Pouvoir d’achat, la santé, etc. : les Français ne font plus confiance à Emmanuel Macron
Pouvoir d'achat, la santé, etc. : les Français ne font plus confiance à Emmanuel Macron

Les préoccupations qui accusent
Monsieur le Président de la République Emmanuel Macron avez-vous conscience des périls auxquels se trouve exposé le peuple de la nation France ? Il semblerait à priori que non pourquoi ? La France va souffrir bien plus que vous l’annoncez parler pour ne rien dire et la panache de tous les dirigeants et gouvernements qui se sont succédé depuis plus de 30 années.
Il faudrait réellement nous prouver comment vous pourriez-vous vivre avec à peine pas même 1000€ par mois lorsque l’on connaît l’augmentation de tous les tarifs qui sont dus à une gestion catastrophique, c’est un réel tsunami qui nous tombe sur la tête. Que cela aille de la santé dans le cadre des hôpitaux, de la nourriture des enfants à la cantine scolaire, des retraités qui ne sont nullement valorisés, lorsque vos ministres indiquent une augmentation salariale vous bouchez des plaies béantes par un manque de lucidité totale sur le terrain.
À ne pas en douter la chute sera bien plus dure pour l’ensemble des politiques de tous bords car les efforts nécessaires ne sont absolument pas du tout mis en action. Le contexte dans le cadre de l’immigration ne se solutionnera pas autant que l’ensemble des pays rattachés à l’Union européenne appliquera la politique des mieux nantis. Il serait temps de balayer devant vos portes avant de continuer allez c’est dépérir le français de base, le quidam qui commencent à 2h, 3h, 4h, du matin, pour que vous puissiez vous payez le luxe de vivre dans vos conditions.
À faire un léger sommaire, c’est comme si cela avait été un jeu pour vous que de vouloir braver en permanence les interdits d’une société dont vous êtes censé avoir la responsabilité. La France est une nation riche le tout n’est pas de le dire mais à vous qui en avez les moyens, de le prouver. Procéder à une migration sélective c’est courir à l’échec par anticipation.
Vous le savez on ne peut avoir le beurre, l’argent du beurre la crémière et le crémier pour exactement le même prix. Nous savons pertinemment que l’inflation pour l’année à venir sera supérieure à 10%. Il serait temps d’employer un langage et des actions qu’il soit profitable à tout le monde, et non à une élite que vous préservez d’une façon presque honteuse. La justice au cœur de la nation France et aussi moribonde, que les urgences pédiatriques au cœur des hôpitaux.
En ouvrant une concession de pompes funèbres à ne pas en douter vous êtes en mesure d’assurer la pérennité de banquier que l’on vous prête. Les actions sont vôtres, les idéologies appartiennent indiscutablement au peuple de la France. Ce peuple duquel vous n’arrivez absolument pas à vous faire comprendre. Une évidence se dégage, nul ne peut le contester, la majorité des médias de tous ordres pratiquement sont à votre solde. Attention danger, nous, vous surtout, vous êtes assis sur un baril de TNT donc ne vous constatez pas que la mèche brûle. Il serait temps de faire face à vos pleines responsabilités, merci à ceux qui possèdent encore un peu de dignité, pour vous interpeller.
Le macronisme est-il en train de perdre le sens de la complexité, sa dernière bonne raison d’être ? Face à des oppositions accusées, souvent à juste titre, de se radicaliser en caricaturant l’action du gouvernement ou les positions des forces modérées, le macronisme avait l’avantage d’avoir l’air de prendre en compte la complexité du monde. D’avoir le courage wébérien d’agir selon l’éthique de la responsabilité plutôt que selon l’éthique de la conviction.
Au début, en 2017, l’originalité, la potentialité du macronisme, c’était le dépassement d’un clivage gauche-droite qui ne répondait plus aux lignes de partage pertinentes de la politique. Très vite, ce « pragmatisme » est apparu pour ce qu’il était : un vide idéologique, une position indéterminée et floue. Le macronisme n’était que Macron et l’on s’apercevait que celui-ci n’avait pas d’autres idées politiques qu’un vague libéralisme. Le parti du Président, LREM, n’a pas forgé de doctrine en cinq ans et Renaissance, sa nouvelle version, ne dit rien de plus. Le macronisme est donc rapidement devenu un espace politique où le centre gauche et le centre droit sont concurrents, au lieu de créer une offre nouvelle, assumant la complexité du monde, refusant les réponses simples dans lesquelles s’enfermaient les partis du « monde d’avant ».
« Gentils avec les gentils »
Puisque Emmanuel Macron était idéologiquement un récipient vide, qui allait remplir ce récipient ? Depuis juin, nous avons la réponse. Elisabeth Borne est une femme de gauche mais ça ne se voit pas, parce qu’Emmanuel Macron a décidé, sous l’influence de ministres de droites placés à tous les postes clés, que sa solution politique dans le cadre d’une majorité relative était à droite. Dès lors, le macronisme n’est plus qu’une droite classique. Puisqu’il n’est plus question de dépassement des clivages, on pouvait au moins penser que l’un des aspects du macronisme originel, la référence à la complexité, serait maintenu. Eh bien ces derniers jours nous montrent que même cette complexité n’est plus de mise, à un Pascal Canfin ou un Clément Beaune près.
Avant, quand Emmanuel Macron parlait d’immigration, il y avait toujours dans son discours un couplet libéral sur l’intérêt de la diversité, de l’ouverture. Sa dernière intervention lors de sa causerie sur France 2, amalgamait sans précaution immigration et délinquance. Sur le même sujet, Gérald Darmanin présentait une énième loi immigration en assassinant pour de bon toute idée de complexité par cette affirmation : « Nous serons gentils avec les gentils et méchant avec les méchants. » notion d’ « écoterrorisme» appliquée par les ministres de l’Intérieur et de l’Agriculture aux manifestants contre les méga-bassines reflète aussi un faux bon sens… de droite. Selon un sondage exclusif Harris Interactive, les Français ne font guère confiance à Emmanuel Macron, pour s’occuper des sujets prioritaires, le pouvoir d’achat et la santé.
Échec d’Emmanuel Macron aux législatives, qui a perdu sa majorité absolue, l’Assemblée nationale redevient un lieu de pouvoir. Alors que sous la Ve République, elle a souvent été une chambre d’enregistrement. Depuis ce revers, la Macronie a semble-t-il choisi chercher une majorité au coup par coup, sur chaque projet de loi. Il lui manque 44 députés pour la majorité absolue, elle devra négocier des compromis avec l’opposition. Les Français jugent-ils cette évolution positive ? Interrogés par Harris Interactive, après le second tour des législatives, ils sont 33% à estimer que l’Assemblée nationale n’a pas assez de pouvoir. Mais ce sont les électeurs au 1er tour des législatives de l’alliance de gauche, la NUPES (40%) et du Rassemblement national (41%), qui sont les plus favorables à un renforcement du Palais Bourbon.
Les avertissements n’avaient pas manqué. Venus d’amis ou d’ennemis. De conseillers même, en ou hors cour. A mi-mot pour les plus timorés, avec insistance plus rarement pour les audacieux point exilés. Mais le « monarque républicain » confortablement réélu ne voulait rien entendre.
Macron II allait remporter mécaniquement la partie. Pas même besoin de trop s’employer. Ça ne lui avait pas si mal réussi, pour sa réélection inédite, de ne pas céder aux suggestions « peureuses » des angoissés. Un royal immobilisme du haut de son Olympe suffisait à en imposer au bon peuple alors que s’agitaient les minuscules ambitieuses à ses pieds. Il nous avait livré son auguste prophétie il y a des mois de cela : « Si je suis réélu, la majorité aura la majorité. Facilement et il faut avouer que nous l’avions cru. Pourtant…ce fut l’échec.
Une confiance qui continue de s’éroder doucement. « Moins 1 et moins 3. Telles sont les évolutions de la confiance en Emmanuel Macron (45%) et en Elisabeth Borne (42%) », rapporte, le baromètre mensuel de l’institut Toluna Harris Interactive et Euros Agency, en partenariat avec LCI.
Concrètement, le socle d’Emmanuel Macron n’évolue guère. Au sein de la majorité présidentielle, le locataire de l’Élysée demeure fortement plébiscité (92%, -4 points par rapport à septembre). Si, sans surprise, il suscite de la défiance du côté de la Nupes (33% à -8 chez les sympathisants LFI et 48% à -4 du côté du PS), l’enquête ne montre pas de remontée de confiance de la part des électeurs se situant à droite sur l’échiquier politique (47%, -10). En revanche, sa cote de confiance rebondit chez les sympathisants Reconquête ! (16%, +4) et EELV (49%, +6). Une embellie encore plus marquée du côté des partisans du RN (28%, +11).
Les gouvernements mieux lotis
La Première ministre Élisabeth Borne, après une légère remontée au mois d’août (47%), la confiance des Français poursuit son recul. Un effet des recours au 49.3, en deux jours, sur le budget de l’État et celui de la Sécurité sociale. En hausse auprès des sympathisants de Reconquête ! (20%, +5 points par rapport à septembre) et stable chez ceux de LFI (32%), la locataire de Matignon dégringole : 18% (-2) du côté du RN, 43% (-5) le PS, 44% (-4) EELV, 48% (-7) LR, une chute assez notable dans le camp de la majorité (-9 à 84%).
S’opposer à Emmanuel Macron, Les Républicains sont toujours plus que jamais divisés
Sources diverses et archives du Journal Le Panda
Le Panda
Patrick Juan
On a découvert dans le Journal du dimanche la secrétaire d’Etat à la diversité, Sonia Backès…
Et question droite frontale et décès de la complexité, on n’est pas déçu.
Dans sa tribune, elle fustige les jeunes écologistes adeptes de la désobéissance civile en dénonçant «le verbiage approximatif d’une nouvelle radicalité défendue depuis le confort des salons parisiens».
Le thème du salon parisien est un classique populiste, mais il y a plus grave : la secrétaire d’Etat explique que la désobéissance civile dans un Etat de droit comme le nôtre est «l’antichambre du séparatisme».
Donc Sonia Backès établit une sorte d’équivalence entre l’islamisme et l’écologie «radicale». RIP la complexité, RIP le macronisme.
Agnès Pannier-Runacher vivement critiquée après les révélations de « Disclose »
Critiquée de toute part pour sa position ambiguë en tant que ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher a tenté de se justifier devant l’Assemblée nationale.
POLITIQUE – Elle se retrouve assaillie de toute part. Depuis les révélations du média d’investigation Disclose sur les parts détenues par les enfants d’Agnès Pannier-Runacher dans une société pétrolière créée grâce à des fonds notamment domiciliés dans des paradis fiscaux, les critiques s’abattent sur la ministre.
Surtout que les parts détenues par les enfants de la ministre de la Transition énergétique ne sont pas mentionnées sur sa déclaration d’intérêts. Agnès Pannier-Runacher fait d’ailleurs l’objet depuis ce mardi 8 novembre d’investigations sur sa situation par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), comme l’a précisé l’instance auprès du HuffPost.
La ministre assure être dans son bon droit…
Et ce même jour, à l’occasion des questions au gouvernement, la principale intéressée a été contrainte de s’expliquer, après une question du député socialiste Arthur Delaporte s’adressant à la Première ministre Élisabeth Borne. «
Aviez-vous connaissance des informations » sur la situation d’Agnès Pannier-Runacher révélée par Disclose, a demandé le député du Calvados.
« J’ai pris connaissance ce matin des allégations fausses et calomnieuses publiées par Disclose », lui a répondu d’emblée la ministre de la Transition énergétique, qui a aussi promis d’apporter « toute la transparence » sur un sujet qui « n’a pas de lien avec [s]es fonctions de ministre ».
Mais alors où se trouve la limite? C’est l’art de ne pas faire ce que ses enfants font à leur age, mais que vous vous permettez de faire ?
Sommée de s’expliquer dans le chaudron du Palais-Bourbon. Quelques heures après les révélations du média d’investigation Disclose, ce mardi, selon lesquelles les enfants de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, sont les associés d’une société liée à l’industrie pétrolière et en partie montée sur des fonds établis dans des paradis fiscaux, l’intéressée a été contrainte de contre-attaquer.
Lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, Pannier-Runacher a réfuté tout manquement en répondant aux interpellations venues des bancs de la Nupes.
Devant les députés, la ministre a dénoncé des «allégations fausses et calomnieuses» concernant sa famille.
Selon Disclose, les enfants de la ministre disposent d’un patrimoine transmis par leur grand-père (et père de la ministre), Jean-Michel Runacher, ex-dirigeant de la société pétrolière Perenco.
Celui-ci a transmis en 2016, via une société nommée Arjunem, une partie de son patrimoine à ses petits-enfants.
«Je n’ai aucun lien avec la société Perenco»
«En 2016, mon père a souhaité préparer sa succession par une transmission directe à ses petits-enfants, a expliqué la ministre dans l’hémicycle.
Cette transmission a eu lieu par le biais d’une entreprise française, soumise à la fiscalité française, par acte notarié établi à Paris et dans le plein respect des dispositions applicables par la loi française.
Il n’y a donc rien de dissimulé, rien de caché.» Selon Disclose, le patrimoine de Jean-Michel Runacher provient de fonds spéculatifs installés dans des paradis fiscaux comme le Delaware, l’Irlande et l’île de Guernesey, et dans lesquels Perenco détenait également des investissements.
Dans sa déclaration d’intérêts auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), Pannier-Runacher n’a pas mentionné la société Arjunem.
«Je ne bénéficie pas et ne bénéficierai jamais de ses fonds, n’ayant aucun droit présent ou futur sur cette société», s’est justifiée la ministre, assurant que le «sujet n’a pas de lien avec [sa] fonction».
La loi l’oblige en effet à déclarer ses participations directes et celles de son conjoint, mais pas celles de ses enfants.
«Je n’ai aucun lien avec la société Perenco, a-t-elle ainsi déclaré. C’est une société étrangère qui exerce ses activités pétrolières hors de France. Je n’ai donc pas eu dans le cadre de mes fonctions de ministre à connaître d’activité de ce groupe.»
«Une affaire Cahuzac 2.0»
La réponse de la ministre de la Transition énergétique n’a pas convaincu les parlementaires.
«Votre position exigera davantage d’explications que celles que vous venez de nous fournir», lui a répondu le socialiste Arthur Delaporte.
Son collègue Aurélien Saintoul (LFI) l’a accusé de son côté de mensonge «par omission».
«Votre ministre de la Transition énergétique coche toutes les cases du bingo de l’oligarchie, a tonné l’élu des Hauts-de-Seine.
Fraude fiscale, népotisme, dissimulation et conflit d’intérêts avec les industries les plus polluantes.»
Selon lui, la ministre «savait manifestement que c’était incompatible avec ses fonctions».
Prenant une nouvelle fois la parole, Pannier-Runacher a assuré que la société Arjunem «paie ses impôts en France».
«Mes enfants ne sont en aucune façon actionnaires directement ou indirectement d’une société pétrolière qui serait Perenco», a-t-elle complété.
Alors qu’une troisième interpellation visait Elisabeth Borne et la confiance accordée en sa ministre, la Première ministre a assuré que son «rôle n’est pas de commenter des articles de presse».
«Nous ne sommes pas dans un tribunal», a lancé la cheffe du gouvernement en réponse à la présidente du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain, sans répondre sur le fond des accusations.
Plus tôt dans l’après-midi, l’élue de l’Isère avait comparé les révélations de Disclose à «une affaire Cahuzac 2.0», en référence à la fraude fiscale pour laquelle l’ancien ministre du Budget socialiste a été condamné.
Pour la députée LR des Alpes-Maritimes Michèle Tabarot, l’impression est la même : «On a le sentiment très fort qu’elle a souhaité faire avec son père et ses enfants de l’optimisation fiscale.»
De son côté, la majorité présidentielle s’est faite discrète. Lors d’une conférence de presse, le président du groupe Modem, Jean-Paul Mattei, a appelé à la «sagesse» et la «prudence».
Et l’élu des Pyrénées-Atlantiques d’ajouter : «Chacun prendra ses responsabilités.»
Agnès Pannier-Runacher a-t-elle omis de déclarer des intérêts familiaux indirects dans l’industrie pétrolière ?
Pour l’association Anticor, la ministre de l’Environnement est «sans aucun doute dans une situation de conflit d’intérêts».
Pour son homologue Transparency, la réglementation mériterait d’être approfondie.
La ministre de l’Environnement est-elle fautive ?
Elle n’a enfreint aucune obligation déclarative devant la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), s’agissant d’un montage financier constitué par son père au bénéfice de ses petits-enfants.
Elle-même n’est obligée que de déclarer ses biens propres.
En 2013, le Conseil constitutionnel avait censuré l’extension aux enfants des déclarations d’intérêts ou de patrimoine des décideurs publics, au nom d’une «atteinte disproportionnée à la vie privée».
Mais ne pas faire savoir, quand on est ministre de la Transition écologique, que sa famille a des intérêts dans l’industrie pétrolière, relève d’un défaut d’information.
Ne serait-ce que pour prévoir, en cas de conflit d’intérêts, des éventuels cas de déports ministériels au profit de Matignon, Elisabeth Borne bénéficiant d’une compétence générale en matière d’environnement.
C’est la subtile différence entre déclaration de patrimoine et déclaration d’intérêts…
Les deux sont liés. Agnès Pannier-Runacher est très directement liée à ses trois enfants, lesquels sont liés à une société pétrolière issue de fonds spéculatifs.
Il faudrait une vision plus extensive des intérêts déclarés, même indirects, sans forcement les rendre publics, permettant d’émettre des réserves d’usage en cas de besoin.
Il vaut toujours mieux en dire plus que pas assez, à titre de précaution préventive.
Sinon, cela risque de faire mauvais genre une fois que les médias s’en saisissent.
La transparence entre intérêts publics et privés n’est toujours pas entrée dans les mœurs ?
Le Greco [Groupe d’Etats contre la corruption, l’organe anticorruption du Conseil de l’Europe, qui réunit 48 pays et les Etats-Unis, a récemment pointé le manque de sensibilité des membres de l’exécutif du gouvernement français à la prévention des conflits d’intérêts.
En termes de déontologie, le Parlement est plus en avance sur le gouvernement !
Le cas d’Agnès Pannier-Runacher en est une nouvelle illustration, même s’il diffère des cas de Jean-Paul Delevoye (1) ou d’Antoine Griset (2), dont les omissions déclaratives, volontaires ou par simple négligence, constituent des infractions pénales qui leur ont valu d’être condamnés.
Faut-il légiférer ou réglementer à nouveau ?
Pas besoin de nouvelle loi. Mais le gouvernement devrait nommer un déontologue qui aiderait les ministres à savoir ce qu’ils doivent déclarer ou pas, plutôt que de les laisser seuls dans leur coin avec leurs obligations déclaratives, ne serait-ce que pour prévoir d’éventuels décrets de déport. A titre de précaution.
La HATVP n’est-elle pas ce déontologue ?
Sur un terrain de sport, les joueurs parlent d’abord à leur capitaine qui s’adresse ensuite à l’arbitre.
Il faut d’abord un interlocuteur de confiance au sein du gouvernement.
La HATVP fonctionne bien, elle fait le job, envoie des formulaires aux ministres, mais il semble que ces derniers ne réalisent pas toujours l’importance de jouer la pleine transparence.
Le fisc fait aussi une vérification liminaire avant toute nomination ministérielle, puis approfondie après. Si un déontologue avait été nommé, il aurait eu à s’interroger sur les liens entre la ministre de la Transition écologique et l’industrie pétrolière.
Ne rien dire, c’est toujours s’exposer à un risque.
(1) Ex-haut-commissaire aux retraites, contraint à la démission en décembre 2019. Il a été condamné à quatre mois de prison avec sursis en décembre 2021.
(2) Ex-ministre des PME, il avait écopé en décembre 2021 de six mois de prison avec sursis pour déclaration incomplète de son patrimoine et de ses intérêts, et contraint de démissionner dans la foulée.
La même peine vient d’être requise fin octobre en appel.
Agnès Pannier-Runacher, une ministre de la Transition énergétique ayant partie un peu trop liée avec l’industrie pétrolière.
D’après le média d’investigation «Disclose», la ministre est liée à une société créée par son père pour le compte de ses enfants mineurs.
Société qui partage des intérêts financiers avec Perenco, numéro 2 du pétrole en France, et qui détient plus de 1 million d’euros dans des paradis fiscaux.
La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique ouvre une enquête.
Selon Disclose, le père de la ministre, Jean-Michel Runacher, a créé cette société civile en 2016 dans le cadre d’une transmission de patrimoine, y apportant pour environ 1,2 million d’euros de parts.
Quatre de ses petits-enfants en sont les associés, dont les enfants d’Agnès Pannier-Runacher, mineurs, et pour lesquels la ministre a signé en tant que représente légale.
Auprès de Disclose, Agnès Pannier-Runacher maintient que ses enfants sont nus-propriétaires et ne touchent donc aujourd’hui aucun dividende, Jean-Michel Runacher restant l’usufruitier.
Elle affirme aussi qu’Arjunem est bien «soumise à la fiscalité française».
Sauf que le patrimoine de cette société provient de fonds spéculatifs, installés dans des paradis fiscaux au Delaware, en Irlande et à Guernesey, et dans lesquels Perenco détenait aussi des investissements, indique l’enquête Disclose.
Les produits financiers, eux, sont déposés dans une banque au Luxembourg, une information confirmée par Agnès Pannier-Runacher.
Nouveau conflit d’intérêt en macronie.
Agnès Pannier-Runacher, la Ministre de la Transition énergétique, est liée à Perenco, numéro 2 du pétrole en France qui détient plus de 1 million d’€ dans des paradis fiscaux.
Elle l’avait caché.
En macronie, les lobbys sont rois.
«Pas de conflit d’intérêts», selon la ministre.
Sur l’origine des fonds, Jean-Michel Runacher «a apporté des parts de fonds qui n’ont aucun lien avec Perenco.
Il s’agit de placements acquis par le passé dans le cadre de ses placements personnels», indique la ministre, renvoyant à son père «pour plus de détails».
Agnès Pannier-Runacher ne voit, ainsi, pas de conflit d’intérêts entre ses fonctions ministérielles et les activités de son père, ancien dirigeant de Perenco.
«Je n’ai pas eu à traiter de dossiers en lien avec Perenco», qui «exerce l’essentiel de ses activités hors de France»,
Interrogée par Disclose, la ministre explique qu’elle n’a «pas à déclarer cette structure», puisque la loi n’oblige pas à déclarer les intérêts de ses enfants.
«Il ne s’agit pas de mon patrimoine, mais de celui de mes enfants qui, eux-mêmes, n’ont aucun pouvoir de gestion de la société à ce jour», affirme la ministre.
«Le guide de la HATVP ne laisse aucune ambiguïté sur le fait que je n’avais pas à déclarer cette structure», indique-t-elle encore.
L’association anticorruption Anticor n’est pas de cet avis.
«Cela ne fait aucun doute que la ministre est dans une situation de conflit d’intérêts», estime Béatrice Guillemont, directrice générale de l’organisation et docteure en droit de la probité auprès de Disclose.
«Elle aurait dû déclarer la société préventivement dans la catégorie observations dès sa nomination en 2018».
Ce que confirme la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
«L’absence d’obligation déclarative ne dispense pas le responsable public de veiller à prévenir et faire cesser les situations de conflits d’intérêts qui naîtraient d’autres intérêts indirects détenus, tels que l’activité des enfants ou d’autres membres de la famille», détaille l’institution, qui a décidé d’ouvrir une enquête.
A la suite de ces révélations, le directeur de Greepeace France, Jean-François Julliard, a appelé dans un communiqué à la démission de Pannier-Runacher : «Non seulement la ministre n’est pas à la hauteur des enjeux de la transition énergétique, mais il devient aujourd’hui impossible de la considérer comme une interlocutrice crédible sur l’objectif affiché de sortie des énergies fossiles.»
Par le passé, Agnès Pannier-Runacher a déjà dû se déporter de plusieurs entreprises afin d’éviter le conflit d’intérêts, rappelle Disclose.
Notamment avec la société Bourbon, le leader des services maritimes aux plateformes offshores, dont elle fut administratrice et présidente du comité d’audit.
Une entreprise dont l’un des clients n’est autre que la pétrolière Perenco.
Conflits d’intérêt
Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique interdite de s’occuper des dossiers d’Engie.
Le mari de la ministre de la Transition énergétique préside Engie Global Markets, la plateforme de trading du groupe.
Une situation pouvant donner lieu à des conflits d’intérêts.
Celle-ci ne devrait durer qu’une quinzaine de jours, selon le cabinet de la ministre, son couple étant en instance de divorce.
En jargon ministériel, on parle de se «déporter».
En clair, il s’agit pour un membre du gouvernement de ne pas mettre son nez dans des dossiers où des membres de sa famille occupent des fonctions clés dans les entreprises concernées.
La nouvelle ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runarcher, est concernée.
Le mari de la ministre, Marc Pannier, avec qui elle est en procédure de divorce, est en effet président d’Engie Global Markets, la plateforme trading d’énergie du groupe énergétique, et membre du comité exécutif de l’unité «Global Energy Management & Sales».
Selon un décret publié au Journal officiel ce mercredi, la ministre ne peut donc pas s’occuper de dossiers liés à l’énergéticien.
«La ministre de la Transition énergétique ne connaît pas des actes de toute nature relatifs au groupe Engie», souligne le décret.
Selon le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher, cette mesure ne devrait durer que deux semaines.
Ces restrictions devraient être levées dès lors que la convention de divorce du couple sera pleinement validée.
«Très concrètement, cela signifie que dans les 15 jours qui viennent, si une décision urgente doit être prise vis-à-vis d’Engie, elle sera prise par la Première ministre.
C’est un délai légal technique qu’on ne peut pas comprimer», précise le cabinet.
Qui ajoute qu’il n’y a «pas de difficulté dans le fonctionnement du cabinet mais seulement une précaution sur le cas d’Engie».
Plusieurs restrictions dans ses précédentes fonctions.
Agnès Pannier-Runacher était déjà soumise à des restrictions sur les dossiers liés à Engie depuis début 2019 en tant que secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie puis en tant que ministre déléguée à l’Industrie, alors qu’elle était encore en couple avec Marc Pannier.
Dans ses précédentes fonctions, Agnès Pannier-Runacher faisait aussi l’objet de restrictions sur les dossiers liés à la Compagnie des Alpes et au secteur du tourisme, à l’entreprise de nettoyage et d’hygiène Elis, ainsi qu’avec la compagnie maritime Bourbon corporation et le groupe australien de services financiers Macquarie, pour lesquels elle a travaillé à diverses fonctions.
https://youtu.be/VOHr_mLI1G4
Vidéo à regarder pour mieux comprendre les marasmes du moment.
Madame vous ne devez pas tout mélanger…
COP 27 au Sinaï.
Entre réchauffement climatique et hiver démographique.
8 novembre 2022 : la COP27, ou 27e édition annuelle de la COP (Conférence des parties) sur les changements climatiques, s’est ouverte le 7 novembre 2022 dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh (Égypte), à l’entrée du golfe d’Eilat et à la pointe du Sinaï, autrement dit en Asie (et non en Afrique comme le ressassent la plupart des médias).
En même temps, on s’apprête à célébrer le seuil de 8 milliards d’humains, qui sera officiellement atteint le 15 novembre 2022.
Ce nouveau seuil cache l’effondrement démographique qui affecte les pays développés, aussi lourd de menaces que le réchauffement climatique…
À la différence des précédentes COP, celle de Charm el-Cheikh se préoccupe moins de freiner le réchauffement climatique que de s’y adapter.
Comme s’il était devenu inéluctable. Les pays pauvres, principalement Afrique et Asie du sud, ramènent l’enjeu à une dotation financière.
Par la voix de Macky Sall, président du Sénégal et président de l’Union africaine, ils réclament la mise en oeuvre du mécanisme « pertes et dommages » évoqué depuis plusieurs années déjà et selon lequel les pays développés devraient verser cent milliards de dollars par an aux pays pauvres pour pallier les conséquences du réchauffement climatique : inondations, incendies, etc.
L’argument principal tient à ce que les pays développés sont jugés seuls responsables du réchauffement climatique cependant que les pays pauvres en sont les principales victimes.
L’argument demande à être nuancé : chacun s’est réjoui jusqu’au milieu du XXe siècle d’une révolution industrielle qui a sorti l’humanité de la misère.
Mais si la consommation d’énergies fossiles s’est emballée dans les dernières décennies, par le biais de la mondialisation des échanges, du capitalisme financier et d’un consumérisme outrancier, les classes dirigeantes de tous les pays en partagent la responsabilité.