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« 2021 procès d’assassins hors-normes » Des traces des luttes qui perdurent en 2025
Ayant traité ce sujet, ici et sur d’autres forums dignes de lecture, il est impossible de ne pas tenter de vouloir comprendre. Il semble pourtant presque évident que « Le meneur » qui sera hyper protégé et pour causes, toutes les plaies ne sont pas refermées, en dehors des séquelles physiques subsistera toujours dans les pages de l’histoire de France ces meurtres fanatiques. Les liens que vous trouverez à la fin de cet article qui ne me laissera jamais insensible, j’ai perdu des amis, copains, relations de tous ordres.
Le temps n’efface pas tout, que cela se passe en France ou ailleurs. La durée de ce procès hors normes fait vibrer le clavier, sur la durée prévue initialement se juxtapose presque avec le temps de 39 semaines d’attente qu’une maman attend pour donner la vie. A nouveau avant le départ, je m’incline face à toutes ces victimes, une attention particulière à tous les blessées, une émotion partagée avec tous leurs proches qui ne pourront jamais oublier.
Lien de l’un des articles dont le texte, me coûta énormément pour voir la page blanche se noircir.
Puis je passe le relais, au sens de cette phrase que je me suis souvent murmuré : « Lis ta Radio et écoute ton Journal » Dans un premier temps, poser les photos, des terroristes, me semble superflus. Les vidéos qui garniront le site, seront présentes afin de comprendre le sens du mot
« Terreurs et Souvenirs ».
Un procès qui doit durer neuf mois, pour juger vingt accusés, complices présumés des attentats du vendredi 13 novembre 2015 perpétrés par neuf kamikazes qui ont fait 130 morts, et 1300 blessés dans leur chair ou leur âme. Le procès qui s’ouvre mercredi 8 septembre sera hors-normes.
“C’est une espèce d’Everest qu’on va monter en chaussons, et on ne sait pas si on va réussir à monter jusqu’en haut, parce que neuf mois d’audience, on n’a jamais fait ça, personne n’a jamais fait ça, pas plus le président de la cour d’assises que les avocats généraux.” Ainsi parle Me Jean Reinhart, avocat d’une centaine de parties civiles à ce procès historique des attentats du 13 novembre 2015 ; lui-même a été touché de très près par ces tueries, il a perdu son neveu au Bataclan. Ce procès, il l’aborde “avec une peur au ventre”. Lui, comme tant d’autres. La peur d’abord de ne pas être à la hauteur à ce procès historique où tout sera démesuré : l’horreur des crimes, le nombre de victimes, leur douleur. “Est-ce que je serai suffisamment digne des victimes que je défends, arriverai-je à porter leurs voix suffisamment haut ?”, s’angoisse Me Reinhart.
1 800 parties civiles à ce procès hors-normes qui doit durer neuf mois
Les attentats du 13 novembre 2015 ont fait 130 morts en deux heures, à Saint-Denis puis à Paris. 130 victimes tuées par neuf kamikazes équipés de gilets explosifs et armés de kalachnikov. Trois terroristes se sont fait sauter en trois endroits différents, aux abords du Stade de France. Trois autres ont tiré en rafales sur six terrasses de cafés et de restaurants des 10e et 11e arrondissements de Paris ; l’un d’eux a fini par déclencher sa ceinture explosive sur la dernière terrasse, au Comptoir Voltaire. Les trois derniers terroristes ont tué 90 personnes au Bataclan et en ont blessé des centaines.
Au total, ce soir-là, la justice considère aujourd’hui qu’il y a eu plus de 1300 blessés. Au procès, sur les bancs des parties civiles, les rescapés des attentats, et les proches des victimes décédées seront 1800. Un nombre de parties civiles inédit à un procès terroriste. C’est six fois plus qu’au procès des attentats de janvier 2015.
Dans le box des accusés, vingt hommes seront jugés. Mais seulement quatorze présents ; les autres sont présumés morts ou en fuite, et l’un d’eux est retenu dans une prison turque. Les neuf terroristes kamikazes du 13 novembre 2015, eux, ne seront pas jugés. L’action judiciaire s’est éteinte avec leur mort. Ils ont tous été tués soit en déclenchant leurs ceintures explosives, soit par les tirs de riposte de la police.
Vingt accusés seront jugés à ce procès, tous présumés complices des neuf assaillants
Un seul membre des commandos du vendredi 13 novembre a survécu : Salah Abdeslam, l’accusé le plus connu de ce procès, l’un de ceux vers qui tous les regards seront braqués, pour voir comment il se comporte, ce qu’il dit ou ne dit pas. Jusqu’à présent, durant toute l’enquête, il est resté obstinément mutique. Enfermé dans son silence face aux juges d’instruction. Refusant de répondre aux questions. Refusant de livrer le moindre éclaircissement sur les mystères de cette nuit-là : pourquoi a-t-il accompagné tous les kamikazes ? Pourquoi a-t-il déposé trois terroristes au Stade de France, puis est-il venu se garer dans le 18e arrondissement de Paris, où le texte de revendication de Daech évoquait a posteriori une attaque ? Pourquoi a-t-il ensuite pris le métro et jeté son gilet explosif dans une poubelle de Montrouge, à l’autre bout de Paris ? Son gilet a-t-il seulement été défaillant ? Ou Salah Abdeslam a-t-il renoncé à l’activer avant même d’essayer ?
À ce procès hors-normes, les accusés seront chaque jour amenés dans leur box sous très haute sécurité. Extraits de leurs cellules de prisons franciliennes le matin, ils seront escortés par l’élite de la police et de la gendarmerie françaises, dans des fourgons blindés, avec un hélicoptère en appui. Sur l’itinéraire de leurs transferts, des rues seront entièrement bloquées. À leur arrivée près du palais de justice de Paris, sur l’île de la Cité, la circulation des autres voitures sera interdite jusqu’à midi et demi, heure du début des audiences. Dans les dédales du vieux palais de justice de Paris, un chemin spécifique a été prévu pour ces accusés. Ils ne passeront pas par la case ordinaire, au dépôt. Ils emprunteront directement un couloir dédié pour rejoindre des cellules qui ont été construites pour eux. De ces cellules-là, ils rejoindront ensuite le box des accusés, dans l’immense salle qui a été conçue pour ce procès historique.
Une salle de 45 mètres de long et 15 mètres de large, construite pour ce procès
Aucune salle n’était assez grande pour accueillir tant de parties civiles, il a donc été décidé de fabriquer un lieu d’exception, dans le hall des pas perdus du palais de justice historique, entre les poêles en fonte classés aux monuments historiques, et quelques statues de pierre.
La salle d’audience du procès des attentats du 13 novembre 2015 est en bois clair et moderne. Elle peut accueillir 600 personnes, et est dotée d’écrans de retransmission pour les rangs du fond ou les gradins situés sur les côtés, tant certains seront éloignés des box des accusés et de la cour d’assises. L’audience sera aussi intégralement retransmise dans une dizaine d’autres salles du palais. Les parties civiles qui ne pourraient ou ne souhaiteraient pas assister à l’intégralité du procès, auront la possibilité de le suivre à distance, en temps réel, à travers une web radio. Dispositif inédit sur lequel chacune des 1800 parties civiles pourra se connecter avec des codes personnels. Ce procès historique sera aussi filmé, mais uniquement pour l’Histoire. Et les bandes vidéo ne seront visibles que dans cinquante ans. Des milliers et des milliers d’heures de bandes, puisque ce procès des attentats du 13 novembre 2015 est prévu pour durer neuf mois, jusqu’au mois de mai 2022.
Un procès avec 300 avocats, dont une trentaine pour les accusés
La longévité de ce procès est source d’angoisse pour les avocats les plus aguerris. Ils seront plus de 300 dont une trentaine pour assurer la défense des quatorze accusés présents. Parmi ces robes noires, beaucoup d’étoiles montantes du barreau parisien, ces jeunes avocats brillants qui ont intégré le prestigieux club des secrétaires de la conférence, après avoir réussi un concours d’éloquence de haut vol. Me Olivia Ronen, qui s’est engagée il y a quelques mois dans la défense de Salah Abdeslam, fait partie de ces jeunes robes noires talentueuses. Pour ce procès, elle apprend “le dossier par cœur”, convaincue que son devoir est de tendre la main à un “gros méchant”. Avec en elle “cette idée profonde” qu’il faut que “ça n’arrive plus”.
À ses côtés, Me Martin Vettes, 32 ans, défendra lui aussi le détenu le plus surveillé de France. Et il y aura d’autres secrétaires de la conférence en secours, tels des sportifs sur le banc des remplaçants. Ils seront là au cas où Salah Abdeslam récuse tous ses avocats. Ce qu’il a déjà fait l’an dernier avec le célèbre avocat lillois Me Frank Berton, avec qui il était en désaccord. Les avocats remplaçants ont planché depuis des mois sur le dossier, au cas où on les appelle.
Sur les bancs des parties civiles, ils seront donc 300 avocats pour accompagner les 1800 survivants ou proches de victimes. “Cela fait cinq ans et demi qu’on travaille sur le dossier. On a fait un travail collectif avec une cinquantaine de confrères, en se coordonnant”, explique Me Helena Christidis qui accompagnera dix-huit parties civiles. Elle tente d’aborder ce procès “de la manière la plus sereine possible, même s’il y aura automatiquement des impacts sur nos vies professionnelles et nos vies personnelles. Évidemment, c’est un procès qui nous touche humainement. On essaie de s’y préparer comme pour un marathon”. Un marathon qui angoisse Me Frédéric Bibal, avocat d’une cinquantaine de victimes. “On est tous, même les plus expérimentés, dans une situation où il y a une part d’inconnu qui est forte”, dit-il. “Donc il faut y aller pas à pas, tous ensemble et se concentrer sur l’accompagnement de ces victimes que nous connaissons depuis des années et dont la souffrance a irradié sur toute la société.”
Du côté de la cour d’assises spécialement composée, c’est aussi l’inconnu, avec une sensation de vertige. La cour sera présidée par un magistrat d’expérience : Jean-Louis Périès, âgé de 65 ans, 40 ans de carrière derrière lui. Il a longtemps été juge d’instruction. Depuis le printemps 2020 et le premier confinement, Jean-Louis Périès s’est consacré quasi exclusivement à la préparation de ce procès tentaculaire. Il a avalé les 500 tomes et le million de documents de ce dossier. Ce sera lui qui mènera les interrogatoires des accusés et des témoins, secondé par une magistrate au poste de premier assesseur. Trois autres juges composeront la cour, exclusivement composée de professionnels de la justice, comme dans toute affaire terroriste.
Un trio d’avocats généraux, une première
Côté accusation, ils seront trois avocats généraux. Une femme, Camille Hennetier, qui était la cheffe de la section antiterroriste du parquet de Paris le soir des attentats du 13 novembre 2015. Elle s’est d’ailleurs immédiatement rendue sur les scènes de crimes avec le procureur François Molins ce soir-là. Au procès, elle sera aux côtés de deux autres magistrats spécialistes depuis cinq ans des dossiers terroristes : Nicolas Le Bris et Nicolas Braconnay. Leur trio accusatoire est inédit à un procès. Dès 2019, ils ont acquis la certitude qu’il leur faudrait ainsi travailler à trois, pour faire affronter ces neuf mois d’audience et la complexité des faits qui y seront jugés. Une de leurs priorités : “donner à chacun une place respectueuse ”. Ils savent qu’ils seront confrontés pendant neuf mois à “quelque chose d’extraordinaire, professionnellement et humainement”. Eux aussi, sentent l’angoisse monter avant le premier jour d’audience.
Mais les plus inquiets, ce sont les survivants et les proches des victimes des attentats. “Du procès des attentats de janvier 2015, on a surtout retenu des témoignages dignes, forts, posés”, estime Me Reinhart. Alors il a incité la centaine de victimes qu’il accompagne à venir témoigner à la barre. “Pour qu’ils racontent le sang, la douleur, le désespoir, avant que l’on entende dans la salle d’audience la psychologie de tel accusé, ou l’enfance difficile de tel autre.”
« La justice de la nation va passer, ce qui est pour toutes les victimes une première forme de réparation »
Certaines parties civiles viendront au moins quelques jours, et peut-être plusieurs semaines ou plusieurs mois. D’autres craignent que les audiences ne rouvrent trop profondément leurs plaies. “Y trouverai-je du réconfort ?”, se demandent-ils. Leurs avocats répondent que non. “Il y a une seule chose essentielle à en attendre, la même chose que pour tout procès ordinaire : que justice soit rendue, que les accusés, s’ils sont jugés coupables, soient condamnés”, conclut Me Reinhart.
À la tête de l’association de victimes Life for Paris, Arthur Dénouvaux, rescapé du Bataclan, espère que ce procès sera « hyper humain, exemplaire, pas juste un moment où on vient gratter nos plaies ».A la tête de l’association de victimes 13onze15 Fr aternité et Vérité, Phippe Duperron, qui lui a perdu son fils Thomas au Bataclan, n’attend personnellement pas grand-chose des accusés, surtout pas du plus connu d’entre eux. « Je pense que Salah Abdeslam continuera de se murer dans son silence », dit-il. Mais ce procès hors-normes reste pour lui un moment majeur, « la justice de la nation va passer, ce qui est pour toutes les victimes une première forme de réparation ».
130 morts, des centaines de blessés… Près de 6 ans après les attaques terroristes du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, le procès s’ouvrira le 8 septembre prochain. Pendant plus de huit mois et demi, 20 personnes – dont Salah Abdeslam – seront jugées par la cour d’assises spéciale de Paris. Qui sont les acteurs de ce procès ? Passage en revue.
La cour d’assises spécialement composée
C’est une cour essentiellement composée de magistrats professionnels qui aura à juger les 20 accusés de ce procès. C’est toujours le cas dans les affaires de terrorisme. À la place centrale du président : Jean-Louis Périès, magistrat depuis 40 ans et longtemps juge d’instruction. Il travaille sur ce procès depuis le printemps 2020. Il sera directement secondé par la première assesseure, Frédérique Aline. Trois autres juges, ayant tous une connaissance des dossiers terroristes, composeront la cour. Enfin, quatre magistrats supplémentaires assisteront aux débats afin, si nécessaire, de pouvoir remplacer l’un de leurs collègues.
Le parquet national antiterroriste, voix de l’accusation
Pour porter la voix de l’accusation, ils sont trois, et c’est une première. Camille Hennetier, Nicolas Le Bris et Nicolas Braconnay sont les trois avocats généraux de cette audience. Tous trois magistrats au parquet national antiterroriste, ils sont spécialisés depuis plusieurs années dans le contentieux djihadiste. Le 13 novembre 2015, Nicolas Le Bris était le magistrat de permanence au parquet de Paris. C’est lui qui a donc reçu le premier coup de téléphone d’alerte. Camille Hennetier, alors cheffe de la section antiterroriste s’est rendue sur les lieux des attentats aux côtés du procureur François Molins. Nicolas Braconnay, lui, a notamment été réquisitionné pour accueillir les victimes à l’École militaire dans les jours suivant les attentats.
Une trentaine d’avocats pour défendre les accusés
Du fait de l’ampleur de cette audience, de sa durée, mais aussi de la gravité des charges qui pèsent sur les 14 accusés présents au procès, tous seront défendus par au moins deux avocats. Pour le principal accusé et seul survivant des commandos, Salah Abdeslam, son avocate Olivia Ronen a choisi de constituer une équipe de défense. Pour la défense des autres accusés, on retrouve le président de l’association des avocats pénalistes (ADAP) Christian Saint-Palais ou l’avocat spécialiste de la défense des djihadistes, Xavier Nogueras.
Plus de trois cents avocats de parties civiles
Pour représenter les plus de 1800 victimes qui se sont constituées parties civiles dans le dossier, on compte plus de 300 avocats. Certains, comme Mes Clémence Witt, Safya Akorri ou Daphné Pugliesi étaient en défense pour le procès des attentats de janvier 2015. D’autres, comme Me Samia Makhtouf, Me Marie-Laure Barré et Nathalie Senyck étaient déjà parties civiles dans les précédents procès d’attentats. Certains d’entre eux ont été directement affectés par ces attentats, comme Me Jean Reinhart, qui a perdu son neveu au Bataclan.
Les victimes représentées par plusieurs associations
Outre les associations de victimes habituelles, comme la FENVAC ou l’AFVT, d’autres associations sont nées dans les jours qui ont suivi les attentats. Elles fédèrent plus de 800 victimes et primo-intervenants des attentats du 13 novembre 2015. 13Onze15 Fraternité et Vérité a été fondée par Georges Salines, père de Lola, décédée au Bataclan. Elle est aujourd’hui présidée par Philippe Duperron, père de Thomas, lui aussi assassiné ce 13 novembre 2015 et regroupe majoritairement des proches de personnes décédées. L’association Life for Paris, elle, est née d’un message partagé sur Facebook par Maureen Roussel, survivante du Bataclan. C’est Arthur Dénouveaux, lui aussi au Bataclan pour le concert des Eagles of Death Metal, qui la préside depuis trois ans.
Les juges d’instruction antiterroristes, magistrats de l’ombre.
Ils ne sont pas des acteurs de ce procès. Mais sans eux, ce procès n’aurait pas lieu. Car cette audience intervient après quatre ans d’un travail acharné des juges d’instruction antiterroristes. Ils ont été neuf au total à travailler sur ce dossier, à piloter l’enquête, interroger les mis en examen, rassembler les éléments de preuves. Bref, à instruire ce dossier à charge et à décharge avant de décider du renvoi des vingt accusés devant la cour d’assises spécialement composée. Le résultat de leur travail se retrouve dans les 542 tomes du dossier, le plus volumineux de toute la vague d’attentats islamistes. Dans le cadre des vues réalisées, j’en possède des milliers, mais à quoi bon toutes les exposer ?
Lien, Lien1, Lien2 : « clichés réalisés par mes soins, dans les rues, jamais la force de la France ne s’est fait ressentir aussi forte. Sauf lors de conflits mondiaux entre autres ».
Sources : Sophie Parmentier, Charlotte Piret- France-Inter – Le Panda-
P.S : Certains liens sont un peu longs à ouvrir compte-tenu du nombre de prises de vues.
Des liens pour ne pas oublier et pouvoir lutter contre toutes formes de racismes la force d’une démocratie dans n’importe quels lieux du monde reste la liberté d’expression.
Lien 1 – Lien 2– Lien 3 – Lien 4 – Lien 5
Si De Gaulle, n’avait pas prononcé « Vive l’Algérie Française » cela aurait évité plus d’un million de morts et l’exode du peuple dit « Pieds-Noirs » rejetez par les résidents en France. Il se passe à peu de faits proches « La catastrophe de Mayotte » où un résident sur deux n’est pas français.
Durant ce temps les politiques plus ou moins compétents, nuls, profiteurs, grandes gueules, sauf dans la luxure, se gavent mais pas pour faire du foie gras, sauf pour eux. CQFD tant que les problèmes de l’immigration de masse ne soit résolu les attentats perdureront dans le monde entier.
Le Panda
Patrick Juan
Il est historique. Le procès des attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015, à Charlie Hebdo, à Montrouge (Hauts-de-Seine) et dans l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, s’ouvre mercredi 2 septembre, après un report lié au coronavirus. Quatorze accusés, soupçonnés à des degrés divers de soutien logistique aux trois terroristes tués, les frères Chérif et Saïd Kouachi, ainsi qu’Amedy Coulibaly, comparaissent devant la cour d’assises spéciale de Paris jusqu’au 10 novembre. Tous les enjeux de cette audience fleuve.
Ce procès est-il celui de la tuerie de « Charlie Hebdo » ?
Oui, mais pas seulement. Rappelons les faits : le mercredi 7 janvier 2015, vers 11h30, deux hommes cagoulés et lourdement armés pénètrent dans les locaux de Charlie Hebdo. Les membres de l’hebdomadaire satirique sont en pleine conférence de rédaction. En quelques secondes, le duo tue Elsa Cayat, Cabu, Tignous, Georges Wolinski, Philippe Honoré, Michel Renaud, Bernard Maris, Mustapha Ourrad, Charb et le policier qui assurait sa protection, Franck Brinsolaro. Un peu plus tôt, un agent de maintenance de l’immeuble, Frédéric Boisseau, a été froidement abattu.
Les auteurs de la tuerie sont identifiés quelques heures plus tard : il s’agit de Chérif et Saïd Kouachi. Ils s’enfuient et exécutent un policier, Ahmed Merabet. Leur cavale se poursuit jusqu’à une imprimerie de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne). Le vendredi 9 janvier 2015, à 16h56, ils sortent des locaux et tirent sur les forces de l’ordre. Le GIGN réplique et blesse mortellement les deux terroristes, qui se réclament d’Al-Qaïda au Yémen.
En parallèle, un autre homme, Amedy Coulibaly, sème la terreur. Lui revendique une appartenance au groupe Etat islamique. Le 8 janvier 2015, vers 8 heures, il assassine Clarissa Jean-Philippe, une policière municipale à Montrouge (Hauts-de-Seine). Deux employés de la mairie sont grièvement blessés. Le terroriste est introuvable jusqu’au lendemain, quand il ouvre le feu dans l’épicerie Hyper Cacher, porte de Vincennes à Paris. Au total, il tue quatre personnes et en prend 26 en otage, libérées saines et sauves lors de l’assaut. Amedy Coulibaly, lui, meurt sous les balles des forces d’intervention. Ce procès est donc celui des personnes soupçonnées d’avoir prêté main-forte, de près ou de loin, aux frères Kouachi, et surtout à Amedy Coulibaly, dans le but de commettre ces attaques.
Qui sont les individus jugés ?
Quatorze accusés sont renvoyés devant la justice. Un premier cercle de personnes ont été interpellées après l’analyse de la téléphonie du terroriste et la découverte de leur ADN, ou de leurs empreintes digitales, sur des armes. On y retrouve deux accusés qui ont rencontré Amedy Coulibaly au début des années 2010, lorsqu’il était incarcéré à la prison de Villepinte : Nezar Mickaël Pastor Alwatik et Amar Ramdani. Ce dernier est soupçonné d’avoir fourni des armes au terroriste de l’Hyper Cacher avec le concours de deux autres hommes qui seront également jugés lors de ce procès, Saïd Makhlouf et Mohamed-Amine Fares. Il y a aussi Willy Prévost, qui connaît Amedy Coulibaly depuis l’enfance : les deux hommes ont grandi dans le même quartier à Grigny (Essonne). Comme lui, la plupart des accusés démentent avoir eu connaissance des intentions terroristes d’Amedy Coulibaly.
Un autre accusé, Ali Riza Polat, a également rencontré Amedy Coulibaly à Grigny. Ce délinquant multirécidiviste, radicalisé en 2014, apparaît à tous les stades de la préparation des attentats. Son écriture a notamment été identifiée sur une liste, dans laquelle il demande le prix d’explosifs, de détonateurs, de munitions et de chargeurs de kalachnikov.
Le document a été retrouvé chez un accusé belge, Metin Karasular. Gérant de garages, ce dernier fait partie du deuxième cercle de mis en cause, ciblés pour leur implication supposée dans le volet armes du dossier. Metin Karasular est soupçonné d’avoir fourni un arsenal aux terroristes avec Michel Catino, son ami et voisin en Belgique. Les deux hommes ont eu plusieurs contacts avec deux autres accusés, Abdelaziz Abbad et Miguel Martinez.
Si l’enquête a permis d’identifier le réseau d’Amedy Coulibaly, il n’en est pas de même pour les frères Kouachi. La justice manque d’éléments pour mettre en cause d’éventuels complices et commanditaires dans l’attaque de Charlie Hebdo. L’arrestation inespérée du jihadiste français Peter Chérif, un cadre d’Al-Qaïda au Yémen, en décembre 2018, a contraint les juges à disjoindre ce volet de l’enquête de celui des attentats de janvier 2015. L’instruction est toujours en cours et pourrait aboutir à un autre procès.
Seront-ils tous présents au procès ?
Non. Trois accusés sont visés par un mandat d’arrêt et manquent à l’appel : les frères Mohamed et Mehdi Belhoucine, ainsi qu’Hayat Boumeddiene, épouse religieuse d’Amedy Coulibaly. Le trio a rallié les rangs du groupe terroriste Etat islamique cinq jours avant la tuerie de Charlie Hebdo. Hayat Boumeddiene apparaît, pour la dernière fois, le 2 janvier 2015, sur des images de vidéosurveillance de l’aéroport de Madrid, aux côtés de Mehdi Belhoucine. Ils s’apprêtent à prendre un avion pour Istanbul, d’où ils rejoindront la Syrie.