FRANCENOTRE DEVENIR

Présidentielle 2022 : nouveaux ralliements pour Macron !

Temps de lecture : 4 minutes

Présidentielle 2022 : nouveaux ralliements pour Macron

Pour le moins que l’on puisse dire ou écrire, entre Covid et guerre Russie contre Ukraine, cela évitera à Emmanuel Macron de mener une campagne présidentielle, dans le cas échéant de sa présentation pour 2022. Ce qui semble un faux secret de polichinelle.

Depuis que la Vème République existe à la sortie du conflit du second conflit mondial et la 1ere élection au suffrage universelle.

Le scrutin n’ayant fait l’objet d’aucun recours, le Conseil constitutionnel proclame l’élection de Charles de Gaulle à la fonction de « président de la République, président de la Communauté » le 8 janvier 1959.

Cette première élection présidentielle de la Ve République est la seule (en 2020) à s’être déroulée au suffrage universel indirect, de Gaulle proposant l’élection au suffrage universel direct aux Français lors du référendum d’octobre 1962. Elle est également la seule à avoir vu l’un de ses candidats l’emporter dès le premier tour.

Emmanuel Macron enregistre deux nouveaux soutiens de poids avec les ralliements de Jean-Pierre Chevènement et Renaud Muselier à sa candidature à l’élection présidentielle, toujours pas annoncée officiellement.

La campagne tente de reprendre malgré la guerre en Ukraine. Passage obligé pour tous les candidats à la présidentielle 2022, le Salon de l’agriculture s’est ouvert, samedi 26 février, avec la présence du chef de l’État.

À deux mois de l’élection présidentielle (10 et 24 avril 2022), la campagne est ralentie par la guerre entre l’Ukraine et la Russie.

Emmanuel Macron récolte deux soutiens de taille.

Dans un entretien au Journal du dimanche, ce dimanche, l’ancien ministre de gauche, Jean-Pierre Chevènement annonce soutenir le président à la prochaine élection présidentielle.

Il espère que le président pourra « redresser le pays et redonner un sens à la politique » lors d’un second mandat.

À droite, Renaud Muselier annonce, également dans le JDD, soutenir Emmanuel Macron. Le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) avait quitté le parti Les Républicains en novembre, en critiquant sa dérive vers l’extrême droite.

La guerre a débuté entre la Russie et l’Ukraine et si Emmanuel Macron est mobilisé en tant que chef d’Etat, tous les candidats y vont de leur commentaire sur le conflit ukrainien.

Ils condamnent tous l’opération militaire initiée, jeudi 24 février, par Vladimir Poutine mais critiquent aussi la gestion de crise et la stratégie diplomatique d’Emmanuel Macron.

Avec une situation internationale tendue, la campagne présidentielle se poursuit difficilement.

Emmanuel Macron, pas encore candidat mais dont la candidature doit être officialisée avant le 6 mars, a participé à l’inauguration du Salon de l’agriculture samedi.

Tous les candidats à la présidentielle ont prévu de s’y rendre sauf Jean-Luc Mélenchon, qui ne partage pas la « vision » donnée par l’évènement.

Valérie Pécresse est dans le creux de la vague sondagière.

Elle est donnée quatrième derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen, qui se qualifieraient pour le second tour, et Eric Zemmour.

Jean-Luc Mélenchon le seul représentant de gauche à dépasser les 10% d’intention de vote.

Le président sortant est donné favori et vainqueur au second tour dans toutes les hypothèses.

Emmanuel Macron n’a toujours pas indiqué s’il souhaite se présenter aux élections présidentielles de 2022, pour tenter d’assurer un second mandat.

L’annonce de cette candidature n’est pas pour tout de suite : en raison du conflit entre la Russie et l’Ukraine, la déclaration du candidat Macron est repoussée, indique France Info.

Début février, l’entourage d’Emmanuel Macron expliquait que le dirigeant attendait la fin de cette vague épidémique pour annoncer sa candidature : il souhaite maîtriser cette crise pour pouvoir se présenter avec un bilan positif et attirer les électeurs.

Gabriel Attal ajoutait, sur BFMTV le 18 février, que « la date limite pour se porter candidat est le 4 mars.

Certains candidats ont pris de l’avance sur cette date. Nous, on a la belle responsabilité de protéger les Français.

Notre souhait, c’est de pouvoir prendre jusqu’au bout toutes les mesures nécessaires.

Oui, ça veut dire que le président de la République n’a pas présenté sa candidature aussi tôt que d’autres candidats.

Tout viendra le moment venu. »

Ce moment ne viendra pas avant le 28 février 2022, selon France info. Le groupe d’information indique, que le président ne fera aucune déclaration de candidature avant le mois de mars.

Pour peut-être mieux comprendre, le déroulement de cette élection à plusieurs vitesses, il suffit de bien vouloir cliquer sur ce lien.

Dans les situations actuelles, verront-ont le président Vladimir Poutine faire une croix sur l’Ukraine ? Difficile à croire.

L’Europe par l’ouverture ses frontières et la fourniture d’armes létales peut se considérer comme non partie prenante aux divers conflits dans les nations de l’Est ?

On ne peut objectivement en ce sens ne pas avoir conscience que l’union de défense « européenne » est née réellement en prenant défenses pour la nation « agressée ».

Situations particulièrement inédites dans un conflit plus conséquent que certains le pensent sur le « quotidien » de l’ensemble des « occidentaux » et une vie qui deviendra de plus en plus couteuse et pour certains presque invivable.

Le Panda

Patrick  J u a n

19 réflexions sur “Présidentielle 2022 : nouveaux ralliements pour Macron !

  • Bonjour

    Il n’y a pas de meilleur exercice pour le cour que de se pencher pour aider quelqu’un à se relever. C’est par cela que je vous envoie ce message car je crois encore aux valeurs humaines malgré la cruauté dans laquelle vit ce monde.

    Je voudrais que vous soyez une oreille pour nous

    Esperant que vous ne serez pas insensible à mon message

    Je suis ukrainienne

    Aleksandra KLITSCHKO

  • Aleksandra KLITSCHKO

    Bonjour,

    il va de soit que je vous réponds, veuillez me préciser ce que vous désirez ou que je puisse faire en fonction de petits moyens et qui vous soient utiles.

    Je partage vos souffrances et vous écrivez un français presque parfait.

    Merci de votre message

    Le Panda

    Patrick Juan

  • GUERRE UKRAINE. Si la situation « est sous contrôle » à Kiev et à Kharkiv, les Russes continuent de bombarder plusieurs villes d’Ukraine. A Tchernihiv, au nord, et à Marioupol, au sud, les combats font rage. Kiev exige le retrait des troupes russes mais les pourparlers avec Moscou ne font que débuter.

  • Au cinquième jour de la guerre en Ukraine, Kiev est toujours sous contrôle ukrainien mais les assauts font rage. Trois tirs de missiles ont visé la capitale dans la nuit de dimanche à lundi et des troupes biélorusses marcheraient vers Kiev pour venir en renfort à l’armée russe, selon Oleksiï Arestovitch, conseiller du président ukrainien.

  • Les Russes sont aux portes de la ville de Kharkiv, ville stratégique du nord-est de l’Ukraine. Le gouverneur de la région, Oleg Sinegoubov, a indiqué que les forces ukrainiennes repoussent les offensives russes et conservent le contrôle de la ville.
    Plusieurs bombardements ont frappé Tchernihiv, dans le nord du pays, touchant un immeuble résidentiel et une école maternelle. Les citoyens tentent de stopper l’avancée russe. Au sud, Marioupol est encerclé par le Donetsk aux mains des séparatistes prorusses à l’est et l’armée russe qui arrive de la ville occupée de Berdiansk à l’ouest.
    Les pourparlers entre l’Ukraine et la Russie ont débuté ce lundi 28 février à la frontière entre l’Ukraine et la Biélorussie sur le fleuve Pripyat. Kiev exige un cessez-le-feu « immédiat » et le retrait de l’armée russe en Ukraine tandis que Moscou ne souhaite pas dévoiler ses attentes.

  • Le bilan et morts de la guerre en Ukraine :
    Selon le ministère de la santé ukrainien, 352 civils, dont 14 enfants, sont morts depuis le début de l’invasion russe.
    Des milliers de soldats ukrainiens et russes ont été tués : l’Ukraine ne communique pas encore sur ses pertes militaires, mais assure avoir tué près de 5000 soldats russes.
    L’ONU dresse le bilan provisoire des pertes civiles à 102 morts dont 7 enfants et 304 blessés mais affirme que les chiffres réels sont « considérablement » plus élevés.
    500 000 Ukrainiens se sont réfugiés dans les pays frontaliers selon l’ONU, plus de 280 000 personnes sont accueillies par la Pologne.

  • Les dernières infos majeures : 
    Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, a demandé dans une vidéo publiée sur ses réseaux ce lundi 28 février une intégration « sans délai » de l’Ukraine dans l’Union européenne. Hier soir le sujet a été abordé lors d’une conversation téléphonique du président ukrainien avec Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
    Dimanche 27 février, Vladimir Poutine a ordonné la mise en alerte de la « force de dissuasion » russe qui comprend une menace nucléaire.
    Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit ce lundi après-midi à la demande de la France pour évoquer la situation humanitaire en Ukraine et décider de l’organisation et de l’acheminement de matériels et de vivres. L’ensemble des pays membres de l’ONU doit se prononcer sur ce conflit d’ici ce mardi.
    L’Union européenne a décidé de soutenir l’Ukraine en finançant l’achat et l’envoi d’artilleries militaires dont des armes létales à l’Ukraine, un demi-millions d’euros va être débloqué.

  • EN DIRECT
     
    16:56 – Poutine pose à nouveau son conditions pour un cessez-le-feu
    Lors de son entretien avec Emmanuel Macron, Vladimir Poutine a à nouveau posé ses conditions pour un retrait de ses troupes présentes en Ukraine. Selon un communiqué du Kremlin, le président russe a redit sa volonté d’obtenir une reconnaissance de la souveraineté russe sur la Crimée, d’une « démilitarisation et dénazification » de l’Ukraine ainsi que d’avoir l’assurance que l’Ukraine aurait un statut neutre, comprendre qu’elle n’intègrera jamais l’OTAN.

  • 16:30 – Deux villages du nord de l’Ukraine bombardés
    Près de Tchernihiv, au nord de Kiev, à proximité de la frontière avec la Biélorussie, les villages de Kienka et Pavlovka ont été bombardés. Des locaux rapportent que des personnes ont été tuées, sans qu’un bilan officiel n’ait, pour l’heure, été établi.
    16:11 – Emmanuel Macron a appelé Vladimir Poutine pour « mettre en oeuvre un cessez-le-feu »
    Un nouvel échange téléphonique a eu lieu, ce lundi 28 février, entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine. L’Elysée, dans un communiqué, indique que le président de la République « a réitéré la demande de la communauté internationale de cesser l’offensive russe contre l’Ukraine et réaffirmé lé nécessité de mettre en oeuvre un cessez-le-feu immédiat. » Le chef de l’Etat a appelé son homologue a « un arrêt de toutes les frappes et attaques contre les civils et lieux de résidence, une préservation de toutes les infrastructures civiles, une sécurisation des axes routiers, en particulier la route du sud de Kiev. » Vladimir Poutine aurait « confirmé sa volonté de s’engager sur ces trois points » ajoute le palais.

  • 16:00 – Un hélicoptère russe abattu près de Kharkiv
    En proie à des bombardements, Kharkiv et sa région font face aux assauts de la Russie. Le député Oleksiy Honcharenko a toutefois annoncé qu’un avion russe avait été abattu à Blyzniuky, au sud de la deuxième ville du pays.

  • 15:27 – Un mort dans le bombardement d’un quartier résidentiel dans l’est de l’Ukraine
    Dans l’est de l’Ukraine, au nord-ouest de Lougansk, une femme est morte après le bombardement d’un quartier résidentiel de Severodonetsk. Plusieurs obus ont été lancés, blessant par ailleurs deux personnes.
     
    15:02 – Des « dizaines de morts » à Kharkiv dans un bombardement
    Kharkiv, ville du nord-est de l’Ukraine, a été la cible d’une attaque de l’armée russe, annonce un conseiller du ministère ukrainien de l’Intérieur, causant d’importantes pertes humaines selon le gouvernement. « Kharkiv vient de se faire tirer dessus massivement par des roquettes. Des dizaines de morts et des centaines de blessés », a-t-il été simplement indiqué sur les réseaux sociaux. 

  • 14:39 – Marioupol bloqué selon la Russie
    Le représentant du ministère russe de la Défense, Igor Konashenkov, annoncé à l’agence de presse russe Interfax que le blocage de Marioupol est achevé, après des offensives ayant permis à l’armée de Vladimir Poutine d’avancer « de 23 kilomètres ».
    13:35 – La gare centrale de Kiev devient un centre humanitaire
    Depuis le début de l’invasion les gares et les stations de métro deviennent des abris contre les frappes aériennes russes. La gare centrale de Kiev est transformée ce lundi 28 février en centre humanitaire comme rapporté dans le service de presse d’Ukrzaliznytsia. « Il y a deux points de chauffage et une cuisine de campagne. Il y a aussi 60 bénévoles qui parlent des langues étrangères à la gare. Une assistance psychologique est également disponible sur place. Il existe également des groupes qui surveillent la commande et aident à monter dans les trains. Jusqu’à présent, 7 tonnes de produits humanitaires sont arrivées à la station », est-il précisé.

  • 13:24 – Pluie de bombardements à Tchernihiv
    Entre 12h et 12h30, heure de Kiev, la ville de Tchernihiv a été touchée par des tirs de missiles russes intensifs selon le rapport du ministère de la Défense. Plusieurs immeubles résidentiels à plusieurs étages ont été frappé et un incendie s’est déclaré dans la zone visée.
     
    13:13 – Zelensky crée une « légion internationale »
    Le ministère de la Défense ukrainien annonce sur Twitter la création d’une nouvelle unité nommée « Légion internationale » par le président Zelensky. « Nous avons déjà des milliers de demandes d’étrangers, qui veulent rejoindre la résistance contre les occupants russes et protéger la sécurité mondiale du régime de Poutine ».

  • 13:03 – Frappe aérienne à Kiev
    L’alarme pour prévenir des attaques aériennes a de nouveau retenti à Kiev à la mi-journée. La prise de la capitale de l’Ukraine semble être l’objectif de l’armée russe qui peine à faire entrer ses forces armées dans l’enceinte de la ville. Les troupes de sabotage sont tout de même sur place.
    12:50 – Un dépôt pétrolier explose à Okhtyrka
    Dans la région de Soumy, au nord-est de l’Ukraine, le dépôt pétrolier d’Okhtyrka a explosé selon le chef de l’administration d’État régionale, Dmitro Zhyvytsky. Il a publié une vidéo de l’incendie provoqué et a prévenu de l’arrivée de véhicules ennemis dans Soumy par tous les côtés. « Il y a une menace de combats de rue ! Soyez dans un endroit sûr à la maison, loin des fenêtres », a-t-il déclaré.

  • 12:38 – 500 000 réfugiés ukrainiens selon l’ONU
    Les Nations-Unies comptent 500 000 réfugiés Ukrainiens venus se mettre à l’abri dans plusieurs pays limitrophes. La Pologne accueille plus de 280 000 personnes selon les services du Haut commissaire de l’ONU, Filippo Grandi.
     
    12:27 – Moscou garde le secret sur ses attentes lors des négociations avec l’Ukraine
    Si l’Ukraine a affiché ses exigences à l’ouverture des négociations avec la Russie, Moscou ne souhaite pas délivrer sa « position ». Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a indiqué lors de son briefing quotidien à la presse : « Je ne vais pas annoncer les positions que nous avons, etc. Les négociations doivent se faire dans le silence. Laissons les négociateurs s’installer »

  • 12:22 – L’Ukraine estime que la Russie n’a pas atteint ses objectifs
    Le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense ukrainien, Alexei Danilov, juge que l’opération russe n’a atteint aucun des objectifs de l’invasion. « Le point central du plan d’invasion de Poutine était la prise de la capitale ukrainienne, Kiev, et la création d’un gouvernement fantoche contrôlé par la Russie. À ce jour, aucun des objectifs du plan orc n’a été atteint », a-t-il déclaré félicitant l’armée ukrainienne d’avoir repoussé le Russes « dans toutes les directions » mais de nuancer « de violents combats continuent. »

  • Reçu vendredi à l’Elysée par Emmanuel Macron, tout comme son prédécesseur Nicolas Sarkozy, l’ancien président François Hollande a estimé que les sanctions adoptées contre la Russie étaient pour l’heure «insuffisantes». Dans une interview samedi après-midi à Libération, il analysait le coup de force de Vladimir Poutine, favorisé selon lui par la «faiblesse du camp occidental» au cours de la décennie écoulée. Nous l’avons recontacté ce dimanche après-midi au sujet des déclarations du président russe sur le nucléaire.

    Vladimir Poutine a annoncé ce dimanche mettre en alerte «la force de dissuasion» russe, qui comprend notamment une dimension nucléaire. Faut-il prendre au sérieux cette menace ?

     
    Avec cette déclaration, Vladimir Poutine veut impressionner les opinions publiques en Europe, et jouer avec la peur d’une guerre nucléaire pour dissuader nos pays de fournir des armes et des équipements militaires à l’Ukraine. C’est pourquoi il fait référence à de pseudo-positions belliqueuses de l’Otan pour justifier cette escalade. 
     

  • 24 février 2022
    La tragédie russe en trois actes (1991-2021)
    Aucune personne sensée n’imaginait le 23 février que le président russe lancerait la nuit suivante ses chars sur Kiev. On pouvait comprendre qu’il reconnaisse unilatéralement la sécession du Donbass (partie russophone de l’Ukraine). Cela lui eut suffi pour vassaliser l’Ukraine et humilier les États-Unis, déjà très abîmés par leur fiasco en Afghanistan. L’avenir seul nous dira pourquoi il a choisi d’envahir toute l’Ukraine au risque d’une quasi-guerre civile au coeur du « monde russe »…

    Le 24 février 2022 s’inscrira en lettres de sang dans les livres d’Histoire. Il clôt trois décennies d’illusions sur le triomphe de la Démocratie et des Droits humains et annonce le retour en force des peuples de chair et de passions. Revenons sur les origines de cet effroyable coup de théâtre et ses possibles conséquences.

    Dans la décennie qui a suivi la chute du Mur de Berlin dans la nuit euphorique du 9 novembre 1989, la Russie a manqué sombrer corps et biens à l’image de son chef, Boris Eltsine. Elle s’est redressée quasi-miraculeusement à partir de 1999 sous la férule autoritaire et brutale de Vladimir Poutine. Mais l’horizon s’est à nouveau assombri à partir de 2014 et de la première crise ukrainienne, jusqu’à conduire au drame actuel qui frappe si cruellement les Ukrainiens.

    De cette tragédie, ni les Russes ni les autres Européens ne sortiront indemnes. L’issue dépendra de la détermination et de la lucidité des jeunes générations.

  • Principaux acteurs : Boris Eltsine, Bill Clinton, Helmut Kohl
    En quelques mois donc, la redoutable Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) s’est effondrée comme un château de cartes pour laisser place à une improbable Communauté des États Indépendants (CEI), avec en son cœur la Fédération de Russie, réduite à ses limites administratives de l’époque soviétique, avec 89 « sujets » aux statuts très variables : républiques, territoires autonomes, etc.

    Euphorie…
    Le président Eltsine, auréolé par sa victoire du 22 août 1991 sur les putschistes du Kremlin, s’applique à sauver ce qui peut l’être de l’héritage soviétique, en particulier le siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU et l’armement nucléaire.

    En contrepartie, il ouvre la Russie aux affairistes et aux économistes néolibéraux qui entourent le président américain Bill Clinton. Alliés aux anciens hiérarques du Parti communiste, ils pillent tant et plus le pays sous prétexte de le libéraliser. Déjà très bas, les indicateurs économiques et sociaux s’effondrent (espérance de vie, mortalité infantile, fécondité…). Les Russes, abasourdis, voient sur leurs écrans leur président, titubant d’ivresse, se faire moquer par le président Clinton.

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