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Robert Badinter

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Robert Badinter

Il reste le personnage du moment en de multiples domaines. Quoi que l’on puisse en dire ou écrire, les mystères qui l’entourent ne seront jamais connu ou dévoilé. Chacun de nous possède au plus profond de lui « Une conscience, personne ne naît foncièrement mauvais » De tout temps il a été et sera plus facile, de mieux cerner les combats qui allient le vécu à la logique humaniste.

Il est plus que difficile de juger entre « La vie et la mort » à l’égalité de toute fusion, les grands humains marquent à torts ou raisons, les pages de l’histoire. Que l’on soit du bon côté voir du mauvais sur le plan « Populaire ».

Il ne faut pas se faire de fausses idées, les plus grands sauveurs, les plus dérobeurs se trouvent avec leur nom dans les manuels qui marquent « La morale » la question qui interpelle « La morale peut-elle être jugée » cela par qui que ce soit ?

L’école de la vie restera toujours « La tutrice de toute République » dans cette citation on peut retrouver comprendre l’homme « Rien ne permet de dire qu’un homme ne peut devenir meilleur ».

Cet homme ne pourra oublier le numéro 12 de la rue Sainte Catherine à Lyon 1er, là où son père fut enlevé comme 86 autres victimes déportés Le 9 février 1943. 86 Juifs furent raflés par la Gestapo dirigée par Klaus Barbie. Siège de la Fédération des sociétés juives de France et du comité́ d’assistance aux réfugiés, réunis au sein de l’Union générale des israélites de France.

Est-il possible de dissocier« Simone Veil » de « Badinter Robert » ? Indéniablement que l’on soit anti ou pour, la réponse en ce qui nous concerne est non ! En 1974, elle est nommée ministre de la Santé par le président Valéry Giscard d’Estaing, qui la charge de faire adopter la loi dépénalisant le recours à l’interruption volontaire de grossesse, loi qui couramment désignée comme la « loi Veil ».

Rescapée de déportation – Simone Veil, celle qui a libéré les femmes

Simone Veil revient de loin. Fille d’un architecte juif, elle a été arrêtée à Nice par la Gestapo le lendemain des épreuves de son bac, à 16 ans, en juin 1944. Elle vivait alors sous un faux nom, avec une fausse carte d’identité, chez un professeur, de peur qu’une rafle n’emporte toute sa famille.

Déportée à Auschwitz-Birkenau

Simone Veil se souvient du jour de son départ d’Auschwitz, le 18 janvier 1945 quand, avec sa mère, sa sœur et des milliers d’autres déportés, elle est entraînée dans une terrible « marche de la mort » par les nazis fuyant l’avancée de l’Armée rouge. Nous en avions parlé Lien son combat et celui de Badinter sont semble-t-il indissociable de la lutte contre« L’antisémitisme »

Badinter Robert Professeur de droit privé et avocat au barreau de Paris, se fit connaître du public pour son combat contre la peine de mort, dont il soutient l’abolition devant le Parlement en 1981.

Henry Torrès fut le mentor de Robert Badinter aux débuts de la carrière d’avocat de ce dernier qui dresse son portait et lui rend hommage dans ses livres L’Exécution 1973 : L’Abolition 2000.

Âpres débats, la loi est adoptée le 18 septembre 1981 par l’Assemblée nationale, à 369 voix contre 113, le 30 septembre 1981 par le Sénat, à 161 voix contre 126. L’abolition de la peine de mort est inscrite dans la Constitution depuis la révision constitutionnelle du 23 février 2007.

Robert Badinter déclare : « La peine de mort est vouée à disparaître de ce monde comme la torture, parce qu’elle est une honte pour l’humanité. Jamais, nulle part, elle n’a fait reculer la criminalité sanglante. »

Son clone par la pensée et l’action de Victor Hugo

Toute sa vie Victor Hugo a été un farouche abolitionniste. Ce combat contre la peine de mort est d’abord mené au moyen de son œuvre littéraire. Deux romans, Le dernier jour d’un condamné 1829 Claude Gueux 1834, il dépeint la cruauté des exécutions capitales auxquelles il a assisté dans son enfance. L’unité des deux hommes même après leur départ. Lien.

Un lien unit ces personnages hors normes ce fut « L’Exil » cela démontre à l’évidence que l’injustice se mesure par la souffrance qui fait rejaillir la justice pour chaque citoyen avec les avancées que ces femmes et hommes nous font prospérer.

Victor Hugo accuse Louis-Napoléon de haute trahison, recherché par la police. Victor Hugo choisit l’exil. Dans le train qui le mène en Belgique, il emporte dans ses bagages ses fulgurances de visionnaire, ses grands projets pleins d’humanité.

Pourquoi l’exil ?

La publication d’un pamphlet, virulent réquisitoire sur l’empereur intitulé « Napoléon le Petit », incite les autorités belges à demander que Hugo quitte le royaume. Le 1er août 1852, il rejoint Anvers afin d’embarquer pour Londres avec Juliette et son fils Charles qui l’avait rejoint dans son exil en Belgique.

Victor Hugo, célébré comme un symbole du régime, est enterré au Panthéon, une église qui devient alors, via une loi, le lieu d’inhumation des grandes figures républicaines.

Il y a 130 ans, Victor Hugo, génie littéraire et homme politique s’éteint après une longue agonie. Le Figaro du 23 mai 1885 lui consacre l’intégralité de son supplément littéraire dans lequel Ernest Renan lui rend un poignant hommage.

Ces faits sont des pages de l’histoire de la France qui marque les symboles de nos ainés. Robert Badinter avait de nombreux amis et des circonstances qui ont permit que sa vie soit égale aux causes qu’il a défendu.

La démonstration des personnes citées dans l’article prouve irrémédiablement que la souffrance humaine qu’ils ont subi leur a donné encore une force et une conviction plus forte pour améliorer « La condition humaine » André Malraux (1901-1976), écrivain, politique. Il devient ministre de la Culture du général de Gaulle pendant dix ans. Ses cendres ont été transférées au Panthéon à l’occasion du 20e anniversaire de sa mort, en 1996.

Dans le cadre des conflits en divers lieux essayons de ne pas oublier ces exemples qui ne peuvent que nous rendre plus forts.

 

Le Panda

Patrick Juan

16 réflexions sur “Robert Badinter

  • Que ce soit dans les prétoires ou en politique, Robert Badinter, décédé le 9 février, était d’abord et avant tout un homme épris de justice. Un idéaliste qui incarnera toujours le combat pour l’abolition de la peine de mort. Jusqu’à la fin, il n’a cessé d’écrire, d’être consulté, sollicité, admiré pour son expérience, sa hauteur de vue et son humanisme.

    «Ne perdez jamais le regard de ceux qui vous écoutent et qui vont juger. Jamais. Parce que c’est par le regard que s’exprime l’humanité. Autant que par la parole », disait-il confier à ses collaborateurs dans une interview accordée à Paris Match en mars 2018. Robert Badinter découvrait alors le nouveau Tribunal de Paris et s’inquiétait de ces salles de comparution immédiate où le prévenu se tient derrière une vitre, «physiquement à l’écart de son propre procès ». «Ce n’est pas bon pour la justice.» Il abhorrait cette «distance », qu’il s’employait à réduire parce qu’elle pouvait, craignait-il, mener à l’injustice.

    À lire aussi Emmanuel Macron sur Robert Badinter : « votre nom devra s’inscrire » au Panthéon

    L’injustice, Robert Badinter l’a subie. Lui, le fils d’immigrés, dont les parents, originaires de Bessarabie, devenue la Moldavie, ont fui les pogroms. Sa mère, Charlotte, est arrivée en France en 1903, son père, Simon, en 1920. Il vit du commerce des peaux, qu’il tanne pour les revendre aux fourreurs parisiens. Claude naît en 1925, Robert trois ans plus tard, l’année où ses parents sont naturalisés. La famille vit dans le XVIe arrondissement de Paris et les garçons sont élèves du prestigieux lycée Janson-de-Sailly. Mais avec la guerre, puis l’Occupation, l’antisémitisme les rattrape.

     

     

     

    «Demain, grâce à vous, la justice française ne sera plus une justice qui tue », lance-t-il aux députés pour défendre son projet de loi pour l’abolition de la peine capitale.

     

     

     

     

     

     

     

  • Hommage à Robert Badinter : Panthéon, cérémonie… Ce qu’il faut retenir

    L’hommage national à l’ancien garde des sceaux Robert Badinter, mort dans la nuit du 8 au 9 février à l’âge de 95 ans, a eu lieu entre midi et 13 heures place Vendôme. Emmanuel Macron s’est dit favorable à une panthéonisation de l’avocat, artisan de l’abolition de la peine de mort en France.

  • Ce live consacré à l’hommage national à Robert Badinter est désormais terminé, merci de l’avoir suivi. Retrouvez tous nos articles sur ce sujet dans notre dossier sur les hommages nationaux.

    Ce qu’il faut retenir de l’hommage national à Badinter

     « Votre nom devra s’inscrire »au Panthéon : Emmanuel Macron a annoncé la panthéonisation de Robert Badinter, ancien garde des sceaux et artisan de l’abolition de la peine de mort.

  • « Robert Badinter venait de gagner son plus grand procès » : Emmanuel Macron salue le rôle de l’ancien ministre de la justice pour faire abolir la peine capitale en France en 1981, lui qui jugeait qu’il ne « fallait pas tuer les hommes, fussent-ils les pires coupables ».

  • Les députés de La France insoumise Caroline Fiat et Éric Coquerel ont assisté à l’hommage national place Vendôme. La famille de Robert Badinter avait fait savoir la veille qu’elle ne voulait pas de la présence du Rassemblement national et de LFI.

    « Je suis venu verser ma larme »

    Michel, 69 ans, a côtoyé Robert Badinter lorsque celui-ci était président du Conseil constitutionnel : « Je suis venu pour verser ma larme », explique l’homme encore ému. « Je suis aussi là pour soutenir sa famille, en particulier sa femme et ses 3 enfants que j’ai connus pendant cinq ans. »

  • « Des mots très justes »

    Marc, 62 ans, a trouvé les mots du président « très justes ». « Je suis militant socialiste depuis toujours et pour moi, c’est une figure qui nous quitte », explique cet enseignant à la retraite, croisé à la sortie de la cérémonie d’hommage place Vendôme. Marc était aussi étudiant, à l’âge de 20 ans, au moment de l’abolition de la peine de mort : « Il incarnait ce combat pour la liberté, ces idéaux que j’avais et que j’ai toujours.

    Quand Robert Badinter s’opposait fermement à l’euthanasie

    C’est une phrase prononcée en 2008, qui est restée ancrée dans la mémoire des opposants à l’euthanasie au point d’être régulièrement brandie. « La vie, nul ne peut la retirer à autrui dans une démocratie », avait affirmé l’ancien garde des sceaux devant une mission sur la fin de vie à l’Assemblée nationale.

  • « Ma position fondamentale, bien connue, est simple et catégorique : le droit à la vie est le premier des droits de tout être humain – c’est le fondement contemporain de l’abolition de la peine de mort – et je ne saurais en aucune manière me départir de ce principe. Tout être humain a droit au respect de sa vie, y compris de la part de l’État, surtout en démocratie », avait ajouté Robert Badinter.

    Macron annonce l’entrée au Panthéon de Badinter

    « Vous êtes là aujourd’hui parmi nous. Les lois de la vie et de la mort comme suspendues, vaincues, abolies. Alors s’ouvre le temps de la reconnaissance de la Nation », a estimé le président français.

  • « Aussi votre nom devra-t-il s’inscrire au côté de ceux qui ont tant fait pour le progrès humain et pour la France et vous attendent au Panthéon », a annoncé Emmanuel Macron, concluant son discours par un « Vive la république, vive la France ».

    Un serment de fidélité

    « Robert Badinter, vous nous écouterez désormais et vous nous regardez », a assuré Emmanuel Macron. « Alors, nous faisons aujourd’hui le serment, je fais le serment, d’être fidèle à votre enseignement et votre engagement », a promis le chef de l’État.

  • « Vous pourrez écouter nos voix couvrir celles des antisémites des négationnistes comme votre voix couvrait la leur, les réduisait au silence », a-t-il lancé.

    « Robert Badinter venait de gagner son plus grand procès »

    « Le garde des sceaux porte l’engagement du président François Mitterrand formulé durant la campagne en dépit de l’opinion. Robert Badinter parle. Une plaidoirie inoubliable contre une peine capitale. Peine de mort dénoncée par les religions, les philosophies, les consciences du monde. La peine de mort, apanage des dictateurs », raconte le chef de l’État.

    « Ce n’est pas une question politique, c’est une question morale, un cas de conscience. Robert Badinter convainc. Une majorité vota pour la loi entière. Robert Badinter avait gagné. 81, année de l’abolition », a rappelé Emmanuel Macron.

  • Robert Badinter va entrer au Panthéon, promet Emmanuel Macron lors de l’hommage national

    « Votre nom devra s’inscrire aux côtés de ceux qui ont tant fait  pour le progrès humain et pour la France, et vous attendent au Panthéon », a déclaré le président lors de son éloge funèbre à l’ancien Ministre de la Justice.

  • Robert Badinter aimait citer Victor Hugo : il va le rejoindre au Panthéon. Emmanuel Macron a annoncé la panthéonisation prochaine de l’ancien ministre de la Justice, décédé le 9 février à l’âge de 95 ans, lors de l’hommage national qui s’est déroulé place Vendôme ce 14 février.

  • Hommage national à Robert Badinter : l’ex-ministre de la Justice n’était pas que l’homme de l’abolition de la peine de mort

    Homosexualité, lutte contre l’antisémitisme, défenseur des droits en prison… L’ancien Garde des Sceaux laisse derrière lui un héritage qui ne se limite pas au plan judiciaire.

  • L’homme de l’abolition de la peine de mort… et de bien d’autres lois qui ont façonné la justice de la Ve République. L’ancien Garde des Sceaux Robert Badinter décédé le 9 février à l’âge de 95 ans, a marqué au-delà de sa génération et reçoit, ce mercredi 14 février, un hommage national présidé par Emmanuel Macron au ministère de la Justice. Un lieu symbolique que l’ancien ministre de François Mitterrand a marqué de son empreinte.

  • Mort de Robert Badinter : Roger Bontems et Patrick Henry, les deux procès qui ont façonné son combat. Nommé ministre de la Justice le 23 juin 1981, Robert Badinter a dirigé la Chancellerie pendant quasiment 5 ans, une longévité quasi inédite à ce poste. Sa réforme la plus célèbre est sans conteste celle abrogeant la peine de mort, promulguée quatre mois à peine après son entrée en fonction. Mais s’il avait fait de cette cause le combat de sa vie, il en a mené de nombreux autres.

  • Dépénalisation de l’homosexualité

    Robert Badinter a « joué un rôle décisif pour la ’dépénalisation de l’homosexualité’ dans notre pays », a salué sur X l’association SOS Homophobie le 9 février. En août 1982, Robert Badinter soutient la loi portée par Raymond Forni pour abroger le « délit d’homosexualité » mis en place sous le régime de Vichy. Ce texte discriminatoire condamnait « les actes contre nature avec un individu mineur du même sexe » avec une peine aggravée par rapport aux relations hétérosexuelles.

    « L’Assemblée sait quel type de société, toujours marquée par l’arbitraire, l’intolérance, le fanatisme ou le racisme, a constamment pratiqué la chasse à l’homosexualité. Cette discrimination et cette répression sont incompatibles avec les principes d’un grand pays de liberté comme le nôtre. Il n’est que temps de prendre conscience de tout ce que la France doit aux homosexuels, comme à tous ses autres citoyens dans tant de domaines », déclarait Robert Badinter à l’Assemblée nationale le 20 décembre 1981.

  • Environ 10 000 condamnations pour homosexualité ont été prononcées entre 1942 et 1982. Quarante et un ans après l’abrogation de ce délit, en novembre 2023, le Sénat poursuivait sur cette voie en votant un texte – avec le soutien du gouvernement – pour reconnaître la responsabilité de l’État dans ces condamnations.

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