ASSISESATTENTATS FANATIQUES D'ISLAMISTESFRANCE

Ce 13 novembre 2015 « 2021 procès d’islamistes assassins hors-normes »

Temps de lecture : 10 minutes

Ce 13 novembre 2015 « 2021 procès d’islamistes assassins hors-normes »

Ayant traité ce sujet, ici et sur d’autres forums dignes de lecture, il est impossible de ne pas tenter de vouloir comprendre. Il semble pourtant presque évident que « Le meneur » qui sera hyper protégé et pour causes, toutes les plaies ne sont pas refermées, en dehors des séquelles physiques subsistera toujours dans les pages de l’histoire de France ces meurtres fanatiques. Les liens que vous trouverez à la fin de cet article qui ne me laissera jamais insensible, j’ai perdu des amis, copains, relations de tous ordres.

Le temps n’efface pas tout, que cela se passe en France ou ailleurs. La durée de ce procès hors normes fait vibrer le clavier, sur la durée prévue initialement se juxtapose presque avec le temps de 39 semaines d’attente qu’une maman attend pour donner la vie. A nouveau avant le départ, je m’incline face à toutes ces victimes, une attention particulière à tous les blessées, une émotion partagée avec tous leurs proches qui ne pourront jamais oublier.

Lien de l’un des articles dont le texte, me coûta énormément pour voir la page blanche se noircir.

Puis je passe le relais, au sens de cette phrase que je me suis souvent murmuré : « Lis ta Radio et écoute ton Journal » Dans un premier temps, poser les photos, des terroristes, me semble superflus. Les vidéos qui garniront le site-blog, seront présentes afin de comprendre le sens du mot « Terreurs et Souvenirs ».

Un procès qui doit durer neuf mois, pour juger vingt accusés, complices présumés des attentats du vendredi 13 novembre 2015 perpétrés par neuf kamikazes qui ont fait 130 morts, et 1300 blessés dans leur chair ou leur âme. Le procès qui s’ouvre mercredi 8 septembre sera hors-normes.

“C’est une espèce d’Everest qu’on va monter en chaussons, et on ne sait pas si on va réussir à monter jusqu’en haut, parce que neuf mois d’audience, on n’a jamais fait ça, personne n’a jamais fait ça, pas plus le président de la cour d’assises que les avocats généraux.” Ainsi parle Me Jean Reinhart, avocat d’une centaine de parties civiles à ce procès historique des attentats du 13 novembre 2015 ; lui-même a été touché de très près par ces tueries, il a perdu son neveu au Bataclan. Ce procès, il l’aborde “avec une peur au ventre”. Lui, comme tant d’autres. La peur d’abord de ne pas être à la hauteur à ce procès historique où tout sera démesuré : l’horreur des crimes, le nombre de victimes, leur douleur. “Est-ce que je serai suffisamment digne des victimes que je défends, arriverai-je à porter leurs voix suffisamment haut ?”, s’angoisse Me Reinhart.

1 800 parties civiles à ce procès hors-normes qui doit durer neuf mois

Les attentats du 13 novembre 2015 ont fait 130 morts en deux heures, à Saint-Denis puis à Paris. 130 victimes tuées par neuf kamikazes équipés de gilets explosifs et armés de kalachnikov. Trois terroristes se sont fait sauter en trois endroits différents, aux abords du Stade de France. Trois autres ont tiré en rafales sur six terrasses de cafés et de restaurants des 10e et 11e arrondissements de Paris ; l’un d’eux a fini par déclencher sa ceinture explosive sur la dernière terrasse, au Comptoir Voltaire. Les trois derniers terroristes ont tué 90 personnes au Bataclan et en ont blessé des centaines.

Au total, ce soir-là, la justice considère aujourd’hui qu’il y a eu plus de 1300 blessés. Au procès, sur les bancs des parties civiles, les rescapés des attentats, et les proches des victimes décédées seront 1800. Un nombre de parties civiles inédit à un procès terroriste. C’est six fois plus qu’au procès des attentats de janvier 2015.

Dans le box des accusés, vingt hommes seront jugés. Mais seulement quatorze présents ; les autres sont présumés morts ou en fuite, et l’un d’eux est retenu dans une prison turque. Les neuf terroristes kamikazes du 13 novembre 2015, eux, ne seront pas jugés. L’action judiciaire s’est éteinte avec leur mort. Ils ont tous été tués soit en déclenchant leurs ceintures explosives, soit par les tirs de riposte de la police.

Vingt accusés seront jugés à ce procès, tous présumés complices des neuf assaillants

Un seul membre des commandos du vendredi 13 novembre a survécu : Salah Abdeslam, l’accusé le plus connu de ce procès, l’un de ceux vers qui tous les regards seront braqués, pour voir comment il se comporte, ce qu’il dit ou ne dit pas. Jusqu’à présent, durant toute l’enquête, il est resté obstinément mutique. Enfermé dans son silence face aux juges d’instruction. Refusant de répondre aux questions. Refusant de livrer le moindre éclaircissement sur les mystères de cette nuit-là : pourquoi a-t-il accompagné tous les kamikazes ? Pourquoi a-t-il déposé trois terroristes au Stade de France, puis est-il venu se garer dans le 18e arrondissement de Paris, où le texte de revendication de Daech évoquait a posteriori une attaque ? Pourquoi a-t-il ensuite pris le métro et jeté son gilet explosif dans une poubelle de Montrouge, à l’autre bout de Paris ? Son gilet a-t-il seulement été défaillant ? Ou Salah Abdeslam a-t-il renoncé à l’activer avant même d’essayer ?

À ce procès hors-normes, les accusés seront chaque jour amenés dans leur box sous très haute sécurité. Extraits de leurs cellules de prisons franciliennes le matin, ils seront escortés par l’élite de la police et de la gendarmerie françaises, dans des fourgons blindés, avec un hélicoptère en appui. Sur l’itinéraire de leurs transferts, des rues seront entièrement bloquées. À leur arrivée près du palais de justice de Paris, sur l’île de la Cité, la circulation des autres voitures sera interdite jusqu’à midi et demi, heure du début des audiences. Dans les dédales du vieux palais de justice de Paris, un chemin spécifique a été prévu pour ces accusés. Ils ne passeront pas par la case ordinaire, au dépôt. Ils emprunteront directement un couloir dédié pour rejoindre des cellules qui ont été construites pour eux. De ces cellules-là, ils rejoindront ensuite le box des accusés, dans l’immense salle qui a été conçue pour ce procès historique.

Une salle de 45 mètres de long et 15 mètres de large, construite spécifiquement pour ce procès

Aucune salle n’était assez grande pour accueillir tant de parties civiles, il a donc été décidé de fabriquer un lieu d’exception, dans le hall des pas perdus du palais de justice historique, entre les poêles en fonte classés aux monuments historiques, et quelques statues de pierre. 

La salle d’audience du procès des attentats du 13 novembre 2015 est en bois clair et moderne. Elle peut accueillir 600 personnes, et est dotée d’écrans de retransmission pour les rangs du fond ou les gradins situés sur les côtés, tant certains seront éloignés des box des accusés et de la cour d’assises. L’audience sera aussi intégralement retransmise dans une dizaine d’autres salles du palais. Les parties civiles qui ne pourraient ou ne souhaiteraient pas assister à l’intégralité du procès, auront la possibilité de le suivre à distance, en temps réel, à travers une web radio. Dispositif inédit sur lequel chacune des 1800 parties civiles pourra se connecter avec des codes personnels. Ce procès historique sera aussi filmé, mais uniquement pour l’Histoire. Et les bandes vidéo ne seront visibles que dans cinquante ans. Des milliers et des milliers d’heures de bandes, puisque ce procès des attentats du 13 novembre 2015 est prévu pour durer neuf mois, jusqu’au mois de mai 2022.

Un procès avec 300 avocats, dont une trentaine pour les accusés

La longévité de ce procès est source d’angoisse pour les avocats les plus aguerris. Ils seront plus de 300 dont une trentaine pour assurer la défense des quatorze accusés présents. Parmi ces robes noires, beaucoup d’étoiles montantes du barreau parisien, ces jeunes avocats brillants qui ont intégré le prestigieux club des secrétaires de la conférence, après avoir réussi un concours d’éloquence de haut vol. Me Olivia Ronen, qui s’est engagée il y a quelques mois dans la défense de Salah Abdeslam, fait partie de ces jeunes robes noires talentueuses. Pour ce procès, elle apprend “le dossier par cœur”, convaincue que son devoir est de tendre la main à un “gros méchant”. Avec en elle “cette idée profonde” qu’il faut que “ça n’arrive plus”.

À ses côtés, Me Martin Vettes, 32 ans, défendra lui aussi le détenu le plus surveillé de France. Et il y aura d’autres secrétaires de la conférence en secours, tels des sportifs sur le banc des remplaçants. Ils seront là au cas où Salah Abdeslam récuse tous ses avocats. Ce qu’il a déjà fait l’an dernier avec le célèbre avocat lillois Me Frank Berton, avec qui il était en désaccord. Les avocats remplaçants ont planché depuis des mois sur le dossier, au cas où on les appelle.

Sur les bancs des parties civiles, ils seront donc 300 avocats pour accompagner les 1800 survivants ou proches de victimes. “Cela fait cinq ans et demi qu’on travaille sur le dossierOn a fait un travail collectif avec une cinquantaine de confrères, en se coordonnant”, explique Me Helena Christidis qui accompagnera dix-huit parties civiles. Elle tente d’aborder ce procès “de la manière la plus sereine possible, même s’il y aura automatiquement des impacts sur nos vies professionnelles et nos vies personnelles. Évidemment, c’est un procès qui nous touche humainement. On essaie de s’y préparer comme pour un marathon”. Un marathon qui angoisse Me Frédéric Bibal, avocat d’une cinquantaine de victimes. “On est tous, même les plus expérimentés, dans une situation où il y a une part d’inconnu qui est forte”, dit-il. “Donc il faut y aller pas à pas, tous ensemble et se concentrer sur l’accompagnement de ces victimes que nous connaissons depuis des années et dont la souffrance a irradié sur toute la société.”

Du côté de la cour d’assises spécialement composée, c’est aussi l’inconnu, avec une sensation de vertige. La cour sera présidée par un magistrat d’expérience : Jean-Louis Périès, âgé de 65 ans, 40 ans de carrière derrière lui. Il a longtemps été juge d’instruction. Depuis le printemps 2020 et le premier confinement, Jean-Louis Périès s’est consacré quasi exclusivement à la préparation de ce procès tentaculaire. Il a avalé les 500 tomes et le million de documents de ce dossier. Ce sera lui qui mènera les interrogatoires des accusés et des témoins, secondé par une magistrate au poste de premier assesseur. Trois autres juges composeront la cour, exclusivement composée de professionnels de la justice, comme dans toute affaire terroriste.

Un trio d’avocats généraux, une première

Côté accusation, ils seront trois avocats généraux. Une femme, Camille Hennetier, qui était la cheffe de la section antiterroriste du parquet de Paris le soir des attentats du 13 novembre 2015. Elle s’est d’ailleurs immédiatement rendue sur les scènes de crimes avec le procureur François Molins ce soir-là. Au procès, elle sera aux côtés de deux autres magistrats spécialistes depuis cinq ans des dossiers terroristes : Nicolas Le Bris et Nicolas Braconnay. Leur trio accusatoire est inédit à un procès. Dès 2019, ils ont acquis la certitude qu’il leur faudrait ainsi travailler à trois, pour faire affronter ces neuf mois d’audience et la complexité des faits qui y seront jugés. Une de leurs priorités : “donner à chacun une place respectueuse ”. Ils savent qu’ils seront confrontés pendant neuf mois à “quelque chose d’extraordinaire, professionnellement et humainement”. Eux aussi, sentent l’angoisse monter avant le premier jour d’audience.

Mais les plus inquiets, ce sont les survivants et les proches des victimes des attentats“Du procès des attentats de janvier 2015, on a surtout retenu des témoignages dignes, forts, posés”, estime Me Reinhart. Alors il a incité la centaine de victimes qu’il accompagne à venir témoigner à la barre. “Pour qu’ils racontent le sang, la douleur, le désespoir, avant que l’on entende dans la salle d’audience la psychologie de tel accusé, ou l’enfance difficile de tel autre.”

« La justice de la nation va passer, ce qui est pour toutes les victimes une première forme de réparation »

Certaines parties civiles viendront au moins quelques jours, et peut-être plusieurs semaines ou plusieurs mois. D’autres ont peur que les audiences ne rouvrent trop profondément leurs plaies. “Y trouverai-je du réconfort ?”, se demandent-ils.  Leurs avocats répondent que non. “Il y a une seule chose essentielle à en attendre, la même chose que pour tout procès ordinaire : que justice soit rendue, que les accusés, s’ils sont jugés coupables, soient condamnés”, conclut Me Reinhart. 

À la tête de l’association de victimes Life for Paris, Arthur Dénouvauxrescapé du Bataclan, espère que ce procès sera « hyper humain, exemplaire, pas juste un moment où on vient gratter nos plaies »A la tête de l’association de victimes 13onze15 Fraternité et Vérité, Phippe Duperron, qui lui a perdu son fils Thomas au Bataclan, n’attend personnellement pas grand-chose des accusés, surtout pas du plus connu d’entre eux. « Je pense que Salah Abdeslam continuera de se murer dans son silence », dit-il. Mais ce procès hors-normes reste pour lui un moment majeur, « la justice de la nation va passer, ce qui est pour toutes les victimes une première forme de réparation »

130 morts, des centaines de blessés… Près de 6 ans après les attaques terroristes du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, le procès s’ouvrira le 8 septembre prochain. Pendant plus de huit mois et demi, 20 personnes – dont Salah Abdeslam – seront jugées par la cour d’assises spéciale de Paris. Qui sont les acteurs de ce procès ? Passage en revue. 

La cour d’assises spécialement composée

C’est une cour essentiellement composée de magistrats professionnels qui aura à juger les 20 accusés de ce procès. C’est toujours le cas dans les affaires de terrorisme. À la place centrale du président : Jean-Louis Périès, magistrat depuis 40 ans et longtemps juge d’instruction. Il travaille sur ce procès depuis le printemps 2020. Il sera directement secondé par la première assesseure, Frédérique Aline. Trois autres juges, ayant tous une connaissance des dossiers terroristes, composeront la cour. Enfin, quatre magistrats supplémentaires assisteront aux débats afin, si nécessaire, de pouvoir remplacer l’un de leurs collègues.

Le parquet national antiterroriste, voix de l’accusation

Pour porter la voix de l’accusation, ils sont trois, et c’est une première. Camille Hennetier, Nicolas Le Bris et Nicolas Braconnay sont les trois avocats généraux de cette audience. Tous trois magistrats au parquet national antiterroriste, ils sont spécialisés depuis plusieurs années dans le contentieux djihadiste. Le 13 novembre 2015, Nicolas Le Bris était le magistrat de permanence au parquet de Paris. C’est lui qui a donc reçu le premier coup de téléphone d’alerte. Camille Hennetier, alors cheffe de la section antiterroriste s’est rendue sur les lieux des attentats aux côtés du procureur François Molins. Nicolas Braconnay, lui, a notamment été réquisitionné pour accueillir les victimes à l’École militaire dans les jours suivant les attentats. 

Une trentaine d’avocats pour défendre les accusés

Du fait de l’ampleur de cette audience, de sa durée, mais aussi de la gravité des charges qui pèsent sur les 14 accusés présents au procès, tous seront défendus par au moins deux avocats. Pour le principal accusé et seul survivant des commandos, Salah Abdeslam, son avocate Olivia Ronen a choisi de constituer une équipe de défense. Pour la défense des autres accusés, on retrouve le président de l’association des avocats pénalistes (ADAP) Christian Saint-Palais ou l’avocat spécialiste de la défense des djihadistes, Xavier Nogueras

Plus de trois cents avocats de parties civiles

Pour représenter les plus de 1800 victimes qui se sont constituées parties civiles dans le dossier, on compte plus de 300 avocats. Certains, comme Mes Clémence Witt, Safya Akorri ou Daphné Pugliesi étaient en défense pour le procès des attentats de janvier 2015. D’autres, comme Me Samia Makhtouf, Me Marie-Laure Barré et Nathalie Senyck étaient déjà parties civiles dans les précédents procès d’attentats. Certains d’entre eux ont été directement affectés par ces attentats, comme Me Jean Reinhart, qui a perdu son neveu au Bataclan. 

Les victimes représentées par plusieurs associations

Outre les associations de victimes habituelles, comme la FENVAC ou l’AFVT, d’autres associations sont nées dans les jours qui ont suivi les attentats. Elles fédèrent plus de 800 victimes et primo-intervenants des attentats du 13 novembre 2015. 13Onze15Fraternité et Vérité a été fondée par Georges Salines, père de Lola, décédée au Bataclan. Elle est aujourd’hui présidée par Philippe Duperron, père de Thomas, lui aussi assassiné ce 13 novembre 2015 et regroupe majoritairement des proches de personnes décédées. L’association Life for Paris, elle, est née d’un message partagé sur Facebook par Maureen Roussel, survivante du Bataclan. C’est Arthur Dénouveaux, lui aussi au Bataclan pour le concert des Eagles of Death Metal, qui la préside depuis trois ans.

Les juges d’instruction antiterroristes, magistrats de l’ombre

Ils ne sont pas des acteurs de ce procès. Mais sans eux, ce procès n’aurait pas lieu. Car cette audience intervient après quatre ans d’un travail acharné des juges d’instruction antiterroristes. Ils ont été neuf au total à travailler sur ce dossier, à piloter l’enquête, interroger les mis en examen, rassembler les éléments de preuves. Bref, à instruire ce dossier à charge et à décharge avant de décider du renvoi des vingt accusés devant la cour d’assises spécialement composée. Le résultat de leur travail se retrouve dans les 542 tomes du dossier, le plus volumineux de toute la vague d’attentats islamistes. Dans le cadre des vues réalisées, j’en possède des milliers, mais à quoi bon toutes les exposer ?  

Lien, Lien1, Lien2 : « Des clichés réalisés par mes soins, dans les rues, jamais la force de la France ne s’est fait ressentir aussi forte. Sauf lors de conflits mondiaux entre autres ».

Sources : Sophie Parmentier, Charlotte Piret- France-Inter - Le Panda-

Le Panda

Patrick J u a n

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96 réflexions sur “Ce 13 novembre 2015 « 2021 procès d’islamistes assassins hors-normes »

  • moderatus 4 septembre 16:21
    @Le Panda

    Je suis allé sur ton site voir ton article que j’ai lu en partie, j » ’y reviendrai tout au long du procès. car je juge la lecture de cet article indispensable pour voir l’ampleur du procès, les blessures de cet évènement et pouvoir en suivre les déroulements qui vont durer des mois .

    Je te demande de rappeler régulièrement le lien pour accéder au site sur lequel ou on peut consulter ton article .

    cet événement concerne tous les français , et j’avoue que je n’en connaissais pas l’ampleur avant de te lire.
    Bravo et merci Le panda.

    Plus de trois cents avocats de parties civiles

    Pour représenter les plus de 1800 victimes qui se sont constituées parties civiles dans le dossier, on compte plus de 300 avocats. Certains, comme Mes Clémence Witt, Safya Akorri ou Daphné Pugliesi étaient en défense pour le procès des attentats de janvier 2015. D’autres, comme Me Samia Makhtouf, Me Marie-Laure Barré et Nathalie Senyck étaient déjà parties civiles dans les précédents procès d’attentats. Certains d’entre eux ont été directement affectés par ces attentats, comme Me Jean Reinhart, qui a perdu son neveu au Bataclan. 

  • Le Panda 4 septembre 16:33
    @moderatus
    Merci, ce contexte touche toute la Nation France et comme je l’écris j’étais sur le terrain, les photos sont là et le prouve. Si je comprends bien tes propos tu me dis à mots couverts ou pas je ne sais pas, mais je n’ai pas honte de dire que j’ai mis 4 mois à écrire cet article. Que des larmes ont perlées sur mon clavier. Donc je tire une conclusion vraie ou pas tu me permets de poser le lien sur ton article ici ? Je reviens prendre la réponse. Tu as bien du courage. Je l’ai terminé à la Clinique et je suis simplement content c’est une page de l’histoire de France comme je l’écris. A présent merci de me répondre pour les vidéos tu penses que je dois les poser de suite ou attendre lundi 3.09.2020. J’espère ne pas avoir mal lu lorsque tu m’indiques de poser le lien.
    Le Panda
    Patrick Juan

  • Attentats du 13 novembre 2015 : « L’essentiel, pour la victime, est de sortir de l’impuissance et de la passivité » « Articles Panda-france.net« 
    Entretien

     Thierry Baubet, professeur en psychiatrie et codirecteur du Centre national de ressources et de résilience (CN2R), rappelle combien la reconstruction des victimes reste un processus complexe et non linéaire.

    Propos recueillis par Marie Boëton, 
    le 03/09/2021 à 18:33 
    Modifié le 04/09/2021 à 06:42

  • La Croix Hebdo : Comment expliquez-vous les réactions parfois très différentes d’une victime à l’autre face à un même événement ? Comment comprendre que certaines, des années après, présentent des troubles post-traumatiques et d’autres non ?

    Thierry Baudet : Plusieurs facteurs entrent en compte. À commencer par l’exposition de ces victimes à l’événement lui-même : certaines étaient certes sur les lieux lors de l’attaque mais ont pu échapper aux scènes les plus traumatogènes. 

  • «Attentats du 13-Novembre: itinéraire de Salah Abdeslam, principal accusé d’un procès hors norme»
    Code Source
    Le Parisien
    24 minutes

    C’est l’accusé principal du procès qui doit s’ouvrir le 8 septembre à la cour d’assises spéciale de Paris: Salah Abdeslam, 31 ans, est le seul survivant du commando des attentats parisiens du 13 novembre 2015. Le journaliste Timothée Boutry du service police-justice du Parisien retrace les grandes lignes de la vie d’Abdeslam dans cet épisode de Code Source. De quoi mieux comprendre ce qu’encourt l’accusé et les questions qui subsistent à son propos.

     

  • 13 novembre, l’enquête
    France Inter
    9×25 minutes

    Comment huit jeunes hommes âgés de 20 à 31 ans en sont-ils venus à tuer 130 personnes et faire plusieurs centaines de blessés dans la nuit du 13 novembre 2015? Qui étaient-ils? Quel lien entretenaient-ils avec l’organisation État islamique? Dans la série 13 novembre: l’enquête, la journaliste de France Inter Sara Ghibaudo retrace le parcours des terroristes jusqu’au soir des attentats. Très produits, les neuf épisodes de cette enquête sonore particulièrement dense peuvent perdre un peu l’auditeur par moment mais proposent une vision complète et passionnante de l’itinéraire des terroristes.

  • Fluctuat Nec Mergitur
    Racontellers
    4×22 minutes

    Tout le monde se souvient de ce qu’il faisait le soir du 13 novembre 2015. Roman, lui, ne risque pas d’oublier cette soirée: il fêtait un anniversaire à La Belle Équipe, l’un des bars pris pour cible par les terroristes. Sa compagne, Jessica, a été touchée par des balles, comme plusieurs membres de sa bande de potes, dont certains n’ont pas survécu. Des années après les faits, il accepte de confier ses souvenirs de cette soirée et des jours qui ont suivi à son ami Antoine Bonnet, qui signe ici son tout premier podcast. Début réussi puisque Fluctuat Nec Mergitur parvient à lier la grande histoire et la petite, à donner à entendre l’intime au milieu de cet événement collectivement traumatisant. Touchant sans être larmoyant, le témoignage de Roman offre une autre vision des attentats, notamment de la couverture médiatique qui en a été faite.

  • 13 novembre, l’enquête
    France Inter
    9×25 minutes

    Comment huit jeunes hommes âgés de 20 à 31 ans en sont-ils venus à tuer 130 personnes et faire plusieurs centaines de blessés dans la nuit du 13 novembre 2015? Qui étaient-ils? Quel lien entretenaient-ils avec l’organisation État islamique? Dans la série 13 novembre: l’enquête, la journaliste de France Inter Sara Ghibaudo retrace le parcours des terroristes jusqu’au soir des attentats. Très produits, les neuf épisodes de cette enquête sonore particulièrement dense peuvent perdre un peu l’auditeur par moment mais proposent une vision complète et passionnante de l’itinéraire des terroristes.

  • A l’approche du procès des attentats de novembre 2015, qui débute le 8 septembre, «Libération» se plonge dans les répercussions de cet événement hors norme. Aujourd’hui, l’ancien chef de l’Etat se confie sur cette nuit d’horreur qui a bouleversé son mandat, avant de témoigner le 10 novembre.

  • Du chaos d’une nuit qu’il préfère nommer «très longue soirée», François Hollande garde «des récurrences, des surgissements». Sa mémoire, fragmentée par l’intensité des événements, maintient un lien organique au 13 novembre 2015 (131 morts et 400 blessés). Il y a le bruit sourd des explosions au stade de France, où il assistait ce soir-là au match France-Allemagne – «jusqu’à la première détonation, nous avions l’espoir que ce soit un de ces objets utilisés par les supporteurs. A la deuxième, on a compris tout de suite de quoi il s’agissait» – et l’angoisse vampirique des jours de traque : «Je me disais sans cesse, mais quand cela va-t-il s’arrêter ?» Des scènes d’horreur qui semblent jaillir d’un autre temps et qu’il est troublant de convoquer un matin très ensoleillé d’août, à côté des ronronnements apaisants de Philae, le labrador noir et rondouillard de l’ex-chef de l’Etat.

    Six ans plus tard, François Hollande s’apprête à témoigner au très long procès des tueries jihadistes, qui s’ouvre ce mercredi et se confie à Libération. 
     

  • Le 13 novembre 2015, Daech semait la terreur à Paris et au Stade de France, faisant 130 morts et 350 blessés. À l’occasion du procès qui s’ouvre le 8 septembre, Paris Match a rencontré des policiers, témoins et victimes dont la vie a basculé ce jour-là. 

    Ce binôme était en première ligne lors de la charge décisive au Bataclan. Deux terroristes sont alors retranchés avec une douzaine d’otages dans une petite pièce, au bout d’un couloir aussi long qu’étroit. L’un d’eux vide son chargeur sur les hommes qui défoncent la porte. La BRI réussira l’impossible : neutraliser des adversaires prêts à se faire sauter, et sauver tous les otages. Symbole de victoire, ce bouclier exposé avec fierté à l’entrée de leur service.

  • Le courage de la Colonne Alpha
    Ils disent qu’ils ont simplement fait leur job. Mais cette nuit-là, ces hommes de l’ombre ont mis fin au plus grand carnage commis sur le sol français en temps de paix. Alors que le procès des attentats du 13 novembre 2015 s’ouvre le 8 septembre, les membres de la BRI, « marqués à vie », se souviennent de l’assaut mené contre les djihadistes du Bataclan. Et confient à Paris Match pour la première fois les terrifiantes images qui leur restent en tête.

     
    Extraits :
    «…Il y a ces images gravées dès leur arrivée au Bataclan : un « charnier » dans la lumière blanche, corps déchirés, visages juvéniles déjà déformés, ce couple enlacé dans la mort, l’odeur de poudre et de sang…»
    «… D’autres thérapeutes sont envoyés au 36. Les policiers ne les verront que forcés, en petit groupe. Beaucoup préfèrent discuter avec les otages qui ont voulu les rencontrer ;échanges autour d’une bière ou d’un déjeuner, certains amènent leurs enfants, leurs parents, des amitiés naissent…»
    «… Les policiers du 36 ont été partout célébrés, invités de New York à Taïwan, visités par des confrères anglais, australiens, russes, japonais… tous désireux de débriefer sur
    l’assaut du Bataclan, jugé exemplaire…»

  • «13-Novembre: la nuit des attentats du Bataclan et des terrasses racontée par les appels au Samu»
    Les documents FranceInfo
    FranceInfo
    25 minutes

    «Ce que vous allez entendre est tiré des appels d’urgence du Samu de Paris la nuit du 13 novembre 2015. C’est la première fois que cet enregistrement est rendu public, le médecin qui me les a confiés, Nicolas Poirot, les gardait dans son ordinateur. Il a mis plus d’un an à les écouter. Depuis, il les utilise pour former les urgentistes à travers la France.» Des treize heures de bande enregistrées par le Samu cette nuit-là, la journaliste Gaële Joly n’a gardé que vingt-cinq minutes, largement suffisantes pour bouleverser profondément quiconque les écoutera. Comment rester de marbre face aux appels de détresse, à l’incertitude des soignants pendant le déroulé de la soirée et à la solidarité qui se met très rapidement en place à chaque bout de la ligne téléphonique? Un documentaire stupéfiant et immersif, qui nous fait revivre la soirée du 13 novembre 2015 étape par étape.

  • «Pourquoi le procès des attentats du 13 novembre est historique»
    C’est à savoir
    Ouest France
    9 minutes

    Un procès qui doit durer neuf mois, plus de 300 avocats, 1.800 victimes, un million de pages de dossier d’instruction et une salle d’audience construite spécialement pour l’occasion. Dans l’histoire de la justice française, jamais un procès n’a eu cette envergure. Le journaliste police-justice de Ouest-France Pierrick Baudais explique les tenants et aboutissants du «procès du siècle» dans un épisode de C’est à savoir assez synthétique.

  • moderatus 5 septembre 09:26
     

    La réalité est cruelle mais il faut la voir en face.

    Ce n’est pas l’immigration, mais le trop plein migratoire que nous subissons depuis des décennies qui est la cause du chaos actuel.

    Comment assurer du travail un logement , une éducation, un accueil seulement décent à ces migrants qui arrivent sans contrôle par vagues successives et avec de migrants qui contrairement aux migrations présidentes Européennes ont des mœurs , des coutumes , des traditions à des années lumière des nôtres.

    Tous les pays d’Europe , plus ou moins fortement sont devant la dure réalité migratoire massive.

    Quand vous avez des dizaines de milliers de MNA (mineurs non accompagnés étrangers qui arrivent clandestinement, alors que nous n’avons ni le personnel , ni les structures pour nous en occuper, on les laisse errer dans les villes, vivre de larcins, tentés par la drogue et à la merci d’une mafia qui s’en sert pour commettre des vols .

    Les dirigeants pays Européens en plus devant la colère ses populations prend des mesures pour contrôler ce flux.

    C’est le problème essentiel auquel devra s’attaquer notre prochain président .

    Suède  : un rapport “explosif”, publié par le gouvernement, confirme que la criminalité et la délinquance sont directement liées à l’immigration (MàJ)

    https://www.lefigaro.fr/vox/societe/michele-tribalat-en-suede-une-etude-conclut-a-une-surrepresentation-des-personnes-d-origine-etrangere-parmi-les-mis-en-cause-pour-des-crimes-et-delits-20210903

  • Le Panda 5 septembre 11:16
    moderatus, 

    Ceux qui tentent de former un gouvernement en Afghanistan, n’y arriverons pas. Stupéfait de constater que la France, l’Europe, l’Occident sont les clefs financières et autres fanatismes de ces assassins.

    Merci pour tes liens qui confirment en tous points ce que j’ai vu de mes yeux sur le terrain, et le laxisme aux niveaux des frontières.

    Le Panda

    Patrick Juan

  • moderatus 5 septembre 11:30
    @Le Panda
    Ceux qui tentent de former un gouvernement en Afghanistan, n’y arriverons pas. Stupéfait de constater que la France, l’Europe, l’Occident sont les clefs financières et autres fanatismes de ces assassins.4
    =======================================================
    Salut Le panda 
    personnellement et tu la sais, 
    charbonnier est maitre chez soi. les afghans feront chez eux ce qu’il veulent , on ne peut leur dicter leur conduite, on a essayé cela nous a couté 20 ans de guerre et une fortune. 

    Résultat ZERO

    maintenant si ils abritent des terroristes et nous menacent dans le futur 
    bien sur il faudra intervenir, vite et fort et dans un laps de temps très court.
    pas s’éterniser, au Mali idem.

    En ce qui concerne la migration de ces gens il faudra qu’elle soit réduite à l’essentiel, il faut arrêter de faire les bisounours.

  • charlyposte 5 septembre 11:31
    @Le Panda
    A moins de vouloir exporter la fameuse charia comme un exemple de soumission parfaite ! on y arrive quoi qu’il en coûte   c’est le gamin qu’il là dit   bientôt la coupe du monde au QATAR les nouveaux maîtres afghans… tout baigne dans ce monde, on peut dormir tranquille avec mille cachetons pour les anxieux 

  • moderatus 5 septembre 11:40
    @charlyposte
    A moins de vouloir exporter la fameuse charia comme un exemple de soumission parfaite ! on y arrive quoi qu’il en coûte  c’est le gamin qu’il là dit  bientôt la coupe du monde au QATAR les nouveaux maîtres afghans… tout baigne dans ce monde, on peut dormir tranquille avec mille cachetons pour les anxieux 

    ==========================================================

    Bonjour Charly, 

    la charia est appliquée dans tous les pays musulmans sauf 2 , je cherche lesquels ;
    L’Afghanistan a toujours appliqué le charia, talibans ou pas .

    donc il nous faut être prudents, nous allons importer des gens qui pratiquent la charia , qui sont contre notre laïcité et qui lors des caricatures ont brillé les drapeaux français et l’effigie de macron.
    Alors contrôlons et limitions cette immigration, on a déjà eu des mauvaises surprises.

  • Le Panda 5 septembre 11:47
    @charlyposte, bonjour
    Nous n’avons pas besoin d’exporter la célèbre charia elle fructifie déjà dans certains quartiers. Quant au QUATAR n’allez pas trop vite, rien ne nous assure que la coupe du monde se déroulera, justement car rien ne baigne, n’étant pas anxieux je prends des cachetons mais pour autres choses.
    Vous verrez dans peu de temps d’où vient ce que nous subissons.
    Le Panda
    Patrick Juan 

  • charlyposte 5 septembre 11:50
    @moderatus
    Comme quoi un Afghan est bien mieux chez lui et n’a rien à faire en Europe, vraiment   j’ai même honte pour eux et de leur faiblesse à être incapable selon les (merdias agitateurs ) d’accepter les talibans pourtant bien meilleurs pour eux que l’emprise US et le ridicule Européiste ! il me semble 

  • moderatus 5 septembre 11:58
    @charlyposte
    Comme quoi un Afghan est bien mieux chez lui et n’a rien à faire en Europe, vraiment  j’ai même honte pour eux et de leur faiblesse à être incapable selon les (merdias agitateurs ) d’accepter les talibans pourtant bien meilleurs pour eux que

    l’emprise US et le ridicule Européiste ! il me semble

    =========================================================

    Il est certain qu’on ne peur être plus heureux que dans son pays quand c’est possible.

    L’Afghanistan va de guerres tribales en guerres tribales, ce n’est pas un vrai état, il faut souhaiter qu’il y ait un pouvoir qui fasse que ces tribus puissent cohabiter en paix mais c’est leur problème.
    Nous avons assez de problèmes chez nous que nous somme incapables de régler avec des territoires qui deviennent des territoire de non France où il faut montrer patte blanche pour entrer comme si on se rendait dans un pays étranger.

    Alors certains disent
    la république a abandonné ces quartiers 
    moi je dis 
    la république é été chassée de ces quartiers.

  • moderatus 5 septembre 11:45
    @Le Panda
    Ce n’est pas évident, mais agissons de façon intelligente si possible. Les islamistes procèdent de telles façons, comme lorsque du massacre qui a commencé avec l’affaire Merah. Les envoyés spéciales de France2, des femmes sont obligées de se déguiser en Afghanes, 

    ==================================================
    Soyons intelligents et surtout prudents
    ces immigrations doivent être maitrisées et contrôlées car elles portent en elle des difficultés importantes .

    ja’i reçu ton lien su le procès des attentats j’en conseillé la lecture. procès qui va faire du bruit.
    https://www.panda-france.net/ce-13-novembre-2015-2021-proces-dislamistes-assassins-hors-normes/

  • Le Panda 5 septembre 12:00
    @moderatus
    Il me semble que vous commettez une erreur, déjà à l’époque de Rue 89, dont j’ai fait partie voici ce qui était dit par les plus grands spécialistes. C’est ce qu’explique Baudouin Dupret, directeur du centre de recherches Jacques-Berque, au Maroc, à Rue 89 : « La charia est appliquée avec plus ou moins de rigueur dans certains Etats musulmans. La charia, c’est la normativité, le référent normatif pour les croyants musulmans. C’est une source d’inspiration de laquelle peuvent découler des choses différentes. Par exemple, au Soudan, c’est un code très restrictif. En Egypte, il s’agit de suivre des principes généraux. » Lien Nous sommes dans une guerre de religions et la charia est appliquée dans tous les pays musulmans sans exception. J’ai vécu dans pas mal de pays musulmans et la femme ne compte pas sinon que pour le plaisir de l’homme. Et lorsque qu’elle donne naissance à un garçon, son mari est proche d’elle durant deux jours puis stop !
    A te lire
    Le Panda
    Patrick Juan 

  • @moderatus
    Il me semble que vous commettez une erreur, déjà à l’époque de Rue 89, dont j’ai fait partie voici ce qui était dit par les plus grands spécialistes. C’est ce qu’explique Baudouin Dupret, directeur du centre de recherches Jacques-Berque, au Maroc, à Rue 89 : « La charia est appliquée avec plus ou moins de rigueur dans certains Etats musulmans. La charia, c’est la normativité, le référent normatif pour les croyants musulmans. C’est une source d’inspiration de laquelle peuvent découler des choses différentes. Par exemple, au Soudan, c’est un code très restrictif. En Egypte, il s’agit de suivre des principes généraux. » Lien Nous sommes dans une guerre de religions et la charia est appliquée dans tous les pays musulmans sans exception. J’ai vécu dans pas mal de pays musulmans et la femme ne compte pas sinon que pour le plaisir de l’homme. Et lorsque qu’elle donne naissance à un garçon, son mari est proche d’elle durant deux jours puis stop !
    A te lire
    Le Panda
    Patrick Juan 

  • raymond 5 septembre 12:05
    @Le Panda
    C’est une erreur fantasmée, la plupart des pays musulmans ne pratiquent pas la charia, les plus gros clients sont les émirats, le reste rien, même la Turquie.

  • moderatus 5 septembre 12:10
    @Le Panda
    Il me semble que vous commettez une erreur, déjà à l’époque de Rue 89, dont j’ai fait partie voici ce qui était dit par les plus grands spécialistes. C’est ce qu’explique Baudouin Dupret, directeur du centre de recherches Jacques-Berque, au Maroc, à Rue 89 : « La charia est appliquée avec plus ou moins de rigueur 

    ========================================================

    Si tu veux croire à des charia light et des pays démocratiques, c’est ta conception.

    Définitions : charia – Dictionnaire de français Laroussehttps://www.larousse.fr › dictionnaires › francais › charia
     
     
    Loi canonique islamique régissant la vie religieuse, politique, sociale et individuelle, appliquée de manière stricte dans certains États musulmans.

    Alors bien sur il y a des applications un peu plus barbares dans certains pays, certains coupent les mains, lapident, d’autres non.
    mais tous on une priorité, la loi de Dieu , pas celle des hommes.

    mais encore une fois Le panda , c’est leur choix , je ne m’arroge même pas le droit de le critiquer, ils font comme ils veulent chez eux bien sur.

  • Le Panda 5 septembre 12:16
    @raymond
    Malgré que je vous fasse rire, c’est au moins une bonne chose. Il n’y a aucun fantasme dans mes propos, mais quel âge avez-vous, d’où êtes vous, aussi certain que vous semblez l’être sortez de l’ombre. Puis je persiste et signe tous les pays musulmans sans exception pratiquent « La charia » à divers degrés face à la population, êtes vous déjà rentré chez eux, moi oui.
    Le Panda
    Patrick Juan 

  • charlyposte 5 septembre 12:21
    @moderatus
    Vivement la libération de l’homme en France   yen a un peu trop pour la femme toujours victime de tout et n’importe quoi   la femme est parfaite et l’homme est une erreur de la nature ! hum, pour le vivre ensemble ya du taf à venir et c’est peu de le dire, vraiment.

  • Le Panda 5 septembre 12:23
    @moderatus
    J’ai vécu avec eux, il m’est arrivé d’y retourner, tu as raison c’est leur choix et je ne critique en aucun cas leur mode de vie, loin s’en faut. Je demande simplement que nous soyons pas les victimes à divers titres de leur croyance, et je respecte tout à fait leur mode de vie, mais de grâce qu’ils ne l’importent pas en l’imposant avec des armes. Puis tu le sais : « L’amour à ses raisons, que souvent la raison oublie »
    Le Panda
    Patrick Juan

  • harlyposte 5 septembre 12:33
    @Le Panda
    Vivement la charia en France pour que l’homme retrouve sa place, sinon c’est la femme qui va nous la mettre et bien profond car toutes les lois contre les hommes font d’elles des innocentes les mains pleines de suie   pathétique. 

  • Le Panda 5 septembre 12:36
    @charlyposte
    Je ne partage pas du tout ce commentaire, même avec humour, simplement : j’ai envoyé un lien à moderatus, qu’il a posé, avez-vous modestement le courage de l’ouvrir et de lire.
    Là je marque une pose pour le repas dominical et je dis à tous bon appétit et peut-être à plus tard.
    Le Panda
    Patrick Juan 

  • Le Panda 5 septembre 12:41
    @Mélusine ou la Robe de Saphir.
    C’est avec plaisir que je vous airai répondu, mais en 1er je ne veux couler personne, car je vote avec mon bulletin, en second, merci de rectifier le lien car ce sont les mystères de l’informatique il ne fonctionne pas. Merci
    Le Panda
    Patrick Juan

  • moderatus 5 septembre 13:11
    @Le Panda

     C’est ce que je dis , chacun vit à sa manière mais chez soi, 

    Par contre si tu pars vivre ailleurs

    A Rome fais comme les Romains.

  • Le Panda 5 septembre 14:02
    @moderatus

    Je n’ai jamais prétendu le contraire, que cela se passe à Rome où ailleurs. Je constate qu’aillant fait plusieurs fois le tour du monde, je ne me suis fait aucun ennemi sur les places étrangères où je suis allé. Par contre les photos prises par mes soins où le sang de diverses races ont coulé, qu’elle que soit la couleur de la peau le sang qui sort est toujours rouge et le sperme qui donne la vie est toujours aussi blanc. Etant athée j’ai des amis, des relations, de par le monde. Mais au vu des massacres que la France subit, les « politiques » portent une grande part de responsabilités. Je ne formule qu’un seul espoir c’est que ce procès, faille ressortir « des vérités » toi comme moi, nous ne verrons le film, car film il y aura : Mais pour l’histoire. Ce qui ne me semble pas normal, « Un ou plusieurs responsables sont forcément coupables » Aucun article chez moi ne délogera celui en place sur « le procès des assassins dont il ne reste plus qu’un survivant » Les larmes ne remplacent pas les morts, « citation de moi-même » 
    Le Panda
    Patrick Juan

  • Le Panda 5 septembre 14:33
    @moderatus
    Tout à fait en accord d’ailleurs je lui avais répondu la même chose à quelques mots proches. La valeurs des femmes : Elles sont militantes pour la paix, activistes, avocates, journalistes, femmes d’État et défenseures des droits de l’Homme. Ce sont les lauréates du Prix international du courage féminin 2020. « Nous sommes ici pour mettre à l’honneur une qualité que toutes les femmes sur cette scène possèdent, et cette qualité, c’est le courage », a déclaré la Première dame Melania Trump, lors de la cérémonie* de remise des prix, qui s’est tenue le 4 mars. « Par leurs actions, elles favorisent l’autonomisation des femmes du monde entier. » Tous les ans, le département d’État rend hommage à des femmes des quatre coins du monde pour leur courage, leur leadership et leur ténacité. Depuis 2007, les États-Unis ont distingué plus de 146 femmes originaires de 77 pays. « Le monde a besoin de femmes qui sont encore être prêtes à prendre des risques et à faire preuve de courage », a déclaré le secrétaire d’État Michael Pompeo. « Et incontestablement, c’est ce que font les lauréates de cette année. » La preuve est sous nos yeux le maire de Maidan était une femme et la paix régnée en 2020. Regardes le massacre de nos jours. Lien  Zarifa Ghafari a été élue maire de Maidan Shar (Afghanistan) en mars 2018. Elle a ainsi démontré aux femmes et aux filles afghanes, en dépit des menaces de mort proférées à son égard, qu’il est possible d’être une femme politique dans un pays où peu de femmes occupent des postes de leadership. Lorsque l’on tente de jouer au macho, « la cellule familiale s’écroule » 

    Le Panda

    Patrick Juan

  • Le Panda 5 septembre 14:56
    @cyrus
    Salut à toi, prends soin de toi, tu es venu ce jour sur Les Voix ? 
    merci d’avoir rectifiée une petite erreur, il y a eu masse d’articles ici et ailleurs sur Pierre Bergé sa façon de vivre n’a jamais été cachée et même lui, s’en vantait, tout comme 

    Frédéric Mitterrand pédophile ? Ce qu’il a vraiment écritLes accusations de Marine Le Pen s’appuient sur son roman autobiographique. Nous l’avons relu. Alors on peut dire, écrire un fait réel puis le contester. Lien 

    Le Panda

    Patrick Juan

  • Sonia a dénoncé Abdelhamid Abaaoud, depuis elle mène une vie de fantôme
    Son coup de fil à la police avait permis de localiser le terroriste Abdelhamid Abaaoud et d’éviter un nouvel attentat. Pour sa sécurité, Sonia a dû ensuite tout quitter et changer d’identité. Une nouvelle existence devenue kafkaïenne.

  • Par Violette Lazard

    Publié le 05 septembre 2021 à 17h00 Mis à jour le 05 septembre 2021 à 17h20
    Temps de lecture 8 min
    (SVERRIR THOROLFSSON ICELAND/GETTY IMAGES) (Sverrir Thorolfsson Iceland / Getty Images)
     
    Qu’ont-elles en commun ces deux femmes, celle qui a composé le numéro Alerte attentat le 15 novembre 2015, et celle qui va témoigner lors du procès historique des attentats de Paris ? Plus grand-chose. Peut-être plus rien. Elles portent des prénoms et des noms différents, n’ont plus la même histoire, plus les mêmes amis. L’une avait un passé, l’autre a une « légende ». Le visage est identique, pas de chirurgie esthétique pour les témoins protégés en France, mais les fréquentations de sa vie d’avant ne la reconnaîtraient sans doute pas. Trop d’angoisse. De tourments. Plus de moments de légèreté, d’apaisement.

  • « Vous allez voir vos fêtes de Noël… Poum ! »
    Pourtant, Sonia (le prénom a été changé pour des raisons de sécurité) ne regrette rien. Elle sera là, au tribunal, pour raconter comment, de manière fortuite, elle s’est retrouvée, le 15 novembre 2015, face à un Abdelhamid Abaaoud alors en cavale, caché sous un bob et dans un improbable buisson de la porte d’Aubervilliers : « Vous allez voir vos fêtes de Noël… Poum ! Et les quartiers juifs, haha ! Vous verrez ! Poum ! Poum ! » avait alors confié le chef des commandos du 13-Novembre à la mère de famille.

  • moderatus 5 septembre 20:00
    @cyrus

    toute les religion monotheiste veulent la planete entiere ….
    c’ est la que la religion devien politique et racialisme .

    on nous l’ as d’ ailleur assez reproché a nous europeen pour qu’ on sache de quoi on parle autant pour le subir que pour l’ avoir autrefois pratiqué a outrance .

    =======================================================

    On a bien connu les croisades , on a voulu les recommencer le Lybie, Syrie, Irak
    etc.

    Il y a une question que je me pose situ as une réponse je prends.

     

    Un question que ni les médias ni les politiques posent

    comme c’est bizarre.

    Avez-vous entendu les musulmans s’indigner de la prise de Kaboul ? Dans quel pays ?

    Les communiqués de la Ligue Islamique Mondiale (LIM) et de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) n’en prennent donc que plus de relief, entre complaisance à peine voilée et islamisme assumé.

  • cyrus 5 septembre 20:03
    @moderatus

    ma réponse était implicite , aucun musulman n’ osera braver le coran qui dit que toute la planète leur as été offerte .

    Tout comme les autre religion … Y en as pas une qui ais des envie de partage avec d’ autre culture concurrente .

  • Le Panda 5 septembre 20:25
    @moderatus
    Il me semble en partie, et tu me surprends les afghans sont un peuple fait de tribus, d’où la difficulté à créer « un gouvernement » donc les pays frontaliers et surtout les « Emirats » attendent pour réaliser ce qu’ils ont fait durant presque 8 siècles à « L’Alhambra » à se partager le pouvoir au-dessus de Grenade que tu connais peut-être moi « oui » et il existe dans la Cathédrale de « Grenade » 14 cercueils« plombés en pierre dans les »Catacombes« où reposent du moins ce qu’ils en reste, les sépultures des rois d’Espagne catholiques et les »Sultans« de Grenade. C’est fabuleux à voir. D’où l’existence dans »La Sagrada Familia« à Barcelone une réplique que »Gaudi« fit dès le départ.

    Car le nom de »L’Alhambra« est d’origine maure. Comme »La Cour des Lions

    « C’est de là que naquit »Que le Roi du Maroc est considéré comme descendant du Prophète » 

    Le Panda
    Patrick Juan 

  • moderatus 5 septembre 20:26
    @cyrus

    ma réponse etait implicite , aucun musulman n’ osera braver le coran qui dit que toute la planète leur as été offerte .

    Tout comme les autre religion … Y en as pas une qui ais des envie de partage avec d’ autre culture concurrente .

    ======================================================

    Alors comment comprends tu que nous on se fasse du mauvais sang pour les afghans, et que leurs frères s’en foutent. et la Oumma alors ?

    pourquoi surtout personne n’en parle en France ? c’est bizarre non ?

  • Le Panda 5 septembre 20:33
    moderatus et les autres 

    Voici comme je le cite à 20h25 le Lien de ce lieu que je connais comme ma poche et vous et toi aussi « espagnol de pacotille français pure souche » que ce lieu fut le départ des « Islamistes » et qu’il perdure de nos jours jusqu’à la Sierra Nevada, sans oublier le non fameux Détroit de Gibraltar« et la légende de »Samson« qui sépara en créant ce détroit la séparation entre l’Espagne et L’Afrique »

    Le Panda

    Patrick Juan

  • moderatus 5 septembre 20:36
    @Le Panda
    Situ me parles de la colonisation de l’Espagne j’ai fait de recherches sur place.
    Ce qui est étonnant c’est qu’on nous les brise menu avec 130 ans de colonisation de l’Algérie et on se garde bien de parler des 7 siècles des colonisation musulmanes .a en Espagne. On doit demander repentance et indemnisations ?
    Enfin laissons les manipulateurs de l’histoire à leurs manipulations 
    revenons à l’actualité 

    Une question que ni les médias ni les politiques posent

    comme c’est bizarre.

    Avez-vous entendu les musulmans s’indigner de la prise de Kaboul ? Dans quel pays ? 

    Les communiqués de la Ligue Islamique Mondiale (LIM) et de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) n’en prennent donc que plus de relief, entre complaisance à peine voilée et islamisme assumé.

     Tu as une explication ?

    Tu te fais du mauvais sang pour les femmes afghanes et leurs frères s’en foutent , c’est normal ?

  • Le Panda 6 septembre 17:19
    Sylvain, bonjour ou bonsoir,

    Je suis plus que surpris, surtout PAS à la lecture des commentaires, réactions etc.

    En termes plus clairs, les Français sont quoi du Caca ou du Pipi de chiens.

    J’ignore qui a eu l’idée splendide de mettre un tel article fantasque à LA UNE.

    Que deviennent les morts du Bataclan, les blessés, les traumatisés à vie ?

    Alors pour ceux que cela intéressent voila ce qui frappa la France une soirée de 2015.

    Tu l’ignorais peut-être pour ceux qui font passer le 11 septembre 2001 en seconde zone, voici dans ce LIEN, ce que je pense au plus profond de mon être.

    Pas une seule vidéo pas un seul article : BRAVO !

    Bon courage à toi, mais déjà qu’en temps normal tu ne réponds pas, me répondras-tu cette fois ?

    J’ai bien des doutes.

    Puis dire que ces derniers se prétendent « Média Citoyen », je pose une modeste question: « A la solde de Qui »

    Prends soin de toi et cesses stp de rêver, merci.

    Le Panda

    Patrick Juan

  • Procès des attentats du 13 Novembre : «Dans la salle d’audience, tout a été pensé en fonction des victimes»

    Attentats du 13 Novembre 2015.

    EN DIRECT – Attentats du 13 novembre : suivez le premier jour du «procès du siècle»
    Le procès des attentats du 13 novembre s’ouvre ce mercredi au palais de justice de Paris. Un évènement historique, intégralement filmé. Suivez ce premier jour d’audience avec «Libération».
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    Le parcours des jihadistes à l’origine des attentats du 13 Novembre dans une infographie géante

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    voir tous les articles sur Attentats du 13 Novembre 2015, le procès

    Spécialiste du contentieux terroriste, Antoine Mégie explique comment la justice française s’est adaptée et spécialisée depuis 2015, notamment en accordant une place beaucoup plus importante aux parties civiles.

  • Politiste et maître de conférences à l’université de Rouen, Antoine Mégie observe et dissèque depuis plus de six ans des procès terroristes. A la veille de l’ouverture de celui des attentats du 13 novembre 2015, auquel il assistera, il détaille auprès de Libération les enjeux de ce moment de justice historique.

    Peut-on considérer le procès du 13 Novembre comme le plus grand défi qu’aura à connaître la justice antiterroriste ?

     
    C’est un moment charnière que les autorités judiciaires veulent historique. Elles ont décidé d’investir des moyens, du temps, à un niveau jamais atteint auparavant. Un sommet ou un aboutissement ? Il y aura encore le procès de l’attentat de Nice, les appels des procès des attentats de 2015… Et on ne sait pas ce qu’il se passera après. Le risque, c’est d’en faire un procès hors-sol, de le considérer unique, alors qu’en réalité il résulte d’une histoire, d’expériences judiciaires étalées en particulier entre 2015 et aujourd’hui.

     
    Qu’est-ce qui a changé depuis le début de vos travaux ?

  • Récit
    Attentats du 13 Novembre : un procès en témoignages

    Attentats du 13 Novembre 2015, le procès dossier
     
     
    Le procès des attentats de novembre 2015 s’ouvre ce mercredi pour neuf mois devant la cour d’assises spéciale de Paris. Environ 1 800 personnes se sont constituées parties civiles.

    Entre espoirs de catharsis, angoisses et résignation, elles racontent leurs doutes.

  • La liste semble défiler à l’infini, plus de 60 pages de patronymes et d’adresses, 60 pages faites de cette interminable cohorte de rescapés et de blessés, d’endeuillés et de témoins.

    L’ordonnance de mise en accusation devant la cour d’assises spécialement composée de Paris commence ainsi, par tous ces noms qui disent tout autant l’horreur de cette nuit du 13 novembre 2015 que le vertige de l’audience qui s’ouvre ce mercredi.

    Un procès «hors norme», comme il aura été maintes fois qualifié pour tenter d’en saisir la démesure : neuf mois d’audience, 1 800 parties civiles, 330 avocats, 542 tomes de procédure, 141 médias accrédités, un dispositif de sécurité drastique…

    La salle des pas perdus de l’ancien palais de justice sur l’île de la Cité s’est parée d’un vaste édifice flambant neuf.

    Le plus grand jamais réalisé en France – spécialement construit pour accueillir les débats.

    Il bruissera de ces mille brouhahas qui marquent les premiers matins d’audience.

    Et la voix du président, Jean-Louis Périès, s’élèvera pour résumer l’acte d’accusation, soit la synthèse d’une enquête colossale et à dimension internationale menée par six juges d’instruction antiterroristes, au terme de laquelle vingt accusés vont être jugés (seuls quatorze seront présents).

     

  • Il est un peu plus de 22 heures, vendredi 13 novembre, lorsque Clara (1), capitaine d’astreinte au sein du groupement d’intervention national de la sous-direction de la police technique et scientifique (SDPTS), reçoit un appel de Paris.

    Les Xe et XIe arrondissements sont en train d’essuyer les pires attaques terroristes de l’histoire de la capitale.

    Sur la radio, les équipes de sécurité publique de la police parisienne enchaînent les annonces apocalyptiques : «tireurs en fuite dans un ou plusieurs véhicules», «fusillade et engagement de prise d’otage dans la salle de concert « le Bataclan »».

    «J’ai tout de suite compris, raconte Clara, on s’est mis à charger les voitures machinalement.» 

    Les experts de la célèbre identité judiciaire (IJ), dont le siège se trouve à Ecully, près de Lyon, se ruent en salle 12.

    Dans cette caverne aux merveilles sommeille un invraisemblable stock de matériel d’intervention : poudre pour les empreintes digitales, colle cyanoacrylate, écouvillons pour les prélèvements génétiques, plots, ruban – un arsenal destiné à «figer» ou à «geler» les scènes de crimes.

  • Alors que la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) élabore l’assaut contre les deux terroristes retranchés à l’étage de la salle de spectacle, les équipes de la SDPTS s’élancent à toute vitesse sur l’autoroute A6 : 

    «On a mis à peine plus de trois heures pour monter sur Paris, inutile de préciser qu’on a fait crépiter quelques radars automatiques», sourit Gérard, qui a dû renoncer aux 16 ans de son fils.

    C’est en plein trajet, vers 23 heures, qu’intervient la saisine officielle de la sous-direction antiterroriste de la PJ (Sdat) par le procureur de la République de Paris, François Molins .

    Une saisine qui place automatiquement la police scientifique au cœur d’une enquête tentaculaire et historique.

     
    «Tous en apnée»

    En tout, ce sont 150 agents de la SDPTS, ainsi que 110 de l’Institut national de police scientifique (INPS), dont beaucoup de volontaires, qui ont été disséminés sur les lieux des attentats.

    Certains resteront sur Paris une quinzaine de jours non-stop : «J’ai dû dormir dix heures durant la première semaine, poursuit Gérard. 

    On a été installés dans des hôtels du VIIIe arrondissement, mais on n’en a pas beaucoup vu la couleur.

    Un collègue a dû partir en quête de sous-vêtements dans un Monoprix, il est parti de chez lui à Lyon sans faire de valise.

    C’est comme si le même jour avait duré éternellement.

    Je n’ai même pas appelé ma famille une seule fois, juste quelques textos pour dire que ça allait à peu près bien. On était tous en apnée.»

  • Face à l’afflux sans précédent d’éléments à expertiser, les pièces à conviction sont expédiées sur différents sites. Le laboratoire central de la préfecture de police de Paris (LCPP) se penche sur les ceintures et gilets explosifs.

    Les corps des jihadistes, eux, sont étudiés sur les lieux mêmes des attentats, avant d’être orientés vers l’Institut médico-légal.

    Ce dernier répercutant une batterie d’indices vers le laboratoire parisien de l’Institut national de police scientifique (INPS), chargé d’établir ensuite les profils ADN.

  • Le samedi matin, les experts de l’identité judiciaire expédient les premiers scellés à Ecully par navettes routières ultra-sécurisées.

    Dès 15 heures, les unités se mettent à plancher.

    Clara a veillé toute la nuit pour coordonner les différents groupes d’analyse de la chaîne criminalistique : «On a fait attention de ne pas envoyer aveuglément toutes nos équipes à Paris.

    Il nous fallait des bras ici pour attaquer les expertises pied au plancher.» 

    Les photos, douilles, armes, empreintes affluent désormais par milliers. 

    «Ces attentats nous placent face à un phénomène d’une ampleur inégalée, juge Frédéric Dupuch, directeur de l’INPS. 

    A la différence des attentats de janvier, où les terroristes ont tenté d’échapper aux forces de l’ordre, ceux de novembre ont été commis par des kamikazes se souciant peu des traces laissées derrière eux.

    Il n’en demeure pas moins que certains membres des commandos ont tout de même pris la fuite, et qu’il a fallu aller le plus vite possible dans nos investigations pour donner au service coordonnateur [la Sdat, ndlr] les orientations d’enquête les plus pertinentes.» 

    Pour cela, la police technique et scientifique s’est évertuée à «faire parler» l’ensemble des éléments retrouvés.

    Etudiés avec minutie, les neuf ceintures explosives, les sept armes à feu, les trois voitures utilisées à Paris et la quinzaine de téléphones dressent, en creux, un portrait éloquent de l’opération menée le 13 novembre.

  • Traces papillaires et génétiques

    C’est par l’analyse des empreintes papillaires, incluant les doigts, la paume de la main, voire les pieds, que l’enquête a débuté. 

    «Lorsqu’elle est déployée sur un tel carnage, l’identité judiciaire adopte une approche globale.

    L’idée est de collecter un maximum d’éléments pour répondre en premier lieu aux questions les plus simples : qui ? comment ? pourquoi ?» explique Elvire Arrighi, chef de la section criminalistique et des unités opérationnelles de la SDPTS.

     
    Dans le cadre du terrorisme, a fortiori lorsque des membres sont en fuite, la question primordiale est bien évidemment d’identifier les auteurs, afin de remonter jusqu’aux éventuels complices et commanditaires.

    Les traces papillaires étant les indices les plus fragiles, elles sont collectées et sécurisées en priorité.

    C’est ainsi que, dès le samedi matin à 8 h 29, la Sdat prévient le parquet qu’elle dispose de l’état-civil d’un des trois kamikazes du Bataclan : Ismaël Omar Mostefaï.

    Ce dernier a été confondu grâce au fichier automatisé des empreintes digitales (Faed), où sont répertoriés 5 335 772 individus.

    Mostefaï y a été inscrit au gré de ses huit condamnations judiciaires antérieures.

    Le dimanche 15, ce sont successivement Bilal Hadfi, l’un des trois kamikazes du Stade du France, et Brahim Abdeslam, celui du Comptoir Voltaire, qui sont identifiés.

    D’autres suivront, parmi lesquels les deux terroristes munis de faux passeports syriens, et dont les empreintes ont été enregistrées le 3 octobre par la police grecque sur l’île de Leros.

  • La France va juger les personnes ayant participé de près ou de loin aux attentats du 13 novembre 2015 qui ont coûté la vie à 135 personnes.

    Un procès sous haute tension et hors normes en termes de nombre de participants. Qu’attendez-vous de ce procès ?

    Nous attendons d’en apprendre un peu plus sur les réseaux, les fonctionnements, les motivations et sur les différentes cellules pour pouvoir anticiper les prochaines fois.

    Ce qui est certain, c’est que la justice est très lente.

    Deux pays européens sont impliqués, la plupart sont des Belgo-Marocains, il y a également un Tunisien et deux clandestins, dont un arrivant de Syrie.

    Il y a donc des personnes de différentes nationalités ou ayant des doubles nationalités sur au moins deux pays européens et quatre ou cinq pays au niveau mondial.

    Il y a un immense gâchis : peut-être que ces attentats auraient pu être évités si nous avions collaboré, à l’époque, beaucoup plus étroitement avec le régime syrien, sans forcément cautionner, bien sûr, la dictature et le profil de Bachar el-Assad.

    Un certain nombre des personnes qui vont être jugées, parce qu’ils sont là ou par contumace, figuraient sur une liste remise par les services syriens au ministère de l’Intérieur, sous François Hollande.

    Or, on n’en avait pas tenu compte car, jusqu’à l’arrivée de Macron, on refusait toute collaboration avec les méchants Syriens.

    Cela nous a fait perdre beaucoup d’énergie.

  • Par idéologie, on a négligé une menace. Est-ce une complicité passive de l’État ?

    C’est plus complexe qu’une complicité.

    Je l’avais écrit dans Les Vrais Ennemis de l’Occident : à l’époque, sous Hollande, on était au summum de la diplomatie moraliste.

    Les deux méchants étaient la Syrie et la Russie.

    Tout était bon pour renverser le pouvoir de Bachar el-Assad, y compris parler des rebelles au lieu de les désigner comme islamistes qu’ils étaient et qui étaient pires que le régime, car liés aux Frères musulmans, au Qatar, et à la Turquie d’Erdoğan et même à Al-Qaïda qui est aussi dangereux, en Syrie, que Daech.

    Le Président Hollande lui-même, comme de nombreux démocrates occidentaux, appelait à renverser Bachar el-Assad.

    Certains, comme les néoconservateurs ou démocrates américains, voulaient intervenir militairement.

    L’ensemble de l’Occident, excepté l’Espagne, voulait éradiquer un régime dictatorial accusé d’être trop proche de la Russie.

    Cela aurait permis à l’OTAN de gagner du terrain en Méditerranée et de faire perdre à la Russie le seul accès qu’elle a à la Méditerranée.

    Imaginez les islamistes français ou ceux qui étaient tentés d’aller en Syrie.

    Ainsi, l’imam de Lunel a dit : « Comment voulez-vous nous demander d’empêcher les jeunes de partir en Syrie puisque les pays occidentaux et le Président Hollande disent que Bachar est une ordure qu’il faut dégager ? » 

    Cela a créé un climat de légitimation du djihad contre Bachar et cela a contribué au phénomène.

    Il a donc été difficile de collaborer avec les services syriens.

    Quoi qu’on pense du régime syrien, ce pays était l’épicentre de l’organisation

    État islamique et d’Al-Qaïda à partir duquel étaient organisés les attentats et formés ceux qui sont venus mitrailler nos jeunes sur les terrasses et au Bataclan.

    Il aurait donc été obligatoire que les États occidentaux collaborent un minimum avec les interlocuteurs sécuritaires du pays.

    On n’a pas voulu les écouter, c’est gravissime.

  • J’espère que ce procès reviendra sur les manquements de nos dirigeants de l’époque.

    La deuxième leçon que l’on tire est que l’Europe n’est pas du tout efficace.

    Les membres du commando du Bataclan se sont enfuis, ils ont été contrôlés par la police du nord de la France, ils étaient déjà condamnés plusieurs fois par la justice et on avait des informations, en Belgique, au sujet de leur radicalisation.

    La Belgique avait transmis les condamnations pour faits de délinquance, mais rien sur leur radicalisation islamiste.

    C’est pareil pour la police grecque qui aurait pu arrêter un des membres du commando du Bataclan.

    Or, elle n’a pas eu les informations de la part de la Belgique.

    La Belgique a une énorme responsabilité, dans cette histoire.

    Il n’y a pas eu de collaboration entre les polices de plusieurs États européens qui arrivent à collaborer pour nous empêcher d’aller au ski ou pour des passes sanitaires européens !

    Ils ne sont pas arrivés à collaborer au sujet des radicalisés fichés.

  • C’est donc plus particulièrement le procès des administrations de l’Europe et de la Belgique ?

    C’est le procès d’un manquement des administrations européennes qui collaborent sur beaucoup de bêtises et retirent la souveraineté aux États sur des choses inutiles.

    Et sur la seule chose qui devrait être un domaine de coopération réelle, ils ne sont pas efficaces.

    Par ailleurs, il y a aussi un échec énorme de la bureaucratie française.

    Il y avait la BRI, le RAID, la gendarmerie, les gardes mobiles.

    Les forces de police et de gendarmerie pouvaient intervenir et elles ont eu l’ordre de ne pas intervenir.

    Certains ont eu l’ordre de faire demi-tour pour revenir ensuite deux heures plus tard.

    Il y a eu un couac administratif, une rivalité entre les polices, entre la police et la gendarmerie, entre des ministres.

    Il y a eu énormément de manquements.

    J’espère que ce sera aussi le procès des incohérences, des lenteurs administratives et du manque de coopération entre différents corps de police.

    Je n’accuse pas la police, c’est de la faute des politiques.

  • Plusieurs techniques existent pour sécuriser et extraire les empreintes digitales.

    La plus connue consiste à employer une poudre, blanche ou noire en fonction des surfaces, révélant cette trace humaine dite «faible» – à la différence de la salive, du sang et du sperme, considérés comme des traces «fortes».

    Ensuite, charge aux dactylo-techniciens d’y déceler au moins «douze points caractéristiques sans discordances explicables». 

    C’est à ce prix que la preuve devient valable au plan judiciaire. 

    «L’empreinte papillaire est un dessin propre à chacun d’entre nous.

    Comme l’ADN depuis peu, elle permet de différencier avec certitude deux êtres humains, y compris les vrais jumeaux», explique Aurore, chef du groupe trace de l’IJ d’Ecully.

    Depuis le 13 novembre, son unité, composée de 10 fonctionnaires, a expertisé près de 600 scellés.

    L’implication de Salah Abdeslam dans les attaques de Paris a, elle, été formellement établie dans la nuit du lundi au mardi, grâce à son ADN.

    Sa salive a été récupérée sur un bout de sandwich retrouvé dans la Clio noire stationnée place Albert-Kahn, dans le XVIIIe arrondissement de Paris.

    Le fugitif a utilisé ce véhicule pour conduire les trois kamikazes au Stade de France. 

    «Pour lui, les investigations n’ont pas été compliquées», atteste Frédéric Dupuch, directeur de l’INPS.

    Une rareté. «D’ordinaire, le démarrage des affaires est souvent la partie la plus complexe, car il faut réussir à localiser les endroits où les traces sont les plus exploitables», détaille Sandrine Valade, directrice adjointe du laboratoire de police scientifique de Paris.

    Pendant longtemps, il fallait disposer de traces «fortes» pour établir un profil génétique.

    Depuis dix ans, les progrès de la biologie, couplés à ceux de l’informatique, permettent d’établir un profil à partir d’éléments infimes, des cellules mortes ou une simple trace de contact.

  • Le cas de Foued Mohamed-Aggad, troisième kamikaze du Bataclan avec Ismaël Omar Mostefaï et Samy Amimour, a, lui, donné pas mal de fil à retordre à l’INPS.

    Son profil génétique a pourtant été décelé sans difficulté.

    Mais le jihadiste de 23 ans ne figure pas parmi les 3 333 669 profils inscrits au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg).

    Ce n’est donc qu’en fin de semaine dernière, par le croisement de son génotype avec celui de sa mère, que les enquêteurs ont pu le raccrocher au groupe des dix Strasbourgeois partis en Syrie en décembre 2013.

    La mère s’est présentée aux enquêteurs en compagnie de son avocate il y a une dizaine de jours, après la réception d’un SMS provenant de l’épouse de Foued en Syrie : «Ton fils est mort en martyr avec ses frères le 13 novembre.»

  • Les expertises balistiques.

    Au moment où les premiers profils papillaires sont établis, les armes retrouvées sur les scènes de crime commencent elles aussi à parler.

    Dès le 14 novembre, à 17 heures, le groupe balistique de la SDPTS d’Ecully reçoit les trois kalachnikovs ayant servi au Bataclan.

    Le lendemain, en milieu d’après-midi, le chef de ce groupe composé de sept fonctionnaires remet déjà son rapport à la Sdat et au parquet antiterroriste.

    Selon les premiers résultats de l’enquête, les trois armes utilisées dans la salle de concert proviennent de trois pays différents.

    La première, de marque Zastava, a été fabriquée en Yougoslavie.

    C’est la plus répandue parmi les kalachnikovs en circulation sur le marché noir.

    La deuxième vient de Bulgarie.

    Et la troisième, baptisée «Type 56», est originaire de Chine.

    Ces modèles, capables de tirer 620 coups par minute en mode «full auto», sont les plus prisés par les terroristes, à la fois en raison de leur simplicité d’utilisation et de la facilité avec laquelle il est possible de se les procurer.

    Selon les chiffres, on estime que le nombre de fusils d’assaut de type kalachnikov dans le monde oscille entre 50 millions et 200 millions.

    En France, dans certains quartiers, leur prix moyen varie entre 1 500 et 3 000 euros.

  • Au fil de la journée
    EN DIRECT –

    Attentats du 13 Novembre : suivez le premier jour du procès
    Attentats du 13 Novembre 2015, le procès dossier
     
    Le procès des attentats du 13 Novembre s’ouvre ce mercredi au palais de justice de Paris. Un évènement historique, intégralement filmé. Suivez ce premier jour d’audience avec «Libération».

  • L’horreur en procès. 

    La justice replonge ce mercredi dans l’horreur des attentats jihadistes du 13 novembre 2015.

    Cette nuit-là, 130 personnes ont été tuées et près de 400 autres blessées par trois commandos terroristes au Stade de France, sur des terrasses parisiennes et dans la salle de spectacle du Bataclan.

    Près de 1800 parties civiles, 542 tomes de dossier, 9 mois d’audience. 

    C’est un procès hors-norme qui s’ouvre ce mercredi, plus grande audience criminelle jamais organisée en France, dans une salle bâtie sur mesure dans l’historique palais de justice de Paris.

    Ce procès sera le deuxième en matière de terrorisme, après celui des attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, à être intégralement filmé au titre des archives.

    20 accusés sont renvoyés. 

    Parmi eux, onze sont détenus, dont Salah Abdeslam. 

    Le Franco-Marocain de 31 ans est l’unique représentant encore vivant des commandos meurtriers.

    Trois autres accusés comparaîtront libres.

    Les six derniers, dont cinq présumés morts, seront jugés par défaut.

    Une centaine de témoins ont été cités, dont de nombreux enquêteurs français et belges, et l’ex-président François Hollande.

  • Jamais la France n’avait été frappée par une attaque jihadiste aussi meurtrière.

    Le soir du 13 novembre 2015, 130 personnes sont mortes et plus de 400 autres ont été blessées au Bataclan, sur les terrasses de la capitale et aux abords du stade de France.

    Six ans plus tard, un procès historique s’ouvre au palais de justice de Paris, dans la plus grande salle d’audience jamais construite en France, montée de toutes pièces pour l’occasion dans l’ancienne galerie des pas perdus.

    A partir du 8 septembre, vingt accusés seront jugés pour ces attentats, dont Salah Abdeslam, unique représentant des commandos meurtriers.

    Face à eux, près de 1 800 parties civiles se sont constituées pour obtenir réparation. 

    «Il va y avoir des rivières de larmes, des gens vont hurler, j’en suis sûre, anticipe avec émotion Patricia Correia, qui a perdu sa fille et le compagnon de cette dernière au Bataclan. 

    On va revivre pendant de longues semaines cette nuit où Paris a été dans le sang.»

    Neuf mois d’audience – a minima –, un dossier d’instruction de 542 tomes, des centaines d’avocats mobilisés, des journalistes venus du monde entier…

    Le procès qui se dessine sera titanesque, dans tous ses aspects.

    A commencer par le lieu des débats : celui-ci deviendra le théâtre du brouhaha des suspensions d’audience, du tourbillon de robes noires, de l’émotion des victimes, de l’effervescence médiatique.

    Avec autant de participants, le premier défi était celui de la place. «La question d’externaliser »
     

  • Attentats de janvier 2015 : brouillard dans le prétoire

    Attentats de «Charlie Hebdo» et de l’Hyper Cacher : un procès hors norme.
     
    Complexes voire chaotiques, les interrogatoires des onze hommes soupçonnés d’être mêlés à la fourniture des armes des tueries touchaient à leur fin mercredi.

    Retour sur les parcours des accusés.

    Dans la salle d’audience de la cour d’assises spéciale de Paris, le 27 août. 
     
     
    Ils sont onze, une brochette composée de gros voyous et de petits malfrats, d’ambulancier, de gérants de garage, chômeurs, joueurs compulsifs… âgés de 30 à 68 ans, qui pour certains ne se connaissaient pas avant l’ouverture de l’audience en septembre et se retrouvent les uns à côté des autres, dans deux box de verre.

    Les accusés du procès des attentats de janvier 2015 ont ceci en commun : ils ploient sous le poids du dossier, sous une qualification «terroriste» qu’ils essaient frénétiquement de repousser.

    Face à eux, les magistrats de la cour d’assises spécialement composée s’évertuent à comprendre : quel rôle ont-ils joué dans la fourniture des armes utilisées pour les tueries de Charlie Hebdo, de Montrouge et de l’Hyper Cacher ?

    Que savaient-ils des projets mortifères des frères Kouachi et d’Amedy Coulibaly ?

    Les premières semaines d’audience avaient plongé la cour au cœur des attaques, dans l’effroi et le silence.

    Celles qui ont suivi ont été techniques, chaotiques, parfois tragi-comiques tant ces onze vies de marlous ont pu sembler en dissonance avec la solennité d’un procès historique, tant il a fallu se perdre dans les arcanes de leurs trafics pour y chercher une impossible vérité.

    Les accusés ont changé de versions, menti, se sont chargés les uns les autres. «Des sables mouvants, dira le premier assesseur, chacun se tient par la barbichette, essaie de sauver ses intérêts.» 

    Tant et si bien que l’audience a parfois viré à la cacophonie.

     

     

  • Procès filmés : saisir la justice

    Avec le procès des attentats de janvier 2015, ce sera la quatorzième fois que des caméras immortalisent une audience historique. Une captation autorisée depuis la loi Badinter de 1985 et qui interroge le rapport que la justice entretient avec ses images.

  • Elles sont discrètes, quasiment invisibles dans la salle 2.02 du tribunal judiciaire de la Porte de Clichy, à Paris.

    Des caméras immortalisent le «procès historique» des attentats de janvier 2015, comme ce fut le cas notamment pour ceux de Klaus Barbie, de Paul Touvier, de Maurice Papon, de la catastrophe AZF ou des génocidaires du Rwanda.

    Signe de la rareté du dispositif, lundi, Me Isabelle Coutant-Peyre, avocate de la défense, s’inquiétait de la sélection des images, du montage. 

    «Ce n’est pas un film, c’est un enregistrement à caractère historique, a rappelé le président de la cour d’assises spécialement composée, Régis de Jorna. 

    Tout est enregistré et rien n’est coupé.» 

    S’il s’agit d’une première en matière de terrorisme, cette audience est la quatorzième à entrer dans les archives de la justice, et sera, dans cinquante ans, librement diffusable et reproductible. 

    «Le législateur a donc choisi un délai suffisamment long pour que tous les intérêts individuels soient expirés.

    Ces précautions sont prises pour que l’on ne perde pas la spontanéité de l’audience, que la parole reste libre», explique Martine Sin Blima-Barru, responsable du département de l’archivage électronique et des archives audiovisuelles aux Archives nationales.

    Elle est en quelque sorte la gardienne du temple, celle qui veille sur les 2 600 heures d’audience numérisées et archivées.

    Intimité judiciaire
    Filmer un procès n’est pas une démarche anodine.
     

  • Six ans après
    François Hollande : «Le procès du 13 Novembre doit être un temps d’explication et de compréhension»

    Attentats du 13 Novembre 2015, le procès dossier
     
    A l’approche du procès des attentats de novembre 2015, qui débute le 8 septembre, «Libération» se plonge dans les répercussions de cet événement hors norme. Aujourd’hui, l’ancien chef de l’Etat se confie sur cette nuit d’horreur qui a bouleversé son mandat, avant de témoigner le 10 novembre.

  • Du chaos d’une nuit qu’il préfère nommer «très longue soirée», François Hollande garde «des récurrences, des surgissements».

    Sa mémoire, fragmentée par l’intensité des événements, maintient un lien organique au 13 novembre 2015 (131 morts et 400 blessés).

    Il y a le bruit sourd des explosions au stade de France, où il assistait ce soir-là au match France-Allemagne – 

    «jusqu’à la première détonation, nous avions l’espoir que ce soit un de ces objets utilisés par les supporteurs.

    A la deuxième, on a compris tout de suite de quoi il s’agissait» –

    et l’angoisse vampirique des jours de traque : 

    «Je me disais sans cesse, mais quand cela va-t-il s’arrêter ?» 

    Des scènes d’horreur qui semblent jaillir d’un autre temps et qu’il est troublant de convoquer un matin très ensoleillé d’août, à côté des ronronnements apaisants de Philae, le labrador noir et rondouillard de l’ex-chef de l’Etat.

    Six ans plus tard, François Hollande s’apprête à témoigner au très long procès des tueries jihadistes, qui s’ouvre ce mercredi et se confie.
     

  • Une nuée de caméras. 

    Un ballet de caméras tournent devant le tribunal.

    Les télévisions chinoise, japonaise, américaine : les duplex s’enchaînent.

    D’un coup, cinq motos débarquent comme un gang et foncent à l’assaut d’une camionnette pénitentiaire.

    Des journalistes sur grosses cylindrées, camera à l’épaule.

    Les flics répliquent à toute blinde et repoussent les motards.

    À demi-mot, l’un d’eux admet être en quête d’image « des terroristes ».

    Une reporter étrangère lui demande : « Abrini, il est à Fleury c’est ça ? C’était lui ? » 

    Le casqué souffle qu’il ne sait pas, et repart, moteur vrombissant.

  • Chacune de ses armes possède sa propre empreinte, susceptible de livrer des indices précieux aux enquêteurs.

    Les spécialistes de la police scientifique disposent de plusieurs outils pour les faire parler.

    Pour les kalachnikovs, il faut analyser la percussion du projectile, puis les traces sur les éjecteurs et les extracteurs.

    Toutes ces expertises permettent de reconstituer la carte d’identité de l’arme : sa marque, sa manufacture, sa provenance, son numéro de série, ses caractéristiques de tir (stabilité, vitesse, précision) ainsi que la signature de son canon. 

    «Sur une arme à feu, le diamètre du canon est toujours inférieur à celui du projectile.

    Lorsque le coup part, la balle passe en force dans le canon, lequel strie le projectile de façon unique», explique Christophe, chef du groupe balistique d’Ecully.

    Le nombre de rayures sur la balle, leur orientation et leur largeur permettent alors d’attribuer à chaque arme des caractéristiques générales d’empreinte.

    C’est la signature balistique de l’arme. «Les microstries à l’intérieur des rayures permettent de faire le lien entre les balles retrouvées sur les scènes de crime et l’arme suspecte», précise Philippe Chopin, chef de la division balistique au laboratoire de police scientifique de Paris.

    Ces caractéristiques sont ensuite enregistrées dans le fichier national d’identification balistique (Fnib) adopté définitivement lors de l’annonce du plan armes par Cazeneuve le… 13 novembre à 17 heures.

  • Commence alors la deuxième étape du travail des experts en balistique : la recherche d’antériorité, destinée à savoir si l’arme a déjà servi auparavant.

    Quai de l’Horloge, à Paris, l’INPS dispose d’une collection de plus de 4 500 armes, la plus importante de France.

    Comme celle de Lyon, qui en compte près de 1 900, ces collections constituent des bases documentaires indispensables pour effectuer des tirs de comparaisons : parfois, les enquêteurs ne récupèrent qu’une partie d’une arme endommagée ou brûlée.

    Ces pièces sont alors remontées sur les armes de la collection, des tirs sont effectués dans un stand, et les projectiles sont ensuite analysés au microscope et expertisés grâce à différents logiciels.

    Un travail inévitable pour reconstituer précisément le déroulé des événements, mais aussi vérifier si l’arme a servi auparavant, en croisant ces empreintes à celles enregistrées dans le Fnib.

    C’est grâce à cette technique qu’après les attentats de janvier, les enquêteurs ont pu déterminer que le Tokarev utilisé par Amedy Coulibaly dans l’Hyper Cacher avait servi à tirer sur un joggeur deux jours plus tôt.

     
    Dans le cadre de l’enquête sur les attentats du 13 novembre, sept armes ont été saisies : six fusils d’assaut de type kalachnikov et un pistolet automatique de calibre 9 mm.

    A ce stade, en comptant les balles et les douilles, 400 scellés ont déjà été expertisés, comportant plus de 1 000 éléments balistiques.

  • Des milliers d’heures de vidéo

    Le dossier d’instruction sur les attentats de janvier l’avait déjà démontré : une des principales missions des enquêteurs (et leur principal cauchemar) est d’analyser l’abondante téléphonie des terroristes : Amar Ramdani, l’un des complices présumés d’Amedy Coulibaly, ne disposait pas moins de 31 numéros différents.

    Outre la foultitude de réquisitions adressées aux opérateurs, pour récupérer les bornages et ainsi définir les itinéraires des différentes équipes, les policiers se doivent d’interpréter rapidement les données présentes dans chaque appareil informatique.

    Pour cela, la Sdat s’appuie sur le très pointu Service central de l’informatique et des traces technologiques (SCITT).

    Egalement basés à Lyon, ses ingénieurs ont la charge d’extraire les éléments des différents appareils par des techniques sophistiquées.

  • Extraction de données sur les scellés technologiques à la SDPTS d’Ecully.

    Ainsi, huit stations de déchiffrement peuvent mouliner en même temps que des processeurs pour casser les codes informatiques les plus élaborés.

    Le logiciel BadVox permet d’agir sur la reconnaissance vocale.

    Enfin, le Service central de l’informatique et des traces technologiques dispose d’un camion pouvant aspirer 120 téraoctets de données.

    Il a parcouru Paris durant les dix jours ayant suivi les attentats pour récupérer des milliers d’heures de vidéosurveillance.

    Un travail de titan qui ne livrera tous ses secrets que dans de longs mois.

  • Procès des attentats du 13 novembre 2015 : « La justice antiterroriste n’est pas la vengeance »

     Alors que s’ouvre mercredi 8 septembre le procès des attentats du 13 novembre, le président de la cour d’assises qui a jugé les attentats de janvier 2015 détaille la préparation de ce type d’audience hors norme et la gestion de son impact émotionnel.

    Cette question sera, avec une ampleur plus forte encore, au cœur du procès.

  • Régis de Jorna : Pour celui de janvier 2015, on a commencé à réfléchir à l’organisation et à la logistique deux ans avant.

    Ensuite, il faut travailler le dossier, très volumineux. 

    Ce procès devait s’ouvrir en mai 2020 (en raison du Covid, il n’a commencé qu’en septembre 2020).

    Je m’y suis plongé à plein temps cinq mois avant, à partir de janvier. Jean-Louis Periés, qui présidera le procès du 13 novembre, y travaille, lui, depuis environ un an et demi.

  • R. de J. : J’ai souhaité organiser les débats en suivant la chronologie des attentats, en faisant parler assez vite les parties civiles.

    Ces victimes attendaient depuis cinq ans de pouvoir témoigner.

    Ma ligne directrice, ensuite, était que le procès rétablisse une certaine égalité dans la parole des victimes.

    Attentats du 13 novembre 2015 : les dates importantes et le calendrier du procès.

    Dans ces attentats de janvier, certaines d’entre elles, par exemple celles de Charlie Hebdo, étaient plus connues que d’autres et la médiatisation n’a pas été égale.

    En janvier, la première personne à avoir été tuée a été Frédéric Boisseau (responsable de maintenance).

    Ses proches ont été les premiers à s’exprimer.

  • R. de J. : La parole des victimes est nécessaire, indispensable.

    Mais le but d’un procès, c’est de juger les accusés.

    La mission de la justice, quelle que soit la gravité des attentats ou la douleur des parties civiles, est de juger chacun pour ce qu’il a fait, et rien d’autre.

    La justice antiterroriste, ce n’est pas la vengeance.

    Les parties civiles n’étaient d’ailleurs pas venues pour réclamer vengeance.

    Témoigner ou pas ? Le dilemme des victimes au procès du 13 novembre

    L’émotion, déjà forte, est encore montée quand vous avez fait projeter la scène de crime à Charlie Hebdo montrant les corps enchevêtrés.

    Avec le recul, était-ce nécessaire ?

  • Procès des attentats du 13-Novembre.

    Le président Jean-Louis Périès qualifie le procès « d’historique, hors norme »

    En direct la première journée du procès des attaques terroristes du 13 novembre 2015 à Saint-Denis, au Bataclan et sur les terrasses parisiennes.

  • Le procès des attaques terroristes du 13 novembre 2015 s’est ouvert, ce mercredi à 12h30, devant la cour d’assises spéciale de Paris pour neuf mois.

    Vingt personnes, dont Salah Abdeslam, sont accusées dans ce dossier mais quatorze seulement seront jugées en leur présence.

    Les accusés ont été extraits de leurs cellules et escortés vers le tribunal dans la matinée.

    Une salle a été spécialement construite dans l’historique palais de justice de Paris pour accueillir le « procès du siècle », où plus de 1.700 parties civiles et 300 avocats sont attendus.

    Un important dispositif de sécurité a été mis en place autour du palais de justice, sur l’île de la Cité, où près d’un millier de policiers sont déployés.

  • 14h13 : Avant le très long appel des parties civiles…

    L’un des trois avocats généraux revient sur les critères sur lequel se fonde le statut de victime, rapporte notre journaliste Caroline Politi, présente sur place. 

    Il revient également sur les victimes « par ricochets », les proches des victimes, blessées ou tuées.

    En clair, jusqu’à quel cercle peut-on être considéré comme une victime ?

    14h07 : Le Bataclan pourra-t-il se constituer comme partie civile de personnes morales ?

    La question de la recevabilité de la constitution de partie civile de personnes morales – comme le Bataclan ou la ville de Saint-Denis par exemple – est soulevée et devrait être débattue ultérieurement, rapporte notre journaliste Hélène Sergent sur place.

  • 13h56 : Les quelques mots du président en préambule de l’audience

    « Nous commençons ce jour un procès qualifié notamment d’historique, de hors norme », indique Jean-Louis Périès. « Historique ? 

    Certainement.

    Car les faits que nous allons examiner sont inscrits indubitablement dans les événements nationaux et internationaux de notre siècle », poursuit le président.

    « Hors norme ? Oui, au vu du nombre des intervenants, des victimes, des parties civiles, de leurs conseils, des experts appelés à la barre », ajoute le magistrat qui préside cette cour d’assises spécialement composée.

  • 12h35 : L’audience s’ouvre avec 45 minutes de retard.

    Vingt accusés, plus de 1.700 parties civiles, 300 avocats, un verdict d’ici neuf mois…

    Avec 45 minutes de retard, le procès historique des attentats du 13-Novembre est ouvert.

    « L’audience criminelle est ouverte, veuillez vous asseoir », a déclaré le président Jean-Louis Périès, entouré de 8 magistrats.

  • Le président de la cour d’assises spécialement composée, Jean-Louis Périès, doit déclarer les débats ouverts mercredi 8 septembre à 12h30.

    En raison du très grand nombre de victimes, la cour procédera d’abord et pendant deux jours à l’appel des près de 1.800 parties civiles constituées et examinera d’éventuelles nouvelles constitutions, avant de faire l’appel de plus d’une centaine de témoins.

    12h05 : Un Vademecum à disposition des victimes

    Un Vademecum réalisé par l’association Paris Aide aux Victimes est mis à disposition des parties civiles, selon notre journaliste Hélène Sergent, présente sur place.

    A l’intérieur, on y trouve une description détaillée du fonctionnement de l’audience et des conseils pratiques.

  • 11h33 : Tous les accusés en détention provisoire, y compris Salah Abdeslam, sont arrivés au palais de justice.

    Tous les accusés en détention provisoire, y compris Salah Abdeslam, sont arrivés au palais de justice, a appris 20 Minutes auprès de la Chancellerie, confirmant une information de BFMTV.

    Dans la matinée, sous l’œil des caméras, un convoi ultra-sécurisé a quitté la prison de Fleury-Mérogis, où le seul membre encore en vie des commandos djihadistes du 13 novembre 2015, Salah Abdeslam, est depuis plus de cinq ans incarcéré à l’isolement total.

    Les 11 accusés en détention provisoire seront acheminés chaque jour de leur lieu de détention au palais de justice par un trajet tenu secret.

  • A la barre
    Au premier jour du procès du 13 Novembre : «J’y participe parce que c’est le cours de la démocratie»

    Attentats du 13 Novembre 2015, le procès dossier
     
     Le procès des terroristes accusés d’avoir participé d’une manière ou d’une autre aux attentats de 2015 s’est ouvert mercredi. Outre la saillie de Salah Abdeslam sur ses conditions de détention, la journée a été marquée par l’énumération vertigineuse des 1 800 parties civiles, comme le rappel infini de la souffrance et du deuil.

  • Le procès des attentats de novembre 2015 s’est ouvert, ce mercredi, devant la cour d’assises spécialement composée de Paris.

    Des centaines de robes noires, quelques parties civiles, les quatorze accusés et leur défense ont pris place dans l’immense salle en bois pour un voyage judiciaire de neuf mois. 

    Libération revient sur ce premier jour d’audience, entre déclarations sulfureuses de Salah Abdeslam et formalités procédurales.

    10h30. L’île de la Cité sous haute surveillance

     
    A deux heures de l’ouverture du procès dans l’ancien palais de justice de Paris, l’île de la Cité déborde de camions de CRS et l’air est saturé de sirènes.

    Deux pelotons de gendarmes s’avancent prudemment sur le boulevard du Palais, entamant des pourparlers avec un chef scrupuleux pour franchir le périmètre de sécurité, à deux doigts de se faire refouler comme des badauds.

    Non loin, trois jeunes s’imaginent des scènes : «Et s’ils s’échappent, les terroristes ?» 

    Pendant ce temps, un ballet de caméras tourne devant les grilles et les duplex de la télévision étrangère s’enchaînent à rythme soutenu. On révise une dernière fois : «Abrini, il est à Fleury c’est ça ?

    [Mohamed Abrini est accusé d’avoir accompagné en région parisienne les commandos du 13 Novembre et participé à leur financement et à la fourniture de leurs armes, ndlr]»

  • Procès du 13-Novembre: ce rescapé du Bataclan réagit à la première journée
    Le président de l’une des associations de victimes des attentats de 2015, Arthur Dénouveaux, explique son soulagement, sa confiance envers la justice et refuse de commenter les provocations de Salah Abdeslam.

  • TERRORISME – Le procès des attentats de Saint-Denis et de Paris s’est ouvert ce mercredi 8 septembre. Vingt accusés sont jugés pour les attaques au Stade de France, sur les terrasses de la capitale et au Bataclan. 

    Un procès historique donc, auquel Arthur Dénouveaux, rescapé du concert des Eagles of Death Metal participe en tant que partie civile.

    Le président de l’association Life for Paris qui rassemble 650 rescapés du 13-Novembre dépeint le soulagement des victimes de voir enfin ce procès s’ouvrir.

    Plus de 5 ans après les attentats terroristes qui ont frappé la capitale française en plein cœur.

    Un dossier entre les mains de la justice, plus celles des victimes.

    Cette première journée a commencé en retard au point de stresser celui qui est sorti indemne de la tuerie du Bataclan: “Est-ce qu’on va y arriver un jour?” a-t-il avoué s’être interrogé.

    À son issue, Arthur Dénouveaux assure être serein et faire confiance à la justice.

    “Aujourd’hui c’est la justice qui s’occupe de ce dossier, ce ne sont plus les victimes”, a-t-il commenté devant les caméras au sortir de la salle d’audience, un poids en moins sur les épaules.

     
     
    Cette ouverture de procès a été marquée par les provocations de l’accusé Salah Abdeslam.

    Dans son box, celui qui s’est présenté comme un soldat du Califat et qui s’est plaint des conditions de son incarcération a été considéré comme “extrêmement virulent et combatif”, selon Me Geraldine Berger-Stenger, avocate de 37 parties civile. “Je ne suis pas sûre qu’il s’exprime par la suite sur le fond du dossier”, a-t-elle évoqué.

  • Appelé par les journalistes à commenter ces prises de paroles, Arthur Dénouveaux s’en est bien gardé. L’ancien trader refuse de donner de l’importance “aux simagrées d’un type dans le box”.

    Il retient plutôt l’intervention du président qui “a su lui rappeler qu’il n’y avait pas marqué ‘soldat du Califat’, mais manutentionnaire sur la fiche”.

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