh a dépassé les 100 000, selon le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian. D'après les chiffres officiels, environ 120 000 Arméniens vivaient dans l'enclave avant l'annonce de la spectaculaire dissolution de cette république séparatiste autoproclamée, plus tôt dans la semaine.
Les réfugiés ne font pas confiance aux autorités azerbaïdjanaises, malgré leurs promesses de respecter leurs droits, leur religion et leur culture.
Erevan a demandé l'aide de l'Union européenne pour faire face aux flux de réfugiés, et pour obtenir de l'aide médicale, et des hébergements d'urgence.
Côté azerbaïdjanais, les autorités ont commencé à démanteler les avant-postes militaires abandonnés des séparatistes arméniens.
Ceux-ci ont été obligés d'abandonner leurs armes et de quitter toutes leurs positions militaires, conformément à l'accord de cessez-le-feu négocié par la Russie.
Dans une Arménie débordée par les exilés, la colère gronde.
Les opposants au Premier ministre Nikol Pachinian, accusé de passivité face à la victoire éclair de Bakou ont organisé un rassemblement après avoir mis en sourdine ces derniers jours leurs critiques.
« Il reste tout au plus quelques centaines de fonctionnaires, d’urgentistes, de bénévoles et de personnes ayant des besoins spéciaux, qui se préparent également à partir », a écrit sur X (ex-Twitter) l’ancien médiateur des droits du Haut-Karabakh, Artak Beglarian, précisant que ces informations ne sont «pas officielles».
La première mission de l’ONU depuis environ trente ans
Vendredi 29 septembre, l’ONU a annoncé l’envoi ce week-end d’une mission au Haut-Karabakh pour évaluer principalement les besoins humanitaires, alors que l’organisation n’avait pas eu accès à cette région « depuis environ trente ans ».
L’enclave a décrété jeudi 28 septembre la dissolution «de toutes les institutions gouvernementales au 1er janvier 2024», signant la fin de l’existence de «la République du Haut-Karabakh» autoproclamée il y a plus de trois décennies.
En quelques jours, plus de 80 % des 120 000 habitants officiels ont quitté leur foyer par peur des représailles en brûlant leurs effets personnels avant de s’engager dans la colonne des réfugiés.
Cette région à majorité chrétienne, qui avait fait sécession de l’Azerbaïdjan à majorité musulmane à la désintégration de l’URSS, s’est opposée pendant plus de trois décennies à Bakou, notamment lors de deux guerres entre 1988 et 1994 et à l’automne 2020.