Tuer les retraités, et leurs soins
Tuer les retraités, et leurs soins
Plusieurs informations ont déjà fuité avant l’annonce officielle d’Elisabeth Borne, 10 janvier à 17h30. Compte rendu :
Les cyclopes existent ou demeurent le fantasme des politiques ? Les profits financiers partagés existent évidement preuves
Plus menteurs et pilleurs les uns que les autres svp merci de suivre ce cordon écoutez et appliquez
La réforme des retraites, forcément «la faute à Bruxelles », entendez celle de la Commission « néolibérale » sans qui la France coulerait des jours paisibles sans souci du lendemain. Cette petite musique jouée par les opposants à cette réforme s’entend aussi dans le camp de ceux qui la soutiennent en invoquant « le respect des engagements européens de la France ». Or il s’agit d’un bobard de belle ampleur : l’exécutif communautaire n’exige rien, tout simplement parce qu’il n’en a pas le pouvoir. Elisabeth Borne présente cet après-midi le contenu du projet du gouvernement, qui devrait notamment comprendre un report de l’âge légal à 64 ans, au lieu des 65 ans initialement proposés, ainsi qu’une pension minimum fixée à 1 200 euros. La France prend le chemin de la grève toutes corporations, un combat de « Titans » à l’horizon.
Constats 82 milliards distribués aux actionnaires du CAC 40, du jamais vu. « Réformes totalement injustes, pour les retraités, les hôpitaux, les écoles » Les retraités actuels mais comment mentir de la sorte « Totalement FAUX cela concerne que les personnes ayant gagné le SMIC durant toute leur carrière. Une honte, un scandale social, un mensonge d’État ou plus ? Nous faire croire qu’un Cyclope à deux yeux.
Echanges violents et mensonges un lever de boucliers de tous les syndicats à partir du 19.01.2023, les gens dans la rue.
À plusieurs reprises, les présidents de tous les groupes parlementaires, Monsieur le Président Chassaigne, comme l’ensemble de vos collègues à l’Assemblée et au Sénat, chacune des rencontres, même lorsque nous sommes en désaccord, a été utile pour faire progresser le projet. Nous avons montré par le passé, que nous pouvions trouver des points d’accord. Nous l’avons vu sur votre proposition de loi pour revaloriser les retraités agricoles. Monsieur le Président Chassaigne, avec le ministre Olivier Dussopt, nous aurons l’occasion dans les prochaines heures de présenter notre projet pour les retraités. Je voudrais devant vous revenir sur quelques grands principes, d’abord, nous voulons un projet qui finance les retraités et rien d’autre que les retraités. Nous refusons d’augmenter le coût du travail ou les impôts. De baisser les pensions. Au contraire, nous voulons les augmenter, un retour à l’équilibre de notre système à l’horizon 2030.
Pour l’avenir de nos retraites, nous devrons progressivement travailler plus longtemps, ce n’est pas tout. Nous portons un projet de justice en tenant compte des carrières longues, de la pénibilité de certains métiers, en s’assurant que le même métier donne la même retraite. Nous défendons un projet porteur de progrès social. Nous augmenterons la pension minimale pour les futurs retraités après de 1200€ net par mois, nous redonnerons toute leur place à leur, aux salariés proches de la retraite dans les entreprises. Monsieur Chassaigne, comme je l’ai déjà indiqué, ce projet de loi sera présenté en Conseil des ministres le 23 janvier 2023. Il sera ensuite débattu dans L’Assemblée. Je note que les députés de la Nupes ont beaucoup parlé de démocratie ces dernières semaines j’espère que les actes suivront les mots. Que le débat puisse se dérouler dans les meilleures conditions sans obstruction autour d’un débat de fond édité je vous en remercie. Il y a un an, parce que vous étiez ministre du Travail, ces métiers qu’on ne peut pas exercer à distance sur lesquels la France s’est reposée durant la crise. COVID, conducteur, agent d’entretien, caissier, ouvrier de la manutention ou encore charcutier. Et bien sûr boulanger. L’objectif était alors de revaloriser ces métiers absolument essentiels à la vie de la nation. Vous voici à Matignon. comme le rappelle France info, 80% des boulangers risquent la faillite et c’est désormais en première ligne que vous les laissez face aux énergéticiens pour renégocier leur contrat. Pour stopper cette flambée des prix de l’électricité, ça devrait être à vous d’être en première ligne pour enfin renégocier les clauses du marché européen de l’énergie. En dissociant le prix du gaz de celui de l’électricité.
À l’image de nos boulangers et plus largement de nos artisans et commerçants en ce début d’année 2023, une grande partie de nos compatriotes sont fatigués. Un Français sur 2 se dit révolté face à la situation économique du pays et près de 8 français sur 10 craignent une explosion sociale, un niveau jamais enregistré depuis 24 ans. Alors, dans ce contexte, pensez-vous sincèrement Madame la Première ministre qu’il est bon pour le pays de débuter cette année en nous proposant tout à l’heure une réforme des retraites en vue de décaler l’âge de départ à la retraite à laquelle 70% des Français sont opposés ? Le gouvernement parle de courage ce n’est pas du courage de faire payer aux Français, et en particulier à ceux qui ont commencé à travailler tôt, les échecs des politiques de ces dernières années pour pérenniser notre modèle de retraite, il faut, d’une part, relancer la natalité et d’autre part, créer des emplois de qualité pour enfin relancer la productivité.
De notre économie ? Madame Le Pen, alors je vous confirme, que notre objectif, l’objectif du gouvernement, c’est de protéger les Français, face à la hausse des prix de l’énergie. Sens du bouclier tarifaire, des mesures pour les entreprises, pour les collectivités. Nous avons porté dans le paquet de pouvoir d’achat et dans les textes financiers adoptés à la fin de l’année. Madame, le Rassemblement national a voté contre tous ces textes. Malgré le Rassemblement national, nous proposons, un amortisseur pour baisser la facture d’électricité des Français dans le cadre de la loi de finances, nous proposons des aides financées par la marge dégagée par les fournisseurs d’énergie. Le ministre de l’Économie a eu l’occasion de rappeler des dispositifs qui sont mis en œuvre. Protéger nos boulangers, artisans, très petites entreprises. Dès peu, nos artisans peuvent s’adresser en préfecture pour notamment avoir accès à l’ensemble des aides qui permettent de prendre en charge jusqu’à 40% de la hausse de la facture d’électricité. Tous ceux dont les tarifs sont supérieurs à 280€ du mégawattheure.
Auront une nouvelle proposition de leurs fournisseurs d’électricité et par ailleurs madame la présidente nous protégeons notre économie nous protégeons les Français, nous protégeons aussi l’avenir des Français l’avenir de nos retraites et c’est le sens du projet de justice dès qu’il libre et de solidarité que je présenterai dans les prochaines heures. La monnaie unique, mais aussi le marché intérieur, impose que les Etats membres coordonnent le plus étroitement possible leur politique économique et budgétaire faute d’un budget européen conséquent qui permettrait d’amortir les chocs dits asymétriques touchant un ou plusieurs pays. Il en va tout simplement de la viabilité de l’euro qui ne survivrait à une trop grande divergence économique comme on a pu le voir lors de la crise de la zone euro (2010-2012). Cependant, l’UE n’étant pas un Etat fédéral, cette coordination ne peut qu’être volontaire puisque la politique économique touche des politiques souveraines.
Quel est le projet de la réforme des retraites 2023 ?
L’essentiel de cette réforme des retraites devrait passer par un projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale (PLFRSS). Ce qui pourrait permettre au gouvernement, en cas de besoin, de recourir au 49.3. Autrement dit, par une adoption sans vote. Ce dernier envisage désormais la présentation d’un second projet de loi pour faire adopter les autres mesures, comme une potentielle assurance salaire pour les séniors qui souhaitent poursuivre leur carrière, ou encore la création du fameux index des séniors. L’exécutif a avancé plusieurs pistes principales avant les fêtes de fin d’année, les voici :
Près de 1 200 euros, il semble impossible de les affecter aux prochains retraités en terme clair, cela signifie que les retraités. Être obligé de descendre avec leur déambulateur dans les rues. Si tant est qu’il le puisse. Pour se faire nourrir par les différentes associations caritatives. Tels que les Restos du cœur ou le Secours populaire ? à valeur égale. Que nous sommes au bord d’une pandémie sociale. Pour continuer à survivre. Faudra-t-il mettre en place ? Pour l’ensemble des retraités. La CMU ? Il en est de même. Pour l’ensemble des soins hospitaliers dentaire, et autres. Alors que la France n’a jamais été aussi près du gouffre dans la fourniture de paracétamol, du principal antibiotique, à savoir l’amoxicilline. Qui fait tant défaut ? Pour les enfants, leurs parents, pris dans le cercle d’une âme, d’une inquiétude, gigantesque.
Qui est concerné par la réforme des retraites en 2023 ?
L’âge légal de départ à la retraite sera relevé, une nouvelle fois ? Après le passage de 60 ans à 62 ans en 2010 -réforme Woerth-, Macron souhaite passer à 65 ans, ou 64 ans.
Quel sort réservé aux carrières longues dans la réforme des retraites ?
Des promesses floues sur la pénibilité. L’enjeu est énorme compte tenu du nombre de salariés subissant des conditions de travail pénibles : en 2017, l’enquête Sumer (Surveillance médicale des expositions des salariés aux risques professionnels), menée par la médecine du travail, dénombrait au total 13,6 millions de personnes en France métropolitaine, soit 61 % des salariés, « exposés à un ou plusieurs facteurs de pénibilité lors de la semaine précédant leur visite médicale ». Parmi ces travailleurs, « plus de 10,7 millions de salariés étaient concernés par des contraintes physiques marquées », recensées dans trois critères dits « ergonomiques » : des contraintes posturales pénibles (44 % des salariés concernés), le port répété de charges lourdes (8 %), et l’exposition à des vibrations (7,6 %). Cour des comptes : depuis sa mise en place en 2016, à peine 10 mille personnes ont pu s’en servir. Certes, il est encore en train de se déployer, il a été considérablement vidé de son sens en 2017 par Macron, puisque les fameux critères ergonomiques cités plus haut en ont été retirés à la demande du patronat. Privant ainsi des millions de salariés de l’industrie, de l’agroalimentaire, du médico-social ou du commerce des précieux points nécessaires pour partir plus tôt. Quand plus de 100 mille personnes partent plus tôt chaque année pour cause d’incapacité ou d’inaptitude, c’est parce que la casse de leur santé est déjà très avancée.
L’avenir de nos retraites. Nous l’avons dit, nous voulons préserver notre système de retraite par répartition. C’est pour le préserver que des majorités de droite comme de gauche ont mené des réformes ces dernières années. Et c’est pour le préserver que nous devons le faire évoluer. Un choix politique essentiel c’est défendre notre modèle social, vivre la solidarité entre les générations. Il faut que les cotisations des actifs financent les pensions des retraités. Équilibre qui n’est plus assuré n’est pas une posture, c’est un constat. Sans entrer dans des études et des hypothèses complexes, il y a une réalité que chacun connaît. Un fait, pas un argument politique. Être capables de regarder la réalité en face. Trouver des solutions préserver le social. Il a fait l’objet de nombreuses discussions. Un projet ambitieux avait été présenté par Édouard Philippe.
Il avait suscité à la fois des attentes et des contestations. Nous conservons une ambition de justice, de progrès. Par ailleurs, la nécessité d’adapter notre système pour le préserver a été au cœur de la campagne présidentielle, puis de celle des législatives. Ce n’est donc une surprise pour personne. Tout d’abord, nous proposons un proche, un projet qui finance exclusivement nos retraites. Chaque euro cotisé servira à financer nos retraites, rien d’autre. Nous avons également posé 2 principes structurants. D’autre part, nous voulons prendre en compte les différences entre les métiers comme entre les carrières. Nous ne sommes pas égaux devant le travail, on ne peut donc pas demander à chacun de travailler uniformément plus longtemps.
Autour de ce cadre et de ses principes, nous avons mené des concertations. Nous avons avancé avec des convictions, mais sans idée définitive. Le ministre du Travail à mener 3 cycles de concertation avec les partenaires sociaux. J’ai rencontré à 3 reprises, les dirigeants des organisations syndicales et patronales. Chacun a participé aux discussions. Ce dialogue a été utile. Certaine que l’échange, même en cas de désaccord sur des points importants. On ne mesure pas l’intérêt d’une concertation par une réponse binaire, soutien où refus de la réforme ? Et moi de travail, ce sont de multiples avancées qui dessinent un projet différent et je veux le dire, simplement, pour moi comme pour Olivier Dussopt qui le défendra au Parlement.
Un projet de justice ?
Premier objectif, un projet d’équilibre. Le déséquilibre entre le nombre d’actifs et le nombre de retraités va provoquer des déficits qui vont se creuser année après année, laisser s’accumuler ces déficits serait irresponsable. Cela conduirait inéluctablement à augmenter massivement les impôts, à diminuer drastiquement les pensions, mettre en péril notre système de retraite. Je suis bien consciente que ce n’est neutre pour personne. Majorités de droite comme de gauche l’ont fait avant. Choix celui qu’on réalisait nos voisins européens. Dans un premier temps, chacun le sait, nous avions envisagé de repousser l’âge légal de la retraite à 65 ans. Nous avons examiné les différentes hypothèses qui permettraient d’atteindre l’équilibre en bougeant d’autres éléments. Nous avons par ailleurs regardé, les propositions de chacun, notamment l’amendement voté depuis plusieurs années par le Sénat. Nous présentons une proposition différente que nous portions, grâce à des semaines de dialogue. Nous serons donc à 63 ans et 3 mois à la fin du quinquennat. Parallèlement, nous n’irons pas plus loin que les 43 ans de cotisations prévues par la réforme Touraine pour partir avec une retraite à taux plein. Mais nous atteindrons cette cible plus vite en passant à un rythme d’un trimestre par an, nous serons à 43 ans en 2027.
Nous maintiendrons à 67 ans l’âge auquel les personnes peuvent partir à la retraite sans décote, quelle que soit leur durée de cotisation. Essentiel pour celles et ceux qui ont eu une carrière hachée où incomplète particulièrement aux femmes. Ce projet est bien universel. Il faut qu’on cerne tous les actifs, salariés, indépendants et fonctionnaires. Travailler plus permettra aux futurs retraités de bénéficier de meilleures pensions. Ce projet pleinement équilibré, il faudra que chacun prenne sa part. nous demanderons aux employeurs une contribution supplémentaire pour le financement de la retraite, mais nous refusons qu’elle augmente le coût du travail. Nous baisserons symétriquement la cotisation des employeurs au régime des accidents du travail et des maladies professionnelles qui est très excédentaire. Le 2e pilier de notre projet, c’est la justice. Car derrière les principes généraux, il y a la situation de 1 million de travailleurs. Nous allons conserver améliorer le dispositif dit carrière longue. Nous créerons un niveau intermédiaire pour ceux qui ont commencé à travailler avant 18 ans.
En 2030, lorsque l’âge légal de départ à la retraite aura été portée à 64 ans. Il restera à 58 ans pour ceux qui ont commencé à travailler très tôt avant 16 ans. Pour ceux qui ont commencé entre 16 et 18 ans, notamment aux apprentis. La retraite sera possible à partir de 60 ans. Et pour ceux qui ont commencé entre 18 et 20 ans, elle le sera à partir de 62 ans. Le dispositif carrière longue plus juste, notamment pour les femmes. Avant, les périodes de congé parental n’étaient pas prises en compte dans la durée pour en bénéficier. Ainsi, davantage de français seront concernés. Un Français sur 5 arrivant à la retraite dans les prochaines années. Nous devons prendre en compte l’usure professionnelle liée aux conditions d’exercice de certains métiers. Pour ces travailleurs, renforcer le suivi médical, repérer les fragilités, accompagner ces salariés vers des dispositifs de départs anticipés à 62 ans pour raison de santé. La prévention est au cœur de notre projet, nous allons créer un fonds d’investissement dans la prévention de l’usure professionnelle dotée d’un milliard d’euros. Ce sont des avancées sociales tout au long de la carrière.
Les militaires, les fonctionnaires, les policiers, les sapeurs-pompiers les métiers plus dangereux, pourront continuer à partir plus tôt. Ce sera aussi le c’est pour les aides-soignantes dans la fonction publique hospitalière. La durée de service permettant de bénéficier d’un départ anticipé un système juste, c’est également prendre en compte les situations de chacun et en particulier les plus fragiles. Départ à 62 ans à taux plein sera maintenu pour les personnes en invalidité, en incapacité ou en inaptitude. Cela représente 100 mille personnes par an. Par ailleurs, les années passées comme aidant auprès d’un parent âgé ou d’un enfant en situation de handicap seront désormais comptabilisées. Et je veux également que l’on répare une injustice de notre système actuel. Les trimestres que près de 2 millions de nos concitoyens ont passé en travaux d’utilité collective. Les trucs des années quatre-vingt pourront enfin être pris en compte. Au total, grâce au dispositif présenter, 4 personnes sur 10 partants en retraite chaque année pourront bénéficier de départs.
Travailler jusqu’à 64 ans ? système juste. Nous allons fermer la plupart des régimes spéciaux de retraite existants. Question d’équité. Cette mesure ne s’appliquera qu’aux nouveaux embauchés, qui seront désormais affiliés au régime général de retraite. 3e pilier, notre projet apportera des progrès sociaux. Une vie de travail doit garantir une retraite digne. Conformément à notre engagement, les salariés et les indépendants, notamment les artisans et les commerçants qui ont cotisé toute leur vie avec des revenus autour du SMIC, partiront désormais avec une pension de 85% du SMIC. Au-delà de la majorité, lors des concertations, certains groupes parlementaires, les républicains, ont insisté sur la nécessité de prendre en compte les retraités actuels.
La demande a également été portée par des organisations syndicales et patronales. À la CFDT, l’UNSA, la CFTC, la CPME etc. Les uns et les autres ont souligné que les femmes et les indépendants étaient la majorité de ceux qui touchent les plus petites retraites. Inégalité à laquelle nous voulons répondre. Grâce à cette mesure, près de 2 millions de petites retraites va être augmentées. « Totalement FAUX cela concerne que les personnes ayant gagné le SMIC durant toute leur carrières » Nous allons travailler à ce dispositif dans les prochains jours avec les parlementaires de la majorité, mais aussi des groupes qui, au-delà de la majorité, portent cette mesure et pourraient soutenir la réforme. En particulier aux républicains.
Enfin, le dernier progrès majeur de ce projet ? Concerne l’emploi des seniors et c’est là aussi un combat auquel je crois profondément. Nous sommes l’un des pays d’Europe ou la part des personnes de 60 à 64 ans qui travaillent est la plus faible. Cela nous conduit à nous priver de leur expérience, de leurs compétences précieuses, de leur contribution à notre richesse nationale. Le fait d’une pratique abusive et disons, le discriminatoire qui consiste à faire partir les salariés avant leur retraite. Les entreprises doivent faire leur place aux personnes proches de la retraite et veiller à une meilleure qualité de vie au travail. Il est temps que les employeurs prennent en main ce sujet. Cet index sera simple, il sera public. Il permettra de valoriser les bonnes pratiques et de dénoncer les mauvaises. Le construire sera obligatoire pour les entreprises de plus de 1000 salariés dès cette année et en 2024 pour plus de 300 salariés.
Donner plus de souplesse à la transition entre l’activité et la retraite. Nous permettrons à ceux qui le souhaitent de passer à temps partiel 2 ans avant l’âge légal de départ en liquidant une partie de leur retraite. Rendre le cumul emploi retraite plus simple, créateur de droits nouveaux. Replacer les seniors au cœur des entreprises et mieux maîtriser sa fin de carrière. Avant de laisser la parole au ministre. Ce projet suscitera des commentaires, des débats et des oppositions. Je souhaite d’ores et déjà dire que la confrontation guidée peut se faire sans désinformation, sans agiter les peurs. Clairement non, ce projet ne se mettra pas en œuvre du jour au lendemain.
L’âge de départ sera relevé progressivement sur une durée de 8 ans. Non, l’âge d’annulation de la décote ne changera pas, il restera à 67 ans, protection pour les plus modestes, pour celles et ceux qui ont eu des carrières hachées où incomplètes, le plus souvent des femmes.
Non, ce projet ne concerne pas les retraités actuels. Le montant des pensions sera toujours indexé sur l’inflation. Le seul changement pour eux, une augmentation de pension pour près de 2 millions de petites retraites. Le projet de loi de financement de la sécurité sociale rectificative qui le porte sera présenté en Conseil des ministres puis débattu au Parlement. Nous voulons le dialogue, cette présentation n’est donc pas un point final nous sommes prêts à faire encore évoluer notre projet et cela sera possible grâce à un débat parlementaire loyal et constructif.
Le Panda
Patrick Juan
Bonjour ou bonsoir,
Nous avons souhaité êtres objectifs, indéniablement les commentaires vont arriver, c’est « une pandémie sociale » que l’Etat et le gouvernement tentent de mettre en place.
A prime abord cela est reste « Un rejet total de la condition humaine ».
Nouis reviendrons sur tout cela et bien d’autres faits jamais Les Voix du Panda n’avaient fait un article aussi long, le temps que vous prendrez à le parcourir et vos remarques seront passées au peigne fin.
Mais admettre ce que l’Etat impose de gré ou de force n’a aucune mesure de voir le jour, sinon que de donner le pouvoir à des extrémistes, aussi fous que « les décideurs actuels »
Nous ne sommes pas du bétail, et vous n’êtes pas les chevriers des moutons que vous essayez de tondrent à l’extrême.
Saurez-vous écouter les « Uns et les autres » ?
Le peuple de France VOUS DIT: « dans le cas contraire les risques sont à venir à ne pas en douter ».
Le Panda
Patrick Juan
Réforme des retraites : 64 ans, le bel âge pour Elisabeth Borne
Projet hautement inflammable, la Première ministre a annoncé le report de l’âge légal de départ, sans prendre en compte l’immense majorité de la population opposée à cette proposition.
Ce sera donc 64 ans, l’âge où Paul McCartney se voyait en petit vieux toujours amoureux mais profondément angoissé par une question lancinante : «Auras-tu encore besoin de moi, me nourriras-tu toujours ?»
En présentant mardi après-midi le projet du gouvernement pour réformer le système des retraites, Elisabeth Borne proposait une question moins poétique : comment garantir l’équilibre du système par répartition, où ceux qui travaillent financent les pensions des retraités ?
Sans surprise, ni coup de théâtre, mais en invitant ses opposants à lui faire part de leurs remarques, la Première ministre a déclaré que repousser l’âge de la retraite de 62 à 64 ans en était la première condition.
Mais pas la seule : sujet hautement sensible, les régimes spéciaux de retraite dont bénéficient nombre de professionnels vont être refondus dans le projet du gouvernement, repoussant ainsi de deux ans l’âge de la retraite pour les policiers, conducteurs de train ou électriciens sur les lignes de haute tension.
Inévitablement, il y aura des salariés qui vont être les premiers à pâtir de ces changements proposés, comme ceux qui ont aujourd’hui 62 ans, et il y en aura surtout qui devront continuer de travailler jusqu’à 64 ans alors qu’ils ont déjà acquis le maximum de leurs droits.
A ceux-là s’ajoutent des millions de travailleurs qui souffriront à cet âge de graves problèmes de santé causés par leurs nombreuses années de travail pénible.
Cela fait beaucoup de Français qui risquent de se sentir menacés par ces propositions, sans parler de l’immense majorité des salariés qui se disent contre le report à 64 ans même s’ils ne sont pas parmi les plus touchés.
Réunis pour écouter les annonces de l’exécutif, les syndicats ne s’y sont pas trompés et ont réagi presque immédiatement, appelant à une première journée de protestations le 19 janvier.
La question existentielle des Beatles n’en a pas fini de résonner.
C’est la principale mesure sociale du projet de réforme des retraites présenté mardi par le gouvernement, mais aussi, sous sa simplicité apparente, l’une des plus difficiles à appréhender.
Qui, au juste, bénéficiera de la revalorisation des plus petites pensions à hauteur de 85% du smic net, promesse de campagne d’Emmanuel Macron ?
Contrairement à ce qui a pu circuler dans les premières heures après la présentation de la réforme mardi après-midi par la Première ministre, Elisabeth Borne, tous les retraités ne seront pas concernés : si les retraités actuels ont droit à une revalorisation, ce ne sera pas forcément la même que les futurs retraités.
Et pour le montant de la retraite de ces derniers, tout dépendra du nombre de trimestres qu’ils auront cotisés.
Un principe simple…
D’abord, le principe.
En réalité, cela fait vingt ans qu’il est inscrit dans la loi : dans la réforme des retraites adoptée en 2003, la nation se donnait pour objectif d’assurer «à un salarié ayant travaillé à temps complet et disposant de la durée d’assurance nécessaire pour bénéficier du taux plein, un montant total de pension lors de la liquidation au moins égal à 85% du salaire minimum de croissance net».
Si la réforme du gouvernement Borne entre en application comme prévu, ce sera chose faite à partir du 1er septembre.
Dominique Méda : «On assiste au détricotage de l’Etat social»
Dans son dossier de presse transmis mardi, Matignon donne l’exemple d’une salariée née en septembre 1961 et ayant réalisé une carrière complète au smic (en cotisant 42 ans, donc) depuis ses 20 ans. Avant la réforme, elle aurait pu partir en retraite dès septembre 2023 avec une pension de 1 118 euros brut.
Après la réforme, elle devra attendre trois mois supplémentaires, mais touchera donc, au moment de liquider ses droits, une pension de 1 193 euros brut par mois.
Soit un peu plus que 85% du smic net, qui représentent aujourd’hui 1 150 euros.
… mais des conditions particulières….
C’est là qu’il faut formuler plusieurs précisions importantes : d’abord, si le montant de la pension minimale indiqué se rapporte au smic net, il s’agit pour autant d’un montant brut.
Matignon et le ministère du Travail font valoir que selon leurs situations, les retraités sont soumis à des prélèvements qui peuvent être très variés.
Mais ajoutent qu’en tout état de cause, compte tenu des faibles revenus dont il est question, la plupart des retraités concernés sont très faiblement voire pas du tout imposés, et toucheront donc une pension nette proche du montant brut indiqué.
Ensuite, si le montant de la pension versée au moment du départ en retraite est effectivement indexé sur le niveau du smic, ce ne sera plus le cas par la suite. A partir de l’année suivante, la pension sera revalorisée sur le même principe que l’ensemble des pensions, donc en fonction de l’inflation.
Enfin, qu’en est-il pour un retraité qui n’aurait pas fait sa carrière complète au smic, mais aurait connu des périodes de trou ou du temps partiel, comme c’est le cas de nombreuses femmes ?
C’est là qu’on s’aventure dans certaines subtilités, avec des mots comme «minimum contributif».
La pension minimale est en effet calculée de deux manières différentes, selon qu’on a cotisé plus ou moins que trente ans (120 trimestres). Si l’on a cotisé moins, on peut bénéficier d’un minimum contributif («Mico» de son petit nom) de base, d’un montant de 684,14 euros par mois (auquel s’ajoute, en général, une retraite complémentaire).
Dans le projet du gouvernement, ce dernier sera revalorisé de 25 euros, et atteindra donc près de 710 euros.
Le 19 janvier, les syndicats appellent à lancer «une puissante mobilisation» sur les retraites
Si l’on a cotisé plus que 120 trimestres, on bénéficie d’un minimum contributif majoré, mais au prorata du nombre de trimestres cotisés entre 120 et 168 (le nombre de trimestres requis aujourd’hui pour avoir un taux plein).
Au maximum, ce Mico majoré peut aujourd’hui atteindre 747,57 euros, mais il peut donc être inférieur de quelques dizaines d’euros à ce montant si, par exemple, l’on a cotisé 130 trimestres.
Le gouvernement ayant prévu de revaloriser le Mico majoré de 75 euros dans le cas où le futur retraité a une carrière complète, le total de la revalorisation atteindra donc 100 euros (25+75)… dans le meilleur des cas.
Et les retraités actuels, alors ?
Voilà pour le mécanisme qui s’appliquera d’office aux futurs retraités.
Selon le gouvernement, il concernera près d’un quart des personnes qui liquideront leurs pensions à l’avenir.
En revanche, un certain flou demeure quant aux retraités actuels, parmi lesquels on trouve aussi des salariés ayant fait des carrières au salaire minimum – près de 2 millions de personnes pourraient ainsi être concernées.
Car il n’est encore pas dit à ce stade que le même dispositif leur sera appliqué.
Elisabeth Borne a pu le laisser entendre durant sa conférence de presse :
«Nous avons décidé d’intégrer dans notre projet la revalorisation des pensions de retraite actuelles pour tous ceux qui ont une carrière complète au niveau du smic.» Mais dans son dossier de presse, le gouvernement précise que cette «revalorisation […] demande des travaux complémentaires» et «fera l’objet dans les prochains jours de nouveaux échanges avec les groupes politiques et organisations syndicales qui ont porté cette demande».
«Le schéma définitif reste encore à discuter», a d’ailleurs confirmé le ministère du Travail ce matin lors d’un échange avec la presse.
La droite LR d’Eric Ciotti a, en tout cas, fait savoir au gouvernement que son soutien à la réforme des retraites sera conditionné à un élargissement aux retraités actuels de la pension minimum à 85% du Smic.
Une réponse immédiate et, surtout, unanime, une première depuis douze ans et la réforme des retraites de 2010 signée Sarkozy-Fillon.
Une heure et demie à peine après que la Première ministre, Elisabeth Borne, a confirmé le projet du gouvernement de reporter l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, les représentants des huit principaux syndicats français (CFDT, CGT, FO, CGE-CGC, CFTC, FSU, Unsa, Solidaires) s’affichent ensemble, mardi soir, à la Bourse du travail, un lieu parisien symbolique des luttes sociales, que Solidaires a proposé et réservé.
Cette réunion a été courte, et pour cause : l’essentiel avait été calé en amont.
Les annonces de la Première ministre n’ont fait que confirmer l’opposition unanime à son projet, même saupoudré de mesures sur la pénibilité, les carrières longues ou les petites pensions.
Sous les objectifs d’une foule de caméras, dans un brouhaha alimenté par la hauteur sous plafond de la grande salle où tout le monde s’est réuni pour écouter les représentants des salariés, c’est Laurent Berger, le leader de la CFDT, premier syndicat de France mais pas‚ d’ordinaire, le plus vindicatif, qui lit le communiqué tout juste adopté.
Une première journée de grèves et de manifestations, point de «départ d’une puissante mobilisation dans la durée», est annoncée pour le jeudi 19 janvier, quatre jours avant la présentation du projet en Conseil des ministres.
Deux jours, aussi, avant une «marche» organisée par des organisations de jeunes et soutenue par La France insoumise (LFI) contre la réforme.
Manière de rappeler qu’en matière de mobilisation sociale, ce sont les syndicats qui dictent le rythme et la méthode.
Pas les partis politiques.
Signe de l’importance du moment : on entendra Cyril Chabanier, le président de la CFTC, syndicat réformiste parmi les réformistes, dire qu’«il va falloir frapper fort» dans la rue.
TotalEnergies
Plus que l’amende de 198 000 € pour un fournisseur de gaz et d’électricité tel que TotalEnergies, c’est le large bandeau rouge qu’il est contraint d’afficher sur la page d’accueil de son site Internet qui fait tache. Cette obligation s’avère beaucoup plus pénalisante en termes d’image que la sanction financière.
Qu’est-ce qui vaut cet opprobre à TotalEnergies ?
L’affichage d’un bandeau rouge sur le site de TotalEnergies fait partie de la sanction.
Tout a commencé par une enquête de la Direction départementale de la protection des populations de Paris portant sur le démarchage téléphonique dans le secteur énergétique.
TotalEnergies s’est rapidement trouvé dans son viseur pour non-respect des obligations légales en la matière, et pas qu’un peu ! Les enquêteurs ont établi une liste fournie d’infractions.
TotalEnergies n’a pas recueilli le consentement exprès de sa clientèle avant facturation supplémentaire d’une prestation non prévue au contrat ni avant expiration du délai de rétractation dans le cas de mise en œuvre immédiate de la fourniture d’énergie.
Il n’a pas adressé confirmation de l’offre faite à sa clientèle à la suite du démarchage téléphonique, n’a pas donné suite à la mise en œuvre du droit de rétractation exercé par certains de ses clients.
Il n’a pas informé oralement certains de ses clients, dont les coordonnées téléphoniques ont été recueillies et qui ont fait l’objet d’un démarchage téléphonique, de la faculté dont ils disposaient de solliciter leur inscription sur la liste d’opposition au démarchage téléphonique.
Enfin, il a omis de s’assurer, avant commencement d’exécution du contrat, de sa signature par la clientèle démarchée.
L’enquête ne portant que sur Paris, l’amende financière est mesurée malgré l’importance des infractions.
La contrainte d’afficher la décision de la DGCCRF à son encontre sur un large bandeau rouge avant l’accès à ses informations commerciales constitue une sanction autrement plus sévère.
Grève du 19 janvier : la CGT Pétrole se mobilise et appelle à l’arrêt du raffinage « si nécessaire » en février
La CGT pétrole appelle à la grève les 19 et 26 janvier ainsi que le 6 février avec « si nécessaire, l’arrêt des installations de raffinage ».
RETRAITES – Les syndicats CGT de la branche pétrole ont appelé à plusieurs mouvements de grève les 19 et 26 janvier ainsi que le 6 février avec « si nécessaire, l’arrêt des installations de raffinage », selon un communiqué diffusé ce jeudi 12 janvier par Eric Sellini, coordinateur national du syndicat pour TotalEnergies.
L’appel entraînera des « baisses de débit » et « l’arrêt des expéditions », a précisé à l’AFP Eric Sellini.
Le 6 février, une « grève reconductible avec, si nécessaire, l’arrêt des installations de raffinage » sera « proposée aux salariés », indique la CGT.
De quoi rappeler les pires heures de la grève de cet automne, qui a provoqué des pénuries dans les stations-essence pendant près d’un mois.
Le mouvement doit débuter par un premier arrêt du travail de 24h le 19 janvier, jour de la mobilisation nationale interprofessionnelle.
Pour le 26 janvier, la CGT appelle à 48h de grève, puis à 72h le 6 février.
Frotn syndical uni inédit en 12 ans.
Après la présentation par le gouvernement de son projet de réforme des retraites mardi, les huit principaux syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU), ont appelé, dans une unité d’action inédite depuis 12 ans, à une journée de grève et de manifestations le 19 janvier.
Elles espèrent qu’elle « donne le départ d’une puissante mobilisation sur les retraites dans la durée ».
Le gouvernement de son côté « ne se projette pas là dans l’idée d’une mobilisation massive », a affirmé mercredi le porte-parole du gouvernement Olivier Véran à l’issue du Conseil des ministres.
Les autres syndicats du secteur pétrolier, CFE-CGC, FO et CFDT, ont relayé l’appel national du 19 janvier et dans les transports aussi, les syndicats de la SNCF ou encore de la RATP appellent à une « grève puissante » le 19 janvier.
Réforme des retraites : le soutien de LR est-il aussi acquis que cela ?
Après le satisfecit d’Éric Ciotti et de Bruno Retailleau, plusieurs poids lourds des Républicains se montrent, eux, plus critiques vis-à-vis du texte.
La béquille serait-elle trop courte ? Après les émois de leurs chefs Éric Ciotti, Olivier Marleix et Bruno Retailleau, tous trois très heureux de voir Élisabeth Borne reprendre nombreux de leurs souhaits et propositions dans ses annonces sur la réforme des retraites, plusieurs poids lourds des Républicains font entendre une musique un peu plus réfractaire.
Parmi eux, Xavier Bertrand. Le président de la région Hauts-de-France juge en effet que le texte présenté mardi 10 janvier au soir par la Première ministre est « injuste, profondément injuste ».
Une sentence bien différente du satisfecit du nouveau chef de la formation gaulliste, Éric Ciotti, lequel expliquait sur France 5, quelques minutes après les annonces, avoir été « entendu » par l’exécutif, notamment sur la « brutalité » d’un éventuel départ à 65 ans.
En d’autres termes, c’est l’aile sociale, ou plus modérée, de la rue de Vaugirard qui met désormais la pression sur ce dossier sensible, réforme emblématique des quinquennats Macron.
Des réticences qui pourraient aller jusqu’à menacer l’accord se profilant entre leur camp et la majorité présidentielle ?
Et faire capoter l’examen du texte ?
Nous n’y sommes pas encore.
Qui sont-ils ? Que veulent-ils ?
Concrètement, les élus de cette droite sociale mettent l’accent sur les carrières longues, qu’ils estiment pénalisées par le texte présenté par Élisabeth Borne… sans pour autant nier la nécessité de travailler plus longtemps.
« C’est une réforme pour les gens qui vont bien », a ainsi résumé Xavier Bertrand , au lendemain des annonces du gouvernement, comme vous pouvez le voir ci-dessous.
Et d’expliquer : « Sur votre plateau, le ministre du Travail (Olivier Dussopt, ndlr) était face à un cadre qui lui demandait ce qu’allait changer pour lui la réforme des retraites.
Qu’a répondu le ministre ?
’Rien’.
Par contre, pour celui ou celle qui a commencé à travailler très jeune, même avant 20, 21 ans, celui qui est donc moins formé, moins payé, lui, il va devoir faire 44 années de cotisations. » Ce qui a fait dire à Xavier Bertrand : « Elle est où la justice ? »
Comme une manière de battre en brèche l’argument d’équité martelé par les soutiens du président sur les vertus de la réforme.
Dans ce contexte, il n’est pas anodin de retrouver le même discours dans la bouche d’Aurélien Pradié, le député du Lot et troisième homme (avec le soutien de Xavier Bertrand) du dernier congrès des Républicains.
L’élu, tenant d’une ligne plus modérée que les leaders actuels du parti et qui a fait campagne pour la présidence en martelant son opposition à un report de l’âge légal de départ en retraite, estime aujourd’hui que « le compte n’y est pas » dans les annonces de la Première ministre.
« Il y a un problème majeur qui est une ligne rouge : tous ceux qui ont commencé à travailler avant 21 ans, en particulier à 20 ans, seront les grands perdants de cette réforme », a-t-il pesté, sur Sud Radio ce mardi, rappelant son souhait de « traiter d’abord la durée de cotisation », avant le report de l’âge de départ.
Le texte présenté par le gouvernement prévoit effectivement un dispositif spécial uniquement pour ceux ayant commencé leur carrière avant 20 ans, mais rien pour ceux qui ont débuté entre 20 et 21 ans.
Une dizaine de députés selon Retailleau.
Autre point de crispation possible avec ces élus LR : la retraite minimum.
À l’unisson, cette fois-ci, de l’ensemble de ses collègues Les Républicains, Aurélien Pradié veut « s’assurer que ceux qui sont déjà en retraite bénéficient aussi des 1 200 euros » promis aux nouveaux retraités car selon lui « ce n’est pas tout à fait clair ».
« Si ce n’est pas dans le texte, nous ne le voterons pas », a abondé le député du Nord Pierre-Henri Dumont, au même moment, sur RFI. Vraie menace, ou simple début de négociation ?
Dans tous les cas, Bruno Retailleau, l’un des responsables LR les plus enclins à toper avec le gouvernement, estime que le groupe de députés réfractaires à soutenir le texte se résume à « une douzaine, une quinzaine » de membres.
Pour tous les autres, « la très grande majorité », le sénateur vendéen « ne voit pas comment on peut refuser » ce projet.
Ce qui suffirait à faire adopter le texte de la majorité à l’Assemblée nationale.
« Ce n’est pas nous qui allons voter la réforme du gouvernement, c’est le gouvernement d’Élisabeth Borne qui va faire voter la réforme que nous proposons au Sénat depuis plusieurs années », s’est ainsi félicité Bruno Retailleau sur France Inter, ce mardi matin.
Et ce malgré quelques points « à préciser », selon ses mots, sur les petites retraites notamment.
Si le souhait du chef des élus LR à la Haute assemblée est entendu, l’exécutif pourra obtenir le compte nécessaire à l’Assemblée nationale et ainsi se passer du 49.3 pour faire adopter son texte.
Cela vaut bien quelques éclaircissements.
Ou concessions supplémentaires ?
La Première ministre veut continuer de « convaincre » sur la réforme des retraites et en appelle à la « responsabilité » des syndicats alors que les appels à la grève se sont multipliés. La CGT pétrole appelle les raffineries à « arrêter les expéditions ».
La RATP et la SNCF souhaitent de leur côté une « grève puissante » jeudi prochain.
Tenter de faire redescendre la pression. Après l’appel de la CGT de la branche pétrole à bloquer les raffineries, Élisabeth Borne a lancé un message aux syndicats ce jeudi, moins de 48 heures après avoir présenté sa réforme des retraites.
« Pour les syndicats, c’est un appel à la responsabilité. Bien évidemment, il y a un droit de grève, un droit de manifester mais je pense que c’est important aussi de ne pas pénaliser les Français », a avancé la Première ministre face à la presse lors d’un déplacement à Disneyland Paris (Marne-la-Vallée).
« Baisses de débit » dans les raffineries
La CGT pétrole appelle à plusieurs jours de grève contre l’allongement de l’âge de départ à 64 ans. L’appel entraînera des « baisses de débit » et « l’arrêt des expéditions », a précisé Eric Sellini, coordinateur national du syndicat pour TotalEnergies.
Cet avertissement arrive après une vaste mobilisation des raffineries à l’automne dernier pour des augmentations de salaires qui avait mis le gouvernement en grande difficulté.
Plus largement, depuis mardi, les syndicats présentent un front uni – une première depuis 12 ans – et lancent une journée de grève le 19 janvier prochain. Les partenaires sociaux espèrent bien que cette manifestation tourne à la démonstration de force et « donne le départ d’une puissante mobilisation sur les retraites dans la durée ».
Borne veut « continuer à s’employer à convaincre »
Les syndicats des grandes entreprises de transport comme la SNCF ou la RATP appellent également à « une grève puissante » le jeudi 19 janvier.
« C’est un texte de progrès. On a prévu de revaloriser les petites pensions de retraites de ceux qui ont pu avoir toute une vie de travail qui sont partis avec une toute petite retraite. Je vais continuer de m’employer à convaincre », a encore assuré la Première ministre ce jeudi matin.
L’exécutif est resté droit dans ses bottes ces derniers jours. Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a ainsi assuré lors de son point presse mercredi ne « pas se projeter dans l’idée d’une mobilisation massive ».
Un peu plus tôt dans la journée, le ministre délégué assurait encore « ne pas avoir peur » des grèves.