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Souvenirs aux victimes

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Souvenirs aux victimes

Quelques mois après l’entrée de Simone Veil au Panthéon, enterrements de Marceline Loridan-Ivens et d’Ida Grinspan, toutes deux survivantes d’Auschwitz. L’émotion face au départ de celles et ceux qui ont, porté la parole de la déportation des juifs « les derniers grands témoins ». Une Marseillaise partie de la tête du cortège fut clairement entendue. La République contre l’antisémitisme. Pas un seul slogan politique un moment fort. Ne touchez pas à la liberté constat la France se soulève. Surtout lorsque des enfants, des femmes, des civils sont tués alors qu’ils sont innocents. Une marche qui figurera dans l’histoire des souvenirs de la France.

Aucun hymne ni force ne trouvera d’écho à la force de ce que chacun d’eux peut représenter

L’essentiel à ne pas perdre de vue, c’est que cela serait une forme de victoire si ces assassins réussissaient à faire l’amalgame aux nouveaux des habitants de la France de toutes confessions.

Il ne faut pas non plus perdre le sens que ces quelques ressortissants de la France ayant trouvés formation et dans les pays en guerre reviennent pour tenter de semer une terreur, qui pour les hommes véritables ne seront que des fanatiques supers entrainés.

L’unité nationale a trouvé l’écho sur le plan international cela démontre que nous devons être capables de réfléchir et de pas tenter une seconde un rejet collectif cela serait une erreur monstre.

Merci pour tout et surtout l’émotion ne se mesure au singulier en aucun instant, alors assassins de tous bords de ce style quel que soit l’âge des personnes face à vous elles préférerons tomber face à vous plutôt qu’en vous vous tournant le dos juste l’espace de quelques secondes.

La République française a vu émerger dans les premières années du XXIe siècle un antisémitisme sans précédent sur son sol. Haine des juifs, va jusqu’au meurtre, alimentée par le conflit israélo-palestinien. Dans les années 1970, l’opinion publique paraissait vaccinée contre l’antisémitisme en France dans le reste du monde. Des illuminés le « négationniste » Faurisson contestaient la réalité de la Shoah et quelques nostalgiques de l’Occupation ressassaient les préjugés antisémites.

Ce nouvel antisémitisme a recueilli un écho favorable chez certains jeunes musulmans de France avant de devenir dans les années 2000 le facteur de ralliement d’une jeunesse pauvre et inculte en grande partie issue de l’immigration.

Elle se nourrit du mal-être d’une fraction de la jeunesse musulmane face à une modernité occidentale à laquelle elle n’arrive pas à s’identifier et de son ressentiment à l’égard des juifs naguère humiliés et voués au statut de dhimmi « protégés », en apparence bien intégrés dans le monde occidental, tenant tête en Israël à toutes les coalitions arabes.

Comment ferons-nous une fois qu’ils seront tous partis ? Ce questionnement en sous-entend d’autres : comment faire comprendre ce que fut l’enfer d’Auschwitz quand il n’y aura plus personne qui l’a vécu, qui l’a connu et qui s’en souvient pour raconter ? Parviendrons-nous à faire comprendre, à faire ressentir l’importance de la Shoah, mais aussi les souffrances de ceux qui endurèrent dans leur chair la politique antisémite et génocidaire ? Il y a lieu de s’interroger.

Pourquoi ce questionnement ?

En 2015, le directeur du Musée national d’Auschwitz-Birkenau, affirmait : « Bientôt, ce sera à nous, les générations de l’après-guerre, de transmettre le legs que nous font les survivants ». Les derniers sans-culottes parisiens s’éteignirent au milieu du XIXe siècle, les soldats de la Grande Armée disparurent dans le dernier tiers du même siècle et le dernier poilu mourut en 2008.

Une parole devenue évidente

Les professeurs de l’Éducation nationale, nombreux affectés, le témoignage s’est imposé comme un élément incontournable, une évidence. Le vide que laissent les anciens déportés qui s’éteignent est immense. Les commémorations à Auschwitz, de 1995, et plus encore de 2005, ont été les acmés successives de « l’ère du témoin ». Les témoins présents sur les plateaux télévisés, dans les journaux. Leur parole était recherchée, attendue, nécessaire. Devenue un « impératif social ».

Le témoignage, un moment fort

L’émotion qui touche les enseignants face à la disparition des témoins nous renvoie au statut pris par ceux-ci dans les représentations au poids donné à leur parole. Il apparaît donc très important aux yeux des professeurs de mettre en contact les jeunes avec ces personnes très âgées, qui ont traversé des épreuves dont les élèves, avant de les avoir rencontrées, n’ont même pas idée. Cette perception des choses permet de comprendre l’émotion du monde éducatif face à la disparition de ces « grands témoins » la question qui les habite : comment allons-nous faire ?

L’apport du témoignage dans l’enseignement

Les survivants d’Auschwitz « Pour les adolescents, leur présence a un effet de réel. Certains demandent à toucher leur numéro tatoué. « Avec un témoin, on sort des statistiques, cela compte pour les élèves » « les faits semblent appartenir à une autre époque, une autre humanité. L’empathie générale lors de ces rencontres, les sentiments éprouvés par les élèves sont toujours marqués par l’émotion.

Le témoignage et la charge morale

L’angoisse de « la bête immonde » hante les consciences dans une période où la montée des populismes, mais aussi des tensions dites communautaires, des revendications particulières, voire xénophobes, ne cesse de nous inviter à opérer des parallèles entre les années 1930 et notre époque, rappelant à notre souvenir « les heures les plus sombres de notre histoire ». Par conséquent, nombre d’enseignants ont confié aux survivants une véritable mission édificatrice par l’exemple, une mission à dimension éthique et morale, car ils sont convaincus de l’utilité de la démarche. Vigilants face aux discours d’exclusion, aux discours racistes ou antisémites.

Un des événements qui ont poussé les anciens déportés à témoigner est l’émergence du négationnisme, avec l’interview, depuis son exil espagnol, de Louis Darquier de Pellepoix, ancien commissaire général aux questions juives de Vichy, le 28 octobre 1978 et plus encore la publication, en 1978, de la tribune de Robert Faurisson. Choc terrible insupportable.

Le retour d’un antisémitisme décomplexé au début des années 2000, suivi des premiers meurtres antisémites depuis 1944, que l’on pense à celui d’Ilan Halimi en 2006, à celui des enfants et du jeune père assassinés à Toulouse en mars 2012, aux victimes de l’Hyper Casher de la Porte de Vincennes en 2015, nous a montré que la Shoah n’était en rien une protection pérenne.

« Il ne faut pas faire semblant le monde a changé. Vous pensez que les Français seraient descendus dans la rue si on n’avait tué que des juifs il y a quinze jours ? » sujet la manifestation du 11 janvier 2015.

Le témoignage, une source historique comme une autre ?

Les historiens ont bien montré combien la mémoire, notamment des événements traumatiques, pose certaines questions, les obligeant à mettre en perspective les témoignages. Les enseignants ne font pas appel aux témoins pour l’aspect historique de leur discours, mais bien pour l’aspect humain et émotionnel, pour la dimension morale du témoignage.

Le témoignage et l’émotion

Quel espace, quel territoire aujourd’hui connaîtrait un tel désastre humain ?

Le prisme d’Auschwitz, source de confusions

C’est donc au professeur de faire distinguer à ses élèves les spécificités du discours du survivant d’Auschwitz. Claude Lanzmann ne s’y est d’ailleurs pas trompé. Dans son chef-d’œuvre de 1985 Shoah, outre des bourreaux SS et des « voisins » polonais, il interroge des témoins directs de ce que fut la réalité du sort réservé aux juifs, à savoir la mise à mort immédiate et systématique.

Enseigner après : Comment faire sans cette parole ?

La disparition des témoins d’Auschwitz renvoie au questionnement qui se fit jour où les poilus de la Grande Guerre s’éteignaient. La question de la disparition révèle l’étendue de la méconnaissance de la manière dont s’enseigne l’histoire en général, et l’histoire de la Shoah en particulier.

Quel enseignement ?

Consciemment ou inconsciemment, nous avons donc confié à l’enseignement de l’histoire de la Shoah une charge morale évidente de lutte contre le racisme. C’est ainsi que le Mémorial de la Shoah, dans les voyages de formation de professeurs sur le site d’Auschwitz, a décidé, depuis leur mise en place au début des années 2000, de ne pas faire appel aux survivants.

L’enquête de la Fondation Jean-Jaurès en 2018 montrait que la transmission de la Shoah dans le cadre familial est de 28% pour les plus de 65 ans, tombe à 8% pour les 18-24 ans. L’école a d’abord pris connaissance de l’événement (76%). De fait, c’est bien la manière dont on enseigne l’histoire, qui doit être interrogée où les gens qui ont vécu durant la Seconde Guerre mondiale s’éteignent. Réfléchir, après 30 ans d’inscription dans les programmes scolaires, sans éluder aucune question. Lors de « L’affaire Dreyfus » l’union gagna ses lettres de noblesses.

Il semble plus que normal que lors de la manifestation nationale « Nous sommes tous Charlie » cette dernière n’ait pas donner lieu à des spectacles lamentables.

La France vient de donner une belle image de sa solidarité dans cet après-midi. Même et c’est très important de le citer y compris dans la mesure ou nous partageons pas du tout les carnages qui se passent sur des civils à Gaza.

Le Panda

Patrick Juan

27 réflexions sur “Souvenirs aux victimes

  • Grande marche contre l’antisémitisme à Paris : une Marseillaise entonnée par la tête du cortège

    Au premier rang du défilé dimanche, on retrouvait notamment Yaël Braun-Pivet, Gérard Larcher, Élisabeth Borne, Nicolas Sarkozy et François Hollande.

  • C’était l’un des premiers moments forts de la grande marche civique parisienne contre l’antisémitisme.

    Ce dimanche 12 novembre dans l’après-midi, la tête du cortège a entonné une Marseillaise peu de temps après son départ du parvis de l’Assemblée nationale.

  • Marche contre l’antisémitisme à Paris : une photo officielle sur les marches de l’Assemblée lance le cortège

    Derrière une banderole « Pour la République, contre l’antisémitisme », on retrouvait au premier rang de la marche les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, la Première ministre Élisabeth Borne ou encore les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande.

  • Des représentants des cultes et de nombreux ministres étaient également aux avant-postes du défilé, plusieurs centaines de mètres en amont des milliers de participants regroupés sur l’esplanade des Invalides.

    Une deuxième Marseillaise non loin du Sénat

    Une deuxième Marseillaise a ensuite été entonnée par la tête de cortège non loin du Sénat, devant lequel doit se terminer la marche.

  • « Les polémiques ne doivent pas salir cette initiative inédite », a déclaré en tête de cortège Yaël Braun-Pivet, en référence notamment à la présence de responsables de partis d’extrême droite, dont Marine Le Pen du Rassemblement national (RN) et Eric Zemmour de Reconquête.

    « Nous sommes exactement là où nous devons être », a rétorqué Marine Le Pen.

    Un groupe de militants d’une organisation juive de gauche, Golem, a par ailleurs brièvement essayé de s’opposer à sa participation, avant d’être contenu par la police.

  • Guerre Israël – Hamas : l’hôpital al-Chifa à Gaza-ville, encerclé par Tsahal, au cœur des inquiétudes

    La moitié des 36 hôpitaux de Gaza, régulièrement bombardés depuis le 7 octobre, ne fonctionnent « plus du tout » selon l’Organisation mondiale de la santé.

  • GAZA – Médecins, patients et Gazouis réfugiés ne peuvent même plus en sortir.

    Depuis 24 heures, l’hôpital al-Chifa à Gaza-ville, le plus grand de l’enclave palestinienne, est ciblé par des frappes incessantes de l’armée israélienne.

    Dénonçant des images « insupportables », les associations humanitaires lancent « un appel urgent » au cessez-le-feu.

  • L’ONG israélienne Physician for Human Rights-Israel a par ailleurs rapporté samedi après-midi que « deux bébés prématurés (étaient) morts » après l’arrêt forcé des soins intensifs néonataux.

    Il y a aussi « un vrai risque pour la vie des 37 autres bébés prématurés » de ce service, avertit l’ONG.

    Le dilemme cornélien des soignants

    Le personnel médical de cet hôpital assiégé fait face à un dilemme : sauver sa vie, ou rester auprès des malades. La plupart ont choisi la seconde option. 

    « Il y a un patient qui a besoin d’être opéré.

    Nous ne pouvons pas nous évacuer et [laisser] ces personnes à l’intérieur.

    En tant que médecin, je jure d’aider les gens qui ont besoin d’aide », a déclaré le Dr Mohammed Obeid, chirurgien pour Médecins sans frontière (MSF), dans un message relayé par son organisation sur X (ex-Twitter).

  • Le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge, Robert Mardini, s’est dit quant à lui « choqué et consterné par les images et informations venant de l’hôpital al-Shifa », au cœur de Gaza.

    « La situation désespérée et insupportable dans laquelle se trouvent les patients et le personnel à l’intérieur doit cesser.

    Maintenant », a-t-il insisté sur son compte X.

  • En début de soirée ce samedi, l’armée israélienne a déclaré qu’elle allait aider dimanche à l’évacuation de bébés de l’hôpital « vers un hôpital plus sûr ».

    Habitants pris au piège

    L’hôpital al-Chifa sert aussi d’abri à des centaines de Gazaouis, dépourvus de maison pour se protéger des obus qui tombent sur le territoire palestinien depuis près d’un mois et demi.

    C’est le cas d’Ahmed al-Chawa, un lycéen de 18 ans, qui a fui son quartier de Tel al-Hawa, dans la ville Gaza, où les troupes israéliennes combattent le Hamas.

    L’adolescent raconte à nos confrères de l’AFP avoir dû quitter la cour de l’hôpital ces dernières heures pour s’installer tant bien que mal dans les services bondés de l’établissement.

    Partout, dans les couloirs, entre les lits, des malades, des blessés, des familles s’entassent.

    Mais il n’a pas le choix, car dehors les éclats d’obus pleuvent sur les déplacés et leurs frêles tentes.

  • Le rassemblement contre l'antisémitisme a réuni un millier de personnes, ce dimanche 12 novembre, devant la préfecture du Puy-de-Dôme à Clermont-Ferrand.

    Un millier de personnes se sont rassemblées, contre l’antisémitisme, ce dimanche 12 novembre à 15 heures, devant la préfecture à Clermont-Ferrand, dont une écrasante majorité de têtes blanches, la jeunesse brillant par son absence.

  • Joël Mathurin, préfet du Puy-de-Dôme, a rappelé « que de l’affaire Dreyfus à Ilan Halimi, il n’y a pas d’antisémitisme acceptable.

    C’est toujours le même processus de déshumanisation et la République le condamne.

    J’agirai pour qu’aucun acte d’antisémite ne soit toléré dans notre département. »

  • Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand, entouré d’élus portant leur écharpe tricolore, mais aussi de Karim Benmiloud, recteur de l'académie de Clermont-Ferrand, a lu le message de l’Association des maires de France (AMF) rappelant que l’AMF « a toujours défendu les principes fondamentaux de laïcité, liberté, justice garantissant à chaque citoyen sa liberté de penser et sa liberté personnelle.

    Face à la montée brutale de l’antisémitisme depuis quelques semaines, c’est l'unité même de la Nation qui est menacée et que tous les citoyens doivent défendre en réaffirmant leur désaccord profond avec l’antisémitisme. »

  • "Nous ne nous arrêterons pas" : Benyamain Netayahu réaffirme l'objectif d'Israël d'en finir avec le Hamas et précise qu'"il n'y a pas d'autre option que la victoire".

    Benyamin Natanyahu réaffirme l'intention d'Israël d'aller jusqu'au bout, et d'en finir avec le Hamas.

    Le Premier ministre israélien rejette les appels au cessez-le-feu.

    "Nous ne nous arrêterons pas" assure-t-il, "il n'y a pas d'autre option que la victoire."

    Vous n'obtiendrez pas la victoire ainsi, sauf sur des cadavres, vous obéissez à qui ? Vous écoutez qui ?

     

  • Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien : "Je peux vous dire qu'il y aura plus de Hamas. Vous rêvez vous ne pourrez jamais tuer une idéologie. 

    Et il n'y aura pas d'autorité civile qui éduque les enfants à haïr Israël, à tuer les Israéliens, à anéantir l'Etat d'Israël."

    De leur côté, à l'issue d'un sommet à Riyad, les dirigeants des pays arabes et musulmans appellent les Nations Unies à à adopter une mesure "contraignante" pour mettre fin à ce qu'il désignent comme "l'agression israélienne."

    Les diplomates européens poursuivent leurs efforts pour aider à trouver une solution.

    La ministre allemande des Affaires étrangères a rencontré samedi ses homologues israélien et palestinien.

    Le gouvernement israëlien en procédant de la sorte même si cette nation a payée un lourd tribu au terrorisme va se retrouver dans une voie sans issue.

  • « À Gaza, le droit à la vie a été éteint » : le cauchemar sans fin des habitants

    Témoignages 

    Ils s’appellent Hussein, Ziad, Rami, Alaa, Hazem ou Jehad. Habitants de la bande de Gaza, ils subissent depuis près de quarante jours les conséquences de la guerre menée par Israël contre le Hamas sur leur quotidien et leurs vies.

  • 13 novembre : Éric Bothorel (Renaissance) fustige la com’ de Tsahal qui publie la photo de la fosse du Bataclan

    Le député macroniste déplore le « peu de compassion ou d’empathie avec les victimes du 13 novembre » de la part de la communication de l’armée israélienne.

  • Quand communication et commémoration ne font pas bon ménage.

    Ce lundi 13 novembre, alors que la France commémore les attaques terroristes commises en 2015 au Bataclan et au Stade de France, le député Renaissance Éric Bothorel a bondi en découvrant la vidéo produite par Tsahal, l’armée israélienne, pour l’occasion.

    Et pour cause. Dans une vidéo publiée sur le réseau social X, la communication de l’armée de l’État hébreu utilise dans son montage l’image de la fosse du Bataclan, jonchée des corps des victimes de l’attaque terroriste.

    Une photo qui n’avait pas été diffusée par les autorités à l’époque, mais qui avait été utilisée par plusieurs comptes d’extrême droite pour dénoncer l’horreur de l’assaut jihadiste.

  • Ce qui avait déjà fait réagir la ministre de la Justice d’alors, Christiane Taubira, ainsi que la Police nationale, exhortant les internautes à ne pas partager ce cliché.

    Raison pour laquelle Éric Bothorel (par ailleurs spécialiste des images violentes produites dans un cadre terroriste) a réagi ce lundi.

    « Si vous aviez un peu de compassion ou d’empathie avec les victimes du 13 novembre, vous ne publieriez pas, même floutée, la photo de la fosse du Bataclan.

    L’extrême droite le fait déjà chez nous.

    Et c’est à chaque fois une épreuve quand les survivants tombent dessus », a fustigé en réponse le député des Côtes-d’Armor.

  • « Un hommage ou une récup ? »

    Une position partagée par, Arthur Dénouveaux, président de l’association Life for Paris, réunissant les victimes des attentats du 13 novembre 2015.

    « Bonjour Tsahal, pourriez-vous supprimer la photo de la fosse du Bataclan de cette vidéo.

    Elle ne sert en aucune manière le propos commémoratif. Merci », a-t-il répondu.

    Rescapé du concert des Eagles of Death Metal, Christophe Naudin a aussi vivement critiqué le choix fait par l’armée israélienne.

    « Un hommage ou une récup ? Avec utilisation de l’image de la fosse du Bataclan, j’ai mon idée… », a-t-il réagi, jugeant ce choix « cohérent avec la présence de Meyer Habib député franco-israélien proche de Benjamin Netanyahou, aux commémorations ».

    À noter que les autorités israéliennes n’ont pas du tout la même approche que la France dans l’utilisation des images issues d’attaques terroristes.

  • Ce mardi 14 novembre, des députés membre du groupe d’amitié France Israël pourront depuis l’Assemblée nationale visionner des images du massacre commis par le Hamas le 7 octobre, montées par les autorités israéliennes.

    Une projection qui fait également tiquer le député Éric Bothorel, au nom justement de la doctrine française consistant à ne pas diffuser les images visant à terroriser la population.

    Ce qui est précisément l’objectif des terroristes.

  • Guerre Israël-Hamas : à l’hôpital d’al-Chifa, des bébés emmitouflés dans de l’aluminium et une situation « catastrophique »

    Le directeur de l’hôpital al-Chifa, à Gaza, le docteur Mohammed Abou Salmiya, raconte qu’il n’a plus d’eau, plus de nourriture et plus de carburant pour soigner ses patients.

  • Guerre Israël- Hamas : les hôpitaux, nouvelles cibles de Tsahal au 37e jour du conflit.

    Mohammed Abou Salmiya s’inquiète particulièrement du sort des bébés prématurés, qui ont dû quitter l’unité néonatale.

    Les soignants les « enveloppent dans du papier aluminium et déposent près d’eux une source d’eau chaude pour les réchauffer », raconte-t-il à la chaîne américaine.

    « Il n’y a plus d’eau, plus de nourriture, plus de lait pour les enfants et les bébés… la situation à l’hôpital est catastrophique », renchérit-il.

  • Il n’y a plus d’électricité non plus faute de carburant, a indiqué le vice-ministre de la Santé du gouvernement du Hamas, Youssef Abou Rich, à l’AFP ce lundi.

    En conséquence, « sept bébés prématurés » et « 27 patients en soins intensifs » sont morts, a-t-il déploré, alors que les combats entre l’armée israélienne et le Hamas palestinien se concentrent dans le nord de la bande de Gaza, où les chars israéliens resserrent leur étau sur les hôpitaux, qui selon Tsahal hébergent des bases du Hamas.

    À l’hôpital al-Chifa de Mohammed Abou Salmiya, la situation est particulièrement tendue.

    Là, rapporte un journaliste collaborant avec l’AFP, « des chars, des blindés et des véhicules de transport de troupes israéliens encerclent les abords du complexe hospitalier de toutes parts ».

    Il ajoute que des drones survolent le site à basse altitude.

  • 20 000 déplacés à al-Chifa

    « Les frappes aériennes et de l’artillerie sont permanentes et, régulièrement, les bâtiments du complexe tremblent, provoquant la panique parmi les familles déplacées », poursuit-il. Environ 20 000 déplacés auraient trouvé refuge à al-Chifa, affirme à l’AFP Youssef Abou Rich.

    Samedi, l’hôpital avait annoncé que 39 bébés prématurés étaient encore à al-Chifa et que des infirmiers procédaient à des « massages respiratoires à la main » pour les maintenir en vie. Pour relancer les générateurs, il faudrait du carburant, de plus en plus rare en raison du « siège total » imposé par Israël, ajoute Mohammed Abou Salmiya à l’AFP.

    Il a également indiqué que « l’armée (israélienne) (l’a) appelé deux fois pour (lui) dire qu’elle allait livrer du carburant », qu’elle déposerait à un point situé « à 500 mètres d’al-Chifa »« Au début, ils m’ont dit 2 000 litres, puis ils sont revenus en disant 300 litres à condition qu’ils ne soient pas donnés au Hamas », a-t-il poursuivi.

    « Je leur ai répondu “si vous voulez aider, j’ai besoin de 8 000 litres au moins pour faire tourner les principaux générateurs et sauver des centaines de patients et de blessés”.

    Ils ont refusé et nous ne savons pas où en est la situation », a ajouté le docteur.

    L’horreur n’en finit plus.

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