FRANCELIBERTENOTRE DEVENIRREVOLTES

Mai 2023, correspondra à mai 1968 ?

Temps de lecture : 8 minutes

Mai 2023, correspondra à mai 1968 ?

De Mai 68 à aujourd’hui, l’usage de la force, un choix politique

Après une nuit des barricades particulièrement violente dans la nuit du 10 au 11 mai, les syndicats appellent à la grève générale le 13 mai : le mai des étudiants devient alors un mouvement social marqué par des grèves dans les entreprises. La situation échappe de plus en plus au pouvoir politique. Mai 68 est un mouvement de contestation politique, sociale et culturelle qui a éclaté en France en mai-juin 1968. Elle a pris naissance dans les universités où les étudiants s’inquiètent de leur avenir et rejettent le système.

Faut-il comparer ce que nous vivons à cela ? châtiment infligé à Tantale, consistant à souffrir éternellement de la faim et de la soif auprès d’arbres chargés de fruits et d’un cours d’eau qui se dérobent dès qu’il s’en approche. Les Français subissent tout ou presque en l’instant, un exemple parmi des milliers : Les facteurs ne sonnent plus pour remettre une lettre recommandée, mais dépose l’avis de passage, prétendant un passage illusoire. Puis voilà que les braves grands parents à mobilité réduite sont obligés de donner un pouvoir à une tierce personne pour récupérer le courrier. Sans oublier qu’entre se chauffer ou manger le choix est cornélien. Un dilemme cornélien ou choix cornélien ou conflit cornélien est une expression française déclinée de l’œuvre du XVIIᵉ siècle du dramaturge français Pierre Corneille, impliquant la notion d’un dilemme à double contrainte extrême, complexe, ou impossible à résoudre, entre deux valeurs contradictoires de philosophie de mode de vie ou survie.

Il est indéniable que nous vivons une crise de société relativement assez importante comme nous n’en avons jamais connu depuis 1968. Voire précédemment ? Mais les séquelles sont énormes. Et cela pour tout un chacun. Un pratiquement plus personne n’a envie de rien. Ni de quoi que ce soit, on ne ressent plus le goût de la communication. La société devient pire qu’un rébus, rébus, voir un caléidoscope. Les causes sont diverses et multiples. A ne pas s’y tromper, un seul article ne suffirait pas à décrire le climat dans lequel nous nous trouvons. Mais voir des enfants périr ? De 16 ans, 20 ans, 23 ans. Sous des coups de kalachnikov, tout simplement, pour pouvoir faire un trafic de drogues. il est rare que nous ayons déjà connu ces types de situations.

La contre-offensive prend les apparences d’un drame spectaculaire : le 29 mai, le président de Gaulle disparaît de l’Élysée, créant un sentiment d’affolement dans la population. Le lendemain, dans une allocution radiodiffusée, il annonce la dissolution de l’Assemblée et la tenue d’élections anticipées.  Pourquoi l’année 1968 est-elle importante dans le monde ?

Juillet 1968 amène à la signature du traité de non-prolifération nucléaire signé par les États-Unis, le Royaume-Uni et l’URSS. La France et la Chine, qui contestent la puissance des deux Grands, ne le signent pas, pour conserver une puissance nucléaire.

Le préfet Maurice Grimault appliqua une stratégie de désamorçage de l’émeute. Jusqu’à l’arrivée de Raymond Marcellin à Beauvau venu incarner « le parti de l’ordre contre la chienlit ». Une stratégie aussi inutile que dangereuse reprise par nombre de ses successeurs, de Pasqua à Darmanin. Nous l’avions déjà laissé entendre « Lien »

Le forcing de l’exécutif sur la réforme des retraites, toutes ces journées de mobilisation syndicale dans le calme, puis la brutalité de la fin de non-recevoir ont nourri puis libéré agressivité, colère et fureur à l’Assemblée nationale et dans la rue. Après les défilés pacifiques vinrent les affrontements et les blessés, de part et d’autre.

En 1968, on avait connu cela : l’émeute d’abord, sa répression et vers la fin, l’utilisation du désordre par l’exécutif pour mobiliser toutes les opinions effrayées, lasses des ordures et du manque d’essence. Ce qui allait former le parti de l’ordre. Le préfet de police en 68 s’appelait Maurice Grimault. Il avait succédé à la fin 1966 à Maurice Papon- reconnu coupable en 1998 de crimes contre l’humanité pour la déportation des Juifs de la région bordelaise-, un massacreur de manifestants, toutes catégories, ceux favorables au FLN -Front de libération nationale- comme les partisans de la paix en l’Algérie ou les républicains adversaires de l’OAS -Organisation armée secrète-. Avec des cadavres d’Algériens flottant sur la Seine et des manifestants anti-OAS massacrés au métro Charonne. Qui sont nos ennemis de ces moments inavouables pour qui ?

Nous assistons en 2023 à peu près aux mêmes types de situations. Avec des actes de délités, un manque de respect total. Des violences que rien ne justifie, sinon que la guerre des « partis politiques » par médias interposés. Ce manque de respect se concrétise par l’oubli, du sens de ce que la famille peut apporter à tout un chacun. Dans le cas contraire, effectivement, à quoi cela sert donc de vouloir faire des enfants ? C’est ce que de notre temps nous appelions la cellule familiale. Elle est morte. Le temps semble remonter aux calendes grecques pour essayer donc de constater qu’homme, femme, enfant peuvent donc circuler librement dans tous les quartiers en France et cela quelle qu’en soit l’heure impossible. C’est pire à réaliser que lorsque Socrate dû avaler la ciguë, faute d’y souscrire il aurait été tué, d’une manière ou en s’excusant modestement de vivre.

Cela démontre indéniablement à vouloir y regarder, de près ou de loin, que nous sommes effectivement dans une crise de civilisation. Indéniablement nous assistons à différentes diverses formes de morts. Plutôt que le plaisir de vouloir donner la vie et de croire en une sorte d’espérance. Les animaux ont pris forme d’humains pourtant nous vivons sur la même planète.

Le Président de la République Emmanuel Macron a-t-il conscience de la situation dans laquelle il plonge le pays, tout simplement par un refus d’écoute caractérisé ? Combien de temps va encore durer cette situation ? ce dernier, portant le pseudo de « Jupiter » et son gouvernement, se borneront à vouloir tout faire passer par la force et la violence. Y compris dans la mesure où l’on accepte que tous les torts ne soient jamais que d’un seul côté. Que tout n’est pas gris, noir ou blanc. Il y a des solutions elles existent. Le tout étant de vouloir s’asseoir autour d’une même table et d’en discuter dans un système de politesse, de courtoisie et de savoir admettre que la démocratie est la plus grande richesse que la France n’ait jamais posée dans le monde.

Il préférait les canons à eau aux unités motorisées destinées à frapper

Maurice Grimault, comme Georges Pompidou, le Premier ministre d’alors, défendait une stratégie de désamorçage de l’émeute. Tous deux feront de la résistance par rapport à la conception très frontale, très militaire que le général de Gaulle avait du maintien de l’ordre. Alors que l’émeute dure tout le mois de mai, aucun mort ne sera à déplorer à Paris. Dans une lettre adressée en 1968 à tous les policiers sous ses ordres, ce préfet écrivait que « frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même, en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. Il est encore plus grave de frapper des manifestants après arrestation ». Maurice Grimault donnait l’assaut aux barricades, toujours à des heures tardives de la nuit, lorsque les foules étaient moins nombreuses, et il avait théorisé qu’il était préférable de limiter le plus possible les contacts physiques entre les policiers et les manifestants, si on devait respecter le droit de manifester. Il préférait les canons à eau qui réprimaient à distance à ces unités motorisées destinées à frapper et intercepter les manifestants que des préfets successifs ont cherché à introduire dans les décennies suivantes.

Maurice Grimault travaillait à réduire les confrontations, à l’inverse de Raymond Marcellin, le nouveau ministre de l’Intérieur qui arrive Place Beauvau le 31 mai 1968, en remplacement de Christian Fouchet. De Gaulle vient de reprendre la main, exit Georges Pompidou : il nomme le 31 mai un gouvernement de combat sous la direction de Maurice Couve de Murville. De Gaulle est parti à la reconquête de l’opinion : il va incarner « le parti de l’ordre contre la chienlit ». Marcellin cherchera l’affrontement de manière systématique et les policiers iront le plus souvent au contact. La révolte de la jeunesse mondiale est pour le nouveau ministre un complot… Il va développer toute la panoplie de grenades utilisées à l’époque, ce qui va de nouveau hystériser les manifestants, en multipliant le nombre de blessés. On peut augmenter ou baisser le niveau de violence de la répression dans le cadre du maintien de l’ordre. Curieusement, ce n’est pas la leçon de Maurice Grimault qui guide la plupart des ministres de l’Intérieur, mais celle de Raymond Marcellin.

Stratégie utilisée par Charles Pasqua, mais aussi par les macronistes à l’époque des gilets jaunes et elle nourrit aujourd’hui la politique de Gérald Darmanin, qui cherche lui aussi avec le président Macron à prendre la pose des défenseurs implacables de l’ordre. C’est un choix politique. Rappelons pour mémoire la mort de Vital Michalon à Creys-Malville en 1977, celle de Malik Oussekine en 1986 à Paris et de Rémi Fraisse à Sivens en 2014, sans compter les yeux perdus, les mains et les pieds arrachés. Ce n’est pas sans raison que le Conseil de l’Europe parlait récemment à propos de la France d’un « usage excessif de la force ». Le pire dans l’énumération de ces victimes, ce sont les combats pour rien puisque tous ces projets ont été abandonnés, du camp militaire du Larzac à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, à la centrale Creys-Malville qui n’a jamais vu le jour. Sur ce plan-là, le mal est fait. L’Etat est allé à l’affrontement, a renoncé à tous ces chantiers. Les gilets jaunes déchaînés qui ont en cassé l’arc de Triomphe ont, eux, obtenu une enveloppe budgétaire supérieure à celle espérée par l’Etat avec l’actuelle réforme des retraites.

Tout le monde le sait en France : les gouvernements cèdent face à la violence, et la répression brutale et démonstrative finalement ne fait qu’aggraver les choses. A force de ne pas suivre la leçon de feu Maurice Grimault en matière de maintien de l’ordre, de surjouer les répressions, l’Etat cède toujours, mais plusieurs années après. Pire encore, cette mécanique nourrit l’idée dramatique pour une démocratie, sur le moyen terme, que seule la violence paie. A poursuivre ainsi il ne reste plus quel que soit l’âge à retourner vivre chez nos parents et s’ils ne sont plus, constituer « Une communauté mixte »

Le Panda

Patrick Juan

38 réflexions sur “Mai 2023, correspondra à mai 1968 ?

  • Toutes personnes qui peut rester insensibles à ce lien je dis bravo : 

    https://www.youtube.com/watch?v=jtssC13qIsM 

    lorsque l’on constate que des millions de gens crévent face à la quasi dictature d’un seul homme en France.

    Je te poserai le lien de l’article en modé plus tard, nous sommes dans une réelle situation « Cornélienne » puis cela donne plus de force au

    R.N.

    Le Panda

  • charlyposte 6 avril 12:07
    @Le Panda
    Jupiter me souffle à l’oreille qu’il se fait chier avec JEAN-BRICHEL…. j’ai besoin à donf d’adrénaline au son du cor ou dans l’arène tant que le sang coule dans des sillons impures !!! hum et no comment.

  • Le Panda 6 avril 12:14
    @charlyposte
     Bonjour,
    Il y a un film magnifique « L »Homme qui murmurait à l’oreille des chevaux« 

    Si Jupiter comme tu te laisses entendre se fait C…

    Il faut qu’il change de crémerie et aille diriger des »esclaves » Cet homme n’a pas toutes les cases à sa place.

    Le Panda

  • charlyposte 6 avril 12:20
    @Le Panda
    Je confirme.

  • charlyposte 6 avril 14:18
    @Le Panda
    Fergus est en promenade à ST Malo dans un resto en front de mer se goinfrant de crustacés et de poissons sauvages en regardant la manif quand il soulève l’huître vers sa bouche gourmande…. hum

  • Le Panda 6 avril 14:18
    @charlyposte
    Que la corne comme à Marseille devait avoir et contenir la Snouch du Corniaud et que certains en tirent bien des miséres, comme les enfants de 15/16 ans qui meurent d’une rafale, allez circulez y’à rien à voir  

    Le Panda

  • Le Panda 6 avril 14:23
    @charlyposte
    Je le connais je pense mieux que toi 

      Ce n’est pas son style, puis les poissons sauvages et les crabes sont dans des Palais, pas dans ses moyens 

      Oui mais il est gourmand, c’est une évidence mais rebelle aussi quand c’est pour une noble cause….

      Le Panda

  • Milliardaires : qui sont-ils, comment vivent-ils ?
    Qui sont les milliardaires français et étrangers ? Comment sont-ils devenus riches ?

    Quelles sont leurs grandes et petites folies ? Découvrez.

    20 milliardaires partis de rien.

    La planète compte désormais 793 milliardaires.

    Mais tous les riches ne sont pas les descendants de princes arabes rois du pétrole, ni d’extraction noble, ni même enfants d’industriels historiques.

    Mais il y a bon nombre de magouilles une sort de temps à autres tous les 10/20/30/40/50 ans…

  • charlyposte 6 avril 14:26
    @Le Panda
    Pablo Escobar me souffle à l’oreille qu’il adore ta boutade.

  • Le Panda 6 avril 14:39
    @charlyposte

    J’étais persuadé que c’est ainsi que tu t’es enrichi et en plus consommateur de « Jambon de pata Négra » Combien il t’a donné pour envahir ? 

       

    Le Panda1015

  • Exclus du bouclier tarifaire, les propriétaires de classe moyenne de la résidence les Puys, à Clermont, viennent de recevoir une facture de 114.358 euros. Impossible à payer.
     

    « Je suis passé de 900 € de charges trimestrielles à 2.336 €. C’est le montant de mon crédit immobilier ».

    Depuis plusieurs semaines, David Nierding, propriétaire d’un appartement de la rue Gonod, ne dort plus. Comme lui, près de 200 habitants, résidant aux 12 et 14 de la rue Gonod, 18 et 20 de la rue Lagarlaye et 11 rue Barrière-de-Jaude, à Clermont-Ferrand, devraient recevoir dans les jours qui viennent un rappel de charges astronomique.
     
     

  • charlyposte 6 avril 14:45
    @Le Panda
    Il m’a permis de regarder la nature avec une vision humble sans oublier son zoo et ses hippopotames !

  • Réforme des retraites 2023 : dialogue bloqué entre Élisabeth Borne et les syndicats.

    Reçus mercredi 5 avril à Matignon par la première ministre Élisabeth Borne, les responsables syndicaux ont réitéré, sans succès, leur demande de retrait de la réforme des retraites.

    Ils entendent accompagner jusqu’au bout la mobilisation sociale.

  • Réforme des retraites : cynisme ou embourbement, à quoi joue le gouvernement ?

    La première réunion à Matignon avec l’intersyndicale a abouti sur un « échec », selon les syndicats sortis au bout d’une heure, à la veille de la 11e journée de mobilisation et après trois mois de rupture de dialogue.

  • Une réunion pour rien ? Ou pour jouer la montre ?

    Ce mercredi 5 avril, la Première ministre Élisabeth Borne a reçu l’intersyndicale à Matignon afin de montrer qu’elle est à leur « écoute ».

    Mais au bout d’une heure sur les trois prévues, les huit organisations syndicales, plus unies que jamais, ont quitté les lieux pour constater publiquement « un échec » et continuer de demander « le retrait » de la réforme, sans quoi ils refusent de poursuivre le dialogue avec le gouvernement.

  • « C’est une drôle d’image… Penser qu’on va tourner la page comme ça n’existe pas », se lamente une conseillère de l’exécutif, presque sans mot après la sortie des syndicats de la rue de Varenne.

    Quelques jours plus tôt, l’un de ses collègues espérait pourtant « une surprise », de la part d’Élisabeth Borne et même « une descente avec Laurent Berger du perron de Matignon ».

    Vœu pieux.

    C’est tout l’inverse qui s’est produit et les conseils des plus expérimentés de la majorité, comme l’ex-socialiste maire de Dijon, François Rebsamen, « de renouer le dialogue avec Berger », comme il le détaillait dans Le Figaro ce 5 avril sont restés lettre morte.

  • Malgré quelques échanges en « off » entre certains conseillers de Matignon et des organisations syndicales selon nos informations, aucune réunion préparatoire n’a eu lieu.

    « Il n’y a pas d’ordre jour », prévenait même l’entourage de la Première ministre la veille de la rencontre.

    Pas d’ordre du jour, ni de « surprise » sociale ou de coup politique pour tenter de récupérer un peu de l’opinion publique, d’isoler ou de diviser les centrales.

    Rien. « Ce qui est sûr, c’est qu’on a perdu en expertise sociale », admet un conseiller gouvernemental qui se souvient des grandes heures de Raymond Soubie, le conseiller social très visible de Nicolas Sarkozy à l’Élysée (2007-2010), interlocuteur privilégié des centrales et qui a été l’un des artisans du recul de l’âge légal de 60 à 62 ans en 2010.

  • Aujourd’hui, personne ne connaît les noms des conseillères sociales de l’Élysée et de Matignon, Annelore Coury et Marianne Kermoal-Berthome.

    « Ils sont mauvais, mauvais… », se lamente un poids lourd de LR qui a bien connu la période Soubie et qui regrette le manque de dialogue et de contact trois mois durant, y compris en sous-main.

    « Il faut toujours parler, les recevoir, les traiter… », conseillait-il, à distance, la semaine dernière.

  • Fergus 6 avril 14:30
    Bonjour, Le Panda

    Merci pour ton regard sur la souffrance animale qui va dans le sens de ce que je dénonce dans l’article.

    Les souvenirs pénibles sont d’autant plus difficiles, voire impossibles, à évacuer qu’ils ont été vécus durant l’enfance.

    J’ai lu ton article en modé, et j’en partage le contenu.

    Le fait est que l’entêtement de Macron — qui ouvre bien une « crise de démocratie », comme le dit Laurent Berger — « donne plus de force au R.N. », et c’est une calamité !

  • Fergus 6 avril 14:53
    @ Le Panda

    Je présume que tu nommes ainsi « Lesieur Jupiter » parce que c’est une huile. 

    Oui, je serai — cela va de soi, eu égard à l’injustice de la réforme ! — à la manifestation de Dinan qui, aujourd’hui, est programmée à 18 heures. 

  • Fergus 6 avril 14:59
    @ charlyposte

    Non, je ne suis pas à Saint-Malo aujourd’hui, et moins encore à déguster des fruits de mer, ce qui serait une faute de goût alors que tant de gens engagés dans la lutte sociale, et présents dans les cortèges, souffrent de réelles difficultés de pouvoir d’achat.

    Je participerai ce soir à la manif organisée dans ma ville (18 heures à Dinan).

    Ce sera la 10e pour moi (j’en ai raté une pour cause de déplacement à Paris).

  • Le Panda 6 avril 15:07
    @Fergus
    Oui…

      Mais fais attention à ne pas glisser dans l’aréne passes quelques baffes comme Obélix si tu rencontres des « Huiles » visqueuses 

      Le Panda

  • Crise démocratique : les dérives d’un régime qui n’est plus réformable

    Techniquement, les institutions et la décentralisation permettent au pays de fonctionner.

    Mais notre difficulté à réformer nos règles démocratiques, et celle de nos gouvernants à changer de comportement, nous plongent dans une situation préoccupante.

  • Sommes-nous, comme le dit Laurent Berger, au sortir de la réunion pour rien, convoquée par Elisabeth Borne mercredi à Matignon, en «crise démocratique» ? 

    «Si les gens voulaient la retraite à 60 ans, ce n’est pas Emmanuel Macron qu’il fallait élire président et mettre en tête au premier tour» : voilà ce que fait dire le chef de l’Etat pour démentir l’analyse du patron du premier syndicat de France.

    Alors est-on en crise démocratique ou pas ?

    Certainement pas au sens où nous serions au bord d’une révolution.

    La France n’est pas bloquée.

    Les grèves ne bloquent ni le pays ni l’économie.

    L’approvisionnement en carburant et les transports fonctionnent.

    Est-on seulement en crise sociale ?

    La crise sociale réside surtout dans le fait que le dialogue entre les partenaires sociaux et l’exécutif est rompu.

  • Fergus 6 avril 15:14
    @ Le Panda

    Il y a là, un réel problème qui, fort heureusement, ne touche pas toutes les copropriétés.

    J’avoue ne pas savoir comment cela peut être réglé, ni l’état ni la ville ne pouvant être tenus pour responsables des contrats signés.

  • Le Panda 6 avril 15:29
    @Fergus
    Je ne partage pâs tout à fait, cette position, nous sommes tous à divers titres avec des factures énormes à régler non ?

    Dans la mesure ou « Jupiter » n’aurait pas mit une interruption au « nucléaire » nous ne serions pas dans un tel foutoir.

    Pas responsables des contrats signés, mais EDF/GDF devaient êtres nationalisés, il n’en ai rien pouquoi ?

    Si tu voyais les travaux lancé par la munipalité clermontoise, de la folie, même dans les rues difficles de circuler, qui taxe ?

    Franchement, je plains « les personnes ne sachant utiliser internet » Nous sommes rellement aux portes d’un nouveau 1968…..

    Le Panda

  • Fergus 6 avril 17:18
    @ Le Panda

    Je ne crois pas du tout au retour d’une situation de type Mai 68. Pour plusieurs raisons :

    — Les jeunes ne sont pas dans le coup cette fois-ci. Or, ils ont joué un rôle déterminant dans le déclenchement de Mai 68.

    — Les Français sont beaucoup plus résignés et fatalistes qu’en Mai 68, et de ce fait nettement moins combattifs.

    — L’activisme violent des blacks blocs d’un côté, et la répression non moins violente des forces de l’ordre de l’autre sont de nature à freiner les ardeurs de la population.

    Bref, les conditions ne sont pas réunies à mon point de vue.

  • Le Panda 6 avril 17:50
    @Fergus
    Je prends note de tes réflexions, même si je ne les partage pas.

    Il me semble comme je le dis dans mon article, puisque tu as le loisir de le lire, comme tous les modérateurs ici.
    il me semble que je t’avais demandé gentiment le score mais je peux comprendre que tu prépares « la corrida » de ta 10 eme manisfestaion, bravo pour cela.

    Dans la mesure ou tu le souhaites je peux te placer quelques, ou un extrait de mon article.

    Nous sommes Fergus à une violation de notre « démocratie » et « sociale » par une seule personne qui và, à l’encontre de l’ensemble du « Peuple de France et de la totalité des Syndicats » 

    Comme je l’ai prècisé les gens devront choisir entre manger se chauffer, voire s’éclairer cela est inadmissible pour l’ensemble de la population. N’oublions pas 98% des actifs refusent cette réforme c’est « inbuvable ».

    Que les gens soient résignés et fatalistes oui, mais à un moment « la révolte » cela va surgir et on ignore d’où cela viendra, mais la situation est « intolérable »

    Le Panda

  • Le Panda 6 avril 18:16
    @Fergus,Voici les infos que je viens de recevoir…

    À Paris, devant Assas bloquée contre la réforme des retraites : deux trottoirs, deux ambiancesL’université parisienne de droit a été bloquée dans le cadre de la 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Une rue – voire un monde entier – sépare ceux qui bloquent de ceux qui s’en agacent.

    Le Panda

  • Ce lundi, cela fait quatre mois que Eva Kaïlí croupit en détention préventive dans une prison belge.

    Et jamais une raison convaincante n’a été avancée par la justice d’outre-Quiévrain pour justifier cette incarcération, elle qui a su pourtant se montrer si prolixe pour alimenter la presse locale en éléments du dossier, uniquement à charge bien entendu.

    Rappelons que cette députée européenne socialiste grecque, ancienne vice-présidente de l’Assemblée, est l’une des protagonistes du soi-disant Qatargate.

    Bien que son rôle soit marginal, c’est elle qui a passé le plus de temps dans un cul-de-basse-fosse belge, privée de sa fillette de 2 ans qu’elle n’a pu voir que quelques heures ici ou là.

    Tous les autres individus visés par l’enquête ont été relâchés, y compris ceux qui ont organisé ce qui n’est toujours, après quatre mois d’instruction à grand spectacle menée par le juge d’instruction Michel Claise, qu’une escroquerie commise aux dépens de gouvernements étrangers par quelques bras cassés, et non un «complot criminel» impliquant l’ensemble du Parlement, comme certains journaux l’ont un peu vite clamé.

  • Le scandale de cette détention d’une présumée innocente, rappelons-le, est d’autant plus grand que, depuis jeudi, l’homme qui a tout organisé, l’ancien eurodéputé socialiste italien, Pier Antonio Panzeri, a, à son tour, recouvré un régime de semi-liberté sous bracelet électronique.

    Auparavant, fin février, le principal complice de Panzeri, Francesco Giorgi, un assistant parlementaire compagnon de Eva Kaïlí, avait été discrètement relâché, lui aussi sous bracelet électronique.

  • Encore plus lunaire.

    Aujourd’hui, seules deux personnes restent en prison, Eva Kaïlí, mais aussi le député européen socialiste belge, Marc Tarabella, qui l’a rejointe le 10 février derrière les barreaux.

    Son arrestation au petit matin par la police belge dépêchée par le juge Michel Claise, est encore plus lunaire que celle de Kaïlí qui, au moins, a été prise en flagrant délit : lors d’une perquisition effectuée le 9 décembre au domicile qu’elle partageait avec Giorgi, la police a trouvé chez elle 150 000 euros en liquide et, dans une valise qu’elle avait demandé à son père de prendre avec lui à son hôtel, 600 000 euros, des sommes dont la provenance reste à ce jour incertaine – le Qatar, puis le Maroc, puis la Mauritanie ont été cités.

  • Or, rien de tel pour Tarabella : non seulement la police n’a rien trouvé ni à son domicile, ni dans son bureau, ni dans ses comptes bancaires, mais il a voté la levée de sa propre immunité parlementaire pour pouvoir s’expliquer librement devant le juge.

    Et pourtant, cela va faire deux mois qu’il est en détention provisoire, juste parce que Panzeri a affirmé qu’il lui avait remis en liquide 120 000 ou 130 000 euros dont on ne retrouve pas la trace.

  • Aucun antécédent judiciaire.

    Dès lors, pourquoi maintenir en préventive uniquement ces deux députés ? 

    Normalement, cette forme de détention n’est justifiée que s’il y a un risque pour la sécurité publique.

    Or ni Kaïlí ni Tarabella, qui n’ont aucun antécédent judiciaire, n’ont menacé, blessé ou tué quelqu’un.

    En outre, il faut qu’il y ait un risque de fuite ou de destruction de preuves ou de récidive : or, toutes les preuves ont été saisies, le contrôle judiciaire répond au risque de fuite et la récidive est tout simplement improbable.

  • Dans le cas de Tarabella, qui a tranquillement attendu chez lui durant deux mois, la préventive est encore plus baroque : non seulement il aurait eu le temps de détruire les éventuelles preuves, mais il aurait pu fuir ou, soyons fou, mettre la Belgique à feu et à sang…

    Au regard de ce que l’on sait, Kaïlí risque au pire une amende et une peine de prison avec sursis pour blanchiment, le seul délit établi puisqu’elle ne peut pas expliquer d’où vient l’argent, et Tarabella, en l’état du dossier, ne peut qu’être blanchi.

  • Le Parlement européen regarde ailleurs.

    Il faut comparer le traitement réservé par le juge Claise à ces eurodéputés avec celui qu’il a accordé à Serge Kubla, un ancien ministre de la région wallonne, accusé, en 2014, de corruption, blanchiment et prise illégale d’intérêts.

    Combien de jours a-t-il collé au trou cette éminence belge ? Vingt-Quatre heures…

    Pourtant, il s’agissait d’un ministre qui avait les moyens de nettoyer ses dossiers et de faire pression sur des témoins.

    De plus, on a retrouvé des comptes à son nom dans des paradis fiscaux et les sommes brassées étaient de plusieurs millions d’euros, une paille…

    Et après neuf longues années – oui, neuf – la justice belge a condamné Kubla, fin février, à deux ans de prison avec sursis et a une méga amende, la peine habituelle dans ce genre d’affaire.

  • De là à penser que le juge Claise, qui prendra sa retraite à la fin de l’année, veut partir sur un coup d’éclat, il n’y a qu’un pas.

    D’autant qu’il se fiche du résultat : il sait que l’instruction prendra une dizaine d’années…

    L’usage de la préventive en Belgique est tellement variable que cela donne le tournis.

    Ainsi, pourquoi la justice belge n’a-t-elle même pas placé en garde à vue un directeur de la Commission européenne, l’Estonien Margus Rahuoja, pourtant accusé d’un crime, et non d’un délit comme Eva Kaïlí, celui du viol de l’une de ses jeunes subordonnées (il a finalement été condamné, après sept ans de procédure, à de la prison avec sursis) ?

  • Le plus sidérant est que, mis à part quelques députés socialistes italiens qui ont protesté du sort réservé à Eva Kaïlí, le Parlement européen regarde ailleurs.

    Si l’affaire avait eu lieu en Hongrie ou en Pologne, on peut sans peine imaginer ses hurlements…

    Y aurait-il un double standard à l’œuvre dans l’Union, les pays d’Europe de l’Ouest ne pouvant par nature, pas violer l’Etat de droit ?

    L’affaire Kaïlí fait hélas la démonstration que tel est bien le cas.

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