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TROUBLES DE COMPLOTS

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TROUBLES DE COMPLOTS

À bout de souffle, les soignants veulent être écoutés

Le Conseil constitutionnel se prononce à nouveau ce vendredi 6 août sur la proposition de loi pour « garantir un accès universel à un service public hospitalier de qualité », déposée via par une procédure de référendum d’initiative partagée (RIP).

Usés par une pandémie, qui étouffe la majorité des services depuis plus de deux années, les soignants attendent beaucoup du débat qui pourrait en découler.

Le Conseil constitutionnel doit rendre cette décision, quant au référendum d’initiative partagée pour « garantir un accès universel à un service public hospitalier de qualité ».

Portée par le collectif « Notre hôpital », c’est Vous, ladite proposition de loi signée par 200 parlementaires devrait être soumise à un référendum citoyen si les pseudos sages y sont favorables.

Il serait alors indispensable que plus de 4,7 millions de citoyens approuvent cette proposition pour qu’elle vienne et soit débattue au parlement, conformément à la révision constitutionnelle de 2008.

Épuisés par la durée de travail imposé depuis le départ de la crise du Covid-19 qui a « exacerbé les difficultés déjà préexistantes de l’hôpital public ».

Dixit : le médecin membre fondateur du collectif Étienne Lengline : « les soignants fondent plus qu’un espoir pour être enfin entendus. »

La quatrième vague qui s’amplifie sur une majorité du territoire et alors que la saison estivale ralentit le rythme hospitalier, les personnels médicaux témoignent de la fatigue physique et morale qui gangrène leurs services.

Cela va au-dessus du ras-le-bol qui se traduit notamment par le dépôt de plusieurs préavis de grève, telle à Marseille, qui traverse la France même jusqu’à Lons-le-Saunier. Sans oublier que cela risque d’aller bien plus loin.

« On a atteint l’os sans anesthésie ni solution »

« On ne sait pas comment faire face à cette quatrième vague, se désole Thierry Amouroux, le porte-parole du syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI). 

Durant les vacances d’été présentes, on est obligés de fermer 10 à 20 % des lits pour permettre aux soignants de partir en congés. » 

Sans êtes dupes, les patients Covid-19 font peu à peu leur retour à l’hôpital, il va falloir à nouveau rattraper le retard accumulé par les déprogrammations de soins lors des vagues précédentes, avec moins de personnel que durant le fonctionnement normal.

Dixit le représentant syndical, « à force de ronger l’hôpital public, on en a atteint l’os ».

Covid-19 : les professionnels de santé dénoncent les violences à leur encontre

Anne Geffroy-Wernet, présidente du Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHAR-E). Déclare affirmativement : si la fatigue physique est surmontable, l’épuisement moral devient harassant.

« Revenant d’une semaine de congé, j’ai le réel sentiment que mon cerveau est resté connecté à l’hôpital ».

Il est impossible de s’en défaire, témoigne la praticienne perpignanaise.

Exaspérés, fatigués de devoir encore repousser nos limites alors qu’on ne nous donne ni moyens ni reconnaissances. »

Hôpitaux : plus que des inquiétudes face au passe sanitaire obligatoire

Étienne Lengline attend que ce référendum d’initiative partagé, mette enfin sur la place publique « les vrais, les réels sujets, qui concernent le monde de l’hôpital, étant donné que ces faits nous concernent tous ».

Pour lui, « la crise du Covid, c’est la crise du gouvernement face à la vie de l’hôpital qui n’a pas procédé à la mise en application des promesses, d’engagement prit ».

Le gouvernement en prenant des mesures de restriction vis à vis de la société en fonction de la saturation des lits de réanimation, sans pour autant augmenter les capacités hospitalières.

Situations que nous ne pouvons que déplorer affirme-t-il.

On ne s’est pas préoccupé de définir le nombre de soignants, dont on a besoin pour que les gens dont ils s’occupent se sentent rassurés et prit réellement en charge.

Briser le cercle vicieux en recrutant : « Il n’y a pas d’autre solution »

Étienne Lengline l’affirme, « il y a un corpus de littérature scientifique important qui démontre que plus le nombre de patients à charge d’un infirmier est élevé, plus le taux de mortalité et d’erreurs médicales est haut »

Comme lui, Thierry Amouroux attend des embauches. « Les soignants partent car la charge de travail est trop importante, ce qui augmente encore la responsabilité et pousse les autres vers la sortie et ainsi de suite, C.Q.F.D »

Un cercle vicieux qui, pour le représentant syndical, ne peut être brisé qu’avec davantage de personnel.

Pierre Godard, médecin réanimateur au CHU de Bordeaux, établi le même constat.

« Je ne peux pas me permettre de tomber malade »

Mes collègues à tous les stades non plus. On est constamment sur le fil du rasoir, donc je comprends que beaucoup de jeunes soignants ne veuillent plus rester.

Il faut que ça change parce qu’on va droit dans le mur et la crise du Covid n’a fait qu’accélérer notre course. 

Pour notre seul but, qui demeure : « Sauver des vies ! car en poursuivant de la sorte, nous devenons des robots sans ressource, ni moyen »

Que chacun assume ses responsabilités face à la pandémie, en se fixant comme objectifs d’agir uniquement en fonction de leurs compétences ! Non en les confiant à ceux qui ne peuvent que les conseiller mais n’ayant pas de pouvoir décisionnaire.

Le Panda

Patrick Juan

8 réflexions sur “TROUBLES DE COMPLOTS

  • Vaccin Pfizer BioNTech contre la COVID-19 : ce qu’il faut savoir
    20 avril 2021
     

    Le Groupe stratégique consultatif d’experts (SAGE) sur la vaccination de l’OMS a émis ses recommandations concernant le déploiement du premier vaccin anti-COVID-19 approuvé pour une utilisation d’urgence, le vaccin Pfizer/BioNTech contre la COVID-19.

    D’après le SAGE, le vaccin à ARNm Pfizer/BioNTech contre la COVID-19 est sûr et efficace. La priorité est d’abord de vacciner les soignants fortement exposés, puis les personnes âgées, avant de passer au reste de la population.

    Qui doit être vacciné en premier ?
    Tant que l’approvisionnement en vaccins est limité, il est recommandé de donner la priorité aux agents de santé à haut risque d’exposition et aux personnes âgées, notamment celles âgées de 65 ans et plus.

    Les pays peuvent se référer à la Feuille de route de l’OMS pour l’établissement des priorités et au Cadre de valeurs de l’OMS pour obtenir des conseils sur les groupes cibles à vacciner en priorité.

  • Qui d’autre peut se faire vacciner ?
    Le vaccin a fait la preuve de son innocuité et de son efficacité chez des personnes présentant différentes affections associées à une majoration du risque de maladie grave.

    Parmi ces affections médicales, mentionnons l’hypertension, le diabète, l’asthme, les maladies pulmonaires, hépatiques ou rénales, ainsi que les infections chroniques stables ou sous contrôle.

    Des études supplémentaires doivent être menées concernant les effets sur les personnes immunodéprimées. À cet égard, la recommandation provisoire est que les personnes immunodéprimées appartenant à un groupe qu’il est recommandé de vacciner puissent l’être, mais si possible après avoir reçu des informations et des conseils.

    Les personnes vivant avec le VIH risquent davantage de développer une forme grave de la COVID-19. Des données d’innocuité limitées issues d’essais cliniques existent sur les personnes infectées par le VIH dont la maladie est bien contrôlée. Les bénéficiaires du vaccin dont on sait qu’ils sont positifs pour le VIH devraient recevoir des informations et, si possible, des conseils en rapport avec les données disponibles.

    La vaccination peut être proposée aux personnes qui ont déjà eu la COVID-19. Cependant, sachant que les stocks de vaccins sont limités, ces personnes peuvent décider de reporter leur vaccination anti-COVID-19 et attendre pendant une période allant jusqu’à 6 mois après l’infection par le SARS-CoV-2.

    Le vaccin n’a pas été testé sur les femmes qui allaitent, mais il ne s’agit pas d’un vaccin vivant, l’ARNm ne pénètre pas dans le noyau de la cellule et dans la mesure où il est rapidement dégradé, il ne peut donc pas interférer avec les fonctions cellulaires.

    La vaccination peut être proposée à une femme allaitante faisant partie d’une catégorie de personnes prioritaire (les agents de santé, par exemple). Le SAGE ne recommande pas d’interrompre l’allaitement après la vaccination. Des données supplémentaires sont actuellement collectées pour continuer à orienter les recommandations de l’OMS pour l’élaboration de politiques à ce sujet.

  • Faut-il vacciner les femmes enceintes ?
    La grossesse expose les femmes à un risque plus élevé de forme grave de la COVID-19, mais on dispose de très peu de données pour évaluer la sécurité du vaccin pendant la grossesse.

    Les femmes enceintes peuvent recevoir le vaccin si les avantages de la vaccination chez elles l’emportent sur les éventuels risques du vaccin.

    Ainsi, les femmes enceintes à haut risque d’exposition au SARS-CoV-2 (par exemple les agentes de santé) ou présentant des comorbidités qui augmentent le risque de développer une forme sévère de la maladie peuvent être vaccinées en concertation avec leur soignant.

  • Qui ne doit pas se faire vacciner ?
    Les personnes ayant des antécédents de réaction allergique grave à l’un des composants du vaccin ne doivent pas être vaccinées.

    Il n’existe actuellement aucune donnée relative à l’efficacité ou à l’innocuité du vaccin pour les enfants âgés de moins de 12 ans. Tant que ces données ne seront pas disponibles, il ne doit pas y avoir de vaccination systématique des sujets âgés de moins de 12 ans.

  • Ce vaccin est-il recommandé pour les adolescents ?
    Un essai de phase III chez des enfants âgés de 12 à 15 ans a montré une efficacité élevée et un profil d’innocuité satisfaisant dans ce groupe d’âge, ce qui a conduit à étendre l’indication de l’âge qui est passée de 16 à 12 ans.

    Les données indiquent que les adolescents, en particulier les plus âgés, sont aussi susceptibles de transmettre le SARS-CoV-2 que les adultes. L’OMS recommande aux pays d’envisager d’administrer le vaccin chez les enfants âgés de 12 à 15 ans uniquement lorsqu’une couverture vaccinale élevée avec deux injections est atteinte dans les groupes hautement prioritaires qui ont été identifiés dans la Feuille de route de l’OMS pour l’établissement des priorités. 

    Les enfants âgés de 12 à 15 ans présentant des comorbidités qui les exposent à un risque significativement plus élevé de développer une forme grave de la COVID-19, ainsi que d’autres groupes à haut risque, peuvent se voir proposer la vaccination.

  • Quelle est la posologie recommandée ?
    Un effet protecteur commence à apparaître 12 jours après la première injection, mais deux injections sont nécessaires pour assurer une protection complète, l’OMS recommandant de les espacer de 21 à 28 jours. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre la protection potentielle à plus long terme obtenue après l’administration d’une seule dose. Il est actuellement recommandé d’utiliser le même produit pour les deux injections.

    Le vaccin est-il sûr ?
    Le 31 décembre 2020, l’OMS a accordé une autorisation pour une utilisation d’urgence au titre du protocole EUL pour le vaccin Pfizer BioNTech. L’OMS a minutieusement évalué la qualité, l’innocuité et l’efficacité du vaccin et a recommandé son utilisation pour les personnes âgées de plus de 16 ans.

    Le Comité consultatif mondial pour la sécurité des vaccins, un groupe d’experts qui fournit à l’OMS un avis indépendant et faisant autorité concernant l’utilisation sans danger des vaccins, reçoit et évalue les rapports sur les événements de sécurité suspectés ayant potentiellement un impact international.

    Quelle est l’efficacité du vaccin ?
    Le vaccin Pfizer BioNTech contre la COVID-19 a une efficacité de 95 % contre l’infection symptomatique par le SARS-CoV-2.

    Est-il efficace contre les nouveaux variants ?
    Le SAGE a examiné toutes les données disponibles sur les résultats du vaccin dans les essais pour en évaluer l’efficacité contre divers variants. Il est ressorti de ces essais que le vaccin était efficace contre les variants du virus.

    Le SAGE recommande actuellement l’utilisation du vaccin Pfizer BioNTech conformément à la Feuille de route de l’OMS pour l’établissement des priorités, même si des variants du virus sont présents dans le pays. Les pays doivent évaluer les risques et les avantages en tenant compte de leur situation épidémiologique.

    Les résultats préliminaires soulignent la nécessité urgente d’une approche coordonnée pour la surveillance et l’évaluation des variants et de leur impact potentiel sur l’efficacité vaccinale. L’OMS mettra à jour ses recommandations au fur et à mesure que de nouvelles données seront disponibles.

  • Empêche-t-il l’infection et la transmission ?
    On ne dispose pas pour le moment de données suffisantes concernant l’impact du vaccin Pfizer BioNTech sur la transmission ou l’excrétion virale.

    En attendant, il convient de maintenir et de renforcer les mesures de santé publique efficaces : port du masque, distanciation physique, lavage des mains, hygiène respiratoire en cas de toux ou d’éternuement, évitement des foules et bonne ventilation des lieux clos.

  • Où en sont les autres vaccins anti-COVID-19 en cours de développement ?
    L’OMS ne formule généralement pas de recommandations propres à des vaccins particuliers, mais préfère émettre une recommandation couvrant l’ensemble des vaccins contre une maladie donnée, à moins que des éléments factuels indiquent qu’une autre méthode soit préférable.

    Comme il existe une grande diversité de vaccins anti-COVID-19 fondés sur des technologies très différentes, l’OMS examine ceux qui ont été autorisés par des autorités de réglementation nationales très compétentes et qui sont disponibles en volumes suffisants pour répondre aux besoins de nombreux pays.

    Aucun produit n’a la préférence de l’OMS ; la diversité des produits, notamment du point de vue de leurs caractéristiques et des exigences de manipulation, permet aux pays de trouver ceux qui sont le plus adaptés à leur situation.

    Le SAGE de l’OMS devrait procéder à l’examen d’autres vaccins dans les mois qui viennent. 

    Cette page Web a été mise à jour le 20 avril 2021 afin d’assurer la cohérence de l’information et du formatage.

    Cet article a été corrigé le 12 janvier 2021 pour supprimer une référence erronée relative à la grossesse. L’OMS ne recommande PAS d’éviter la grossesse après la vaccination. Il n’y a que L’OMS qui fait des fautes? Sortons de la bureaucratie ! 

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