Immigration Sécurité
Immigration Sécurité
Le réel contexte n’est pas uniquement Marseille, la France, l’Europe, les cinq Continents. Autant qu’un plan de sécurité sur l’immigration ne sera pas appliqué. La crise des immigrants. Scandales des migrants à Lampedusa et Pologne relance le débat au niveau européen.
Aucune solution à l’insécurité de même qu’à tous les trafics qui dominent des nations qui perdent leurs racines.
Simple erreur de parcours ? Progressif Media travaille pour nombre de clients, elle a édité le magazine RGNR du complotiste d’extrême droite Thierry Casasnovas, gourou du « manger cru » mis en examen pour « exercice illégal de la médecine » « abus de confiance ». Participe au développement de l’application de chant Canto, dirigée par d’anciens militants radicaux et dont le répertoire, à côté d’airs traditionnels, abrite des chants militaires du IIIe Reich. Bolloré et Sarkozy, meilleurs amis, qui peut le nier au moment ou la Lybie se noie et Sarkozy avec son ami Bolloré.
Sécurité etc.
« Ils sont venus pour tuer, pour prendre le quartier » : à Marseille, La jeune femme 44e victime liée au narcobanditisme. Une flambée de violences face auxquelles civils, autorités et forces de l’ordre sont impuissants. La nuit précédente à l’Estaque toujours, un homme de 56 ans abattu à l’arme lourde par deux hommes à moto. La mort à 24 ans, touchée par une balle de kalachnikov alors qu’elle se trouvait à son domicile.
Vouloir expliquer ces situations relève de folies collectives, sans un référendum national mais synchronisé avec l’Europe « Impossible ».
Dans le cas contraire le RN dirigera la France l’immigration telle que la sécurité ne sera qu’un cataplasme sur une jambe de bois. Sommes-nous citoyens financiers d’une nation ou la jeunesse, poussée, perdue dans les méandres d’une pieuvre dont ils ignorent tout ou presque et que nous alimentons ? Cette faune meurtrière ne ressent que l’appât de l’argent volé au prix du sang, dont ils se gargarisent sur du court terme.
« N’y a pas de mots »
« Incontestablement une victime collatérale », « jamais autant de policiers et de magistrats » ont été mobilisés, avec « des résultats très impressionnants », la CRS8, serait déployé contribuer à la lutte contre les trafics dans laquelle chaque Français, doit prendre «sa part de responsabilité ». « La police, la gendarmerie ne sont pas les seuls à pouvoir résoudre cette question ». Des réponses en matière d’éducation, d’urbanisme, d’intégration. Les mêmes éléments de réponse à Nîmes, après la mort par balles d’un enfant de 10 ans, ciblé « par erreur », selon les enquêteurs, alors qu’il circulait dans la voiture de son oncle près d’un point de deal d’un quartier sensible.
« Légions de jeunes déscolarisés, sans travail, forment une véritable armée de réserve du crime »
Laura accuse le coup. La jeune fille, médiatrice pour une association de prévention dépêchée par la préfecture, ressort juste de chez Socayna. Elle a rencontré sa mère, dont le désespoir s’échappe. « N’y a pas de mots », s’étrangle-t-elle, en soutien ses deux partenaires du jour, partis faire du porte à porte dans la cité. « Aucune parole ne peut les rassurer, concède Teddy, lui aussi médiateur. Les dommages collatéraux, ça veut dire que ça peut être n’importe qui, ça peut être nous. »
« Pire que de la colère : on bout à l’intérieur »
Socayna est la 44e victime liée au narcobanditisme depuis le début de l’année. Parmi elles, des « victimes collatérales ». Le 24 avril, cité de la Busserine, dans le 14e arrondissement, un retraité de 63 ans jouait aux cartes dans un snack situé près d’un point de deal mortellement touché. Le 10 mai, une mère de famille de 43 ans est morte, toujours dans le 14e, lors du « rafalage » d’un plan stups. Cité Saint-Thys, dimanche vers 23 heures, « on a atteint le degré ultime », deux hommes déboulent à scooter, les tireurs ont vidé leur chargeur sur son bâtiment, où plusieurs impacts. Des projectiles ont atterri dans des appartements. Chez Socayna, la balle est entrée sous la fenêtre de sa chambre, crevant une sorte de contreplaqué en bois. « Ma fille est passée préparer son café, elle l’a pris et en deux secondes, je l’ai trouvée dans sa chambre avec la tête explosée.
Je n’ai pas compris : c’est la guerre, c’est quoi ? Ce n’est pas en Colombie, c’est en France ».
Socayna, jeune fille « tranquille, gentille », répète le président de l’association de défense des locataires de la cité. Comme beaucoup d’habitants du quartier, le quinquagénaire n’a pas réussi à dormir la nuit dernière. « C’est difficile d’accepter la tragédie, confie-t-il. C’est pire que de la colère, parce qu’on ne peut rien faire, alors on bout à l’intérieur. » Sur un bout de papier, il inscrit le nom des voisins qui mettent au pot pour contribuer aux frais des obsèques de la jeune fille. « J’ai demandé à la préfecture si l’Etat pouvait aider, on m’a répondu : « On n’a pas d’enveloppe pour ça, on va voir ce qu’on peut faire » La veille, la préfète de police est venue dans la cité, investie tout l’après-midi par les CRS. « J’ai posé la question, la préfète m’a dit que la police resterait le temps qu’il faudrait. À 20 heures, ils étaient partis. Et vous voyez un policier, ce matin ?» Depuis un an, les habitants ont tenté d’alerter le bailleur social sur l’installation d’un point de deal, d’abord sous la tour la plus haute, un peu plus haut dans la résidence, puis près de la pharmacie. « Pas un point de deal extrêmement important », avait souligné lundi la préfète, rien à voir avec certaines cités voisines de ces quartiers Est de la ville, où les descentes de police sont plus régulières. « Ils n’étaient pas là en permanence, confirme le président de l’association des locataires. Mais les gros caïds veulent mettre un point fixe ici. Ce qui s’est passé l’autre soir, un avertissement. »
« On laisse les gens mourir chez eux ?»
Le locataire du premier étage passe une tête par sa fenêtre. Il n’avait pas remarqué l’impact, à côté, qui a effrité son mur. Lorsque les tirs ont retenti, il s’est allongé par terre. « Ça a duré dix secondes, mais ça paraissait dix minutes », peinant à contenir sa colère. Il voudrait qu’on arrête de parler d’accident, de tirs à l’aveugle. « Ce n’est pas un tir ou deux, ils ont vidé les chargeurs. Ils n’ont pas tiré en l’air, mais sur l’immeuble ! Ils sont venus pour tuer, pour dire on va prendre le quartier ! Ils disent collatéral pour minimiser, pour eux ce sont des chiffres. On va mettre des milliards pour Marseille, et on laisse les gens mourir chez eux ?»
Les familles de victimes de fusillades crient leur double peine
Cris d’alarme, de nombreuses associations de terrain les ont relayés ces derniers mois. Mardi, c’est devant le tribunal administratif que l’association Conscience a voulu porter le débat, en déposant une requête en référé-liberté pour exiger des mesures d’urgence, « constatant malheureusement la recrudescence exponentielle de la violence urbaine et des homicides commis à Marseille et constatant que l’Etat ne leur garantissait pas le droit à la sécurité et à la vie ».
Le porte-parole d’EE-LV en Paca, fondateur en 2016 du collectif « Trop jeune pour mourir », ferraille désormais pour la mise en place d’une commission parlementaire sur le sujet, afin d’évaluer les politiques publiques en matière de lutte contre les trafics et « avoir enfin des données concrètes, comme un médecin qui a besoin d’un diagnostic avant d’agir» : «On sort de milliers de dispositifs, du plan Marshall de Sarkozy à la CRS8 et rien de concret ne se passe en bas des immeubles». « On a tellement crié, alerté, qu’on ne sait plus. On est désarmés, et il n’y a rien de pire de voir, juste en face, que l’Etat l’est tout autant. »
Un devoir instructif, rêve ou réalité ?
Besoin de vous sa transmission est en danger ! Combien d’élèves de collège et de lycée confondent Celtes et Romains et ignorent tout de Jules César, Jeanne d’Arc, Louis XIV ou Georges Pompidou !
Quels citoyens sont-ils si leur passé leur est inconnu, ou pire encore, travesti de récits partiels, biaisés et sans rigueur, ni réalité ? Insuffler aux jeunes générations le goût de la vie car elle montre ce que nous avons été, ce que nous sommes et surtout ce que nous pourrions être. Elle est une clef pour nous comprendre les uns les autres et construire notre futur. Mission qui n’est pas du seul ressort de l’école. Elle relève aussi de notre responsabilité comme de la vôtre.
Que pouvez-vous faire ? Beaucoup ! Votre intérêt du respect de la vie est l’atout majeur. Il ne tient qu’à vous de le nourrir, le partager et le transmettre. Ensemble, faire bouger les lignes et redonnons à la vie sa place dans notre société ! Nous ne sommes plus à ces stades au début de la fin, mais de plus d’une réalité que les dirigeants d’état refusent d’admettre. L’Europe finance les producteurs et les protège. Nous en avions déjà parlé et débattu.
Ceux qui prétendent l’ignorer se prennent pour les Maitres du Nouvel Ordre du Monde.
Se détruisent en tuant des inconnus ou pas pour eux, mais les racines des familles atteintes qui ne verront pas pousser leurs feuillages.
Le Panda
Patrick Juan
Du jamais vu.
Entre lundi 11 et mercredi 13 septembre, 10 000 personnes, soit plus d’une fois et demie la population locale, ont débarqué à Lampedusa, petite île italienne à 150 kilomètres des côtes africaines.
Les autorités ont déclaré l’état d’urgence pendant que la Croix-Rouge italienne, débordée, assure tant bien que mal la prise en charge des nouveaux arrivants en provenance du nord de l’Afrique.
Étant donné sa position stratégique, Lampedusa concentre l’immense majorité des arrivées par voies maritimes en Europe, soit environ 97 000 personnes sur les 160 000 débarquées sur les rives européennes entre le 1er janvier et le 10 septembre 2023, d’après les données du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
En Italie, le nombre de migrants arrivés par la mer a presque doublé depuis le début de l’année par rapport à la même période l’année dernière, d’après le gouvernement italien.
« La pression migratoire accrue sur cette route pourrait persister dans les mois à venir, les passeurs baissant les prix pour les migrants partant de Libye et de Tunisie, dans un contexte de concurrence féroce entre les groupes criminels», a affirmé l’agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes Frontex, dans un communiqué publié jeudi.
Que deviennent ces hommes, ces femmes et ces enfants une fois débarqués sur l’île sicilienne ?
Contactée, la responsable des migrations de la Croix-Rouge italienne, Francesca Basile, explique que la prise en charge débute sur le quai, où une première assistance est fournie.
« Ensuite, nous transférons les personnes vers le centre d’accueil, où elles reçoivent des informations.
Elles ont la possibilité de changer de vêtements, reçoivent une assistance médicale.
Il y a aussi une médiation culturelle et de la distribution de nourriture », détaille-t-elle.
L’équipe est composée d’une centaine d’opérateurs.
« Des spécialistes qui suivent les mineurs non accompagnés, des médecins, des psychologues, des cuisiniers », liste Francesca Basile.
Une équipe pluridisciplinaire mais quelque peu dépassée par l’arrivée importante de ces derniers jours, constate-t-elle.
Des séjours «de 24 à 48 heures » au centre d’accueil de l’île
Depuis 2015, Lampedusa est l’un des « hotspots » de l’Union européenne, où les migrants sont identifiés par les autorités et sont censés recevoir des informations sur les démarches qu’ils peuvent entreprendre, notamment la demande d’asile.
D’une capacité officielle de 400 places, le centre d’accueil est donc saturé ces derniers jours.
Mercredi, environ 6 000 personnes y étaient présentes.
Mais le séjour à l’intérieur du centre « est assez court », indique Francesca Basile, « entre 24 et 48 heures pour la plupart des personnes».
Elles sont ensuite emmenées vers d’autres centres d’accueil, dispersés partout en Italie. « La plupart d’entre eux sont transférés par bateau vers d’autres ports italiens et parfois par avion », explique la responsable.
A sa connaissance, aucune personne n’est directement expulsée depuis le centre de Lampedusa.
Environ 3 000 personnes devraient être transférées d’ici vendredi 15 septembre au soir dans d’autres centres en Italie, où elles pourront suivre leur demande d’asile, si elles en déposent une, puis envisager une installation plus pérenne en cas de réponse favorable (en Italie, le taux de rejet en première instance des demandes de protection s’élève à 56% entre janvier et juin 2023, selon le HCR).
La relocalisation des personnes entravée
Le règlement de Dublin III instaure que la demande d’asile soit instruite dans le premier pays où la personne est arrivée au sein de l’Union européenne (à l’exception du Danemark), de la Suisse, de la Norvège et du Liechtenstein.
Cependant depuis la crise de l’accueil en 2015, une partie des demandeurs d’asile peut être « relocalisée » vers d’autres pays européens.
Mais cette mesure impopulaire au sein des Etats signataires a très peu été suivie des faits.
Seulement 1 159 demandeurs d’asiles initialement pris en charge par l’Italie ont ainsi été relocalisés ces 14 derniers mois, indique le ministère de l’Intérieur italien.
Autrement dit, l’avenir des 10 000 personnes parvenues cette semaine à Lampedusa, comme celui des dizaines de milliers de personnes arrivées avant eux, se jouera vraisemblablement sur le sol italien.
Jeudi 14 septembre, l’Allemagne a annoncé la suspension du dispositif de relocalisation en raison d’une « forte pression migratoire » sur son territoire et du refus de certains pays, dont l’Italie, d’accueillir eux-mêmes des migrants dans le cadre de ce programme.
Une décision qui avait déjà été signifiée à Rome, fin août, avant donc l’arrivée massive de ces derniers jours.
Immigration :
A rebours des accusations de la droite et de l’extrême droite, la France accueille proportionnellement peu de migrants par rapport à ses voisins européens.
La faute à un manque d’attraction qui pourrait mettre à mal notre système social.
Un constat que doit prendre en compte Emmanuel Macron dans son projet de loi immigration.
Des migrants sur un canot traversent la Manche pour rejoindre le Royaume-Uni, le 16 septembre 2023.
Je ne suis pas un fan de Gérald Darmanin, mais affirmer comme il l’avait fait le 6 décembre 2022 devant l’Assemblée : « Nous pensons que l’immigration fait partie de la France et des Français, depuis toujours.
L’immigration est un fait, il ne sert à rien d’être contre », en prenant le contrepied de la droite – dont LR, son ancien parti – et de l’extrême droite, faisait du bien à entendre alors que toutes les droites françaises jouent depuis un demi-siècle avec le spectre d’une invasion migratoire.
Ce n’est pas pour autant que le ministre d’Emmanuel Macron joue franc-jeu sur le sujet.
Prenons un ministre de Droite, à bien des égards exemplaire et caricatural sur le sujet, une verve et un côté rentre-dedans du vieux gaulliste qui a tout vu : on aura reconnu Charles Pasqua, qui fut ministre de l’Intérieur après la victoire de la droite en 1993.
Il promettait à son électorat de droite d’atteindre très vite l’immigration zéro.
Le Conseil constitutionnel a censuré à huit reprises son projet de loi, ce qui de facto protège le droit d’asile qu’il avait malmené, et le ministre s’est retrouvé Gros-Jean comme devant.
Son projet de loi prévoyait entre autres l’expulsion automatique en cas de condamnation. C’est devenu un classique.
Il a même organisé des charters à grand spectacle avec des migrants menottés, encadrés par des policiers.
Il a dû y renoncer.
Il a essayé ensuite de négocier avec les pays de départ.
Lui, comme ses successeurs, a dû en rabattre : il fallait subventionner l’expulsion et graisser de nombreuses pattes dans les pays d’origine…
Même Charles Pasqua, qui n’avait peur de rien, a échoué.
Je le prends comme référence parce que la plupart des plans de droite et d’extrême droite sont calqués sur ses propositions d’alors.
Après lui, huit lois de compression de l’immigration ont été votées depuis l’an 2000, aucune n’a réussi quoi que ce soit sur le sujet.
Immigration : un projet de loi divisé pour mieux passer.
Le chercheur François Héran, professeur au Collège de France, étudie depuis de nombreuses années les phénomènes migratoires.
Il a repéré les périodes de progression du nombre de migrants : une forte croissance entre 1946 et 1975, puis une longue stagnation entre 1957 et 1999, et une remontée ininterrompue de 1999 à 2020 de l’ordre de +2,1 % par an.
« Depuis l’an 2000, la progression des immigrés dans la société française est donc plus soutenue que durant les Trente Glorieuses. »
Alors les migrants étaient originaires de Grèce, du Portugal, d’Espagne et d’Italie ; depuis les origines de départ ont changé.
Au total entre 1999 et 2020, le nombre d’immigrés au sens de l’Insee est passé de 4,4 à 6,8 millions, soit une augmentation de 56 %, très supérieure à celle de la population de la France limitée à quasi 11 %.
Autrement dit, il n’y a jamais eu autant d’immigrés en France.
Ça, c’est VRAI.
Mais le phénomène n’est pas propre à la France, ni même à l’Europe : il est mondial. Entre 2000 et 2020 selon l’ONU, nous sommes passés de 173 millions d’immigrés recensés dans les pays de destination à 281 millions, soit une augmentation de 62 %, alors que la progression de la population mondiale était durant cette période de seulement 27 %.
Autrement dit, c’est bien « une lame de fond » : l’Europe n’a pas échappé au phénomène, où le nombre d’immigrés est passé de 45 millions à 75 millions durant la même période.
L’attractivité supposée de la France invoquée par toutes les droites est une pure légende, ou si on veut une escroquerie délibérée.
Le fameux « appel d’air » supposé attirer les migrants par millions est introuvable dans notre pays.
Sur 2,33 millions de demandes de protection entre 2014 et 2020, déposées par les Syriens, les Irakiens et les Afghans dans l’Union européenne, la France n’en a reçu que 106 000, soit 4,5 %.
L’appel d’air a existé dans plusieurs pays, mais pas en France !
Loi immigration : face au « marchandage » entre le gouvernement et LR, l’inquiétude des associations de terrain.
La réalité, c’est que l’accueil en France n’est pas du tout séduisant : certes, beaucoup de migrants traversent la France.
En Allemagne, les migrants apprennent la langue, ils sont pris en charge pour des formations, pour la recherche d’un emploi, pour les logements.
Le constat s’impose : cet accueil en Allemagne, les moyens mis en œuvre, ont facilité leur intégration.
A peu près l’inverse de la méthode française, qui consiste à faire des migrants d’abord des clandestins, des mendiants, des personnes fragiles.
C’est honteux.
On a bien compris que le ministre ne cherchait pas à rendre la France attractive, mais même le volet du projet de loi immigration sur les secteurs en tension, pour que ça marche, il faudrait investir sur l’accueil, embaucher beaucoup de fonctionnaires pour rendre l’administration préfectorale plus efficace (et séduisante) en matière d’immigration.
De toutes les manières, le système social français repose sur les actifs au travail et sur leurs rémunérations.
Et plus, ils sont nombreux et plus l’avenir du système social français sera assuré.
Cela concerne tout le monde, et au premier chef les migrants qui cotisent malgré tout.
Le projet Macron sur l’immigration est construit sur le principe du « en même temps » : un volet répressif pour séduire la droite et un volet régularisation par secteurs pour séduire l’électorat de gauche.
Résultat, ce projet est en panne depuis des mois, le Président cherchant à séduire les membres du parti Les Républicains qui ne veulent pas du volet régularisation et qui rêvent surtout d’une motion de censure…
L’initiative prise par des députés venant de Renaissance, du Modem, des socialistes, des Verts et du Parti communiste se propose de régulariser les travailleurs sans papier dans les secteurs en tension.
Ce qui revient à prendre le Président et son ministre au mot.
Allons-y…
La Tunisie interdit la visite d’eurodéputés sur fond de discussions autour de l’accord migratoire
Tunis a refusé l’entrée sur son territoire à cinq élus du Parlement européen jeudi, qui dénoncent en retour l’attitude du très autoritaire président Kaïs Saïed, malgré un accord signé en juillet.
Mais aussi de faire le point concernant l’accord sur les flux migratoires, signé à la mi-juillet entre l’Union européenne et la Tunisie.
Emmenée par le député allemand Michael Gahler (PPE, chrétien-démocrate), la délégation avait prévu de rencontrer des membres de la société civile, des syndicalistes et des représentants de l’opposition tunisienne.
Oppression contre les migrants en Tunisie : « L’UE reste vraiment très silencieuse sur les violences »
Interdits d’entrée, les représentants de Strasbourg ont dénoncé jeudi une attitude « sans précédent depuis la révolution démocratique de 2011 », avant de réclamer à Tunis une « explication détaillée».
À Strasbourg, la décision des autorités tunisiennes a du mal à passer. En refusant l’accès à des députés européens, le président Kaïs Saïed «se croit autorisé à choisir ses interlocuteurs parmi les Européens et pense qu’il n’a pas besoin des représentants du peuple pour toucher les centaines de millions que lui a promis Ursula von der Leyen », s’est insurgé le député Mounir Satouri (Verts), membre de la délégation.
Le groupe Socialistes et Démocrates du Parlement européen a de son côté réclamé la suspension « immédiate » du « partenariat migratoire».
Parmi les inquiétudes : que l’Union européenne s’avère impuissante face à Tunis, les deux parties étant liées par la signature de l’accord.
« C’est un modèle qui nous rend dépendant de systèmes autocratiques qui ensuite peuvent nous faire chanter », a regretté l’eurodéputé français Raphaël Glucksmann (groupe Socialistes et Démocrates). Allant dans son sens, l’élue française Valérie Hayer (Renew Europe) a déploré l’ouverture de «la voie au chantage ».
Car au-delà de provoquer la colère des députés, l’incident diplomatique alimente surtout les débats autour du partenariat migratoire. Signé en grande pompe en juillet, le partenariat entre l’Union européenne et la Tunisie vise à « lutter contre l’immigration irrégulière ».
Inquiète de la hausse du nombre d’arrivées, notamment en Italie, l’UE a prévu une enveloppe de 105 millions d’euros pour aider la Tunisie à renforcer le contrôle de ses frontières.
L’accord inclut des livraisons de bateaux, de radars mobiles, de caméras et de véhicules, ainsi qu’une coopération accrue pour lutter contre les réseaux de passeurs.
Accord migratoire controversé
Mais deux mois après sa signature, le plan est loin de faire l’unanimité chez les eurodéputés. Mardi, lors d’un débat houleux au Parlement européen, plusieurs d’entre eux n’ont pas hésité à exprimer leur ferme opposition.
Du côté des Verts, la néerlandaise Tineke Strik a fustigé un « accord sale avec l’implacable dictateur Saied», faisant référence à la dérive autoritaire et les discours xénophobes du chef d’État.
À droite et à l’extrême droite en revanche, on juge la mise en œuvre du partenariat insuffisante pour faire baisser le nombre d’arrivées en Europe.
Lors de son discours sur l’état de l’Union mercredi, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a tenté tant bien que mal de défendre l’accord, qu’elle était venue signer elle-même à Tunis en juillet dernier.
Citant un « modèle pour des partenariats similaires à l’avenir», la présidente a assuré que le plan avait permis une augmentation des interceptions de bateaux et des sauvetages
Mais plus de 7 000 personnes en provenance d’Afrique du Nord ont débarqué mardi et mercredi à Lampedusa, une des principales portes d’entrée vers l’Europe, soit l’équivalent de la population locale sur cette île, qui s’est déclarée en état d’urgence.